REVUE SUISSE
DE
ZOOLOGIE
ET
ANNALES
DU
MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE
DE
GENÈVE
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE
Maurice BEDOT
DIRECTEUR DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE
PROFESSEUR EXTRAORDINAIRE A L'UNIVERSITÉ
AVEC LA COLLABORATION DE
MM. Alfred Cartier, Victor Fatio,
PERCEVAL DE LORIOL, ALPHONSE PlCTET et HENRI DE SAUSSURE
Membres de la Commission du Musée
TOME IV
Avec 21 planches
GENÈVE
IMPRIMERIE REY & MALAVALLON
1896-1897
TABLE DES MATIÈRES
iV° /. Sorti de presse le 14 novembre 1890.
Pages.
E. de Ribaucourt. Étude sur la Faune lombricide de la Suisse, avec les
planches l, II et III 1
0. Fuhrmann. Beitrag zur Kenntnis der Vogeltaenien, mit ïafel IV ... . 111
P. de Loriol. Note sur quelques Brachiopodes crétacés recueillis par
M. Ernest Favre dans la chaîne centrale du Caucase et dans le
Néocomien de la Crimée, avec les planches V et VI 135
E. Riggenbach. Das Genus Ichthyotsenia. mit Tafel VII, VIII u. IX 165
iV° 2. Sorti de presse le 28 décembre 1896.
H. de Saussure. Note supplémentaire sur le genre Hemimerus, avec la
planche X 277
E. Yi'NG. Observations sur le Stronrjylus retortseformis, avec la planche XI. 30 1
A. Kaufmann. Die Schweizerischen Cytheriden, mit Tafel XII, XIII, XIV
u. XV 313
R. Bergh. Eolidiens d'Amboine, avec la planche XVI 385
E. André. Mollusques d'Amboine. avec la planche XVII 395
H. de Saussure. Revision du genre Tridactylus 407
N° 3. Sorti de presse le 10 mars 1897.
E. Topsent. Spongiaires de la baie d'Amboine, avec les planches XVIII,
XIX, XX et XXI , 421
0. Fuhrmann. Recherches sur la faune des lacs alpins 489
28742
TABLE DES A.XJTEXJRS
ffiÀ(
ORDRE ALPHABÉTIQUE
André, E.
Bergh, R.
FuiIRMANN, 0.
Id.
Kaufmann, A.
LomoL (de), P.
RlRAUCOURT (DE), E.
RlGGENBACH, E.
Saussure (de), H.
Id.
TOPSENT, E.
Yung, E.
Pages.
Mollusques d'Amboine 395
Eolidiens d'Amboine 385
Vogeltaenien H i
Faune des lacs alpins 489
Schweizerischeu Cytheriden 313
Brachiopodes du Caucase 135
Faune lombricide de la Suisse 1
Genus Ichthyotœnia '65
Genre Heminterus 277
Genre Tridactylus 407
Spongiaires d'Amboine 421
Slrongylus retortœformis 301
AUGUSTE BROT
La mort du Docteur Brot, survenue le 30 août 1896,
nous impose le triste devoir de rappeler ici les nombreux
services rendus à la science par ce savant aussi aimable
que modeste.
Auguste-Louis Brot, né à Gênes le 18 septembre 1821,
se destinait à la carrière médicale. Après avoir passé
quelques années à Zurich, Paris et Berlin, il obtint en
1845 le grade de Docteur en médecine.
Au cours de ses études, l'histoire naturelle, qu'il avait
toujours aimée avec passion, fut son passe-temps favori, si
bien qua son retour à Genève, il négligea la pratique de
la médecine pour s'adonner entièrement à la malacologie.
Dans ses travaux, Brot fit preuve d'un talent d'observation
très remarquable et d'un esprit scientifique appuyé sur de
sérieuses connaissances anatomiques et biologiques. Un de
ses plus grands mérites est d'avoir toujours résisté au
courant qui cherche, de nos jours, à entraîner la conchy-
liologie dans une voie où la Science refuse de s'engager.
Auguste Brot s'occupait spécialement de l'étude des
Mollusques terrestres et fluviatiles. Il publia, entre autres,
une importante monographie des Mélanies dans Y Ency-
clopédie conchi/liohqique de Martini et Chemnitz.
Pendant plus de quarante ans, le Dr Brot fit partie de
la commission du Musée d'histoire naturelle et c'est là
surtout que son activité s'est déployée. Jamais il n'a cessé
de s'intéresser au développement de cet établissement ; il
lui consacrait une grande partie de son temps et lui a laissé
de nombreuses preuves de sa libéralité. La collection
conchyliologique qu'il lègue au Musée, avec sa biblio-
thèque, contient des séries très riches et a sa place marquée
à côté de celles de Lamarck, de Delessert et de Bour-
guignat.
La mort du Dr Brot cause un profond chagrin à tous
ceux qui ont pu apprécier le charme et l'extrême courtoisie
de son caractère.
M. B.
ETUDE
SUR LA
FAUNE LOMBRICIDE
DE LA
SUISSE
PAR
Edouard de RIBAUGOURT.
Avec les planches J, II et III
Lorsqu'on compare des Lombricides de régions différentes,
on constate combien les formes et les dimensions d'une même
espèce sont variables. C'est ainsi que les Allurus tetraedrus pro-
venant des Alpes valaisannes et du canton de Berne, paraissent
à première vue très différents. De même les Allolobophora pu-
tris, subspecies subrubicunda, sont capables de revêtir en
Suisse trois formes distinctes : une forme que l'on trouve aux
environs de Berne, grosse, plate (varietas helvetica)) celle des
cours d'eau des Basses-Alpes (varietas typica) qui est élancée,
presque cylindrique, et enfin celle des bords du lac Léman
formant la transition entre les deux. Je n'ai mentionné que la
forme nouvelle helvetica parce que je considère ces variations
de formes comme très secondaires. J'ai donc évité de créer un
grand nombre de nouvelles espèces, préférant rattacher les
nouveaux types à des espèces déjà connues.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 1
2 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Pour réunir les Lombricides de Suisse et faire une collection
un peu générale, j'ai cru devoir collectionner : 1° dans le Jura,
2° dans les Alpes, 3° dans la plaine bernoise, parce que ces trois
régions diffèrent beaucoup quant à la constitution géologique.
On remarquera que la faune lombricide a subi l'influence de
cette différence.
Quant aux Alpes, j'ai fait une distinction entre les Alpes ber-
noises et les Préalpes valaisannes situées sur la rive gauche du
Rhône ; la faune lombricide est, dans cette dernière région,
riche en espèces rares, parfois introuvables sur la rive droite
du Rhône (A. constricta, A. arborea, etc.).
La faune lombricide de Suisse ainsi que celle du N.E. de la
France est presque inconnue, aucun auteur ne s'en étant sérieu-
sement occupé; le but de ce travail est de faciliter cette étude.
Je tiens à remercier sincèrement M. le prof. Dr Th. Studer,
qui n'a cessé de m'accorder ses bienveillants conseils, ses encou-
ragements et a bien voulu mettre sa bibliothèque à mon entière
disposition.
Je remercie aussi M. le Dr Daniel Rosa, du musée royal de
zoologie de Turin, qui a bien voulu contrôler les types de ma
collection.
Ie1 Genre : LUMBRICUS Eisen.
LUMBRICUS HERCULEUS Rosa1.
Planche I, fig. 8.
Enterion herculeum, Savigny 1826; Fizinger 1833: Dugès 1837; Rosa 1884;
Ude 1886; Vaillant 1889; Michaelsen 1890 a.
Lumbricus agricole/,, Hoffmejster 1842, 1843„ 184o (partim): (I'Udekem 1865;
Hering 18.')7.
Lumbricus terrestris, ErsEN 1871, 1874; Levinsen 1883; Oerley 188.*) ; Fbiend
1892; Vejdovsky.
1 Je me suis rallié, pour le nom des espèces, aux dénominations qu'a adop-
tées D. Rosa dans sa remarquable Bevisione dei Lumbricidi. Pour les genres
j'ai adopté, dans la seconde partie de ce travail, uue classification un peu diffé-
rente de celle du D. Rosa.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 3
Lumbricus herculeus, Kos;i 189:5.
Partim Lumbricus terrestris, Linné 1767; Mullek 1733; Fabricius 1780;
Vaillant 1889; Kulaghin 1889.
Non Enterion terrestre. Savigny 1826; nec Lumbricus terrestris, Dugès 1837;
Oehley 1880.
Quoique cette espèce soit peu rare, elle n'est pas aussi abon-
dante en Suisse qu'on pourrait le penser.
La forme est grande, plutôt épaisse. L'avant est cylindrique.
Le clitellum est proéminent, fortement voûté. L'arrière est très
aplati.
La longueur moyenne varie entre 11 et 12cm, dans l'alcool ;
j'ai vu des exemplaires ayant 15'm avec un diamètre de 7"H".
Le nombre des segments varie de 80 à 150 (M. le Dr Rosa
dans sa Rev. dei Lumbricidi dit : « Segmenti 110-1 50, nel Nord
150-180 »).
La couleur est constante; elle est violacée, foncée à l'avant,
très claire à l'arrière avec une ligne violette et foncée qui s'ob-
serve à la partie médiane supérieure, caudale, surtout sur les
animaux qui ont séjourné dans l'alcool, ainsi que chez les jeunes
exemplaires.
Le prostomum, très saillant, entame tout le premier segment
et possède à la partie supérieure deux sillons transversaux ;
l'avant du prostomum possède un sillon en forme d'Y.
Les ouvertures mâles sont situées au 15e anneau sur un ma-
melon blanchâtre très visible et gonflé. Rarement ce mamelon
est étendu aux 2 anneaux voisins.
Le clitellum comprend les anneaux 32 à 37, soit 6 anneaux ;
de couleur claire, il laisse apercevoir nettement les sillons annu-
laires qui s'arrêtent à la région des tubercula pubertatis pour
reparaître ventralement comme l'indique la figure.
Les tubercula pubertatis se présentent parfois sous l'aspect
d'une tache opaque située sur les anneaux 33 1/2, 34,35 et 36 1/2.
Mais le plus souvent ils se présentent sous la forme d'un ma-
melon continu du 33e anneau au 36e inclusivement.
4 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Les 9% 10e et 11e anneaux, sont plus gros et plus proéminents
que tous les autres ; leur couleur est aussi plus claire sur la face
ventrale.
Le 26e anneau porte latéralement et intérieurement 2 bour-
relets. Les soies ventrales y sont beaucoup moins fortes et par-
fois semblent y manquer.
Le 14e anneau porte latéralement à la face inférieure, d'une
façon très peu visible, l'orifice des oviductes.
Les soies sont très géminées.
Les spermatheques sont normales, c'est-à-dire situées dans le
9e et le 10e anneaux. Leurs ouvertures existent entre les anneaux
10, 11 et 11, 12.
Les pores dorsaux commencent entre les 7e et 8e anneaux.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. —
Les tubercula des anneaux 34 et 35 apparaissent d'abord sous
la forme de mamelons; ceux des anneaux 33 et 36 deviennent
alors visibles.
C'est après cette évolution que la ceinture entière se déve-
loppe, d'abord par la face ventrale, ensuite par la face dorsale.
Les orifices génitaux mâles du 15e anneau ne se développent
généralement qu'après que les tubercula des anneaux 34 et 35
ont fait leur apparition.
L'évolution que je viens de décrire se fait d'une façon diffé-
rente chez les Lumbricus rubellus, castaneus et Michaelseni.
Anomalies. — A. J'ai trouvé deux Lumbricus herculeus ayant
nettement leur clitellum du 31e au 37e anneau, au lieu du 32e
au 37e. Les dimensions et l'aspect général du Ver étaient exac-
tement les mêmes que chez les autres L. herculeus. Les tuber-
cula pubertatis étaient normaux, c'est-à-dire situés sur les an-
neaux 33, 34, 35 et 36. Un autre L. herculeus, récolté à Mor-
gins, avait la ceinture située du 33e anneau au 37e inclusivement.
Les tubercula pubertatis n'étaient pas apparents.
B. Sur un autre exemplaire j'ai constaté une anomalie assez
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 5
curieuse; à droite, les tubercula étaient situés sur les anneaux
34, 35, 36 et 37, à gauche les tubercula étaient normaux,
c'est-à-dire qu'ils étaient situés sur les anneaux 33, 34, 35 et 36.
C. Sur un autre exemplaire j'ai constaté l'invisibilité d'ouver-
tures mâles sur le 15e anneau. La ceinture et les tubercula
étaient dans un état normal.
Distribution. — J'ai trouvé le Lumbricusherculeus aux envi-
rons de Berne (540 m.), à Heustrich (800 m.) et à St-Imier. Ma
collection compte 100 à 115 exemplaires. Je n'ai pu en trouver
que 3 à Morgins (2000 m.) dont 2 avec anomalies. Sur les
hauteurs il est rare d'en trouver. Près de Clarens, il vit en
grande quantité dans les vignes.
Cette espèce se trouve dans les jardins et dans les champs
sous les racines d'herbes.
2. LUMBRICUS STUDERI nov. species.
Planche I. iig. 7.
J'ai récolté cette espèce en septembre, sur le Chasserai.
Tout en gardant les caractères typiques du Lumbricictis her-
■culeus, elle en diffère néanmoins complètement par plusieurs
caractères importants.
Tout d'abord, la forme générale du corps est assez bien
proportionnée jusqu'au clitellum ; mais du clitellum à la région
caudale elle s'effile assez brusquement pour qu'un spécialiste
puisse en être frappé à première vue. La coupe de l'avant du
corps est cylindrique ; celle du clitellum est plus haute que large.
La face inférieure du clitellum est très concave, les mamelons
des tubercula pubertatis étant très proéminents. La coupe de la
queue est très nettement cylindrique, quel que soit l'endroit où
l'on opère la coupe.
La longueur dans l'alcool est de 64 à 72mm avec une largeur
6 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
maximum de 6,5inm au 12e anneau, de 5,4mm au clitellum et de
4mm à l'extrémité caudale.
La couleur dans l'alcool diffère. Là, point de reflets violacés,
mais une teinte grise foncée, accentuée sur le côté dorsal et
existant depuis l'avant jusqu'aux '/5 du corps, où elle se continue
en ligne médiane dorsale à la région postérieure. La face ven-
trale n'est pas blanchâtre comme chez le L. Michaelseni ou le
L. castaneus, mais nettement grisâtre. La transition de la teinte
grise foncée dorsale à la teinte grise claire ventrale est insen-
sible et pas du tout aussi brusque que chez le L. Jierculeus.
Le nombre des anneaux est de 102 à 107, larges du 1er au
15e, peu larges du 15e au clitellum ; très larges sur le clitellum
et moyens sur le reste du corps.
Le prostomum est saillant, entamant tout le 1er segment. Son
prolongement est relativement assez étroit. Il possède supérieu-
rement 2 sillons transversaux.
A l'avant, vu de face, le prostomum possède un sillon verti-
cal; quoique très nettement dessiné ce sillon est simple et n'est
pas en forme d'Y comme chez le Lumbricus hercideus.
Les ouvertures mâles sont situées au 1 5e anneau sur une pa-
pille large mais n'entamant pas les anneaux voisins.
Ces mamelons sont très blancs et gonflés de sorte qu'ils
s'aperçoivent à première vue. Ils sont plus larges que chez
le L. hercideus.
Le clitellum, de couleur grise claire, comprend les anneaux
31, 32, 33, 34, 35, 36 et 37. Dorsalement les anneaux se dessi-
nent sous la forme de bandes plus foncées. Ils sont séparés par
des sillons qui sont extrêmement légers à la partie supérieure.
Il mesure 6 74mm de haut sur 6n,m de diamètre. A la face infé-
rieure il est fortement voûté, surtout à la région des tubercula
pubertatis.
Les tubercida pubertatis se trouvent sur les anneaux 33, 34,
35 et 36, tantôt sous forme de mamelon continu, tantôt sous
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 7
l'aspect de tache huileuse au 33 '/,» 34, 35, 36 1 ',, toujours sur
les deux côtés basais latéraux du clitellum ; ils sont beaucoup
plus proéminents que chez le L. herculeus.
Le maximum de diamètre est de 6 1/2 ,nm et se trouve aux 1 2e
et 13e anneaux.
L'anneau 1 5 est légèrement gonflé à sa partie basale.
L'anneau 26 possède bien les mamelons décrits chez le L.
herculeus, mais ceux-ci ont un tout autre aspect. Ils sont moins
saillants et plus étendus.
Les soies sont du type Lumbricus, plus géminées et plus
fortes que chez le L. herculeus.
Les soies des anneaux 5 à 10 sont très longues et plus fortes
que les autres.
Les spermathèques sont normales, situées dans les anneaux 9,
10. Leurs ouvertures sont placées entre les anneaux 9 et 10, 10
et 11, sur la 3e rangée de soies géminées.
Je n'ai pu observer l'apparition des tubercula ayant récolté
un nombre restreint d'exemplaires.
Distribution. — Cette espèce est très rare ; nombre d'exem-
plaires récoltés dans les jardins situés sur les flancs du Chas-
serai : 3. Ces trois exemplaires sont exactement identiques.
3. LUMBRICUS RUBELLUS Hoffmeister.
Lumbrieus rubellus, Hoffmeister 18't3, 1845; Grube 1881, (I'Ubekem 1865;
Eisen- 1871, 1874; Levinsen 1883; Rosa 1884; Oerley 1885; Ude 1886;
Michaelsen 1890 a; Vaillant 1889; Friend 1892; Rosa 1893.
Enterion rubellum, Oerley 1880.
Cette espèce est très abondante en Suisse, partout où j'ai fait
mes collections. La forme est normale, bien proportionnée,
cylindrique à l'avant. La coupe du clitellum offre une disposition
voûtée à la partie supérieure et aplatie à la partie inférieure.
Les tubercula pubertatis sont généralement proéminents et
8 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
accentuent en l'exagérant cet aplatissement qui a des tendances
à devenir concave. La forme de la queue n'est pas très aplatie;
elle est légèrement atténuée de sorte qu'elle offre l'aspect d'un
ovale couché horizontalement. Les soies des deux rangées
supérieures sont les plus éloignées du centre de la coupe ver-
ticale.
La longueur moyenne est de 65mm à 70mm. Au sommet du Chas-
serai (1600 m., Jura bernois), les exemplaires que j'ai récoltés
mesuraient en moyenne 54mm à 55mm dans l'alcool, tandis qu'à
St-Imier, pendant la même saison et dans les mêmes conditions
ces Lumbricus rubellus mesuraient 70mm à 75mm. Cette varia-
bilité de longueur a été déjà mentionnée par M. Daniele Rosa
quoique dans un sens un peu différent (Rosa 1893).
La largeur varie de 4mm à 6mm, mais elle est presque toujours
de 5mm et 5 7,rara.
Le nombre des anneaux varie de 90 à 150 ; le plus souvent
l'animal compte de 100 à 120 anneaux.
La couleur est constante d'un beau brun violacé avec des
reflets irisés. L'alcool absolu laisse intacte la couleur sur la par-
tie dorsale de l'animal.
Le prostomum est saillant, se détachant nettement du pre-
mier anneau qu'il entame sur toute sa longueur. Il est générale-
ment dépourvu de sillon transversal ; mais ce caractère n'est pas
constant.
Les ouvertures mâles sont presque invisibles, même lorsque
l'animal est adulte. Le 15me anneau ne porte donc pas, à l'état
adulte, de bourrelet, ce qui distinguera facilement le L. rubellus
des autres Lumbricus.
Le clitellum va du 27me anneau inclusivement au 32rae anneau
inclusivement. J'ai eu l'occasion, une fois sur 20, de constater
son existence depuis le 26rae anneau jusqu'au 32me.
Les tubercula pubertatis existent sur le 28me, 29me, 30me et
31me anneau et sont toujours plus visibles sur le 28me et 30me
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 9
anneau. Si l'animal a séjourné pendant quelque temps dans
l'alcool on n'aura qu'à l'en retirer jusqu'à ce qu'il ne soit plus
mouillé pour constater cette spécialisation des tubercula puber-
tatis sur le 28me et 30nie anneau. Ces tubercula prendront une
teinte plus sombre et plus étendue que ceux des anneaux 29 et 3 1 .
Les soies sont très géminées. Elles sont très saillantes à la
partie caudale.
Les spermathèques sont normales, c'est-à-dire qu'elles sont
situées dans le 9me et 10"'e anneau, au nombre total de 2 paires.
Leurs ouvertures sont situées entre les anneaux 9 et 10 et entre
les anneaux 10 et 11.
Les orifices des spermathèques sont très voisins de la rangée
inférieure des soies dorsales (3me soie), quoique un peu au-
dessous.
Les pores dorsaux commencent entre le 7"ie et le 8,ne anneau.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture (clitellum).
Les tubercula pubertatis apparaissent tout d'abord de la
façon suivante : les anneaux 28 et 30 deviennent proéminents
à leur partie inférieure et latérale et forment deux bourre-
lets latéraux; l'anneau 29 et enfin l'anneau 31 suivent cet
exemple. Cette évolution marche de front avec la formation de
la ceinture. Les anneaux 27 à 32 se colorent dorsalement en
brun foncé; (j'ai même rencontré des exemplaires chez lesquels
ces anneaux étaient colorés en noir). Puis à mesure que l'animal
se développe, la ceinture se décolore peu à peu et lorsque l'animal
est adulte, le clitellum a une couleur très claire, qui s'accentue
encore dans l'alcool.
Anomalies. — A. Sur les exemplaires où la ceinture est située
du 26me au 32me anneau, les tubercula pubertatis existent depuis
le 27",e anneau au 30me ou 31n,e anneau inclusivement.
B. Quoique les cas d'anomalies soient assez rares en ce qui
concerne les spermathèques, je mentionnerai néanmoins un
L. rubellus qui possédait 3 paires de spermathèques dans le 9"'9
10 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
anneau et normalement une autre paire dans le 10me anneau.
Les trois paires de spermathèques du 9me anneau possédaient
un orifice externe unique et étaient en relation les uns avec les
autres par un fin canal.
C. Dans des cas très rares, j'ai constaté l'allongement consi-
dérable des anneaux de la partie postérieure du corps, au point
de leur donner un aspect tout différent.
Distribution. — J'ai réuni 600 à 650 exemplaires dans les
localités suivantes : aux alentours de Berne (539 m.), à Weis-
senbuhl (543 m.), au Bremgarten (550 m.); dans le Jura ber-
nois, à St-Imier et au sommet du Chasserai (1609 m.); dans les
Alpes bernoises, à Heustrich (800 m.). Sur le Niesen (2366 m.),
dans les Alpes valaisannes, à Morgins et sur le Mont Géant
(2600 m.), sur la Blumlisalp (3200 m.).
Donc peu lui importe l'altitude, pourvu qu'il puisse vivre
dans un endroit où l'humus soit riche en matières grasses.
4. LUMBRICUS CASTANEUS Dugès.
Planche I, fig. 3.
Enterion castaneum, Savigny 1826 ; Fizingeb 1833.
Lumbricus castaneus, Dugès 1837;Oerley 1885; Vaillant 1889.
Lumbricus purpweus, Eisen 1871. 1874; Oerley 1880; Levinsen 1883; Kosa
1884 ; Ude 1886 ; Friend 1892 c ; Michaelsen 1890 a.
Lumbricus rubellus part, Fraisse 1882; Kulaghin 1889.
Enterion pumilum, Savigny 1826.
Lumbricus trianulans, Grube 1851 a.
Lumbricus castaneus, Rosa 1893.
Cette espèce est très peu répandue en Suisse.
La forme est bien proportionnée. Le Lumbricus castaneus
ressemble beaucoup au Lumbricus rubellus auquel je le compa-
rerai ; il s'en distingue par sa grandeur et par la position plus
éloignée de son clitellum. La coupe du corps est cylindrique à
l'avant. Le maximum de diamètre est au 9me et 10me anneau.
L'avant se termine brusquement en pointe. Le clitellum offre
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. Il
une disposition fortement voûtée à la partie supérieure, et
aplatie à la partie inférieure. La queue est toujours nettement
cylindrique. Les soies, très géminées, sont disposées comme
chez le Lumbricus rubellus.
La longueur moyenne varie de 4mra à 6mm;plus souvent l'exem-
plaire mesure 4mm de diamètre à la région du clitellum.
La couleur est d'un brun violet, plus foncé que chez le Lum-
bricus rubellus, surtout à l'avant du corps. La couleur foncée
persiste sur la face dorsale antérieure lorsque l'exemplaire est
conservé dans l'alcool.
Le nombre des anneaux n'est pas aussi variable chez le Lum-
bricus castaneus que chez le Lumbricus rubellus; les exem-
plaires que j'ai collectionnés comptaient de 85 à 90 anneaux. Ces
derniers ne sont pas aussi rapprochés les uns des autres que
chez le L. rubellus.
Leprostomum entame tout le premier anneau. Il est relati-
vement plus large que chez le Lumbricus rubellus et possède
presque toujours un sillon transversal.
Les ouvertures mâles sont, il est vrai, peu visibles, mais non
pas aussi invisibles que chez le L. rubellus. A la loupe, elles se
présentent sous la forme de tout petits mamelons blanchâtres
situés aux faces inférieures latérales du 15,ne anneau.
Le 10me anneau porte presque toujours deux petits mamelons
latéraux sur la ligne des soies ventrales. Ils sont de couleur
blanchâtre. Parfois, ils se réunissent et donnent à la face ven-
trale du 10mP anneau un aspect gonflé et luisant.
Le clitellum comprend les anneaux 28, 29, 30, 31, 32 et 33.
Dans l'alcool, il n'est pas très saillant, ni très clair, mais par sa
couleur moins foncée, il tranche nettement avec la couleur ty-
pique de l'animal.
Les sillons des anneaux persistent, quoique faiblement, sur
la face dorsale du clitellum. Parfois, à la face ventrale, le cli-
tellum semble s'arrêter aux régions latérales et ventrales pour
12 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
former une sorte de selle ; les anneaux qui relient les deux faces
ventrales latérales sont alors très nettement dessinés. A la loupe
et même à l'œil nu, les pores dorsaux du clitellum se présen-
tent sous la forme de petits points noirs entre chaque anneau.
Les tubercula pubertatis sont constamment sur les anneaux
29, 30, 31 et 32. Ils ne forment pas 4 mamelons séparés, mais
bien une ligne continue marquée par une tache allongée d'as-
pect sombre. Cette disposition est générale pour tous les L. cas-
taneus que j'ai collectionnés.
Les soies sont très géminées et de moyenne grandeur.
Les spermathèques sont normales, situées dans les anneaux 9
et 10. Leurs ouvertures se trouvent entre les 10me et llme an-
neaux.
Les pores dorsaux commencent entre les 6me et 7me anneaux,
ce qui est encore un caractère qui les distingue du L. rubellus,
dont les pores dorsaux commencent entre les 7me et 8me an-
neaux.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. — Sur
la ligne des soies dorsales, aux anneaux 29, 30, 31 et 32,
apparaissent des mamelons qui se fusionnent et forment les
tubercula pubertatis. L'ouverture génitale mâle ne devient
visible qu'à partir de ce moment. Les anneaux ne se colorent
pas comme chez le L. rubellus. A mesure que l'animal devient
adulte, les anneaux formant le clitellum se décolorent progres-
sivement, surtout les anneaux 28 et 33, qui sont décolorés
avant les autres.
Le clitellum ne devient jamais aussi clair que celui du L. ru-
bellus. Il garde presque toujours dans l'alcool une teinte brun-
rose.
Anomalies. — Les cas d'anomalies sont rares chez le L. cas-
taneus. Néanmoins j'ai remarqué chez uni. castaneus récolté
dans la forêt du Bremgarten, près de Berne, la présence, à la
partie ventrale des 8rae, 9me, 10meetllme anneaux, de mamelons
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 13
clairs semblables à ceux se trouvant parfois sur le 10me anneau
et que j'ai mentionnés plus haut.
Distribution. — J'ai réuni une vingtaine d'exemplaires adul-
tes aux environs de Berne (540 m.); à Heustrich (800 m.), sur
le Chasserai (1609 m.), et aux environs de Morgins, en Valais,
(2600 m.). Dans ce dernier endroit, je n'ai trouvé qu'un seul
exemplaire. Quoiqu'il se trouve souvent en compagnie du L.
rubellus, il me paraît que le L. castaneus habite de préférence les
terrains boisés et humides. Il est rare d'en trouver sur les hau-
teurs. Somme toute, cette espèce est assez peu répandue en
Suisse.
5. A. Varietas Morelli nov. var.
Planche I, fig. 4.
Rare. Sa forme ressemble à celle du Lumbricus castaneus et
du Lumbricus Perrieri. L'animal mesure 3mm de diamètre au 9me
anneau, 4mm au 15me anneau, 3mm,7 au clitellum et diminue de
là jusqu'à la région caudale. La longueur est de 28mm environ.
Le nombre des segments est de 61 à 75. Ils sont très longs
chez les exemplaires de petite dimension, très courts et res-
serrés chez les exemplaires de longue dimension. La couleur
est identique à celle des AU. octoedra, d'un beau violet foncé, qui
devient clair à la région caudale.
Le prostomum est entièrement différent de celui des autres
espèces de Lumbricus; il en diffère en ce sens qu'il entame
presque tout le 1er segment, mais pas en entier. Entre le 1er et
le 2me segment existe une ligne blanche intersegmentaire ; c'est
là que viennent s'arrêter en crochets les fourches du processus
posticus, qui n'est pas fermé par un sulcus posticus ; de plus,
il n'existe jamais de sillon transversal sur le processus posticus,
comme chez le L. castaneus, ni de sillon vertical à l'avant du
prostomum. Comme on le voit, l'aspect du prostomum suffit déjà
14 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
pour justifier cette variété nouvelle. Les ouvertures mâles sont
presque invisibles; il n'existe au 15me anneau qu'une très petite
papille difficile à remarquer et très peu décolorée.
Le clitellum est du type castaneus, mais moins aplati. Il com-
prend les anneaux 28 à 33 — 6. Les tubercula pubertatis sont
aux anneaux 29, 30, 31 et 32. Le reste de la description corres-
pond à celle du L. castaneus. Les mamelons du 10mo anneau
sont présents.
Distribution. — A Morgins, sur le Mont Géant, vivent en
compagnie des A. irregularis , des A. octoedra et A. arborea.
Nombre d'exemplaires récoltés : 5.
6. B. Vakietas Perrieri no y. var.
Planche I, fig. 5.
Cette variété est assez rare. Bien proportionnée à première
vue ; semblable à la forme typique. Elle en diffère néanmoins
constamment par les détails suivants. L'avant est cylindrique,
mais ne se termine pas brusquement en pointe, comme chez le
Lumbricus castaneus ; au contraire, cette partie du corps est
élancée, diminuant graduellement de diamètre.
Le clitellum est plus saillant, moins coloré et moins élargi à
la partie inférieure.
La coupe de la queue est plus nettement cylindrique.
La couleur est la même que pour le L. castaneus.
La longueur et la largeur moyennes sont les mêmes que pour
le L. castaneus.
Le nombre des anneaux varie de 85 à 90.
Le iwostomum est très nettement détaché. Il entame tout le
1er segment et est plus saillant que chez le L. castaneus.
Les ouvertures mâles sont identiques à celles du L. casta-
neus. Les sillons génitaux latéraux partant du 15me anneau et
aboutissant à la ceinture sont très visibles, cas très rare chez
les Lumbricus castaneus.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 15
Le 10"'e anneau ne porte pas de mamelons, mais le 13me pa-
raît ventralement plus gonflé et plus décoloré que les autres.
heclUellum comprend les anneaux 28, 29, 30, 31, 32 et 33.
Il est beaucoup plus saillant, moins foncé et plus marqué que
chez le L. castaneus. Ventralement les anneaux du clitellum
sont bien dessinés et présentent une striation médiane dans le
sens de la longueur du clitellum. Cette striation ne se retrouve
pas chez le L. castaneus.
Les tubercula pùbertatis sont disposés d'une façon entièrement
différente de celle que l'on observe dans l'espèce typique. Ici,
pas de tache sombre aux parties latérales des anneaux 29, 30,
31 et 32, du clitellum, mais bien un mamelon continu du 29me
anneau au 32me, inclusivemeut. Ce mamelon est de couleur très
claire et ne possède de tubercula que sur les anneaux 30 et 32.
Ces tubercula se présentent sous la forme d'excroissances cir-
culaires de 0,5mm de diamètre, nettement dessinées et enfoncées
dans une cavité circulaire ; elles font saillie au-dehors et s'aper-
çoivent facilement à l'œil nu.
Les spermatlièques sont normales.
Les soies sont géminées et plus fortes que chez le L. castaneus
(forme typique).
Les pores dorsaux sont situés entre les anneaux 7 et 8.
Distribution. - - Cette variété vit dans la marne jaune de la
forêt de Bremgarten (540 m.), près de Berne. Elle m'a frappé
par la constance de ses caractères et les différences qu'elle pré-
sente avec l'espèce typique.
Nombre d'exemplaires récoltés : 3.
7. LUMBRICUS MICHAELSENI nov. species.
Planche I, fig. 6.
La forme est allongée, gracieuse; l'avant est légèrement
aplati. La face inférieure du clitellum est voûtée ; la face supé-
16 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
rieure un peu aplatie. La queue est très aplatie lorsque l'ani-
mal est bien fixé et durci.
Les soies sont très géminées et épaisses.
La longueur moyenne dans l'alcool est de 55mm à 60mm.
La largeur moyenne est de 3mm; souvent j'ai rencontré des
exemplaires ayant 3mm 1/2 de diamètre. La largeur maximum
dans le sens horizontal se trouve vers le 28me anneau.
La couleur dans l'alcool est violet-carmin à l'avant du corps ;
elle diminue graduellement vers l'arrière. Depuis le 9me anneau,
l'animal a la face ventrale blanchâtre.
Dans l'alcool, la couleur du clitellum est d'un blanc clair, ce
qui ne se voit pas chez les L. rubellus et castaneus.
Le nombre des anneaux varie de 97 à 120. Ces anneaux sont
relativement larges.
Le prostomum entame tout le 1er segment d'une façon moins
nette et plus légère que chez le L. castaneus et le L. rubellus. J'ai
remarqué constamment, chez le L. Michaelseni, la présence de
2 sillons et parfois 3 sillons transversaux, mais pas de la même
façon que chez le L. Mélibœus.
Les ouvertures mâles sont entièrement visibles. Elles se pré-
sentent au 15me anneau sous la forme d'une fente située sur un
très large et volumineux mamelon d'aspect blanchâtre se dis-
tinguant à première vue. Ce mamelon n'empiète pas sur les an-
neaux voisins, mais estétayé par de petits mamelons situés sur
les anneaux 14 et 16. Ils se distinguent facilement à la loupe.
Les 9m% 10me et llme anneaux sont très gonflés et proéminents
à leur partie inférieure; les 25me, 26me et parfois les 27me, 28me
anneaux possèdent de gros mamelons à leur face latérale ven-
trale.
Le clitellum comprend les anneaux 29, 30, 31, 32 et 33. Il
est blanc. Quoique fusionnés, les sillons des anneaux sont visi-
bles sur la face dorsale et ventrale. Les pores dorsaux du cli-
tellum sont situés sur une fine ligne sombre longeant la partie
médiane supérieure du clitellum.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 17
Les Uibercula pubertatis sont situés parfois sur les anneaux
30, 31 et 32. Cela semble curieux, pour un Lumbricus, de n'avoir
que 3 tubercula pubertatis. Mais dans des cas nombreux, j'ai
eu l'occasion de ne remarquer nettement leur présence que sur
les anneaux 30, 31 et 32. L'anneau 33 étant généralement très
peu large, il est facile de se tromper. Les tubercula pubertatis
ne sont pas saillants et se présentent sous la forme d'une tache
d'apparence huileuse ou d'un sillon aux parties inférieures et
basales latérales des anneaux 30, 31 et 32 du clitellum.
Les spermathèques sont au nombre de 2 paires et sont situées
dans les anneaux 9 et 10.
Les orifices des spermathèques sont situés au niveau de la
3me soie géminée, entre les anneaux 9 et 10, 10 et 11.
Les soies sont semblables à celles du L. castaneus.
Les pores dorsaux sont situés entre les anneaux 6 et 7.
Apparition des tubercula pubertatis et du clitellum. J'ai eu
l'occasion de remarquer que chez le L. Michaelseni l'apparition
du mamelon génital au 15me anneau précédait de beaucoup celle
de la ceinture (clitellum). Cette dernière, contrairement à ce
que j'avais observé chez les autres Vers, se forme apparemment
en même temps que les tubercula pubertatis. Ce fait provient
peut-être de ce qu'ils ne sont pas saillants.
Distribution. — J'ai réuni 15 à 20 exemplaires adultes, la
plupart portant leurs spermatophores au 27me anneau ; ils vivent
dans la forêt du Bremgarten (500-540m), sous la mousse humide,
dans un terrain argileux et jaune. Tous sont identiques.
J'avais d'abord pris ce Lumbricus Michaelseni pour le Lum-
bricus Melïbœus de D. Rosa. Mais, après avoir comparé les
exemplaires que m'a envoyés lui-même M. D. Rosa avec les
miens, j'ai constaté que le L. Michaelseni a peu d'analogie
avec le L. Melïbœus , qui est plus gros, plus long. Déplus, le
L. Michaelseni, beaucoup plus aplati, diffère complètement
quant à sa couleur, qui est, chez le L. Melïbœus, dans le genre de
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 2
18 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
celle du L. herculeus, alors que celle du L. Michaelseni est d'un
beau rouge violet. De plus les ouvertures mâles, extraordinaire-
nient proéminentes chez le L. Michaelseni, ne le sont pas chez
le L. Melibœus et les mamelons décrits aux anneaux 9, 10, 11,
26, 27 et 28, n'existent pas chez le L. Melibœus. En outre, les
sillons du prostomum ne sont pas disposés de la même façon.
Quant aux tubercula pubertatis, ils ne correspondent pas à ceux
du L. Michaelseni qui en a trois, tandis que le L. Melibœus en a
quatre. Si le Lumbricus Melibœus forme, par sa grandeur, un
passage entre le L. Studeri et le L. rubellus, le Lumbricus Mi-
chaelseni forme un passage entre le L. rubellus et le L. castaneus.
2™ Genre : ALLOLOBOPHORA Eisen.
(Dédoublé en 4 genres nouveaux, voir p. 90 à 96.)
8. ALLOLOBOPHORA PUTRIS Vejdovski.
Planche I, lig. 17.
8 a Subspecies SUBRUBICUNDA Eisen.
Planche I, fig. 16.
Allolobophora subrubicunda, Eisen 1874, 1875, 1879 ; Rusa 1884 ; Ude 1886;
Kulaghin 1889 ; Rosa 1893.
Allolobophora subrubicunda, Michaelsen 1890, a et c.
Lumbricus subrubicundus, Levinsen 1883.
Octalosion subrubicundum, Oerlev 1885.
Allolob. (Dendrobœna) subrubicunda, Friend 1892, a.
Varietas helvetica nov. var.
Voir aux figures l'immense différence qui existe entre VA.
putris subsp. subrubicunda provenant de Berne et la variété que
j'ai récoltée dans les Basses- Alpes qui est du reste semblable à
celle d'Italie que m'a envoyée M. le Dr Rosa.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 19
La forme est ramassée. L'animal conservé dans l'alcool a ceci
de particulier qui le fait distinguer facilement : dans l'alcool à
90°, ses muscles longitudinaux ne se contractent pas comme
chez les autres subrubicunda et laissent l'animal dans une posi-
tion horizontale. Une coupe pratiquée à l'avant montre la face
ventrale sensiblement aplatie; celle du clitellum accentue cet
aplatissement. Quant à la partie médiane ventrale de la queue
elle est un peu voûtée intérieurement, ce qui lui donne un aspect
aplati et concave.
La longueur moyenne dans l'alcool est de 45 à 50mm, parfois
moindre.
La largeur maximum est de 5mm; elle se trouve dans la
majorité des cas aux anneaux précédant immédiatement le cli-
tellum. La hauteur de l'animal est de 3mm, excepté à l'extrémité
caudale où elle est moindre.
La couleur est d'un roux violacé clair, plus foncé à l'avant
qu'à l'arrière. On distingue nettement, sur le dos, une ligne mé-
diane violacée qui ressort sur la couleur pâle rousse du dos. La
coloration dorsale ne s'étend guère sur les côtés et s'arrête à la
4e rangée de soies dorsales. Souvent, à la face dorsale des an-
neaux 9, 10 et il s'observe une décoloration analogue à celle
que l'on voit chez Y AU. foetida, ce qui n'est pas le cas chez les
AU. putris appartenant aux autres formes.
La nombre des anneaux varie ; dans la majorité des cas il est
de 80 à 85; ils possèdent un sillon médian profond mais non
continu. Les 13 premiers anneaux sont plus larges que les
autres.
Le prostomum possède un processus posticus extrêmement
large entamant la moitié et parfois les 3/4 du 1er segment. Il est
généralement fermé par un sulcus posticus qui est au niveau du
sillon médian du 1er anneau. Le prostomum ne possède aucun
sillon, ni horizontal ni vertical.
Les ouvertures mâles s'ouvrent au 15e anneau sur un tout
20 EDOUARD DE RTBAUCOURT.
petit mamelon non proéminent et non étendu aux anneaux voi-
sins, de couleur très pâle ; parfois sa présence est accentuée par
un deuxième mamelon situé au 16e anneau, sur la même ligne
et à la même hauteur.
Les faces ventrales des 24e, 25e, 26e, 32e, 33e et plus rare-
ment du 35e anneaux, possèdent parfois des épaississements qui
font ressortir ventralement ces anneaux.
Le clitellum est de couleur jaunâtre. Les anneaux sont bien
dessinés ventralement et latéralement; dorsalement ils sont
médiocrement marqués. Le clitellum comprend presque tou-
jours les anneaux 26 à 31; rarement 26 à 32 ou 25 à 32. Les
pores dorsaux sont percevables.
Les tubercula pubertatis apparaissent sous la forme d'un bour-
relet continu situé aux 28e, 29e et 30e anneaux. Ce bourrelet,
souvent divisé en 3 parties (anneaux 28, 29 et 30), reste
nettement séparé du clitellum par un sillon assez profond.
Les soies ne sont pas géminées quoique rapprochées, surtout à
la région caudale.
Les spermathèques sont au nombre de 2 paires situées dans les
segments 9 et 10 et ont leurs ouvertures entre les segments
9-10 et 10-11 dans la direction de la 3e rangée de soies.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 5 et 6 ; le
liquide jaune émis par ces pores ne sent pas mauvais.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Les
tubercula des anneaux 28, 29, et 30 apparaissent d'abord sous
la forme d'un mamelon continu. A ce moment, les anneaux 28,
29 et 30 seuls prennent dorsalement une teinte plus claire. En
même temps, une sorte d'étranglement, d'affaissement, a lieu à
la partie dorsale des anneaux 28, 29, et 30. J'insiste sur ce
léger étranglement parce que cette phase d'évolution est inva-
riable pour chaque jeune Al. helvetica. Bientôt les autres an-
neaux qui doivent former le clitellum se décolorent et s'élargis-
sent; cette dernière phase est rapide, puis ce léger étranglement
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 21
disparaît peu à peu si bien qu'à la place où cet affaissement
existait, le clitellum devient parfois plus ou moins proéminent.
Le sillon qui sépare les tubercula pubertatis du clitellum
n'apparaît que lorsque le clitellum commence à se développer.
En résumé l'apparition des tubercula pubertatis et de la cein-
ture chez cet AU. subrubicunda est un peu différente de celle
observée chez l'espèce typique.
Anomalies. — Parfois les mamelons décrits au 16e anneau
manquent et ceux décrits aux faces ventrales des 24, 25, 26,
32, 33, 34e anneaux peuvent faire défaut au total ou en partie.
Un cas d'anomalie assez fréquent consiste en ce que le prosto-
mum n'entame que le 1/4 du Ier segment. J'ai récolté un exem-
plaire dont les anneaux de la queue étaient très larges. Ils pos-
sédaient 2 sillons qui les divisaient en 3 bandes, celle du milieu
était plus étroite que les deux autres. Dans un autre cas les
tubercula pubertatis manquaient.
Distribution, — Cette forme vit de préférence dans les en-
droits où des matières végétales sont en décomposition. A Mor-
gins (1300 m.); à Heustrich (800 m.) ; à Berne (540 m.) et à
St-Imier(819 m.). Le nombre des exemplaires récoltés est de
80 environ. Cette forme n'existe pas sur les bords du lac Léman.
9. B. Subspecies ARBOREA Rosa.
Planche I, fig. 18.
Allolobophora tennis, Eisen 187o, 1879, Oerley 1883. partira.
Lumb. (Allofob.) tenuis. Vaillant 1889. partim.
Allolobophora arborea, Eisen 1874; Ude 1886.
Lumb. (AUolob.) arboreus, Vaillant 1889.
Allolob. (Dendrobaena) arborea, Friend 1892, a.
Allolobophora Fraissei, Oerlc\ 1881, 1883.
A. putris subspecies arborea, Rosa 1893.
Sous-espèce peu commune. Dans l'alcool l'animal a une forme
entièrement autre que celle décrite pour VAL subrubicunda.
22 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Elle est élancée, peu large. Une coupe pratiquée à n'importe
quelle partie du corps, est absolument cylindrique. Il n'y a pres-
que pas de différence entre le diamètre de l'avant, du clitellum
et celui de l'arrière.
La longueur dans l'alcool varie entre 26inm et 44""". Pour un
exemplaire mesurant 33mm de longueur, le diamètre se trou-
vait être de 2,75mm au 15me anneau, de 3mm au clitellum et de
2,50mm à la région caudale.
La couleur diffère aussi entièrement de celle de Y Al. subrubi-
cunda] chez Y Al. arborea elle est d'un beau violet foncé s'éten-
dant sur toute la surface dorsale du corps.
La ligne violette médiane dorsale que l'on remarque à pre-
mière vue chez Y Al. subrubicunda, est remplacée ici par une
teinte continue uniforme, s'étendant de l'avant à l'arrière sur
toute la face dorsale; cette teinte est, il est vrai, un peu plus
claire à la région caudale. La face ventrale est blanchâtre
excepté sur les 13 premiers anneaux où la teinte dorsale viola-
cée se continue ventralement avec une nuance plus claire.
Le nombre des anneaux varie; pour un exemplaire mesurant
37mm dans l'alcool, il est de 100. Ils sont très étroits et presque
de la même dimension.
he jwostomum est large; il entame les 3/s du 1er segment. Le
processus posticus n'est pas fermé postérieurement comme chez
certains subrubicunda et les fourches du processus posticus y
sont plus nettement dessinées.
Le prostomum ne possède aucun sillon.
Les ouvertures mâles sont peu visibles. On les distingue grâce
à la décoloration du petit mamelon génital qui est très effacé.
Nous ne trouvons aucun mamelon ou épaississement d'anneau,
comme c'est le cas chez Y AU. subrubicunda] l'aspect ventral est
donc uniforme.
Le clitellum est cylindrique et peu proéminent ; il est très vi-
sible, ne possédant aucune coloration. Les anneaux sont bien
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 23
dessinés ventralement et ressortent mal dorsalement. On n'aper-
çoit pas les porcs dorsaux médians ; il mesure 3mm de diamètre ;
le clitellum comprend les anneaux 26, 27 et 31.
Les tubercula pubertatis se présentent sous la forme de deux
mamelons au 29me et 30me anneau, peu proéminents, mais assez
bien dessinés pour s'apercevoir à première vue.
Les soies sont bien disposées comme chez Y AU. subrubicunda
mais en diffèrent cependant en ce sens qu'elles sont un peu
moins rapprochées, surtout dans la partie caudale.
Les spermaihèques seules offrent quelques analogies avec cel-
les des AU. subrubicunda. Elles sont au nombre de deux paires
situées dans les segments 9 et 10 et ouvertes entre les segments
9-10 et 10-11 dans la direction de la 3me soie.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 5 et 6. Ils
sont moins gros et le liquide émis est beaucoup moindre que
chez Y Al. subrubicunda.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. — La
face dorsale des anneaux 26 à 31 se décolore en même temps
que les tubercula apparaissent.
Les ouvertures des organes génitaux mâles sont visibles bien
avant cette évolution. Il n'y a pas, à la région dorsale du clitellum,
d'étranglement passager, comme c'est le cas pour Y AU. subru-
bicunda, au contraire il y a une sorte de gonflement. Pendant la
lre phase de la formation du clitellum, les pores dorsaux sont
visibles ; mais ils disparaissent bientôt et ne sont plus percep-
tibles à l'œil nu à l'état adulte.
Anomalies. — Les anomalies ne sont pas rares.
A. Tout d'abord, j'ai constaté dans plusieurs cas la présence
des tubercula pubertatis aux anneaux 28, 29 et 30 au lieu d'être
situés aux anneaux 29 et 30. Les pores dorsaux du clitellum
s'apercevaient à l'œil nu.
B. J'ai constaté sur 3 exemplaires récoltés à Morgins la pré-
sence du clitellum aux anneaux 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 et 32.
24 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Les tubercula pubertatis étaient situés sur les anneaux 27 ' , 28,
29 et 30 ; les tubercula étaient séparés supérieurement par un
très large sillon longitudinal. L'animal était plus gros et plus
massif quoique gardant pour le reste les caractères typiques de
l'espèce. J'ai même récolté un jeune exemplaire avec les carac-
tères ci-dessus mentionnés. Je m'abstiens de classer comme
variété nouvelle ces Vers, avant d'avoir récolté un plus grand
nombre d'exemplaires identiques.
C. Deux autres exemplaires avaient leur clitellum du 26me an-
neau au 31me, mais leurs tubercula pubertatis étaient situés aux
anneaux 27, 28, 29 et 30.
10. ALLOLOBOPHORA CONSTRICTA Rosa.
Planche I, fig. 19.
Allolobopliora constricta, Rosa 1884, 1886.
Octalosion constrictum, Oerley 1885.
Allolobopliora subrubicunda : forma constricta, Michaelsen 1890.
AUob. (Dendroboena) constricta, Friend 1892 c.
Allolobopliora constricta, Rosa 1893.
Je ne sais pas si cette espèce est rare ; en tous cas, il m'a été
impossible d'en réunir un grand nombre d'exemplaires.
La forme est une forme de passage entre celle de V Allolobo-
pliora arborea et de Y Allolobopliora subrubicunda ; mais elle se
termine graduellement en extrémité aplatie.
La coupe de l'avant est cylindrique; celle du clitellum, cylin-
drique; celle de la queue, un peu aplatie. La longueur, dans l'al-
cool, est de 25mm, avec un diamètre maximum de 3mm au 18me
anneau et de 3,2mm au clitellum.
La couleur est chair roux ;
Le nombre des anneaux est de 98. Ils ont l'aspect de ceux de
Y Allolobopliora arborea.
Le prostomum est petit, avec un large processus posticus fermé
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 25
à la partie postérieure. Aucun sillon n'est visible, ni antérieu-
rement, ni postérieurement.
Les ouvertures mâles sont situés au 15me anneau et peu visibles ;
par contre, au 16me anneau, existe un gonflement analogue à
celui décrit pour VAllolobophora subrubicunda.
Le clitellum est bien dessiné dorsalement, quoique n'étant ab-
solument pas proéminent ; ventralement, il est presque invisible.
Les anneaux du clitellum sont bien dessinés dorsalement ; on
aperçoit les pores dorsaux.
Les tubercula pubertatis sont absents.
Les soies sont disposées comme chez VAllolobophora arborea
et subrubicunda.
Les spermathèques sont invisibles; je crois quelles sont pré-
sentes, quoique fort petites, ou bien qu'elles sont remplacées par
des receptacula à la manière de Y AU. samarigera qu'a décrit
M. Rosa.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 5 et 6. Dans
l'alcool, les exemplaires gardent une position allongée horizon-
tale analogue à celle que j'ai décrite pour VAllolobophora subru-
bicunda ; je n'ai pu noter ni l'apparition de la ceinture, ni les
cas d'anomalies.
Les exemplaires que j'ai récoltés et que j'ai employés pour la
recherche des spermathèques ont été trouvés à Morgins, rive
gauche du Rhône, Valais. Nombre récolté : 20.
11. ALLOLOBOPHORA OCTOEDRA Rosa,
Planche II. fig. 33, 34. 35, 36. 37. 41. 12.
Enterion octoedrum, Savigny 1821».
Lumbricus octoedriis, Du^ès 1837.
L. (Dendroh.) octoedrus, Vaillant 1889.
Allolobophora octoedra, Rosa 1887; Michaelsen 1890.
Dendrobaena octoedra, Vejdowsky 1889-90.
? Lumbricus flaviventris, Leuckart 1849.
26 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
L. pute)- (part), Eisen 1871 (non HôfFmeister 184o, nec Oertley 1880).
Dendrobaena Boeckii, Eisen 1874, 1879.
Lumbricus Boeckii, Levinsen 1883 ; Tanner 1879.
Allolobophora Boeckii. Rosa 1884; Ude 1886; Michaelsen 1890.
Alhlobophora (Dendrob) Boeckii, Friend 1892.
Octalosion Boeckii, Oerley 1885.
Lumbricus (Dendrob) Boeckii, Vaillant 1889.
Dendrobaena camerani, Rosa 1882.
Dendrobaena rubida, Vejdowsky 1884; Kulaghin 1883 (non Enterion rubi-
durn, Sav . )
Allolobophora octoedra, Rosa 1893.
Cette espèce est très nombreuse à l'altitude de 2000-3000m
en Valais.
La forme est régulière ; cylindrique à l'avant, cà la région du
clitellum, et à l'arrière. (M. Daniele Rosa dit : « Forma cilin-
driea attenuata aile due estremità. »)
La longueur est variable; 35mm en moyenne.
Le diamètre transversal du 15me anneau est de 3,2mm; celui
du clitellum de 3,7mm; celui de l'extrémité postérieure de 2mm.
La couleur est très caractéristique, d'un beau brun violet ex-
trêmement foncé sur toute la partie dorsale ; la teinte violacée
se continue à la face ventrale antérieure, quoique avec un aspect
beaucoup plus clair, sauf aux environs du clitellum où elle a un
aspect qui devient grisâtre; aux derniers anneaux, la couleur
violacée dorsale se continue ventralement en nuance plus claire.
Le nombre des anneaux varie de 80-95 ; ils sont normaux.
Le prostomum est saillant, rarement divisé par un sillon
transversal.
Le processus posticus entame les trois quarts du 1er segment ;
il reste généralement ouvert à sa partie postérieure. Dans
quelques cas, rares il est vrai, j'ai constaté que le processus
posticus entamait sur toute sa longueur le 1er segment; les
fourches du processus posticus sont très profondes et très
visibles. Je n'ai jamais constaté de sillon sur la face antérieure
du prostomum.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 27
Les ouvertures mâles sont situées sur le 1 5me anneau ; géné-
ralement, elles sont très peu gonflées, mais ressortent par leur
coloration pâle sur le fond violacé.
Des mamelons ventraux au 16me anneau existent chez VAL
octoedra. J'ai constaté, parfois, la présence de petits mamelons
semblables au 17me ou au 18me anneau.
Le clitellum est parfois proéminent latéralement. Dans cer-
tains cas, il mesure 4,5mmde largeur et 4mTn de haut ; mais, dans
la majorité des cas, il mesure 3,3mm sur 3,3mmde hauteur. Il est
grisâtre, blanchâtre, et tranche sur la couleur foncée typique de
l'animal. Il est constamment formé des anneaux 29 à 33. Le 34me
anneau semble parfois appartenir de moitié au clitellum, mais
jamais complètement. Ventralement, les segments sont bien dis-
tincts; dorsalement, ils manquent parfois Souvent, ils sont très
faiblement marqués. Les pores dorsaux ne sont pas perceptibles
à l'œil nu.
Les Utbercula pubertatis sont identiques à ceux de la variété
alpimda, mais siègent aux anneaux 31, 32 et 33. Quelquefois
le 33me n'est pas perceptible. Les espèces de bourrelets en
forme de tête d'épingle décrits pour VAL irregidarisetYAL alpi-
nula sont présents.
Les soies ne sont pas géminées ; voici la description qu'en fait
M. le Dr Daniele Rosa : « L'intervallo ventrale aa ed i latérale
ab, bc, cd, quasi uguali tra loro, solo il dorsale è maggiore e
quasi doppio dei laterali superiori. »
Les spermathèques sont au nombre de trois paires, situées
dans les segments 9, 10 et 11 et ayant leurs ouvertures entre les
segments 9-10, 10-11, 11-12, dans la direction de la 4me soie.
Ces ouvertures sont très faciles à voir au microscope.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 4 et 5. Ils
ne sont pas visibles à l'œil nu sur toute la longueur de l'animal.
L'apparition de la ceinture et des tubercula pubertatis a lieu
de la même façon que pour Y AU. irregularis et Y AU. alpinula.
28 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Anomalies. — Chez Y AU. octoedra, les cas d'anomalies sont
innombrables. Je citerai seulement les plus remarquables, le
cadre de mon travail ne me permettant pas de m'étendre trop
sur ce sujet.
1° Le processus posticus du prostomum possède parfois un
fin sillon qui le ferme à sa partie postérieure. Parfois le proces-
sus posticus entame tout le 1er segment à la façon du prostomum
du Lumbricus.
2° Parfois le sillon qui limite la partie supérieure des tu-
bercula pubertatis comprend les anneaux 29 à 33.
3° Un cas très curieux est la présence des orifices mâles
situés, du côté droit, normalement au 15me anneau et, du côté
gauche, situés aux deux anneaux 14 et 15, gratifiant ainsi un
seul exemplaire de 3 orifices mâles. Après dissection d'un des
deux exemplaires que j'ai eu la bonne fortune de récolter à
Morgins, sur le Mont Géant, j'ai eu l'occasion de constater que
la vésicule séminale supérieure droite avait un canal distinct,
débouchant au 14me anneau, et l'inférieure droite un autre canal
débouchant au 15me anneau. Les vésicules séminales gauches
avaient leur conduit commun normal s'ouvrant sur le 1 5me an-
neau (voir fig. 41).
4° Un cas encore plus curieux, c'est la présence de quatre
orifices mâles sur un seul animal : deux à l'anneau 15 et deux à
l'anneau 14 (voir fig. 41).
Cette anomalie, ainsi que la précédente, doit, il me semble,
provenir d'un accident embryogénique assez facile à comprendre
lorsqu'on a présent à l'esprit le développemeut des organes gé-
nitaux des Lombricides.
5° Sur un autre exemplaire, je n'ai constaté la présence des
tubercula pubertatis que sur les 31me et 32me anneaux. La cein-
ture commençait au 27me anneau et se terminait au 31me. Le
reste du corps était normal.
6° J'ai souvent découvert sur les 14me et 15me anneaux la pré-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE UA SUISSE. 29
sence de mamelons proéminents au niveau des ouvertures mâles.
7° Sur un exemplaire, dont le clitellum est situé aux anneaux
29 à 34 ■— 6 et les tubercula aux anneaux 32, 33, les trois pre-
miers anneaux sont disposés les uns par rapport aux autres en
tire-bouchon. C'est le seul cas d'anomalie de ce genre que j'aie
remarqué dans ma collection.
Je m'abstiendrai de continuer les énumérations de ces anoma-
lies, ayant mentionné les plus intéressantes.
Distribution. — J'ai récolté ces AU. octoedra à 3200m, en
assez grand nombre, en compagnie de rares AU. arborea, alpinula
et liïiputiana. Je n'en ai pas trouvé dans les Alpes bernoises et
dans le Jura.
12. A. Varietas irregularis nov. var.
Planche II, fig. 64.
Peu répandue dans les Alpes du Valais.
La forme est élégante, cylindrique à l'avant, cylindrique à
la région du clitellum et diminuant progressivement de diamè-
tre jusqu'à la région caudale, laquelle, dans quelques cas,
reste cylindrique et, dans d'autres, se déprime légèrement. Elle
est identique à celle de VA. octoedra forme typique.
La longueur moyenne est de 38mm dans l'alcool sur un diamè-
tre de 3ram tout à l'avant, de 4mm au 15me anneau, de 5mm au
clitellum et, de là, diminue graduellement de diamètre jusqu'à
l'extrémité caudale.
La coideur est typique, invariable ; d'un beau violet sombre
sur toute la partie dorsale antérieure, elle devient plus pâle à
mesure qu'elle se rapproche de la région caudale. Yentralement,
elle est d'un violet très pâle à l'avant et blanchâtre à l'arrière.
Le clitellum ressort dorsalement sur le fond violacé que je
viens de décrire.
Le nombre des anneaux est de 110-140, à peu près tous de
30 EDOUARD DE RIBAUCOt'RT.
même dimension excepté ceux du clitellum qui ne sont du reste
pas distincts dorsalement.
Le prostomum entame les "/* du 1er segment; j'ai observé
dans cette variété des cas d'anomalies concernant le prostomum
(voir à la fin de la description).
Les ouvertures mâles sont au 15me anneau sur un tout petit
mamelon de couleur blanchâtre qui tranche avec la couleur
foncée de l'animal. Le 16me anneau porte 2 petits bourrelets
latéraux ventraux.
Le clitellum est gonflé à la partie médiane ; il est situé de
l'anneau 27, 28 à l'anneau 34, 35 = 6-8 anneaux ; mais généra-
lement le clitellum ne comprend que les anneaux 28, 29, 30,
31, 32 et 33 ; très rarement les anneaux 27 à 34. Ils ne sont
pas distincts dorsalement. Ventralement, ils le sont bien; sur
la lre ligne de voies ventrales, on aperçoit à leur place, sur les
2 premiers anneaux du clitellum et sur le dernier, des proémi-
nences analogues à des têtes d'épingles. Cette particularité est
fréquente chezYAl. irregularis, Y Al.octoedra et d'autres variétés
du même type.
Les tubercula pubertatis sont situés sur les anneaux 30, 31
et 32. Dans certains cas, le tubercula du 32me anneau est très
mal accusé, dans d'autres il est très visible ; parfois, il semble
manquer, mais, dans la règle, on le rencontre aux anneaux 30,
31et32.
Ces tubercula pubertatis se présentent sous la forme d'une
ligne, continue aux 30, 31 et 32me anneaux (voir apparition des
tubercula), au-dessous de laquelle existe à chaque anneau ces
petits bourrelets en forme de têtes d'épingles analogues à ceux
que j'ai décrits pour les anneaux 28, 29 et 33, mais avec cette
différence, qu'ils sont situés sur la ligne de la 2me rangée des
soies.
Les soies ne sont pas géminées ; elles sont bien rapprochées
les unes des autres, mais pas assez pour être considérées comme
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 31
géminées, elles sont un peu plus longues à la partie caudale
qu'à la partie antérieure.
Les spermathèques sont au nombre de 2 paires, dans les seg-
ments 9 et 10, ayant leurs ouvertures entre les segments 9 et
10, 10 et 11 près de la ligne médiane dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 5 et 6 ; ils
ne sont pas visibles à l'œil nu, ni sur le clitellum ni sur le reste
du corps.
Apparition des tubercida pubertatis et de la ceinture. — Cette
évolution a ceci de particulier qu'elle se produit dans les varié-
tés (irregularis, octoedra, alpinula), de la même façon; c'est
pourquoi je me contenterai de la donner ici une fois pour toutes.
La partie dorsale du clitellum se forme en premier lieu, puis
les tubercula pubertatis apparaissent comme suit: à la base
des 2 soies ventrales des tubercula, une petite proéminence se
distingue ; bientôt la soie disparait ens'enfonçant dans les tégu-
ments et laisse le petit bourrelet en forme de tête d'épingle
que j'ai décrit. Pendant cette évolution, la ligne supérieure dont
j'ai parlé se dessine et apparaît bientôt très nettement. Bien
avant l'apparition du clitellum, le 15me anneau possède déjà
son mamelon génital avec sa fente, mais ce n'est que pendant la
période d'apparition des tubercula que se forment les mamelons
ventraux du 16me anneau.
Anomalies. — Les cas d'anomalie sont nombreux dans cette
espèce ; tout d'abord le prostomum entame dans la majorité des
cas les V, du 1er segment; le processus posticus est fermé à l'ar-
rière par un très léger sillon qui, parfois, est absent. Mais, dans
d'autres cas, quoique restant fermées, les fourches du processus
posticus continuent à s'avancer vers l'arrière du 1er segment et
l'entament presque complètement; mais ce cas est rare. J'ai
remarqué de plus, dans d'autres cas, la position anormale des
ouvertures génitales mâles au 16me anneau. Quant aux anoma-
lies du clitellum elles sont peu nombreuses ; néanmoins je men-
32 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
tionnerai nu exemplaire dont le clitellum comptait 5 anneaux;
les tubercula pubertatis restaient normaux.
Distribution. — J'ai récolté cette variété dans les Alpes
Valaisannes, sur les montagnes de la rive gauche du Rhône,
de 1500 à 3200m. Elle vivait dans l'humus de mousse ou sous
les pierres en compagnie des octoedra, des alpinula et des ïrre-
gularis. Cela me fait conclure que ces 3 sortes de Vers, qui se
ressemblent tant, pourraient fort bien n'être que des variétés
accidentelles de la même espèce. Il m'a été impossible d'en trou-
ver dans le Jura ou dans les Alpes bernoises, malgré les grandes
collections récoltées.
Nombre d'exemplaires: 8.
13 B. Varietas liliputiana nov. var.
Planche II, fig. 37.
Exactement semblable à l'espèce typique, elle en diffère
néanmoins par sa longueur, son diamètre et, surtout, par le
petit nombre et la forme des anneaux de la queue.
L'avant, jusqu'au clitellum, mesure llmm; du clitellum au
dernier anneau caudal, l'animal mesure 10,5mm.
Le diamètre maximum est de 3mm au 18me anneau ; sur toute
la région caudale il est de 2mm.
Le nombre total des anneaux est de 44. La queue compte
seulement 15 anneaux. Comme on le voit, l'avant est beaucoup
plus considérable que l'arrière ; cette particularité ne doit pas
être considérée comme accidentelle. Les anneaux de la queue
sont excessivement larges, environ 0,9""". Ils ont un sillon très
profond à la face ventrale.
En résumé, cette variété se distingue de l'espèce typique, à
première vue et par sa petitesse, l'aspect, la longueur extraordi-
naire des anneaux de la queue.
ETUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 33
14 C. Varietas alpinula nov. var.
Planche II, fig. 38.
Cette variété est nettement caractérisée par un déplacement
du clitellum qui comprend les anneaux 28, 29, 30, 31, 32, 33,
34 et des tubercula pubertatis qui comprennent les anneaux 31,
32, et 33. L'animal est plus long et beaucoup moins coloré.
Le 16me anneau ne porte aucun mamelon.
Le reste de la description est le même que pour Y AU. octoedra.
Distribution. — Alpes Valaisannes 2000 à 3200m; nombre
d'exemplaires récoltés : 2.
15. ALLOLOBOPHORA ROSEA Rosa.
Planche I, fig. 11 et 12.
Enterion roseum, Savigny 1826 (non Lumb. roseus, Risso 1826.
Lumbricus roseus, Dugès 1937 (non Lamb. roseus, Vejdowsky 1883).
Lumbricus communis, Hoffmeister 1845 ; d'Udekem 1865 ; Eisen 1871.
Allolobophora mucosa, Eisen 1874; Rosa 1884, 18866; Oerley 1885; Ude 1886
Michaelsen 1890; A. Friend 1892a.
Lumbricus mucosus, Tauber 1879; Levinsen 1883.
Allolobophora aquatilis, Oerley 1885.
Lumbricus carneus, Vejdowsky 1883.
Allolobophora rosea, Rosa 1893.
Allolobophora carnea, Vejdowsky 1884- ; Kulaghin 1889.
Lumb. (Allob.J carneus, Vaillant 1889 (non Enterion carneum, Savigny 1826).
Avant d'entrer dans la description de cette espèce, j'expli-
querai pourquoi j'ai été tenté de l'appeler Allolobophora mucosa,
quoique M. Rosa, dans sa Bevisione dei Lumbricidi, lui garde
le vieux nom d' Allolobophora rosea.
En 1826, Savigny lui donna le nom d' Enterion roseum; la
même année, presque en même temps, Risso donnait le nom de
Lumbricus roseus à une toute autre espèce.
En 1837, Dugès suivait l'exemple de Savigny, mais, par
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 3
34 EDOUARD DE RlBAUCOURT.
contre, Vejdowsky, en 1883, donnait le nom de Lumbricus ro-
sens à une espèce encore différente.
Les deux qualificatifs de roseus et roseum ayant été appli-
qués à trois espèces différentes et amenant des confusions, il
aurait semblé prudent d'accepter la dénomination à'Allolobo-
pliora mucosa, que lui a donnée Eisen en 1874, et qui a été
adoptée dès lors par la plupart des spécialistes ; on pourrait la con-
fondre aussi avec Y AHolobophora Rosai, nov. sp. C'est pourquoi
j'aurais désiré conserver la dénomination d'Ail, mucosa. Mais,
d'autre part, ne voulant pas déroger à la règle que je me suis
imposée au commencement de mon travail en adoptant les noms
et les espèces de la Revisione dei Lumbricidi, de Rosa 1893,
je conserverai à cette espèce le nom de rosea.
Cette espèce est très abondante en Suisse.
La forme est constamment cylindrique à l'avant et à l'arrière ;
elle diffère des autres Lombriciens par la proéminence extra-
ordinaire des tubercula pubertatis. Le clitellum est très saillant
à l'état adulte et les anneaux y sont dorsalement et ventrale-
menttrès bien dessinés. L'aspect général est plutôt ramassé.
Les dimensions sont variables; j'ai récolté des exemplaires
qui mesuraient dans l'alcool 23mm, avec un diamètre de 2,5mm,
et d'autres exemplaires, dans les mêmes conditions, mesurant
76mm avec un diamètre de 4mm. Le diamètre maximum se trouve
à la région des tubercula pubertatis, où il mesure environ 5mm.
Le nombre des anneaux varie de 120 à 170; il est générale-
ment de 140-145. Ils sont larges du 1er au 13me segment et
étroits sur le reste du corps, excepté sur le clitellum, où ils rede-
viennent larges.
La couleur dans l'alcool est d'un blanc rosé presque incolore.
Il existe peu ou point de pigment.
Le prostomum entame la moitié du premier segment.
Le iwocessus posticus varie en ce sens que dans quelques cas
il n'est pas fermé à l'arrière et garde l'aspect fourchu; mais le
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 35
plus souvent, il est nettement fermé à l'arrière par un sillon vi-
sible qui le sépare du premier segment.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau. Ce 15me
anneau comparé aux 13 premiers, est étroit, mais les mame-
lons génitaux quoique étant eux-mêmes peu larges, se font remar-
rquer par leur proéminence et leur aspect luisant.
Souvent, sur le côté latéral dorsal du 9me ou du 13me anneau,
existent des mamelons proéminents.
Un fait digne de remarque c'est l'absence de sillon génital
externe depuis le 15me anneau jusqu'au clitellum, fait qui est
assez rare pour être mentionné.
Quant au clitellum il est très reconnaissable par sa forme
spéciale élargie. Dans la règle il compte 8 anneaux du 25me au
32me anneaux, parfois 7, du 26me au 32me. Tous sont bien mar-
qués dorsalement, latéralement et ventralement.
Les pores dorsaux du clitellum se présentent sous la forme de
gros points noirs que l'on distingue à l'œil nu.
Les tubercula pubertatis sont situés aux anneaux 29, 30 et 31
parfois seulement aux anneaux 29 et 30. Ils sont groupés en
forme ovale, proéminents, situés à la partie latérale inférieure.
Ils sont généralement séparés les uns des autres.
Les soies sont géminées, courtes et fortement recourbées à
leur extrémité.
Les spermaihèques ont ceci de particulier qu'elles sont si-
tuées dans les anneaux 10 et 11 et ont leurs ouvertures entre
les anneaux 9-10, 10-1 1, près de la ligne médiane dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 4 et 5. Ils
sécrètent un mucus blanchâtre dans le genre de celui que secrète
Y AU. foetida, mais qui sent moins mauvais.
Apparition des tubercula pubertatis et du clitellum. — Les
tubercula des anneaux 29 et 30 apparaissent d'abord, puis
ensuite ceux de l'anneau 31. Le clitellum se développe alors
ventralement et s'aplatit peu à peu. Enfin les anneaux qui doi-
36 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
vent former dorsalement le clitellum s'élargissent dorsalement ;
leurs pores dorsaux deviennent plus visibles et leurs sillons en
devenant plus saillants prennent une couleur blanche mate.
Anomalies. — Les cas d'anomalies chez cette espèce sont ra-
res ; tout au plus peut-on considérer comme des variations acci-
dentelles la présence de mamelons au 9m" et 13me anneau, au
10meet 12me anneau, au 14me, 16me et 24me anneau.
Néanmoins, je citerai un cas où les tubercula pubertatis exis-
taient sur les 28me et 29me anneaux, au lieu d'être sur les 29rae
et 30me. Dans d'autres cas le clitellum existait fréquemment du
25me au 33me anneau, au lieu de se trouver sur les anneaux 25
à 32, surtout chez les exemplaires récoltés à Morgins. Dans
d'autres cas du 27me au 31me anneau, les tubercula semblaient
exister; ils se révélaient par la présence d'une tâche huileuse
à la face dorsale latérale de chaque anneau (Morgins).
Sans vouloir faire une nouvelle espèce, je mentionnerai deux
exemplaires récoltés sur le Chasserai, répondant à la formule du
clitellum des tubercula pubertatis de VAll. rosea. Les soies
sont géminées, mais le clitellum est disposé d'une toute autre
façon, ainsi que les tubercula pubertatis; le clitellum mesure
6mm et revêt la disposition reproduite par la figure. Je men-
tionne ce fait à titre d'anomalie, me réservant d'en faire une
nouvelle variété le jour où j'aurai réuni assez d'exemplaires
pour mieux étudier cet animal. L'anus qui est ordinairement
large chez VAL rosea apparaissait ici sous la forme d'une fine
fente verticale.
Distribution. — Partout où j'ai été, j'ai récolté Y AU. rosea,
quoique en petite quantité : 1° Aux environs de Berne, 2° dans
la forêt de Bremgarten, 3° dans la forêt de Kônigs, 4° à Heus-
trich, 5° sur le Niesen, 6° dans les Alpes bernoises, 7° dans le
Jura bernois (Chasserai) et S^Imier, 8° dans les Alpes valai-
sannes, à Morgins, sur le Mont Géant et sur la Bltimlisalp. Une
particularité digne de remarque c'est que les types à tubercula
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 37
pubertatis 29, 30, 31 se trouvent plutôt dans la terre glaise,
jaune, siliceuse, tandis que les types à tubercula pubertatis 29,
30 se trouvent plutôt dans des terrains riches en humus.
16. A. Subspecies MACÉDONICA Eisen (?).
Planche I. fig. 13.
Je ne sais pas si l'exemplaire que je vais décrire se rapporte
à l'espèce macedonica qu'a décrite Eisen.
Ne possédant qu'une description très succinte et manquant
de figures, je ne puis conclure d'une façon certaine. Cette espèce
est rare.
La forme rappelle de loin celle de Y Allolobopliora rosea, quoi-
que étant beaucoup plus longue et plus effilée; le clitellum ap-
paraît d'une façon beaucoup plus aplatie. La coupe de l'avant
est cylindrique et mesure au 15me anneau 3,5mm. La coupe du
clitellum est large. La coupe de la queue est parfois sensible-
ment aplatie, ce qui n'est jamais le cas pour l' Alhlobophora
rosea .
La longueur est de 170mm dans l'alcool.
Les anneaux sont en général beaucoup plus larges que chez
VAll. rosea, surtout à la partie postérieure de l'animal ; ils sont
tous divisés en trois bandes par deux sillons, excepté les quinze
premiers qui sont simples.
La largeur maximum est au clitellum ; la largeur minimum
aux trois anneaux suivant le clitellum. Ils mesurent 3mm de dia-
mètre ; mais la largeur augmente un peu à mesure que la queue
s'aplatit et à la région caudale elle mesure 3,5I,im sur une hau-
teur de 2mm.
La couleur est moins blanchâtre et plus foncée que chez
Y AU. rosea.
Le nombre des anneaux est de 120 environ.
Le prostomum n'est pas semblable à celui de Y AU. rosea. 11
38 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
en diffère en ce qu'il n'est jamais fermé à l'arrière et que les
fourches du processus posticus ne s'écartent pas mais se per-
dent en se rapprochant. Le prostomum n'a aucun sillon supérieur
ou antérieur.
Les ouvertures mâles sont normalement au 15me anneau. Elles
se présentent sous la forme d'une fente presque imperceptible
située non pas sur un mamelon comme chez VA. rosea, mais sur
une sorte d'enflure comprenant les anneaux 14, 15, 16.
Sur tout le reste de l'animal je n'ai pas constaté de mamelons
comme on en trouve chez Y Allolobopliora rosea.
Le clitellum a à peu près la même couleur blanchâtre que
l'on retrouve aux douze premiers anneaux. Il mesure 7,25mm de
longueur, 5mm de largeur et 3,5mm de hauteur. Les anneaux y
sont bien marqués dorsalement et ventralement. Il est situé du
25me, 26me anneau au 32me,33me anneau. Somme toute le clitel-
lum a un tout autre aspect que dans l'espèce rosea par sa
longueur et sa forme latérale qui est moins arquée et plus
massive. Des papilles sur la rangée des soies existent du 26",e
au 33me anneau. Les pores dorsaux du clitellum sont visibles
comme dans l'espèce rosea.
Les tubercula pubertatis vus de la face supérieure ne sont pas
si proéminents que chez Y Allolobopliora rosea ; par contre, vus
latéralement ils sont plus larges, plus nets et se présentent sous
la forme d'un mamelon séparé du clitellum par un large sillon
et situé aux anneaux 29, 30, 31.
Les soies sont très géminées, plus géminées et plus longues que
chez Y Allolobopliora rosea.
Les spermatlieques sont au nombre de deux paires et situés
dans les segments 9-10 et 10-1 1 près de la ligne médiane dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 4 et 5.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Chez
l'espèce que j'appelle macedonica, les tubercula pubertatis
apparaissent d'abord aux anneaux 29, 30 et 31, sous la forme
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 39
de trois mamelons très proéminents ; à ce moment les ouvertures
mâles apparaissent au 15me anneau. La face inférieure du clitel-
lum se gonfle, puis, peu après, la face dorsale s'aplatit et le cli-
tellum se forme en entier; mais le sillon qui sépare les tubercula
pubertatis du clitellum ne se forme que pendant la seconde pé-
riode d'évolution du clitellum.
Anomalies. — Le clitellum est généralement situé du 25me
anneau au 32me anneau = 8, mais dans un cas j'ai constaté la
présence du clitellum du 25me au 33me anneaux = 9.
Distribution. — J'ai recueilli quatre exemplaires à Morgins
en Valais (2000m) dans la terre glaise très humide.
17. ALLOLOBOPHORA DANIELI ROSAI nov. spec.
Non AU. rosea Savigny et Rosa.
Planche I, fig. 20.
J'ai trouvé ces Vers extraordinaires dans des conditions iden-
tiques à Y AU. Udei, c'est-à-dire dans des planches à demi pour-
ries à Heustrich et sous les planches des cabanes du club alpin
des alpes bernoises. De dimensions plus grandes que Y AU. Udei,
Y AU. Rosai lui ressemble par la coloration dans l'alcool et par
l'aspect particulier de ses 15 premiers anneaux, mais le reste
du corps est entièrement différent. Dans l'alcool, cette espèce
prend la forme reproduite dans la figure. Une coupe à l'avant
est cylindrique, celle du clitellum est considérable. Celui-ci est
très hautement voûté ; ses bases extrêmes latérales possèdent
des prolongements en forme de fines lamelles minces qui s'épais-
sissent à la région des tubercula pubertatis. La queue diminue
bien de diamètre depuis le clitellum, mais se termine assez brus-
quement à la partie caudale.
La longueur moyenne est de 50""n à 60""". Le diamètre hori-
zontal est de 2mn 7., au 10me anneau, de 2'" '/, au 15me anneau,
40 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
de 3mm 74 à la région des tubercula pubertatis et de 2mm 1/4 à la
région caudale. Le diamètre vertical est de 2mm 8/4 à l'avant du
corps, de 3mm 7S au clitellum et de 2mm 1/,, à la partie caudale.
Le nombre des segments est de 130-140 environ.
La couleur est d'un rose clair aux quinze premiers anneaux.
Sur le reste du corps l'animal est grisâtre; chez un exemplaire
le reste du corps a la même couleur que l'avant.
Le prostomum entame peu ou point le 1er segment mais en
reste toujours détaché ; c'est à peine si on peut distinguer deux
processus posticus très fins et extrêmement courts entamant le
premier segment, qui, malgré cela, reste détaché du prostomum.
Ce dernier, dans tous les spécimens que j'ai récoltés était retiré
en partie dans l'intérieur du 1er segment.
Les ouvertures mâles sont situées sur le 15me anneau, sur une
papille moyenne qui n'entame pas les anneaux voisins. Du 1er
anneau au 15me, les anneaux sont bien détachés, depuis le 15"'e
au clitellum les anneaux possèdent de fins sillons qui leur don-
nent un aspect confus. Mais on peut néanmoins les compter grâce
aux poils. De la papille génitale au clitellum court un bourrelet
qui va rejoindre la lame basale que j'ai décrite au clitellum.
Le clitellum, lorsqu'il est arrivé à l'état adulte, est très sail-
lant, ses lames basales lui donnent un aspect unique. D'où pro-
viennent-elles ? Je ne puis l'expliquer. Néanmoins, je ferai
remarquer que lorsque j'ai récolté ces exemplaires, ils restaient
collés aux planches que je soulevais, tandis que les autres
espèces restaient dans l'humus sous jacent; cette sorte de lèvre
leur servirait-elle de ventouse pour s'accrocher aux planches ?
Les pores dorsaux du clitellum et, du reste, ceux de tout l'ani-
mal sont très visibles à l'œil nu. Ils se présentent sous la forme
de petits points noirs. Les anneaux du clitellum restent bien
dessinés dorsalement et ventralement.
A la partie ventrale du clitellum on remarque, à la loupe,
une striation musculaire longitudinale nettement accusée.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 41
Il n'existe aucun mamelon hormis la papille génitale du 15me
anneau.
Le clitellum occupe les anneaux 26 à 32 en entamant parfois
une partie du 25meou du 33me anneau. Les tubercula pubertatis
se trouvent sur la continuation des lamelles basales du clitellum
qui prend à cet endroit un aspect plus considérable et plus large.
Ils sont situés sur les anneaux 29, 30,31; ils ressemblent à une
fine tache huileuse située à la base des lamelles clitellaires dé-
crites plus haut.
Les soies sont longues et très géminées. Elles sont parfois
disposées par série de 4, soit en tout sur un anneau 4 séries de
poils arrangés 4 par 4; je ne sais si c'est une anomalie ou un
fait constant pour cette espèce. Sur d'autres exemplaires plus
jeunes, je n'ai pas retrouvé cette étrange conformation. Peut-
être provient-elle d'une mue quelconque ?
Les spermathèques sont au nombre de 2 paires dans les an-
neaux 10 et 11, s'ouvrant entre les anneaux 9-10, 10-11 près
de la ligne médiane dorsale.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. J'ai
récolté des exemplaires dont la ceinture commençait à évoluer.
Le bourrelet que j'ai décrit apparaît d'abord depuis les ouver-
tures mâles du 15me anneau et se continue jusqu'au 35"'e anneau.
La lamelle cliteliaire basale se forme aux dépens de ce bour-
relet et les tubercula pubertatis se forment sur les lamelles cli-
tellaires qui diminuent d'épaisseur à cet endroit A ce moment
la striation musculaire ventrale et longitudinale du clitellum
commence à apparaître.
Distribution. — A Heustrich, Alpes bernoises (800m). Nombre
d'exemplaires récoltés : 5. Pendant longtemps j'ai hésité à en
faire une sous-espèce de Y AU, Nordenskjœldi, ou de VA. rosea,
la disposition du clitellum et des tubercula pubertatis coïncidant
avec celle de Y AU. Nordenskjœldi, décrit parEiSEN en 1879 et
de Y A. rosea. Mais après examen approfondi, considérant que
42 EDOUARD DE RT15AUCOUKT.
Y AU. Nordenskjœldi a un prostomum entamant la moitié du lpr
segment alors que celui de mes exemplaires n'entame pas le 1er
segment, que le clitellum n'est pas proéminent chez Y AU. Nor-
denshjœldi alors qu'il l'est d'une manière extraordinaire chez
mes exemplaires, considérant que la lamelle basale du clitellum
n'existe ni chez VA. Nordenskjœldi ni chez Y A. rosea, considérant
déplus, que chez Y AU. Nordenskjœldi la queue est parfaitement
cylindrique, j'ai été forcé d'en faire une espèce nouvelle.
18. ALLOLOBOPHORA VENETA Rosa.
Enter ion rubidum, Savigny 1826; non Vedowsky 1884.
Allolobophoraveneta, Rosa 1886 a; 1889 6.; 1893.
A. subrubicunda forma hortensis, Micliaelsen 1890.
Non A. subrubicunda, Eisen.
Allolobophora put ris forma hortensis, Michaelsen 1890 c.
Non lumbricus puter, Hofïmeister.
.4. hibernica, Friand, 1892 (Rep. Brit. ass. 1892).
Subspecies HORTENSIS Michaelsen.
Planche II, lig. 62.
Peu répandue en Suisse. La forme est aplatie très légèrement
à la face ventrale.
La longueur est de 50 à 80mm.
Le diamètre varie entre 4 et 5mm.
Les segments sont au nombre de 120-155.
Le prostomum entame les \\ du 1er segment, parfois tout le
1er segment.
Aux segments 9, 10, 11 , nous trouvons, quoique moins visible-
ment, la décoloration de la partie dorsale décrite pour Y Allolo-
bophora foetida.
Les ouvertures mâles sont situées au 1 5me anneau sur un tout
petit mamelon.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 43
Les soies ne sont pas géminées quoique rapprochées ; elles
sont à peu près équidistantes.
Le clitellum va de l'anneau 27 à l'anneau 33.
Les tuberùula pubertatis sont situés aux segments 30 et 31.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires situées dans
les segments 9 et 10 et s'ouvrent entre les anneaux 9 à 10, 10
à 1 1 près de la ligne médiane dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 5 et 6.
Distribution. — Ne se trouve pas dans la Suisse centrale,
mais en grand nombre au bord du Lac Léman près de Clarens
en compagnie des AU. foetida.
Nombre d'exemplaires récoltés : 15.
19. ALLOLOBOPHORA FOETIDA Eisen.
Planche I, fig. 9.
Enter ion foetidum, Savigny 1826.
Lumbricus foetidus, Dugès 1837; Grnbe 1851 ; Jonlinston 1861; Eisen 1871:
Levinsen 1883.
Allolobophora foetida, Eisen 1874, 1879; Oerley 1880, 1885; Rosa 1884, Ude
1886; Michaelsen 1890 a ; Friend 1892 a; Rosa 1893.
Lumbricus annularis, Temphton 1836.
Lumbricus olidus, Hoffineister 1842, 1843, 1845; d'Udeken 1865.
Lumbricus annulatus, Hntton 1876 (Reddard 1889).
Ayant eu la malchance de perdre par accident ma collection
tf Allolobophora foetida, j'ai dû me résigner à faire la description
de cette espèce en me servant d'un nombre restreint d'exem-
plaires.
La forme est cylindrique et un peu allongée ; la queue est
peu aplatie.
Les soies sont très géminées mais peu épaisses.
La longueur est de 65""" environ dans l'alcool et le diamètre
dans les mêmes conditions mesure 3 7,mm- Les segments sont
au nombre d'environ 100.
La J
44 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
La couleur est d'un brun clair. J'ai très bien pu observer à la
partie dorsale des anneaux 9, 10, 11, la teinte claire mention-
née par Daniele Rosa dans sa Revis, dei Lwribricidi. Cette teinte
aux anneaux 9, 10, 11 se retrouve chez YA.veneta, et chez
Y Allolobophora putris subspecies subrubicunda forma helvetica
(nov. form.).
Le prostomum est très saillant, entamant la moitié du 1er seg-
ment. Il ne possède aucun sillon. Les ouvertures mâles sont très
visibles débouchant sur un mamelon d'aspect blanchâtre qui
repousse latéralement les anneaux voisins, sans empiéter sur eux.
Le clitellum comprend les anneaux 25, 26 à 32 = 7-8. Il
est blanchâtre et peu ou point aplati.
Les tuberctda pubertatis comprennent les anneaux 28, 29, 30.
Ils se présentent sous la forme d'un bourrelet ventral et latéral
aplati et continu, laissant peu apercevoir la segmentation des
anneaux.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 4 et 5. Ils
sécrètent un mucus qui sent très mauvais.
Les spermathèques sont situées dans les segments 9 et 10 et
ont leurs ouvertures près de la ligne médiane dorsale entre les
anneaux 9-10 et 10-11.
Distribution. — Espèce rarissime dans la Suisse centrale ou
dans le Jura bernois. Commune aux environs du lac Léman.
Nombre d'exemplaires récoltés : 6 à Clarens (Vaud). M. le prof.
Forel m'a dit avoir constaté sa présence à Morges dans la vase
du lac.
20. ALLOLOBOPHORA CHLOROTICA Oerley.
Planche II. fig. 4-5.
Enterion chlorotieum, Savigny 1826.
Lumbricus chloroticus, Dugès 1837; Grube 1851 h.
Allolobophora chlorotica, Oerley 1885.
Lumbricus (Allob.) chloroticus, Vaillant 1889.
Enterion virescens, Savigny 1826.
ETUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 45
Lumbricus anatomicus, Dngès 1828 (non Hoffmeister).
L. (Allolob.) anatomirus, Vaillant 1889.
Lumbricus riparius, Hoffmeister 1843, 1843; d'Udekem 1865; Eisen 1871; Le-
vinsen, 1883.
Allolobophora riparia, Eisen 1874; Ude 1880 : Oerley 1881.
Lumbricus viridis, Johnston 186o.
Allolobophora neghi'la, Rosa 1882 (var ?).
Allolobophora chlorotica, Rosa 1893.
Cette espèce est répandue partout où j'ai fait mes collections
La forme est plutôt épaisse. Une coupe pratiquée à l'avant est
cylindrique à la région du clitellum cjdindrique; à la région cau-
dale cylindrique M. Daniele Rosa dit dans sa Revisione dei
Lumbricidi, 1893 : « Forma ^cilindrica poco attenuata aile
estremità » . En Suisse , ce n'est qu'exceptionnellement, que
la partie caudale est un peu aplatie.
La longueur est constante , mesurant dans l'alcool jusqu'à
3,5mm à 4,5mm sur un diamètre maximum de 4,5mm au clitellum
et d'environ 4mm sur le reste du corps.
Le nombre des segments varie de 80 à 130; il est, dans la ma-
jorité des cas, de 100. Les treize premiers anneaux sont rela-
tivement gros.
Le prostomum entame par un large processus posticus le
quart ou la moitié du premier segment. Le processus posticus
est fermé à la partie postérieure par le sillon antérieur du 1er
anneau.
Les ouvertures mâles sont situées sur le 15me anneau, sur un
mamelon très proéminents qui repousse les anneaux 14 et 16.
La couleur est nulle, c'est-à-dire blanchâtre, sans aucun pig-
ment. Il n'existe sur l'animal aucun mamelon, analogue à ceux
de Y AU. rosea.
Le clitellum est, chez les adultes, cylindrique ; chez les jeunes
exemplaires, il est un peu aplati à la face ventrale ; il comprend
les anneaux 28, 29 à 37 — 9; ventralement, les anneaux sont
bien dessinés; dorsalement, ils sont invisibles.
46 EDOUARD DE R1BAUCOURT.
Les tubercula pubertatis sont curieusement disposés; ils appa-
raissent aux anneaux 31, 33 et 35, sous forme de tête d'épingle;
au-dessous se trouve un petit mamelon, fendu à la partie médiane.
Les soies sont très géminées, mais peu longues.
Les spermathèques sont au nombre de trois paires, situées
dans les segments 9, 10, 11 et ouvertes entre les segments, 8-9,
9-10, 10-11, dans la direction de la soie dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 4 à 5. Le
liquide émis ressemble à celui de Y AU. fœtida, quoique étant
parfaitement inodore.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Les
orifices mâles sont déjà bien développés, lorsque les tubercula
pubertatis font leur apparition, sous la forme de bourrelets en
têtes d'épingles, aux anneaux 31, 33 et 35. Ces bourrelets se
creusent inférieurement d'un trou ; bientôt les tubercula aug-
mentent de diamètre et se réunissant sur les anneaux 32, 34.
Puis les anneaux se soudent dorsalement et restent distincts
ventralement. L'évolution est alors terminée.
Anomalies. — Dans un seul cas, j'ai constaté la présence des
tubercula aux anneaux 30, 31, 33 et 35. Cette espèce est, du
reste, celle que je considère comme la plus constante.
Distribution. — J'ai trouvé cette espèce un peu partout : à
Morgins, dans le Valais; dans le Jura, sur le Chasserai; à Yver-
don, sur les bords du lac de Neuchâtel; à Berne, à Weissenbûhl.
Un fait curieux, c'est que cette espèce est relativement rare dans
les vallées des Alpes bernoises. Elle vit dans la terre maigre.
Nombre des exemplaires récoltés : 80-100.
21. A. Varietas curiosa nov. var.
Plauche II, fig. 44.
Cette variété de Y AU. chlorotica diffère de l'espèce typique
en ce qu'elle a son clitellum aux anneaux 30 à 39 — 10; les tu-
bercula restent aux anneaux 31, 33, 35. Le reste de la des-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBKICIDE DE LA SUISSE. 47
cription correspond à la forme typique. Habite aux environs
de Morgins, Valais (2,000m), dans la pourriture de feuilles et
de mauvaises herbes. Nombre récolté : 3 exemplaires.
22. B. Varietas waldensis nov. var.
Planche II, tig. 45.
Cette variété de Y AU. chlorotica, se trouve à Morgins, sur la
Montagne Verte (2,000m). Elle ressemble beaucoup à YA1J.
chlorotica, mais en diffère : 1° par le nombre d'anneaux du cli-
tellum (30 à 36 = 7, tandis que, chez 1MZZ. chlorotica, le cli-
tellum s'étend de l'anneau 28, 29 à 37 = 9, 10). 2° Par la dis-
position des tubercula pubertatis, qui restent bien aux anneaux
31, 33, 35, mais qui sont moins marqués, en ce sens que les
tubercula des anneaux 31, 33, 35 n'absorbent pas les anneaux
32, 34. Pour le reste, la description coïncide avec celle de Y AIL
chlorotica.
23. Subspecies MORGENSIS nov. subsp.
Planche II, fig. 49.
La forme est élancée, mince, comme celle de Y HermannL La
coupe de l'avant du clitellum est cylindrique ; celle de la queue
est très légèrement aplatie. La longueur est de 55mm environ.
Le diamètre est de 2 \/,ram environ sur toute la longueur du corps.
Le p-ostomum est large; il entame la moitié du 1er segment.
Les fourches du processus posticus sont fermées à l'arrière par
un fin sulcus posticus. A la face supérieure du prostomum, il
n'existe aucun sillon longitudinal.
Les ouvertures mâles ressemblent à celles de Y AU. Nusbaumi.
Elles sont situées au 1 5me anneau, sur des mamelons plutôt ven-
traux que latéraux. Ces derniers sont soudés et fusionnés avec
les anneaux 14 et 16. Il n'existe aucune autre papille.
48 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Le clitellum n'est pas proéminent. Les anneaux sont soudés
dorsalement. Les pores dorsaux, qui sont visibles à l'œil nu à la
région caudale, ne le sont ni à l'avant ni sur le clitellum ; celui-
ci ressemble, par sa formule et par la position des tubercula pu-
bertatis, à Y AU. chlorotica. Le clitellum est donc situé de l'an-
neau 30 à 36 = 7.
Les tubercula pubertatis sont placés beaucoup plus haut laté-
ralement que chez Y AU. chlorotica et revêtent un aspect diffé-
rent (voir fig.). Ils sont situés néanmoins sur les mêmes an-
neaux 31, 33, 35.
Les soies sont extrêmement géminées ; les papilles des soies
ont une couleur plus claire qui donne aux deux rangées gémi-
nées caudales l'aspect de deux lignes continues, d'aspect huileux.
Distribution. — Dans la marne de marais, près Morgins : 1
exemplaire.
24. ALLOLOBOPHORA CALIGINOSA Rosa ex Savigny.
Enterion caliginosum, Savigny 1826.
Lumbricus ealiginosus, Dugès 1837.
L. (Allolobophora) ealiginosus, Vaillant 1889.
L. trapezoïdes, Dupés 1828, 1837.
L. Allolob. trapezoïdes,. Vaillant 1889.
Aporrectodea trapezoïdes, Oerley 1885.
Allolobophora trapezoïdes, Rosa 18866; Michaelsen 1890a; Vejdovsky 1889-
1890: Friend 1892 a,
Lumbricus anatomicus [part.). Hoffmeister 1843 (non Dugès 1828).
Lumbricus communis (part.), Hoffmeister 1845; d'Udekem 1865; Eisen 1871;
Vaillant 1889.
Allolobophora turgida, Eisen 1874, 1877, 1879: Oerley 1880; Rosa 1884;
Uds 1886: Friend 1892a.
Lumbricus turgidus, Levinsen 1883.
L. (Allolob.) turgidus, Vaillant 1889.
Allolob. cyanea, Vejdovsky 1883. 1884 mon Enterion cyaneum, Savigny).
Lumbricus Novx Hollandise, Flescher 1886 mon Kimberg 1866).
L. AustraUensis, Flescher, Olim 1886.
Allolobophora caliginosa, Rusa 1893.
Cette espèce est très répandue partout où j'ai fait mes collec-
tions; je suis persuadé que les sous-espèces trapezoïdes et turgida
ETUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 49
ne sont que des variétés ; je décrirai ces deux variétés séparé-
ment.
A. Varietas trapezoïdes.
Planche I, fig. 2i, 25, 26.
La forme, dans l'alcool, est cylindrique à l'avant, un peu apla-
tie à la région du clitellum et trapézoïde à la partie caudale.
La longueur est plus variable que pour VA. turgida. Dans la
majorité des cas, on peut distinguer deux catégories de grandeurs :
1° (Maxima) mesure dans l'alcool de 10-15mm sur un diamè-
tre maximum de 6"™ au 14me anneau et de 4 1/5mm à la partie
caudale.
2° (Minima) mesure dans l'alcool 8-1 0™11 sur un diamètre
maximum de 3 72mm au 14me anneau et de 3mm à la partie cau-
dale.
La couleur est d'un beau brun clair plutôt foncé à l'avant,
mais devenant bientôt très clair à la partie caudale. La face ven-
trale est grisâtre.
Le nombre des anneaux varie entre 150-200, quelquefois da-
vantage. Les anneaux 5, 6, 7, 8, 9 sont très larges et gonflés à
la partie ventrale.
Le prostomum entame le tiers du 1er segment. Il possède un
fin sillon transversal. Il est, du reste, toujours fermé à sa partie
postérieure par un large sillon transversal ; les fourches du pro-
cessus posticus se continuent souvent à l'arrière, de façon à for-
mer une véritable fourche à deux dents qui n'entame du reste
jamais entièrement le 1er segment.
Les ouvertures mâles sont situées sur le 15me anneau. Le ma-
melon génital n'est pas gonflé, mais, par contre, il est souvent
étendu aux anneaux 14 et 16 sans qu'il soit posssible de distinguer
les sillons qui séparent le mamelon des anneaux 14 et 16. La
partie ventrale du clitellum, située aux anneaux 29, 30, 31, 32,
33 et 34 porte souvent des papilles en forme de gonflements
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 4
50 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
irréguliers donnant à cette partie du clitellum un aspect désor-
donné et confus.
Le clitellum est gris clair; sa couleur claire ressort sur le fond
foncé de l'animal.
Ventralement, les anneaux sont assez confusément dessinés ;
dorsalement, ils sont peu visibles, les sillons qui les séparent
étant à peine perceptibles. Ces sillons se présentent sous la
forme de lignes grisâtres. Le clitellum est situé de l'anneau 27,
28 à 34, 35 = 7,8.
Les tubercula pubertatis occupent trois segments : les 31"'e,
32,ne et 33me segments. Mais les 31me et 33me sont mieux dessinés
que le 32me (voir fig.); surtout lorsque l'animal a séjourné long-
temps dans l'alcool. Ces tubercula se présentent à la face supé-
rieure sous l'aspect d'une tache huileuse grisâtre étendue aux
anneaux 31 et 33. De plus, dans la majorité des cas, les papilles
ventrales que j'ai mentionnées plus haut sont de préférence sur
ces anneaux.
Les soies sont très géminées et les deux lignes géminées sont
relativement très rapprochées de la face ventrale.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires, situées
dans les segments 9 et 10 et ont leurs ouvertures entre les an-
neaux 9 et 10, 10 et 11, dans la direction de la soie dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 9 et 10,
dans quelques cas, entre les segments 8 et 9 ; d'autres fois entre
les segments 10 et 11.
Anomalies. — Chez beaucoup tfAll trapezoïdes,]'&\ eu l'oc-
casion de constater la présence, à la partie caudale, d'un phé-
nomène assez curieux. Les anneaux restaient normaux jusqu'à
un certain endroit où, sans aucune transition, ils devenaient
excessivement fins, moins proéminents, plus nombreux et, somme
toute, avaient l'aspect d'être en pleine période de multiplication,
quoique l'animal fût arrivé à l'état adulte (voir iig.). La coupe de
cette partie caudale restait cylindrique. Nous verrons que, chez
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 51
Y AU. terrestris, ce même phénomène se produit, mais que, dans
cette espèce , cette queue extraordinaire devient absolument plate.
Apparition des tubercula pubertatis et du clitellum. Les tuber-
cula des anneaux 31 et 33 commencent d'abord à pointer entre
la rangée géminée des soies dorsales et la rangée ventrale. Les
anneaux 31, 33, se gonflent ventralement ; ils réunissent ainsi
les tubercula de droite aux tubeicula de gauche ; puis les tuber-
cula des anneaux 31 et 33 augmentent de volume et empiètent
sur l'anneau 32 et, enfin, l'absorbent. A ce moment, les soies
ventrales des anneaux 30, 31, 32, 33 s'enfoncent et s'effilent
en laissant à leur place des papilles qui se développent ou s'atro-
phient rapidement. Les anneaux 27, 28 à 34, 35 se colorent
légèrement en foncé, dorsalement, et se décolorent très rapide-
ment pour prendre l'aspect définitivement grisâtre. Les tuber-
cula, alors, se fondent pour ainsi dire graduellement et pren-
nent cette teinte huileuse qui s'accentue encore lorsque l'animal
est longtemps conservé dans l'alcool.
Distribution. — Se trouve partout. J'ai récolté cette variété,
en plus grande quantité dans les vallées des Alpes bernoises que
dans le Jura, où la variété turgida domine. Elle vit de préfé-
rence dans les jardins où la terre est riche en humus; c'est
dans un fumier d'une ferme de Bremgarten que j'ai récolté le
plus beau spécimen, ayant un superbe clitellum avec les carac-
tères typiques parfaitement dessinés. Détail curieux : ce spéci-
men était entièrement décoloré, ce qui est rare chez Y AU. tra-
pezoïdes. Nombre des exemplaires récoltés : 150.
25. Yakietas turgida.
Planche I, fig. 27, 28, 29, 30. 31, 32.
Cette variété, par sa forme petite, plus gracieuse, plus effilée,
diffère de la variété trapezoides.
Dans l'alcool, l'animal mesure de 60 à 70mm de longueur. Les
52 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
sept premiers anneaux sont gros ; les 8,ne, 9me, 10me sont moins
gros dorsalement, mais ils sont très légèrement proéminents ven-
tralement et latéralement.
Le diamètre maximum est, au 8me anneau, de 3,7mm.
La couleur est absolument nulle. L'animal, dans l'alcool, est
blanc. Le nombre des anneaux est d'environ 150.
Le prostomum est exactement dans le genre de celui de la va-
riété trapezoïdes.
Les ouvertures mâles sont disposées tout autrement que chez
VA. trapezoïdes. Les mamelons sur lesquels elles débouchent sont
très proéminents, empiétant et se soudant aux anneaux 14 et 16.
Ventralement, l'anneau 15 est effacé; il est même déprimé, tan-
dis que les anneaux 14 et 16 sont ventralement bien marqués.
Les tubercula piibertatis sont dans le genre de ceux du tra-
pezoïdes quoique avec une spécialisation encore plus accentuée
sur les anneaux 31 et 33.
Le reste de la description est la même que pour la variété
trapezoïdes.
Anomalies (Planche I, fig. 29 à 32). — Les cas d'anomalies
ne sont pas rares. Je me contenterai de citer les plus curieuses,
analogues à celles déjà décrites pour Y AU. octoedra. Ces ano-
malies ont été constatées sur des exemplaires recueillis sur le
Chasserai (Jura).
1° Dans un cas, l'animal avait les anneaux 14, 15, 16 com-
plètement fusionnés ventralement et latéralement. Les sillons
ne s'apercevaient qu'avec peine sur la face dorsale.
2° Chez un exemplaire, j'ai constaté d'un côté la présence de
l'ouverture mâle normalement au 15me anneau, tandis que, de
l'autre côté, l'anneau 15 et l'anneau 16 portaient chacun très
nettement une fente génitale ; donc, en tout, trois orifices mâles
sur le même individu : deux au 14me anneau et deux au 15me an-
neau. Les anneaux, quoique gonflés, restaient très bien dessinés.
Je n'ai pas disséqué ces curieux exemplaires, présumant qu'ils
ÉTUDE SUR LA FAUNE L0MBR1CIDE DE LA SUISSE. 53
présentaient la même disposition anatomique que j'ai décrite
pour le même cas d'anomalie constaté pour Y AU. octoedra. Chez
Y AU. turgida, je n'ai pas eu l'occasion de remarquer ce phéno-
mène de croissance caudale par multiplication des anneaux,
comme je l'ai fait pour la variété trapezoïdes.
Distribution. — Très nombreuse dans le Jura, elle existe
aussi dans les vallées des Alpes bernoises, mais en moins grande
quantité dans ces derniers endroits, où la variétés trapezoïdes
est prévalent e. Elle habite les jardins riches en humus. Nombre
d'exemplaires récoltés : 200.
26. Subspecies BEDDARDI nov. subspec.
Planche I, fig. "2"2.
Cette espèce vit à de hautes altitudes (2,600m) sous les ra-
cines de mousse, dans de la terre très silicatée.
La forme rappelle celle de Y Allolobopliora Udei, mais elle est
détaille plus forte; une coupe pratiquée à l'avant, à la région
du clitellum et à la partie caudale, est cylindrique.
La longueur est de 60mm en moyenne. Le 15me anneau mesure
3mra de diamètre horizontal. Celui du clitellum est de 4 7,'um; ce-
lui de la queue est de 3mm.
Le nombre des segments est de 135.
La couleur est, aux quinze premiers anneaux, rose-chair ; le
reste du corps est grisâtre.
Le prostomum est large et entame le tiers du premier seg-
ment. Les ouvertures mâles sont situées sur le 15me anneau, à la
façon de Y AU. Nusbaumi, c'est-cà-dire que la papille est peu proé-
minente latéralement, mais soudée aux anneaux 14 et 16. La
partie ventrale de ces anneaux se fusionne parfois. Mais il ne
prend pas cet aspect curieux décrit pour Y AU. Bosai. De grosses
papilles accessoires se trouvent à la base des deux rangées gémi-
nées de soies ventrales aux anneaux 9, 10 et 11 (voir fig.).
54 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Cette particularité la fait reconnaître à première vue de Y AIL
Nusbaumi, h laquelle elle ressemble. De plus, aux 26rae et 27rae
anneaux sur la ligne ventrale des soies géminées, se trouvent
parfois des papilles assez proéminentes.
Le clitellum est de couleur blanchâtre. Il est bien dessiné
dorsalement, quoique fusionné à l'état adulte. Il comprend les
anneaux 27 à 34, 35 ^ 8-9.
Les tubercula pubertatis sont situés sur les anneaux 31, 32
et 34 ou 32, 33 et 34, sur une sorte de bourrelet latéral.
Les soies sont très géminées. La rangée géminée supérieure
est si rapprochée de l'inférieure qu'elle est presque sur la face
ventrale.
Les spermathèques sont situées dans les anneaux 10 et 11.
Les ouvertures des spermathèques sont situées entre les an-
neaux 9-10, 10-11, sur la rangée très géminée des soies dor-
sales.
Anomalies. — Parfois, les tubercula sont situés aux anneaux
31 , 32, 33 et 34, et la ceinture comprend parfois les anneaux
25, 26 à 35. Mais ce dernier cas est très rare. Je n'ai pu
observer l'apparition des tubercula et de la ceinture
Distribution. — Cette sous-espèce vit dans les racines de
mousse sans humus, dans une terre extrêmement silicatée, sur
le Niesen, Alpes bernoises (2,100m); j'ai aussi récolté un exem-
plaire aux environs de Berne, dans les mêmes conditions. Il
était de plus forte taille que ceux récoltés sur le Niesen.
27. ALLOLOBOPHORA TERRESTRIS Rosa ex Savigny.
Planche I, fig. 21.
Enterion terrestre, Savigny 18:26.
Lumbricus terrestris, Dugés 1837 ; Vaillant, partira 1889 (non L. terrestris,
Eisen, Levinsen, Oerley, Friend.)
Lumbricus agricole, partira, Hoffmeister 1889 (non antea).
Allolobophora longa, Udei886; Michaelsen 1890a; Friend 1892a.
Allolobophora terrestris, Rosa 1893.
Cette espèce n'est pas très répandue.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 55
La forme ressemble beaucoup à celle du Lumbricus herculeus.
La queue est plus aplatie et les dimensions générales plus res-
treintes.
La longueur est de 105mm environ, dans l'alcool, sur un dia-
mètre transversal maximum de 7mm au 9me anneau, de 6mm au
15mP anneau et de 6,2mm à l'extrémité caudale. Le diamètre
vertical maximum est de 7mm au 9me anneau, pour tomber à 4"'m
au clitellum et diminuer si extraordinairement qu'il n'est pas
rare de rencontrer des queues de 2""" de diamètre vertical sur
un diamètre horizontal de 7""".
La couleur est d'un brun rougeâtre tirant parfois sur le clair.
Le nombre des anneaux varie de 160 à 200. Les quinze pre-
miers anneaux sont très larges, surtout les 7me, 8me et 9me, qui
ont parfois dorsalement 2mm de longueur ; les autres anneaux sont
rapprochés les uns des autres, mesurant en moyenne 0,75mm. Les
anneaux 9, 10, 11 sont gonflés ventralement.
Les anneaux, vus à la loupe, ont un sillon médian qui les
partage en deux parties.
Le prostomum entame le tiers du 1er segment. Le processus
posticus est profond et très visible. 11 est nettement fermé à sa
partie postérieure, quoique les fourches du processus posticus
se continuent en arrière jusqu'au sillon médian du premier an-
neau. Le prostomum possède supérieurement un sillon trans-
versal à la région postérieure ; à la face antérieure, il existe un
sillon vertical en forme d'Y.
Les ouvertures mâles sont situées au 15n,e anneau, sur de gros
mamelons empiétant généralement sur les anneaux 14 et 16 ;
ventralement, les anneaux 14, 15 et 16 sont réunis en un seul
mamelon transversal qui fait saillie d'une façon typique .
Des mamelons se trouvent à la partie ventrale du clitellum,
sur la ligne des soies ventrales, aux anneaux 31, 33 et 34. Ils
ont l'aspect de papilles.
Le clitellum est très peu aplati. Il est d'un aspect grisâtre,
56 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
peu ou pas proéminent si on le compare au reste du corps. Il
comprend les anneaux 27, 28 à 35 — 8, 9. Ventralement, les
anneaux sont mieux dessinés que chez Y AU. trapezoïdes; ils en
ont cependant un peu l'aspect. Dorsalement, les anneaux sont
mal dessinés ; quelquefois ils sont invisibles.
Les tubercula pubertatis occupent les anneaux 32, 33, et 34.
Ils sont assez difficiles à découvrir et se présentent tantôt sous
la forme d'une tache huileuse, tantôt sous la forme de petits ma-
melons, occupant les anneaux 32, 33 et 34.
Les soies sont extrêmement géminées et fortes.
Les spermatheques sont situées, au nombre de deux paires,
dans les anneaux 9 et 10, et ont leurs ouvertures entre les an-
neaux 9 et 10, 10 et 1 1, dans la direction des soies dorsales.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 12 et 13,
quelquefois entre les anneaux 11 et 12. A l'œil nu, ils ne sont
pas visibles.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Il existe
beaucoup de ressemblance entre cette évolution et celle cons-
tatée chez Y AU. trapezoïdes, avec cette différence, pourtant, que
les trois tubercula apparaissent ici en même temps, ce qui n'est
pas le cas pour Y AU. trapezoïdes, où les tubercula 31 et 32 poin-
tent d'abord et se réunissent ensuite sur le 33 pour former les
trois tubercula typiques. Les papilles, constatées aux anneaux
31 , 33 et 34 se forment de la même façon que celles constatées
sur le clitellum du trapezoïdes. Outre cette ressemblance, il en
existe souvent une autre consistant en une multiplication, une
prolifération d'anneaux très étroits à la partie caudale; cette
partie du corps semble s'accroître ainsi quoique l'animal soit
arrivé à l'âge adulte.
J'ai déjà signalé cette particularité pour Y AU. trapezoïdes,
qui en diffère en ce sens que, chez Y AU. trapezoïdes, ces anneaux
sont cylindriques, tandis que, chez Y AU. terrestris, ils sont plats.
Anomalies. — Les anomalies sont rares chez Y AU. terrestris.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 57
Néanmoins, je citerai un cas où le 3me anneau était divisé ven-
tralement par un sillon si profond qu'il semblait en former
réellement deux. Le sillon n'existait pas à la face dorsale ou,
du moins, était excessivement fin. 2° Dans un autre cas, les
tubercula pubertatis étaient situés aux anneaux 32, 33 et 34,
les papilles aux anneaux 29, 31, 32, mais plus rapprochées de
la ligne médiane ventrale.
3° Dans plusieurs cas, les tubercula ne sont perceptibles que
sur les anneaux 33, 34.
Distribution. — Cette espèce, sans être rare, est peu répan-
due. Je l'ai récoltée dans le Jura, dans les jardins sur le flanc du
Chasserai, à St-Imier et à Yverdon (Vaud), dans la terre noire
des tourbières. Je ne l'ai point trouvée dans les Alpes bernoises.
Nombre d'exemplaires récoltés : 26.
28. ALLOLOBOPHORA ICTERICA Rosa ex Savigny.
Planche II, fig. 51.
Enterion ictericum, Savigny 1826.
Lumbricus ictericus, Dugès 1837.
Allolobophora icterica, Rosa 1886 h. 1893.
Cette espèce est assez répandue en Suisse.
La forme est très gracieuse ; la coupe est cylindrique, quelle
que soit la partie où l'on opère une coupe.
La longueur moyenne est de 5-6""" dans l'alcool, sur un dia-
mètre à peu près constant de 4""". Au 15me anneau, le diamètre
est de 3mm.
La couleur est grisâtre.
Le nombre des anneaux varie de 140 à 190. Les neuf pre-
miers sont gros; les autres très ténus.
Le prostomum entame le tiers du 1er segment. Le processus
posticus est fermé par l'avant du 1er segment, qui s'avance en
arrière. 11 n'y a point de sillon transversal ni longitudinal.
58 EDOUARD DE RÏBAUCOURT.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau. Les mame-
lons génitaux ne sont pas très gonflés, mais s'aperçoivent néan-
moins à première vue. L'animal ne possède point d'autres ma-
melons.
Le clitellum comprend les anneaux 35 à 44. Les anneaux du
clitellum ne sont pas dorsalement marqués; ventralement ils le
sont bien. Parfois, le clitellum comprend les anneaux 33, 34 à 44.
Les tubercule pubertatis sont situés aux anneuux 35, 36 à
41, 44 = 7, 8, 9 ; mais généralement, chez mes exemplaires, ils
comprennent les anneaux 36 à 44. Ces tubercula se présentent
sous la forme d'une ligne continue située aux côtés latéraux infé-
rieurs du clitellum; les sillons des anneaux ne l'entament pas.
Ventralement, les anneaux sont bien marqués. Le clitellum
de cette espèce est assez difficile à bien fixer et conserver, de
sorte qu'il faut user de précautions pour avoir un clitellum en par-
fait état de conservation.
Les pores dorsaux ne sont pas visibles sur le clitellum à l'état
adulte. Ils le sont quand l'animal est jeune, au moment de l'évo-
lution du clitellum.
Les soies sont extrêmement géminées, et la rangée géminée
est relativement rapprochée de la rangée ventrale.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires, situées
dans les segments 9 et 10, ayant leurs ouvertures entre les seg-
ments 9-10, 10-11, dans la direction de la soie dorsale.
Les pores dorsaux sont situés entre les segments 6 et 7.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. L'évo-
lution se fait ventralement, latéralement et dorsalement en
même temps, c'est-à-dire que les tubercula pubertatis, la cein-
ture et la proéminence ventrale des anneaux du clitellum appa-
raissent à la même époque, de sorte que les organes du clitellum
ont un procédé de formation différent de celui des espèces pré-
cédentes. Néanmoins, dans quelques cas, les 2me, 3n,e anneaux,
les 4me, 5me, 6rae anneaux, et les 7me et 8nle anneaux du clitellum
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 59
semblent former à la région des tubercula pubertatis trois spé-
cialisations distinctes séparées par un large sillon latéral entre
le 1er et le 2me, entre le 3me et le 4rae, le 6m,! et le 7me anneau
du clitellum.
Ces sillons persistent parfois à l'âge adulte.
Anomalies. — Le déplacement du clitellum, que certains
spécialistes pourraient considérer comme étant le résultat d'une
anomalie, ne constitue pas, selon moi, un fait de ce genre.
Chez cette espèce, le clitellum est variablement disposé de-
puis les anneaux 31, 32, 33, 34, 35, 36 aux anneaux 40, 41,
42, 43, 44, 45 et, dans des cas très rares, 46. Mais il est cons-
titué invariablement de la même façon et présente toujours le
même aspect, De plus, cette variété de disposition du clitellum
étant constatée sur des exemplaires trouvés au même endroit,
dans les mêmes conditions, à la même altitude, à la même épo-
que, me font conclure que ces exemplaire font partie de la même
espèce et du même type, de la même variété.
Distribution. — ■ Cette espèce vit en petite quantité à Berne,
dans les Alpes bernoises, dans le Jura bernois, de 500 à 2,300m
au-dessus du niveau de la mer, et en grande quantité dans les
Alpes valaisannes. Dans le Jura, cette espèce est rare.
Nombre d'exemplaires récoltés : 40.
29. ALLOLOBOPHORA CYANEA Rosa.
Planche II, fig. 40, 46, 48, etc.
Enterion cyaneum, Savigny 1826.
Lumbricus cyaneus, Dugès 1837.
Lumbricus cyaneus, Vaillant 1889.
L. communis cxjaneus, Hoit'meister 1845 ; d'Udekeni 1865 (non Alhloboph. cya-
nea, Vejdowsky 1884; Kulaghin 1889.
? Lumbricus alyattes, Kimberg 1886.
? Titanus alyattes, Vaillant 1889.
Lumbricus terrestris, var. lacteus, Oerley 1880.
Octalosion lacteum, Oerley 1885.
Allolobophora profuya, Rosa 1884, 1886 6; Ude 1886; Michaelsen 189:>«;
Friend 1892 c.
60 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Octalosion profugum, Oerley 1885.
Allolobophora studiosa, Michaelsen 1890 c.
Allolobopkora ryanea, Rosa 1893.
A. Subspecies PROFUGA Rosa.
Planche H, fig. 40.
Cette espèce est très répandue en Suisse.
La forme, est ramassée et grossière. La coupe est cylindrique
à l'avant, légèrement aplatie à la face inférieure du clitellum et
un peu octogonale à la partie postérieure du corps.
La longueur est, dans l'alcool, d'environ 50mm, sur un diamètre
maximum de 5nim au clitellum. Sur le reste du corps, il mesure
environ 4mm de diamètre.
La couleur est pâle, presque incolore ou nulle ; dans certains
cas, le clitellum a une couleur rosée; j'ai remarqué que la cause
en était due à la composition chimique du terrain dans lequel
vivaient ces animaux.
Le prostomum entame la moitié du 1er segment. Parfois les
fourches du processus posticus se rapprochent l'une de l'autre
progressivement à l'arrière, de sorte que le processus posticus
semble se terminer à l'arrière, presque en forme de triangle.
D'autres fois, les fourches du processus posticus sont espacées
et se continuent à l'arrière jnsqu'aux environs du 2me segment.
Au niveau de l'avant du 1er anneau, le prostomum possède un fin
sillon transversal ; à la face antérieure existe un profond sillon
vertical simple, qui n'est jamais en forme d'Y.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau, sur un ma-
melon très visible, peu considérable, qui, à l'époque de la copu-
lation, repousse légèrement les anneaux 15 et 16. Généralement,
le mamelon génital du 15me anneau est parfaitement distinct des
anneaux 14 et 16; très rarement il se soude à ces derniers.
Le clitellum comprend les anneaux 30 à 35 = 6 ; il est proé-
minent et revêt différents aspects (voir anomalies). 11 est gêné-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 61
ralement de la même couleur que le reste du corps, parfois il
prend un aspect rosé. Dorsalement, les anneaux sont mal dessi-
nés, presque invisibles; ventralement, ils le sont très bien. La
partie ventrale des anneaux, comprise entre les deux bourrelets
latéraux du clitellum,ne diffère pas, à première vue, des autres
anneaux.
Ce clitellum est d'ailleurs en forme de selle jetée sur le dos
et les côtés de l'animal ; intérieurement, il se termine en sortes
de bourrelets latéraux où sont situés les tubercula pubertatis.
Il n'existe aucun mamelon ni aucune papille à la face ventrale
du clitellum. A l'état adulte, les pores dorsaux du clitellum ne
sont jamais visibles à l'œil nu.
Les tubercula pubertatis sont situés sur le bourrelet du clitel-
lum que j'ai décrit au niveau des anneaux 31, 32, 33 et 34. Ils
se présentent sous la forme d'une tache longitudinale d'aspect
huileux et sombre.
Les soies ne sont ni longues ni très fortes. Elles ne sont pas
géminées. L'espace latéral médian (B) compris entre la paire
inférieure et supérieure de soies, est un peu moindre que l'es-
pace (A) existant entre les deux rangées latérales et ventrales ;
mais l'espace (B) est environ le double de celui (C), qui existe
entre les soies dorsales.
(I-II) > (II-III) ; (II-III) = 2 (III-IV) ou A>B ; B = 2 C.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires, situées
dans les segments 10 et 11 et ont leurs ouvertures entre les
segments 9-10 et 10-11, dans la direction de la 3me soie.
Les pores dorsaux commencent entre le anneaux 10 et 1 1 , rare-
ment entre les 9 et 10, Il et 12me anneaux. Ils émettent un li-
quide jaune lorsqu'on fixe ranimai. J'ai remarqué que les pores
dorsaux des anneaux 12, 13, 14, 15 étaient plus gros que les
autres et surtout le 15me, qui s'aperçoit presque toujours à
l'œil nu.
Apparition des tubercala pubertatis et de la ceinture. — Bien
62 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
avant l'apparition de la ceinture, les tubercula pubertatis
font saillie à la base latérale des anneaux 31, 32, 33 et 34.
Bientôt ces quatre mamelons se fusionnent entre eux et le cli-
tellum se forme dorsalement et latéralement, en procédant
comme suit : les anneaux s'élargissent peu à peu latéralement
et dorsalement et semblent devoir se fusionner dans la suite ;
les pores dorsaux du clitellum sont alors visibles. A cette épo-
que ils sont visibles à l'œil nu, mais peu après ils disparais-
sent ; puis les lèvres latérales du clitellum se dessinent encore
davantage. La partie ventrale des anneaux semble donc n'entrer
pour rien dans la formation du clitellum de Y AU. profuga. Mais
c'est une erreur, car l'examen microscopique montre : 1° que
pendant l'évolution dorsale de la ceinture, la partie ventrale est
devenue un peu plus large; 2° que les poils ont, là aussi, subi
une évolution particulière en s'enfonçant dans les téguments et,
3° que la couche glandulaire existe sur une épaisseur très notable.
Anomalies. — Le clitellum revêt plusieurs modes de dispo-
sition. Tantôt il n'existe aucun sillon vertical latéral, tantôt le
sillon ventral qui sépare le 33me du 34me anneau se continue
profondément aux faces latérales du clitellum et divise les tuber-
cula pubertatis en trois parties. Dans ce dernier cas, le clitellum
ne comprend que les anneaux 30 à 34 (au lieu de 30 à 35); ce
cas n'est pas rare.
Des mamelons existent généralement sur les 19me ou 23me
anneaux. Dans des cas rares, je les ai constatés sur les anneaux
19 et 20 ou 23 et 24.
Distribution. — Les Allolob. profuga méritent assurément le
nom que M. D. Rosa leur a donné. Ils sont abondants en Suisse,
où ils vivent dans les jardins riches en humus, depuis 350m jus-
qu'à 2,000"'. Ils vivent partout en grande profusion. Nombre
d'exemplaires : 300.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 63
29. a), varietas Sylvestris nov. var.
Planche II, fig; 46.
Je n'ai récolté que trois exemplaires de cette variété. La
forme est grosse aux premiers anneaux et diminue de diamètre
jusqu'à la région caudale. Une coupe pratiquée à l'avant du
corps est nettement cylindrique au 15me amieau, carrée au
21me anneau, au clitellum et aux dix anneaux suivants. Elle est
cylindrique à la région caudale. Le clitellum a la face ventrale
voûtée en dedans.
L'avant et l'arrière se terminent brusquement.
La longueur est de 55mm. Le diamètre, à l'avant, est de 35mm.
Il diminue graduellement jusqu'à l'arrière, excepté au clitellum,
où il est de 3,3mm. Le clitellum est du reste, peu proéminent.
Le nombre des segments est de 155.
Le prostomum n'est pas large ; il n'entame que le tiers du
1er segment. Les fourches du processus posticus sont fines, mais
nettes. Ce prostomum ne possède aucun sillon supérieurement ;
ventralement, il possède un sillon vertical.
Les ouvertures mâles se présenteut sous la forme de fentes
très larges et peu longues, situées au 15me anneau, sur une pa-
pille très proéminente blanchâtre, étayée par un mamelon au
16me anneau. Il n'existe aucune papille sur toute la longueur de
l'animal.
Le clitellum est peu ordinaire, en ce sens qu'il est très court,
si on le compare à la longue taille de l'animal ; il n'a que 3ram
de longueur.
Les anneaux sont dessinés assez confusément dorsalement ; au
reste, sur le corps de l'animal, ils ont un aspect assez curieux,
en ce sens que les sillons qui les séparent sont très profonds,
surtout à l'avant, ce qui donne aux anneaux un aspect angu-
leux, surtout aux quinze premiers. Le clitellum comprend les an-
neaux 30 à 35 = 6.
64 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Les tubercula pubertatis sont situés sur les anneaux 31, 32,
33 et 34. Ils ne sont pas proéminents et se présentent sous la
forme d'une tache sombre ovale, mais pas d'aspect huileux.
Les soies ne sont pas géminées. La rangée géminée dorsale
est disposée très supérieurement.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires dans les
anneaux 9 et 10, et ont leurs ouvertures entre les anneaux 9-10
et 10-11, sur la ligne des soies dorsales.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 4 et 5.
Distribution. — J'ai récolté trois exemplaires sur le liane du
Chasserai (Jura bernois). Au premier abord, la forme du clitel-
lum, à un anneau près, correspond à celle de Y AU. Jassgensis.
J'avais cru avoir en mains un exemplaire de cette espèce;
mais, après examen, considérant : 1° la disposition des poils;
2° la forme différente du corps; 3° l'absence de papilles, j'ai
été obligé d'en faire une variété particulière, se rapprochant de
YAll.profuga; l'aspect et les dimensions de Y AU. sylvestris dif-
férent complètement de Y AU. profuga.
30. B. Subspecies STUDIOSA Michaelsen.
Planche II. fig. 47.
Cette sous-espèce ressemble énormément à Y AU. profuga;
elle en diffère cependant par les détails suivants : les dimensions
sont différentes, plus larges et plus longues. UAUolob. studiosa
mesure en moj^enne 90mm dans l'alcool, sur un diamètre maxi-
mum de 7mm environ à la région du clitellum; le sulcus posticus du
prostomum est très léger (il fait parfois défaut). Des mamelons
se trouvent invariablement situés sur le 22rae anneau, particula-
rité que je n'ai jamais remarquée chez YAllolob. profuga. La
partie ventrale des 14, 15, 16me anneaux est plus soudée que
chez l' Allolob. profuga; enfin, ce qui la fera reconnaître sûre-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 65
ment de cette dernière espèce, c'est le clitellum et les tubercula
pubertatis, qui sont transportés d'un anneau en avant. En effet
le clitellum est situé sur les anneaux 29 à 34 = 6 et les tuber-
cula pubertatis sur les anneaux 30, 31, 32 et 33. Pour le reste,
la description est la même que pour YAlloloh. profuga.
L'apparition du clitellum et des tubercula se fait de la même
façon; mais les cas d'anomalies sont plus rares. Néanmoins, je
mentionnerai le cas fréquent où l'anneau 34, quoique faisant
partie du clitellum, était séparé néanmoins du clitellum, dorsale-
ment, par un profond sillon.
Distribution. — Cette sous-espèce est beaucoup moins répan-
due en Suisse que la précédente ; elle vit en compagnie de Y AU.
profuga, mais on la trouve aussi sous la mousse humide. Nombre
d'exemplaires récoltés : 80.
31. C. Subspecies RUBIDA ex Oerley.
Planche II, fig. 48.
Lumbrieus terrestris, var. rubidus, Oerley 1881.
Octaiosion rubidum, Oerley 1885 (non Enterion rubidum, Savigny 1826).
Allolobophora rubida, Rosa 1893.
Ce Ver n'a été trouvé jusqu'à maintenant que par M. Oerley,
en 1881 et 1885. J'ai eu la bonne fortune d'en récolter deux
exemplaires sur les flancs du Chasserai (l,609m), dans le Jura
bernois. A première vue, on le prend facilement pour un AU.
studiosa ou pour une AU. profuga, mais un examen attentif fait
ressortir une foule de différences qui ne sont pas visibles au pre-
mier abord ; je me permettrai de compléter dans un certain sens
la description qu'en a donnée M. Oerley en 1881 et 1885.
La longueur, dans l'alcool, est d'environ 10mm.
La forme ressemble à celle de Y AU. cyanea, cylindrique à
l'avant, polygonale à l'arrière. A l'avant, elle se termine en-
core plus brusquement que chez les cyanea, de sorte qu'elle
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 5
66 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
présente un aspect encore moins conique et plus arrondi. Les
anneaux 9 à 1 3 ont un diamètre légèrement moindre que les au-
tres. Le diamètre du clitellum est moindre que celui des an-
neaux 22, 23, 24, 25, mais un peu supérieur à celui de la
queue. La partie caudale se termine comme l'avant, brusque-
ment, plus brusquement encore que chez Y AU. ct/anea.
La couleur ressemble à celle de Y AU. cyanea, quoique d'une
teinte légèrement plus grisâtre.
Le prostomum entame très profondément la moitié du
1er segment, mais les fourches du processus posticus se conti-
nuent à l'arrière, jusqu'aux deux tiers du 1er segment. Le pros-
tomum possède des sillons en forme de trident, (deux petits
sillons, très peu visibles, et un troisième médian très profond).
Les ouvertures mâles sont situées sur le 15me anneau, sur un
très petit mamelon à peine visible, ce qui n'est pas le cas pour
Y AU. cyanea; ce caractère est donc important pour la détermi-
nation à première vue de cette espèce.
Le clitellum n'est pas proéminent ; en tout cas, il est blanc et
ses pores dorsaux ne sont pas visibles. Le clitellum de Y AU. ru-
bida ressemble beaucoup à ceux des sous-espèces cyanea; il en
diffère néanmoins par cette particularité, que les lèvres latéra-
les du clitellum sont à peine visibles. Il n'existe aucune papille
à la face ventrale du clitellum. Le clitellum comprend les an-
neaux 30 à 35 = 6; ce fait me permet de considérer Y AU.
rubida comme une sous-espèce de Y AU. cyanea.
Les tubercida pubertatis ne sont pas proéminents; ils se pré-
sentent sous la forme d'un ovale aplati à la partie inférieure,
mais comprenant les anneaux 30 à 35.
Les soies ne sont pas géminées. Aux anneaux qui suivent im-
médiatement le clitellum, mes observations corroborent celles
de M. Oerley. L'intervalle inférieur latéral a b est égal au la-
téral médian ab; quant au latéral supérieur, il est moindre.
Mais, si on considère les régions antérieure et postérieure du
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 67
corps de l'animal, on voit que la formule donnée pour Y AU. pro-
fuga lui est parfaitement applicable.
"Le pore dorsal entre le 14me et le 15me anneau est, là aussi,
très visible ; pour le reste, la description correspond à celle de
Y AU. profuga.
Distribution. — Deux exemplaires dans les jardins sur le
flanc du Chasserai (1609™), Jura bernois.
32. D. Subspecies GRACILIS ex Oerley.
Octalosion gracile Oerley. 1885.
Âllolobophora gracilis Rosa, 1893.
Je considère encore ce type comme une sous-espèce de Y AU.
profuga. Elle lui est presque identique, mais en diffère néanmoins
par la forme élancée du corps, qui mesure environ 70mm sur 3mm
de diamètre et, surtout, par l'absence de sillon vertical à la par-
tie antérieure du prostomum. Le prostomum varie de dimen-
sions ; il entame tantôt le tiers, la moitié ou, parfois, tout le
1er segment. Le clitellum comprend les anneaux 30 à 35 =6.
Les tubercula pubertatis sont plus proéminents que chez Y AU.
profuga et sont situés sur toute la longueur du clitellum.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau, sur un ma-
melon bien développé aux anneaux 14 et 16; même ventrale-
ment.
33. E. Subspecies RECTA nov. subsp.
Cette sous-espèce n'est pas très répandue en Suisse.
Sa forme est la suivante : du clitellum à l'avant, elle est par-
faitement droite ; du clitellum à l'arrière, elle est un peu cour-
bée. La coupe de l'avant est parfaitement cylindrique ; celle de
l'arrière est transversalement ovalaire.
La longueur est de 7mm, avec un diamètre maximum, au cli-
tellum, de 4 78mm- Les segments sont au nombre de 155.
68 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
La couleur est blanchâtre ; le clitellum est aussi de couleur
blanchâtre.
Le prostomum entame h peine le tiers du 1er segment. Son
processus posticus est fermé postérieurement ; il ne possède au-
cun sillon transversal à la partie dorsale. Vu de la face anté-
rieure, le prostomum présente un sillon vertical nettement défini.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau, sur un ma-
melon, peu proéminent, mais large.
Le clitellum occupe les segments 30 à 37 ; le 29me anneau sem-
ble appartenir en partie au clitellum. Le clitellum est en forme
de selle ; les pores dorsaux ne sont pas visibles. Les anneaux ne
sont pas perceptibles dorsalement; ventralement, ils le sont
bien. Il n'existe, sur le clitellum, aucune papille.
Les tubercula pubertatis se présentent sous la forme de deux
taches d'aspect blanchâtre étendues sur toute la longueur de la
lèvre inférieure du clitellum (30-37).
Les soies ne sont pas géminées (A-B) > (B-C) > (C-D). L'es-
pace ventral est double du latéral inférieur; le dorsal, plus
large, est le double du ventral. Mais si on examine la disposi-
tion des soies à la partie antérieure du corps, elle offre quelques
variantes qu'il est bon de mentionner en passant. De même à la
partie extrême de la queue.
Les spermathèques sont au nombre de deux paires, dans les
anneaux 10 et 11. Leurs ouvertures sont entre les anneaux
9-10, 10-11, sur la ligne des soies dorsales.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 6 et 7. Ils
rendent un liquide jaune.
Particularité. Les deux premiers anneaux sont peu larges,
mais les anneaux 3 à 14 sont très larges; les poils sont situés
sur des papilles proéminentes. A l'anneau 15, il y a une sorte
d'étranglement qui est surtout sensible si on considère le diamè-
tre vertical. Depuis l'anneau 15, les segments ont un sillon qui
les divise en deux. Depuis l'anneau 1 5, les pores dorsaux sont
visibles à l'œil nu.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 69
Distribution. — Je n'ai trouvé qu'un exemplaire, à Heustrich
(800m)j Alpes bernoises, dans l'humus des jardins.
34. ALLURUS TETRAEDRUS Eisen ex Savigny.
Flanche II. fig. 53, 54, 59, 60, 61.
Enterion tetraedrum, Savigny 1826.
Lumbrieus tetraedrus, Dugès 1836; Grube 1851 ; Jonston 1861; Eisen 1871 .
Allurus tetraedrus, Eisen 1874; Oerley 1880 ; Levinsen 1883 ; Rosa 1883 ; Oer-
ley 1885; U.le 1886: Beddard 1888 ; Michaelsen 1898, 1891 ; Friend 1802.
Lumbricus agilis, liott'meister 1843, 1845; d'Udeken 1865.
L. Novœ Hollandim? Kimberg 18156 (non Flechter 1886).
Allurus ubius, Michaelsen.
Allurus tetraedrus, Rosa 1893.
Espèce assez commune en Suisse, si on la cherche dans les
marais dont la terre est riche en silicates. Les exemplaires ré-
coltés à Morgins (Valais) ont la forme que M. Rosa décrit : à
l'avant, cylindrique; à l'arrière, tétragonale. Le clitellum est
légèrement aplati à la face ventrale. Les exemplaires récoltés
sur le Chasserai sont aplatis sensiblement sur toute la longueur
du corps. L'arrière est nettement tétragonal.
La longueur des exemplaires récoltés sous des feuilles, dans la
marne jaune, silicatée et humide, à Morgins, est de 30rara dans
l'alcool. Ceux du Chasserai et de Berne (Bremgarten), récoltés
dans les mêmes conditions, mesurent 19mm. Comme on le voit,
l'écart est assez considérable.
Le diamètre varie entre 3 et 4mm.
La couleur est brun jaunâtre pour les exemplaires du Chas-
serai et de Bremgarten; ceux de Morgins ont exactement la
même couleur violacée, foncée des AU. octoedra.
Le nombre des segments varie entre 30 et 50 pour les exem-
plaires du Chasserai et de Berne ; il est de 70 à 90 pour les
exemplaires de Morgins. Aucun auteur n'a mentionné un fait de
ce genre.
Le prostomum est situé à l'avant du 1er anneau, qui a sa li-
70 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
mite segmentaire antérieure nettement définie, mais très légère-
ment repoussée à l'intérieur par le prostomum.
Les ouvertures mâles sont situées au 13me anneau, sur une
petite papille plutôt longue, mais peu large, et, somme toute,
peu visible. Sur tout l'animal, il n'existe aucune papille.
Le clitellum est saillant chez les exemplaires récoltés à Berne
et sur le Chasserai; ceux de Morgins ont, au contraire, un cli-
tellum à peine saillant. Dorsalement, les anneaux sont bien fu-
sionnés. Les pores dorsaux du clitellum ne s'aperçoivent pas à
l'œil nu. Le clitellum comprendles anneaux 22, 23 à 27 = 5, 6.
Les tubercula pubertatis se présentent sous la forme d'une
ligne blanchâtre continue, occupant les segments 23, 24, 25 et
26 ; quelquefois, seulement les segments 23, 24 et 25.
Les soies sont très géminées, en paires équidistantes.
Les spermathèques sont situées, au nombre total de deux pai-
res, dans les segments 10 et 11. Leurs ouvertures sont situées
entre la 4n,e soie et la ligne dorsale, entre les anneaux 9-10 et
10-11.
Je constaterai que jamais je n'ai trouvé chez Y AU. tetrae-
drusles ouvertures des spermathèques entre les anneaux 8-9,
9-10 comme leditM.RosA dans sa Bevisione dei Lumbricidi.De
plus, M. Benham a eu raison lorsqu'il annonçait avoir trouvé
trois paires de spermathèques chez VAllurus. Dans un cas, j'ai
aussi trouvé trois paires de spermathèques dans les anneaux 10,
11 et 12. Les ouvertures étaient situées entre les anneaux
9-10, 10-11, 11-12. L'ouverture 10-11 était beaucoup plus
rapprochée de la ligne médiane dorsale. Tout en constatant ce
cas je le considérerai comme une anomalie.
Les pores dorsaux commencent entre les anneaux 4 à 5.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. — Les
tubercula des anneaux 24, 25 apparaissent d'abord sous la forme
de deux bourrelets, puis, bientôt après, ceux des anneaux 24
et 26. Cette première évolution est très rapide, de sorte qu'on
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 71
trouve rarement déjeunes exemplaires chez lesquels les tuber-
cula des anneaux 24 et 25 apparaissent. Puis, chez les exem-
plaires du Bremgarten et de St-Imier, la face dorsale des an-
neaux devant composer le clitellum change légèrement de cou-
leur. Les anneaux commencent alors à se fusionner dorsalement.
A un certain moment, les pores dorsaux du clitellum sont visi-
bles ; mais ils disparaissent bientôt et ne s'aperçoivent plus chez
l'animal adulte.
Les ouvertures mâles, qui se présentent sous la forme d'une
fente longue et mince, quoique existant toujours, ne sont en
évidence que lorsque le petit mamelon génital du 15me anneau se
développe ; ce mamelon n'apparaît que dans la dernière phase de
l'évolution du clitellum.
Anomalies (Planche II, fig. 59, 60, 61). — Les cas d'anoma-
lies sont ici très nombreux, mais on doit s'abstenir de les décrire
comme des variétés.
1° Tout d'abord, j'ai récolté sur le Chasserai et dans la forêt
de Bremgarten, de nombreux exemplaires dont le clitellum existe
de l'anneau 22 à 26 = 5 et les tubercula aux anneaux 23, 24
et 25. Détail curieux, ces exemplaires sont plus courts et plus
gros que les exemplaires normaux.
2° A Morgins (Valais), j'ai récolté deux exemplaires dont le
clitellum existe de l'anneau 22 à 26 et les tubercula pubertatis
aux anneaux 23, 24, 25 et 26. Au Niesen, trois autres exemplai-
res mal conservés, ayant cette même disposition, avaient une
longueur de 5mm dans l'alcool.
3° J'ai récolté sur le Chasserai un exemplaire dont la for-
mule du clitellum et des tubercula pubertatis correspondait
exactement avec celle de Y AU. chlorotica. Mais la forme du
corps, la disposition des poils, la coupe tétraédrique de la queue
et la couleur coïncidaient avec celle des Allums tetraedrus
avec lesquels il vivait. S'agirait-il là d'un cas d'hybridité ?
4° Un exemplaire du Chasserai avait la face ventrale du cli-
72 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
tellum à peu près analogue à la face dorsale. Les tubercula pu-
bertatis se présentaient sous la forme d'une excroissance en
bourrelet saillant, étroit et longitudinal.
5° Une anomalie très curieuse et digne d'être prise en consi-
dération est la présence, sur un même individu, de mamelons
génitaux et de fentes mâles, du côté gauche sur le 13me anneau,
du côté droit sur le 14me.
6° Un exemplaire possédait normalement ses ouvertures mâ-
les sur le 13me anneau et avait un clitellum occupant les anneaux
21 à 25 ; les tubercula pubertatis étaient situés aux anneaux
22, 23, 24.
Distribution, — 1° J'ai récolté de nombreux exemplaires
dans la vase d'un petit lac près de Morgins (l,500m), où ils
sont très difficiles à récolter, car il faut s'avancer dans l'eau
assez en avant pour pouvoir réunir une collection variée. J'ai
déjà mentionné que ces exemplaires différaient de ceux de
Berne et du Chasserai par leur plus grande taille et leur cou-
leur plus violacée.
2° Dans les parties marécageuses de la forêt de Bremgarten
près Berne (540m).
3° Sur les flancs du Chasserai, près du sommet (côté de St-
Imier). Là, se trouve un petit étang de 5 m. carrés où vit une
foule d'animaux (gastéropodes, batraciens, etc.) Le sol, très
humide en cet endroit, est composé d'une terre grisâtre extra-
ordinairement gluante ; c'est là que j'ai trouvé les quelques
exemplaires ÏÏAtturus du Chasserai. Loin d'être agiles et vifs
comme les exemplaires récoltés à Morgins, ils sont inertes,
immobiles, de sorte, qu'au premier abord, j'ai cru qu'ils étaient
morts. Ces deux types iïAllurus de Morgins et du Chasserai
constituent-ils deux variétés différentes ? Je n'ose l'affirmer.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 73
35. A. Varietas Bernensis nov. var.
Planche II. fig. 55.
Cette variété est rare. Elle diffère de l'espèce typique par
la position des ouvertures génitales, du clitellum et des tubercula
pubertatis.
La forme est sensiblement la même que chez les exemplaires
de l'espèce typique récoltés à Berne et sur le Chasserai. Le cli-
tellum est plus saillant. La longueur existant entre le 1er anneau
et le clitellum est relativement moindre.
La longueur varie entre 17""" et 23mm. Le diamètre maximum
se trouve au clitellum ; il est de 3mm.
La couleur est gris jaunâtre ; foncée dorsalement et claire
ventralement.
Dorsalement, il existe, comme sur YAllurus tetraedrus, une
ligne longitudinale d'aspect sombre.
Le prosiomum est du type Allurus; il existe néanmoins 2 pro-
cessus posticus très fins qui entament à peine le premier
segment.
Les ouvertures mâles sont toujours situées sur le 1 2me anneau.
Elles sont semblables, ainsi que le mamelon sur lequel elles se
trouvent, à celles de l'espèce typique. L'anneau 19 est très
gonflé ventralement.
Le clitellum est assez proéminent, surtout latéralement; il oc-
cupe les anneaux 21 à 25 = 5.
Les tubercula pubertatis se présentent sous la forme d'un ma-
melon proéminent à la base duquel existe une ligne d'aspect
huileux. Ils occupent les anneaux 22, 23 et 24. Le reste de la
description correspond exactement à celle de YAllurus tetraedrus
C'est ce qui m'a fait considérer ces exemplaires comme une va-
riété de V Allurus tetraedrus.
74 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Distribution. — - Sur le Chasserai et à Berne, dans la forêt
de Bremgarten.
Nombre d'exemplaires récoltés : 3.
36. B. Varietas Novis nov. var.
Planche II. fig. 56-57.
Cette variété diffère de l'espèce typique par sa forme nette-
ment tétraédrique depuis le 15e anneau et, surtout, par la forme
du clitellum qui se termine à la base par deux lèvres longitudi-
nales proéminentes. Les tubercula sont situés à la base ventrale
de ces lèvres. La couleur est très foncée sur tout le corps. — Le
clitellum comprend les anneaux 22 à 26 = 5 et les tubercula
pubertatis les anneaux 23, 24, 25 et 26.
Les ouvertures mâles sont situées sur le 13e anneau; elles sont
plus larges, plus gonflées et les mamelons génitaux plus pro-
éminents que chez l'espèce typique. La longueur est de 17mm
environ, sur un diamètre maximum de 2 7,mmà la région du
clitellum. Le reste de la description correspond à celle de l'es-
pèce typique.
J'ai récolté un exemplaire extraordinairement long (45"m dans
l'alcool); mais la disposition des lèvres du clitellum étant la
même, ainsi que la formule du clitellum et des tubercula puber-
tatis, je l'ai rangé dans la même variété malgré la différence
de dimensions (fig. 56).
Cette variété vit à Morgins (1400m) en Valais. Nombre
d'exemplaires récoltés : 5.
37. C. Subspecies INFINITESIMALIS nov. subsp.
Flanche II. fig, 58.
Très petit; il mesure 15mm environ un sur diamètre moyen
de 1 1//.mm et de 2mm au clitellum; ce dernier est assez proémi-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LUMBRICIDE DE LA SUISSE. 75
nent latéralement et ressemble à Y Allants novis. Il en diffère
néanmoins par sa petitesse, la longueur de ses poils qui sont
gros et saillants, la place des ouvertures génitales qui sont au
12me anneau sur des mamelons ventraux saillants, la disposition
du clitellum qui comprend les anneaux 21 à 25 = 5, et celle des
tubercula pubertatis qui comprennent les anneaux 23, 24 et
25 = 3. La disposition des lèvres au clitellum est identique à
celle décrite par YAllurus novis, mais moins accentuée.
Comme on le voit, la formule est à peu près identique h celle
(Le Y AU, bernensis; mais, cette sous-espèce en diffère nettement
par son aspect général qui se rapproche de YAllurus novis.
Récoltés dans des racines de mousse, dans l'eau courante des
ruisseaux sur les flancs du Niesen (2,100m) alpes bernoises.
38. ALLOLOBOPHORA HERMANNI Michaelsen.
Planche I, fig. 10.
Michaelsen 189J a, 1891 a.
Michaelsen a décrit cette espèce dont j'ai récolté de nom-
breux exemplaires dans la terre humide des mares de la forêt
de Bremgarten, près de Berne; on me permettra de reprendre
la description de Michaelsen en y joignant quelques détails
nouveaux.
La forme est extrêmement gracieuse, semblable à celle d'un
Pliréoryctes, quoiqu'en étant un peu plus large. La coupe de
l'avant et de l'arrière est cylindrique.
La longueur moyenne dans l'alcool est de 60llim, sur un dia-
mètre de 1 1/2 à 2mm; rarement l'animal compte 70 à 75mm dans
l'alcool sur un diamètre de 2mm.
Le diamètre est donc généralement 1 72mm> 1 73mm. Le dia-
mètre maximum se trouve à la région des tubercula pubertatis
qui sont proéminents et larges.
76 EDOUARD DE R1BAUCOURT.
Le nombre des segments est ordinairement 110-115 ; mais il
varie souvent de 95 à 150.
La couleur est grisâtre dans l'alcool, moins claire chez les ani-
maux adultes que chez les jeunes, mais il n'y a jamais de colo-
ration foncée.
Le prostomum entame les 3/4 du 1er segment.
Le processus posticus est très large chez l'animal adulte. Il
est fermé à la partie postérieure par un fin sulcus posticus ; lors-
que l'exemplaire a été bien fixé et durci, on peut apercevoir ce
léger sulcus posticus fermant le processus posticus.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau ; mais elles
ne sont visibles qu'à l'état adulte ou à peu près adulte, c'est-à-dire
très rarement, car sur une centaine d'exemplaires récoltés en
septembre 1894, je n'ai pu trouver que trois adultes. Ces orifices
sont situés sur une grande papille blanche qui s'étend et se con-
fond à sa partie médiane avec les anneaux 14 et 16. Aux bases
latérales de l'anneau 11, sur la ligne ventrale de soies géminées,
se trouve un mamelon très proéminent.
Le clitellum a un aspect particulier; il occupe les segments
22à32 = 11.
Chez les animaux à peu près adultes les anneaux 28, 29, 30
et 31 sont plus gros plus proéminents et les segments se voient
fort bien. Ils sont nettement dessinés dorsalement ; les pores
dorsaux s'aperçoivent facilement. Les anneaux 22, 23 et 24 ne
semblent pas appartenir au clitellum et ce n'est qu'un examen
attentif qui fait observer où commence le clitellum.
Mais chez les exemplaires adultes que j'ai eu la bonne fortune
de récolter, le clitellum revêt un aspect différent. Les anneaux
22 à 32 sont soudés dorsalement et sont très nettement visibles
à la partie ventrale; les anneaux 29 et 30 sont ventralement
très larges. Les pores dorsaux du clitellum sont devenus invisi-
bles. En outre le mamelon décrit pour l'anneau 1 1 se répète à
l'anneau 10.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 77
Les tubercula pubertatis sont proéminents, occupant les an-
neaux 29 et 30. Ils ont l'aspect de deux mamelons allongés
soudés à leur partie supérieure. Chez l'adulte, les anneaux 28
et 31 repoussent un peu les tubercula. Le clitellum ne possède
aucune papille.
Les soies sont extrêmement géminées.
La position des spermathèques n'a pas encore été décrite.
Voici quelques détails à ce sujet : les spermathèques sont très
difficiles h découvrir. Elles sont très petites, situées dans les
10me et llme anneaux, au nombre total de deux paires.
Leurs orifices se trouvent sur la ligne de la 3me soie ; comme
les soies sont extrêmements géminées, il résulte que les sperma-
thèques sont rapprochées de la ligne de la 4me soie, mais leurs
ouvertures sont bien situées sur la ligne de la 3me soie dorsale.
Les pores dorsaux commencent entre les segments 4 et 5.
Anomalies. — Dans des cas rares la queue s'aplatit ; du 15me
anneau au22m", à l'âge adulte, la face ventrale est parfois un
peu nivelée. Ce n'est pas le cas pour les jeunes exemplaires.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Les an-
neaux 29 et 30 s'allongent. Les tubercula pubertatis apparaissent;
les anneaux 28, 29, 30 et 31 deviennent à leur tour plus longs
et moins marqués dorsalement.
Les anueaux 22, 23, 24, 25, 26 ne s'élargissent que très peu
et les segments sont de moins en moins marqués. Pendant cette
évolution, qui dure très longtemps, apparaît la papille génitale du
15m" anneau et les mamelons du llme anneau. Les pores dorsaux
du clitellum sont, à cette époque, très visibles. Puis les anneaux
du clitellum commencent à se fusionner dorsalement et les po-
res dorsaux ne sont plus visibles à l'œil nu.
Distribution. — Je n'ai récolté cette espèce que dans la forêt
de Bremgarten, dans de la terre glaise extrêmement humide en
compagnie de Lumbricus Michœlseni et de Lumbriculus, lesquels
vivaient, il est vrai, dans une couche un peu supérieure et plus
marécageuse.
78 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Néanmoins, par sa forme et sa manière de vivre, cette espèce
paraît former une transition entre les Terricoles et les Limicoles.
J'ai récolté une centaine d'exemplaires dont sept à peu près
adultes et trois parfaitement adultes.
39. ALLOLOBOPHORA TYRTAEA nov. species?
Planche II, fig. 613.
Je donne le nom de AU. Tyrtaea à un exemplaire que j'ai
trouvé en Valais (à 2600m) sous une pierre.
La longueur est de 85mm; la largeur est de 4mm sur presque
toute la longueur de l'animal. La queue se termine assez brusque-
ment.
La forme est gracieuse, un peu aplatie à la face inférieure sur
toute la longueur, elle offre une particularité curieuse : à la
partie postérieure de la queue, sur une longueur de 25mm envi-
ron, un sillon très profond et nettement accusé existe sur les deux
côtés de l'animal. Ce sillon devient de moins en moins visible à
mesure qu'il s'approche du clitellum et bientôt semble se perdre;
à la partie inférieure du sillon, entre les anneaux, s'ouvrent de
gros orifices qui sont les orifices des néphridies. Ces orifices sont
du reste visibles sur toute la longueur de l'animal, même à l'œil
nu. La forme de la coupe de la queue est curieuse; et je ne crois
pas qu'il s'en trouve d'analogue chez les Lombricides d'Europe
(voir fig).
Le nombre des segments est de 138. Ils sont larges et sembla-
bles depuis le 15me anneau jusqu'à l'anus. Les 15 premiers an-
neaux sont plus proéminents.
Couleur : quoiqu'étant incolore, cet animal possède des reflets
irrisés visibles surtout à l'avant.
Leprostomum qui n'est pas saillant entame d'une façon légère
tout le premier segment, fait que l'on a très rarement observé
chez les Allolobopliora.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 79
Le prostomum possède supérieurement un sillon transversal
et intérieurement un sillon en forme d'Y.
Le clitellum, qui est très proéminent, comprend les anneaux 30 ,
31, 32, 33, 34 et 35; il a un aspect rosé. Il est très curieux et
ressemble à une selle placée sur le dos et les côtés de l'animal.
Il est bien dessiné et proéminent dorsalement et vient se ter-
miner ventralement, brusquement, en deux larges lèvres ventra-
les latérales. Entre ces deux dernières, la ceinture fait ventrale-
ment défaut et les anneaux qui n'existent pas sur le clitellum
apparaissent alors ventralement entre ces deux bourrelets. Ces
anneaux sont identiques aux autres anneaux dont ils ne semblent
être que la continuation.
Les tubercula pubertatis ont l'aspect d'une tache longitudinale
continue située à la partie inférieure des lèvres du clitellum aux
anneaux 31, 32, 33 et 34.
Les ouvertures mâles s'ouvrent au 15me anneau sur un très
grand bourrelet qui repousse les anneaux voisins sans se con-
fondre avec eux. Aucun autre anneau ne possède de mamelon.
Les soies sont très géminées sans toutefois être disposées dans
des papilles proéminantes comme dans le type Lumbricus.
En jetant un coup d'œil sur les Allolobophora, nous voyons
qu'il existe une espèce avec laquelle Y A. Tyrtaea offre quelques
analogies; c'est Y 'Allolobophora profuga qui possède un clitellum
comprenant les anneaux 30, 31, 32, 33, 34 et 35 et des tubercula
pubertatis aux anneaux 31, 32, 33 et 34. Mais outre l'aspect
du clitellum qui est autre, la longueur du corps, la coupe de la
queue, la couleur, la largeur des anneaux, le prostomum enta-
mant dans toute sa longueur le 1er segment, l'absence de mame-
lon au 22me anneau, la présence des sillons caudals, la visibilité
des orifices des conduits excréteurs, sont autant de caractères
qui me forcent à assigner à cet animal une place spéciale.
De plus Y AU. Tyrtaea a les soies très géminées ce qui n'est
pas le cas pour Y AU. cyanea subsp. profuga.
80 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Savigny ayant mentionné une espèce de Lumbricus Tyrtœus
possédant un clitellum du 30me au 35,ne anneau avec tubercula
pubertatis aux anneaux 31, 32, 33 et 34, à un moment ou la
différence entre les Lumbricus et les Allolobophora n'était pas
encore tranchée, je crois devoir tenir compte de cette mention
et conserver le nom à1 Allolobophora Tyrtaea à cet exemplaire
que j'ai récolté sous une pierre à 2600m sur le mont Géant, près
de Morgins en Valais.
40. ALLOLOBOPHORA PARVA Eisen.
Subspecies UDEI nov. subspecies.
Planche I, lîg. 15.
Aux bains d'Heustrich (Alpes bernoises) existe un grand jar-
din où les allées sont recouvertes de planches ; en les remuant
j'ai trouvé, non pas dans l'humus sous-jacent, mais bien dans
les planches à moitié pourries plusieurs espèces curieuses. L' Al-
lolobophora Udei en fait partie.
La forme rappelle celle de Y AU. Hermanni avec cette diffé-
rence que le clitellum y est plus visible ; tous les exemplaires
que j'ai récoltés sont du reste adultes. Le clitellum de cette
espèce est difficile à bien conserver. Les coupes pratiquées à
l'avant et l'arrière du corps sont cylindriques. Dans l'alcool,
l'animal adulte a environ 75 à 80mm sur un diamètre maximum
de 2 7„mm à la région du clitellum et un diamètre moyen de
1 7,mm. J'ai récolté un exemplaire qui avait 80mm de longueur
avec un diamètre maximum de 0,9 mra au clitellum. Générale-
ment, depuis le clitellum à la partie postérieure, la queue
diminue graduellement de grosseur, ce qui n'est pas le cas pour
Y AU. Hermanni dont la queue se termine assez brusquement.
Le nombre des segments varie de 100 à 1 10.
La coulent dans l'alcool est constante, elle est toujours d'un
blanc rosé très clair ; surtout aux 15 premiers anneaux.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 81
heprostomum entame les V3 du premier segment. Le processus
posticus est relativement large et il est formé à l'arrière, dans
la majorité des cas, par un sulcus posticus.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau sur une
papille très proéminente soudée aux anneaux 14 et 16. Les an-
neaux 14, 15 et 16 sont soudés ventralement au moment de
l'accouplement.
Le clitellum est situé sur les anneaux 24 à 30 = 7, rarement
24 à 31 = 8, dorsalement ils sont soudés ensemble. Ventrale-
ment le clitellum présente une disposition curieuse : sur la ligne
ventrale de soies géminées existent des papilles entourées de
gros mamelons, dont 4 pour chaque anneau, lesquels sont ventra-
lement bien dessinés.
Quant aux tubercula pubertatis ils se présentent sous la
forme d'une fine lamelle continue, assez proéminente, située im-
médiatement au-dessus des papilles des anneaux 25 à 31, mais
spécialement aux anneaux 28 et 29. Il est à remarquer que ces
papilles sont déplacées et très peu visibles aux anneaux 28 et 29.
Les soies sont très géminées à la manière de celles de VHer-
mani.
Les spermathèques offrent une particularité. Elles ne sont
pas situées par paires comme c'est le cas chez les Lombricides,
mais de la façon suivante.
Lorsqu'on ouvre l'exemplaire par la face dorsale, comme
d'ordinaire, on est surpris de ne remarquer aucune trace de
spermathèques. Mais si l'on ouvre l'individu par sa face ventrale,
que l'on enlève soigneusement le contenu viscéral, on est surpris
de trouver aux anneaux 10 et 11 des épaisissements tégumen-
taires à la face dorsale médiane. En disséquant à la loupe ces
épaisissements médians on remarque qu'ils contiennent une
vésicule (et non pas une paire de vésicules) ayant la constitution
histologique des spermathèques. Elles ont leurs ouvertures sur
la ligne des pores dorsaux entre les anneaux 9-10 et 10-11.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 6
82 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
En résumé Y Allolobophora Udei possède une seule sperma-
thèque médiane dans l'anneau 10 et une seule spermathèque mé-
diane dans l'anneau 1 1 . C'est la première fois que pareil fait
est mentionné. Cela nous permettra de diviser en 3 groupes les
spermathèques.
1° Celles qui sont situées dans les anneaux et disposées par
paires.
2° Celles qui sont disposées à la manière de Y AU. Samari-
gera (Rosa).
3° Celles qui sont situées dans les anneaux, mais qui ne sont
pas disposées par paires (A. Udei n. subsp.).
Cette disposition nouvelle des spermathèques donne une fois
de plus raison à la théorie de M. Rosa établissant la présence
de réceptucula séminis chez tous les Lombricides.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. — Les
ouvertures génitales mâles apparaissent d'abord, puis les an-
neaux 24, 25 et 26 deviennent beaucoup plus larges que les
autres et les papilles géminées ventrales apparaissent de même
que la lame des tubercula pubertatis. Les anneaux 24 à 30 devien-
nent plus longs et se soudent entre eux dorsalement ; la lame
des tubercula devient alors très proéminente et le clitellum
s'aplatit un peu à la face ventrale ; les pores dorsaux du clitel-
lum sont assez visibles à l'état adulte.
Anomalies. — Dans un cas les mamelons latéraux du 9me
anneau faisaient défaut.
Distribution. — Seulement à Heustrich (800m),dans les plan-
ches pourries sur l'humus du jardin. Nombre d'exemplaires ré-
coltés : 12.
• 41. ALLOLOBOPHORA DARWINI nov. species.
Planche I. fig. 23.
Espèce rare trouvée à Morgins. La coupe de l'avant et de
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 83
l'arrière est cylindrique quoique avec un léger aplatissement à
la région ventrale du clitellum. La longueur varie entre 25 et
32ram , le diamètre varie peu ; il est d'environ 1 '/, à 2mm.
Le nombre des segments est de 70 à 90.
La couleur est violacée et foncée comme chez les A. octoedra,
mais beaucoup plus claire.
Le prostomum entame le 1er segment jusqu'à la moitié; les
processus posticus sont réunis par un sulcus transversal. Mais
les fourches du processus posticus se continuent en sillons très
fins à l'arrière. Pour que cette disposition soit visible, il faut
que les exemplaires soient très bien fixés et conservés.
Les ouvertures mâles sont situées au 15me anneau, très infé-
rieurement, presque sur 1a face ventrale ; les papilles génitales
mâles du 15me anneau sont imperceptibles, mais s'aperçoivent à
la loupe. Outre cela, il y a des papilles au 16me anneau à la
base des soies ventrales.
Le clitellum, chez l'animal adulte, est d'une couleur blanchâtre
qui contraste avec la teinte bleu eviolet du corps ; il n'est pas
proéminent. Le clitellum comprend les anneaux 25, 26 à 30, 31.
Les pores dorsaux du clitellum ne sont pas visibles.
Les tubercula pubertatis sont situés sur les anneaux 27, 28,
29 et 30, ceux de l'anneau 27 peu visible, ceux des anneaux 28,
29 et 30 mieux dessinés. Ils se présentent sous la forme d'un mince
bourrelet situé à la face inférieure du clitellum que chaque an-
neau entame légèrement.
Les soies offrent un caractère important pour la détermination.
Elles ne sont pas géminées. L'espace latéral inférieur ab est
plus petit que l'espace latéral médian bc et que le latéral supé-
rieur cd. L'espace latéral bc est à la partie caudale environ le
double de l'espace latéral supérieur cd.
Les soies sont très visibles à l'œil nu sur l'animal. En résumé
nous aurons : AB<CD<BC.
Spermathèques. J'ai disséqué une douzaine d'exemplaires, mais
je n'ai pas trouvé de spermathèques.
84 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Distribution. — Cette espèce offre quelque similitude avec
l'espèce Bogdanovi décrite par Kulaghin ou l'espèce platyura
décrite par Fitzinger, mais la disposition des soies de ces espè-
ces ne s'accorde pas avec celle de Y AU. Darwini. Vit sur le Nie-
sen (2300m) dans des racines de mousse, dans de l'eau courante.
Nombre d'exemplaires récoltés : 15 exemplaires.
42. ALLOLOBOPHORA NUSBAUMI nov. Sp.
Planche II, fig. 50.
Espèce rare récoltée à 2600"' en Valais. Ressemble à pre-
mière vue à Y AU. Hermanni sans avoir toutefois le même cli-
tellum.
La forme est allongée. Une coupe pratiquée à l'avant, à la région
postérieure du clitellum, est légèrement aplatie; une coupe
pratiquée à la région caudale extrême est un peu carrée.
La longueur moyenne est de 75mm avec une largeur maximum
au clitellum de 2mm72 au 15me anneau et de 2""" environ sur le
reste du corps. Le nombre des segments est de 100 environ. Ils
sont très longs.
La couleur est pâle, parfois gris vert aux 15 premiers an-
neaux; sur le reste du corps elle est bleuâtre; le clitellum est
gris clair.
Le prostomum entame les deux cinquièmes du 1er segment.
Les ouvertures mâles sont situées au 1 5me anneau, sur un ma-
melon non proéminent, mais soudé ventralement aux anneaux 14
et 16.
Le clitellum est relativement aplati et peu proéminent ; il com-
prend les anneaux 29, 30 à 36 = 7,8; dorsalement, les anneaux
du clitellum sont soudés ; ils le sont aussi sur les côtés à la ré-
gion des tubercula pubertatis. Ventralement les anneaux 30 et
36 sont séparés par une disposition spéciale.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 85
Les tubercula pubertatis occupent la face ventrale des seg-
ments 31, 32, 33, 34 et 35. Ils ne sont pas soudés les uns aux
autres, mais il y en a un pour chaque anneau. Ils se présentent
sous la forme d'une éminence arrondie. Sur toute la longueur de
l'animal il n'y a aucun mamelon (excepté la papille génitale du
15me anneau).
Les soies sont très géminées.
Apparition des tubercula pubertatis et de la ceinture. Je n'ai
pu récolter que trois exemplaire.
Les orifices génitaux étaient déjà fusionnés ventralement ;
la ceinture était bien formée dorsalement, mais les tubercula ne
l'étaient pas. A leur place, la base du clitellum était fendillée
sur chaque anneau par le milieu. Je n'ai pu suivre le reste de
l'évolution, manquant de matériel.
Distribution. — Sur le Mont Géant, Valais (2600m) dans des
marais, sous l'eau, vivant dans la marne. Nombre d'exemplaires
récoltés: 3, dont un adulte. Cette espèce paraît présenter des
anomalies avec l'espèce AU. Jassyensis, mais ne diffère notam-
ment par la formule de son clitellum et l'absence de papilles
accessoires. (UAll. Jassyensis a des papilles accessoires aux
anneaux 10, 11, 13, 27).
43. ALLOLOBOPHORA CLAPAREDI nov. sp.
Planche II, fig. 52.
Espèce bien curieuse que cet AU. Claparedi ; sa forme est
bien proportionnée, cylindrique sur toute la longueur du corps.
La longueur totale est de 85mm sur un diamètre à peu près
constant d'environ 4""".
La couleur dans l'alcool est gris blanchâtre.
Les soies sont très géminées.
Leprostomum n'entame pas le 1er segment, tout au plus le
sillon antérieur du 1er segment est-il disposée la manière de celui
86 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
d'un Allurus. Les 13 premiers anneaux sont plus larges que les
anneaux suivants jusqu'au clitellum. Il n'existe aucune papille
excepté les papilles génitales mâles qui se trouvent situées sur
le 15me anneau. Elles sont situées latéralement sur la face ven-
trale et sont fusionnés avec les anneaux 14 et 16 qui sont très
gonflés et soudés ventralement.
Le clitellum est curieux en ce sens qu'il mesure environ 10""",
qu'il n'est pas saillant et que les anneaux ne sont pas soudés ni
dorsalement ni ventralement. Les pores dorsaux du clitellum
sont beaucoup plus visibles que sur le reste du corps. Le cli-
tellum est situé sur les anneaux 29 à 45 = 17.
Les tubercula pubertatis se présentent sous la forme de ma-
melons situés sur la longueur du clitellum à la base de chaque
anneau; celui de l'anneau 35 est soudé avec celui de l'anneau
36 et celui de l'anneau 37 est soudé avec celui de l'anneau 38.
Distribution. — A été trouvé dans un fumier d'une ferme de
Bremgarten. 1 exemplaire.
44. ALLOLOBOPHORA SULFURICA nov. sp.
Planche II, iig. 39.
Je n'ai qu'un exemplaire de cette espèce, et encore mal con-
servé. La forme ressemble beaucoup à Y AU. Bedilarcli. A première
vue, je l'avais rangé parmi ces derniers. Il en diffère néanmoins
par la disposition des poils qui ne sont pas Jgéminés chez Y AU.
sulfurica, par l'absence de papilles accessoires aux anneaux
9, 10, 11 et parla disposition du clitellum. La coupe de l'avant
et de la queue est cylindrique. La longueur dans l'alcool est
de 70ram; Le diamètre maximum se trouve au clitellum qui me-
sure environ 5mm. Celui du 4me et du 15me anneau est de 3,nm,
celui du 15me anneau 2mm74- Depuis le clitellum à la région
caudale, la queue diminue progressivement de diamètre.
La couleur est rose clair.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIUE DE LA SUISSE. 87
Le prostomum entame un peu plus du '/, du 1er segment. Les
fourches du processus posticus ne sont pas fermées à l'arrière.
Aucun sillon irest visible sur le processus posticus ou à l'avant
du prostomum.
Les ouvertures mâles sont situées au 15m" anneau sur une
papille proéminente n'entamant par les anneaux voisins mais
réunissant ventralement les anneaux 14 et 16.
Leclitellum est du type Beddardi. Il va de l'anneau 29 à 36, 37.
Je n'ai pas bien pu examiner les tubercula pubertatis, qui
étaient en mauvais état, de sorte qu'il ne faudra pas ajouter
une grande importance à la formule clitellaire des tubercula
pubertatis. Ils sont peu visibles du 29 au 32me anneau et le sont
davantage du 32me au 36mc. Il n'existe aucune papille ventrale.
Les spermathèques sont situées dans les anneaux 10 et 11. Les
ouvertures des spermathèques sont situées entre les anneaux 9-
10-11 sur le niveau de la 4me soie dorsale géminée. Elles sont
grosses et circulaires.
Les soies ne sont pas géminées.
A l'avant elles le sont géminées, mais à partir du clitellum
elles répondent à la formule suivante : AB>BC>CD. De plus,
les soies ventrales sont beaucoup plus fortes que les soies dor-
sales.
Distribution. — A la source sulfureuse d'Heustrich, (Alpes
bernoises 800m). Nombre d'exemplaires récoltés : 1 . Cette espèce,
par la formule de son clitellum et de ses tubercula pubertatis me
paraît être très voisine de Y AU. lissaensis décrite par Michael-
SEN en 1891, quoique différant par la disposition des poils.
Considérations sur le clitellum des Lumbricus
En jetant un coup d'œil sur le genre Lumbricus nous voyons
que l'on peut maintenant élaborer un tableau continu compre-
nant les espèces dont le clitellum est situé depuis le 26me an-
neau jusqu'au 39me y compris.
88 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
'1. L. rubellus (anomalies) 26.27.28.29.30.31.
2. L. rubellus (normal) 27.28.29.30.31.32.
3. L. Castaneus 28.29.30.31.32.33.
4. L. Michxlseni 29.30.31.32.33.
5. L. Melibœus 29.30.31.32.33.34.
6 . L . Tyrtseus {?) Sav. 30 .31. 32 . 33 . 34 . 35 .
7. L. Studeri 31.32.33.34.35.30.37.
8 . L . Herculeus (anormal i 31 . 32 . 33 . 34 . 35 . 30 . 37 .
9. L. Herculeus (normal) 32.33.34.35.30.37.
10. L. Herculeus (anomalies) 33.34.35.36.37.
11. L. Festivus 34.35.36.37.38.
12. L. Polyphemus 39.40.41.42.43.44.45.
On remarque qu'entre les espèces Festivus et Polyphemus il
existe une lacune qui n'a pas encore été comblée. Le L. Studeri et
le L. Polyphemus ont un clitellum comprenant 7 anneaux ; les
autres clitellum des Lumbricus comptent, à l'état normal, 6 an-
neaux, sauf le Mœlïbœus et le Michaelseni dont le clitellum
compte normalement 5 anneaux.
Quant à Y Herculeus, il a un clitellum comptant normalement
6 anneaux. Dans le nord, on rencontre très souvent des anomalies
avec 7 anneaux et très rarement avec 5 anneaux. Il ne faut
donc pas attacher une trop grande importance à ces variations
qui ont un intérêt secondaire.
Essai d'une classification rationnelle des Vers
oligochètes lombricides
On classifie actuellement en 4 genres les Loinbricides d'Eu-
rope. Voici quels sont les caractères principaux de ces 4 genres.
Genre Lumbricus. Lobe céphalique avec processus posticus
entamant tout le 1er segment. Présence d'une capsule séminale
médiane aux segments 10 et 11 dans lesquels débouchent 3 pai-
res de vésicules séminales; ouvertures mâles au 15me anneau;
sperinathèques au nombre de deux paires situées dans les seg-
ments 9 et 10.
Genre Allolobophora. Lobe céphalique avec processus
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 89
posticus s'étendant sur tout le 1er segment ou seulement sur une
partie de ce segment. Absence constante de capsule séminale
médiane. Il existe alors parfois 4 capsules paires dans les seg-
ments 10 et 11. Vésicules séminales en nombre variable de 2. 3
ou 4 paires. Soies tantôt très géminées, tantôt écartées.
Genre Allurus. Ouvertures masculines situées sur le 12mel,
13me, (14me), 15me anneau. Prostomum n'entamant pas le 1er seg-
ment, mais le repoussant un peu. Corps postérieurement qua-
drangulaire, vésicules séminales au nombre de 4 paires sans
capsules séminales.
Soies géminées sur la ligne quadrangulaire.
Genre Criodrilus. Lombricides semi aquatiques sans clitel-
lum ni spermathèques.
Quel est donc le caractère principal sur lequel on pourra se
baser pour classifier les Lombricides? La réponse dans l'état
actuel des choses est difficile à donner. Prenons donc en détail
chaque caractère et analysons son importance.
Genre Lumbricus
Lobe céphaUque entamant tout le 1er segment. Mais ce n'est
pas un caractère exclusif du genre Lumbricus. Nous connaissons
des espèces d! 'Allolobophora dont le prostomum entame tout le 1er
segment ex. Allololob. Eiseni, AUololob. caucasica, et souvent
VAllololob. veneta, AU. tyrtaca, etc. D'autre part chez les Lum-
bricus castaneus forma Morelli, le prostomum n'entame pas tout
le premier segment. Cela nous fait conclure que ce caractère
est excellent pour la détermination, mais ne l'est pas pour une
classification scientifique.
Ouvertures mâles au 15me segment. Ce caractère est aussi
constant chez tous les Allolobophora et même chez Y Allurus
Hercynius et Y Allurus Nini. Il n'est donc pas utilisable.
Soies très géminées. Mais elles le sont aussi chez une vingtaine
90 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
d' Allolobophora et chez tous les Allurus. Ce caractère n'est
donc pas utilisable.
Présence d'une capsule médiane aux segments 10 et 11 dans
lesquelles débouchent 3 paires de vésicules séminales
Ce caractère est le seul que l'on puisse considérer comme
typique pour le genre Lumbricus.
Genre Allolobophora
Lobe céphalique entamant tout ou partie du lei segment. Les
Lumbricus ont aussi un prostomum entamant tout le 1er seg-
ment et les Allurus ont parfois le prostomum semblable à celui
de certains Allolobophora. Ce caractère est donc trop peu défini.
Soies tantôt géminées, tantôt écartées. Mais nous trouvons des
soies aussi géminées chez les Lumbricus et les Allurus ; ce ca-
ractère n'est donc pas typique. Tout au plus, est-il réductible à
ceux des Allolobophora qui ont les soies écartées ; mais d'autre
part est-il rationnel de se baser sur des caractères externes pour
une classification scientifique ? Ces caractères sont précieux
pour une détermination, mais j'estime qu'ils sont secondaires
pour une classification.
Absence constante de capsule séminale médiane. Ce fait est
commun aux Allolobophora et aux Allurus. Ce caractère perd
donc beaucoup de son importance. Mais si l'on considère que
les Allolobophora possèdent 2, 3 ou 4 paires de vésicules sémi-
nales, ce caractère uni à l'absence constante de capsule sémi-
nale médiane pourra être important pour une classification,
car : 1° dans aucun autre genre nous ne trouvons 2 paires de
vésicules séminales, 2° dans le genre Lumbricus les 3 paires de
vésicules séminales sont contenues dans une capsule médiane,
ce qui n'est pas le cas pour les Allolobophora dont les 3 vésicu-
les séminales sont dépourvues de capsule médiane, 3° chez les
Allurus les 4 paires de vésicules séminales sont dépourvues de
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 91
capsules, tandis que chez les Allolobopliora qui ont 4 paires de
vésicules séminales, il existe 4 capsules paires aux segments
10 et 11.
Comme on le voit chez les Allolobophores le caractère des
vésicules séminales uni à celui des capsules séminales pourra
aussi être pris pour un caractère important classificateur. Mais
encore faudra-t-il diviser en 4 genres le genre actuel Allolobo-
pliora ce genre (60-65 esp.) ayant servi depuis longtemps de
refuge à toutes les espèces que l'on n'a pas pu classer dans les
genres Lumbricus (7 espèces) Allurus (3-5 espèces) et Grio-
drilus (1 espèce).
Genre Allurus
Les caractères externes du prostomum et des soies se retrou-
vent dans les autres genres. Ils ne sont par conséquent pas uti-
lisables pour la classification. Les ouvertures mâles se trouvent
situées tantôt au 12me,13me (14me) ou 15"ie anneau. Ce caractère
pèche malheureusement en ce que chez Y Allurus hercinius et
Y Allurus Mnii, l'ouverture mâle se trouve exactement située
comme chez les Lumbricus et les Allolobopliora. Ce caractère doit
donc être considéré comme secondaire. Tel n'est pas le cas des
vésicules séminales qui seront comme chez certains Allolobo-
pliora au nombre de 4 paires mais toujours dépourvues de cap-
stde médiane et de capsules paires. C'est ce qui les fera recon-
naître invariablement des Allolobopliora à 4 vésicules séminales
et à capsules séminales paires.
En résumé, nous voyons que tous les caractères extérieurs qui
ont été avancés comme pouvant constituer une base pour la clas-
sification en genres des Lombricides n'ont pas l'importance qu'on
a bien voulu leur attribuer, ces caractères se retrouvant dans
les autres genres.
Au reste, j'estime ces caractères excellents pour une prompte
92 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
détermination, mais n'ayant qu'un intérêt secondaire pour une
classification scientifique.
C'est pourquoi je me servirai du caractère interne invariable,
exclusivement anatomique, des vésicules et des capsules sémi-
nales, pour réviser la présente classification des Lombricides, en
me réservant de profiter des travaux du Dr D.Rosa sur les ou-
vertures des receptacula seminis et de ceux du Dr Oerley sur
la disposition des poils pour les divisions secondaires.
Au reste pour établir toute cette classification je me suis servi
des travaux de mes devanciers et en particulier de la Bevisione
dei LumbricidÀ de Rosa.
GROUPE DES LOMBRICIENS
(Lumbricini Beddart)
Famille des Lombricides (LumbricidA d'Europe.
Syn. Lombriciens préclitelliens E. Perrier 1872. Lumbricidae
Claus, Rosa, Benham, Beddard, Michaelsen, etc.
Lumbricina, CriodrUina, Oerley, Lumbricidae, partim
Vaillant.
lre Sous-famille, Lombricides préclitelliens d'Europe.
Lombricides à clitellum existant après les ouvertures génitales
mâles qui sont situées au 12, 13, 14, 15me anneau. Pores dor-
saux présents. Vivant dans l'humus ou la terre humide.
2me Sous-famille. Lombricides aclitelliens d'Europe.
Lombricides dépourvus de clitellum et de spermathèques. Ab-
sence de pores dorsaux. Vie semi-aquatique.
lre Sous-famille : Lombricides préclitelliens d'Europe
1er Genre : Lumbricus Eisen.
Caractère anatomique : 3 paires de vésicules séminales dé-
bouchant dans une capsule médiane.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 93
Caractères secondaires : Soies très géminées prostomum en-
tamant tout le 1er segment (excepté chez les Lumbricus castaneus
varietas Morelli l ; 2 paires de spermathèques (receptacula sé-
minis).
lei Sous genre. Lumbricus ayant les receptacula seminis dans
les anneaux 9 et 10 et leurs ouvertures entre les anneaux 9-10,
10-11 un peu au-dessus de la 3^ soie géminée.
Espèce typique : L. herculeus. Espèce secondaire : L. Poly-
phemus.
2me Sous genre. Lumbricus ayant les receptacula séminis dans
les anneaux 9 et 10 et leurs ouvertures entre les anneaux 9-10
et 10-11 juste sur la ligne de la 3mc soie.
Espèce typique : Lumbricus rubellus. Espèce secondaire :
L. 31ichaelseni, castaneus, Studeri, etc.
Quant au genre hétéroclyte Allolobophora je serai obligé de
le diviser provisoirement en 4 genres suivant le nombre des vé-
sicules et des capsules séminales. I. Eoplùla Rosa, IL Dendro-
bœna Eisen, III. Allolobophora Eisen, IV. Octalosion Oerley.
2me Genre : Eophila Rosa.
Caractère anatomique : 2 paires de vésicules séminales.
1er Sous genre. Spermathèques dans les segments 10 et 11.
Ouvertures entre les segments 9-10 et 10-11 dans la direction
des soies dorsales. Soies très géminées.
Espèce typique : Allolob (Eophila) Tellini. Espèce secon-
daire : A. (Eophila) Léoni, patriarchalis etc.
2me Sous genre. Spermathèques invisibles; soies écartées.
Espèce typique : A . (Eophila) tyrtaea. etc.
3mc Genre : Dendrob^ena Eisen.
Caractère anatomique : 3 paires de vésicules séminales sans
capsules médiane.
(J4 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Caractères secondaires : Soies plus ou moins écartées. Pigment
pourpre sur le dos.
1er Sous genre. Ouvertures des spermathèques dans la direc-
tion de la 3me soie.
Espèce typique : A. (Bendrobœna) putris subspecies subrubi-
cunda. Espèces secondaires : A. (Bendrobœna) arborea, amam-
malis, etc.
2mc Sous genre. Ouvertures des spermathèques dans la divi-
sion de la 4rac soie.
Espèce typique : A. (Bendrobœna) octoedra. Espèces secon-
daires : A. (Bendrobœna) platyura, A. (Bendrobœna) pigmea.
etc.
3™ Sous-genre. Spermathèques invisibles.
4me Genre : Allolobophora partim ex. Eisen.
Caractère anatomique : 4 paires de vésicules séminales sans
capsule séminale ; organes libres.
Gésier à&nsplus d'un segment, ce qui le distingue des Allurus.
1er Sous genre. Notogama (ex. Rosa). Spermathèques ouvertes
sur ou près de la ligne médiane dorsale.
Espèces typiques : A. (Notogama) rosea et A. (Notogama)
fœtida. Espèces secondaires : A. (Notogama) veneta, alpina, etc.
2mt Sous genre. Ouvertures des spermathèques sur la ligne
des 4m"' soies.
lre Espèce typique : A. (Allolobophora) chlorotica (tubercula
à série discontinue). Espèces secondaires : A. Caliginosa var.
turgida, var. trapezoides, japonica, Georgii, Cambria, madei-
rensis, etc.
2mo Espèce typique : A. (Allolobophora) icterica ftubercula à
série continue). Espèces secondaires : A. terrestris, Molleri,
smaragdina, limicola, etc.
ÉTUDE SUR LA FAINE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 95
5me Genke : Octalosion Oerley.
Caractère anatomique : 4 paires de capsules séminales et
4 paires de vésicules séminales.
Caractères secondaires : spermathèques ouvertes dans la di-
rection de la 3me soie dorsale ; soies écartées.
i|r Sous-genre. Spermathèques au nombre de deux paires.
Espèce typique : AU. (Octalosion) cyanea. Espèces secon-
daires : AU. (Oct.) cyanea subsp.studiosa, prof ug a. AU. (Oct.)
graeïlis, AU. (Oct.) rubida, etc.
2mt Sous genre. Spermathèques au nombre de (3,4), 5. 6, 7
paires.
Espèce typique : AU. (Octalosion) transpadana. Espèces
secondaires : Ji/. (Octalosion), complamata, lissaensis, Frivald-
skyi, etc.
6me Genre : Allurus Michaslsen ex. Eisen.
Caractère anatomique : 4 paires de vésicules séminales sans
capsule séminale. Gésier dans un seul segment. Le 6me genre
Allurus a bien 4 paires de vésicules séminales libres, mais
elles ne sont pas disposées comme chez le 4me genre Allolobo-
pliora. Au reste le gésier est contenu dans un seul anneau, ce
qui n'est pas le cas pour les Allolobophora.
Caractères secondaires: Queue tetraédrique, prostomum n'en-
tamant généralement pas fortement le 1er segment, absence de
processus posticus. Soies géminées sur les angles du tétraèdre.
2 paires de spermathèques.
1er Sous-genre. Ouvertures des spermathèques entre la 4me
soie et la ligne médiane dorsale.
Espèce typique : Allurus tetraedrus. Espèces secondaires :
A . Ineapolitanus , A . pupa .
96 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
2nvt Sous-genre. Ouvertures des spermathèques juste sur la
rangée de la 4me ligne des soies dorsales.
Espèce typique : Allurus Ninii. Espèce secondaire ; A. tetra-
gonaurus.
2me Sous-famille : Lombkicides aclitelliens d'Europe.
Un genre : Criodrilus (Hoffm).
Une espèce : Criodrilus lacuum.
SPERMATOPHORES
L'ouvrage classique sur les spermatophores a été fait par
M. le Dr Paul Fraisse en 1882. Il décrit 4 spermatophores ; ce
sont ceux : 1° du Lumbricus agricola Hoffm (Lumbricus her-
culeus Rosa), 2° du Lumbricus communis Hoffm (Allolobophora
profuga Rosa), 3° du Lumbricus riparius Hoffm (Allolobophora
chlorotica Rosa), 4° du Lumbricus olidus Hoffm (Allolobophora
fœtida Rosa).
Grâce au grand matériel récolté, je puis ajouter aux 4 es-
pèces précédentes, les spermatophores jusqu'à maintenant non
constatés et non décrits, des 7 espèces suivantes : Lumbricus
Michaelseni nov. sp., Lumbricus castaneus, Allolobophora terres-
tris, Allolobophora trapezoides maxima, Allolobophora trapezoides
minima, Allolobophora turgida, Allolobophora icterica, Allolobo-
phora putris, subs. subrubicunda (forma helvetica).
De plus, je reprendrai la description des spermatophores du
Lumbricus herculeus et de Y Allolobophora chlorotica, var. cu-
riosa.
Spermatophore du L. herculeus.
Planche III, fig. 1 et 2.
Longueur l,5-2mm, largeur 0,5-0,7. Platàsa partie inférieure
a une spirale (F) d'un demi tour depuis la partie supérieure jus-
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUrS8E. 97
qu'à la base inférieure ; la partie supérieure est en forme de boule
(plate après l'accouplement, mais ronde avant l'accouplement).
Elle a l'aspect de filaments réunis en grappes (A). A leur
partie inférieure, il existe des sillons (E)en forme de stries ; sont-
elles le produit des liquides durcissants, ou bien est-ce un fait
anatomique constant ? Je l'ignore. Dans la figure 2 la base
G a été brisée transversalement, ce qui a fait dire à quelques
anatomistes que le spermatophore n'avait aucune attache avec
l'animal et avait été collé, fixé là, on ne sait comment, par l'au-
tre animal.
Cette manière de voir me paraît inexacte. A la partie supé-
rieure du spermatophore se trouve une ouverture (B) qui est vi-
sible avant l'accouplement, mais qui se ratatine très rapidement
après l'accouplement.
Comme je disposais d'un grand nombre de spermatophores de
Lubricus herculeus, j'ai pu remarquer que la base n'était jamais
franchement taillée ce qui me prouvait qu'il y avait fracture. J'ai
disséqué alors, à la loupe, la base d'une de ces spermatophores
et voici ce que j'ai trouvé (fig. 1).
Le spermatophore avait, à la base latérale, ventrale, un
apendice (F) dont je n'ai pu observer les relations. Le spermato-
phore était inséré sur une sorte de socle. Immédiatement à la
base inférieure du spermatophore était un poil très long que j'ap-
pellerai poil copulateur. Ce poil copulateur semblait être en re-
lation avec le spermatophore.
Il était entouré d'une pulpe à sa partie inférieure B ; sur tout
son parcours existaient de gros muscles dans le sens longitudi-
nal. La partie supérieure du poil D, qui était voisine de la base
du spermatophore était, un peu renflée.
Il existait, à cette partie du poil, une sorte de calice 4 fois
triangulaire (V) duquel la terminaison supérieure se dégageait.
Cette extrémité du poil était ornementée de dents en forme de
scie (ï). En examinant la position du poil copulateur, je vis qu'il
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 7
98 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
correspondait à peu près à la 2me rangée de soies ventrales.
Quant à celui de la lre rangée, qui correspondait au spermato-
phore, il s'était enfoncé dans le tégument, de sorte qu'il semblait
ne plus exister.
Spermatophore du Lumbricus castaneus
Planche III, 6g. 4.
Deux exemplaires récoltés et ayant la formule de clitellum
du L. Michaelseni, possédaient des spermatophores. Ils étaient
disposés par paires; chez l'un, à la face ventrale latérale des
26-27me anneaux, chez l'autre à la face latérale ventrale des
27-28me anneaux. Comme il est très difficile de donner des
dimensions exactes pour ces sortes d'organes, je considérerai
celui du Lumbricus herculeus comme grand, ceux atteignant
environ la moitié ou les 3/. de la grandeur de celui du L. hercu-
leus comme moyens et ceux n'atteignant pas la moitié de la gran-
deur de celui du L. herculeus comme petits.
Le spermatophore qui nous occupe est moyen ; il présente
une forme allongée, en forme de massue (E). Préparé à l'acide
picrique, il laisse très bien apercevoir la poche, que j'appellerai
mucophorienne, qui est petite et ne remplit pas entièrement
l'organe comme c'est ordinairement le cas chez les autres sper-
matophores. Cette poche mucophorienne est en forme de poire
dont la partie caudale serait tournée à la face supérieure C. Elle
se continue parfois à l'intérieur en une sorte de fine chevelure
(Q). Cette dernière disparaît rapidement dans une préparation
faite au baume du Canada. Des noyaux, possédant des nucleus
(N) se trouvent disposés sans ordre aux environs de la poche
mucophorienne. L'ouverture (0) est étroite. Des matières (S)
ayant un aspect granuleux et informe, au milieu desquelles
se trouve parfois un crochet en forme de S, recouvrent la
partie buccale. L'intérieur de la poche mucophérienne présente
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 99
l'aspect général propre à toutes ces poches, c'est-à-dire de fines
stries en forme de zigzags, ayant une disposition générale longi-
tudinale; ces stries sont bien colorées par l'acide picrique. Une
ouverture sans rapports avec la poche mucophorienne se trouve
disposée de côté en K.
Quant à la base, elle est très curieuse en ce que le spermato-
phore repose sur un socle en forme de sac massif. Ce socle pos-
sède un éperon (F) en forme de poil. Il fait saillie auprès d'une
ouverture située en 0. On aperçoit nettement que l'intérieur est
composé de deux couches de tissus I et A. Serait-ce un nouveau
spermatophore destiné à remplacer celui qui va tomber ? Je
l'ignore. Bref, ce socle est disposé sur une autre assise B que
de nombreux filaments D, dont je n'ai pu constater la prove-
nance, sillonnent, fixent et mettent en rapports avec les tissus
environnants sous-jacents. Il est bon de mentionner que les
deux Lumbricus castaneus qui possédaient ces spermatophores
étaient extraordinairement grands. Une immense papille blanche
située sur les anneaux 14, 15, 16 indiquait la place des ouver-
tures mâles.. Les parois ventrales du 10me anneau étaient per-
forées de 2 petits trous latéralement et une masse sphérique
faisait saillie à l'extérieur.
Spermatophore du Lumbricus Michaelseni
Planche III, fig. 3 et 5.
Les exemplaires récoltés dans la forêt de Bremgarten, près de
Berne, avaient presque tous des spermatophores. Ces derniers
étaient situés aux faces ventrales latérales du 27me anneau, rare-
ment entre le 27me et le 28me, quelquefois sur le 28me, au nom-
bre de deux paires, très saillantes.
Leur forme est très allongée ; plus longue encore que chez le
L. herculeus. Elle rappelle celle de celui que je viens de décrire,
mais avec une profusion de dentelures et de poils. Le type gé-
100 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
néral reste le même dans l'espèce, mais varie quant aux dé-
tails. C'est ainsi que dans quelques cas le spermatophore du
L. Michaelsemi se présente sous forme d'un triple sac; à la
partie supérieure se trouve la poche mucophorienne qui ne rem-
plit pas le mucophore. Celle-ci ne semble pas déboucher direc-
tement à l'extérieur; elle porte des cils. On n'aperçoit pas la
traînée en comète décrite pour le L. castaneus. Le 1er sac pos-
sède une riche dentelure en forme de scie (S) à la partie basale.
L'ouverture de côté, que je ne puis expliquer, se reproduit encore
ici en K ; en W (fig. 3-5) on aperçoit la pointe du poil copulateur
décrit. La pièce basale ou socle s'enfonce sous forme de fourche
à 2 dents (B) dans les tissus profonds, entourée par une sorte de
follicule (I M).
Un appendice en forme de ruban va se perdre dans les tissus
environnants (T). Des poils tranformés sont parfois présents sur
le spermatophore (P' P" P"' fig. 3). Dans d'autres cas, ils s'aper-
çoivent par transparence dans les téguments (T. fig. 3). Ce type
de spermatophore n'a pas encore été décrit.
Spermatophore de l'Allolobophora caliginosa
varietas turgida
Planche III, lig. 7.
Ressemble à celui du L. communis (Allolobophora profuga),
décrit par Fraisse. En diffère cependant par certains détails. La
longueur est petite. La forme est ramasssée presque globuleuse;
plus arrondie d'un côté que de l'autre. La base est mince. La
poche mucophorienne est considérable. Elle remplit toute la
partie supérieure de l'organe ; à la région de la poche muco-
phorienne, ces filaments se groupent en forme de grappes. La
partie inférieure (C) du spermatophore ne semble rien conte-
nir; des granulations informes sont accolées à la cuticule, ces
granulations se retrouvent sur tous les spermatophores.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRIGIDE DE LA SUISSE. 101
La base est enfoncée dans la peau ; cette base fixe repose
par ses deux parties latérales sur un socle assez curieux, large,
très large, qui se compose d'une partie basale (D) large et d'une
partie supérieure (F). Inférieurement, le socle possède trois et
quelquefois quatre crochets pointus, (E), triangulaires qui s'en-
foncent dans les tissus voisins. Des poils transformés en longs
filaments recourbés à leur partie supérieure P P se montrent
aux environs dans les téguments. Lorsqu'on arrache la cuticule,
la base présente la disposition représentée dans la figure 9.
Pour terminer cette description, je mentionnerai dans quels
anneaux j'ai trouvé ces conformations.
ace ventrale gauche.
Face ventrale droite.
27-28 anneaux
27-28 anneaux
28
0
0
28
27-28
0
Comme on le voit, l'écart pour cette espèce n'est presque pas
appréciable.
Spermatophore de l'Allolobophora caliginosa
varietas trapezoides
Planche III, fig. 11.
Les spermatophores de cette variété ressemblent beaucoup à
ceux de la variété turgida. Généralement, la forme est moins
gracieuse ; la partie inférieur n'est pas étroite comme chez Y AU.
turgida. La forme est plutôt pyramidale ; l'ouverture 0 est très
peu visible. Sur les filaments de la poche mucophorienne (G) on
observe parfois des stries transversales (K). La partie inférieure
(D) est large. Elle repose comme chez Y AU. turgida sur un
socle, par les deux bases latérales. Sur une des bases latérales
existe parfois un prolongement du socle, en forme de griffe (F)
102 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
allant s'agraffer ou s'articuler dans une anse à la partie infé-
rieure (H) du sperraatophore. Ce socle est moins compliqué que
celui de Y AU. turgida. Sa partie médiane (A) est diaphane. Des
stries, peut-être accidentelles, s'observent en F. La base du socle
va s'insérer dans une assise musculaire longitudinale. Les gra-
nulations déjà mentionnées se trouvent ici, aux alentours de la
bouche. Chez un tout petit AU. trapezoides (minima), le socle
différait et se rapprochait beaucoup de celui que j'ai décrit pour
VA. turgida (fig. 7).
Les spermatophores étaient fixés dans les anneaux suivants :
Face ventrale droite. Face ventrale gauche.
28-29 anneaux. 26-27 anneaux.
27-28 » —
26-27 » —
25-26 » —
28-29 » 28-29
26-27
29-30
A. trapezoides minima 26-27 » 26-27
Spermatophore de l'Allolobophora icterica
Planche III, fig, 10. 13, 14, 15.
Cet organe diffère entièrement des autres. 11 ressemble à
celui du L. oUdus(=? Allolobophorafoetida) décrit par Fraisse.
Extrêmement commun, il se présente sous la forme d'une petite
proéminence blanchâtre situées aux bases latérales des anneaux.
Ce n'est donc pas un grand prolongement fixé par une base quel-
conque sur un socle, comme chez Y AU. turgida. Il est ordinaire-
ment situé sur le bord de l'anneau. Toujours bâti sur le même
plan, il diffère néanmoins d'un exemplaire à un autre par des
détails de peu d'importance. Il est en forme de poire plon-
gée immédiatement sous la cuticule qu'il perce parfois pour
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 103
s'avancer en mamelon blanc, au dehors. La poche mucopho-
rienne remplit toute la poire.
Une sorte d'enveloppe, placée à angle droit, entoure la poche
mucophorienne. On aperçoit souvent un épaisissement (C fig. 14,
D fig. 10) où semble s'attacher un grand sac transversal (B
fig. 14).
Mais on ne constate jamais la présence de crochets, de pi-
quants, de poils transformés, comme c'est le cas chez les autres
spermatophores d'Ail, turgida, herculeus, etc.
Je crois que les stries du sac transversal sont le résultat de
l'action des liquides durcissants.
On pourra voir dans les fig. 10, 13, 14, 15, les différences
principales entre des spermatophores d'Ail, icterica récoltés sur
plusieurs exemplaires. La poche mucophorienne est toujours en
forme de poire, débouchant presque toujours sur le côté du
grand sac ; elle est toujours relativement considérable. J'ai cons-
taté la présence de ces organes dans les anneaux suivants :
Face ventrale droite.
Face ventrale gauche,
30-31
anneaux.
30-31
anneaux.
32-33
»
32-33
»
33-34
»
33-34
»
31-32
»
31-32
»
31
»
31
»
30-31
»
—
»
29
»
29
»
J'ai récolté une cinquantaine d'exemplaires possédant ces or-
ganes aux anneaux ci-dessus indiqués.
On remarquera que lorsque ces organes sont situés par dou-
bles paires, ils le sont toujours sur le même anneau. Ils restent
attachés à l'animal très longtemps après la copulation et doivent
avoir un sens physiologique un peu différent des précédents.
104 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Spermatophore de l'Allolobophora terrestris
Planche III, fig 12.
Ce spermatophore forme le passage entre celui du L. Mi-
chaelseni et celui de VA. turgida. De grandeur moyenne, il a la
forme allongée. La poche mucophorienne n'est pas si grande que
celle de Y A. turgida, néanmoins elle est beaucoup plus grande
que celle du L. Michaelseni. La partie inférieure de la poche
mucophorienne peut varier de volume et prendre l'aspect diffé-
rent mentionné aux fig. 9 et 12. Le spermatophore de VA. ter-
restris est fixé sur un socle (G) qui est maintenu latéralement d'un
côté, par des filaments (H) dont je n'ai pu déterminer la consis-
tance et, de l'autre, par une proéminence munie de crochets (F).
La bouche est à la partie supérieure. Tous les spermatophores
de cette espèce étaient situés sur les 30me-31me anneaux ou, par-
fois, au milieu du 3ïme.
Spermatophore de l'Allolobophora subrubicunda
Planche III, fig. 17.
Il diffère de ceux que nous avons décrits et peut être placé
entre celui de Y AU. fœtida décrit par Fraisse et celui de Y AU.
ieterica. Il est sphérique ; la partie supérieure, où se trouve la
bouche, est un peu proéminente. La poche mucophorienne rem-
plit tout l'organe. Au centre, les filaments se trouvent en plus
grands nombre. L'organe est fixé sur la peau et est maintenu en
place par un tissus musculaire latéral(M)tel que le représente la
figure 17. Deux attaches (IK) semblent s'enfoncer profondément
dans l'organe.
Au pôle aboral, les muscosités en forme de granulations, que
j'ai déjà mentionnées dans d'autres espèces, se trouvent en
grande abondance. Elles présentent ce fait distinctif qu'elles
ne sont pas placées aux environs de l'ouverture du mucophore
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 105
mais à son opposé. Les spermatophores àA. subrubicunda sont
placés presque toujours sur les anneaux 24-25 et 25-26.
Dans un cas seulement, j'ai constaté leur présence au milieu
de l'anneau 25-26.
Spermatophore de l'Allolobophora chlorotica
varietas curiosa
Planche III, fig. 16.
Fraisse a bien décrit celui de l'espèce typique, mais il n'a
pas mentionné comment il s'insérait et a omis certains détails.
De grandeur moyenne, il possède un caractère curieux en ce
sens que la poche mucophorienne C n'a pas la disposition typi-
que des autres poches. Elle est renversée, possédant son ouver-
ture sur le côte, en 0, où l'on aperçoit dans une bonne prépara-
tion un fin crochet. La poche mucophorienne ne remplit pas
complètement le spermatophore. La cuticule externe (A) possède
quelques stries aux environs du crochet. JKst-ce l'effet des liqui-
des durcissants ? Le spermatophore s'insère sur les téguments à
la manière de ceux de Y AU. turgida.
Une ligne spirale (P) limite supérieurement le socle qui ne
s'enfonce pas directement dans la peau. Une lame large (B) sert
d'assise au socle et à la partie inférieure du spermatophore. A
cette lame viennent aboutir des filaments folliculaires ou mus-
culaires. Somme toute, ce spermatophore fait saillie au dehors à
la faconde ceux des AU. terrestris, turgida, etc., mais on remar-
quera que, par la disposition de la poche mucophorienne, il
offre un passage entre ceux des AU. turgida terrestris, etc., et
ceux des AU. icterica qui sont couchés sous l'épidémie.
Face ventrale droite. Face ventrale gauche.
16-17,20-21 18-19
25-26 20-21
14-15,22-23 14-15,22-23
19 —
16-17,23-24 15-17,26-27
106
EDOUARD DE RIBAUCOURT.
Cette espèce offre un grand déplacement dans la fixation de
ses spermatophores. Depuis le 14me anneau (ce qui est un fait
spécial à cette espèce) jusqu'au 27me anneau on peut trouver des
spermatophores, quelquefois au nombre de 4 ou 5 sur le même
individu. Ce caractère est encore typique pour AU. chlorotica.
Résumé
Ce qui ressort clairement de ces nouvelles descriptions de
spermatophores, c'est qu'ils sont loin d'être identiques et que
chaque espèce est pourvue d'un organe typique pouvant varier,
il est vrai, quant à l'ornementation (crochets, soies, stries),
mais restant toujours semblable, pour la même espèce, quant à
sa forme générale, à son mode d'insertion et à la capacité de la
poche mucophorienne. De plus, je rangerai en 3 grands groupes
ces spermatophores.
. ,. . , a L. herculeus.
1er t)ii>e. Appendice spirale „ . . ., ,
1 r ( Lriodrilus lacuum
A. Ceux qui sont projetés en
dehors en restant sur un socle qui
est lui-même plongé dans les té-
guments.
^rae
i A. terrestris
\ A. trapezoides
type. Append.ce enK ^
forme de Ion.' sac. J L Mkhaelseni
\ A. chlorotica.
1er tyj)e ; Appendice pres-( A. putris subsp.
B. Ceux qui sont simplement [ que sphérique, poche inuco-j subrubicunda
attachés par un système quelcon- \ Prenne très grande, f forma helvetica.
que au-dessous de la cuticule et
recouverts par elle en faisant très
peu saillie en dehors.
5 me
C. Ceux qui sont enfoncés dans
les téguments en forme de poche
autre part que sur la face ven-
trale.
type. Appendice eu/ A Icterka
forme de poire, dont la po-) A 0Mus?
che mucophorienne est en-
tourée par un 2|lie sac.
(Fraisse) .
l 1 seul type : Poches en
■forme de poires sur la face
/ dorsale.
A. samarigera.
(Rosa).
Quant aux spermatophores de l'espèce samarigera décou-
verte par M. D. Rosa en Palestine en 1893, je formulerai quel-
ques réserves.
ÉTUDE SUR LA FAUNE LOMBRICIDE DE LA SUISSE. 107
Ces spermatophores sont situés sur le parcours des anneaux
16, 17, 18, sur la ligne médiane dorsale. Il est très probable que
ces curieux spermatophores existent afin de corriger dans lame-
sure du possible l'absence de spermathèques, comme le fait re-
marquer l'auteur. Ce ne seraient donc pas là, à proprement par-
ler, des mucophores ou des spermatophores, mais des poches
spermatiques tégumentaires.
Conclusions générales
La Suisse est très riche en espèces Lombricides ; j'ai constaté
la présence de 53 espèces, variétés ou formes, se dédoublant
comme suit :
20 espèces, sous-espèces et variétés déjà décrites.
6 nouvelles espèces : Lumb. Michaelseni, A. Studeri, A. D.-
Bosai, A. Nusbaumi, A. Claparedi, A. sidfurica.
17 nouvelles sous-espèces : A. cyanea, subsp. Tyrtaea, A.
parva subsp. Udei, A. caliginosa, subsp. Beddardi, A. profuga
subsp. sylvestris, A. chlorotica, subsp. Morgensis, Allurus tetrae-
drus, subsp. infînitisimalis.
10 nouvelles variétés : A. octoedra var. irrégularis, A. octoedra
var. liliputiana, A. octoedra var. alpinula, A. chlorotica var.
curiosa, A. chlorotica var. Valdensis, AU. tetraedrus var. Ber-
nensis, Allurus tetraedrus var. novis, L. castaneus var. Morelli.
L. castanus var. Perrieri.
Eisen mentionne, en Scandinavie, 12 espèces (1874) dont 6
espèces nouvelles et un genre nouveau. — Oerley mentionne,
en Bohême, 16 espèces (1880) dont plusieurs espèces nouvelles
et un genre nouveau. — D. Rosa mentionne, en Piémont, 17
espèces (1884) dont 6 nouvelles. — Michaelsen mentionne 21
espèces dans le nord de l'Allemagne (1890) dont 5 nouvelles.
— Rosa mentionne 15 espèces en Palestine (1894) dont 4 nou-
velles.
108 EDOUARD DE RIBAUCOURT.
On voit que pour atteindre le chiffre de 53 espèces, sous-
espèces ou variétés, il faut vraiment que la faune helvétique
soit d'une richesse peu commune. Cela se comprend aisément
lorsqu'on a présent à l'esprit la différence de constitution géo-
logique et de climat existant entre le Jura, la plaine bernoise,
les Alpes bernoises, les Préalpes valaisannes et les bords du
lac Léman où j'ai fait mes collections.
En outre, je crois pouvoir conclure que tous lesLombricides,
à peu d'exceptions près, ont des spermatophores.
Si M. D. Rosa, dans son bulletin du 10 octobre 1893, émet
avec raison la certitude que tous les Lombricides doivent avoir
des receptacula seminis quelconques, je crois, d'autre part, que
la présence de ces pseudo-spermatophores, que je considère
comme des organes annexes de copulation, doivent exister chez
la plupart des Lombricides. Si on ne les a pas constatés dans un
plus grand nombre d'espèces, c'est à cause du peu de matériel
récolté, et surtout de la difficulté de découvrir chez quelques
espèces, le spermatophore qui est enfoncé dans les téguments et
qui devient, par cela même, assez difficile à découvrir si on n'a
pas coloré l'animal à l'acide chromique ou avec le liquide de
Millier.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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Ier TABLE AJTJ SYNOPTIQUE
pour servir h la détermination des Vers < lligochètes Lombricides.
Oen. Lumbricus (Eisen). — Prosto n ' ,. — Soies géminées. <>n\. mâles >■
Nom
Premier auteur, i Couleur.
'§
bD
rVostomum,
l'orme
Situât.
S|ieniiallièqiiC8.
Nombre. I Ouvodii tea.
Ouvertures
Olitellam.
TutarcuLi puliertstis,
■i
Segments.
de l'eipèce on Tariété.
ont.
itioy. postârîonre.
mul^s. fomeUes.
-
4-r.
60-130
1 1 sans sillon transv.
cyl.
cyl. 1 non aplat.
9.10
2p. ' 9-10, 10-11
15
14 invis.
27 32
(28-31) (28-30)
7-8 '.10-155
Savigny., .
.1826 Rrun violet. 3-5
30-80
1/1 1 sillon transv.
cyl .
cvl. 1 cylindrique
9,10
» 9-10, 10-11
15
14 imperc.
28-33
(29. 30. 31. 32)
6-7 85-93
1895 Violet foncé. 3-7
28-29
3/4 sans sillon.
cyl.
cyl cylindrique
9,10
D 9-10. 10-11
15
l'i imperc.
28-33
(29. 30. 31. 3-2)
5-6 01-7.1
Perrieri ....
Melibœus. . .
Michaelseni .
Ivrlirus
Studeri ....
herruleus . . .
Ribaucourt
Rosa
Ribaucourt
Savigny. . .
Ribaucourt
Hofmeister
.1895 Brun violet.
.1884 Violacé.
.1895 Violet carmin.
. 182ii Rouge brun.
. 1 895 Gris
.1843 Violet foncé.
3 -S
5
3
4-C
4-0
6-7
30-50
63 '.m
55-00
05-80
64-72
70-120
1,1 sans sillon.
1/12 sillons transv.
1/1 2 ou 3sill. transv.
1/2 - sillons transv.
1/12 sillons transv.
cyl .
cyl .
cyl .
9
cyl.
cyl.
cyl. cylindrique
dépr. aplatie
dépr. aplatie
?
cyl. cylindrique
norm. aplatie
9,10
9,10
9,10
9
9,10
9,10
» 9-10. 10-11
» 9-10, 10-11
» 9-10, 10-11
» 9-10, ' 10-11
« 9-10, 10-11
15
15
15
15
15
15
14 imperc.
1 i distinct.
14 invis.
14
14 imperc.
14 distinct.
28-33
29-33
29-33
(30-35)
31-37
3-2-37
33-38
(30. 32)
(30. 31. 32 33)
(30. 31. 3i)
(31. 32. 33. 34)
(337,. 34. 33. 36'/,)
(33. 34. 35. 36)
(32. 33. 34. 35]
7-8
7-8
0-7
•i
7-8
7-8
8U- RM)
116-124
97-120
102-107
115-190
papillosus. . .
Festivus. . . .
Polyphemus .
Frientl . . .
Savigny. . .
Fizinger . .
.1892 —
.1820 1 Brun roux.
. 1 833 Brun rouge.
5
8
55-100
170-191)
1/1 1 sillon transvers.
1/1 1 silion transvers
cyl.
cyl.
norm aplatie
aplatie trapézoïde
9.10
9,10
» 9-10, 10-11
o 9-10, 10-11
15
15
15
invisibles
31-39
39-45
(3b. 36. 37. 38i
(40. 41. 42. 43. 45)
5-0
•?
100-120
130
Abkev
ations : cyl
= cylindrique ; norm
.= n
>rmale; altén.= atténuée; trap . =
= trapé
oïde; 2 p. = 2 pai
res; dist. = distincte.
III""" TABLEAU SYNOPTIQUE
pour servir à la détermination des Vers Oligochètes Lombricides.
Gen. Allolobophora. — Gen. Eophila (partim). Prostomum n'entamanl pas complètement le premier segment. Orifices mâles débouchant au i'i anneau.
A. Soies extrêmement géminées (D. Rosa).
Nom.
df! espôrcs t-l rariétél,
A. Festae
tuniida
Ilenuanni.. .
patriarchalis.
parva
Udei
oliveirse ....
japonica. . . .
rosea
Macedonica (i
D. Rosai . . .
fetida
Eiseni
subraontana .
smaragilina .
Antipae
Norvegica. . .
Nordenskjold
Ceoni
Tellini
caliginosa . .
trapezoides .
turgida
Beddanli . . .
Terrestris. . .
Dugesii . . . .
chlorotica . . .
Nusbaumi . .
cuiïosa
cambrica . . .
valdensis . . .
Jassiensis. . .
Georgii
hispanica. . .
Morgensis . .
limicola . . . .
Claparedi . .
Premier auteur. Couleur. Diamètre.
usterica
dubiosa ....
Molleri
Mediterranea
Rosa 1892
Eisen 1875
Micbaelst'ii . 1870
Rosa 1893
Eisen 1875
Ribaucourl . . 1895
Rosa 1891
Michaelsen . .1891
Savigny 1826
Eisen 1871
Ribaucsurt... 1895
Savigny. . . .1826
l.evinsen. . . 1883
Vejdovsky...l875
Rusa 1892
Michaelsen . 1891
Eisen 1874.
Eisen IN79
Michaelsen .1891
Rosa 1888
Savigny 1 820
Dugés 1828
Eisen 1X7 i
Ribaucourl . . 1895
Savigny 1828
Rosa..' 1895
Savigny 1820
Ribaucourl . . 1 895
Ribaucourl . .1895
Friend 1892
Ribaucourl . . 1895
Michaelsen . . 1891
Michaelsen . .1890
Ude 1886
Ribaucourl . . 1895
Michaelsen . . 1890
Ribaucourl . .1895
Uugés 1828
Savigny 1826
Oeiïey 1880
llosa 1889
Oerley 1881
Brun rouge.
Chair.
Jaune-terre.
Brun roux.
Blanc rose.
Rose-chair.
Roux.
Chair rose.
» »
Cris. rose.
Brun pourpre
Violet iris.
Rouge carmin
Vert éiaer.
?
Blanchâtre.
Jaunâtre.
?
Blanchâtre.
Variée.
Rose.
Variée.
Brun.
Incolore.
Gris vei i.
Incolore.
Brun.
Incolore.
Chair.
Grisâtre.
Blanc.
Jaune.
Brun verdâtre.
Rosé.
1-2
4
i
2' ,
3
sy,
3-4
4
2-2*/,
3-4
4
i
G
2
7
12-15
4
3
0-8
9-10
1-5
2-2'/a
4-5
î 5
3-4
2V.
10-12
2V.
4
i
15-17
5
Longueur. Prostomum.
30-35
30
90
(54
100
75-80
8-100
42-130
25-00
70
50-00
60-90
30 40
100-120
70-80
21
100
80-125
100-110
300-500
00-10U
00-100
120- 10U
200-250
50-70
75
50-70
50
50-70
58-05
24-29
70-120
55
00
85
300-720
00-80
100-180
150
110-120
très petit.
'/, sil. inf. long,
4/5
1/2
'/, sil. inf. long
y sans sil.
entamé.
4/5
3,4
3/4
1/8
1/2
1/1
1/2
1/2
1/2
3/4
1/2
?
4/5
1/3
1/3
1/3
1/3
1,2
2/5
1/2
l/"2
1/2
1/3
1,3
1/2
1/2
0
1/2
1/3
1/2
1/3
1/3
grosse.
' cyl.
aplatie.
cyl.
Ira p.
cyl
cyl.
norni.
cyl.
élargie.
haute.
attén.
quadr.
cyl
attén
trap.
?
trap
élargie.
un peu élarg.
?
cyl.
norm.
atténuée. obtuse.
» aplatie
norin. trap.
cyl.
déprirn.
cyl.
norm.
cyl.
norm.
aplatie .
norm.
trap.
dep.
cyl.
aplat,
cyl.
cyl.
aplatie.
cyl.
peu attén
carrée.
I attén,
trap.
dep.
cyl.
obtuse.
cyl.
Spermatilièoiics.
Situation. Nombre. Ouvertures.
10-11
10-11
9
10-11
10-11
9-10
10-11
10-11
10-11
9-10
manque.
9
9-10
10-11
10-11
10-11
10-11
9-10
9-14(?)
9-10-11
9-10-11
9-10
9-10
9-10
10-11
9-10
9-10
7-13
2p,
"\f
Op,
2p
2p
2p
2 p
2p
2p
mampii!,
9
2 p.
2p
2p
2p.-5
3j>
3p
2p
2p
2p
1
2p
2 p
7p
2 P
2 P-
12-13, 13-14
■i
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9
9-10. 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10. 10-11
9-10. 10-11
9-10. 10-11
9-10, 10-11
manque.
?
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
12-13, 13-14
8-9,9-10, 10-11
8-9, 9-10, 10 11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
9-10, 10-11
?
9-10, 10-11
9-10, 10-11
7-8 13-14
9-10, 10- H
Papilles ou mamelons. I Clitellum. 1 Tubercula piibcrtalis.
Porta
hxtm.
15. 10. 20
15 petit.
14. 15. dist. 10
30. 31. 33. 34
15 visible.
15
15
15 imperceptible.
15 visible.
15 visible.
15 visible.
15 très visible.
15 très visible.
15
14. 15. 10
14. 15. 10
15
9
11. 12. 15
15
14. 15. 10
14. 15. 10. 9. 10. 11
15
H peu visible.
14. 15. 10
14. 15. L6
14. 15. 10
■ 14. 15. 10
14. 15. 10
10. 11. 13. 15. 27
15 peu visible.
15. 10
14. 15. 10
15 très visible.
14. 15. 16
15
15
15
15
14. 15 10
20, 21-33
22-29
22-32
22-33
24-30
21-30, :il
24-30
24-31
2i. 25, 20-32
20-33
20-32, 33
25, 26-32
24, 25-32
24-33
24, 25-33
20-33
20-32
20-32
20-34
27-41
27, 28-34, 35
27-34, 35
27, 28-35
27, 28-40
28, 29-37
29, 30 30
30-39
29-37
30-30
28, 29-35
28, 29-33
28-42
30-30
29-33
29-45
28, 29-51, 52
33, 35-42, 44
37-40
48, 45 50
23 :;i
29. 30. 31
27. 28
29. 30
31. 32
25. 20. 27. 28. 29. 30
23-30(28, 20)
24-30
27, 29
29. 30. 31 (29-30)
29. 30. 31
29. 30. 31
28. 29. 30(31)
point.
.'21-32?
30. 31. 32
30-31
28. 20. 30. 31
29. 30. 31
30. 32
32. 33. 34. 35. 30. 37
31 32. 33
31. 33
(31. 32. 33) (32. 33. 34)
32. 33. 34
28, 29-37
31. 33. 35
31 32 33 34 35
31. 33. 35
31. 32. 35
31. 33. 35
31. 32. 33. 34
31 33
28. 42
31. 33. 33
33. 34
29-45(33.30)
35, 37, 39-43, 47. 49
35-41; 30-44
50-57
29. 30. 31
4-5
5-0
2-3
4-5
5-0
'.I lu
9-10
9-10
12-13
9-10
4-5
4-5
4-5
'1-5
4-5
1-5
'i-3
12- 13
170-180
40-50
100-123
150-HiU
100
100-110
107
96-153
120- 150
130
130-140
80-110
90-110
90-100
77 -lui
■>
120
80-125
100-180
204
104-248
135
100-200
304-325
80-125
100
80-125
80-100
80- 125
111-133
103-110
220
100
103-127
110
)
140-190
Î30
130-210
1 10- 120
Dans les tableaux II et III, les nouveaux genres Eophila, Allolobophora, Dendrobaem, Octalosion sont mélangés.
IVne TABLEAU SYNOPTIQUE
pour servir à 1h détermination îles Vers Oligochètes Lombricides.
Gen. A/lurus i Michaelsen el Ëisun). • luvert. mâles 12. i3. i5. Prostomum n'entamant pas le premier segment.
Non
de l'espèce on variété.
Premier auteur.
Couleur.
ï
1
Prostomum.
ant.
l'orme
S,
Sitoslioo.
erimithèqucs. 1 ^
Nombre. OuvertureB. I 3
Clilelluin.
Tuliercula puberfati».
Pores
dorsaux.
Segments.
Ail. tetraedrus . .
Savign y 1 826
Brun jaune.
3-4
30-50
I/O
cyl .
norm.
létrag.
10-11
2 p.
9-10. 10-11 13
22, 23-27
23. 24. 2b. 20
4-5
70-90
Bernensis. .
Riliautourl . . 1895
»
3
17-23
I/O
cyl.
norm.
tétrag.
»
» 12
21-25
22 23. 24
»
tiO-70
novis
Ribaucourt .1895
Grisâtre.
3
45
I/O
cyl.
grosse.
tétras .
»
»
» 13
22-20
23. 24. 23. 26
ii
90-112
infinitésimal .
Ribaucourt. .1895
1,
4
13
1/0
cyl.
grosse.
tétrag .
»
»
» 12
21-25
23. 24. 25
»
40
Hercynius . .
Michaelsen. 1890
»
»
»
1/0
cyl.
grosse
tétrag .
»
»
» 13
22 23-27
23. 25. 20
»
40
Neapulilauus
Oerley 1886
»
»
80
1/4
cyl.
ait.
tétrag.
quad.
»
?
» 13
20-25
21. 22. 23. 24
»
140-150
Nini
Rosa 1885
»
v :.
IO-00
peu visible.
cyl .
quad.
»
2 p.
» 13
21-24.25
21. 22. 2.1. 24
»
120-130
Eisen 1874
Brun clair.
1
23
1/0
cyl.
quad.
quad.
»
9
» i 12
18-22
19. 20. 21
»
40
telragonurus
Friend 1892
"
?
30
I/O
cyl.
quad.
quad.
11
?
. j 13
18-22
19. 20. 21
"
85
Beitrag zur Kenntnis der Vogeltsenien
O. FUHRMANN
Assistent am Vorgleichend-Anatornischen Institut der Universitàt Geuf.
Mit Tafel IV.
IL
Ueber das Subgenus Davainea
Dav. leptosoma Diesing, Dav. tauricollis Chapm.,
Dav. museulosa nov. spec.
Davainea leptosoma Diesing.
(Fig. 1 u. 2.)
Dieser Cestode kommt im Darme vieler Psittacusarten vor ; er
besitzt eine Lange von ca. 190 mm. bei einem Maximum der
Breite von 2,7 mm. Das Rostrum ist nach Krabbe (1869)
bewatïnet mit einem wahrscheinlich doppelten Kranze von
70 Hacken (Fig. 1). Leider war der einzige Scolex der mir zur
Verfûgung stehenden Exemplare in schlechtem Zustande, so
dass ich keine weiteren Angaben liber deuselben machen kann.
Die Glieder der Strobilenkette sind sehr kurz, ihr Lângen-
und Breiten-Verhàltnis bleibt ûberall fast dasselbe und zwar
1 : 7.
Die Korperdecke besteht aus einer starken Cuticula, unter
welcher ein gleichmâssig feines Netz von Ring- und Làngs-
112 O. FUHRMANN.
muskelfasern liegt, auf welches die subcuticularen Zellen
folgen .
Die innere Parenchymmuskulatur setzt sich aus Lângs- und
Transversal-Fasern und aus Dorsoventralmuskeln zusaramen.
Fast die ganze âussere Parenchymzone ist erfûllt von Lângs-
muskeln die teils einzeln, teils bis zu Bûndeln von acht Fasern
vereinigt, das Rindenparenchym durchziehen. An den Seiten
der Proglottiden ist die âussere Parenchymzone schraâler, die
Làngsrauskeln sind in Folge dessen bedeutend weniger zahl-
reich. Wie bei lœnia depressa, Dav. tetragona, Dav. tauri-
collis, Dav. musculosa n. sp. gehen am Hinterrande jeder
Proglottis, da \vo die Lângsinuskulatur die subcuticularen
Zellen fastberiihrt, zahlreiche Lângsfasern in's âussere Paren-
chym und fixiren sich an der Cuticula. Die Lângsmuskeln,
namentlicli die innersten, sind sehr stark und besitzen einen
grossen, sich wenig fârbenden Myoblasten. Die Transversal-
muskulatur ist deutlich entwickelt und ihre feinen Fasern
strahlen latéral in das Rindenparenchym aus. Die Dorsoventral-
muskulatur ist namentlich an den seitlichen Partien der Pro-
glottis ausserhalb des Wassergefâsses als dichtes System von
feinen Fasern sichtbar.
Das Parenchym ist ein feinmaschiges Gewebe, das nament-
lich ausserhalb der Transversalmuskulatur zwischen den Lângs-
muskeln erlullt ist von zahlreichen Kalkkorperchen (Durch-
messer 0,013 mm.). Dièse sind von kugeliger (testait, enthalten
einen dunklen Kern, welcher von einer oft durch die Wirkung
der Reagentien eingedrtickten, sich ebenfalls dunkel fârbenden
Membran umschlossen ist. Nach hinten nimmt die Zahl der
Kalkkorperchen im Rindenparenchym bedeutend ab und sie
treten dann in den Eikapeln (s. d.) auf.
Das Excretionssystem hesteht aus 4 Lângsstâmmen, von
welchen aber nur der ventrale bis ganz nach hinten geht, uni
dort bei fehlendem Endglied getrennt auszumiinden. Das ven-
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT^ENIEN. 113
traie Gefàss ist ùberaus mâchtig, auf dem Querschnitt lânglich
oval, dorsal und ventral die Transversalmuskulatur fast beriih-
rend. In den reifen Gliedern misst das Wassergefâss im Verti-
caldurchmesser 0,27 mm., in der Queraxe 0,08 mm. Das ver-
bindende Quergefass ara Hinterende jeder Proglottis ist eben-
talls sehr weit.
Das dorsale Gefâss ist bedeutend englumiger und kreisrund
im Querschnitt (Durchmesser ca. 0,013 mm.). Seine Umhullung
ist im Gegensatz zu der des ventralen Gefâsses eine starke,
sich dunkeliârbende Membran, welche dicht bedeckt ist von
dunkelkernigen Zellen von anderer Struktur als diejenigen des
Pareuchyms. Das dorsale Wassergefâss geht bis weit nach
liinten und wird wohl die Funktion der Ausscheidung und Auf-
nahme der Excretionsprodukte tibernelimen, wâhrend das ven-
trale mehr die Ableitung der Stoffwechselprodukte zu besorgen
hat.
Das Nervensystem besteht aus zwei ausserhalb der Lângs-
gefâsse verlaufenden mâchtigen Nervenstâmmen.
Der mânnliche GeschlecMsapparat setzt sich zusammen aus
Cirrusbeutel mit Cirrus, Vas deferens, Vasa efferentia und
Hodenblâschen. Der Cirrus miindet mit der Vagina immer auf
derselben Seite in der Mitte des Proglottidenrandes in die wenig
tiefe Genitalkloake aus. Der Cirrusbeutel ist kurz und reicht
nur bis in die Nâhe des ventralen Wassergefâsses, wobei das
Vas deferens zwischen ventralem und dorsalem Excretionsstamm
durchlaufend in den Cirrusbeutel miindet. Der Cirrusbeutel
besteht ausschliesslich aus einer ûberaus starken Ringmusku-
latur, die hinten am mâchtigsten ist. Ihre Mâchtigkeit betrâgt
im Maximum 0,016 mm. bei einer Lange von 0,18 mm. und
einem Durchmesser von 0,062 mm. des Cirrusbeutels. In dièse
Penistasche, deren innerer Hohlraum in der Mitte durch eine
nach innen vorspringende Verstârkung ihrer muskulosen Wan-
dung leicht eingeschnùrt und von zartem Parenchym erfiillt ist,
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 8
114 O. FUHRMANN.
miindet das Vas deferens, die starke Muskulatur in Begleitung
der Prostatazellen durchsetzend, welch' letzteres namentlich
deutlich an den jiingeren Proglottiden zu sehen ist. Innerhalb des
Cirrusbeutels erweitert sich der Samenleiter zu einer kleinen,
spindelfôrmigen, von Diagonalmuskeln umhiïllten Samenblase,
welelie das Sperma in den inâchtigen, von einem feinen Canal, dem
eigentlichen Samenleiter (0,0027 mm.), durchzogenen Cirrus
presst. Der Cirrus besitzt einen Durchmesser von 0,019 mm. und
ist unbewaffnet. Das Vas deferens schwillt kurz nach seinem Aus-
tritt aus dem Cirrusbeutel zu einer kleine», von Prostatazellen
bedeckten Vesicula seminalis an, die wie bei Dav. circumvallata
(Crety 1890) nur in den Proglottiden, welche in vollster Ge-
schlechtstâtigkeit sind, deutlich sichtbar ist. Es verlâuft in un-
regelmàssigen Spiralen zur Mitte der Proglottis und ist auf seinem
ganzen Verlaufe umliiillt von grossen Prostatazellen. In der
Mitte jedes Gliedes am Hinterrande lôst es sich in die unter
sich anastomosirenden Vasa efferentia auf, diezu den beiderseits
der weiblichen Geschlechtsorgane liegenden Hodenblâschen
ftihren. Die Hodenblâschen liegen in doppelter Lage clicht
beisammen, ca. 60 an derZahl. Die sie umhûllenden Membranen
beruhren sich oft und ist in Folge dessen ihre âussere Form
hâufig eine unregelmâssige.
Der weibliche Gesclilecldsapparat. Die Yagina mundet hinter
dem Cirrus in die Genitalkloake ; sie ist in ihrem Anfangsteil
selir dickwandig und von einem muskulosen Vaginabeutel um-
hullt. Auf dem Querschnitt kann man von aussen nach innen
folgende Schichten unterscheiden : eine ausserste Schicht dich-
teren Parenchyms, welches vielleichtauchDrusenzellen enthâlt,
darauf folgen spârliche Lângs- und zahlreichere Ringmuskel-
fasern, welche der Vaginawandung direct anliegen. Dièse zeigt
eine âussere, mit Hàmalàun nur wenig fârbbare Zone und eine
dickere dunkelgefârbte innere, welche das Aussehen von ver-
klebten Cilien hat. Hinter diesem Vaginabeutel verengt sich
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT^ENIEN. 115
die Vagina plôtzlich zu einem âusserst feinen Kanal, welcher
das Zuruckstromen des Spermas verhindert. Von diesem Ver-
schlussapparat an, den ich ebenfalls bei T. depressa, T. dujar-
dinii, Dav. tauricollis und Dav. musculosan. sp. gefunden, ist die
Vagina ein von zarter Membran umgebener, leicht gewundener
Kanal, der in der Nâhe des Keimstockes zu einem schwachen
Receptaculum seminis anschwillt. Zur Zeit der grôssten Ge-
sehlechtstâtigkeit funktionirt die ganze Vagina von ihrer Ver-
engerung bis zum Keimstock als Samenbehâlter. Vom Recep-
taculum seminis an sind die weiblichen Geschlechtsgânge von
einem deullichen Epithel ausgekleidet, welchem aussen dunkel
gefârbte Kerne des Parenchyms anliegen. Dièse Epithelzellen,
die tibrigens in den ganz jungen Gliedern die ganze Vagina
auskleiden, schwinden ebenfalls da wo der Oviduct in den Keim-
stock miïndet, dafiïr ist hier die Wandung bedeutend stârker,
und wie mir scheinen will, von feinen Fibrillen bekleidet. Der
Keimstock zeigt in seinem Baue auffallende Aehnlichkeit mit
demjenigen von Dav. struthionis Houttyn (Linstow 1894)
indem die Eier ebenfalls zu mehreren vereinigt im Parenchym
liegen. Bei Durchsicht der Flàchenschnitte schien es als ob
wie bei der von Linstow beschriebenen Davainea, vom
Receptaculum seminis aus Aeste zu den Eiballen abgehen,
welche den Samen zu sâmmtlichen Einzelovarien leiten. Nach
genauerem Studium dieser Verhâltnisse auf Quer- und Sagittal-
schnitten stellte es sich heraus, dass ganz andere Verhâltnisse
vorlagen, Verhâltnisse wie ich sie auch bei Bav. tauricollis und
Bav. musculosa mit aller Sicherheit nachweisen konnte.
Leider bestand das mir zur Verfugung stehende Material von
Davainea struthionis nur aus noch nicht geschlechtlich reifen
Individuen. Es zeigten die sehr gut conservirten Scolices ein
sehr cleutliches Rostellum von 0,42 mm. Lange und einem
Durchmesser von 0,68 mm., und nicht wie Linstow angiebt,
nur eine tiach vorgewôlbte Scheitelgegend. Bewaffnet ist das-
116 O. FUHKMANN.
selbe mit einem doppelten Kranz der von Linstow genauer
beschriebenen typischen Hacken mit eigentiïmlich aufgefaser-
tem Hebelast.
Die Eizellen von Bav. leptosoma sind 0,019 mm. gross und
besitzen einen grossen, sehr wenig fârbbaren Kern mit dunklem
Nucleolus ; das umgebende Plasma besitzt ebenfalls sehr wenig
Aufnahmevermôgen ftir Farbstoffe und ist sehr vacuolenreich.
Der Dotterstock am Hinterrande der Proglottis ist ganz
ventral in der Mitte des Gliedes gelegen und zeigt schwach
eingebuchtete Umrisse.
Die Zusammenmiindung der einzelnen Organe ist iiberaus
verwickelt. Von der Vereinigungsstelle der einzelnen den Keim-
stock darstellenden Eituben verlâuft der Oviduct zuerst ven-
tral bis in die Nâhe der Transversalniuskulatur, wo er nach
oben umwendet und in der Mitte der Hôhenausdehnung des
G-liedes einerseits in die Vagina sich fortsetzt, anderseits in
einen weiter dorsal gelegenen Ootyp, der von einem Schalen-
drûsenkomplex umhûllt ist und in dessen Nàhe auch der direct
dorsal aufsteigende Dottergang einmundet. Voin Ootyp fuhrt
ein als Eileiter funktionirender Gang nach déni Vorderrand
der Proglottis, wo er in den Utérus einmundet und zwar in
derselben Hôhe in der der Oviduct aus dem Keimstock aus-
miindet, so dass in Folge der Kiirze der Proglottiden leicht Ver-
hâltnisse vorgetâuscht werden, wie sie Diamare (1893) bei
Bav. tetragona beschrieben hat.
Der Utérus liegt am Vorderrand der Proglottis und sendet
von hier aus Schlâuche ventralwârts und zwischen die Hoden-
blâschen ; doch bald verschwindet seine Wandung und die Eier
werden einzeln vom Parenchym eng umschlossen. Das umge-
bende Parenchym macht nun eine Reihe eigenturalicher Ver-
ânderungen durch bis die definitiven, bis ca. 20 Eier umfassen-
den Eikapseln gebildet sind. Die Eier, von einer enganliegenden
kaum sichtbaren Membran umgeben, liegen wie schon bemerkt
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT^NIEN. 117
einzeln im Parenchym, das noch kurze Zeit sein normales Aus-
sehen bewahrt. Es treten dann in der Nâhe der Eier mit Hâma-
laun sich dunkel fârbende Kôrner auf, die gruppenweise bei-
sammen liegen und zu wachsen scheinen, bis sie in der werden-
den Eicyste grossenteils das Aussehen von Kalkkôrperchen
angenommen haben, welch' letztere im âusseren Parenchym an
Zahl abnehmen, sich also wohl aufgelost und in das verânderte,
die Eier umgebende Parenchym gewandert sind. Es beginnt sich
bald ein freier Raum uni das Ei zu bilden, zugleich verândert
sich das Parenchym, es wird sehr feinmaschig und erscheint
wohl desshalb dunkler gefârbt ; ungefahr gleichzeitig bildet
sich eine zweite zarte Schale ura das Ei. Das feinmaschige
Parenchym, erfullt von Kôrnchengruppen verschiedener Grosse,
umfasst eine grôssere Zahl von Eiern (bis ca. 20). Die Hoden-
blâschen, das Vas déferons, die Vagina und Reste des Dotter-
stockes finden sich zusammengepresst und degenerirt in den
noch unverànderten Resten des Parenchyms liegend, zwischen
den die ganze Hôhe der Progiottis einnehmenden Eicysten.
In der Rindenparenchymschicht bleiben der Cirrusbeutel und
der muskulôse Anfangsteil der Vagina erhalten.
Das zwischen den P]icysten liegende, noch unverânderte
Parenchym verândert sich indem es iiberaus weitmaschig wird
und somit ist erst mit Verânderung des ganzen inneren Paren-
chyms die Bildung der einen eigentumlichen Anblick gewâhren-
clen Eibehâlter beendigt (Fig. 2).
Bavainea tauricollis.
(Chapmania tauricollis Chapm. ; Tsenia argentina Zschokke.)
(Fig. 3-5.)
ZSCHUKKE 1888, 1895.
Dièse intéressante Tsenie aus Rhea amerkana ist von
Zschokke 1888 beschrieben worden und hat derselbe spâter
(1895) an sehr gut conservirtem Material den Scolex einer
118 O. FUHRMANN.
Nachuntersuchung unterworfen und dabei gefunden, dass âus-
serst zahlreiche stark gekrûmmte Hâckchen die Seitenwan-
dungen des als Saugnapf erscheinenden, stark zuriïckgezogenen
Rostellums bedecken und dass ferner das in das « Saugnapf-
lumen » vorspringende Polster von zwei Hackenreihen(ZsCHOKKE
1895, pag. 637) umkrânzt ist. Ich konnte diesen Cestoden eben-
falls einer genaueren Untersuchung unterwerfen und kann das
in Zschokke's neuester Arbeit hieriiber gesagte nur bestâtigen
und zugleich einiges nicht unwesentliche beifiïgen.
Die Hacken des Rostellums sind, wie aus Fig. 3 ersichtlich,
typische, 0,008 mm. grosse Davaineenhacken, in ihrer Forai
denjenigen von Davainea tetragona (Blanchard 1891, Fig.
15C) sehr âhnlich. Ausser am Rostellum fand ich an einem
Saugnapf Reste einer Hackenbewaffnung.
Fragen wir uns nun ob diesem typischen Davainea-$co\ex
nicht eine ebensolche Organisation der Geschlechtsorgane ent-
spricht, so muss ich dies nach meiner eingehenden Untersu-
chung vollstandig bejahen.
Die Geschlechtsorgane sind schon sehr friih angelegt und
zwar treten die weiblichen und mânnlichen fast gleichzeitig auf.
Die Hoden liegen auf einem Stadium das bereits aile Organe an-
gelegt zeigt, am ganzen Hinterrande der Proglottis,hauptsach-
lich aber dicht zusammengedrangt an den seitliclien Randpar-
tien der inneren Parenchym-Schicht. Der Cirrus besteht aus
einer schlauchformigen Zellanhâufung, die bis in die Mitte des
Gliedes reicht und dort die Keimdotterstockanlage beriïhrt.
Weder das Vas deferens noch die Vasa efferentia sind auf dieser
Entwicklungsstufe angeiegt. Die weiblichen Geschlechts-
drilsen bestehen aus einer noch vereinigten sehr kleinen Zell-
masse, welche in der Mitte der Strobila liegt und von weleher
ein schmaler Zellstrang, die Vagina, zu ihrem Rande verlâuft ;
liber dem Wassergefâssstamm verschmilzt sie mit der Anlage
des Cirrusbeutels uad fûhrt vereinigt mit dieser zu der bereits
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT^NIEN. 119
ziemlich tief eingestiilpten Cuticula, der Anlage der Genital-
kloake.
Im vollkommen entwickeltenZustande zeigen die Geschlechts-
organe niclit mehr die deutliche Ànordnung in eine vordere,
weibliche und eine liintere, inannliche Zone, indem der Dotter-
stock nun den Hinterrand der Proglottis beriihrt.
Die Geschlechtskloake ist lang, schmal und nach hinten
trichterfôrmig verengert. Sie ist von der Cuticula ausgekleidet,
welcher nach innen die subcuticulare Ring- und Lângsmuskula-
tur mitsammtden subcuticularenZellen anliegt. Bei einerBreite
der Strobila von 2,2 mm. und einer Lange von 0,11 mm. ist die
Genitalkloake 0,27 mm. tief und ihr Durchmesser ara hinteren
Ende 0,019 mm. Der Cirrusbeutel ist bei derselben Proglottis
0,55 mm. lang mit einem Durchmesser von 0,11 mm. Er ist
hauptsâchlich aus Ringmuskeln gebildet, welchen aussen wenige
Lângsmuskeln anliegen. Die Ringmuskulatur ist im hinteren
Teil bald mehr, bald weniger mâchtig, so dass das innere, mit
zartem Bindegewebe ertiillte Lumen des Beutels in ungleich
grosse Kammern unvollkommen getrennt erscheint. ImVorder-
teil ist der innere Raumsehr eng, die Ringmuskulatur dagegen
ûberaus mâchtig. Wie bei allen von mir bis jetzt untersuchten
Tsenien mit langer Cirrustasche, besitzt dieselbe auch hier
einen deutlichen Retraktor Pénis, der in die Transversalmusku-
latur iibergeht. Die Wandung des Cirrus ist stark und gleich
structurirt wie die die Genitalkloake auskleidende Cuticula, so
dass sie gleichsam in dièse ûberzugehen scheint, obwohl die
Entstehung des Pénis deutlich das Gegenteil zeigt. Der Cirrus
besitzt denselben Durclimesser wie der Grand der Genital-
kloake,so dass er in erigirtemZustande die Vagina vollkommen
abschliesst, âhnlich wie bei Tœnia depressa (s. I. Beitrag 1895,
pag. 454). Er ist am Vorderende mit feinen Borsten besetzt.
Das Vas deferens, von grossen Prostatazellen umhullt, macht
uberaus zahlreiche Windungen, die zum grossten Teil ventral-
120 0. FUHRMANN.
wàrts vom Cirrusbeutel verlaufen. Eine Vesicula seminalis fehlt.
Der mâchtige Cirrus und die zahlreichen Windungen des Vas
deferens nehmen fast die ganze linke Hâlfte der Proglottis ein,
so dass nur ca 20 Hodenblâschen auf dieser Seite dicht zusam-
mengedrângt Platz finden, wâhrend auf der gegeniiberliegenden
Seite etwa 60 derselben liegen. Die Hodenblâschen sind ziem-
lich gross, oval, ihr grosster Durchmesser, in der Hoheurich-
tung der Proglottis liegend, betrâgt 0,10 mm.
Die weïblichen Geschlechtsdrûsen sind verhàltnismâssig gross
und liegen in der Mitte des Grliedes. Der Keimstock erscheint âus-
serlich als fast einheitiiche Zellmasse, in welcher aberdeutlich
eine gruppenweise Vereinigung der Eizellen zu sehen ist. Die
Eizellgruppen scheinen von einer iiberaus zarten Membran um-
geben zu sein. Die Eizellen selbst sind 0,023 mm. gross mit
hellem grossem Kern, der ein feinesPlasmagerûst undeinen sich
dunkel fârbenden Nncleolus enthâlt. Der Keimstock breitet sich
nach allen drei Richtungen des Raumes so stark aus, als die
mànnlichen Geschlechtsorgane es erlauben. Nichtso der Dotter-
stock, der auf Flâchenschnitten, selir schmal, den Hinterrand
der Proglottis eiimimmt,auf Querschnitten dagegen eine bedeu-
tende Mâchtigkeit zeigt. Seine Zellen bestehen aus einem grob-
kôrnigen Plasma, das einen ebensolchen Kern umschliesst. Die
Zusammenmimdung der Organe und den Verlauf der Geschlechts-
gânge konnte ich,ohnezur leicht irrefuhrenden Reconstruction
greifen zu mussen, an einem iiberaus gunstigen Schnitt (Fig. 4)
deutlich erkennen. Der dem Keimstock entspringende Oviduct
ist in seinem Anfangsteil von zarten Fibrillen bedeckt und wie
die ubrigen weiblichen Greschlechtsgânge, mit Ausnahme der
Va gina, von einem Epithel ausgekleidet dem aussen Zellkerne
anliegen. Dieser Oviduct. nachdem er ventralwàrts verlaufend
die Transversalmuskulatur erreicht hat, wendet sich nach der
Dorsalflâche um, wo er sich in der Mitte der Hôhe des Grliedes
einerseitsindieVagina, andererseits in einen weiter dorsal stre-
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELTVENIEN. 121
benden Gang fortsetzt. Dieser letztere miindet unterlialb der dor-
salen Transversalmuskulatur in den Ootyp. Die Wandung des
Ootyp ist ebenfalls von Epithel gebildet und wird von den zahl-
reichen Schalendrtisenzellen durclibrochen. In ihn miindet der
enge Dottergang ein und geht der Eileiter ab, der ventralwârts
die befruchteten und mit Dotter und Schalendriiseninaterial
versehenen Eier in den Utérus fiihrt. Es ist also auch hier, wie
bei Dav. leptosoma, ein Utérus vorhanden und miindet der Ovi-
ductnicht in denKeimstock,wiedies nach Diamare (1893) bei
Dav. tetragona der Fall.
Die Vagina schwillt nicht weit von ihrer Teilungsstelle zu
einem langgestreckten Beceptaculum seminis an. Da aber ein
Verschlussapparat vorhanden, funktionirt die ganze Vagina bis
zu diesem als solches. Von der das Zuriickstrômen des Spermas
verhindernden plôtzlichen Verengerung der Vagina bis zur
Genitalkloake ist dieselbe dickwandig und von feinen Lângs-
fasern bedeckt, welchen aussen dichteres Parenchym und Dru-
senzellen anliegen, Der Verlauf der Vagina ist, wie bereits
Zschokke festgestellt, vollkommen dorsal und ist dièse also iïber
dem Cirrus gelegen.
Der Utérus liegt in seinem ersten Entwicklungsstadium vor
dem Keimstock und sendet von hier seine Fortsâtze ventral-
wârts, von wo aus sie sien dorsalwarts ausdehnen und so die
Geschlechtsorgane verdrângen, bis schliesslich nur noch ein
eigentumliches , noch zu beschreibendes Organ, ein kurzes
Stilck des Vas deferens, der verânderte Cirrusbeutel und Reste
der Vagina librig bleiben. Anfangs erseheint der Utérus ge-
kammert; die einzelnen Abteilungen sind von sich dunkler
fârbenden Parenchymzellen uingeben, welche bald zwischen die
Eizellen wuchern und jedes Ei einzeln mit einer spârlichen
Bindegewebehiïlle umgeben (Fig. 5). Die Eier (0,033 mm.) sind
von zarter Membran umhullt, welche von den drei paarigen,
0,021 mm. grossen Embryonalhacken durchbrochen wird; auf
122 O. FUHRMANN.
dièse l'olgt eine âussere dickere Schale, deren Durchmesser
0,044 mm. betrâgt.
Wie soeben erwâhnt, tritt in der Mitte der reifen Proglotti-
den ein merkwiïrdiges Organ auf , das ich anfangs fur die Vesi-
cula seminalis hielt und das Zschokke (1888) als Hoden be-
schreibt; sein sehr spàtes Auftreten und seine histologische
Structur sprechen entschieden gegen dièse Auffassung, vor
allemaberder Umstand,dass sichinjedem Gliede ca. 80Hoden-
blâschen tinden. Dièses eigentumliche Gebilde, liber dessen Funk-
tion ich vollkommen im Unklaren bin, zeigt anfangs eine kugelige
Form, die spâter sich in ilerLângsrichtuugder Proglottisstreekt
und eine starke Einschnlirung erhâlt, so dass dièses die ganze
dorsoventrale Mâchtigkeit des Parenchyms einnelimende Organ
in einen vorderen grôsseren und einen hinteren kleineren Teil
zerfâllt. Seine Umgrenzung ist nicht scharf, sondern geht in
das umliegende Parenchym liber ; es ist namentlich in seiner
hinteren Partie umgeben von Kalkkôrperchen, enthalt aber
selbst auch solche. Die Structur des Ganzen ist die des Paren-
chyms, nur viel dichter als dièses und erscheint das Gebilde
desshalb dunkler gefârbt.
Davaineai?) musculosa nov. spec.
(Fig. 6-9.)
Dieser neue Cestode aus dem Darme von Sturnus vulgaris
gehôrt in die nur wenige Arten umfassende Gruppe von Davai-
neen mit alternierender Ausmiindung der Geschlechtsorgane.
Seine Lange betrâgt ca. 6 cm. und seine grôsste Breite
1,3 mm. Der Scolex (Fig. 6) ist nicht deutlich von der Strobila
abgesetzt, sondern geht allmâhlig in dièse liber. Da wo der
Halsteil die Breite der Proglottidenkette erreicht hat, beginnt
auch die Strobilation. Der Kopf zeigt einen Durchmesser von
0,27 mm. und ist mit 4 verhâltnissmàssig grossen Saugnâpfen
und eine m in der àusseren Form dem von Dav. stridhioms (s. d.
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT.ENIEN. 123
Arbeitpg. 115) âhnlichen Rostellum bewaffnet. Das Rostellum
misst 0,085 mm. ira Durchmesser und seine Lange betrâgt
0,06 mm. In Folge leichter Macération fehlten sowohl dem
Rostellum, als den Saugnâpfen die Hacken, so dass sich die
Einreihung dieser neuen Art in das Sub-Genus Davainea nur
auf den Bau des Keimstockes, den Verlauf der Geschlechts-
gànge und die Anwesenheit von Eicysten basirt. Gegen dièse
Unterbringung spricht einzig der Bau des Rostellums, das aus
zwei ineinander geschachtelten Muskelsâeken besteht. Es ist
aber unsere Kenntnis der Structur des Rostellums noch zu
mangelhaft und eigentlieh nur bei Davainea tauricollis und
conforta (Zschokke 1888 und 1895) genauer untersucht, um
hierauf besonderes Gewicht legen zu kônnen. Die âussere Gestalt
der Proglottiden ist in Folge der sehr differencirten Mus-
kulatur innerhalb derselben Strobilenkette ziemlich variabel,
so dass ich auf Massangaben verzichte und auf Fignr 7 ver-
weise, welche die Durchschnittsform der Proglottiden wieder-
giebt.
Die Kôrperdecke besteht auseiner sehr starken (0,013 mm.)
Cuticula unter welcher ein System von Ring- und Lângsmuskeln
liegt. Die subcuticularen Zellen sind 0,06 mm. lang und ge-
streckt keulenformig.
Das Parenchym zeigt keine besonderen Eigentiimlichkeiten ;
es enthâlt in seiner sog. Rindenschicht spàrliche Kalkkôrper
eingestreut.
Die Muskulatur ist nicht nur stark entwickelt, sondern auch
in ihrem Verlaufe mannigfaltig differencirt. Die Lângsmusku-
latur ist in Bûndeln von bis 14 Fasern zusammengefasst und zwar
in einen âusseren und einen inneren Ring von solchen. Sie trennt
das Bindegewebe in eine iiussere und eine innere Parenchym-
schicht. Da die Einschnurungen der Strobilenketten so stark
sind, dass sie die Làngsmuskulatur beruhren, so ist das Rinden-
parenchym jedes Gliedes fast ohne Verbindung mit demjenigen
124 O. Fl'HRMANN.
der nâchstfolgenden undder vorausgehenden Proglottis. Von der
Einschnurungsstelle strahlen zahlreiche Lângsfasern nach vorn
in's âussere Parenchym aus, heften sich an der Cuticula an und
tragen so zu der grossen Formverânderlichkeit der Strobilen
bei. Innerhalb des inneren Langsmuskelmantels verlâuft die
iïberaus scliwacheTransversalmuskulatur ; dieselbe zeigt an der
Grenze je zweier Proglottiden eine sehr bedeutende Verstâr-
kung, wie icli solche ausser bei den ira ersten Beitrag beschrie-
benen Taenia depressa und capitellata, auch bei T. serpentulus
Sehrank, T. constricta Molin, T. puncta von Linstow und bei
einer unbestimmbaren interessanten Vogeltaenie aus Tardon
vulpanser vorgefunden habe. In etwas anderer Art findet sich
dieselbe Vorrichtung bei der Amphibienteenie T. dispar Gœze
wo nîcht ein Ringmuskel sondern ein ganzes Netz von Muskeln
an der Uebergangsstelle der sich einzeln lostrennenden Pro-
glottiden findet (Fuhrmann 1895. pg. 211). Dieser bis jetzt
merkwûrdigerweise ûbersehene Muskelring ist oft deatlich in
zwei Ringe geteilt, einen fur das Hinterende des vorderen Glie-
des,den zweitenfiïr den vorderen Teil der folgeuden Proglottis.
Ueber die mutmassliche Funktion dieser Vorrichtting habe ich
mich ira ersten Beitrag dahin ausgesprochen, dass dieselbe
wohl einesteils zur Fortbewegung der Kette und Abschniirung
der Proglottiden, ferner auch zumVerschlusse der durch die Ab-
lôsung des Gliedes entstehenden Wunde dienen mag.
Die Dorsoventralmuskulatur ist besonders deutlich ara Ueber-
gange je zweier Glieder entwickelt und wird dort die Funk-
tionen der Ringinuskeln unterstiitzen. Die feinen Fasern zeigen
einen deutlichen Myoblasten.
Das Wassergefdsssf/stem besteht aus zwei Paaren von Lângs-
stâinraen von welchen der ventrale ca. 0,03 mm., der dor-
sale, nur wenig weiter nach innen gelegene, 0,0056 mm.
Durchmesser besitzt. Das dorsale Gefâss ist sehr dickwandig
von einem zarten Plasmamantel mit kleinen Kernen umgeben,
BEITRAU ZUR KENNTNIS DER VOGELT^NIEN. 125
das ventrale Gefâss ist zartwandig und sendet zahlreiche Seiten-
stàmme sowohl in's aussere als in's innere Parenchym. Das ven-
trale Verbindungsgeiâss ist etwa uni die Hâlfte enger als die
Làngsstâmme.Ihre Ausmûndung im Endglied erfolgt durch eine
Expulsionsblase. Dièse ist sehr muskulôs; ihrer cuticularen
Auskleidung direct anliegend findet sich zunâchst eine Schicht
Riiii»-inuskeln die nicht an der Ausmiindungsstelle, sondern am
hinteren Ende der Blase am mâchtigsten entwickelt sind ; hie-
rauf folgt eine Lângsmuskelschiclit. Beide Muskelsysteme sind
stàrker entwickelt als die ilmen entsprechende subcuticulare
Muskulatur. An den Wandungen der Excretionsblase heften
sich zahlreiche Muskeln an, die nach dem Hinterende des
Gliedes verlaulen (Fig. 8).
Seitlich von den Gefâssen durchziehen zwei Nervenstâmme
das Parenchym, welche im Scolex durch eine Commissur mit
einander verbunden sind.
Die GeschlecMsorgane zeigen in ihrer Entwicktung keine
Besonderheiten. Sie sind in geringer Entfernung vom Scolex
bereits vollstandig ausgebildet. Die beiden Geschlechtsgânge
munden in eine wenig tiefe Genitalkloake, welche, unregelmàssig
abwechselnd (bald redits bald links), sehr nahe dem Vorderrand
der Proglottis liegt. Cirrus und Vagina, letztere hinter erste-
rem, verlaufen zwischen dem ventralen und dem dorsalen Lângs-
geïâss des Excretionssystems durch und biegen je nach dem
Contraetionszustand des Gliedes mehr oder weniger stark nach
der sehr weit nach vorn verschobenen Geschlechtskloake um
(Fig. 7). Der Cirrusbeutel ist 0,19 mm. lang und besitzt einen
Durchmesser von 0,022 mm. ; ich habe an demselben nur
Lângsmuskeln unterscheiden kônnen, die sich am Hinterende
in einen langen Retractor Pénis fortsetzen. Der Cirrus ist fein
bedornt und das Vas deferens in mehreren Schlingen im hinte-
ren Teil der Penistasche aufgewickelt. An mehreren aufeinander
folgenden Gliedern konnte ich sehen wie der Pénis in die enge,
126 O. FUHRMANN.
durcli ihn erweiterte Vagina eingefiihrt war. Das aus dem Cir-
rusbeutel austretende Vas deferens ist mehrfach gewunden und es
fehlt eine Vesicula seminalis,me bei fast allen bis jetzt bekann-
ten Davinea- Arten, so auch hier. Der Samenleiter lôst sich in
der Mitte der Proglottis in die leicht sichtbaren Vasa efferentia
auf , die dorsal in die Hodenblâschen einmûnden. Die Hoden fin-
densich in der hinteren Hâlfte der Proglottis in der Zahl von ca.
25; sie nehmen einzeln die ganze Hôhe der Proglottis ein und
liegen ziemlich dicht gedràngt nebeneinander.
Die weiblicken Geschlechtsorgane erfûllen den ganzen vor-
deren Teil der Proglottis. Die Vagina ist in ihrem Anfangsteil
sehr dickwandig, von feiner Ringmuskulatur umgeben, der
anssen ein vom umgebenden Parenchym sich deutlich abhe-
bender Zellenbelag aufliegt.
Nach einem Verlaufe von etwa 0,28 mm. verengert sich die Va-
gina plotzlich zu einem âusserst feinen 0,027 mm. langen Kanâl-
chen, das sich zu dem von feiner Membran umhullten Beceptacu-
him seminis erweitert. Der weitere Verlauf der Geschlechtsgânge
ist schwierig festzustellen, doch scheinen sie mir durchaus den-
selben Weg einzuschlagen wie bei Dav. tauricollis und lepto-
sonia. Es teilt sich die Vagina in einen absteigenden Ast der
zum Ovarium filhrt und einen aufsteigenden, der an seinem
dorsalsten Punkte die Schalendrusengruppe durchquert und den
Dottergang aufniinmt, worauf er ventralwârts in den Utérus
fiihrt.
Der Keimstock zeigt denselben âusseren Bau wie bei anderen
Tamien, es liegen aber die Eier zu Gruppen vereinigt dicht
beisammen. Der Dotterstock, am meisten ventral gelegen, ist
gross und deutlich gelappt. Die Schalendrûsen sind von allen
weiblichen Organen am meisten dorsal gelegen.
Der Utérus sendet von einem Punkte aus strahlenfôrmig
Eischlâuche in's Parenchym, die ihre Wandung bald verlieren,
so dass die Eier in's Bindegewebe zu liegen kommen, wo sie
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT.ENIEN. 127
dann von besonders differencirten Parenchyrazellen umwuchert
werden. Auf dem Querschnitt durchziehen die Eierin einfacher
Lage wellenfôrmig die Proglottis, bis ins âussere Parenchym
dringend ; sie sind dicht umhiillt von dunkelgefarbten Paren-
chymzellen uncl selten mehr als zu 2 oder 3 vereinigt.
Auf dem Flachenschnitt ist, nachdem die Uteruswànde ver-
schwunden, die Anordnung der Eier eine durchaus unregel-
massige. Die Eier sind 0,018 mm. gross, von einer eng an-
liegenden Schale umgeben. Die Bildung der Eikapseln scheint
auch in den letzten Gliedern der mir zur Verfûgung stehenden
Exemplare nicht vollkommen beendet zu sein.
ALLGEMEINE BEMERKUNGEN
tiber das Sub-Genus Davainea.
Seit Blanchard (1891), der eine Zusammenstellung aller
bekanuten Vertreterdes Sub-Genus Davainea gegeben, hatsich
die Zahl derselben fast uni die Hâlfte vermehrt, so dass es sich
verlohnt, die Liste zu ergânzen.
Nach Blanchard teile ich die Davaineen ein in solche mit ab-
wechselnder und solche mit einseitiger Ausmiïndung der Ge-
schlechtsgânge.
a) Mit alternirenden Geschlechtsofftiungen :
1. Davainea progloUina Davaine aus Gallus domesticus.
2. Davainea echinobothridà Megnin aus Gallus, Phasianus und
Columba.
3. Davainea eircumvaUata Krabbe, identisch mit T. pluriun-
cinata Crety aus Coturnix communis.
4. Davainea cesticiUus Molin aus Gallus und Phasianus.
'•'- 5. Davainea spinosissima Linstow aus Turdus merula.
*6. Davainea musculosa nov. spec. aus Sturnus vulgaris.
*7. Davainea rectractilis Stiles aus L&pus arizonœ.
128 0. FUHRMANN.
b) Mit einseitigen Geschlechtsôffnungen :
8. Davainea insignis Steudener aus Garpophaga oceanica.
9. Davainea australis Krabbe aus Dromœus novœJRollandiœ.
10. Davainea urogalli Modeer aus Tetrao tetrix, T. urogallus,
Megahperdix nigelli und Perdix grœca.
11. Davainea frontina Duj. aus Oviolus galbula, Picus viridis
und JRjcms major.
12. Davainea tetragona Moliu, identisch mit Tœnia bothroplitis
Piana aus Gallus.
13. Davainea columbœ Zeder, identisch. mit Tœnia crassida
Rud. aus Columba livia und C. turtus.
14. Davainea circumcincta Krabbe aus Anha garezetta.
15. Davainea Friedbergeri v. Linstow aus Phasianus colchicus.
16. Davainea leptosoma Diesing aus Psittacus.
*17. Davainea struthionis Houttoyn aus Struthio camelns,
* 18. Davainea tauricoUis Chapm., identisch mit Chapmania tau-
ricollis Chapni. und Tœnia argentina Zschokke SLiisRIiea
americana.
19, Davainea (?) contaniana Polonia msMeleagris gallopado.
*20. Davainea (?) clavulus v. Linstow aus PtUostris Alberti.
21. Davainea Madagascar iensis Davaine aus Homo.
22. Davainea conforta Zschokke aus Manis pentadactyla.
*23. Davainea salmonis Stiles aus Lepus melanotis und D. s#/-
Von diesen 23 Vertretern des Genus Davainea sind nur 10
anatomisch genauer untersucht und zwar :
Dav. proglottina Dav. (Blanchard 1891), Dm;, urogalli Mo-
deer (Morell 1895), Dav. ciren iiivallata Krabbe (Crety1890),
Drw. struthionis Houttoyn (v. Linstow 1894), Dav. tetragona
Molin (Filippi 1892, Diamare 1893), Dav. madagascariensis
* Aile mit einem Sternchen versehenen Arten sind zum Verzeiehnis Blan-
Chard's neu hiiizuirekoamien.
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELTyENIEN. 129
Dav. (Leuckart 1891), Dav. conforta Zschokke (Zschokke
1895), Dav. tauricollis Chapm. (Zschokke 1888, 1895 und
dièse Arbeit, pag. 117, Dav. musculosa nov. spec. (s. dièse Ar-
beit, pag. 123), Dav. leptosoma Dies(s. dièse Arbeit, pag. 111).
Von diesen bedtirfen die vier ersten einer Nachuntersuchung,
hauptsàchlich desshalb, weil den Autoren keine vollkommen
reifen Proglottiden zur Verftigung standen, anderseits auch weil
die Zusammenmiindung der Geschlechtsorgane nient vollkommen
klargelegt ist.
Die von Blanchard 1891 gegebene Diagnose ist nochheute
in allen ihren angegebenen Charakteren gûltig 1 , nur hat es sich
gezeigt, dass wenn die Angaben der verschiedenen Bearbeiter
von Vertretern dièses Sub-Genus richtig sind, innerhalb der
Gruppe der Davaineen grosse anatomisclie Verschiedenheiten
herrschen.
Der mànnliche Apparat ist iiberall ungefâbr gleich gebaut
und zeigt das gemeinsame Merkmal, dass an Stelle einer Ves.
seminalis zahlreicke Windungen der Vas deferens treten, oder
wenn ein solches vorhanden (Dav. circumvallata,Dav. leptosoma),
dasselbe sehr klein und ein transitorisches Organ darstellt, das
nur zur Zeit des Maximums der Geschlechtstâtigkeit auftritt.
Der Cirrusbeutel mit Cirrus ist sehr verschieden gebaut ; erste-
rer hat nur bei Dav. tauricollis und musculosa wegen der Lange
der Penistasche einen Retractor Pénis. Der Cirrus ist bald be-
waffnet, bald ohne Dornen. Die Zahl der Hoden ist mit Aus-
nahme von Dav. contorta, welche deren nur zwei besitzt, immer
eine verhâltnismâssig grosse. Ihre Lagerung ist sehr verschie-
den; bei Dav. struthionis und proglottina nehmen sie die ganze
dorsale Flâche des Markparenchyms ein ; bei Dav. circumval-
lata, Dav. tetragona und Dav. musculosa sind die Hodenblâschen
^instow, 1894, glaubt auf Grund des Fehlens der Saugnapfhacken bei Dav.
struthionis dièses Gattungsmerkmal streichen zn miissen ; doch ist es sehr wahr-
scheinlicb, dass die Hacken sehr leicht ausfallen.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 9
130 O. FUHRMANN.
auf den Hinterrand der Proglottis beschrânkt. Eine diïtte Gruppe
zeigt eine Verteilung derHoden durch die ganzeHôlie desGlie-
des zu beiden Seiten der weiblichen Geschlechtsorgane, so bei
Dav. tauricollis, Dav. urogalli und Dav. leptosoma ; Dav. contorta
besitzt, wie schon erwàhnt,zwei an dem der Geschlechtsoffnung
gegeniiberliegenden Rande der Proglottis befindliche Hoden.
Die weiblichen Geschlechtsorgane scheinen nach der Beschrei-
bung der Autoren sehr verschieden gebaut zu sein. Von den ein-
zelnen Drusen des weiblichen Genitalapparates ist es derKeim-
stock, der sehr verschiedene Structur zeigt. Im einfachsten Fall
scheint er wie bei den meisten Tœnien gebaut zu sein; dies ist
der Fall bei Dav. madagascariensis, Dav. contorta, Dav.proglot-
tina und Dav. circumvallata (Zschokke 1895, pag. 642). Bei
einer anderen Gruppe ist das Ovarium mehr oder weniger com-
pact, zeigt aber doch im Aufbau eine gruppenweise Zusammen-
fassung der einzelnen Eier, somit eine beginnende Auflôsung in
Einzelovarien, so bei Dav. urogalli, tauricollis und muscidosa.
In der dritten Gruppe, gebildet von Dav. struthionis, tetragona
und leptosoma, liegen die Eier zu mehreren am blinden Ende von
langen Schlâuchen, diesich vereinigend in den Oviduct miïnden.
Der Dotterstock zeigt keine besonderen Eigentumlichkeiten.
Die Schalendriise ist mit Ausnahme von Dav. struthionis ûberall
vorhanden, ebenso einOotyp; dagegen zeigt nur Dav. madagas-
cariensis einen Schluckapparat. Aehnliche Vorrichtung, beste-
hend aus sehr zarter Muskelfibrillenbekleidung des Anfangs-
teils des Oviductes, finden sich bei Dav. tetragona, Dav. tauri-
collis und leptosoma.
Die Bildung der reifen Eier scheint auf sehr verschiedenem
Wege vor sich gehen zu konnen, so dass, wenn dièse Verschie-
denheiten wirklich bestehen, man berechtigt wàre, das Sub-
Genus in drei Gruppen zu trennen.
Am einfachsten gestalten sich die Verhâltnisse bei Dav. ma-
dagascariensis und Dav. contorta, demi hier gelangen die Eier
BEITRAG ZUR KENNTNIS DER VOGELT^NIEN. 131
auf dem gewôhnlichen Wege in einen Utérus, der seine Wan-
dungen bald verliert, so dass mm die Eier ins Parenchym treten
kônnen, um dort von demselben umwuchert zu werden.
Aehnliche Verhaltnisse habe ich bei allen von mir untersuch-
ten Davaineen (Dav. leptosoma, tauricoïïis und musculosa gefun-
den, so dass sich die Sâugetier-Davaineen in nichts von den-
jenigen der Vôgel unterscheiden.
In der zweiten Gruppe finden wir,dass die Eier ans dem Eier-
stock durch einen Oviduct zu der Schalendruse geleitet werden,
wo auch der Dotterstock einmûndet ; von hier, versehen mit den
nôtigen Materialien, kehrt die Eizelle wieder in das Ovarium
zuruck, welches so zum Utérus wird, der sich dann in einzelne
im Parenchym zerstreute Eiballen auflost. Dièse eigentumlichen
Verhaltnisse liât Diamare (1893) bei Dav. tetragona nachge-
wiesen. Der Umstand, dass ich bei Dav. tauricoïïis anfangs den
von Diamare angegebenen Verlauf der Geschlechtsgânge zu
sehen glaubte,macht es mir als wahrscheinlich annehmbar dass
auch bei Dav. tetragona Verhaltnisse herrschen wie ich sie fur
die von mir untersuchten Davaineen gefunden ; eine erneute
Untersuchung dieser Art wird tiber die Bichtigkeit dieser Ver-
mutung entscheiden. Erst nachdem ich eine Querschnittserie zu
Gesichte bekam (Fig. 4), auf welcher die Anlage des Utérus eben
begonnen und sich erst wenige Eier vorfanden, zeigte es sich am
deutlichsten, dass ich mich getâuscht hatte, in Folge des eigen-
tumlichen Verlaufes des Eileiters und seiner Einmûndung in den
Utérus, in unmittelbarer Nâhe der Ausmûndung des Oviductes.
Es existirt bei Dav. tauricoïïis, wie ich dies auch mit Sicher-
heit fur Dav. leptosoma und musculosa nachgewiesen, ein Utérus,
der wie ich vermute allen Davaineen zukommt. Derselbe ist, wie
bei den von Leuckart (1892) und Zschokke (1895) beschrie-
benen Davaineen, nur von sehr kurzem Bestand, indem die Eier
bald vom Parenchym umwuchert werden.
Bei der von Linstow beschriebenen Dav. struthionis bleiben
132 O. FUHRMANN.
«von Anfang bis Ende die Keimzellen in den Ovarien liegen,
Samen- und Dotterzellen werden zu ihnen geleitet und die
Schalensubstanz wird von den Ovarien selber abgesondert; dem
entsprechend fehlt ein Ootyp, ein Schluckapparat und eine Scha-
lendrtise.» Aehnliches will auch Morell (1895) bei Dav. uro-
galli gesehen haben. Bei Davainea leptosoma, deren Ovarien
gleich denjenigen von Dav. struthionis gebaut sind, fanden sich
bei genauer Untersuchung von Quer- und Sagittalschnitten die
bereits erwâhntenVerhâltnisse (s. pg. 131). Ichglaube dass die
sonderbaren Verhàltnisse bei Dav. struthionis einer erneuten
Untersuchung bedûrfen, umsomehr als v. Linstow keine Pro-
glottiden mit reifenEiern zur Verftigung standen, somit die von
ihm gemachten Augaben liber die Funktion des Ovariums mehr
Annalimen als wirklichen Tatsachen entsprechen môgen.
Die die Eier umhullenden Eikapseln sind von sehr ver-
schiedenem histologischen Bau, was schonbei Vergleich derEi-
hiillen der von rair beschriebenen Arten(Fig. 2, 5,9) hervor-
geht.
LITTERATURVERZEICHNIS
1869. Krabbe, H. — Bidrag til kundskab om Fuglenes Btendelorme. Vidensk.
Selskabs Skrifter.
1878. Linstow, O. v. — Gompendium der Helmintbologie.
1882. Krabbe, H. — Nye Bidrag til Kundskab oui Fuglenes Bsendelonne. Vi-
densk. Selskabs Skrifter.
1888. ZscHOKKe, F.— Ein Beitrag zur Kenntnis der Vogeltaînien. Centralisait
f. Bakt.- und Parasitenkunde. Jahrg. II. (Tsenia argentine/. Zschokke,
identiscb mit Chapmania tauricollis Chapm. u. Davainea tauricollis,
s. d. Arbeit pg. 117.
1889. Linstow, 0. v. — Nachtrag zum Gompendium der Helmintbologie.
1890. Crety, C. — Gestodi délia Goturnix communis Bonn. Boll. dei Musei di
zool. ed anat. coinp. délia R. Univ. di Torino. Vol. V. (Txnia (Dav.)
circumvallata Krabbe, identisch mit Tœnia (Dav. ) pluriuncinata Crety.)
1891. Blanchard, R. — Notices helmintbologiques. Bull, et mém. de la Soc.
zool. de France. Vol. XVI. (Davainea proglottina Dav. ; ausserdem ent-
hâlt dièse Arbeit eine Zusammenstellung derVertreter der Gênera Echi-
nocotyle, Davainea u. Ophryocotyle.)
BEITRAG ZUR KENNTNI8 DER VOGELT^NIEN. 133
1891. Lkuckart, R. — Ueber Tsenia (Dav.) madagascariensis Dav. Verhamll.
der deutsehen zoolog. Ges.
1892. Fiuppi, C. de. — Ricerche istolog. ed anatom. sulla Tsenia bothrio-
plitis Piana. Reale Academia dei Lincei. (Tsenia bothrioplitis Piana. iden-
tisch mit Davainea tetragona Molin ; die Richtigstellung der Unter-
suchung siehe V. Diamare 1893.)
1893. Diamare, V. — Le funzioni dell' ovario nella Davainea tetragona Molin.
Rend, délia R. Acad. délie se. fis. e mat. di Napoli. (Dav. tetragona.)
1893. Linstow, 0. v. — Zur Anatomie undEntwicklungsgeschichte der Taenien.
Archiv f. mikr. Anat. Rd. XLII. (Tœnia (Dav.) struthionis Houttoyn.)
1894. Linstow, 0. v. — Helminthologische Studien. Jen. Zeitsch. f. Naturw.
28. Bd.
1894. Stii.es, C.-W. — Notes sur parasites. — Bull, de la Soc, zool. de France.
Vol. XIX.
1895. Morell, A. — Anatomisch-histologische Studien an Vogeltsenien. Archiv
f. Naturgeschichte. (Tsenia (Dav.) urogalli Modeer.)
1895. Zschokke, F. — Davainea contortan. sp. aus Manis pentadactyla L. Central-
blatt f. Rakt. und Parasitenkunde . Rd. XVII.
1895. Fuhrmann, 0. — Die Taenien der Amphibien. Zoolog. Jahrbucher Rd. 9,
Abt. f. Anat.
1895. Stiles, C.-W. — Notes on Parasites; Preliminary Note to • ARevision of
the adult Cestodes.» The Veterinary Magazine. Vol. II.
1895. Fuhrmann, 0. — Reitrag zur Kenntnis der Vogeltaenien. Revue suisse de
Zoologie. T. III.
NOTE
SUR
QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS
recueillis par H. Ernest FAVRE
DANS LA CHAÎNE CENTRALE DU CAUCASE
ET DANS LE NEOCOMIEN DE LA CRIMEE
PAR
P. DE LORIOL
Avec les Planches V et VI
Pendant son voyage au Caucase en 1871 (dont les résultats
géologiques ont été publiés en 1875 '), M. Ernest Favre a re-
cueilli de nombreux fossiles dont il a bien voulu faire don au
Musée d'histoire naturelle de Genève, où ils sont maintenant
déposés.
En attendant qu'un travail complet sur les précieuses récoltes
de M. Favre puisse être préparé, il m'a paru intéressant
d'entreprendre l'étude des nombreux brachiopodes crétacés qui
s'y trouvent. La plupart des espèces étaient déjà connues, mais
1 Recherches géologiques dans la partie centrale de la chaîne du Caucase, par
Ernest Favre. Genève, Geors. 1875.
136 P. DE LORIOL.
ne paraissent pas avoir été citées jusqu'ici dans le Caucase ; j'en
ai décrit quelques-unes que je regarde comme nouvelles.
J'ai indiqué les localités en me conformant exactement aux
étiquettes, mais aucune des espèces du Caucase ne porte l'indi-
cation précise du niveau auquel le gisement où le fossile a été
trouvé pourrait être rapporté. On peut y suppléer, mais en
partie seulement, en consultant les coupes et les renseignements
contenus dans l'ouvrage de M. Favre. De nouvelles recherches
seront encore nécessaires, comme le dit l'auteur lui-même, pour
arriver à bien préciser, dans ces régions, les limites des divers
étages crétacés et leurs faunes spéciales.
Les brachiopodes de Crimée proviennent des recherches
poursuivies dans ce pays par M. Favre en 1871 \
1° Brachiopodes du Caucase.
Les localités citées sont :
Sur le versant nord, Kislovodsk.
Sur le versant sud, Routais, Tchkmeri, Tzoutskhvati.
A Kislovodsk, on a constaté la présence des étages hauteri-
vien? urgonien, aptien et albien, et de la craie supérieure à
Inoceramus Cuvieri. (Coupe p. 58.)
A Koutaïs, on rencontre le néocomien (probablement valan-
gien, hauterivien et urgonien), l'étage aptien, et le gault. (Coupe
fig. 3.)
L'étage aptien est signalé à Tschkmeri, mais la craie blanche
sénonienne avec Belemnitella mucronata s'y montre aussi. (Coupe
n° 26.)
L'étage urgonien a été reconnu à Tzoutskhvati, de même que
des couches rapportées à l'aptien ou au gault.
1 Etude stratigraphique de la partie sud-ouest de la Crimée, par Ernest Favre.
Genève, Georg. 1877.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 137
Terebratula valdensis P. de Loriol.
PI. V, fig. 1, 2.
SYNONYMIE
Terebratula caldensis P. de Loriol, 1868. Monogr. des couches valangiennes
d'Arzier, p. 52, pi. IV, fig. 9-12. (Matériaux pour la
paléontologie suisse.)
Id. Pidet, 1872. Descr. des foss. du t. crétacé de Ste-Croix,
5»>e partie, p. 66, pi. 201, fig. 11-15. (Matériaux pour
la paléontologie suisse, 6me série.)
Je n'ai pas à répéter ici ce qui a été dit au sujet de cette
espèce dans les deux ouvrages cités. Les exemplaires rapportés
par M. E. Favre sont nombreux, et parfaitement identiques aux
exemplaires d'Arzier (dont j'ai recueilli un grand nombre) avec
lesquels je les ai comparés. On rencontre parmi eux les légères
modifications que j'ai signalées en décrivant l'espèce, des indivi-
dus plus étroits que la moyenne et d'autres plus larges, mais,
en général, les caractères spécifiques présentent beaucoup de
constance. La longueur varie entre 17 mm. et 31 mm., la lar-
geur entre 0,71 et 0,83 de la longueur.
Localité : Koutaïs.
Terebratula acuta Quenstedt.
PL V, fig. 3, 4.
SYNONYMIE
Terebratula biplicata-acuta de Bucli, 1834. Ueber Terebrateln, p. 108.
Terebratula acuta Quenstedt, 1851. Handbuch der Petrefactenkunde, p. 473,
pi. 38, fig. 2.
Id. P. de Loriol, 1861. Descr. des animaux invertébrés fossiles du
Mont Salève, p. 115, pi. 15, fig. 1-10.
Id. Pictet, 1872. Descr. des fossiles du terrain crétacé de Ste-
Croix, 5me partie, Brachiopodes, p. 74, pi. 202, fig. 14-18.
(Voir dans cet ouvrage la synonymie de l'espère.)
De nombreux exemplaires, parfaitement typiques, repré-
138 P. DE LORIOL.
sentent cette espèce très répandue dans les gisements du néo-
comien moyen de la Suisse, de la France et de l'Allemagne. La
taille varie entre 15 mm. et 26 mm. de longueur. Le crochet de
la grande valve est toujours droit, avec un deltidium très appa-
rent, bordé de chaque côté par un petit bourrelet. Comme cela a
lieu généralement, la largeur peut varier entre 0,72 et 0,85 de
la longueur.
Quelques exemplaires, d'une taille relativement fort grande,
arrivant à une longueur de 30 mm. et même de 38 mm., trouvés
avec les autres, ne sauraient en être séparés spécifiquement;
j'ai sous les yeux des individus parfaitement typiques, provenant
de Berklingen (Brunswick), dont la longueur atteint également
30 mm.
Localité : Kislovodsk (couches inf.). Kislovodsk (Alkorka).
Terebratula Emesti P. de Loriol 1896.
jPI. V, fig. 5-8.
SYNONYMIE
Terebratula moutoniana (pars.) Pictet, 1872. Descr. des fossiles des environs de
Ste Croix, 5™ partie, p. 86, pi. 203, fig. 2 et 3.
Dimensions. Longueur 18 à 22 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,77 à 0,96
Largeur par rapport à la
longueur, moyenne 0,85
Epaisseur par rappport à
la longueur, moyenne 0,55
Coquille plus ou moins nettement pentagonale, très rarement
ovale arrondie, élargie jusque vers la moitié de sa hauteur, puis
graduellement rétrécie, suivant deux lignes plus ou moins
arquées, parfois presque droites; elle est peu épaisse, et tout à
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 139
fait lisse. Grande valve uniformément convexe, sans plis, mais
avec deux légères dépressions vers le bord frontal. Petite valve
également convexe, moins épaisse, marquée vers le bord frontal
de deux plis très légers et très courts, correspondant aux deux
dépressions de la grande valve. Bord frontal tronqué, droit ou
légèrement infléchi au milieu. Commissures latérales des valves
marquées d'un sinus plus ou moins accentué, quelquefois
presque nul, jamais bien profond. Crochet de la grande valve
court, étroit, peu saillant, recourbé sur la petite valve de ma-
nière à cacher le deltidium. Foramen bien ouvert.
Variations. — Les variations que j'ai pu observer sur les
exemplaires assez nombreux que j'ai sous les yeux, se bornent
à quelques modifications dans la forme générale, qui est plus ou
moins sensiblement pentagonale, et dans la valeur des plis ;
l'épaisseur est assez uniforme, le crochet ne varie pas.
Rapports et différences. — Cette espèce peut être rapprochée
du T. moutoniana d'Orb. , mais il m'a paru impossible de rap-
porter les exemplaires que je viens de décrire au Ter. mouto-
niana type, tel que d'Orbigny l'a figuré. Par contre, ils sont
bien voisins des individus de Ste-Croix décrits et figurés par
Pictet sous ce nom de T. moutoniana. Pour Pictet, le type
de cette espèce était représenté par les exemplaires de Berrias
qu'il a étudiés avec beaucoup de soin dans sa monographie
(Berrias, pi. 25, fig. 1-4). C'est « la variété large du Var » du
T. moutoniana d'Orbigny (Pal. fr. pi. 510, fig. 4). J'ai peine
à croire que les exemplaires du Caucase, avec leur forme sub-
pentagonale, leur bord frontal tronqué et marqué de deux petits
plis sur la petite valve, puissent appartenir à la même espèce
que ce type de Berrias. D'un autre côté ils ne peuvent être
rapportés au T. moutoniana type, dont la forme est allongée et
► régulièrement ovale. Il m'a donc paru nécessaire de leur
donner un nom nouveau, et je crois que l'on peut en rapprocher
les petits exemplaires du valangien moyen et supérieur de Ste-
140 P. DE LORIOL.
€roix rapportés par Pictet au T. moutoniana. Le Ter. latifrons
Pictet est peut-être encore plus voisin, mais sa petite valve
porte des plis bien plus accentués et le bord frontal est plus
sinueux et plus largement tronqué qu'il ne l'est dans la presque
totalité des exemplaires du T. Ernesti.
Localité : Koutaïs.
Terebratula moutoniana d'Orbigny.
PI. V, fig. 9.
SYNONYMIE
Terebratula moutoniana d'Orbigny. 1847. Paléontologie française, Terr. crét.
T. IV, p. 89, pi. 510, fig. 1-5.
Id. v. Strombeck, 1861. Ueber den Gault und Aptien im
nordw. Deutschland, Zeitschrift d. dentscben geol.
Gesell. 1861, p. 45.
Id. Schlonbach, 1866. Ueber die Brachiopoden aus den
Aptien von Ahaus, Zeitsch. d. deutschen geol. Gesell.
1866, p. 365.
Id. Walker, 1868. Greensand Brachiopoden, Geol. Maga-
zine, vol. V, p. 403, pi. 18, fig. 6.
Terebratula moutoni Kilian, 1889. Descr. gèol. de la montagne de Lure, p. 234.
Dimensions. Longueur 18 à 21 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,76 à 0,82
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,52
Coquille ovale, allongée, lisse. Grande valve assez fortement
bombée, sans être cependant très épaisse. Petite valve convexe,
mais toujours moins épaisse que l'autre. Bord frontal arrondi,
tantôt presque rectiligne, tantôt légèrement biplissé par suite
de deux légères dépressions latérales de la petite valve. Com-
missures latérales des valves presque droites, ou légèrement
infléchies. Crochet de la grande valve élevé, tronqué par un
foramen assez grand, et recourbé de manière à cacher presque
entièrement le deltidium; ses bords latéraux sont arrondis du
côté de la petite valve.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 141
Rapports et différences. — Un petit nombre d'exemplaires
seulement peuvent être rapportés à cette espèce. Ils corres-
pondent bien exactement à la description et aux figures qui ont
été données par d'Orbigny. C'est certainement la même espèce
que celle qu'ont décrite Strombeck et Schlônbach (loc. cit.) du
néocomien et de l'aptien du Hanovre ; j'ai pu comparer des
exemplaires qui m'ont été donnés par Schlônbach. Ainsi que
Fa fait observer ce dernier, Credner (Die Bracliiopoden der
Hïlsbïldung im nordtv. Deutschland) a figuré sous le nom de
Waldh. montoniana d'Orb. une espèce entièrement différente, ce
serait le Ter. longa Rœmer, qui est un Zeïlleria. Schlônbach
avait pu comparer ses exemplaires du Hanovre avec les origi-
naux de d'Orbigny, et avec des échantillons conservés dans
plusieurs collections françaises, il s'était ainsi assuré de leur
identité avec le vrai Ter. moutoniana. Walker (loc. cit.) décrit
une espèce d'Upware sous ce dernier nom ; de nombreux exem-
plaires de cette localité, que je dois à l'amitié de Davidson,,
m'ont permis de m'assurer de son identité avec l'espèce du
Hanovre et avec celle du Caucase. J'ai déjà exposé, à propos du
Ter. Ernesti, que Pictet (Brachiopodes de Ste- Croix) ne me
paraissait pas avoir compris l'espèce de la même manière que
d'Orbigny. Je ne puis me livrer à une discussion bien étendue
au sujet de cette espèce si diversement interprétée, vu le petit
nombre d'exemplaires dont je dispose, en tous cas je ne connais
pas d'autre espèce de laquelle ceux-ci pourraient être rappro-
chés.
Eichwald (Lethea rossica, t. II, p. 288) mentionne le Ter.
moutoniana avec une courte description, mais sans le figurer, à
la fois de Kovoshowo près Moscou et du néocomien de Biassala
en Crimée. Je ne sais ce qu'il faut penser de cette indication,
quant aux exemplaires de Koroshowo ; le Ter. moutoniana tel
que je le comprends ici se trouve en Crimée, dans le néocomien.
Localité : La localité indiquée sur l'étiquette est Koutaïs
avec un point d'interrogation.
142 P. DE LORIOL.
Terébratula Bidempleana cl'Orbigny.
pi. y. fig. îo, 11.
SYNONYMIE
Terébratula biplicata Sowerby (non Brocchi), 1815. Minerai conchology, pi. 90.
Terébratula Dutempleana cl'Orbigny, 1845. Palèont. franc. T. crétacés. T. IV,
p. 93, pi. 511, fig. 1-8.
Id. Pictet, 1872. Description des fossiles du terrain crétacé
de Ste- Croix. 5rae partie, p. 82, pi. 205, fig. 1-5.
(Voir dans cet ouvrage la synonymie de l'espèce.)
Un petit nombre d'exemplaires, presque tous en assez mau-
vais état de conservation, me paraissent pouvoir être rapportés
à cette espèce. Les uns proviennent de Tschkméri, localité près
de laquelle M. Favre a reconnu des gisements aptiens; l'un
d'entre eux, malheureusement assez déformé, est de grande
taille (43 mm. de longueur) et faiblement plissé; un autre, de
23 mm. de longueur, appartient à la forme ordinaire de l'espèce.
Trois autres exemplaires bien caractérisés ont été recueillis,
suivant l'étiquette, à Tzoutzkhvati, probablement dans le gisement
indiqué par M. Favre (Caucase, p. 11) entre Tzoutzkhvati et
Koutaïs, où se trouvait aussi le Belemnites mininms.
Zeilleria Favrei P. de Loriol, 1896.
PI. V; fig. 12-17.
Dimensions. Longueur 13 à 18 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,77 à 1,10
Largeur, par rapport à la
longueur moyenne 1,00
Epaisseur, par rapporta la
longueur 0,47 à 0,60
Angle apical, moyenne 108°
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 143
Coquille généralement pentagonale, et aussi large que longue ;
l'angle apical est ordinairement de 108°.
Grande valve notablement plus bombée que l'autre, uniformé-
ment convexe, parfois épaissie vers le bord frontal près duquel
elle est le plus souvent marquée de petits plis très courts plus
ou moins nombreux.
Petite valve généralement très plate et faiblement convexe,
dans de rares exemplaires seulement elle se montre un peu
bombée ; tout près du bord frontal se trouvent ordinairement
quelques petits plis correspondant à ceux de la grande valve.
Bord frontal largement tronqué suivant une ligne droite, et
plus ou moins denticulé par les petits plis dont il a été ques-
tion. Commissures latérales des valves tout à fait droites.
Crochet de la grande valve petit, peu saillant, recourbé,
caréné de chaque côté à partir du foramen qui est relativement
peu ouvert. Le deltidium est très petit et à peine apparent sous
la courbure du crochet.
Le septum médian de la petite valve n'arrive pas à la moitié
de la longueur.
Variations. — Les caractères de cette espèce, dont j'ai une
cinquantaine d'exemplaires sous les yeux, sont relativement
constants. La forme est toujours pentagonale et, sauf dans de
rares exceptions, la largeur égale la longueur ; un très petit
nombre d'exemplaires ont une forme plus allongée. La petite
valve est rarement un peu renflée. Presque toujours la commis-
sure du bord frontal est comme denticulée par des petits plis
très courts, mais le nombre de ces derniers et leur importance
varient considérablement. Quelquefois ils occupent tout le bord
frontal et remontent même un peu le long des commissures laté-
rales, sur d'autres exemplaires il y en a moins, parfois même
deux ou trois seulement, quelques rares individus, enfin, n'en
montrent même aucun tout en présentant les autres caractères
de l'espèce. Les caractères du crochet de la grande valve ne
144 P. DE LORIOL.
varient pas. Dans quelques exemplaires la petite valve est ornée
de quelques faibles plis concentriques.
Rapports et différences. — Le Zeïlleria tamarindus Sow. est
l'espèce la plus voisine, j'en ai sous les yeux de nombreux exem-
plaires provenant de diverses localités, et entre autres des
échantillons bien typiques du Lower green sand d'Angleterre
donnés par Davidson. Le Zeïlleria Favrei en diffère cer-
tainement par sa forme pentagonale, son bord frontal plus large-
ment tronqué, ses valves plus inégales d'épaisseur, son crochet
plus recourbé, sa commissure frontale plus ou moins denticulée
dans la presque totalité des exemplaires, ce que l'on ne voit
jamais dans le Z. tamarindus, dont je ne connais aucun exem-
plaire provenant du Caucase.
Localité : Koutaïs, Tzoutzkhvati.
Zeïlleria pseudojurensis Leymerie.
PI. V, fig. 18.
SYNONYMIE
Terebratula pseudojurensis Leymerie,, 1812. Mémoire sur le terrain crétacé de
l'Aube, p. 12 et 30, pi. 15, fig. 5 et 6. (Mém. Soc.
géol. de France, t. V.)
Id. d'Orbigny, 1847. Palèont. franc. T. crétacés, t. IV,
p. 74, pi. 505, fig. 11-16.
Id. P. de Loriol, 1868. Monogr. des couches de l'étage
valangien d'Arzier, p. 54, pi. IV, fig. 12-14.
(Matériaux pour la paléontologie suisse, 4me série.)
Id. Pictet, 1872. Descr. des foss. du terr. crétacé de
Ste-Croix, 5me partie. Brachiopodes, p. 93, pi.
203, fig. 11-15. (Voir dans cet ouvrage la syno-
nymie de l'espèce.)
Dimensions. Longueur 19 mm.
Largeur par rapport à la longueur 0,84
Epaisseur » » 0,57
Je ne connais que très peu d'exemplaires du Caucase appar-
tenant à cette espèce. L'un d'eux, dont j'ai donné les dimensions,
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 145
est bien conservé et particulièrement typique. Sa forme est
allongée, rétrécie vers le bord frontal qui est coupé droit et près
duquel on voit l'indication de trois ou quatre plis très courts,
extrêmement légers. Les deux valves sont presque également
bombées, la petite un peu moins. Tous les caractères de cet
individu correspondent très exactement à ceux du Z. pseudo-
jtirensis dont j'ai de nombreux exemplaires sous les yeux, et, en
particulier, à ceux du type figuré par Leymerie (loc. cit.). Un
exemplaire plus petit, qui ne saurait se séparer, est marqué sur
les deux valves de sillons concentriques très fins, écartés, et peu
accentués; la petite valve étant légèrement relevée au milieu
la commissure du bord frontal est un peu infléchie, ce qui, du
reste, se rencontre assez souvent dans l'espèce.
Les exemplaires figurés par Pictet (loc. cit.) sont plus ou
moins évidés sur le bord frontal. Il ne faudrait pas en conclure
que c'est un caractère spécifique. Au contraire, les exemplaires
dans lesquels le bord frontal est coupé droit sont les plus fré-
quents et le type de l'espèce est aussi dans ce cas.
J'ai tout lieu de croire que les exemplaires figurés par Pictet
{loc. cit.) sous le nom de Waldheimia faba Sow. appartiennent
au Zeïll. pseudojurensis.
Je ne pense pas que l'espèce de Koroshowo, près Moscou,
très brièvement décrite, sans figures, par Eichwald (Lethea
rossica, t. II, p. 297) sous le nom de Ter. pseudojurensis, lui
appartienne réellement.
Localités : Tzoutzkhvati, Kislovosk.
Zeïlleria Koutaisensis P. de Loriol, 1896.
PI. V, fig. 19-24.
Dimensions. Longueur 8 à 10 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,87 à 1,00
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,70 à 0,90
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 10
146 P. DE LORIOL.
Coquille de petite taille, ovale allongée, ordinairement un
peu plus longue que large, parfois aussi large que longue, rela-
tivement épaisse, entièrement lisse.
Grande valve plus épaisse que l'autre, très convexe, renflée,
sans aucun pli ni dépression.
Petite valve également convexe, mais moins renflée, souvent
marquée d'une dépression médiane, très courte, mais large,
tout près du bord frontal.
Commissures latérales des valves droites. Bord frontal tantôt
arrondi, tantôt un peu tronqué, plus ou moins infléchi au milieu
lorsque la dépression que j'ai mentionnée existe sur la petite
valve.
Crochet de la grande valve épais, court, recourbé sur la
petite valve de manière à masquer entièrement le deltidium ;
ses côtés latéraux ne sont pas carénés, ou le sont à peine.
Foramen très peu ouvert. Le septum médian de la petite
valve, que l'on distingue par transparence, dépasse son milieu.
Variations. -- J'ai sous les yeux de nombreux exemplaires.
Les variations que l'on peut observer sont très faibles et se
bornent à quelques modifications dans les proportions, que j'ai
indiquées, et à la présence ou l'absence d'une courte dépression
près du bord frontal de la petite valve. Les crochets sont à peine
carénés sur les côtés latéraux, et souvent pas du tout, mais la
longueur du septum médian de la petite valve permet de suppo-
ser que, suivant toute probabilité, l'espèce appartient au genre
• Zeilleria.
Rapports et différences. — Le Zeïll. Koutaisensis est très
voisin du Z. hippopus Rœmer, du Hils du Hanovre, dont je
puis comparer plusieurs exemplaires provenant de « Grube
Zuversicht » près Salzgitter (Hanovre). Il en diffère par le
crochet de sa grande valve plus court, si recourbé qu'il ne laisse
pas apercevoir le deltidium, et arrondi sur les côtés latéraux au
lieu d'être fortement caréné, puis par sa petite valve plus con-
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 147
vexe, qui n'est jamais déprimée au milieu dans toute sa longueur,
mais se montre seulement, dans certains cas, légèrement évidée
tout près du bord frontal. Je rappellerai ici ce que j'ai déjà
mentionné ailleurs (in Pictet, Descr. desfoss. crét. de Ste-Croix,
6me série, 5rae partie, p. 105) à propos du Terebr. liippopus, c'est
que d'Orbigny a interprété d'une manière erronée le Ter. hip-
popus de Rœmer, bien figuré par cet auteur, et que l'espèce,
ou même les espèces qu'il a décrites sous ce nom, sont entière-
ment distinctes. (Consulter sur ce sujet les ouvrages de Strom-
beck, de Schlônbach, de Credner que j'ai indiqués, loc. cit.)
Les citations du Ter. hippopus dans le gault ou le cénomanien
se rapportent au Magas Geinitzi Schlônbach, dont la petite
valve est marquée d'une dépression près du bord frontal, sem-
blable à celle que l'on remarque parfois sur cette môme valve,
dans l'espèce du Caucase, dont le crochet est tout différent.
Localité : Koutaïs.
Rhynchonella Gïllieroni Pictet.
PI. VI, fig. 1-3.
SYNONYMIE
Rhynchonella Orbignyana P. de Loriol, 1869. Jn P. de Loriol et V. Gilliéron,
Monogr. de l'êt. urgonien du Landeron, Mém. Soc.
helv. se. nat. t. XXIII, p. 35, pi. 2, fig. 14-17 (non
Oppel) .
Rhynchonella Gillieroni Pictet, 1872. Descr. desfoss. du terr. crétacé de Ste-
Croix, 5me partie, p. 25*, pi. 197, fig. 6-9.
Dimensions. Longueur 13 à 22 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,94 à 1,10
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,53 à 0,71
Un petit nombre d'individus peuvent être rapportés à cette
espèce avec certitude, me semble-t-il. Les dimensions propor-
148 P. DE LORIOL.
tionnelles sont semblables à celles des exemplaires du Landeron,
avec lesquels je les ai comparés ; comme ceux-ci, ils possèdent
un long crochet pointu remarquable par son area bien déve-
loppée, lisse, un peu excavée, limitée en dehors par une carène,
et empiétant d'une manière sensible sur la petite valve. Je ne
puis compter exactement le nombre des côtes dans le plus grand
individu, dont la surface est altérée par places ; dans les autres,
de plus petite taille, on en compte une vingtaine ; elles sont bien
prononcées, et à peu près égales partout, sur les côtés des
valves comme sur leur milieu.
Localité : Kislovodsk (rive gauche).
Rhynclionella gibbsiana (J. Sow.) Davidson.
PI. VI, fig. 4, 5, 6.
SYNONYMIE
Terebratula gibbsiana J. Sowerby, 1829. Minerai Conch. pi. 537, fig. 9-10.
Rhynchonella gibbsiana Davidson, 185o. Brit. crèt. Brach., p. 98, pi. 12,
fig. 11-12.
Ici. Pictet, 1872. Descr. des foss. du terr. crèt. de Ste-Croix,
5rae partie. Brarhiopodes, p. 29, pi. 198, fig. 1-6.
(Voir dans cet ouvrage la synonymie de Tespèce).
Dimensions. Longueur 15 à 20 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 1,12 à 1,16
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,63 à 0,71
Un certain nombre d'exemplaires peuvent être rapportés avec
certitude à cette espèce, dont ils présentent tous les caractères.
Le nombre des côtes rayonnantes est, en général, d'une quaran-
taine, mais il peut aller jusqu'à cinquante. On en compte huit
à dix dans la dépression médiane de la grande valve qui relève
modérément la petite valve et le bord frontal. Le crochet est
pointu, court, peu saillant, peu recourbé ; l'area est bien définie.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 149
J'ai comparé les exemplaires du Caucase avec d'autres, bien
typiques, provenant de diverses localités, sans trouver des diffé-
rences appréciables.
Localité : Tzoutskhvati, couches aptiennes.
Ehynchànella sulcata (Park.) Davidson.
PI. VI, fig. 7-8.
SYNONYMIE
Terebratula sulcata Parkinson, 1811. ïrans. geol. Soc. t. I, p. 347, et t. V,
p. 57.
Rhynchonella sulcata Davidson, 1854. British cretaceous Brachiopoda, p. 85,
pi. 10, fig. 18-36.
là. Pictet. 1872. Des>'r. des foss. du terr. crétacé de Ste-Croix,
S™ partie, p. 35, pi. 199, fig. 1-6, et pi. 200, fig. 10-12.
Dimensions. Longueur, du sommet du
crochet au bord frontal 13 à 17 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 1,00 à 1,10
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,59 à 0,61
Les exemplaires du Caucase, comparés minutieusement avec
de nombreux individus de la localité type, de Cambridge, ne me
laissent apercevoir aucune différence, et je ne crois pas me
tromper en les attribuant au Bh. sulcata, en l'interprétant
comme l'a fait Pictet. Ce dernier a reconnu que l'on a confondu
généralement deux espèces sous ce nom ; l'une, celle de Par-
kinson, dont le type, provenant de Cambridge, a été figuré par
Davidson ; l'autre, le Bh. Deluci Pictet, qui se trouve dans de
nombreux gisements du gault de la Suisse et de la France, a
été décrite par d'Orbigny sous le nom de Bh. sulcata. Cette
dernière se distingue de la première par ses côtes plus nom-
breuses, son crochet plus long, arrondi et costulé sur les bords,
sans area définie, et, aussi, par son épaisseur, généralement
150 P. DE LORIOL.
plus forte. Les exemplaires du Caucase n'ont guère plus de 25
côtes (un exemplaire cependant en a 35) ; on en compte de 3 à
5 dans le sinus de la grande valve. Le crochet est court, l'area
est à peine définie, mais cependant les côtés du crochet ne sont
pas arrondis comme dans le PJi. Deluci.
Localités : Kislovodsk (couche inférieure, rive gauche). Kou-
taïs.
Bhynchonella lineolata (Bean) Davidson.
PI. VI, fig. 9-14.
SYNONY.MIE
Terebratula lineolata Bean in Phillips, 1835. Geol. of Yorkshire, t. 1, p. 178,
pi. 2, fig. 27.
Id. d'Orbigny, 1850. Prodrome, t. 2, p. 120.
Rhynchonella lineolata Davidson. 1854. Brit. crèt. Brachiopoda (Paleontogr.
Soc.) p. 98, pi. XII, fig. 6-10.
Id. Ooster, 1863. Pétrifie, remarquables des Alpes suisses,
Brachiopodes, p. 55, pi. XIX, fig. 1-4.
? ? Id. Schlœnbaeh, 1867. Brachiopoden der norddeutschen ce-
noman Bildungen. Geogn. paleont. Beitrâge, vol. 1,
p. 493, pi. 23, fig. 4.
Id. Pictet, 1872. Descr. des foss. du terr. crèt. de Ste-Croix,
5me partie, p. 48, pi. CG, fig. 14.
Id. E. Favre, 1875. Recherches gèol. dans la partie centrale
delà chaîne du Caucase, p. 4.
Bhynchonella Dollfussi Kilian, 1889. Descr. gèol. de la montagne de hure, p. 235
et 437, pi. III, lig. 6-7.
Dimensions. Longueur 9 à 15 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,84 à 1,00
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,60 à 0,70
Les échantillons, assez nombreux, rapportés par M. E. Favre,
correspondent parfaitement, soit pour la taille, soit pour l'en-
semble de leurs caractères, à l'exemplaire type dont Davidson
a donné la description et une figure très bonne faisant
heureusement comprendre l'espèce, ce qui était impossible avec
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 151
celle de Phillips. Soit Davidson, soit, généralement, tous les
auteurs, envisagent comme appartenant au Bli. lineolata, une
variété de très petite taille très abondante dans le « Green Sand »
de Cambridge, tandis que les grands individus paraissent, au
contraire, extrêmement rares dans l'argile de Speeton où le type
a été recueilli, car Davidson dit n'avoir jamais vu que ce seul
exemplaire.
La grande valve des individus du Caucase, un peu moins
renflée que l'autre porte toujours deux plis rayonnants plus ou
moins accentués, déterminant une dépression de chaque côté ; ils
commencent vers la moitié ou le tiers de la longueur à partir du
crochet, et s'accusent toujours plus, en approchant du bord
frontal, tandis que les dépressions s'approfondissent. Entre les
deux plis principaux, tantôt la surface est unie, tantôt elle est
soulevée par un autre pli large et moins saillant ou, encore, par
deux petits plis étroits et bien marqués. Sur la petite valve les
plis de la grande se traduisent par des dépressions, et ces dépres-
sions par des plis. Près du bord frontal, les deux dépressions
correspondant aux deux plis principaux de la grande valve sont
très profondes, aiguës, et elles empiètent sur celle-ci. Les com-
missures latérales des valves sont droites; le bord frontal est
plus ou moins sinueux. Crochet aigu, peu saillant, presque droit ;
deltidium très petit, entamé par un foramen très peu ouvert dont
le bord est légèrement marginé. Toute la surface est couverte
de stries rayonnantes, serrées, très fines, mais toujours bien
marquées, séparées par des intervalles un peu inégaux. On
remarque aussi quelques plis d'accroissement.
Variations. — Les dimensions proportionnelles varient dans
la mesure que j'ai indiquée. Deux exemplaires ne dépassent pas
la taille des plus grands exemplaires de Cambridge ; les plus
développés n'atteignent pas tout à fait la longueur du type de
Speeton. La forme ne varie pas beaucoup, elle est ordinaire-
ment un peu triangulaire., mais aussi un peu plus circulaire. J'ai
152 P. DE LORIOL.
déjà indiqué les variations qui peuvent survenir dans le mode de
plissement des valves.
Il m'est impossible de séparer du Bh. lineolata le Bh. Doll-
fussi Kilian. M. Kilian reconnaît lui-même combien les deux
espèces sont voisines, et il dit que le type du Bh. lineolata de
Speeton ne diffère que par son sinus frontal sans plis et sa
forme générale. Or, en présence des variations que présentent,
soit la forme générale, soit l'ornementation, dans l'espèce, on ne
peut tirer de ces caractères des différences spécifiques de
valeur. La surface est striée dans le Bh. Dollfussi, comme dans
le Bh. lineolata. Les exemplaires du Caucase fournissent tous
les passages entre les individus à plis multiples et ceux qui sont
identiques au type de Speeton ; ils sont identiques à des exem-
plaires regardés comme appartenant au Bh. Dollfussi, provenant
de St-Pierre de Cherenne (Isère) que je dois à l'obligeance de
M. Gevrey. Il me paraît très douteux, comme à Schlônbach
lui-même, que l'individu qu'il a fait figurer (loc. cit.) sous le nom
de Bh. lineolata puisse réellement appartenir à cette espèce.
Localités : Koutaïs, clans un gisement rapporté au gault par
M. Favre, avec le Belemnites minimus. Un petit exemplaire
de Kislovodsk (couches inférieures).
Bhynchonella Tchhneriensis P. de Loriol, 1896.
PI. VI, fig. lo 17.
Dimensions. Longueur 13 à 15 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 1,12 à 1,20
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,53 à 0,66
Coquille plus large que longue, arrondie sur les côtés et tron-
quée sur le bord frontal. Grande valve beaucoup moins épaisse
que l'autre, un peu renflée vers le crochet, puis largement et
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 153
profondément déprimée jusqu'au bord frontal ; le fond de cette
dépression est régulièrement arrondi, sans angles latéraux.
Petite valve renflée, uniformément convexe, sans angle ni plis.
Commissure latérale des valves droite ou un peu infléchie. Bord
frontal tronqué, avec un large et profond sinus médian, arrondi,
et nullement anguleux sur ses bords. Crochet de la grande valve
très peu saillant, aigu, peu recourbé, tout à fait arrondi sur ses
bords latéraux, sans aucune area du côté de la petite valve.
Deltidium très petit, presque entièrement occupé par le foramen
qui est entouré d'une tubulure prononcée. La surface est cou-
verte de côtes rayonnantes nombreuses, très peu saillantes, le
plus souvent à peine sensibles, sauf vers les bords où elles sont
un peu plus accusées et séparées par des intervalles un peu plus
larges qu'elles-mêmes. Quelques plis d'accroissement, mais
faibles.
Rapports et différences. — Les exemplaires assez nombreux
que j'ai sous les yeux ne me paraissent pas pouvoir être compris
parmi les nombreuses variétés du Rhynchonella plicatilis Sow.,
auquel on réunit généralement le Rh. octoplicata Sow. L'absence
d'angles sur les deux valves, la largeur et la forme régulière-
ment arrondie de la dépression de la grande valve, et, consé-
quemment, du sinus du bord frontal, ainsi que son petit crochet
peu recourbé, tout à fait arrondi sur ses bords du côté de la
petite valve, sans aucun méplat, et, enfin, ses côtes à peine sail-
lantes, sont autant de caractères qui permettent de les distinguer.
Le Rh. clementina d'Orb. a une forme plus carrée, son sinus
frontal est bien différent. Le sinus frontal, dans le Rh. decipiens
d'Orb. , est assez analogue, mais il est plus creusé, de même que
la dépression de la grande valve ; sa surface est entièrement
dépourvue de côtes rayonnantes. En outre, dans ces deux
espèces, le crochet de la grande valve présente une area bien
marquée.
Localité : Tschkmeri. Le niveau n'a pas été exactement pré-
154 P. DE LORIOL.
cisé par M. E. Favre; soit la craie supérieure, soit des couches
aptiennes se rencontrent tout près du village de Tschkmeri.
Terebratulina chrysalis Schlotheim.
PI. VI, iig. 18-19.
SYNONYMIE
Terebratulites chrysalis Schlotheim, 1813. lu Leonhard, Min. Taschenbwh ,
t. Vil, p. 113.
là. Schlotheim, 1820. Die Petrefactenkunde, p. 272 (n° 39).
Amanites striata Wahlenberg, 1821. Nov. Act. Upsal. VIII, p. 61.
Terebratulina striata d'Orhigny, 1847. Paléont. fr. T. crét. t. IV, p. 65,
pi. 504, fig. 9-17.
Terebratulina campaniensis d'Orbigny, 1847. Paléont. fr. T. crét. t. IV, p. 60,
pi. 502, fig. 13-18.
Terebratulina striata Davidson, 1852. British cretac. Brachiopoda, p. 35, pi. II,
fig. 18-28.
Terebratulina chrysalis Schlœnbach, 1866. Beitr. zur Palàont. der Jura- und
Kreideform. im N. W. Deutschland,ll. Krit. Studien
iiber Kreidebrachiopoden, p. 11.
Id. Schlœnbach, 1868. Ueber die Brach. d. norddeutschen
Cenomanbild . p. 57. (Geogr. pal. Beitràge, vol. I.)
Id. Pictet, 1872. Descr. des foss. du terr. crét. de Ste-Croix,
5me partie, p. 135, pi. 207, fig. 18-20. (Voir dans les
ouvrages précités de Davidson, Schloenbacii (1866) et
Pictet la synonymie très étendue de l'espèce.)
Dimensions. Longueur 9 à 17 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,77 à 0,82
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,43
Les quatre exemplaires rapportés par M. E. Favre pré-
sentent tous les caractères généraux attribués à cette espèce.
Elle est extrêmement variable, soit dans sa forme, soit dans son
ornementation, etc. Aussi de nombreuses espèces ont-elles été
créées par divers auteurs; finalement elles ont toutes été rappor-
tées au T. chrysalis par Davidson, Pictet et surtout par
Schlônbach qui a eu l'occasion de faire de cette espèce une
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 155
étude spéciale en comparant 900 à 1000 échantillons du terrain
crétacé de l'Allemagne du nord; on trouvera l'indication de
toutes ces espèces, qui ont été réléguées dans la synonymie, dans-
son ouvrage précité (1866). Davidson dit aussi avoir comparé
plusieurs centaines d'échantillons. Je pense donc qu'on peut
adopter sans hésitation la manière de voir de ces auteurs.
Il importe d'observer, en particulier, que l'âge influe énormé-
ment sur l'ornementation.
Deux des exemplaires dont j'ai à m'occuper ici ont été
recueillis à Tschkmeri ; dans des couches qui peut-être appar-
tiennent à la craie supérieure (voir E. Favre, Recherches sur le
Caucase, p. 41); le niveau n'est pas précisé sur l'étiquette. Ils
sont d'assez grande taille et parfaitement semblables à la variété
la plus ordinaire de Ter. chrysàlis; la surface n'est pas très
fraîche, mais on distingue fort bien les côtes, qui sont granuleuses,
très fines et très serrées, les oreillettes de la petite valve sont
peu accusées, quoique distinctes, le bord frontal est régulière-
ment arrondi.
Les deux autres individus proviennent de Koutaïs, d'un
niveau appartenant probablement à l'aptien ou au gault (l'éti-
quette n'est pas explicite). Ils sont de plus petite taille, régu-
lièrement ovales et ornés de côtes rayonnantes moins serrées,
paraissant se bifurquer assez régulièrement à une certaine dis-
tance du bord, et coupées par des stries concentriques très serrées
qui produisent sur elles plutôt des lamelles écailleuses que de
vrais granules. Ils se rapprochent ainsi du type auquel Schlôn-
bach veut conserver le nom de Ter. martiniana d'Orbigny,
auquel il adjoint l'exemplaire de Speeton figuré par Davidson
parmi les variétés du Terebr. striata ; ce type se trouve en
France dans le gault, en Allemagne dans l'aptien. Ces différences
ne me paraissent pas avoir une importance suffisante pour
séparer le Ter. martiniana du T. chrysàlis, en présence des
variations si étendues et bien connues comme telles, que pré-
156 P. DE LORIOL.
sente cette dernière espèce ; l'écartement plus ou moins grand
des côtes tient à l'âge, elles peuvent se multiplier, soit par in-
tercalation, soit par bifurcation, et il ne m'est pas prouvé que
l'apparence de leur granulation soit bien spéciale aux exem-
plaires attribués au T. martiniana. En tous cas, en présence
du petit nombre d'exemplaires dont je dispose, je ne puis trancher
absolument la question, tout en n'ayant pas le sentiment que les
petits exemplaires de Koutaïs puissent être séparés du T. chry-
salis. Je ne suis pas même tout à fait assuré qu'ils appartiennent
bien réellement au type rapporté par Schlonbach à l'espèce de
d'Orbigny. Pictet a éprouvé les mêmes hésitations que moi au
sujet du T. martiniana, et ne s'est pas prononcé.
Le nombre des espèces de Brachiopodes recueillies par M.
E. Favre dans le Caucase se monte à quatorze, dont quatre
n'avaient pas été décrites jusqu'ici. En voici rémunération avec
l'indication du niveau auquel chaque espèce a été reconnue en
dehors du Caucase.
Terebratula valdensis P. de Loriol. Koutaïs.
De l'étage valangien de Suisse et de France.
Terebratula acuta Quenstedt. Kislovodsk.
Commune dans l'étage hauterivien de Suisse, de France, d'Alle-
magne. Peut-être aussi dans l'étage urgonien.
Terebratula moutoniana d'Orbigny. Koutaïs.
Etage valangien? Etage hauterivien de Suisse, de France,
d'Allemagne. Etage aptien d'Allemagne et d'Angleterre.
Terebratula TJrnesti P. de Loriol. Koutaïs.
Terebratula Dutempleana d'Orbigny. Tschkmeri, Tzoutz-
khvati.
De l'étage aptien et de l'étage albien, de Suisse, de France,
etc.
ZeiUeria Favrei P. de Loriol. Koutaïs, Tzoutzkhvati.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 15T
Zeilleria Koutaisensis P. de Loriol. Koutaïs.
Zeilleria pseudojurensis Leymerie. Kislovodsk, Tzoutzkhvati.
Etage valangien. Etage hauterivien. Etage aptien. Suisser
France, etc.
Terebratulïna chrysalis Schlotheim. Koutaïs, Tschkmeri.
Etage aptien. Etage cénomanien. Etage sénonien. Speeton
clay.
Rhynchonella Gillieroni Pictet. Kislovodsk.
Etage urgonien de Suisse et de France.
Rhynchonella gïbbsiana Davidson. Tzoutzkhvati.
Etage aptien. Suisse, France, Angleterre.
Rhynchonella sulcata Davidson. Koutaïs, Kislovodsk.
Etage albien. Etage vraconien (gault supérieur). Speeton
clay.
Rhynchonella lineolata (Bean) Davidson. Koutaïs, Kislovodsk.
Etage albien. Etage vraconien (gault supérieur). Speeton
clay.
Rhynchonella Tschkmeriensis P. de Loriol. Tschkmeri.
158 P. DE LORIOL.
Brachiopodes du néocomien de la Crimée.
Six espèces de brachiopodes seulement ont été trouvées par
M. Ernest Favre dans les divers gisements du néocomien de la
Crimée qu'il a visités, mais elles sont intéressantes. Toutes se
retrouvent, en Suisse et en France, dans les subdivisions du
néocomien, qui n'ont pas pu être encore établies avec précision
€n Crimée. Ce sont :
Terebratula moutoniana d'Orbigny. Tirenair, Ouzenbach,
Orta-Sabla.
ZeiUeria pseudojurensis Leymerie. Orta-Sabla.
Zeilleria globus Pictet. Bia-Sala.
Terebratella neocomiensis d'Orbigny. Orta-Sabla.
Lyra neocomiensis d'Orbigny. Orta-Sabla.
Rhynchonella moutoniana d'Orbigny. Orta-Sabla.
Terebratula moutoniana d'Orbigny.
PI. VI. iig. 22.
J'ai sous les yeux plusieurs exemplaires bien typiques, de
petite taille, tout à fait semblables à la figure 5 pi. 510 de la
Paléontologie française. Leur longueur varie de 16 à 20 mm.,
leur largeur proportionnelle de 0,75 à 0,78. Ils ont été recueil-
lis à Tirenair, à Ouzenbach. (un petit nombre d'exemplaires dont
l'un a 25 mm. de longueur). A Orta-Sabla, M. Favre a ren-
contré, avec des exemplaires du T. moutoniana de plus forte
taille, mais bien typiques, deux ou trois autres individus de
grande taille, avec une commissure frontale un peu plus sinueuse,
et une forme moins arrondie vers le bord frontal. Je les rap-
proche du Ter. moutoniana sans pouvoir cependant les lui rap-
porter avec quelque certitude.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 159
Les trois gisements indiqués appartiennent à l'étage néoco-
mien.
Je rappelle que Eichwald (voir p. 140) mentionne le T. mou-
ton iana à la fois de Koroshovo près Moscou et de Bia-Sala en
Crimée. M. Favre ne l'a pas rapporté de cette dernière localité.
Zeilleria globus Pictet.
Pi. VI, fig. 20, 21.
SYNONYMIE
Terebratula (Waldheimia) globus, Pictet, 1872. Matériaux pour la paléontologie
suisse. Descr. des foss. crét. de Ste-Croix, 5me partie,
p. 99, pi. CCffl, fig. 16-19.
Dimensions. Longueur 10 à 16 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,70 à 0,80
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,60 à 0,85
Les exemplaires de Crimée sont de petite taille, mais par-
faitement typiques et identiques aux exemplaires de Morteau et
de la Russille avec lesquels je les ai comparés. Comme parmi ces
derniers, on remarque quelques modifications dans la forme,
assez sensibles, et ayant trait surtout à l'épaisseur proportion-
nelle ; l'un d'eux, entre autres, est remarquablement renflé et
subglobuleux, tout à fait semblable à certains individus de la
Russille. Le crochet n'est que faiblement caréné du côté de la
petite valve, et, lorsqu'il est très recourbé, ce qui arrive dans
les individus très renflés, les carènes ne sont presque plus appa-
rentes. L'espèce est facile à distinguer, les valves ne sont mar-
quées d'aucun pli, mais la commissure frontale est plus ou moins
profondément sinueuse, les sinus restant arrondis et non angu-
leux.
Localité: Bia-Sala. Néocomien.
160 P. DE LORIOL.
Zeilleria pseudojurensis Leymerie.
PI. VI, fig. 23.
Dimensions. Longueur 13 à 21 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,81
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,57
Quelques exemplaires, parfaitement typiques, avec le bord
frontal évidé, comme cela arrive souvent dans l'espèce, sans que
cette disposition puisse être envisagée comme un caractère spéci-
fique, ainsi que je l'ai fait remarquer à propos des exemplaires
du Caucase.
Localité : Orta-Sabla. Néocomien.
Terebratella neocomiensis d'Orbigny.
SYNONYMIE
Terebratella neocomiensis d'Orbigny, 1847. Paléontologie française. Terr. crét.
Tome IV, p. 115, pi. 51(3, fig. 1-5.'
Terebratula (Terebratella) neocomiensis Pictet, 1872. Descr. des fossiles crétacés
de Ste-Croix, 5™ partie, p. 121, pi. CCVI, fig. 24-
28.
Dimensions. Longueur 9 à 12 mm.
Largeur, par rapport à la
longueur 0,89 à 1,00
Epaisseur, par rapport à la
longueur 0,50
Deux petits exemplaires seulement. Sans être intacts, ils per-
mettent cependant une détermination certaine. Le plus grand a
environ 40 côtes sur le bord palléal, parce que plusieurs des
côtes principales se dédoublent avant d'y arriver, son épaisseur
atteint la moitié de sa longueur; parmi les exemplaires assez
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRETACES. 161
nombreux que j'ai sous les yeux, provenant de diverses localités
du Jura, il en est qui sont tout à fait semblables. L'autre individu,
un peu moins large, n'a que 25 côtes environ.
Localité : Orta-Sabla. Néocomien.
Lyra neocomiensis d'Orbigny (Zittel).
PI. VI, fig. 24.
SYNONYMIE
Terebrirostra neocomiensis d'Orbigny, 1847. Paléont. franc. Terr. crét. T. IV,
p. 127, pi. 519, fig. 1-5.
Id. Pictet, 1872. Descr. des fossiles du terrain crétacé de
Ste-Croiœ, 5me partie, p. 131, pi. 207, fig. 10-12.
Lyra neocomiensis Zittel, 1880. Handbuch der Paléontologie. T. I, p. 706,
fig. 553.
Lyra neocomiensis Trautschold, 1886. Le néocomien de Sably en Crimée. (Nouv.
mém. Soc. imp. Moscou), p. 14.
Trois exemplaires bien typiques de cette espèce très caracté-
ristique ont été rapportés par M. E. Favre.
Localité : Orta-Sabla. Néocomien.
Rhynchonélla moutoniana d'Orbigny.
Pi. VI, fig. 25.
SYNONYMIE
Rhynchonélla moutoniana d'Orbigny, 1847. Paléontologie française. Terr. crét.
T. IV, p. 15, pi. 494, fig. 16-19.
Id. d'Orbigny, 1850. Prodrome de pal. t. 2, p. 85.
Terebratula (Ehynchonella) moutoniana Quenstedt, 1868-71. Petrefactenkunde
Deutschlands, Brachiopoden, p. 172, pi. 41., fig. 78.
Id. Pictet, 1872. Descr. des foss. crétacés de Ste-Croix, 5me
partie, p. 53.
Rhynchonélla Moutoni Kilian. 1889. Descr. géol. de la montagne de Lure, p. 234,
437, fig. 59.
Rhynchonélla moutoniana Karakasch, 1889. Ueber einige Neocomablagerungen in
der Erim, Sitzungsber. cl. Kais. Adad. d. Wiss. in
Wien. Math, naturw. Classe, vol. 98, Abth. I, p. 433
(6 du tirage à part).
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 11
162 P. DE LORIOL.
Dimensions. Longueur 24 mm.
Largeur, par rapport à la longueur 1,10
Epaisseur, par rapport à la longueur 0,58
Je ne connais qu'un seul exemplaire. Il est bien conservé, et
présente tous les caractères assignés à l'espèce, mais on ne voit
pas de plis près des commissures latérales des valves. Toutefois
ce caractère unique, consistant en une modification de l'ornemen-
tation, ne me paraît pas suffire pour établir une espèce nouvelle.
M. Kilian (loc. cit.) indique une variété du Bh. moutoniana
d'Orb., qui n'a qu'un seul pli latéral au lieu de 2 ou 3 ; il n'est
pas difficile d'admettre une simplification encore plus étendue
et l'on arrive à notre exemplaire de Crimée. Quenstedt (loc.
cit.) signale encore une autre modification ; son exemplaire (de
Castellane comme le type de d'Orbigny) qu'il ne rapporte
qu'avec quelques doutes au Bh. moutoniana, présente bien tous
les caractères de l'espèce, mais de nombreux petits plis rayon-
nants très fins se remarquent près de la commissure frontale. Il
me paraîtrait bien difficile d'éloigner du Bhynch. moutoniana
cet individu, qui n'a pas non plus des plis latéraux, car certaines
Rhynchonelles présentent des modifications considérables dans
leur ornementation, Bh. lineolata, par exemple.
Pour d'Orbigny, le Bh. decipiens ne se distingue du Bh.
moutoniana que par l'absence des 2 ou 3 plis près des commis-
sures latérales, et par le sinus de la commissure frontale arrondi et
non aigu. Le type du Bh. decipiens provient de Crimée et avait
été donné à d'Orbigny sous ce nom par Dubois. Il me paraît
fort probable que le Bh. moutoniana devrait lui être réuni.
Quant aux plis latéraux, je viens de montrer que ce caractère n'a
guère de valeur au point de vue d'une distinction spécifique.
Quant au sinus de la commissure frontale, je puis dire que j'ai
sous les yeux plusieurs exemplaires de l'hauterivien deSt-Pierre
de Cherenne (Isère) que je dois à l'obligeance de M. Gevray.
NOTE SUR QUELQUES BRACHIOPODES CRÉTACÉS. 163
Or, on pourrait les rapporter également aux deux espèces ; ils
sont de petite taille, mais bien caractérisés, ils n'ont pas de plis
latéraux mais le sinus de la commissure frontale est très aigu
dans les uns et très largement arrondi dans les autres. Toutefois
je n'ai pas des matériaux assez étendus pour arriver à une
opinion tout à fait arrêtée au sujet de la réunion de ces deux
espèces.
Il me paraît probable que l'espèce de Sably, désignée par
M. Trautschold 1 sous le nom de Rhjnclionella quadrangularis
Trautsch. (sans figure), pourra aussi être rapportée au Eh. mou-
toniana lorsqu'elle sera mieux connue ; en effet, l'auteur ne la
distingue de cette dernière espèce que par sa forme qui est
plus longue que large, au lieu d'être plus large que longue ; ses
commissures latérales ont, vers le bas, deux ou trois petits plis
qui disparaisssent dans les jeunes.
Localité: Orta-Sabla. Néocomien.
1 Trautschold, 1886. Le néocomien de Sably en Crimée. Nouveaux mémoires
de la Soc. imp. de Moscou.
Das Grenus Ichthyotsenia
von
Emanuel RIGGENBAGH
Hierzu Tafel VII, VIII u. IX.
EIXLEITUNG
Die Kenntnisse von den Tsenien der Fische kaben sich in
neuerer Zeit durch eingehendere Arbeiten bedeutend genielirt.
Es hat sich dabei herausgestellt, dass die Fischtsenien eine
geschlossene Gruppe fur sich bilden, die mit den ùbrigen
Tsenien so wenig gemein hat, dass man sie als besonderes
Genus von denselben ausscheiden muss.
Bei Verwertung des Materials, welches sich bis jetzt ange-
hâuft hat, ergab sich, dass bei den bis jetzt untersuchten Ver-
tretern des Genus Ichthyotsenia so weitgehende anatomische
Uebereinstimmung herrscht, dass meine Arbeit sich nicht allzu
schwer zu einer Monographie der ganzen Gattung ausbauen
liess.
Bevor ich aber zur Darstellung meiner Resultate ûbergehe,
sei es mir an dieser Stelie vergonnt, meinem hochverelirten
Lehrer, Herrn Prof. Dr. Zschokke, meinen aufrichtigen Dank
auszusprechen fur das ungeteilte Interesse, welches er meiner
Arbeit entgegenbrachte, sowie fur die vielen Ratschlage, die er
mir stets zu Teil werden liess.
Ebenso sei es mir gestattet, dem frûheren Assistenten des
166 EMANUEL RIGGENBACH.
zoologischen Institutes, Herrn Dr. 0. Fuhrmann, fiir die Auf-
merksamkeit mit der er meiner Arbeit folgte und fiir die vielen
Hilfeleistungen, die er mir dabei zukommen liess, innig zu
danken.
Das Material zu dieser Arbeit, welches mir durch die Gtite
des Herrn Prof. Zschokke zur Verfiigung stand, stammt aus
Sûd-Amerika Es wurde dort zu Beginn des Jahres 1894 von.
Herrn Dr. Ternetz in Paraguay gesammelt.
Die Arbeit setzt sich zusammen aus folgenden Hauptab-
schnitten :
1. Beschreibung von drei neuen Fischtsenien.
2. Allgemeine Bemerkungen ûber das Genus Ichthyotsenia.
I. TEIL
BeiMImii von flrei neuen Fischtaenien.
a) IcMhyotœnia fossata nov. spec.
(Taf. Vil, Fig. 1—14.)
Dièse Trenie wurde im Januar und Februar des Jahres 1894
von Dr. Ternetz in Siid-Amerika gesammelt. Sie bewohnte den
Darm einer im Rio Paraguay lebenden Welsart, welche in der
Quaranisprache Pati heisst und ohne Zweifel mit Pimelodus
pati Valenc. identisch ist.
Allgemeines und ^eussere Korperform.
Die Gesammtlânge des Parasiten mag zwischen 3,5 und
4 cm. schwanken. Unversehrte Strobilen, wie sie sonst von
Fischtsenien leicht erhâltlich sind, besass ich nicht.
Mit blossern Auge scbon erkennt man den relativ grossen
Skolex, der von der Strobila sich deutlich abhebt.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 167
Der nacli hinten sich allmâlig verbreiternde Hais ist 0,85 mm .
lang und geht unmerklich in die jiingsten Proglottiden liber.
Die ganze mm folgende Kette ist ausgezeichnet durch eine
regelmàssige Zunahme von Lange und Breite der Glieder sowie
durch den allmâligen Uebergang der queroblongen jiïngsten
Proglottiden durch die quadratischen zu den gestreckten
àltesten.
Der Skolex trâgt vier starke Saugnâpfe, die mit ihren
Rândern sich gegenseitig fast beriïhrend eine breite Zone des
Scheitels einnehmen. Hier erreicht der Kopf in 0,714 mm. das
Maximum seiner Breite und von hier aus verschmâlert er sich
rasch nach vorne in ein konisches, stumpfes Hockerclmn.
Gegen den Hais zu verjimgt er sich nur schwach, ist jedoch
wie schon bemerkt dennoch deutlich von îhm abgesetzt.
Die Saugnâpfe sind rund und besitzen einen Durchmesser
von 0,34 mm.
An seiner hôckerartigen Spitze ist der Skolex mit einer
kleinen jedoch deutlich wahrnehmbaren Vertiefung ausgestattet.
Eine solche hat auch Zschokke (75) bei IcMhyotœnia salmonis-
mnblce gefunden. Die Vermutung, dass dièse Dépression der
fiinfte Saugnapf sei, der bei so vielen Fischtsenien beschrieben
wird, liegt desshalb nahe, weil dieselbe an der Stirne des Skolex
sich befindet und bedeutend kleiner ist als einer der vier Haupt-
saugnâpfe. Genaue Untersuchuugen an Schnitten miissen jedoch
eine solche Deutung sofort als unrichtig dartun, dagegen die
Frage aufwerfen lassen, ob eine solche Stirngrube als ein rudi-
mentâres, linsenformiges Rostellum anzusehen ist. Ich werde,
da es hier nur auf eine allgemeine Beschreibung der âussern
Erscheinungsform der Tsenie abgesehen ist, bei der Bespre-
chung der Skolexmuskulatur noch einmal darauf zuiiick-
kommen. Immerhin môge noch angefùgt sein, dass es sich bei
dieser Scheitelvertiefung nicht etwa uni einen zufàlligen Con-
traktionszustand des stark muskulôsen Skolex handeln kaiïn.
168 EMANUEL RIGGENBACH.
Ueber den Hais ist dem schon anfangs Angefiïhrten nichts
mehr beizufiigen, dagegen moge auf die âussere Entwicklung
der Glieder noch kurz eingegangen sein.
Die jiingsten Proglottiden werden dadurch erkennbar, dass
am hintern Ende des Halsteiles belle Querstreifen entstehen,
welche eng aufeinander folgen und die gleicbmâssige Masse der
Proliferationszone in eine grosse Zabi schmaler Bander teilt.
Dièse deutliche Trennung der jiingsten Glieder ist aber nur
eine innere und entstebt dadurcb, dass in der Masse der
embryonalen Eleraente, da wo die spâtere Gliedgrenze sicb
finden wird, eine scharfe Scheidung stattfindet. Erst in âlteren
Gliedern greift auch die Kôrperdecke in die Trennungsvor-
gânge ein, so dass auch âusserlich die Glieder durch deutliche
Kerben von einander geschieden sind. Jedoch bleibt auch hier
die Verbindung zwischen den einzelnen Proglottiden, so wie es
fur aile Ichthyotsenien charakteristisch ist, stets eine sehr enge.
Die jiingsten Glieder, welche, wie schon beraerkt, schmale
Querbânder sind, haben eine Breite von 0,612 mm. und eine
Lange von 0,135 mm. In ihnen ist noch keine Anlage der
Geschlechtsorgane wahrzunehmen. Eine solche zeigt sich erst
von der 25. oder 30. Proglottis an in Form eines dunklen
Fleckens in der Mitte des bandfôrmigen Segmentes.
Wie aus den soeben angefiïhrten Maassen ersichtlich ist,
iiberwiegt anfangs die Breite die Lange um ein Betrâchtliches.
Indem nun aber die Glieder ein regelmassig beschleunigtes
Wachstum in der Lângsaxe erfahren, in der Breite jedoch nur
langsam zunehmen, so durchlaufen sie eine von jedem abrupten
Gestaltswechsel freie Reihe von Form en. So gehen die band-
fôrmigen jungen Glieder allmâlig in quadratische altère und
langlich rechteckige, âlteste liber. Dièse letztem sind langer als
breit.
Ein Endglied war an dem mir zur Verfiigung stehenden
Material nicht mehr vorhanden.
DAS GENUS ICHTHYOTVENIA. 169
Die Seitenrânder der Glieder sind meist ganz gerade. An der
Ausmiïndungsstelle der Geschleclitswege erhebt sich der Rand
nur schwach zu einem Genitalhôcker.
Aeussere Merkmale, besonders die Dépression am Scheitel
des Skolex, sowie einige innere Organisationseigentiimlichkeiten
zeigen grosse Annâlierung an IchihyoUmia salmoms-umblœ
Zschokke, wesshalb ich glaube I. fossata im System dieser
am niiclisten stellen zu mtlssen.
CUTICULA UND PARENCHYM.
Was die Kôrperdecke der 1. fossata anbelangt, so zeigt sie
in ihrer Ausbildung keine Abweichung von den fur die Cestoden
liberhaupt giltigen Verhâltnissen.
In Schnitten, die mit Pikrokarmin gefàrbt sind, erscheint die
Cuticula in schmutzig gelber Farbe. Sie ist schwer tinktions-
iâhig. Die Oberflâche der Cuticula oder Grenzmembran, wenn
man die âusserste Umhlïllung des Cestodenkorpers so nennen
will, ist nicht glatt, sondera rauh. Wabrscheirilich riihrt dies
daher, dass die âusserste Schiclit stets abgenutzt und abgestreift
wird.
Die Dicke der Cuticula betrâgt etwa 0,0018 mm. Poren-
kanâlclien konnte ich nicht entdecken.
Dieser ersten Korperschicht folgt ein System feiner Muskel-
fasern, der sog. Hautmuskelschlauch. Auf Querschnitten der
Glieder; besonders jiingerer, erscheinen die Querschnitte der
Ringfasern wie eine homogène, lichtbrechende Membran. Die
Fasern, welche der Cuticula dicht anliegen, sind schwach aus-
gebiklet, schwâcher jedenfalls als die Lângsmuskelhbrillen,
welche quer getroffen als eine lockere Reihe von Punkten den
Querschnitt einer Proglottis umrahmen. Dabei liegen die Fasern
nicht nur in einer einzigen Schicht nebeneinander, sondern zum
mindesten in zwei Lagen iibereinander. Oft trifft man einzelne
170 EMANUEL RIGGENBACH.
von ihnen noch tief in der Zone der subcuticularen, zapfen-
formigen Zellen.
Dass die beiden Système zu einander rechtwinklig verlaur'en,
zeigen die ersten Schnitte von Flâchenschnittserien deutlich.
Dem âussern Muskelschlauch folgt nach innen eine Zone
grosser, spindelfôrmiger Zellen, welche als subcuticulare Zellen
bezeichnet werden.
Die einzelnen Zellen sind durchschnittlich 0,019 mm. lang.
Nach innên etwas keulig, verjûngen sie sich gegen die Cuticula
zu, von der sie durch die subcuticulare Muskulatur getrennt
sind. Ein grosser Kern, ungefâhr die Mitte der Zelle êinneh-
mend, hebt sich als helles Blàschen mit sich stark fârbendên
Kernkôrperchen vom dunklen Protoplasma deutlich ab. In
Grosse sowohl als in der Form stimmen die dicht gedràngten
Zellen fast vôllig mit einander uberein. Sie bilden stets eine
einzige, gut geordnete Schicht.
Veriblgt man dièse Zellen bis in den Skolex, so zeigt sich,
dass sie von der Basis desselben aufwârts mehr und mehr zu-
riïcktreten. Sie verkiïrzen ihren Lângsdurchmesser, stehen viel
lockerer, nehmen plumpere, gedrungenere Gestalt an und schei-
nen gegen den Scheitel iïberhaupt ganz zu verschwinden.
Schnitte durch den Hais und die jiïngsten Glieder zéigen ein
typisch embryonales Parenchymgewebe. In der kernreichen,
vôllig undifferenzierten Masse beginnen sich langsam und an-
fangs nur schwer sichtbar feine Blasen oder Maschen auszu-
bilden. Die Zerklûftung des embryonalen Gewebes, die Bildung
von Balken und Fasern und die Verbindung derselben zu einem
lockern Netzwerk schreitet stetig fort, bis aus der anfangs un-
differenzierten, scheinbar nur aus grossèn Kernen gebildeten
Masse das normale, den Cestoden eigene Parenchym entstanden
ist.
Wâhrend dieser Entwicklung haben sich zugleich noch an-
dere Bildungsvorgânge im Parenchym abgespielt. Die Ge-
DAS GENTJS ICHTHYOTvENIA. 171
schlechtsorgane, zuerst in Form unbestimmt begrenzter Kern-
anhâafungen aaftretend, haben sich schon mâchtig entwickelt
uncl damit zugleich den Anstoss zur spâteren Verdrângung und
Verànderung des Parenchyms gegeben.
Kalkkôrperchen, wie sie sonst bei den meisten Cestoden vor-
handen sind, finden sich bei I. fossata nicht.
MUSKULATTJR
I. fossata liât eine vorziiglich entwickelte Muskulatur,
Ueber den sog. Hautmuskelschlauch ist das Wichtigste be-
reits gesagt worden.
Muskulatur des Skolex
Auf den ersten Schnitten durch den Skolex, welehe senk-
recht zur Lângsaxe des Kôrpers gefûhrt sind, treten zuerst
Muskelfasern auf, welehe genau diagonal verlaufen. In der dor-
soventralen sowie trausversalen Mittellinie des Querschnittes
koramt es zur Kreuzung dieser Diagonalfasern, so dass, wenn
der Schnitt giinstig getroffen ist, von ihnen ein médianes rhom-
bisches Feld freigelassen wird. Peripheriewârts vom Schnitt-
punkt der Diagonalfaser mit einer entgegengesetzt gerichteten
beschreibt dieselbe einen schwachenBogen gegen die Cuticula,
um sich wahrscheinlich an derselben zu inserit en.
In den ersten Schnitten lassen sich dièse Fasern fast auf
ihrem ganzen Verlauf verfolgen, sie liegen also genau in der
Horizontalebene. Nie treten sie zu Biiadeln zusammen, wie es
z. B. bei Anoplocepliala perfoliata (Gœze) der Fall ist.
Bei tieferen Schnitten, wo bereits die oberen Rânder der
Saugnâpfe angeschnitten werden, zeigt es sich, dass die Diago-
nalfasern durch die Haftapparate nach innen eingebogen wer-
den und dièse halbkreisformig umgehen.
172 EMANUEL RIGGENBACH.
Bis jetzt waren nur die Diagonalmuskelfasern der Beobach-
tung vollig zugânglich, nun erscheint aber im Centrum der
Schnitte, welche bereits bis in die Gegend der Saugnàpfe ge-
diehen sind, ein Muskelkreuz. Dasselbe findet sicli bei allen von
mir untersuchten Ichthyotsenien und sclieint wenigstens bei un-
bewafifneten Tsenien weit verbreitet zu sein.
Die zwei, das Muskelkreuz bildenden Biindel sind locker zu-
sammengefasst und kreuzen sich genau im Mittelpunkt des
Schnittes. Sie verbinden je zwei entgegengesezt liegende Saug-
nàpfe miteinander. Gegen die Saugnàpfe zu « pinseln » sich die
Arme des Kreuzes etwas aus und umfassen dieselben zangen-
artig. Eine vortreffliehe Ausbildung eines solchen Muskelkreu-
zes findet sich bei Anoplocephala perfoliata (Gœze) und ist von
Luehe (44) des genauesten beschrieben worden.
Da die Transversal- und Dorsoventralmuskelfasern in dieser
Région des Skolex nur schwach entwickelt sind, so kommt es
auch nicht zurBildung eines sogenannten axialen Muskelsterns.
Sie werden nàmlich nicht in Biindel gefasst, welche in Combi-
nation mit dem axialen Muskelkreuz treten und dadurch eine
sternformige Anordnung der Skolexmuskulatur bewirken konn-
ten.
In den soeben beschriebenen und in den, der Skolexbasis sich
noch mehr nâhernden Schnitten treten die Diagonaliasern nur
noch spârlich auf und sind nur noch von der Peripherie des
Schnittes bis wenig ûber den Kreuzungspunkt mit entgegenge-
setzt gerichteten Fasern zu verfolgen. Ob sie weiter innen nach
oben oder unten umbiegen, oder ob sie einen andern Verlauf
einschlagen, konnte ich nicht ermitteln.
Die Vermutung, dass das zwischen den Saugnâpfen gelegene
Muskelkreuz auf Schnitten, welche hinter den Saugnâpfen ge-
fiihrt sind, sein Ende finden werde, wird nicht bestàtigt. Im
Gegenteil nimmt man in jener Région eine Vermehrung der
Fasern in den beiden sich kreuzenden Biindeln wahr.
DAS GENUS ICHTHYOTyENIA. 173
Die Muskelbundel beginnen hinter den Saugnâpfen sich sehr
stark auszupinseln, da gemàss ihrer La ge eine Insertion an den-
selben nicht mehr môglich ist. Wenn auch das Muslkelkreuz, wie
es uns in Schnitten hinter den Saugnâpfen entgegentritt, als die
direkteFortsetzung des « interacetabularen » Muskelkreuzes an-
gesehen werden muss, so machen sich doch einige wesentliche
Unterschiede gegenûber dem ersteren geltend. Vor allem ist es
die Vermehrung der Muskelfasern in den beiden Armen des
Kreuzes. Ich glaube annehmen zu diïrfen, dass dieselbe mehr
eine scheinbare ist, dass sie dadurch vorgetâuscht wird, weil
die Muskelbundel, welche weiter oben noch aus starken Strân-
gen bestehen, hier in die einzelnen Elemente aufgelôst sind. Es
ist dies um so eher anzunehmen, als das « postacetabulare »
Muskelkreuz, wenn der Ktirze halber dieser Ausdruck gebraucht
werden darf, nur sehr feine Fasern, nie aber stàrkere Strânge
aufweist.
Hinter den Saugnâpfen kreuzen sich die beiden Btindel des
Muskelkreuzes noch genau im rechten Winkel. Wenn aber der
Kopi sich in den Hais verschmâlert, so beginnt der Dorsoven-
traldurchmesser der Schnitte bedeutend abzunehmeii, wâhrend
der Transversaldurchmesser fast unverândert bleibt.
Die Arme des Muskelkreuzes, welche bis jetzt als Diagonalen
von fast quadratischen Schnitten senkrecht zu einander standen,
mûssen nun, da die Form der Schnitte mehr und mehr einem
transversal stark verlângerten Rechteck sich nâhert, ihre Lage
ândern, sollen sie anders noch Diagonalen des Rechteckes blei-
ben. Dies findetnun auch statt. Je mehr der dorsoventrale Durch-
messer abnimmt, der transversale also scheinbar wâchst, desto
spitzer wird der Neigungswinkel der beiden Arme. Es findet
also proportional der âussern Formverânderung eine Drehung
derBûndelimKreuzungspunkte derselben statt. "Wenn nun dièse
Formverânderung in dem Sinne, wie sie oben angegeben wurde,
weiter geht, somuss auch die Drehung derBundel weiterschrei-
174 EMANUEL RIGGENBACH.
ten, vorausgesetzt, dass dieLage derselben als Diagonalen eines
Rechteckes eine unverànderliche ist. So miissen schliesslich die
beiden Biindel zur Deckung gebracht werden, d. h. sich nicht
mehr kreuzen, sondera einander parallel gehen. Dies scheint
nun in Wirklichkeit vorzugehen und zwar in dem sehr kurzen
Teil des Tieres, in dem die Skolexbasis in den eigentlichen
Hais iïbergeht. Verfolgt man nâmlich die Schnitte dieser Ge-
gend, so beobachtet man folgendes : Der Winkelraum, welcher
gegen die dorsale und ventrale Flâche des Bandwurmkorpers
offen bleibt,ist grossenteils eriullt von Querschnitten derLângs-
muskell'asern. In den nach den Kanten des Kôrpers sich offnen-
den spitzen Winkelrâumen, den die Arme des Muskelkreuzes
umschliessen, liegen die Lângsgefâsse und Lângsnerven. Die
Fasern des Muskelkreuzes tangiren die Exkretionsgefâsse, wel-
clie sich zwischen die drehenden Bûndel wie ein Hindernis ein-
schieben. Sobald die engste Stelle des Halses tiberschritten ist,
die Exkretionsgefâsse somit mehrauseinander treten, findet sich
auch von einem Muskelkreuz nur noch die Andeutung.
Es tritt ein breites, gleichmâssiges Band von Transversal-
muskeln auf, dessen Fasern den Markraum von links nach
redits durchziehen und in die Rindenschicht iibergehen. Der
grôsste Teil der Fibrillen, welche den Fasern des postacetabula-
ren Muskelkreuzes identisch sind, verlàuft nun parallel, ist also
zur Deckung gebracht. Dass aber urspriinglich eine Kreuzung
der Fasern stattgefunden hat, lâsst sich noch an Schnitten zei-
gen, die weit hinten dnrch den Hais oder durch die jUngsten
Glieder gefuhrt worden sind. Bei starker Vergrôsserung be-
merkt man noch deutlich, wie einzelne Fasern in der Mitte
des Schnittes noch miteinander verllochten sind, ja selbst sich
noch kreuzen. So erklart es sich dann leicht, wesshalb an sol-
chen Schnitten in der Mitte des von den Transversalfasern ge-
bildeten Bandes oft eine Verdichtung der Elemente zu beobach-
ten ist (Fig. 8).
DAS GENDS ICHTHYOTVENIA. 175
Soweit ich feststellen konnte, durchziehen die Transversal-
muskelfasern die ganze Mittelschicht des Bandwurmkorpers.
Eine Teilung derselben in eine dorsale und eine ventrale Sehicht
fehlt. Dennoch glaube ich wâre nacli den obigen Auseinancler-
setzungen zu schliessen,, dass die beiden Biindel des Muskel-
kreuzes, wie sie im Skolex auftreten,identisch sein mtlssten mit
der ventralen und dorsalen Sehicht von Transversalfasern, wie
sic bei den meisten Cestoden vorkommen.
Ein Beweis fur die Annahme, dass Muskelsysteme des Sko-
lex auf solche der Strobila zuriickzufuhren seien, ist somit we-
nigstens ftir das axiale Muskelkreuz der Ichtliyotcenia fossata
in obiger Darlegung enthalten.
AehnlichesVerhalten wie bei unserer Tsenie fand Luehe (44)
beiAnoj)locephala mamillana(M.éhlis),wo auch unmittelbar hinter
den Saugnàpfen zwei Biindel, die genau in den beiden Diagona-
len des Schnittes verlaufen, besonders stark ausgebildet sind.
Es entsteht auf dièse Weise auf den betreffenden Schnitten ein
deutlich ausgesprochenes diagonales Muskelkreuz, von welchem
Luehe (44) annimmt, dass es dem von Zschokke fur Anoploce-
2)lmla mamillana (Mehlis) beschriebenen Muskelzapfen ent-
spreche. Irgendwie âhnliches liât ersonst bei keiner andern von
ihm untersuchten Taenie gefunden.
Dass das Lângsmuskelsystem; von dem Kôrper in den Skolex
ùbergetreten, auch hier die iibrigen Muskelsysteme an Stàrke
iibertrifft, ist auf Làngsschnitten leicht zu ersehen. Als Re-
traktoren der Saugnâpfe verlaufen vier starke, aus der Masse
der Làngsmuskelfasern sien aussondernde Bander starker
Muskelstrànge auf die Haftorgane zu, biegen am Grunde der-
selben angekommen um und umfassen sie zangenartig (Fig. 3).
Feinere Fasern schlagen diesen Weg nicht ein^ sondern durch-
setzen, ihre urspriingliche Verlaufsrichtung beibehaltend, den
Skolex, um am vorderen Ende desselben, d. h. an der Scheitel-
flâche, einen Anheftungspunkt zu fiuden.
176 emanueL riggenbach.
Wenn die ersteren Lângsmuskeln ein Zuiïïckziehen der
Saugnâpfe bewerkstelligen kônnen, so sind.die raehr einzeln
und zerstreut den Skolex durchziehenden Fibrillen im Stande,
den Sclieitel und damit wahrscheinlich aucli die Stimgrube zu
verflachen.
Besser als auf den Querschnitten treten die Transversalfasern
in Lângsschnitten des Skolex auf (Fig. 3, TM). Sic sind nicht
so spârlich wie es auf ersteren schien.
Als sckwache und feine Fasern ziehen sie von einer Seite des
Skolex zur andern. An Zahl nehmen sie hinter den Saugnâpfen
zu. Hier macht sicli das postacetabulare Muskelkreuz insofern
geltend als in der Langsaxe des Skolex und des Halses eine
Verdichtung und Zusammendrângung der Muskelfasern trans-
versaler wie dorsoventraler Natur bemerkbar ist.
Frontale Lângsschnitte lassen eine X-fôrmige Kreuzung
starker Muskelblindel erkennen, welche die dorsalen resp. die
ventralen Saugnâpfe in der Vertikalebene miteinander ver-
binden und, wenn der Raum zwisclien den beiden Sangnapfen
als Parallelogramm anfgefasst wird, die Diagonalen desselben
darstellen. Dièses vertikale Muskelkreuz ist stets gut ausge-
bildet und auf etwas dicken Schnitten seiner ganzen Ausdehnung
nach zu verfolgen. Dieselben Muskelkommissuren fand Riehm
(61) bei Bipylidium leukarti Riehm, und bezeichnete sie als
diagonale Verbindungsmuskeln der Saugnâpfe. Auch LiiHE (44)
fand dieselben bei Mesocestoides litterata (Gœze). Er schreibt
dariiber folgendes : « Es erscheinen die X-fôrmig gekreuzten
Fasern ans der Lângsmuskulatur hervorgegangen zu sein,
obgieicli die Lângsmuskeln sich wesentlich weiter latéral an
den Saugnâpfen inseriren. » In einer Anmerkung dazu fâhrt er
dann fort : « Dièse Vermutung wird zur Gewissheit bei Be-
trachtung entsprechender Schnitte von Bipylidium caninum L.
Auch hier finden sich dieselben X-fôrmig gekreuzten Muskeln
aber ihre Ansatzstelle an den Saugnâpfen entspricht nicht nur
DAS GENUS ICHTHYO'iVENIA. 177
vollstândig der der Lângsmuskeln, sondera es treten sogar
einzelne Fasern der letzteren direkt in die gekreuzten Muskeln
iiber. »
Die Untersuchungen, die ich an I. fossata und an Corallo-
bothrium lobosum machte, erlauben mir nicht Vermutungen
iiber die Herkunft dieser X-fôrmig gekreuzten Muskeln ausrus-
prechen.
Um mit der Beschreibung der Lângsschnitte durch den
Skolex zu Ende zu gelangen miissen wir noch kurz auf schon
Bekanntes zuruckkommen. I. fossata besitzt, wie bei der allge-
meinen Beschreibung liervorgehoben wurde, an der Spitze des
konisch vorspringenden Scheitels eine kleine napfartige Ein-
senkung. Ob nun dièses Griibchen einen rudimentâren Stirn-
saugnapf darstellt, wie es Monticelli (49) fur I. salmonis-
umblœ (Zschokke) vermutet, oder ob wir ein rudimentàres
linsenfôrmiges Rostellum vor uns haben, wie man aus den
Annahmen LiiHE's (43) folgern kônnte, sollten giinstige Schnitt-
serien ohne Zweifel dartun.
Mir lag nun allerdings das dazu nôtige Material nicht vor.
Die Beobachtungen, welche ich bei der Untersuchung der
Muskulatur machte, lassen desshalb nur Vermutungen, nicht
Beweise zu. Von einer wahren Saugnapfmuskulatur bezw.
deren Rudimenten, wie z. B. v. LlNSTOW (34) sie vom Stirn-
saugnapf der I. longicollis (Rud.) beschreibt, konnte ich nichts
entdecken. Dagegen scheint das konische Hôckerchen des
Scheitels von 1. fossata eine gewisse Selbsstândigkeit bewahrt
zu haben. Auf Lângsschnitten des Skolex nâmlich bemerkt man
an der je nach der Contraktion rnehr oder weniger abgeflachten
Scheitelspitze eine starke Verdichtung des Parenchymgewebes
des Skolex. Bei starker Vergrosserung dieser dunkel erschei-
nenden Gewebspartie gewahrt man, dass faserige sowohl als
kornige Elemente in wirrer Zusammendrângung den verfes-
tigten und verdichteten Gewebskomplex bilden (Fig. 4 R). In
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 12
178 EMANUEL RK4GENBACH.
das lockere Parenchym des Eopfes scheint sich derselbe all-
mâlig aufzulôsen, einer membranôsen Scheidewand gegen das-
selbe also zu entbehren.
Ueber die Natur der einzelnen Elemente, welche am Scheitel
die Verdichtung des Parenchyms bilden, konnte ich leider
nichts Nâlieres erfaliren. Neben undeutlich hervortretenden
Kernen und Gewebspartikelchen scheinen allerdings auch
Fasern vorzukommen. Ob jedoch dieselben Reste von Muskel-
fibrillen sind, der ganze Gewebskomplex also ein Rudiment
frûherer Muskelmassen darstellt, kann ich wie schon bemerkt,
nicht entscheiden.
Die Bewegungen der Saugnâpfe und die Formverànderungen
des Skolex werden, uni noch einmal kurz zusammenzufassen,
von folgenden Muskelsystemen ausgeflihrt.
Ausser einera interacetabularen Muskelkreuz, das hinten
von einer postacetabularen Diagonalkommissur gefolgt ist,
untersttitzen noch zwei vertikale Muskelkreuze die Saugnâpfe
in ihren mannigfachen Bewegungen. Die Lângsmuskulatur des
Korpers liefert die Retraktoren der Haftapparate und zugleich
eine Menge einzeln verlaufender Fasern, welche zur Verfla-
chung des Scheitels dienen.
Diagonal-, Transversal- wie Dorsoventralmuskelfasern ver-
vollstândigen die Ausriïstung des Skolex mit Muskeln.
Die subcuticulare Muskulatur kann hier im Kopf tibergangen
werden, da eine Abweichung von den Verhâltnissen, wie sie bei
Cestoden im Allgemeinen verbreitet sind, nicht vorhanden zu
sein scheint.
Betreffs der histologischen Beschaffenheit der Skolexmusku-
latur sei nur angeftihrt, dass besonders Transversalmuskeln
grosse Myoblasten besitzen (Fig. 5), deren kôrnerreicher Pro-
toplasmaleib einen grossen Kern mit einem Kernkorperchen
umschliesst. Muskelzellen sind bis jetzt nicht nur in der Stro-
bila, sondern auch in den Skolices verschiedener anderer
DAS GENUS 1CHTHY0T.ENIA. 179
Cestoden gefunden worden und die Behauptung, dass Myoblasten
viel allgemeiner verbreitet sind, als bis jetzt angenommen
wurde, wird wohl durch neuere Untersuchungen bestâtigt
werden.
MUSKULATUR DER STROBILA.
So complicirt die Muskulatur von 1. fossata im Kopf angelegt
ist, so einfach sind die Verhàltnisse in den Gliedern.
Die Hauptmenge der Muskelfasern, welche hier auftreten,
entstammt der inneren Lângsmuskulatur. Die Transversal-
fasern verlaufen, soweit sie durch die Entwicklung der Ge-
schlechtsorgane nicht verschoben werden, in derselben Weise,
wie sie vom Hais angegeben wurde. Die Dorsoventralmuskeln
sind nur spârlich vorhanden, verlaufen senkrecht zu den Trans-
versalfibrillen und sind wie dièse sehr zart.
Nebvensystem.
Fast auf der Hôhe der oberen Rander der Saugnâpfe tritt auf
Lângsschnitten durch den Skolex ein ziemlich breites, vom
iïbrigen Gewebe gut abgegrenztes Band aus blass gefârbter,
faseriger Substanz auf. Es ist die Nervenkommissur (Fig. 4, nie).
Nach hinten ist dieselbe etwas concav ausgebuchtet, nach
vorne convex aufgebogen.
Aus den beiden sich verbreiternden Enden des Bandes ent-
springen vier Nervenstâmme, von denen zwei nach vorne und
zwei nach hinten in den Skolex verlaufen. Die beiden oberen
verlassen bald die Schnittebene um wahrscheinlich die Saug-
nâpfe zu innerviren. Die hinteren treten mit den Lângsnerven
der Strobila in Beziehung. Solcher giebt es bei 1. fossata auf
jeder Seite drei (Fig. 8). Der am meisten nach innen gelegene
kann als Hauptnervenstamm bezeichnet werden (Fig. 8, hn), da
er bedeutend grosser ist als die beiden Geleitnerven (Fig. 8,gn).
180 EMANUEL RIGGENBACH.
Dièse letzteren laufen parallel dem Hauptstamm, etwas
dorsal- bezw. ventral- und zugleich peripherwârts verschoben.
Dabei sind beide vom Hauptnerven gleich weit entfernt.
Der ganze dreiteilige Nervenstrang verlâuft nach aussen von
den Exkretionsstâmmen und nach aussen von der Parenchym-
lângsmuskulatur. Der Hauptnerv liegt zwar gerade auf der
Grenze von Rinden- und Markparenchym, also in der Lângs-
muskelschicht oder doch derselben satt angeschmiegt. Die
beiden Nebennerven liegen wie bei Caryophyllœus mutabilis
Rud. in der Rindenschicht.
Auf Querschnitten erscheinen die Nervenstâmme rundlich
oder oval. Sie sind sehr spongios , so dass angeschnittene Spalt-
râume besonders der Hauptnerven leicht fur durchschnittene
Exkretionsgefasse gehalten werden konnen .
Die fibrillôse Nervensubstanz der Seitennerven sowohl als
der Nervenmasse des Skolex zeigt eine relativ hohe Tinktions-
fâhigkeit, wesshalb eine schàrfere Umgrenzung und Abgren-
zung derselben gegeniïber dem Parenchymgewebe môglich
wird.
Wenn auch keine Ichthyotsenie mit sechs Seitennerven
hekannt ist, so findet sich doch dasselbe Verhalten des Nerven-
systems, wie es fiir I. fossata soeben beschrieben worden ist,
noch bei mehreren andern Cestoden.
Lang (25) fiihrt in seinen Untersuchungen ûber das Nerven-
system der Bandwiirmer folgende, ebenfalls sechs Seitennerven
besitzende Tsenien auf : Tœnia crassicollis Rud., solium Lin.,
mediocanellata Ktichenmeister, serrata Gceze, marginata Batsch.
Die sechs Nerven sind aber hier nicht etwa gleichwertig,
sondern es sind die Nebennerven nur abgetrennte Teile des
Hauptnerven und zwar wird die Abtrennung derselben bewirkt
durch Faserbiindel der Ringmuskellage, die in die Rindenschicht
ausstrahlen. Will (73) fand bei Garyophyllœus mutabilis Rud.
je ein Paar schwâchere Lângsnerven, die zu den Seiten der
DAS GENUS ICHTHYOT\ENIA. 181
lateralen Hauptstâmme ausserhalb der innern Lângs- und
Transversalmuskulatur verlaufen. Noch bevor sie an die Stelle
gelangt sind, wo der Hais in den Kopf iïbergeht, vereinigen sich
dièse feinen lateralen Seitennerven mit den Hauptstâmmen.
Dieselben liegen in der Rindenschicht, wâhrend die Haupt-
stâmme in der Mittelschicht sich befinden. Aucli Will (73)
nimmt an, dass die vier lateralen Lângsnerven, die nalie zu
beiden Seiten der Hauptstâmme verlaufen, mit cliesen zusam-
mengehôren, dass sie nur durch Transversalmuskeln von den-
selben getrennt sind.
Es ist mir nun nicht gelungen Muskelfasern zu finden, welche
so verlaufen, dass sie die beiden Nebennerven vom Hauptnerven
abtrennen miissten. Dennoch glaube ich mit Sicherheit an-
nehmen zu diirfen, dass die Dreiteilung des Seitennerves doch
auf dieselbe Weise entstanden ist, wie es bereits von Lang (25)
angegeben worden ist.
EXKRETIONSSYSTEM .
Die kurze Strobila von 1. fossata wird von vier Lângsge-
fâssen des Exkretionssystems durchzogen. Dabei durchlaufen
dièse Gefâsse einen fast geradlinigen Weg, da in Folge der nur
schwachen Einkerbung der Seitenrânder an den Grenzen der
Proglottiden ein merkliches Einbiegen am Hinterrand des
Gliedes nicht stattfindet. Ebenso werden von ihnen keine
spiraligen Windungen beschrieben.
Die dorsalen Stâmme liegen von der Dorsalflâche der Glieder
ungefâhr gleich weit entfernt wie die ventralen Stâmme von der
Bauchflâche der Proglottiden. Immer aber sind letztere bedeu-
tend stârker ausgebildet als erstere. Dabei werden sie nur von
einer feinen, membranosen Wand begrenzt, wâhrend die dor-
salen Stâmme stets noch von dichtstehenden kleinen, cubischen
Zellen umkleidet sind. Dièse Zellen, welche sonderbarer Weise
182 EMANUEL RIGGENBACH.
den ventralen Gefâssen ganz abgehen, finden sich auch bei
einigen andern Cestoden und sind da zum Teil als Driisen
gedeutet worden.
Nach innen von der innern Lângsmuskulatur und nach innen
vom dreiteiligen Seitennerven durchziehen die Exkretions-
stâmme die Strobila, indem dabei das dorsale Gefâss ilber, das
ventrale unter dem Cirrusbeutel verlauft.
Im Skolex treten die vier Stâmme auseinander ; die ventralen
convergiren stark nach innen ; die dorsalen steuern mehr der
Peripherie zu. Sie werden jedoch im Bereich der Saugnâpfe
durch eine Ringanastomose miteinander in Verbindang gesetzt.
Durch einen den Raum innerhalb der Ringanastomose diamétral
durchsetzenden, feinen Kanal wird die Communication der
beiden ventralen Stâmme noch vergrossert. Wenn auch Ver-
zweigungen der Wassergefâsse im Kopf vorhanden sind, so
kann doch nur von einem schwach entwickelten Gefâss korbchen
oder =: plexus die Rede sein.
Wie es fiir das hoclientwickelte Exkretionssystem der
Ichthyotsenien charakteristisch ist, finden sich auch bei /. fos-
sata Communikationswege mit der Aussenwelt. Von den Haupt-
stâmmen nach der Kôrperoberflâche fïihrende und dort aus-
miïndende Kanâle sind sowohl im Hais als in den Gliedern nicht
selten. Im Skolex allerdings konnte ich solche nie nachvveisen.
Die, welche im iïbrigen Kôrper sich finden, treten nie als
Abflusskanâle capillarer Plexus auf. Meist da, wo der Haupt-
stamm mit dem der anderen Seite durch eine Queranastomose
in Verbindung tritt, also nahe dem Hinterrand der Proglottis,
entspringt ein Zweig, der eigentlich nicht nach dem Seitenrand,
sondern eher nach dem Hinterrande des Gliedes verlauft. Er
miïndet da nach aussen, wo der Seitenrand der Proglottis in
den Hinterrand umbiegt. Solche Seitenzweige lassen sich beson-
ders gut im Hais und in den jùngsten Gliedern beobachten.
Mit weitem Lumen aus dem Hauptstamm entspringend,
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 183
durclisetzt der schief nach hinten und aussen verlaufende Seiten-
kanal das Gewebe. Sein Lumen verengert sich gegen die Peri-
pherie zu stetig, so dass der Kanal elier einem langgezogenen
Trichter âlinlich sieht. DasMiindungsstiïck, alsoder engsteTeil
des Kanales, durclisetzt die Cuticula und vollendet damit die
direkte Verbindung der Aussenwelt mit dem Gefàssstamm.
Eine Vorrichtung, welche einen Verschluss dièses Seiten-
kanales nach aussen bewerkstelligen kônnte, wie sie sich z. B.
bei Corallobothrium lobosum findet, ist nicht vorhanden.
Auch in Gliedern, wo die Geschlechtsorgane vollstândïg aus-
gebildet sind, treffen wir noch solche periphere Kanâle an. Sie
treten jedoch, soviel ich wenigstens beobachten konnte, nur als
Zweige der ventralen Exkretionsstâmme auf, nie aber auch als
solche der dorsalen.
Geschlechtsorgane.
Nach dem allgemein bei den Ichthyotsenien giltigen Gesetz
l'olgen sich die Geschlechtsôffnungen in unregelmâssiger Ab-
wechslung.
Es scheint bei I. fossata, und dasselbe liesse sich auch fur
/. abscisa sagen, die Neigung zur einseitigen Ausmiïndung vor-
handen zu sein. In den jûngeren Teilen der Strobila reihen sich
oft viele Glieder aneinander, deren Geschlechtsôffnungen sammt
und sonders auf derselben Seite liegen. Erfâhrt daim eine solche
Reihe durch das Dazwischentreten eines oder einiger Glieder
mit entgegengesetzt mundenden Geschlechtsôffnungen auch eine
Unterbrechung, so folgen doch bald wieder Gliederserien mit
gleicher Orientirung der Genitaloffnungen. So kamen z. B. auf
eine Kette des Bandwurms von 31 Gliedern 23 mit rechtsmûn-
denden Geschlechtswegen, wâhrend nur 9 das umgekehrte Ver-
hâltniss zeigten. Ob dièse Tatsache als Andeutung eines friihe-
ren Entwicklnngszustandes aufzufassen, oder ob sie bei diesen
184 EMANUEL RIC4GENBACH.
beiden Ichthyotsenien eine zufâllige Eigentumlichkeit ist, ver-
mag ich nicht zu entscheiden.
Die Lage der Genitaloffnungen in Beziehung auf die Lange
der Gliedseite muss auch bei den Fischtsenien als etwas Con-
stantes angesehen werden. Bei anderen Cestoden hat diesselbe
bereits eine gewisse systematische Bedeutung erlangt, wesshalb
sie auch hier erwàhnt werden soll. Immer liegt die Mundungs-
stelle der Vagina und des Cirrusbeutels iiber der Mitte des
Proglottisrandes nach vorne verschoben, dem vorderen Glied-
rand also genâhert. Ausser bei der hier beschriebenen I. fossata
finden wir dasselbe Verhalten der Geschlechtswege bei I. lonn-
bergii Fuhrmann, I. conjpMcephala (Monticelli) und I. abscisa.
Bei den ùbrigen Fischtsenien finden die Genitalgange in der
Mitte des Proglottisrandes ihre Ausmundung.
Die Vagina niiindet stets neben und vor dem Cirrusbeutel
nach aussen und zwar mit diesem am Grunde eines kleinen
Sinus genitalis, wenn man eine schwache Einsenkung der Cuti-
cula tiberhaupt noch so nennen darf. Ein Genitalhocker ist
nicht entwickelt. Hie und da erscheint der Gliedrand um die
Geschlechtsôffnungen etwas wulstig aufgetrieben zu sein.
Da es hier auf eine erschôpfende Schilderung der Entwick-
lungsvorgânge der Geschlechtsapparate nicht ankommen kann,
so mogen dieselben nur soweit sie morphologischer Natur und
leicht zu verfolgen sind eine kurze Beschreibung erfahren.
Etwa vom zwanzigsten Gliede an erscheint auf Totalprœpa-
raten in der Mitte der Proglottiden, dem Hinterrande derselben
genâhert eine dunkle runde Masse von kornigem Aussehen. In
der Folge wird ein bis in die Mitte des Gliedes vordringender
Querstreif sichtbar, der mit der dunklen Kôrnermasse allmàlig
in Beziehung tritt.
Wâhrend nun aber eine weitere Verànderung dieser letzteren
an Totalpraîparaten fur lange Zeit nicht mehr bemerkbar ist,
so schreitet der Querstreif in seiner Entwickiung weiter. Indem
DAS GENUS ICHTHYOTiENIA. 185
er sich mehr und mehr keulig verdickt und indem die Differen-
zirung eines zweiten Stranges bemerkbar wird, ist er, wie schon
seine Lage vermuten Hess, als Anlage von Yagina und Cirrus-
beutel zu erkennen. Die Granulation, welche wâhrend diesen
Bildungsvorgângen auf der Gliedflache auftrat, riihrt von den
Anlagen der Hodenblâschen lier, welche ja stets zu den am
fruhesten sich ausbildenden Organen gehoren (Fig. 10, a h h).
Weitere Gestaltsverânderungen dieser Genitalanlagen, sofern
sie in ihren Einzelheiten etwas genauer verfolgt werden sollen,
lassen sich nur noch an Schnitten beobachten. Dièse zeigen,
dass die zuerst deutlich wahrnehmbare dunkle Partie des
Giiedes von einer Kernanhâufung im embryonalen Gewebe her-
rlihrt, die ungefâhr die Form eines lânglichen Dreieckes besitzt
(Fig. 10, i g w). Es scheint nun dièse compakte ZellanhàufLing
die gemeinsame Anlage des hinteren Teiles der Vagina, des
Keimganges, Eileiters, etc., kurz ail der Teile der Geschlechts-
wege zu sein, welche zusammengeknâuelt den Interovarialraum
spâter erftillen.
Die Differenzirung der Kernmasse lâsst sich wenigstens fur
die Vagina bezw. den Seminalkanal verfolgeu.
In diesem Stadium der Entwicklung erscheinen auch die
ersten Spuren der Dottergânge und Dotterstôcke.
Dass erstere in ilirer Anlage schon fruhe und deutlich
aufzufinden sind, ist ein nicht allzu haufiges Vorkommen. Bei
1. fossata ist dies der Fall. Es hângt wohl mit der guten Aus-
bildung und starken Entwicklung zasammen, in der uns dièse
Gange ira fertigen Zustande entgegentreten. Links und
redits von der den Interovarialraum ausfiillenden Kernmasse
erscheint je ein ganz gerader diinner Kernstreif, der, bis fast
an die Peripherie des Giiedes sich erstreckend, das Bildungs-
parenchym quer durchsetzt. Jeder dieser Streifen repraîsentirt
die Anlage eines Dotterganges und besteht anfangs nur aus
einer einfachen Reihe von Zellkernen.
186 EMANUEL RIGGENBACH.
In der keuligen Anschwellung des Querstranges wird die
Trennung in Cirrusbeutel und Vagina deutlich sichtbar, beson-
ders wenn durch Zuriicktreten der Bildungszellen die ersten
Andeutungen eines Lumens in den anfangs compakten Kern-
strângen auftreten.
Die Entwicklung der Geschlechtsdiïïsen, die weitere Aus-
bildung der Genitalgânge scheint von den entsprechenden Vor-
gângen, wie sie fur andere Tsenien des Genaueren schon
bekannt sind, nicht abzuweichen.
Nur die Entwicklung des Utérus ist etwas eigenartig. Schon
relativ friihe beobachtet man eine wachsende Kernanhàufung in
der Lângsmittellinie des Gliedes. Dieselbe bildet bald einen
compakten Zellstrang, in welchem wie bei den Genitalwegen
ein Lumen im Laufe der Entwicklung auftritt. Der médiane
Strang ist die Uterusanlage, das Lumen der sich bildende Raum
des Fruchtbehâlters. Wâhrend sonst bei zunehmender Entwick-
lung der primâre Uteruskanal Seitenzweige treibt, so entstehen
hier die Seitenâste des Utérus als selbstândige Hohlràume, die
erst secundâr mit dem Fruchtbehâlter in Verbindung treten
und dann als Aussackungen desselben erscheinen. Auf Lângs-
schnitten durch junge Proglottiden ist dies am ehesten zu ver-
folgen. Hier ist nâmlich uni den primâren Uterusstrang das
Gewebe von netzartig verteilten Kernschnùren und Kernanhau-
fungen durchstreut, die in der fortschreitenden Entwickelung
in ihrem Inneren Hohlràume entstehen lassen, welche mit dem
Lumen des medianen Kanales in Verbindung treten.
Eine àhnliche Bildungsweise des Utérus scheint bei 1. sal- ■
monis-umblœ (Zschokke) vorzukommen.
M^ENNLICHER APPARAT.
Die ganze Zone zwischen den beiclen Dotterstocken, dem
Vorder- und Hinterrand der Proglottis wird von den unregel-
DAS GENUS ICHTHYOTJENIA. 187
mâssig zerstreuten, saraenbereitenden Hodenblâschen einge-
noiumen. Da dieselben verhâltnissmâssig klein sind imcl zudem
nalie beisammen liegen, so mag ein Glied deren 120 bis 150
fassen. Sie sind rundliche, wahrscheinlich durch secundâre Vor-
gànge teilweise auch polygonal gewordene Blasen von ungefâhr
0,05 mm. Durchmesser. Neben den in kleinen Grnppen zusam-
menliegenden Samenzellen erfullen die Samenfàden den Blasen-
raum. Dièse Fâden sind nicht zu Flocken oder Strângen ver-
einigt, sondera verfilzt und verâochten und zu einzelnen Paketen
oder Ballen zusammengeknâuelt. Die structurlose Tunica pro-
pria der Hodenblâschen geht iïber in die Wand der Vasa
efferentia.
Nach der Lage der Hodenblâschen wenigstens liesse sich
eine dorsale, mânnliche Hâlfte von einer ventralen, weiblichen
nicht wohl unterscheiden, denn die Hodenblâschen liegen zer-
streut im ganzen Markparenchym.
Giinstige Flâchenschnitte durch eine Proglottis kônnen das
ganze, den Samen aus seinen Bereitungsstâtten abftihrende
Kanalsystem zu Tage fordern (Fig. 11 und 12). Bei tiefen
Schnitten allerdiugs ist ein Zusammenhang der Kanâlchen nicht
mehr verfolgbar.
Das ganze System derselben macht den Eindruck eines zum
Teil dichotom verzweigten Astwerkes. Meist vereinigen sich
zwei primâre Vasa efferentia (Fig. 12,pve) zu einem gemein-
samen dickeren Stâmmchen (Fig. 12, sve), das, durch Auf-
nahme anderer an Stârke zuuehmend, dem Hauptstamm d. h.
dem Vas deferens zulâuft (Fig. 12 vd).
So bilden sich mehr und mehr umfangreichere Kanâle,
welche aile nach der Mitte des Gliedes zu convergiren und in
ihrem Verlauf durch Anastomosen miteinander in Verbindung
treten. Aus ihrer Vereinigung resultirt das Vas deferens.
Die ganze Kanalanlage ist fur eine schnelle Entleerung der
Hodenblâschen eingerichtet. Wo z. B. mehrere Kanâle zusam-
188 EMANUEL RIGGENBACH.
menstossen, wo also eine Stauung der Samenmasse eintreten
wiirde, ist jedesmal eine Erweiterung der Zusammenflussstelle
bemerkbar (Fig. 13, vve), also eine Regulirung des Abflusses
moglich gemacht. Zudem môgen die Anastomosen eine gleich-
mâssigere Verteilung des Samens und somit ein rascheres
Abfliessen desselben bezwecken.
Das Vas deferens wickelt sich, da ihm eine Vesicula seminalis
abgeht, hinter dem basalen Ende des Cirrusbeutels zu einem
Knâuel auf, der ohne Zweifel der Aufspeicherung des Samens
dienen soll (Fig. 11, vdk). Derselbe liegt etwas liber der Mitte
der Proglottis ; vorne und an der inneren Seite wird er von der
Vagina umzogen. Er ist von kugeliger Form und, da aile Liicken
und Zwischenrâume der einzelnen Schlingen des Knâuels mit
Gewebe erfullt sind, so erscheint er auch als ein compactes
Ganzes. Meist ist dièses, die Vesicula seminalis ersetzende
Convolut mit Sperma strotzend angefiillt.
Aus dem Knâuel tritt das Vas deferens unmittelbar am
stumpfen Ende des Cirrusbeutels in denselben ein. Es legt sich
hier noch einmal in einige Schlingen und wird zum eigentlichen
Begattungsorgan .
Der Cirrusbeutel, dessen Lange 0,30 mm., also etwa ein
Drittel der Gliedbreite betrâgt, ist lânglich birnfôrmig und
miindet stets hinter und neben der Vagina. Seine cuticulare
Wand umschliesst den Cirrus, der an seiner Spitze sehr stark
aufgetrieben ist (Fig. 11, c). Die dadurch entstehende Blase
nimmt fast die ganze vordere Hâlfte des Cirrusbeutels ein.
Langs- und Ringfasern umspinnen dieselbe und treten besonders
an dem zum Miindungskanal sich verjiingenden Endstûck deut-
lich hervor.
Solche blasige Auftreibungen der Spitze des Cirrus sind auch
bei andern Cestoden gefunden worden. Bei der Beschreibung
der mânnlichen Geschlechtsapparate von I. abscisa soll noch
naher darauf eingegangen werden.
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 189
Weiblicher Apparat.
Die vor dem Cirrus mûndende Vagina ist in ihrem Anfangs-
teile ein enges Rohr von 0,024 mm. Ein schwacher Sphincter
(Tig. 14, sph), nur aus lockeren Circulârfasern bestehend,
umgiebt das leichtgekrtimmte Anfangsstiïck. Nach kurzem Ver-
lauf erweitert sich die Vagina zu einer geràumigen Blase von
birnfôrmiger Gestalt. Dièse ist fast so voluminôs wie der Cirrus-
beutel und besitzt dieselbe Lângenausdehnung (Fig. I4,ve).
Solche Auftreibungen der Vagina an ihrem Anfangsteile sind
eine nicht gar seltene Erscheinung und mogen auch vielfach
durch die Contraktion des Sphincters in ihrer Grosse beein-
ilusst werden.
So erweitert sich die Vagina bei 1. ocellata (Rud.) hinter
dem Sphincter zu einer stumpf eifôrmigen Blase, auch bei
CaUiobothrium coronahim Dies. ist dasselbe der Fall.
Da die Waudungen solcher Blasen nie eine Verânderung in
ihrem histologischen Bau gegeniiber den Vaginawânden zeigen,
die Constanz ihres Vorkommens zudem noch eine fragliche zu
sein scheint, so konnen sie nicht als eigentliche Receptacula
seminis aufgefasst werden, zumal Schwankungen in der
Lumenweite der Vagina nicht selten sind.
Nach dieser Aufblâhung setzt die Vagina als ein Kanal, der
die ursprungliche Weite wieder erlangt hat, ihren Lauf nach
hinten fort. Sie umgeht den Kniiuei des Vas deferens fast in
einem rechten Winkel, kreuzt also den Samenkanal nicht
unmittelbar hinter dem Cirrusbeutel.
In der Mittellinie der Proglottis angekommen, behâlt die
Vagina stets dieselbe Richtung, senkrecht zu ihrem friiheren
Verlaufbei. Von kleinen Undulationen, die sie auf ihrem Weg
noch beschreibt, abgesehen gelangt sie so auf direktem Weg
zum Ovarium. Bevor sie jedoch dasselbe erreicht, erweitert sie
190 EMANUEL HIGGENBACH.
sich — constant scheint dies nicht zu sein — zum zweiten Maie
schwach, uni dann plôtzlich enger werdend, in den Raum einzu-
treten, der zwischen den beiden Fliigeln des Ovariums und dem
Gliedhinterrande liegt.
Wir haben auf dem Verlauf der Vagina zweimal Formverân-
derungen derselben angetroffen, welche dazu dienen sollen den
Samen anfzuspeichern und so das fehlende Receptaculum seminis
zu ersetzen. Die Schlingen, welclie die verengerte Vagina im
Interovarialraum beschreibt bevor sie den Keimgang aufnimmt,
diïrfen als eine zu demselben Zweck dienende Vorrichtung
angesehen werden. Bei allen besser untersuchten Ichthyotsenien
sind dièse Schlingen gefunden, und da sie mit Samen oft erfilllt
sind, als Receptaculum seminis aufgefasst worden. Im Knàuel
des Vas deferens hâtten wir dann eine dazu analoge Erschei-
nung.
Die Vagina vereinigt sich nach diesem Verlauf mit dem
gemeinsamen Keimgang und wird damit zum sog. Eiergang. In
diesem werden offenbar die Eier befruchtet. Der Eileiter oder
Oviduct ist eigentlich die direkte Fortsetzung des Eierganges.
Seinen Anfang nimmt er da, wo die Schalendrilse sich an ihn
ansetzt und wo zugleich der Dottergang einmiïndet. Der Ovi-
duct fiïhrt die Eier, nach mehreren Windungen sich nach vorne
wendend, in den Utérus.
Die histologische Beschaffenheit der Wànde der weiblichen
Geschlechtsgânge erfâhrt mehrfache Verânderungen.
Die Wand der Vagina ist abgesehen vom Sphincter an ihrem
Miindungsteil nicht muskulos, sondern nur durch eine starke
cuticulaartige Membran gebildet, welche von einer Schicht
kleiner Zellen dicht umhullt ist. Dièse Zellen sind rundlich,
besitzen einen deutlich wahrnehmbaren Kern und haben eine
gewisse Aehnlichkeit mit den kleinen Zellen der Schalendrilse.
Wahrscheinlich kommt auch ihnen eine sekretausscheidende
Funktion zu.
DAS GENUS ICHTHYOTvENIA. 191
Mit schôn ausgebildetem, kernhaltigem, cubischem Epitliel
sind aile Genitalgânge des Interovarialraumes austapezirt. Nur
da, wo die Schalendriise und der Dottergang in den Eileiter
einmiïndet, entwickelt sich eine mâchtige Ringmuskulatur,
welche wahrscheinlich bei der Ausstattung der Eier mit Dotter
und Schale eine Rolle zu spielen bat. Wenn dièses muskulose
Rohrsttick quer geschnitten ist, so hat es solch tàuschende
Aebnlicbkeit mit einem Ootyp, dass nur eine genaue Unter-
suchung von diesem Irrtum befreien kann.
Etwas Aelinliches muss Monticelli (49) bpi I. corypM-
cephala beobachtet haben, wenn er schreibt : « Nel brève tratto
di ovidutto circondato dalle glandole del guscio, clie présenta
una modificazione nello sviluppo dei sistemi muscolari, e da
ricercarsi l'omologo dell' ootipo dei Trematodi. »
Das Ovarium ist ein zweifliigeliges Gebilde. Es liegt in der
hintersten Partie des Gliedes. Die Fliigel haben fast die Gestalt
von Rechtecken. Von einer Auflôsung in Blindschlâuche, wie
sie doch meist den Ovarien der Tsenien eigen ist, kann gar nicht
die Rede sein. Nur etwas unregelmàssige Begrenzungen, An-
deutungen von sackartigen Ausbuclitungen lassen sich an der
plumpen Masse der Fliigel erkennen. Dièse dehnen sich nach
hinten fast bis an den Gliedrand, seitlich bis zu den Exkretions-
stammen aus.
Da, wo die beiden Fliigel durch ein gemeinsames Mittelstiick
miteinander verbunden sind, entspringt der Keimgang.
Die Eier sind in grosser Zahl vorhanden. Sie sind klein —
ihr Durchmesser betrâgt nur 0,0054 mm. — und vollkommen
rund, besitzen sich stark fârbendes Protoplasma und einen
hellen Kern.
Die Dotterstôcke bestehen wie bei allen Ichthyotaenien aus
einer grossen Zahl einzelner Follikel, welche zu beiden Seiten
des Gliedes zu einem dunklen Bande angeordnet sind. Sie
reichen vom vorderen Gliedrande bis zum hinteren. Der Dotter-
192 EMANDEL R1GGENBACH.
gang entspringt weit hinten als gerader oder sanft geschlângel-
ter Eanal. Parallel dem Hinterrande der Proglottis laufend
versclimilzt er in der Mittellinie des Gliedes mit dem der andern
Seite zu einem kurzen gemeinschaftlichen Eanal, welcher in
den Eileiter einmtlndet.
Die grossen Dotterzellen, welche den Dottergang passiren,
dehnen die Wandungen desselben stark aus, so dass sie zu
dtinnen, durchsichtigen Membranen werden, wâhrend sie sonst
triibe geriefte Haute sind, denen hie und da einzelne Eernele-
mente anhaften.
Die Vereinigung der beiden Dottergange zu einem gemein-
samen Eanal ist, soweit bei genaueren Untersuchungen daranf
geachtet wurde, eine den Ichthyotœnien gemeinschaftliche
Eigentiïmlichkeit. Nur bei I. ocellata (Rue) sollen die beiden
Dottergange, ohne sich vorher zu vereinigen, getrennt in das
Ootyp einmiïnden.
Die Schalendrûse ist schwach ausgebildet, Sie setzt sich
zusammen aus kleinen keulenfôrmigen Zellen, welche den
Eileiter auf eine kurze Strecke hin einhûllen. Auf Querschnitten
durch diesen Teil des Oviductes umgeben die Driisenzellen den
Eileiter wie einen Strahlenkranz. Sie sind aile gleich gross und
gleich geformt.
Der Utérus, dessen abweichende Entwicklung bereits oben
nâher beschrieben wurde, liegt in der Langsmittellinie des
Gliedes. Als ein Eanal mit zahlreichen Seitenzweigen dehnt er
sich durch das ganze Glied aus. Auf Langschnitten erweisen
sicli die in die Hohlrâume des Utérus einspringenden Scheide-
wânde der seitlichen Aussackungen als gegabelt und an den
freien Enden wulstig verdickt. Eine dicke Membran bildet die
Wand des ganzen Fruchtbehâlters. Nach aussen lagern der-
selben stets viele kleine Zellen auf; die zwar kein eigentliches
Epithel bilden, wie es bei andern Cestoden oft der Fall ist,
jedoch als Reste eines solchen anzusehen sind.
BAS GENUS ICIITHYOT^NIA. 193
Mit wachsender Zufuhr von Eiern erweitert sich (1er Utérus.
Die Uterineier sind runde diinnschalige Gebilde.
\->v
b) Ichtliyotœnia abscisa nov. spec.
(Taf. VIII, Fig. 15-20.)
Als Parasit einer gefleckten Welsart Surubi (Silurus spec. ?)
wurde dièse Tsenie in den ersten Monaten des Jahres 1894
gesammelt. Ihr Wirt ist ein Bewoliner des Rio Paraguay.
Allgemeines und ^ussere Kœrperform.
Der kleine Bandwurm, welcher durch seinen conischen Kopf
leicht von anderen zu unterscheiden ist, erreicht im Mittel eine
Gesammtlânge von 25 bis 30 mm. Dabei ist er aus cr. 70 Glie-
dern zusammengesetzt, cleren Form je nacli ihrem Alter ver-
schieden ist.
Der Skolex weicht in seiner Gestalt etwas von den gewolmten
Yerhâltnissen ab, indem er nicht rundlich, sondern ausge-
sprochen coniscli ist. Am ehesten lâsst er sich mit einem Kegel-
stumpf vergleichen, an dessen grosserer Basisflâche der Hais
ansetzt, deren kleinere der abgestutzte Scheitel wâre. Der
Durchmesser der ersteren betrâgt 0,476 mm., der Scheitel
dagegen ist nur 0,255 mm. breit. In den Mantel dièses Kegel-
stumpfes sind die vier Saugnapfe so eingesenkt, dass sie gegen
die Lângsaxe geneigt und gegen den Scheitel einander geniihert
sind.
Im Verhâltniss zum Kopf sind die Saugnapfe sehr gross. Nur
schmale Zonen der Skolexoberflâche trennen sie voneinander.
Gemâss der Form des Skolex sind sie stark in die Lange gezogen
und gegen den Hais zu wie der Kopf selbst verbreitert. Dadurch
erscheinen sie eifôrmig oder mehr einem hohen gleichschenk-
ligen Dreieck âhnlich. Ohne Zweifel wechseln sie aber ihre
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 13
194 EMANUEL RIGGENBACH.
Gestalt leicht, was schon an den verschiedenen Contractions-
zustânden des conservirten Materiales zu ersehen ist. Immer
jedoch iibertrifft der Langsdurchmesser miter. 0,306 mm. den
Querdurchmesser, welcher auf nur 0,136 mm. ansteigt.
Auf Contractionszustânden muss es auch beruben, wenn die
hintere Hâlfte der Saugnàpfe tief in den Skolex eingezogen ist.
Dadurcb springt die Skolexoberflàcbe wie eine herausgezogene
Hautfalte liber einen Teil der Saugnapfgrabe vor, so dass die
Haftapparate wie in tiefe Tascben eingebettet ersebeinen
(Fig. 15).
Der Kopf erreiebt, wie es seine Gestalt bedingt, an der Stelle
seine grosste Breite, wo er in den Hais ubergeht. Da dieser letz-
tere anfangs nur 0,348 mm. breit ist, so setzt sich der Skolex
immer deutlicb von ihm ab. An Lange iibertrifft er den Kopf
jedoch um ein Mebrfaches und kann in Bezug auf die Strobila
als von mittlerer Lange bezeicbnet werden.
Wie bei den anderen beiden hier beschriebenen Formen und
wie bei der Mehrzahl der Ichthyotaenien sind die ersten Glieder
auch hier noch schmale Querbânder.
Etwa das zehnte Glied ist 0,476 mm. breit, erreicht also
genau dieselbe Breite wie der Skolex an seiner Basis, dagegen
ist es nur 0,102 mm. lang. Es wâchst nun auch hier der Langs-
durchmesser merklich schneller als der Querdurchmesser. So
hat der erstere beim zwanzigsten Gliede eine Ausdehnung auf
0,153 mm. erreicht. Damit ist er allerdings dem Querdurch-
messer noch nicht gleich. Die Glieder sind noch queroblonge
Rechtecke. Bereits wird in ihnen die erste Anlage der Ge-
schlechtsorgane sichtbar, dazu auch die schârfere Abgrenzung
und Scheidung der Glieder untereinander.
Die zehn folgenden Proglottiden zeigen keine wesentlichen
Verànderungen. Die Lange nimmt stetig und rasch zu, viel
langsamer die Breite. Schliesslich gelangen wir zu quadra-
tischen Gliedern; deren sind es jedoch nur wenige, da das
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 195
beschleunigte Wachstum des Làngsdurchmessers hier keines-
wegs aufhort. So sind die letzten Glieder 0,765 mm. breit und
1,02 mm. lang.
Was die Fo-rm der Glieder betrifft, so ûberschreitet dieselbe
mit Ausnalime des Endgliedes die verschiedenen Gestalten eines
Rechteckes nicht. Die Seiten- sowie Vorder- und Hinterrànder
der Proglottiden sind meist ganz gerade. Erstere bilden mit
dem Vorder- und dem Hinterrande redite Winkel, deren Spitzen
immer sanft abgerundet sind.
Ausser einer schwachen Erhebung des Seitenrandes im Um-
kreis der Geschlechtsoffnungen stort nichts die geometrische
Form der Glieder. Einzig das Endglied macht eine Ausnahme.
Es ist meist fast so lang wie die letzten reifen Proglottiden,
dagegen an seinem Hinterrande stumpf abgerundet (Fig. 17).
Eine schlitzartige Einkerbung fehlt. Wie schon bemerkt trennt
es sicli nur schwer von der Kette ab, wie iïberhaupt die Glieder
unter sich eine innige Verbindung trotz âusserlich deutlich
ausgeprâgter Strobilation zeigen.
Die Geschlechtsoffnungen liegen seitlich. Siewechseln inihrer
Lage unregelmâssig ab. Ein Genitalhôcker ist nicht vorhanden,
will man nicht die schwache Wolbung des Seitenrandes der
Proglottis als solchen bezeichnen.
In welcher Weise I. abscisa ihrer âusseren Erscheinung
nach unter die Ichthyotsenien einzureihen wâre, ist schwer zu
sagen.
Die Form ihres Skolex weicht wie schon oben bemerkt wurde
von der rundlichen, wie sie den Fischtsenien mehr oder weniger
zukommt, ab.
In der Ausbildung der Strobila scheint 1. abscisa von
denjenigen Ichtl^otsenien, deren jungste Glieder breiter als
lang sind, und deren Hais von mittlerer Lange und Breite
ist, in nichts wesentlichem verschieden zu sein. Dagegen zeigt
sie in anderer Beziehung gewisse Aehnlichkeit mit I. malop-
196 EMANUEL RIGGENBACH.
teruri (Fritsch). Wie bei dieser, so kann auch bei I. àbscisa die
Vagina hinter dem Cirrusbeutel ausmiïnden ; ein Verhalten, das
diesen beiden von allen bis jetzt darauf untersuchten Ichthyo-
tsenien allein zukommt. Es erweitert sich ferner der Cirrus in
seinem Endteil zu einer Blase. Ausserdem zeigen die Uteri
beider Arten in ihrer Gestalt auffallende Aelmlichkeit.
CUTICULA UND PAKENCHYM.
Die schiïtzende âusserste Schicht des Kôrpers wird von einer
dûnnen Cuticula gebildet, welche fur Farbstoffe wenig empfâng-
lich ist. Die hie und da rauhe Oberflâche lâsst auf Abnutzimg
derselben schliessen.
Eine Lage f einer Ringmuskelfasern legt sich ihr dicht an.
Auf Làngsschnitten durch die Glieder treten die Querschnitte
dieser Fasern als dunkle Punkte auf, welche eng aufeinander
foîgen.
Die Lângsmuskulatur, welche der circulâren folgt, besteht
aus ganz geraden Fasern, welche unter sich parallel, aber senk-
recht zu den Ringmuskelfibrillen verlaufen. Die Ersteren wie
die Letzteren zeigen somit das typische Verhalten, wie es dem
sog. Hautmuskelschlauch der Cestoden zukommt.
Die schlauch- oder keulenfôrmigen, subcuticularen Zellen
erlangen ebenfalls eine Ausbildung wie sie sonst bekannt ist.
Mit dem dimneren, sich zuspitzenden Ende der Cuticula zuge-
wendet, liegen sie dicht beisammen. Sie erreichen eine Lange
von 0,027 mm. Ein blasiger Zellkern, fast so breit als die Zelle
selbst, liegt in dem Protoplasma.
Die jungen Glieder werden wiederum aus einem Gewebe
gebildet, dessen Maschen und Zellen kaum zu sehen sind. Man
konnte dasselbe eher als eine Kernmasse bezeichnen, in welcher
nur dunklere Partieen, entstanden aus stârkerer Anhàufung der
Elemente, als erste Anzeichen einer spâteren Diiferenzirung
auftreten.
DA8 GENUS ICHTHYOT/ENIA. 197
Wo aus diesem embryonalen Gewebe das eigentliche Paren-
chym entstanden ist, da wird auch schon seine normale Aus-
bildung durch starkes Wachstum der Geschlechtsdriisen ver-
hindert.
Das ausgebildete Parenchym ist ein Netz rundlicher und
polygonaler Masche», in dem sich nie Kalkkôrperchen auffinden
lassen.
MUSKULATUR.
Die subcuticulare Muskulatur wurde bereits beschrieben.
Auf die Muskulatur des Skolex kann ich leider nicht einge-
hen, da mein Material in einem viel zu schlechten Erhaltungs-
zustand war, als dass es eine genaue Untersuchung derselben
erlaubt hâtte.
Mit Sicherheit ist aus Querschnitten nur soviel festzustellen ,
dass ein diagonales Muskelkreuz vorhanden ist. Auf Lângs-
schnitten waren noch die aus der Lângsmuskulatur sich bilden-
den Retraktoren der Saugnitpfe und die einzeln ara Scheitel
inserirenden Làngsfasern erhalten. Ebenso scheinen die Trans-
versalmuskeln in der Basis des Kopfes trefflicher entwickelt zu
sein als gegen den Scheitel.
Was aber iramerhin dièse Lângsschnitte einer Betrachtung
noch wert macht, ist das eigenartige Verhalten gewisser Fasern
der Lângsmuskulatur des Kôrpers. Noch bevor nàmlich dieselbe
in den Skolex iibergeht, tritt eine Anzahl Fasern aus der
Muskelschicht aus, verândert ihre Direktion und lâuft bogig
gegen die Peripherie. Die Fasern erreichen dieselbe gerade
noch bevor die Korperdecke nach innen biegend in den Skolex
iibergeht, alsoam Anfang des Halses (Fig. 16).
Da es dieser Fasern iramer eine betrâchtliche Zahl ist, so
darf wohl angenommen werden, dass sie bei der Contraktion
eine merkliche Verschmâleruiig des Halses an seinem Anfangs-
198 EMAKOEL RIGGEIS3ACH.
teil und somit eine noch deutlichere Trennung desselben vom
Skolex bewirken kônnen.
Dass Muskelfasern aus der inneren Langsmuskulatur peri-
pherwârts abzweigen und an der Cuticula sich anheften, kommt,
wenn auch nicht im Hais, so doch in den Gliedern mehrerer
Cestoden vor.
So strahlen Muskelfasern bei Tœnia depressa v. Siebold,
Davainea tetragona Molin, Davainea musculosa Fuhrmann in's
âussere Parenchym aus. Die Muskelfibrillen sind auch hier
Lângsfasern, die vom normalen Verlauf durch die Strobila
abbiegen und der Peripherie zulaufen.
Die ubrige Muskulatur des Korpers erfâhrt bei I. abscisa
eine verhâltnissmâssig schwache Ausbildung. Es ist wieder die
Langsmuskulatur, welche die stârkste Entwicklung aufweist.
Die einzelnen Elemente derselben sind lange dtinne Fasern,
welche auch mit starken dlinnen Bândern untermischt den
Korper durchziehen.
Muskelzellen scheinen ihnen ganz abzugehen.
Zum Teil gerade, zum Teil leicht geschlângelt durchziehen
senkrecht zu den Langsmuskelfasern feine Fibrillen die Pro-
glottis von links nach redits. Es sind die Transversalmuskeln,
die zwar schwach entwickelt sind; jedocli immerhin zahlreich
auftreten.
Die dorsale Flâche des Gliedes wird mit der ventralen in
Beziehung gesetzt durch feine Dorsoventralfibrillen. Wâhrend
es sonst die Transversalfasern sind, an denen Myoblasten am
ehesten gefunden werden, so sind es hier besonders dorsoven-
trale Fasern, welche mit Muskelzellen ausgestattet werden.
Nervensystem.
So wenig das Material Angaben ùber die Muskulatur des
Skolex zu machen erlaubt, so wenig konnte das Nervensystem
^m Kopf einer Bearbeitung unterworfén werden.
DAS GENUS TCnrHYOT^ENTV. 199
Die Strobila wird durclizogen von zweiLângsnervenstâmmen.
Dièse haben einen elliptischen Querschnitt. Sie sind fibrillôser
Natur und stark spongios. Immer laufen sie ausserhalb von den
Exkretionsgefâssen ziemlich weit von denselben entfernt, etwas
mehr der Rûckenflâche des Gliedes genâhert. Dabei durchsetzen
sie jedoch noch das Markparenchym, liegen also innerhalb der
inneren Lângsmuskulatur.
EXKRETIONSSYSTEM.
Der kleine Raum, welcher zwischen den vier grossen, tief
in's Innere dringenden Saugnâpfen im Kopf frei bleibt, ist fast
ganz erfiillt von Rohren des Wassergefâsssy sternes.
Wâhrend eine Ringanastomose hinter den Saugnâpfen sich
nicht mit Sicherheit feststellen liess, so tritt eîn kleines Gefâss-
korbchen oberhalb denselben deutlich zu ïage. Die vier Haupt-
gefâsse, nachdem sie sich beim Verlauf nach innen zwischen den
Saugnâpfen sehr nahe gekommen sind, treten am oberen Rand
derselben angelangt wieder auseinander, indem sie sich knie-
formig nach aussen umbiegen. Erst jetzt nimmt man eine Gabe-
lung der Stâmme wahr.
Schon aus dem kleinen Raum, welchen das stumpfe Schei-
telende zu bieten vermag, lâsst sich schliessen, dass die Ver-
âstelungen derExkretionsrôhren hier nur in beschrânktem Sinne
als Gefâsskôrbchen zu bezeichnen sind. Immerhin muss hervor-
gehoben werden, dass die Gefâsse dièses kleinen Netzes niemals
Kapillaren sind, dass also von einem kapillaren Scheitelplexus,
wie er sich bei Corattobothrium lobosum lindet, nicht die Rede
sein kann.
Es ist mir auch bei dieser typischen Ichthyotsenie nicht
gelungen Kanâle zu finden, welche die Gefâsse des Kopfes oder
deren Plexus mit der Aussenwelt in direkte Beziehung gebracht
hâtten.
200 EMANUEL RIGGENBACH.
Wie schon vor den Saugnâpfen die Gefâsse auseinander
traten, so geschieht dies in gleiclier Weise hinter denselben.
Sobald sich geniigend Platz in der breiten Skolexbasis findet,
biegen die vier Gefâssstâmme fast rechtwinklig um, laufen
einige Zeit genau quer der Peripherie zu, um dann ebenso
scharf nach innen umbiegend, wieder einander nâher zu rûcken.
Erst nachdem sie nochmals fast rechtwinklig sich gebogen
haben, um der Kôrperlângsaxe parallel zu sein, durchsetzen sie
den Hais und die Glieder. Sie beschreiben dabei fast keine
Schlângelungen, sondern sind beinahe gerade Kanâle.
Gegenûber der Ausbildung, welche die Gefâsse im Kopf und
Hais besitzen, ist diejenige in der Strobila viel schwacher. Das
Lumen ist viel enger. Das dorsale Gefass ist von der dorsalen
Flâche ungefâhr gleich weit entfernt wie das ventrale von der
Bauchflâche. Die beiden Gefâsse liegen genau iïbereinander, das
dorsale geht uber den Cirrusbeutel, das ventrale unter demselben
hindurch. Nach innen von den Dotterstôcken gelegen, ziehen
die Wassergefâssstâmme auch nach innen vom Nerv und inner-
halb der Lângsmuskulatur durch den Kôrper. Am Hinterrand
jedes Gliedes verbinden sich die Stâmme durch Queranasto-
mosen.
Wenn auch seltener als bei I. fossata, so finden sich doch
hier auch Kanâle, welche die Lângsgefâsse mit der Aussenwelt
in Verbindung bringen. Sie entspringen wiederum da, wo die
Queranastomosen abzweigen und richten sich, wie es schon bei
I. fossata der Fall war, schief nach hinten und aussen, sodass
sie die Oberflâche des Gliedes da erreichen, wo der Seitenrand
in den Hinterrand umbiegt.
Dièse peripheren Kanâle des Exkretionssystems nehmen ihren
Ursprung direkt an den Hauptstâmmen, d. h. es finden sich nie
netzartige Auflôsungen ihres Anfangsteiles vor. Sie sind ferner
nicht capillar, sondern durchsetzen das Glied als ziemlich weite
Hôhren. Eine Erweiteruns derselben vor der Ausmûndun.2; oder
■&
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 201
eine Muskulatur an der Gefàsswand war nirgends zu entdecken.
Im Endglied sammelii sich die vier Hauptstàmme. Sie ergies-
sen sich, indem sie nach innen biegen, in eine kleine Blase von
breit herzfonniger Gestalt. Eine diinne Membran bildet die
Wand derselben. Muskulatur, welche die Eudblase zu einem
pulsirenden Organ machen kônnte, war, vielleicht der schlech-
ten Erhaltung der Prseparate wegen, nicht zu entdecken.
Die Blase miïndet in der Mitte des abgerundeten Hinterran-
des des Endgliedes nach aussen.
Geschlechtsokgane.
Im Bau der Geschlechtsorgane bietet I. abscisa im Allge-
meinen die bekannten Ichthyotœnienverhâltnisse. Indessen ist
die Tatsache, dass ein wahres Beceptaculum seminis aul'tritt
fur Fischt;enien neu. Ebenso ist das Verhalten der Vagina zuin
Cirrusbeutel fur die Ichthyotœnien ein sehr seltenes.
Die Geschlechtsôffnungen liegen vor der Mitte (1er Seiten-
rânder der Proglottiden und zwar anfangs im ersten Drittel der
Gliedlânge; in den ausgewachsenen Proglottiden dagegen im
ersten Fûnftel.
Ohneeinen deutlichen Genitalhocker zu bildenist die Korper-
oberflâche um die Geschlechtsôffnungen meist etwas aufge-
wôlbt.
Es ist schon bei der Besprechung von 1. fossata hervorge-
hoben worden, dass besonders im Anfangsteil der Strobila eine
gewisse Neigung voi handen sei die einseitige, nicht alternirende
Lage der Geschlechtsôffnungen einzuleiten. Dieselbe Tendenz
zeigt /. abscisa, indem eine Seite der Glieder betreffs der
Ausmundung der Geschlechtswege immer mehr begiuistigt
ist als die andere. Mag imn dièse Hinneigung zur einseitigen
Lage der Geschlechtsôffnungen einHinweis auf vergangene oder
erst kommende Zustânde sein, oder mag man es als fur dièse
202 EMANUEL RIGGENBACH.
Form eigentiimlich bezeichnen ; immerhin ist es eine Erschei-
nung, die auch bei flûchtiger Beobachtung auffallen muss.
Es ist bereits zu Anfang dieser Beschreibung hervorgehoben
worden, dass I. abscisa insofern von den iïbrigen Tsenien der
Susswasserfische abweicht als bei ihr die Vagina nicht nur vor,
sondern auch Jiinter dem Cirrusbeutel munden kann.
KRiEMER (24) und Lœnnberg (41) bezeichnen es als fur
Ichthyotaenien charakteristisch, dass die Vagina vor dem Cirrus
ausmtindet. Die genannten Autoren haben dabei ohne Zweifel
die Arbeit von Fritsch (17) ûber die Parasiten des Zitterwelses
iïbersehen, wo bereits, wie aus der Zeichnung einer Proglottis
von I. malopteruri (Fritsch) zu entnehmen ist, das entgegen-
gesetzte Verhalten der Vagina zum Cirrus illustrirt wurde.
I. abscisa, in ihrem ganzen Bau eine âchte Ichthyotœnie,
zwingt uns dazu jenes Charakteristikura zu beschrânken. Es
miïndet nàmlich bei ihr hâufiger die Vagina hinter dem Cirrus-
beutel als vor demselben. Dagegen ist an der Lage neben dem
Cirrusbeutel festgehalten.
Dasselbe Verhâltniss fand ich auch bei Corattobothriwii lobo-
sum, dessen ganze innere Organisation ichthyotsenienhaft ist.
Ueberhaupt ist anzunehmen, dass, wenn einmal die Zahl der
gut bekannten Fischtœnien sich vermehrt hat, auch eine
Vermehrung dieser jetzt noch vereinzelten Fâlle eintreten
wird,
Wie I. fossata, so steht auch I. abscisa, die zu derselben Zeit
gesammelt wurde, noch nicht auf der Hôhe ihrer geschlecht-
lichen Reife. Die Geschlechtsorgane sind zwar aile vôllig ent-
wickelt, allein die Funktion derselben war erst im beginnen.
Es ist desshalb der Utérus auch in den âltesten Gliedern noch
nicht ganz ausgebildet. Er hat seine définitive Gestalt noch
nicht erhalten. Entweder wird er noch leer angetroffen oder er
ist nur spârlich mit jungen Eiern erfiillt.
Die Entwicklung der Geschlechtsapparate geht fast in der-
DAS GENUS ICHTHYOTiENIA. 203
selben Weise vor sich wie sie fur I. fossata oder Corallobothriimi
lobosum angegeben ist.
Wir treffen wieder die als Querstreif auftretende Anlage des
Cirrusbeutels und des Anfangsteiles der Vagina, welche mit der
Anlage der interovarialen Geschlechtswege durch einen feinen
Zellstrang in Verbindung tritt.
Wie schon bekannt vergrôssert sich die erstere Anlage schnell
und bald bemerkt raan durch das Auftreten einer hellen Linie
die Sonderung derselben in Vagina und Cirrusbeutel. Man kann
dann schon leicht sehen ob die Vagina vor oder hinter dem
Cirrusbeutel zur Ausmûndung kommt.
Um Wiederholungen zu vermeiden mogen die weiteren Ent-
wicklungsvorgânge., die vom Bekannten nicht differiren, ûber-
gangen werden. Es eriïbrigt nur noch iïber die Ausbildung des
Utérus einige Worte anzufugen.
Die médiane Zone des Gliedes wird von der Anlage des
Fruchtbehâlters in Anspruch genommen. Dièse besteht aus
einer Ansammlung grosser, runder Kerne, in der sclion friïhe
lange, schmale Querspalten entstehen. Dièse Zerkliiftung des
embryonalen Bindegewebes hàngt mit der Bildung des Utérus
zusammen. Indem nâmlich die Spaltrâume sich ausweiten,
scheinensie in der Medianlinie miteinander zu verschmelzen,
sodass dadurch der mittlere Stammkanal des Utérus entsteht.
Die unverschmolzenen, seitlich von demselben liegenden Liicken-
reste werden zu den Zweigen und Aussackungen dièses Kanales.
Die Spalten und Liickenbildung in der Uterusanlage wird nicht
allein nur dadurch deutlich, dass die Elemente derselben aus-
einander weichen, sondern auch besonders dadurch, dass friihe
schon eine diinne Cuticula die Hohlrâume vom Kerngewebe
scharf abgrenzt.
'.-»1
M^ENNLICHER APPARAT.
Die samenbereitenden Hodenblâschen erflillen den ganzen
204 EMANUEL R1GGENBACH.
Flâckenraum der Proglottis. In jedem Glied sind es deren etwa
100. Sie sind relativ gross, wesshalb sie eng zusammengedrângt
beieinander liegen. Wenn sie auch nicht auf die dorsale Seite
des Gliedes beschrânkt sind, so nâhern sie sich doch nie der
ventralen in dem Maasse, wie es etwa bei I. fossata der Fall
ist. Sie liegen zwar im Markparenchym, jedoch nicht in mehreren
Schichten ûbereinander. Da sie sehr langgezogene Blasen sind,
so stehen aile mit ihrer Lângsaxe zur Horizontalebene senk-
recht, konnen also in viel grôsserer Zahl nebeneinander gereiht
werden, als wenn sie ohne Orientirung bestimmter Art im
Parenchym eingebettet wâren. Sie sind durchschnittlich 0,054
mm. lang, wahrend der Breitendurchmesser nur 0,045 mm.
erreicht.
Die Samenfâden sind nicht flockig angeordnet, sondern zu
unregeimâssigen Massen zusammengeballt, so wie es bei /. fos-
sata auch der Fall war (Fig. 18).
Das aus dem Zusammenfluss der Vasa efferentia entstehende
Vas deferens wird 0,037 mm. weit. Wie es fur die Ichthyo-
tsenien charakteristisch ist, wickelt sich dasselbe zu einem
Knauel auf. Naturlich wird dadurch eine Stauung und Ansamm-
lung des Samens erreicht. In der Tarsind dièse Schlingen des
Samenleiters immer strotzend mit Sperma erfiïllt.
Der Knauel des Vas deferens ist geschlungen und voluminôs.
Aus ihm setzt das Vas deferens direkt in den Cirrusbeutel iiber,
wird da diinner, legt sich im basalen Teil des Beutels in wenige
Schlingen und verândert die histologische Structur seiner Wand.
An Stelle der sehr dûnnen Membran tritt eine starke, cuticulare
Haut. Dieser liegen zarte Làngsmuskelfasern an und ausserdem
sitzen an ihr kleine keulen- oder birnfôrmige Zellen, welche
wahrscheinlich drusiger Natur sind und somit vielleicht als
Protatadrtisen zu bezeichnen wâren.
Wie bei I. fossata erweitert sich der Cirrus im vorderen
Teile des Beutels zu einer gerâumigen Blase. Dieselbe ist von
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 205
eiforiniger Gestalt und verschmâlert sich gegen die Oeffnung
des Girrusbeutels betràchtlich. Sie ist muskulôs. Zu den Lângs-
muskelfibrillen, von welchen die Blase umsponnen wird, schei-
nen sich noch Circulàrfasern zu gesellen.
Eine solche Penisblase, wenn dieser Ausdruck gebraucht
werden darf, ist auch von andern Cestoden bekannt. So be-
schreibt Zschokke (74) eine zwar nur schwache, blasige Auf-
treibung des vorderen Cirrusteiles bei Tœnia transversaria
Krabbe. Ebenso besitzt /. malopteruri (Fritsch) einen Pénis
mit verbreiterter, muskuloser Basis, sodass derselbe die Form
einer schlanken Birne erhâlt.
Die ganze Peniserweiterung ist umhiillt von einer Schicht
grosser Zellen. Dièse sind rundlich oder mehr keulenfôrmig,
von blasigem Aussehen. Sie enthalten einen deutlichen Kern
und zeigen auffallende Aehnlichkeit mit den Drlisenzellen wie
sie besonders den Anfangsteil der Vagina umstellen. Sie sind
offenbar homolog den Zellen, welche den iibrigen Teil des Cirrus
umhullen und von welchen man vermuten darf, dass sie Pro-
tatazellen sind.
Der Pénis war nie erigirt ; es ist jedoch anzunehmen, dass
derselbe im ausgestulpten Zustande nur kurz sein wird. Ein
reichlicher, ununterbrochener Samenabfluss aus demselben
muss môglich sein, da die blasige Erweiterung gleichsam ein
Réservoir bildet, indem sich der Same in grosser Menge ansam-
meln kann. Treten die Lângs- und Ringfasern in Funktion, so
wird das Sperma durch den Peniskanal ausgetrieben.
Man kônnte also die birnformige Auftreibung, mit welcher
der Cirrus in den eigentlichen Pénis ùbergeht, eine Vesicula
seminalis nennen. Zum mindesten scheintsie die Funktion einer
solchen auszuiiben und damit eine dem Convolut des Vas clefe-
rens analoge Bildung zu sein.
Der Cirrusbeutel ist ein birnformiger Sack, welcher senkrecht
zum Seitenrand der Proglottis steht, und an seinem vorderen,
206 EMANUEL RIGGENBACH.
zugespitzten Teile sich nach aussen offnet. Er erreicht ungefâhr
eine Lange von 0,34 mm. Seine verbreiterte Basis, durch-
biochen vom Vas deferens, grenzt an den Knâuel des Samen-
leiters. Eine deutliche Muskulatur lâsst sich an seiner Wand
nicht erkennen. Dièse scheint eine einfache, starke Membran
zu sein. Nach innen sind derselben sehr platte, mit Kernen
versehene Zellen angedrlickt. Der ganze Cirrusbeutel wird ein-
gehûllt von Zellen, die ihrer Form nach als cubisclie oder
Pflasterzellen bezeichnet werden kônnen. Lœnnberg (40) hat
bei Bothriocephalus punctatus Rud. die Innen- und Aussenwand
des Cirrusbeutels von Zellen begleitet gesehen, von denen er
annimmt, dass sie die Reste des Pflasterepithels der Matrix
seien. Vielleicht dtlrfen die entsprechenden Zellbelage der /.
abscisa ebenso gedeutet werden.
Weiblicher Apparat.
Die Vagina mûndet mit dem Cirrusbeutel zusammen, kurz
bevor die beiden den flachen Genitalsinus erreicht haben. Der
gemeinsame Gang, welcher die beiden Geschlechtsoffnungen
aufnimmt, ist sehr kurz. Er mûsste als eine Art Geschlechts-
kloake gedeutet werden, wenn nicht anzunehmen wàre, dass er
der rôhrig verengte Grund des Genitalsinus sein konnte.
Als enges Rohr làuft die Vagina lângs dem Cirrusbeutel der
Mitte des Gliedes zu, entweder vor oder hinter demselben, je
nachdemsie auch vor oiler hinter dem Cirrus ausinûndet. Dieser
erste Teil der Vagina, welcher in jtlngeren Proglottiden einen
gleichweiten Kanal darstellt, findet nian in âlteren Gliedern
verschieden stark aufgetrieben. Im extremsten Falle ist es eine
birnfôrmige Blase, welche fast ebenso gross und umfangreich
wie der daneben liegende Cirrusbeutel wird.
Bei der Beschreibung von I. fossata ist bereits auf eine ahn-
liche Erscheinung aufmerksam gemacht worden. Dort aber war
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 207
dièse Vaginaerweiterung viel constanter in ihrem Auftreten und
auch viel besser entwickelt. Sie findet sich ferner bei I. ocellata
(Rud.), I. salmonis-umblcB (Zschokke) und bei Galliobothrium
coronatum Dies.
Auf den ersten Blick konnen wir dièse Vaginaerweiterung
wohl mit déni Namen eines Beceptaculum seminis belegen, denn
die Funktion eines solchen scheint ihr ohne Zweifel zuzukom-
men. Wenn also auch nicht zu bestreiten ist, dass dièse Vagina-
blase den Zweck liât den empfangenen Samen aufzusammeln,
so darf doch hôchstens von einer Analogie derselben mit einem
Beceptaculum seminis gesproclien werden, nicht aber von einer
Homologie.
Ich glaube nàmlich annehinen zu diirfen, dass wir bei solchen
Gebilden mit sekundàr auftretenden Ursachen zu rechnen haben.
Dafûr spricht vor allem der Umstand, dass die Vagina nur in
àlteren und somit geschlechtsreifen Gliedern erweitert befunden
wurde, dass ferner eine constante Gestalt der Vaginablase
nicht zukommt.
Etwas Aehnliches beobachtete auch Zschokke (74) bei
Galliobothrium coronatum Dies., wenn er von einer gleichen
Vaginaerweiterung sagt : « Au début ce réservoir est peu con-
sidérable, mais il se gonfle rapidement dès que le sperme arrive
abondamment. »
Wenn wir bedenken, dass der Cirrus zu einer ebenfalls
gerâumigen Blase erweitert ist, dass also, wenn dieselbe vor
der Begattung mit Sperma gefullt wurde, in kurzer Zeit eine
grosse Samenmenge in die Vagina entleert werden kann, so ist
es nicht unmôglich, dass eine mechanische Erweiterung der
Vagina in ihrem Anfangsteile zu Stande kommen kann.
Der raschen Zufuhr von Samen entspricht nàmlich nicht eine
ebenso rasche Abfuhr desselben. Es staut sich folglich das
Sperma im Anfangsteil der Vagina und treibt deren elastische
Wandungen auseinander. Nach Abfluss desselben sinken die
208 EMANUEL RIGGENBACH.
Wânde nicht wieder ein, vielleicht weil sie liber die Grenze
ihrer Elasticitât ausgedehnt worden sind, and es bleibt somit
die Erweiterung bestehen.
In ihrem Verlauf biegt die Vagina bevor sie noch die Glied-
mitte erreicht bat in einem Bogen nach hinten um. Sie kreuzt
das Vas deferens nur in dem Falle, wo sie vor dem Cirrusbeutel
mi'mdet. Daim umgeht sie auch das Schlingenconvolut des
Samenleiters von vorne und der innern Seite.
Wenn sie die Media nlinie des Gliedes erreicht bat, so lâuft
sie in derselben dem Ovarium zu. Jemehr sich die Scheide
demselben nàliert, desto weiter boit sie in ihren Windungen
aus, sodass sie in flach gewundenen Schraubengângen den
Keimstock erreicht.
Einige Maie war in dem bis jetzt bescbriebenen Teil der
Vagina Sperma anzutreffen. Dasselbe jedocb fïïllt das Vagina-
rohr nicht aus, sondern erscheint als ein dlinner Strang, welcher
in verschiedenen wurmartigen Krlimmungen durcb den Kanal
gezogen ist. Man bat dabei den Eindruck als seien die Samen-
fàden miteinander verkittet und als ob die ganze Samenmasse
âbnlich einer plastiscben Substanz, die durcb eine Oeffnung
gepresst wurde, noch genau die Form beibehalten habe, welche
sie beim Passiren der Penismûndung anzunehmen batte.
Wenn die Vagina am gemeinsamen Verbindungsband der
Keimstockfliïgel vorbei in den Interovarialraum gelangt ist, so
erweitert sie sich zum zweiten Maie, jetzt aber zu einem
wahren Beceptacuhim seminis. Es ist dasselbe ein kleines,
llaschenfôrmiges Gebilde von nur 0,016 mm. Querdurcbmesser
(Fig. 19). Der Boden desselben ist etwas nach innen vorgewôlbt.
Aus ihm entspringt ein sehr dûnner Kanal mit epithelialen
Wandungen. Es ist die verengte Vagina, der Seminalkanal in
seiner typischen Erscheinung.
Dass wir es hier mit einem wahren Receptaculum des Samens
zu tan haben, wenn auch die funktionelle Bedeutung der Klein-
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 209
heit des Gebildes wegen nur eine geringe sein kann, ist ohne
Zweifel.
Wâhrend die erste Aufblâlmng der Scheide keine bestimmte
Form beibehielt und in ihrem Auftreten inconstant war, finden
wir dièses Receptaculum stets ausgebildet und stets in seiner
tiaschenfôrmigen Gestalt. Es ist ferner die Innenwand desselben
mit einem wohlausgebildeten Pflasterepithel ausgekleidet und
ebenso wird es aussen von einem dichtem Zellbelag umhiïllt.
Aus einem distalen Ende entspringt,von ihm deutlich abgesetzt,
der Seminalkanal, ein Gang der von der einfuhrenden Vagina
in Grosse sowohl als Bau sehr verschieden ist.
Die gesammte Ausbildung dièses Samenbehâlters entspricht
der « unteren Samenblase » wie sie Pintner (58) bei Antho-
bothrium musteli beschrieben bat.
Was iiber die Vereinigung der Geschlechtswege im Inter-
ovarialraum fur I. fossata gesagt wurde, gilt auch fiir 1. abscisa.
Der enge Seminalgang vereinigt sich wieder mit dem Keim-
gang lang bevor das Dotter- und Schalenmaterial den Ge-
schlechtswegen zugefuhrt wird. Eine muskulôse Modification
der Wand des Eileiters wie bei /. fossata findet sich hier nicht.
Wâhrend die Vagina von einer cuticulaartigen Wand, die
mit einer âusseren Zellschicht umkleidet ist, begrenzt wird,
sind die iibrigen weiblichen Geschlechtswege mit einem Innen-
epithel ausgestattet.
Da die interovarialen Genitalgânge auf einen kleinen Raum
beschrânkt sind, so erscheinen sie wie zu einem Knâuel zusam-
mengeballt. Dadurch wird das Verfolgen derselben bedeutend
erschwert und ist die Schalendriïse, die ohnehin ein kleines
Gebilde ist, nur schwer zu entdecken. In ihrer Anlage tritt sie
dagegen als viereckige Kernanhâufung um den Oviduct deutlich
hervor.
Das Ovarium liegt im hinteren Drittel der Proglottis. Es ist
zweilappig. Die beiden Lappen sind plumpe, unverzweigte,
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 14
210 EMANUEL RIGGENBACH.
sackartige Behâlter, die durch ein gemeinsames Verbindungs-
stîick miteinander in Beziehung treten. Aus diesem Teil des
Keimstockes entspringt der Keimgang. Der Inhalt dieser Sàcke
besteht ans kleinen, runden Eizellen, deren Protoplasma einen
grossen blasigen Kern uinhiïllt.
Die Schalendriise besteht aus unregelmâssigen,keulenformigen
Zellen, welche dicht zusammengedrângt sind. Ihr Inhalt,
sich gewohnlich intensiv fârbend, erscheint als eine vôllig
homogène, gallertartige Masse. Der Kern, welcher dieselbe
Beschaffenheit zeigt, ist nicht deutlich begrenzt ; noch undeut-
licher sind die Contouren des Kernkôrperchens.
Die Dotterstocke haben wieder die den Ichthyotsenien eigene
Form undLage. Nach aussen von den Gefâssen und dem Nerv
nehmen die Dotterfollikel jederseits eine breite Zone ein, die
sich durch das ganze Glied erstreckt.
Die einzelnen Follikel liegen liber- und nebeneinander und
sind aile ziemlich gleich gross. Das Dottermaterial wird durch
die Dotterkanàlchen in einen Hauptausfûhrgang gesammelt, der
mit einer vorderen und einer hinteren Wurzel fast am Hinter-
ende des Stockes entspringt. In geradem Verlauf trifft derselbe
in der Mittellinie des Gliedes auf den Kanal der anderen Seite
und vereinigt sich mit demselben zu einem unpaaren Dottergang,
der nach kurzem Verlauf in den Eileiter mundet.
Der Utérus ist ein weiter, medianer Lângskanal mit einer
grossen Zahl schmaler aber hoher Aussackungen, welche erst
bei der Anfiillung mit Eiern auch in die Breite sich ausdehnen.
Die Eier sind, wenn sie in den Fruchtbehâlter gelangen,
durchschnittlich 0,021 mm. lang und 0,016 mm. breit. Die
lânglichruude Schale ist sehr diinn und umschliesst teils die
noch unverânderte Eizelle mit den Dotterzellen, teils Zell-
gruppen, welche das Résultat der ersten Entwicklungsvorgange
sind (Fig. 20).
DAS GENUS ICHTHYOTVENIA. 211
Corallobothrium lobosum n. sp.
(Taf. VIII u. IX, Fig. 23—44.)
Allgemeines und ^ussere Kôrperform.
Der Begriinder des Genus Corallobothrium, Fritsch(17), fand
einen Vertreter desselben, den er G. solidum nannte, im Darme
des Zitterwelses. Er glaubte in dieser Form in mehrfacher
Hinsicht ein verbindendes Glied zwischen den Bothriocephalen
und Tsenien gefunden zu haben.
Wâhrend der allgenieine Habitus, der Charakter der Ge-
schlechtsorgane und die Kopfform C. solidum den Bothrio-
cephalen nâhert, sprechen die wohlausgebildeten Saugnàpfe
und die randstàndigen Geschlechtsôffnungen fiir Stellung in die
Nâhe der Tsenien. Ist die Annahme von der Zwischenstellung
richtig, so ist zugleich der Beweis fiir die auch sonst schon
aufgestellte Ansicht gegeben, dass die bei den Bothriocephalen
auftretenden Saugmundchen den Saugnapfen der Tsenien homo-
loge Organe sind.
Die Untersuchung einer neuen unzweifelhaft zum Genus
Corallobothrium gehôrigen Spezies aus dern Pati (Pimelodus
pati Valenc.) des Rio Paraguay hat gezeigt, dass ein Anschluss
der Gattung an die Ichthyotsenien unbedingt nôtig ist.
Die ganze innere Orgarisation des Bandwurmes weicht auch
nicht in einem wesentlichen Punkte von der, wie sie fur Fisch-
tïenien gilt, ab. Wenn iiberhaupt nach Merkmalen gefragt
wird, welche berechtigen die beiden Corallobothrien in ein
besonderes Genus unterzubringen, so kann eigentlich nur die
Gestalt des Scolex angefiihrt werden.
Die enge Verwandtschaft der Ichthyotsenien mit den Tetra-
bothrien im weiteren Sinne bringt Corallobothrium auch diesen
naher. Unter den Tetrabothrien finden sich ja Formen, die in
212 EMANUEL RIGGENBACH.
der Gestalt des Scolex vieles mit den Corallobothrien gemein
haben, abgesehen davon, dass auch die Geschlechtsorgane in
ihrem Bau viel Uebereinstimmendes besitzen.
So zeigen z. B. die Phyllobothrien in ibrer âusseren Erschei-
nung viel Aehnlichkeit mit einem Corallobothrium. Scbon
Fritsch (17) bat darauf bingewiesen.
Obwohl die Diagnose des G. solidum Fritscb in vielen Punkten
auf das Corallobothrium passte, welcbes mir vorlag, so sab ich
mich doch veranlasst dasselbe als neue Species anfzufassen, da
sich im Verlauf der Untersuchung wesentliehe Abweichungen
bemerkbar macbten.
Wenn auch die verscbiedene Grosse, als von âusseren Be-
dingungen abbângig, nicht beachtet sein soll, so ist es doch das
Verhâltniss von Lange und Breite, welches bei den beiden
Species stark variirt. C. solidum ist bei ungefâhr gleicher
Lange drei bis vier mal breiter als G. lobosum, unterscheidet
sich also schon in seiner âussern Gestalt von letzterem deutlich.
Gegenûber G. solidum, welches als halslos bezeichnet wird,
besitzt G. lobosum einen Halsteil, wodurch der Scolex kelch-
artig aus der Strobila hervorgeht und nicht wie bei G solidum
mit breiter Basis derselben aufsitzt.
Wâhrend bei G. lobosum die Hodenblâschen sich im Rinden-
parenchym befinden, liegen sie bei G. solidum tief im Mark-
parenchym.
Den gleichen Unterschied finden wir betreffs der Lage der
Dotterstôcke.
Den Eiern von G. lobosum mangelt auch die fiir G. solidum
angegebene cuticulare Bèkrônung von stark lichtbrechendem
Vermôgen. Die lànglich runde, an den beiden Polen etwas aus-
gezogene Schale ist ùberall gleichmâssig ausgebildet, tiberall
von derselben Dicke und Beschaffenheit.
G. lobosum schmarotzt wie I. fossata in Plmelodus pati
Valenc.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 213
Die Breite der Strobila geht liber 1,3 mm. nicht hinaus. Die
Lange meiner grôssten Exemplare — vollstândige Ketten
standen mir nicht zur Verfugung — betrug 20 bis 30 mm.
Dabei war die Strobila aus 40 bis 50 Gliedern zusammenge-
setzt.
Was in der àusseren Ersclieinung am meisten auffâllt, ist,
wie schon mehrfach erwâhnt wurde, die Gestalt des Kopfes
(Fig. 23 a u. b).
Aus der kelchartig sich erweiternden Basis des Scolex
sprossen grosse Lappen hervor, welche nach vorne den Scheitel
tiberwuchern. Es wird derselbe unter diesen Wùlsten oft ganz
versteckt und erscheint dann wie in ein flaches Becken ver-
senkt, dessen Rânder zottig, zerschlitzt und nach innen umge-
legt sind. Am Grunde dièses beckenformigen Bothriums liegen
vier starke Saugnâpfe.
Wenn die Contraktion dièses âusserst muskulosen Kopfes
nicht jegliche Uebersicht verwischt liât, so bemerkt man, dass
es vier Lappen sind, welche als krausige Wtilste den Scheitel
ùberwuchern.
Die Form des Scolex, welche Fritsch (17) bei C. solidum
mit der « Bildung eines jugendlichen Korallenstockes, etwa
einer Oculina » vergleicht, liât déni Genus seinen Namen ein-
gebracht.
Die zottigen Wtilste des Kopfes miissen, wie nach ihrer
Muskulatur zu schliessen ist, sehr beweglich sein. Sie werden
dem Parasiten bei der Anheftung an der Darmwand des Wirtes
wohl trelfliche Dienste leisten. Auch die vier Saugnâpfe, welche
in ihrem Bau von âchten Tseniensaugnapfen nicht abweichen,
sind wohl entwickelt und mit trefflicher Muskulatur ausge-
stattet.
In den breiten Hais geht der Scolex, sich etwas gegen die
Basis verschmàlernd, unmerklich ûber.
Die ersten, vom kurzeii Halsteil sich abschnûrenden Glieder
214 EMANUEL RIGGENBACH.
sind schmal bandfôrmig. Ihre Breite ûbertrifft mit 1,1 mm.
mehrfach die Lange, welche hier nur 0,25 mm. betriigt.
Wahrend nun aber in der Lângsaxe ein lebhaftes Wachstum
beginnt, bleibt die Queraxe in ihrer Ausdehnung fast unver"
ândert oder nimmt nur sehr wenig zu. Die Annâherung an die
quadratische Form wird durch das beschleunigte Lângenwachs-
tum in den folgenden Gliedern stets grôsser. So erreichen dann
bei der dreissigsten Proglottis etwa die Breite und die Lange
einen gemeinsamen Wert von ungefâhr 0,702 mm. Von nun an
treten mehr und mehr die fur reife Glieder typischen lânglich
rechteckigen Formen auf, indem der Lângsdurchmesser den
Querdurchmesser iiberholt.
Die Glieder sind deutlich von einander abgesetzt und haben
stets rechteckige Formen.
Ausser dem Sinus genitalis, welcher vor der Mitte des Glied-
randes liegt, bemerkt man an hellen Totalprseparaten noch
eine zweite Einsenkung der Korperoberflâche. Sie ist kleiner
als der Geschlechtssinus, liegt ebenfalls am Seitenrand der
Proglottis und zwar da, wo derselbe in den Hinterrand einbiegt.
Am Grunde dieser Versenkung miindet eine Exkretionsblase,
welche durch einen Seitenast direkt in Verbindung mit dem
Hauptgefàssstamm steht.
Es ist die Bildung eines besonderen « Sinus excretorius » ,
wenn man dièse Vertiefung so nennen will, wohl begreiflich,
wenn die hohe Differenzirung des Wassergefâsssystems von
G. lobosum in Betracht gezogen wird.
CUTICULA UND PARENCHYM.
Die âusserste Bedeckung des Kôrpers wird durch eine
doppelschichtige Cuticula gebildet. Die jtingere, tiefer gelegene
Schicht fârbt sich leicht, wahrend die altère Farbstoffe fastnicht
aufnimmt und der ersteren somit als hyaline Membran anliegt.
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 215
Die der Cuticula direkt folgende Muskulatur kann, wie es bei
den Cestodenfast allgemein der Fall ist, in eine âussere Ring-
muskelschicht und eine innere Lângsfaserschicht geteilt werden.
Letztere liegt der Ringmuskulatur eng an, besteht aber aus
locker aneinandergereihten Fibrillen.
Die subcuticularen Zellen, welche nur in einer Schicht vor-
handen sind, variiren unter sich in der Form. Die einen plump,
keulenfôrmig werden von lang gezogenen, nach innen nur wenig
sich verdickenden Zellen an Grosse ûberragt. Die einen heften
sich mit breiter Basis der muskulôsen Unterlage an, die anderen
sitzen ihr mit diinnen Stielen auf. Die ganze Zone der subcuticu-
laren resp. submuskularen Zellen ist desshalb etwas unregel-
mâssig begrenzt. Das feinkôrnige Protoplasma der Zellen birgt
einen kleinen Kern.
Wenn irgêndwo die Trennung des Parenchyms in eine
Rinden- und Markschicht angenommen werden darf, so ist es
bei C. lobosum. In ihrem Aufbau ist die Rindenschicht vom
Markparenchym so verschieden, dass es auf den ersten Blick
auffâllt. Wâhrend letztere aus den bekannten rundlichen oder
polygonalen Maschen zusammengesetzt ist, besteht das Rinden-
parenchym aus âusserst zartwandigen, langgestreckten, spindel-
formigen Zellrâumen, in denen die grossen Zellkerne liegen.
Auch bei genauer Beobachtung glaubt man ein Gewebe vor
sich zu sehen, das von regelmàssig angeordneten, radial ver-
laufenden Muskelfasern durchzogen ist. Dièse Tâuschung, die
man lange nicht los werden kann, riihrt vom regelmâssigen
Aufbau des Parenchyms aus den langen, spindelformigen
Gewebszellen her.
MUSKULATUK.
Wie in allén inneren Organsystemen, so zeigt C. lobosum
trotz der abweichenden âussern Gestalt doch grosse Ueberein-
stimmung mit Ichthyotsenien im Aufbau der Muskelsysteme.
216 EMANUEL RIGGENBACH.
MUSKULATUR DES SCOLEX.
Die ersten Querschnitte, welche von vorne durch den Scolex
gelegt werden, treffen nur die den Scheitel ûberragenden
Lappen.
In denselben tritt uns eine complicirte Muskulatur éntgegen.
Aus der inneren Lângsmuskulatur setzen sich Fasern in die
Lappen fort und werden auf Querschnitten nur als feine Punkte
sichtbar. Zarte, wellige Fibrillen, dem âussern Umriss des
Schnittes parallel laufend, verweben sicli untereinander und
bilden eine scharfe Grenze zwischen Rinden- und Markparen-
chym (Fig. 32). Dièse sich verfilzenden Fasern sind wahrschein-
lich Transversalmuskeln. Ich nenne sie Circulârmuskelfasern,
da sie der Oberflâche des Scolex mehr oder weniger parallel,
immer kreisfôrmig gelagert sind (Fig. 32 Cf.). In ihrer Gesammt-
heit bilden dièse Circulârfasern einen cylindrischen oder eher
conischen Muskelmantel.
Ausser diesen Fasern tritt eine Unmenge von Kadiârmuskeln
— man kann sie wenigstens ilirem Verlaut'e nach so nennen —
auf (Fig. 32 Bf.). Dieselben heften sich einerseits an der
Innenwand der Lappen an und dringen andererseits in die
verfilzte Circulârlaserschicht ein.
Auf Lângsschnitten -durch den Scolex ergiebt sich, wie
nachher noch erwâhnt werden soll, dass nicht aile dièse sog.
Radiârfasern auf die beschriebene Weise in der Horizontalebene
verlaufen. Sehr viele Lângsfasern nâmlich, welche in die Lappen
eingedrungen sind, inseriren nicht am Kanim derselben, sondern
biegen schon vorher rechtwinklig um und heften sich in ver-
schiedener Hôhe an der Innenseite der Wulste an, schlagen also
radiâre Verlaufsrichtung ein.
Von den verschiedenen Contra ctionszustànden der eigent-
DAS UENUS ICHTHYOT^NIA. 217
lichen Radiârfasern riihren wahrscheinlich die vielen secundâren
Einbuclitungen und Krausen der Lappen lier.
Da der Scheitel in der Mitte der Sauggrube als Hacher Hugel
sich aufwôlbt, so miissen Querschnitte, welche durch die tieferen
Teile des gekrausten Grubenrandes dringen, auch ihn erreichen.
Wir erhalten dann Schnitte, bei denen der Rand des Bothriums
ein in sich voilstândig geschlossenes breites Band ist. In der
Mitte des von ihm umschlossenen Raumes erscheint eine rund-
liche Insel der erste Scheitelschnitt (Fig. 37). Je tiefer die
Schnitte eindringen, desto grôsser wird der mittlere Teil der-
selben, desto mehr wird der Binnenraum davon erftillt.
Wie nun bei I. fossata die Diagonalmuskeln zuerst auftraten,
so erscheinen auch hier auf den ersten Schnitten durch den
Scheitel Fasern, welche gemâss ihrein Verlauf als Diagonal-
muskeln gedeutet werden miissen (Fig. 37 DM.).
Es sind dièse Fasern, die sich durch ihren schnurgeraden
Verlauf, sowie durch ihre schmal-bandartige Ausbildung von
allen andern Muskelfasern unterscheiden, nur in geringer Zabi
vorhanden. Sie sind nur im Scheitel gut entwickelt. In der
dorsoventralen Mittellinie des Schnittes kreuzen sie sich unter
stumpfem, in der transversaleu unter spitzem Winkel. Zu
Biïndeln sind sie nie zusammengefasst. Sie sind noch da sicht-
bar, wo schon die Saugnâpfe angeschnitten worden sind. Nie
inseriren sich aber Diagonalmuskeln an den Haftapparaten,
sondern sie ziehen in tangentialer Richtung an ihnen vorbei,
der Cuticula zu.
In transversaler Richtung verbinden zwei einander parallel
laufende, starke Muskelstrânge je einen linken Saugnapf mit
einem entsprechenden rechten (Fig. 38 tMk). Die gleichen
Muskelstrânge beschreibt LiiHE (44) fur Mesocestoides litterata
(Gœze).
Jeder dorsale Saugnapf wird ferner mit dem auf derselben
Seite liegenden ventralen in Verbindung gesetzt. Es geschieht
218 EMANUEL RIGGENBACH.
dies durch starke Muskelbûndel, welche sich in derTransversal-
mittellinie des Schnittes kreuzen (Fig. 38hlMkr). Dièse zwei
Muskelkreuze werden zugleich mit den Transversalmuskelkom-
missuren auf Schnitten sichtbar, liegen also mit diesen in dér-
selben Hôhe.
Die letzteren Muskelstrange, sowie die X-fôrmigen Kom-
missuren unterstûtzen sich jedenfalls in ihrer Arbeit.
Erst Schnitte, welche die Saugnâpfe in ihrer ganzen Ausdeh-
nung treffen, kônnen als vollstàndig bezeichnet werden, da die-
selben von keinen Liïcken mehr unterbrochen werden, wie das
bei den vorhergehenden der Fall war. Hier tritt ntin auch
zwischen den vier Saugnâpfen ein sternfôrmiges Muskelgebilde,
der « axiale Muskelstern » deutlich auf.
Die bei weitem stàrksten Strahlen dièses Sternes werden
durch die Arme eines axialen Muskelkreuzes gebildet (Fig.
39 DMk).
Wir haben ein solches bereits bei I. fossata und abscisa
gefunden. Vielleicht kommt es den meisten oder allen unbe-
waffneten Taenien zu (Fig. 39 DMk). Die den Saugnapf teilweise
umgehenden oder denselben zangenartig umfassenden Fasern
des axialen Muskelkreuzes sind zu einzelnen Strângen vereinigt,
die wiederum zu Biindeln zusammengefasst werden. Die Strange
des Bundels sind nur locker zusammengefasst, woran wohl die
vier Nerven (Fig. 39 In) schuld sind, welche mitten durch die
vier Arme des Muskelkreuzes dringen.
Weitere Ausstrahlungen des axialen Muskelsternes werden
durch Fasern geliefert, welche in transversaler Richtung zu
einem Btindel zusammengefasst sind. Peripheriewârts treten
dieselben auseinander, einen sogenannten « Muskelpinsel » bil-
dend (Fig. 39 TMa).
Dasselbe findet statt mit Muskeln dorsoventraler Verlaufs-
richtung. Auch hier pinselt sich der durch die beiden Faser-
biïndel entstandene siebente und achte Arm des Muskelsternes
aus (Fig. 39 DMa).
DA8 GENUS ICHTHYOT.ENIA. 219
Ein axialer Muskelstern, wie er hier kurz beschrieben ist,
findet sich in weit schônerer Ausbildung bei Anoplocephala
perfoliata (Gœze) und ist dort in ail' seinen Einzelheiten von
LiiHE (44) untersucht worden.
Sobald die Schnitte hinter die Saugnâpfe gelegt werden, ver-
schwindet der axiale Muskelstern, was gemâss seiner Funktion
als Beweger der Haftapparate zu erwarten war. Es dominiren
dann die transversalen und dorsoventralen Muskelfasern.
Die Diagonalfasern finden sich hinter den Saugnâpfen nient
mehr. Sie verschwinden schon vor dem Muskelstern. Ob dagegen
diejenigen Fasern, welche noch im Bereich der Saugnâpfe mit
diagonaler Yerlaufsrichtung auftreten, die letzten Ueberreste
von Diagonalfasern oder umgeknickte Transversal- bezw. Dor-
soventralfasern sind, wùrde wohl schwer zu entscheiden sein.
Das Bild, welches uns die Querschnitte von der Muskulatur
des Scolex geben, wird durch die Betrachtung von Lângs-
schnitten noch wesentlich ergânzt.
Eine wichtige Rolle in der Bewegung der Lappen des Kopfes
und der Saugnâpfe muss der Kôrperlângsmuskulatur zuge-
schrieben werden. Die stârksten Fasern derselben inseriren
sich wieder an den Saugnâpfen, sie bilden so die bekannten
Retraktoren derselben. Eine grosse Zahl dagegen, ihren geraden
Lauf fortsetzend, findet Insertion am Scheitel, wâhrend andere
in die Lappen eindringen, dieselben ganz durchsetzen oder
schon vorher nach innen umbiegen (Fig. 36 LM).
Da ich eine vertikale X-formige Kommissur, welche die
beiden dorsalen bezw. die beiden ventralen Saugnâpfe verbindet,
nur auf einem einzigen Schnitte deutlich zu sehen im Stande
war, so glaube ich annehmen zu mussen, dass dieselbe nur
schwach ausgebildet ist.
Die âusseren Rânder der Saugnâpfe sind mit der Korper-
oberflâche durch Transversalfasern in Verbindung gesetzt, die
zu einem besonderen Btischel vereinigt sind (Fig. 36 TMb).
220 EMANUEL RIGGENBACH.
Wâhrend am Saugnapf nur eine kleine Stelle zur Anheftung
derselben ausgespart ist, die einzelnen Fasern also dicht
zusammengedràngt sind, strahlen dieselben gegen die Guticula
aus, sodass die Insertionspunkte der einzelnen Fibrillen an
derselben weit auseinander liegen. Man kann desshalb dièse
Muskelcombination am eliesten als ein strahliges Muskel-
biischel bezeiclmen.
Dass dasselbe ans Transversalfasern entstanden ist; unter-
liegt keineni Zweifel, liât doch eine grosse Zabi der Fasern noch
die unverànderte transversale Richtung beibehalten, wâhrend
die am weitesten auseinander gehenden Fibrillen allerdings
ihre Richtung veràndern mussten. Auch siud die Fibrillen des
Muskelbiïschels etwas stârker als die ubrigen Transversalfasern.
In ihrer Funktion werden dièse Muskelbiischel bestrebt sein
den Saugnapf gegen die Peripherie uud zugleich in eine hori-
zontale Lage zu ziehen.
Wie bei I. fossata so lassen sich auch hier an der Scolex-
muskulatur Myoblasten leicht auffinden. Nicht nur Transversal-
fasern und die zu dem soeben beschriebenen Bûschel zusammen-
tretenden Muskelelemente besitzen aber solche, sondern auch
die am Scheitel inserirenden Lângsfasern. Es ist dies um
so mehr zu verwundern als sonst in der Strobila die Lâugs-
muskeln nie Muskelzellen aufweisen. Auch trifft man die Myo-
blasten der Lângsfasern immer nur nahe ihrem Insertionspunkt
am Scheitel.
Ich schliesse hier der Beschreibuug der Scolexmuskulatur von
C. lobosum noch einige kurze Bemerkungen au uber diejenige von
1. lonnbergu Fuhrmann und Tœnia dispar Gœze.
Die Prœparate, welche mir zur Uutersuchung vorlageu, verdanke
ich der Freuudlichkeit des Herrn Dr. 0. Fuhrmann, weicher die Bear-
beitung vorgenannter zwei Cestoden unter dem Titel : « Die Taenien
der Amphibien » herausgegeben bat (15 .
Obwohl in einem Amphibium schmarotzend ist I. lonnbergii Fuhr-
mann doch eine typische Ichthyottenie.
DAS genus ichthyotvenia. 221
Schnitte durch den Scolex derselben waren leider wegen Mangel
an Material nur spârlich vorhauden, wesshalb sich uber die Kopf-
muskulatur nur sehr weniges sagen lâsst.
Die Saugnâpfe sind wiederura durch ein diagonales Muskelkreuz
miteinander verbunden.
Je zwei Muskelpinsel in dorsoventraler und transversaler Richtung
bilden mit den vier Armen des axialen Muskelkreuzes den axialen
Muskelstern, wie er uns bei C. lobosum entgegengetreten ist.
Auf Schnitten hinter den Saugnàpfen scheinen die Transversal-
und Dorsoventralmuskelfasern zu dominiren, wie das besonders aus-
geprâgt bei l.fossata schon der Fall war.
I. lônnbergii zeigt also autfallende Aehnlichkeit in der Kopfrausku-
latur mit (7. lobosum.
Der Erhaltungszustand der Praeparate erlaubte leider weitere
Untersuchungen nicht.
Wenn ich ferner die Scolexmuskulatur von Tœnia dispar Gœze,
die mit der von C. lobosum auf den ersten Blick auch nicht das
Geringste gemein zu haben scheint, anfûhre, so ist es desshalb, weil
sie noch nirgends eine eingehendere Beschreibung ert'ahren bat, und
weil ich noch einige Vermutungen ùber ihre Entwïcklung zum Aus-
druck bi'ingen môchte.
Wenn ich vom Fehlen einer Beschreibung sprach, so ist dies
insofern unrichtig, als in der Arbeit des Herrn Dr. Fuhrmann eine
Zeichnung existirt, welche eine Orientirung uber den Verlauf der
Scolexmuskulatur von Tœnia dispar vollstândig erlaubt.
Was aus dieser Zeichnung, die mit gutiger Erlaubniss des Ver-
fassers hier noch einmal wiedergegeben ist, zu ersehen ist, und was
ich aus Schnittserien selbst ersehen konnte, môge hier noch einmal
kurz zusammengefasst sein.
Tœnia dispar Gœze bat einen kleinen unmerklich in den Korper
iibergehenden rostellumlosen Kopf.
Die Querschnitte durch denselben sind aile kreisrund.
Die gesammte Muskulatur, welche in der Horizontalebene die
Bewegung der Saugnâpfe ausfiihrt, ist bei T. dispar Gœze zu Kom-
missuren verschraolzen i Fig. 21), von denen je zwei einander parallel
1 auf en.
Jede dieser strangartigen Kommissuren ist Tangente an zwei
Saugnâpfe. So verbindet ein fast schnurgerader Muskelstrang die
beiden ventralen und zu diesem parallel ein zweiter die beiden
dorsalen Saugnâpfe in der transversalen Richtung. Es entsprechen
dièse Strânge den Transversalkommissuren wie sie C. lobosum, Meso-
cestoides litterata Gœze u. a. in gleicher Ausbildung besitzen.
Analog diesen Kommissuren liefert auch das dorsoventrale Muskel-
222 EMANUEL RIGGENBACH.
System solche Parallelkommissuren. Dièse setzen je einen veiitralen
mit je einem dorsalen Saugnapf derselben Seite in Beziehung. Sie
verlaufen dabei genau senkrecht zu den transversalen Muskel-
tangenten.
Da der gegenseitige Abstand dieser letzteren ungefâhr so gross ist,
wie derjenige der dorsoventralen Kommissuren, so entsteht in der
Mitte des Schnittes eine quadratische Schnitttigur.
In àhnlicher Weise durchziehen noch zwei Paar parallèle Muskel-
strânge den Scolex. Sie verbinden aber je einen dorsalen Saugnapf
mit je einem veiitralen der anderen Seite; sie habeu also diagonale
Verlaufsrichtung. Die Schnitttigur derselben ist wieder ein Quadrat
von gleicher Grosse wie das der anderen Kommissuren, jedoch zu
jenem um 45° gedreht.
Der freie centrale Raum, welcher von diesen beiden Quadraten
umschlossen wird, ist ausgemllt durch einen umfangreichen Nerven-
ring (Fig. 21 n).
Dièse Tatsache nun legt die Vermutuug nahe, dass die im Centrum
des ScoleK sich ausdehnende Nervenmasse ein Auseinandertreten,
eine Scheidung der Muskelbundel bewirkt habe.
Nimmt man nâmlich an, dass die diagonal verlaufenden Muskel-
kommissuren der T. dispar Gœze identisch sind mit den Armen des
axialen Muskelkreuzes, wie es uns von C. lobosum z. B. bekannt ist,
so kônnte man folgende Vermutung aufstellen. Es hat, bedingt durch
die inneren Entwicklungsvorgânge. eine Trennung der Muskelbundel
des axialen Muskelkreuzes stattgefunden. Die einzelnen Strânge,
welche ein solches Bundel zusammengesetzt haben, sind auseinander
getreten, so dass in der Làngslinie des Bùndels ein freier Raum
entstand, der sie von einander trennt. Wenn nun dièse Muskelstrànge
jederseits des freien Raumes zu je einem stârkeren Muskelstrang
zusammenschmelzen, so haben wir die parallelen Muskelkommis-
suren diagonalen Verlaufes von T. dispar Gœze.
Wenn wir also aus diesen Kommissuren das ursprungliehe axiale
Kreuz gleichsam reconstruiren wollen, so mûssen wir jede der vier
Parallelkommissuren diagonalen Verlaufes parallel sich selbst ver-
schieben bis aile vier in den beiden Diagoiialmittellinien aufeinander-
stossen.
Die Ursache der nur hypothetisch angenommenen Trennung
musste bei T. dispar Gœze darin gesucht werden, dass der Nerven-
ring gerade da sich ausbildet, wo der Kreuzuugspunkt des axialen
Muskelkreuzes zu liegen kâme.
Dass Nervenmasse dem Verlauf von Muskelfasern hindernd in den
Weg treten kann, haben wir bereits bei C. lobosum gesehen. Dort
wird jeder der vier Arme des axialen Muskelkreuzes durch je einen
Nerv, der ihn durchsetzt, gelockert und teilweise gespalten.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 223
Sollte die Annahme richtig sein, dass die Verhàltnisse, wie sie sich
im Kopf der T. dispar Gœze finden, auf das Schéma mit dera diago-
nalen Muskelkreuz zuruckzufùhren sind, so wàre wieder ein Beweis
mehr fur die Plasticitât und das Anpassungsvermôgen der Scolex-
muskulatur gegeben.
Auf Grund sorgfâltiger Untersuchungen ist in letzter Zeit die
Behauptung lebhaft verfochten worden, dass die gesammte Scolex-
muskulatur auf diejenige der Strobila zuruckzufùhren sei, dass also
im Kopf kein Muskelsystem auftrete, das nicht auch in der Strobila
zu finden wàre.
Die Zuriickfûhrung der hochdifferenzirten Kopfmuskulatur auf die
der Kette scheint nun allerdings auf grosse Hindernisse zu stossen,
dennoch spricht manche Tatsache zu Gunsten derselben.
So hat die Yerfolguug der Schnittserien des Scolex von 1. Jossata
mit grosser Wahrscheinlichkeit dargetau, dass das axiale Muskel-
kreuz aus Transversalfasern besteht, welche von ihrer normalen
Verlaufsrichtung in eine diagonale ùbergegangen sind.
Bei C. lobosum konnte ich mit Sicherheit constatiren, dass die
Muskelbùschel, welche Cuticula und âusseren Rand der Saugnâpfe
miteinander verbinden, aus Transversalfasern bestehen, obgleich sie
gemâss ihrer speciellen Funktion in Ausbildung und Verlauf eine
Sonderstellung einnehmen.
Wir haben ferner gesehen, dass eine grosse Zahl von Radiârfasern
der Kopflappen von C. lobosum aus Lângsfasern besteht, die recht-
winklig nach innen umgebogen sind.
Wie einerseits solche Tatsachen die vorhin angefùhrte Behauptung
stiitzen, so werden auch abweichende Verhàltnisse der Strobila-
muskulatur dieselbe befestigen kônnen.
So ist es mir z. B. aufgefallen und schon von Fuhrmann (15)
erwâhnt worden, dass ausser den in der Cestodenstrobila gewôhnlich
vorhandenen Muskelsystemen bei T. dispar Gœze noch Fasern auf-
treten, welche in verschiedenen Richtungen das Parenchym durch-
setzen und sich keinem der vorhandenen Muskelsysteme ohne Wei-
teres unterordnen lassen.
Wie aus Fig, 22 zu ersehen ist, durchziehen feine Muskelfasern das
Rindenparenchym in der Vertikalebene. Sie sind zur Horizontalen
unter verschiedenem Winkel geneigt und lassen sich oft bis in das
Markparenchym verfolgen.
Schon ihr Verlauf verbietet anzunehmen, dass es Lângsfasern
seien, welche etwa wie bei 1. abscisa von der normalen Verlaufs-
richtung abgewichen wâren. Sie scheinen auch nicht umgebogene
Transversalfasern zu sein, sondern ein selbstândiges System zu
bilden.
224 EMANUEL RIGGENBACH.
Von einem selbstàndigen, neuin (1er Strobila auftretenden Muskel-
system kann mit Sicherheit bei Tœnia dujardini Krabbe die Rede
sein. Hier treten starke Muskelbiïndel auf, welche sich diagonal
kreuzend in der Horizontalebeue verlaufen und von der andern
Muskulatur unabhângig sind. Jedenfalls darf man nicht in diesen
Muskeln Transversalfasern vermuten, welche diagonale Verlaufs-
l'ichtung angenommen hâtten. Ob wohl dièses Diagonalmuskelsystem
mit den diagonalen Muskelfasern, wie sie sich im Scheitel vieler
Cestodenscolices tinclet, eine genetische Verwandtschaft hat?
Muskulatur der Strobila.
Im Hais, um damit wieder zur Muskulatur von G. lobosum
zuriïckzukehreo, bilden die Lângsmuskelfasern einen dichten
Mantel, der auch in den Gliedern noch fortbesteht. Die ein-
zelnen Fasern sind dttnn und lang ; Myoblasten jedoch, wie sie
denselben im Scolex anliegen, sind im Hais und in den Gliedern
nicht sichtbar.
Von redits nach links den Kôrper durchsetzend ziehen die
Transversalfasern. Sie sind feine Fibrillen mit einem spindel-
fôrmigen Myoblasten ausgestattet (Fig. 33 u. Fig. 40 TM).
Eine Scheidung der Fasern 'in eine ventrale und eine dorsale
Schicht ist hier nicht vorhanden. Der Myoblast besitzt einen
grossen hellen Kern mit deutlich walirnehmbarem Kernkorper-
chen; er ist gestreckter als diejenigen, welche den Transversal-
fasern des Kopfes zukommen.
Die Dorsoventralmuskeln (Fig. 40 DM) erfahren dieselbe
iiusbildimg wie die Transversalmuskeln, nur dass sie gemâss
ihrem Verlaufe kiirzer sind als letztere. Die vollstàndige
Uebereinstimmung in der Ausbildung, sowie in der Verteilung
durch den Kôrper zeigt deutlich, dass Transversal- und Dorso-
ventralmuskeln nur zwei verschiedene Système in Bezug auf
ihre Verlaufsrichtung bilden, nicht in Bezug auf ihren morpho-
logischen Wert.
DA8 GENUS ICHTHYOT^NIA. 225
Xervensystem.
Von den aus dem Xervenband des Scolex entspringenden
Xerven konnte ich nur vier mit Sicherheit constatiren. Sie sind
bereits bei der Besprechung der Muskulatur erwâhnt worden
(Fig. 39 In). Auf Querschnitten des Kopfes gesehen liegen sie
in den Ecken eines Quadrates und sind wahrscheinlich die
Nervi dorsales und ventrales. In welcher Weise dieselben die
axialen Muskelblindel durchsetzen, ist bereits erwàhnt worden.
Xach hinten in den Hais setzen sich zwei Lângsnerven fort.
Xach einem kleinen Bogen gegen die Peripherie behalten sie
ihren geradlinigen Verlauf bei.
Im Querschnitt sind die fibrillôsen Xervenstâmme rundlich.
Immer liegen sie, wie das auch sonst meist der Fall ist, nach
aussen von den Exkretionsstâmmen, aber nach innen von den
Parenchymlângsmuskeln. Ob Ganglienzellen vorhanden sind,
vermag ich nicht zu sagen, da sich G. lobosum fur die genauere
Untersuchung des Xervensystems nicht eignet. Im Vergleich
zu andern Organen ist das Xervensystem relativ schwach ent-
wickelt.
EXKRETIONSSYSTEM .
Im Scolex von C. lobosum tritt uns das Gefâsssystem in einer
complicirten Ausbildung entgegen.
Unterhalb, resp. hinter den Saugnâpfen, wo im typischen
Fall sonst eine Ringkommissur die Exkretionsstâmme zusam-
menfasst, tindet sich ein reich verzweigtes Gefâsskôrbchen.
Das Lumen der einzelnen Gelasse desselben weicht nicht viel
von dem der Hauptstâmme ab. Besonders der Boden der Saug-
napfschalen wird von starken Rôhren umzogen. Aus diesem
« postacetabularen » Xetz gehen die vier ursprtinglichen Stâmme
wieder hervor, um ihren Lauf nach vorne weiter fortzusetzen.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 15
226 EMANUEL RIGGENBACH.
Sie gehen dabei zwischen den Armen des axialen Muskelsternes
durch.
Im Scheitel losen sie sich in ein zweites Netz auf. Dièses ist
jedoch capillar, zudem von viel geringerer Ausdehnung als das
erste.
Die Bildung zweier Gefâssplexus im Scolex hat wohl darin
seinen Grund, dass der Raum zwischen den Saugnàpfen vora
axialen Muskelstern fast vôllig ausgefîillt wird, dass somit
durch das Dazwischentreten dieser Muskelmasse eine Scheidung
der Plexus herbeigefuhrt worden ist.
In die Lappen des Kopfes dringen Exkretionsgefâsse nie ein.
Ebenso fehlen Kanâle, welche die Gefâssplexus des Scolex
mit der Aussenwelt in Verbindung setzen wiïrden, gânzlich.
Wie schon bei allem, was tiber C. lobosum gesagt worden ist,
Verwandtschaftsbeziehungen mit den Ichthyotsenien unver-
kennbar hervortraten, so weicht auch das Exkretionssystem
desselben in nichts von dem Schéma ab, das bei den Fischtsenien
giltig ist.
In der Ausbildung der einzelnen Teile des Gefâsssystems
geht allerdings keine der bis jetzt genau untersuchten Ichthyo-
tsenien so weit wie C. lobosum.
Man kônnte das exkretorische System dièses Cestoden als
das Endglied einer Entwicklungsreihe betrachten, die sich
durch das Genus IcMJtyotœnia hinzieht und deren Anfang bei
den Tetrabothrien zu suchen wâre.
Aus dem postacetabularen Gefâssnetz entspringen die vier
Lângsstâmme der Strobila. Nach einer kniefôrmigen Umbie-
gung nach innen durchsetzen sie den Hais und schlàngeln sich
dann anfangs meist stark. Sie liegen nach innen von den Lângs-
nerven.
Wâhrend das dorsale Gefâsspaar anfangs nicht viel enger ist
als das ventrale, so nimmt sein Lumen nach hinten stetig ab.
Dorsale und ventrale Stàmme liegen nicht genau ubereinander.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 227
Die ersteren sind peripheriewârts verschoben, also dem Nerv
genâhert (Fig. 40dlg), die letzteren rticken mehr nach innen
(Fig. 40 vlg). Dièse Lage hat wahrscheinlich in der geringen
Dicke des Gliedes seinen Grand. Der Cirrusbeutel schaltet sich
zwischen die beiden Gefâsse ein, das dorsale geht also ûber ihn
weg, das ventrale unter ihm durch.
Die Lumenweite der Stâmme betrâgt im Hais 0,013 mm.
Am Hinterrand jeder Proglottis sind die Làngsgefâsse durch
eine Queranastomose mit einander in Verbindung gesetzt (Fig.
41 qa). Dièse ist etwas enger als die Hauptstâmme und ent-
springt jederseits mit mehreren Wurzeln. Solche verzweigte
Queranastomosen finden sich z. B. auch bei I. lônnbergi Fuhr-
mann und Tœnia dispar Gœze.
Wenn sich der Utérus ausdehnt, so wird das querlaufende
Wassergefâss allmâlig nach dem Hinterrand des Gliedes ge-
drângt. Es verlâuft dann nicht geradlinig, sondera ist gegen
den Gliedrand schwach convex gebogen.
Da, wo die Hauptgefassstâmme nach innen die Wurzeln der
Queranastomose entsenden, entspringen auch Kanâle, welche
der Peripherie zulaufen. Es sind die bei den Ichthyotsenien
allgemein verbreiteten und auch bei andern Cestoden nie und
da auftretenden Verbindungskanale der Gefâssstâmme mit der
Aussenwelt.
Wâhrend aber sonst solche Kanâle einen bloss schwach aus-
gebildeten Seitenast des Langsgetâsses darstellen oder nur
Capillaren sind, erfahren dieselben bei G. lobosum eine Specia-
lisirung, wie sie meines Wissens bei keinem anderen Cestoden
bekannt ist.
Jeder nach der Oberflâche des Kôrpers laufende Kanal ent-
steht aus Verschmelzung zweier Wurzeln, einer vorderen und
einer hinteren. In der Weite dem Hauptstamm wenig nach-
stehend, schlâgt ein solcher Kanal eine schiefe Verlaufsrich-
tung nach hinten und aussen ein. Er erreicht den Seitenrand
des Gliedes ganz hinten.
228 EMANUEL RIGGENBACH.
Ein Seitengefâss trifft die Kôrperdecke nicht als einfacher
Kanal. Vom Ende des zweiten Drittels seiner Lange an beginnt
es sich zu einer lângsovalen Ampulle (Fig. 31 und 41 ep) aufzu-
treiben, welche dann durch einen Exkretionsporus nach aussen
miindet. Dièse Blase erreicht im Mittel eine Lange von
0,032 mm. und eine Weite von ungefâhr 0,019 mm.
Von der Stelle an, wo der Seitenkanal aus den beiden
Wurzeln entsteht, umgeben starke Circulârmuskelreife (Fig\
31 CM) die membranôse Wand desselben. Dièse begleiten den
Kanal und nehmen an Starke zu. Dire beste Entwickelung
erreichen sie am Grund der Ampulle und am Miïndungsteil des
Kanales in dieselbe. Sie setzen sich dann auf die Wand der
Exkretionsblase fort, nehmen aber an Starke zusehends ab, so
dass sie gegen die Mtindung der Blase vollig verschwinden.
Dièse Circulârmuskeln sind zu starken Ringen zusammen-
gefasst. Sie umgreifen wie dicke. in regelmâssigen Abstânden
aufeinanderfolgende Reife das Gefâss. Auffallende Aehnlieh-
keit haben sie mit der Reifmuskulatur des Cirrus von demselben
Tiere.
Wie schon bei der Scliilderung der âusseren Erscheinungs-
form des Wurmes hervorgehoben wurde, mtlndet die Exkre-
tionsampulle in eine Vertiefung der Kôrperdecke (Fig. 31 se).
Gegen diesen Raum kann die Gefâssblase noch besonders abge-
schlossen werden. Ein kleines deckelfôrmiges Gebilde (Fig.
%\dap) legt sich tiber die Blasenôffnung. Wahrscheinlich wird
dasselbe von der in den Exkretionssinus eindringenden Kôrper-
cuticula gebildet. Es hat die Form eines Chinesenhutes.
Die hohe morphologische Ausbildung dièses ganzen Appa-
rates lâsst auch auf eine wichtige physiologische Funktion des-
selben schliessen.
Es gestattet die gerâumige Ampulle ein lângeres Ansammeln
der Exkretionsflussigkeit, da sie im ruhenden Zustande
nach aussen durch das Deckelchen verschlossen sein wird.
DAS GENUS ICHTHYOTVENIA. 229
Die Contraction der Muskulatur bedingt eine starke Ver-
engerung der Blase, namentlich des hinteren Teiles derselben
und ausserdem wahrscheinlich auch das Heben des Deckels.
Die gepresste Flussigkeit ergiesst sich in den « Sinus excre-
torius » und damit nach aussen. Die Blase wird dadurch geleert;
bei Erschlaffung der Muskulatur gewinnt sie wieder ihre
ursprungliche Grosse und kann von neuem Flussigkeit auf-
nehmen.
Seitenzweige der Lângsgefâsse, welche in der Strobila nach
aussen miinden, sind schon lange von verschiedenen Cestoden
bekannt. Es muss jedoch ein Unterschied gemacht werden
zwischen Kanàlen, welche einen capillaren Gefâssplexus mit der
Aussenwelt verbinden, und Kanâlen, welche den Lângsstâmmen
direkt entspringen. Erstere scheinen nur im Kopf, Hais und in
den jùngsten Gliedern vorzukommen, wâhrend letztere auf die
Glieder und teilweise auch auf den Hais beschrânkt sind.
Immer jedoch mûssen sie als secundâre Erwerbungen aufgefasst
werden, wie es Fraipont (14) in seinen Untersuchungen tiber
das Exkretionssystem der Cestoden beweist.
Nach diesem Autor tritt bei den primitivsten Cestodenformen,
den unsegmentirten, das Exkretionssystem wie bei den Trema-
toden durch eine einzige hintere Oeffnung, das « foramen cau-
dale » mit der Aussenwelt in Verbindung.
Die weiteren Complicationen beschreibt Fraipont (14)
folgendermassen : « Par suite de l'allongement considérable du
corps, suivi par le système excréteur, il arrive un moment où la
vésicule pulsatile terminale ne suffit plus pour l'expulsion des
produits excrétés. Alors apparaissent les « foramina secundaria ».
Ce n'est jamais dans le voisinage de cette vésicule qu'ils se
forment, mais ils se montrent d'abord à l'extrémité opposée,
c'est-à-dire là où l'action de la vésicule pulsatile se fait sentir
avec plus de difficulté. Par suite d'un allongement encore plus
considérable du corps, toujours suivi par le système excréteur
230 EMANUEL RIGGENBACH.
et par la tendance à la métamérisation, l'influence de la vésicule
pulsatile et de son foramen caudale devient encore plus mar-
quée. Nous voyons alors comme conséquence de ces nécessités
d'organisation les canaux de l'appareil urinaire se mettre en
communication avec l'extérieur par un plus grand nombre de
pores latéraux. On n'en trouve plus seulement à l'extrémité
antérieure du corps, mais dans chaque proglottis. Plus ces
foramina secundaria deviennent nombreux, moins la vésicule
terminale a un rôle à jouer. »
Es geht also aus dem Angefùhrten hervor, dass C. lobosum
in seinem Gefâsssystem zu den hôchst differenzirten Formen
gehort.
Die Ampullen der Seitengefâsse stehen der Endblase morpho-
logisch wie physiologisch wenig nach, kônnen also diesselbe
vollig unnôtig machen.
Ob nun aber dies bei C. lobosum eintritt, wie es fur Bothrio-
cephalus punctatus Rud. der Fall ist, kann ich leider nient
constatiren, da keine Endglieder zur Untersuchung vorhanden
waren.
Aus den Worten Fraipont's (14) geht ferner noch hervor,
dass die capillaren Gefasse, welche das Exkretionssystem mit
der Aussenwelt verbinden, fruhere Bildungen sind als die
gerâumigen Seitenkanâle. Die ersteren finclen sich nâmlich fast
ausschliesslich in Kopf und Hais, also da, wo nach Fraipont
die ersten foramina secundaria auftreten miïssen. Die Letzteren
sind mir nur aus den Gliedern bekannt.
Geschlechtsorgane .
Von den Geschlechtsorganen entwickeln sich die mannlichen
zuerst und zwar in den quadratischen Gliedern. In âlteren
Proglottiden gelangen dann auch die weiblichen Geschlechts-
driisen zur Reile.
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 231
Die Geschlechtsôffnungen wechseln wie bei Fischtsenien in
ihrer Lage unregelmâssig ab. Sie liegen stets vor der Mitte des
Gliedrandes, in den jiingeren Gliedern im ersten Viertel des
Seitenrandes, in âlteren im ersten Fîinftel.
Cirrusbeutel und Vagina offnen sich in eine Hache Einsenkung
der Kôrperdecke, den Genitalsinus. Diesem kommt eine beson-
dere Randerhebung oder Randpapille nicht zu.
Die Vagina miïndet entweder vor oder hinter dem Cirrus-
beutel. Das letztere iindet ebenso oft statt wie das erstere,
und zwar zeigen darin oft mehrere aufeinanderfolgende Glieder
einen regelmâssigen Wechsel. Es ist dies Verhalten der Ge-
schlechtswege keineswegs eine Abweichung von Verhâltnissen
wie sie bei Ichthyotsenien sich vorfinden. Die Vagina mûndet
auch dort, z. B. bei /. abscisa und 1. malapteruri Fritsch,
hinter dem Cirrus.
Die Entwicklung der Geschlechtsorgane macht sich wie bei
C. solidum Fritsch schon in den jïïngsten Gliedern geltend.
Nachdem die ersten Anlagen der Hodenblâschen in For m
kleiner Kernhaufchen im Parenchym zur Entwicklung gelangt
sind, werden auch schon die ersten Andeutungen der
weiblichen Geschlechtswege bemerkbar. Es tritt nâmlich ein
rechtwinklig gebogener Zellstrang auf, dessen querliegende
Hâlfte mehr und mehr lang keulenfôrmig anschwillt. Dieser
Teil ist die Anlage des Cirrusbeutels und des Anfangsteiles der
Vagina.
Der in der Lângslinie des Gliedes liegende Teil des recht-
winklig gebogenen Zellstranges ist am Hinterrande knopffôrmig
verdickt. Von dieser Anschwellung, der Anlage der interova-
rialen Geschlechtswege, setzt sich der Zellstrang immer deut-
licher ab, anfangs etwa wie der Hais einer Retorte, spâtere
durch eine S-formige Biegung. So legt sich dieser mittlere Teil
der Vaginaanlage allmâlig in mehrere Schlingen.
In dem knopfformigen Endteil entstehen Differenzirungen,
232 EMANUEL RIGGENBACH.
welche bereits den Verlauf der interovarialen Genitalgànge
andeuten.
Das Vas deferens entsteht aus dem inneren Teil der Cirrus-
beutelanlage. Es macht sich durch sein schnelles Lângenwaehs-
tum bald bemerkbar. Um die vorgezeichnete Lage nicht zu
veràndern, muss es sich bald in Schlingen legen. Dies geschieht
anfangs nur in der Queraxe des Gliedes.
Obwohl nicht zu zweifeln ist, dass die Keimstockfliïgel am
Orte ihrer spâteren Lage aus dem bildungsfàhigen Parenchym
sich entwickeln und erst nachtrâglich miteinander verbunden
werden, so scheint es oft doch, als wenn dieselben aus der
Kernmasse, welche die Anlage der interovarialen Geschlechts-
wege darstellt, hervorsprossten. Wahrscheinlich beruht dièse
Tauschung darauf, dass die Vereinigung der beiden Keimstock-
fliigel schon selir frtihe zu Stande kommt.
Da es ja hier nur darauf abgesehen ist aus den Entwicklungs-
vorgàngen die auffâlligsten Tatsachen festzustellen, so kônnen
wir die weitere Ausbildung der Geschlechts- und Drûsenwege
tibergehen.
Nur die Bildung des Utérus ist noch erwàhnenswert.
Eine lângliche Kernanhâufung in der Medianlinie des Gliedes
stellt die erste Anlage des Fruchtbehâlters dar. Infolge der
steten Grôssenzunahme dehnt sich dieser Strang von Bildungs-
kernen in der Lângsmittellinie der Proglottis mehr und mehr
aus. Auch die Dicke nimmt stetig zu. Indem sich nun die Kerne
an der Oberflâche der Anlage yerdichten, entsteht im Centrum
der letzteren ein freier Raum.
Es wird dadurch aus dem compakten Zellstrang ein dick-
wandiger, keulenfôrmiger Schlauch, welcher bei fortgesetzter
Vergrôsserung des Lumens seitliche Aussackungen treibt.
Noch bevor der Utérus seine Entwicklung abgeschlossen hat
empfàngt er bereits durch den Ovidukt die ersten Eier.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 233
M^nnlicher Apparat.
Ein geschlechtsreifes Glied birgt 150 bis 200 Hodenblâschen.
Da dieselben relativ klein sind — ihr Durchmesser betràgt im
Mittel etwa 0,036 mm. — so liegen sie nur locker beisammen.
Die rundlichen Blâschen, liber die ganze Proglottisflâche zer-
streut, finden sich nur im Rindenparenchym. Der grôsste Teil
derselben liegt dorsal. Es treten jedoch auch im Rindenparen-
chym der ventralen Gliedseite vom Seitenrand etwas entfernt
Hodenblâschen auf, jedoch nur in geringerer Zahl. Immer
liegen sie in einer einfachen Reihe, nie sind sie in mehrere
Lagen ilbereinander geschichtet.
Neben den Samenzellen sind in den Hodenblâschen die Samen-
fâden zu Flocken und Strâhnen angeordnet.
Das Vas deferens ist ein weites Rohr mit feinen membranosen
Wandungen.
Wie schonbei den vorhin beschriebenen Fischtsenien dasFehlen
einer Vesicula seminalis durch Windungen des Vas deferens
ersetzt wurde, so knâuelt sich der Samenkanal auch hier vor
dem Cirrusbeutel stark auf. Der rundliche Knâuel (Fig. 42vdk)
liegt weit vorne, fast den Vorderrand der Proglottis berûhrend.
Sein Durchmesser betràgt ungefâhr ein Viertel der Glied-
breite. In den Lûcken zwischen den einzelnen Schlingen bemerkt
man grosse, sich intensiv fârbende Kerne, die ohne Zweifel
einem Gewebe angehôren, welches den ganzen Knâuel zu einem
compakten, verfestigten Gebilde macht.
Das Vas deferens tritt aus diesem Convolut direkt in den
Cirrusbeutel liber. In der hinteren Hâlfte desselben beschreibt
es noch einige Windungen, um dann nach vorne in einen mus-
kulosen Pénis tiberzugehen.
Sobald der Eintritt des Vas deferens in den Cirrusbeutel
erfolgt ist, erscheint an dessen Wand eine trefflich ausgebildete
234 EMANUEL RIGGENBACH.
Muskulatnr. Dièse besteht in starken Circulàrmuskelreifen,
welche durch kleine regelmâssige Abstande von einander
getrennt sind (Fig. 43 CM). Das ganze Cirrusrohr erhâlt dann
ein Aussehen, wie es fur die Leiter- oder Ringgefasse der Holz-
pflanzen bekannt ist. Die gleiche reifartige Anordnung von
Ringmuskeln haben wir ubrigens schon an den peripheriewârts
laufenden Seitenkanâlen des Wassergeiâsssystems desselben
Bandwurms angetroffen.
Der Samenkanal ist auf seinem ganzen Verlauf durch den
Cirrusbeutel, bis er zum Pénis wird, von kleinen, locker gestellten
Zellen umgeben, welche driisiger Natur zu sein scheinen. Ob
wir es hier mit Gebilden zu tun haben, die als Prostatazellen
zu deuten wâren, wie z. B. v. Linstow (34) fur Ichthyotœnia
longicollis (Rud.) solche angiebt, kann ich nicht entscheiden.
Wie sich schon aus den verschiedenen P'ormverânderungen,
die der Pénis bei seiner Erektion durchmacht, schliessen lâsst,
ist derselbe mit krâftiger Muskulatnr aiisgerilstet. Das starke
Penisrohr (Fig. 43^?r) verjiingt sich gegen die Spitze zu. Seine
Wand wird noch bedeutend dadurch verstàrkt, dass die Kôrper-
cuticula von aussen in dasselbe eindringt.
Eine feine Ringmuskelschicht, gel'olgt von einer nicht viel
stârkeren Lângsfaserlage, bildet die unmittelbare Umkleidung
des Peniskanales. Der weite Raum, welcher zwischen diesen
Muskelschichten und der den Pénis nach aussen abgrenzenden
Membran frei bleibt, ist erfûllt von einem strâhnigen, lockeren
Gewebe. Bei starker Vergrosserung lost sich dasselbe in
einzelne feine Mnskelfibrillen auf (Fig. 43 pmr), welche die
Wand des Peniskanales mit der Aussenmembran verbinden. Oft
sind dunkle Kerne den Fasern angedriickt, welche vielleicht als
Myoblasten zu deuten wâren.
Dièse Muskeln, welche nur dem eigentlichen Begattungsorgan
zukommen, bewirken wahrscheinlich die mannigfachen Form-
veranderungen desselben bei der Erektion, wâhrend den der
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 235
Kanalwand eng anliegenden Fasern die Verengerung und
Erweiterung des Peniskanales zukommt.
Wie schon oben bemerkt wurde, ragt der Pénis nicht nur in
den Sinus genitalis hervor, sondern oft weit liber denselben
hinaus. Bei Beginn der Ausstûlpung verdickt sich die Spitze
desselben, sodass sie fast den ganzen Geschlechtssinus erflillt
(Fig. 43). Wenn er aus dem Sinus hinaus ilber die Gliedober-
fiache getreten ist, so behàlt er noch seine conisch verdickte
Spitze bei (Fig. 27 und 28), dehnt sich aber mit fortschrei-
tender Ausstûlpung immer mehr aus. Eine Einflihrung in die
Vagiua wâre ftir das stark angeschwollene Glied noch nicht
môglich. Es streckt sich desshalb in der Folge noch bedeutend
bis es zu einem uberall gleich dicken, walzenfôrmigen Gebilde
geworden ist. In diesem Zustand hat der Pénis das Maximum
seiner Lange erreicht und nun beginnt er sich nach dem Genital-
sinus zuriickzubiegen (Fig. 29). Es ist mir zwar nur ein einziges
Mal gelungen einen Pénis zu finden, dessen Spitze bereits
wieder den Rand der Proglottis erreicht hatte (Fig. 30), kaum
wird es jedoch einem Zweifel unterliegen, dass derselbe in den
Geschlechtsinus weiter eindringt und dort auf die Vagina trifft,
dass also dann Selbstbefruchtung stattfindet.
Mit Sicherheit liessen sich die Befruchtungsvorgânge aller-
dings nur am lebenden Tiere beobachten.
Der den Cirrus umschliessende Sack ist 0,27 mm. lang und
von unbestimmt birnfûrmiger Gestalt. Seine Oeffnung nach
aussen liegt neben der Mundung der Vagina, vor oder Muter
derselben.
In seinem basalen Teile beriihrt der Cirrusbeutel die Vagina,
welche sich an dieser Stelle nach hinten umzubiegen beginnt.
Er steht zum seitlichen Proglottisrand meist senkrecht. Nach
innen und nach vorne ist er vom Knauel des Samenleiters
umgeben. Eine Muskulatur an seiner Wand konnte ich nicht
finden, ebenso fehlen die Retractoren, welche bei vielen Cestoden
sich an der Basis des Cirrusbeutels anheften.
236 EMANUEL RIGGENBACH.
Es zweigen dagegen einzelne Fasern der innern Lângsmus-
kulatur ab und inseriren sich am vorderen Ende des Cirrus-
beutels. Eine grôssere Bedeutung als Retractoren dagegen
kann ihnen aber kaum zugeschrieben werden.
i&'
Weiblicher Apparat.
Fast parallel der Queraxe des Gliedes ziebt sich die Scheide
von ihrer Miindung gegen die Mitte der Proglottis. Sie tangirt
dabei das hintere innere Ende des Cirrusbeutels in dem Fall,
wo sie vor dem Pénis ausmûndet. Uni eine slarke Knickung zu
vermeiden, wie sie bei der Aenderung der Verlaufsrichtung ura
90° nôtig wâre, beschreibt sie einen weiten Bogen. In der
Làngsmittellinie der Proglottis angekommen steuert sie, mehr-
fach unbedeutende Windungen beschreibend, auf das Ovarium
zu. Noch ehe jedoch dasselbe erreicht ist, erweitert sie sich zu
einer gerâumigen Blase (Fig. 42 und 44 re). Dièse hat eine
wenig bestimmte Forai, ist bald deutlicher, bald undeutlicher
entwickelt. Wie schon bei der Besprechung der Iclithyotsenicn
darauf hingewiesen wurde, ist auch dièse Erweiterung des
prseovarialen Teiles der Vagina kein eigentliches Beceptaculum
seminis.
Im Interovarialraum angekommen, verengert sich die Vagina
plôtzlich zum Seminalkanal, der nach einigen Schlingen, die
der Ansammlung des Samens dienen mogen, mit dem Keimgang
(Fig. 44%) sich vereinigt. Die Eier, welche durch diesen
letzteren Kanal der Befruchtung entgegengeftlhrt werden,
treffen an der Vereinigungsstelle desselben mit dem Seminal-
kanal mit dem Sperma zusammen. Der aus der Verschmelzung
von Seminalkanal und Keimgang entstandene Kanal kann in
zwei Teile geteilt werden, in einen Abschnitt, welcher von der
Ursprungsstelle bis zur Schalendruse geht und in einen zweiten,
welcher von der Schalendruse bis in den Utérus sich fortsetzt.
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 237
Mit der Schalendrtlse mtindet auch der Dottergang in den
Oviduct.
Der Geschlechtsapparat von C. lobosum weicht wie wir aus
Obigem sehen von dem der /. fossata und abscisa nicht ab, auch
betreffs der Ausbildung der Geschlechtsdriisen werden wir das-
selbe finden.
Die Wand der Vagina ist eine homogène Membran, der eine
Muskulatur vollig abgeht ; es fehlt also auch der Sphincter,
welchen man sonst oft bei den verwandten Fischtsenien am
Aliindungsteil der Scheide findet. Der ganze prœovariale
Scheidenabschnitt ist von einer dichten Zellschicht umhîillt.
Die einzelnen Elemente derselben sind rundliche, polygonale
oder keulenformige Zellen und môgen drtisiger Natur sein. Auf
den Seminalkanal setzen sie sich nicht fort. Hier treffen wir nur
noch einzelne Kerne der Kanalwand von aussen aufgedriïckt.
Aile Geschlechtskanâle, welche den Interovarialraum erfiillen,
sind mit einem gekernten, cubischen Epithel ausgekleidet. Am
schonsten ist dasselbe in dem Teil des Eierganges entwickelt,
welcher der sog. « hinterenSchlinge » PiNTNER's(58)entspricht.
Die Wand des Seminalkanales ersclieint in der Lângsrichtung
zart gerieft, was ohne Zweifel darauf deutet, dass derselbe mit
Samenfâden erfullt ist.
Eine Muskulatur, abgesehen von dem Ovarialsphincter,
kommt von den weiblichen Geschlechtswegen nur dem Oviduct
zu und auch hier nur in sehr schwacher Entwicklung. Es sind
feine Ringfasern, welche den Eileiter umspannen.
Das Ovarium besteht aus einem linken und einem rechten
seitlichen Flugel. In der Mitte sind dieselben durch ein gemein-
sames Verbindungsstuck mit einander in Beziehung gesetzt.
Der Keimstock liegt, wie bei C. solidum Fritsch, dorsal und
im hintersten Teil des Gliedes. Die beiden Flugel desselben
bestehen aus btischelartig zusammengefassten Blindschlâuchen,
welche an ihrem distalen Ende kolbig anschwellen.
238 EMANUEL RIGGENBACH.
Die Eier, welche dièse Schlâuche erfullen, sind runde oder
durch gegenseitigen Druck teilweise auch polygonal gewordene
Zellen mit einem kleinen Kern. Sie werden vermittelst eines
besonderen Muskelapparates in den Keimgang befordert, der
aus dem Verbindungsteil der beiden Ovarialhàlften entspringt.
An der Ursprungsstelle des Keimganges, in der Medianlinie
des Gliedes, liegt ein kugelfôrmiges muskuloses Gebilde, der
Schluckapparat. Wenn derselbe angeschnitten ist, so erweist er
sich als eine kleine Hohlkugel, deren Wand von feinen Ring-
muskelfasern umsponnen ist. In seinem Innern findet man oft
verschluckte Eizellen.
Schluckapparate sind von vielen Cestoden bekannt. Besonders
liât Pintner (58) an Anthobothrium musteli und Galliolmthrmm
corallatum genaue Untersuchungen dariiber angestellt. Naeh
ihm werden die Eier durch rhythmisch aufeinanderfolgende
Bewegungen aus dem Ovarium herausgesaugt und rasch durch
den Apparat hindurchgetrieben.
Auch bei Ichthyotsenien iinden wir Schluckapparate am
Anfangsteil des Keimganges. Sie sind aber dann meist besser
ausgebildet als bei G. lobosum.
Die Schalendrûse (Fig. 42 und 44 schd) als trapezfôrmiger,
dunkler Zellkomplex auf allen Schnitten leicht auffindbar, ist
stets gut entwickelt. Sie liegt in der Nâhe des Schluckappa-
rates da, wo der Oviduct seine Biegung nach vorne beschreibt.
Die einzelnen Drûsenzellen stehen sehr dicht beieinander.
Ihre Gestalt ist die bekannte keulenfôrmige. Mit ihrem dûnnen
Ausfuhrgang miindet eine solche Drtisenzelle in den Eileiter.
An derselben Stelle, wo die Schalendriise den Oviduct um-
giebt, miindet auch der unpaare Dottergang.
Die Dotterstôche nehmen zu jeder Seite der Proglottis eine
breite Zone in Anspruch (Fig. 42 ds). Sie liegen nicht wie bei
G. solidum Fritsch im Mark-, sondern im Rindenparenchym,
und zwar auf der ventralen Flâche.
DAS GENUS ICHTHYO'IVENIA. 239
Sie bestehen wie bei den Fischtaenien aus kleinen Follikeln,
welche zu vieren und flinfen nebeneinander liegen. Die in ihnen
gebildeten Dotterzellen wandern durch die primàren Dotter-
kanalchen aus dem grôsseren, vorderen Teile des Dotterstockes
nach hinten, aus dem kleineren, hinteren, nach vorne dem
Hauptsammelkanal zu. Dieser entspringt mit zwei Wurzeln,
zieht quer durch das Glied der Medianlinie zu und vereinigt
sich da mit dem Kanal der anderen Seite zu einem kurzen,
gemeinsamen Gang (Fig. 42 und 44%).
Der Utérus (Fig. 26) erscheint auf Totalprseparaten wie ein
weites, in viele darmahnliche Schlingen gelegtes Rohr. In der
Tat besteht er aber aus einem medianen Kanal mit seitlichen
Aussackungen. Wie bei Iclithyotœnia longicollis (Rud.), I. ocel-
lata (Rud.) und I. torulosa (Batsch), treibt derselbe nicht viele
Aeste, sondera beschrânkt sich auf einige plumpe Ausbuch-
tungen. Als geràumiger Behâlter dehnt er sich vom Vorder-
bis zum Hinterrande der Proglottis aus.
Die Wand des Utérus ist eine dicke, der Korpercuticula
àhnliche, hyaline Membran. Aussen wird dieselbe von einer
unregelmâssigen Zellschicht umhullt. Dièse Blastemzellen sind
noch die Ueberbleibsel der Bildungszellen des Utérus und sollen
nach Lœnnberg (40) dazu dienen, das Gewebe zu resorbiren,
damit der Fruchtbehâlter sich leichter ausdehnen kann.
Die Eier des Utérus sind durchschnittlich 0,0189 mm. lang.
Sie sind umhullt von einer àusseren langlichrunden Schale,
welche an beiden Polen zapfenartig ausgezogen ist und so den
Eiern die Gestalt giebt, wie sie in Fig. 35 dargestellt ist.
Wâhrend die âussere Umhullung durch eine dicke Haut gebildet
wird, ist die zweite innere Schale eine âusserst dunne Membran.
Im Gegensatz zur ersteren ist dieselbe rund.
Anmerkung. — Wâhrend der Bearbeitung des Materials von
C. lobosum hatte ich die Gelegenheit, einige intéressante Einschlusse
zu finden, deren ich hier noch kurz Ervvahrung tun muss.
240 EMANUEL RIGGENBACII.
Im Scolex von C. lobosum nâmlich fand ich einraal mehrere
Cysten, wahrscheinlich von einer Taenie und ein anderes Mal einen
wohl entwickelten Cysticercus.
Welchem Cestoden dièse Jugendstadien zukommen, ist mir nicht
môglich zu entscheiden, ich beschrânke mich desshalb auf einige
genauere Angaben tiber den Ban dieser Eindringliuge.
Der Cysticercus, welcher in Fig. 24 b stark vergrôssert abgebildet
ist, lag im Markparenchym des Scolex, nach aussen von einera
Saugnapf (Fig. 24 a). Er befand sich in einer gerâumigen Hôhle,
welche entstanden ist durch die Verdràngung des Parenchym-
gewebes. Von der Kôrperobertiàche bis zu dieser Hôhle ist das
Rindenparenchym und die Korperdecke zerrissen (Fig. 24 a, cgw).
Es wird dadurch deutlich der Weg gezeigt, welchen der Eindringling
genomraen haben muss, bis er durch die starken Wânde des Saug-
napfes in seiner Wanderung aufgehalten wurde.
Die Larve ist von lànglich runder Gestalt, misst 0,148 mm. in der
Lange und 0,119 mm. in der Breite. Eine dicke Cuticula umschliesst
sie wie eine Schale. Der Scolex, nach dem Hohlraum eingestùlpt, ist
0,062 mm. lang und iiber den Saugnâpfen ebenso breit. Er ist gross,
nimmt iiber einen Drittel des Innenraumes in Anspruch. Sein
Scheitel besteht aus einem lângsovalen Kôrper der aus homogener
oder fein granulirter Substanz zu bestehen scheint. Vielleicht haben
wir in diesem Gebilde die Anlage eines Rostellums zu sehen (Fig.
24 b,Rs).
Die Saugnâpfe liegen unmittelbar hinter diesem Scheitelkôrper.
Sie bestehen noch aus grossen cubischen Zellen (Fig. 24&, sg), sind
kreisrund und besitzen einen Durchmesser von 0,027 mm. Das
ùbrige Gewebe des Scolex ist stark kôrnig. Der Kopf geht in einen
deutlich sichtbaren, jedoch sehr kurzen, breiten Hais uber.
Der Bau des Kôrperparenckyms wird verwischt und gestôrt durch
die grossen darein eingestreuten Kalkkorperchen (Fig. 24 b, ka).
Deren môgen es etwa dreissig sein. Gegen die Mitte der Blase
hàufen sie sich, wâhrend an der Peripherie nur einzelne liegen, wess-
halb hier das Parenchym deutlicher hervor tritt.
Die Kalkkorperchen sind durchsclmittlich 0,011 mm. breit und
0,015 mm. lang. Sie haben eine elliptische oder lânglichrunde Gestalt
und setzen sich aus mehreren, concentrisch ubereinander gelagerten
Schichten zusammen (Fig. 25). Die Schichten erscheinen abwech-
selnd hell und dunkel, was wohl von der verschiedenen Beschaffen-
heit derselben herruhrt.
In einem andern Scolex von C. lobosum fand ich eine Anzahl
Cysten. Sâmmtliche lagen im Rindenparenchym. In ihrer Grosse
variirten dieselben sehr. Wàhrend eine 0,081 mm. lang und 0,062 mm.
DAS GENUS ICHTHY0T\ENIA. 241
breit war, mass eine andere nur 0,037 mm. in der Lange und
0,029 mm. in der Breite.
Ausser einer sehr dicken Schale, welche ein protoplasmaartiges,
kleines, zusammengeschrumpftes Klùmpchen umschliesst, war. an
den Cysten mit Sicherheit nichts weiteres mehr zu entdecken. Das
Parenchym des inticirten Bandwurms legt sien um dièse Kapseln
dicht heruni und nimmt dabei einen etwas strahligen Bau an.
Von ùber zwanzig Scolices des C. lobosum, welche fur die Unter-
suchuug in Schnitte zerlegt wurden, waren nur zwei mit solchen
Einschlussen behaftet ; der eine barg den Cysticercus, der andere die
vier Cysten.
Es darf vielleicht noch angefùhrt werden, dass bei den Ichthyo-
tamien ein âhnlicher Fall wie der soeben angefùhrte bekannt gewor-
den ist. Monticelli (^49) fand nâmlich im Kopf und in den Pro-
glottiden von I. macrocotylea Monticelli die encystirten Larven
eines Nematoden, wahrscheinlich des Ascaris siltiri Linstow.
II. TEIL
AIlpÉe Bemerknncen Star (las Genns Mthyotamia.
Geschichtliches.
Erst in neuerer und neuester Zeit sind Tœnien unserer
Sûsswassernsche eingehender untersucht worden.
Was aus den Diagnosen der àlteren Autoren zu schôpfen ist,
bezieht sich nur auf die âussere Form, die Grosse und den
Aufenthaltsort dieser Tiere.
Erst v. Linstow, Zschokke, Krjemer u. a. lieferten
genauere anatomische Arbeiten ûber Fischtaenien.
Wenn auch schon Wagener (72) auf die grosse Aehnlich-
keit hin weist, welche /. osculata Gœze im Bau ihrer
Geschlechtsorgane mit den Tetrabothrien zeigt, so ist es doch
v. Linstow (34) welcher erkannte, dass die Tœnien der Silss-
wasserfische eine fiir sich geschlossene Gruppe bilden. Er
betrachtet sie als Uebergangsformen der DiESiNG;schen Para-
Rev. Suisse pe Zool., T. IV. 1896. 16
242 EMANUEL RIGGENBACH.
mecocotyleen zu den Tsenien der Warmbltiter. Als die wich-
tigsten Unterschiede, welche die Fischtsenien von den Tsenien
der Warmbliïter trennen, giebt er an : das Fehlen eines Rostel-
lums mit Haken, die Lagerung und Form der Dotterstôcke und
das Verhalten der Larven.
Monticelli (49) bestatigt zum Teil die Befunde v. Lin-
stow's, fiïgt jedoch der Charakteristik der Gruppe noch ver-
schiedene Merkmale bei.
Das Vorhandensein eines Halses, die Lage und Form des
Ovariums, die Verschmelzung der beiden Dottergànge zu einem
medianen unpaaren Kanal sind ihm Eigentiïmlichkeiten, die
allen Fischtsenien gemein sein sollen. Nach Monticelli liegen
ferner bei allen Fischtsenien die Geschlechtsôffnungen in der
Mitte des Seitenrandes der Proglottis und immer am Grunde
eines Sinus genitalis.
Uni eine Trennung der Fischtsenien, die v. Linstow nient
durchgefuhrt liât, zu vollziehen, fasst Monticelli die Fisch-
tsenien unter dem Namen Tetracotylus zu einem besonderen
Genus zusammen. Den nâchsten Anschluss der neuen Gattung
findet er wie schon Wagener (72) bei den Bothriaden (Tetra-
bothrien).
In seiner Arbeit tiber Tsenien unserer Stisswasserfische giebt
Kr^emer (24) zum ersten Mal eine tibersichtliclie Zusammen-
stellung., in der aile Merkmale aufgezeichnet sind, die er fur
Fischtsenien charakteristisch fand. Es ist in Folgendem ein
zusammenfassender Auszug davon gegeben.
Im Gegensatz zu den Tsenien der Warmbltiter mangelt den
Fischtsenien ein Rostellum, dafur ist oft ein scheitelstândiger
funfter Saugnapf entwickelt. Die Strobila ist relativ kurz ; die
Glieder sind innig miteinander verbunden, es werden keine
Endglieder abgeworfen. Der Exkretionsapparat mûndet ver-
mittels feiner, sicli aus einem capillaren Gefâssplexus abzwei-
gender Kanâlchen im Hais und in den jungsten Gliedern nach
DAS GENUS ICHTHYOTVENrA. 243
aussen. Die Vagina miindet vor und nebcn dem Cirrusbeutel.
Die Lagerung und Form der Dotterstôcke nâhert die Fisch-
tsenien einerseits dem Typus Tetrabothri/mn, Echinobothrium,
CalUobothrium, Anthobothrium und manchen Bothriocephalen,
andererseits dem zahlreicher Trematoden.
Der Vorschlag Monticelli's (49) die Fischtœnien zu einem
Genus Tetracotylus zu vereinigen wird dabei gânzlich ausser
Acht gelassen.
Es blieb desshalb Lcennberg (41) vorbehalten, auf Grund
dessen, was liber Fischtsenien schon bekannt war, eine end-
giltige Trennung derselben von den iïbrigen Taenien herbeizu-
fuhren. Er schreibt dariiber in seiner Arbeit : Uéber eine
neue Tetrabotliriumspecies und die VerwandtschaftsverhàUnisse
der Iclithyotœnien folgendes : « In Wahrheit liaben die Fisch-
tsenien mit den andern Tsenien nicht viel mebr als die Form der
Sauggruben gemeinsam. Dagegen sind so viele andere Merk-
male da, die auf die Tetrabothrien hinzeigen, dass wir ohne
Bedenken die Fischtsenien in die Familie der Tetrabotbrien
unter dem Gattungsnamen IcMhyotœnia uberfuhren kônnen. »
Dièses Vorgehen ist nun auch angenommen worden.
Fuhrmann (15), welcher seitdem eine neue Fischtsenie, die
I. lijnnbergii beschrieben hat, stellt das Genus IcMhyotœnia
der Gattung CalUobothrium am nàchsten. Seine Arbeit hat einen
weiteren Beweis daflir geliefert, dass die Abtrennung der Fisch-
tsenien von den ùbrigen Taenien eine gerechtfertigte ist.
VORKOMMEN UND VERBREITUNG.
Die FischtaBiiien bilden eine an Arten relativ arme Para-
sitengruppe.
Es sind bis jetzt 29 Species bekannt geworden. Dièse Zabi
ist jedoch bereits bedeutend gesunken dadurch, dass mit fort-
schreitender Vermelirung der Kenntnisse der Ichthyotsenien
manche Arten identisch befunden worden sind.
244 EMANUEL RIGGENBACH.
Eine iibersichtliche Tabelle am Ende dieser Bemerkungen
wird dièse Aussagen des nàheren noch beleuchten.
Wenn wir die Angaben ûber Tsenienfunde in Fischen durcli-
gehen, so fâllt uns vor allem auf, dass nie oder hôchst selten
eine grossere Anzahl von Tsenien ein und denselben Wirt
bewohnen, dass dagegen eine grosse Zahl verschiedener Fisch-
species derselben Tamienart als Wirt dienen kann.
Die Seltenheit der Ichthyoteenien macht sich umsoraehr
fiihlbar, als es doch sonst gerade die Fische sind, welche an
Parasiten aller Art am reichsten sind.
Am hâufigsten finden sich Tamien noch, wie zu erwarten ist,
in den Raubfischen, also in den Salmoniden, Gadiden, Esociden,
etc., da dieselben iiberhaupt zu den Fischen gehôren, welche
am meisten Schmarotzer beherbergen.
Wie selten aber dennoch die Ichthyotaenien sind, mag am
besten aus folgenden Beispielen ersehen werden.
Grimm (20) fand drei Exemplare von /. sagittata in Gobitis
barbatula, nachdem er einige Hundert dièses so hâufigen Fisches
darauf hin untersucht natte.
Piesbergen (55) erwâhnt in seinen Untersuchungen, die
sich auf Parasiten der Fische der Umgebung Ttibingen's
beziehen, auch nicht ein einziges Mal den Fund einer Tsenie,
obwohl 16 Fischarten in tiber 100 Individuen von ihm darauf
hin untersucht worden waren.
Durch die Gtite des Herrn Hausmann bin ich in den Stand
gesetzt, einen noch viel schlagenderen Beweis filr die Selten-
heit des Vorkommens von Tœnien in Fischen vorzubrihgen.
Herr Hausmann, mit einer faunistischen Arbeit uber Fisch-
parasiten beschâftigt, hat im Laufe dièses Jahres tiber 800
Fische der Umgebung Basels, die auf mehr als 25 Species
entfallen, auf Parasiten untersucht und folgendes gefunden.
Von 32 Exemplaren des Stichlings Gasterosteus gymhurus,
welche am 1. September 1895 zur Untersuchung kamen, fand
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 245
er in einem Individuum 7 Exemplare einer Fischtsenie, welche
er nach ihrer âusseren Erscheinung als 1. ocellata Rud. be-
stimmte, in einem zweiten zwei Tsenien derselben Art. Am
13. Oktober fand sich in einer Perça fluviatïlis noch einmal ein
Exemplar derselben Tsenie. Ausserdem enthielten die Einge-
weide eines im Sommer geoffneten Squalius cephalus drei
Exemplare von /. torulosa Batsch, sonst aber beherbergte
keiner der 800 Fische Tsenien.
So fand auch Kr^mer (24), der 150 Exemplare von Core-
gonus fera und zahlreicbe von Alburnus lucidus durchsucht hat,
/. torulosa Batsch nur in einem einzigen Exemplar aus letz-
terer Fischart.
Dièse Beispiele erhârten zur Gentlge, was schon lange von
Zschokke (75), Prenant (60) u. a. betreffs Vorkommen der
Fischtsenien gesagt wurde und was auch zu Anfang dieser
Bemerkungen betont worden ist.
Es wurde bereits erwàhnt, dass nicht nur das Vorkommen
der Ichthyotsenien in den Fischen ein spârliches ist, sondern
dass auch im einzelnen Wirt selten eine grôssere Zabi von
Tsenien zu gleicher Zeit sich vorfindet. Meistens beherbergt
ein Wirt nur einzelne Exemplare, selten steigt die Zahl der-
selben auf 10 bis 20 und nur ausnahmsweise bis auf 100, wie
es durch Zschokke (75) fur 1. ocellata Rud. bekannt gewor-
den ist.
Ist somit die Zahl der Individuen, in welcher eine Fisch-
tsenienart auftritt eine meist sehr beschrânkte, so ist die Zahl
der Wirte, in welcher dieselbe Tsenienspecies schmarotzen
kann, eine umso grôssere.
Aus diesem Grunde finden wir auch nicht eine Ichthyotsenie,
welche fur eine Fischart allein charakteristisch wâre.
Ftir I. ocellata Rud. z. B. sind bis jetzt bereits zehn ver-
schiedene Wirte bekannt. I. torulosa Batsch ist in neun
Fischspecies gefunden worden und I. longicollis Rud. vermag
246 EMANUEL RIGGENBACH.
in acht verschiedenen Wirten zu leben. Selbst in einem
Amphibium, dem Nectwus maculatus, lebt eine typische Fisch-
Uenie, die I. lônnbergii Fuhrmann.
Weim auch nicht fiir eine Art, so kann doch fur eine Familie
des Fischstanimes eine Tsenie charakteristisch werden.
I. longicollis Rud. ist z. B. ein fast ausschliesslicher Be-
wohner von Salmoniden; 1. tomlosa Batsch ein solcher von
Cypriniden.
Noch deutlicher werden dièse Verhâltnisse aus nachstehender
Tabelle ersichtlicb sein.
SALMONID.E
Trutta trutta.
1. longicollis Kud.
Trutta lacustris.
I. longicollis Rud.
Salmo salvelinus.
I. ocellata Rud.
Salmo umbla.
I. salmonis-umblœ Zschokke.
1. ocellata Rud.
I. longicollis Rud.
Salmo omul.
I. salmonis-omul Pallas.
OSMERUS EPERLANUS.
/. longicollis Rud.
1. eperlani Acharius.
COREGONUS WARTMANNI.
I. longicollis Rud.
COREGONUS FERA.
1. ocellata Rud.
1. fîlicollis Rud.
I. tomlosa Batsch.
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 247
COREGONUS MARvENA.
1. cyclops Linstow.
Thymallus vulgaris.
1. longicollis Rud.
CYPRINID^]
Leuciscus mus.
/. idus Viborg.
Alburnus lucidus.
/. torulosa Batsch.
Alburnus bipunctatus.
1. torulosa Batsch.
Cyprinus orfus.
I. torulosa Batsch.
Squalius leuciscus.
1. torulosa Batsch.
Idus melanotus.
I. torulosa Batsch.
Abramis brama.
I. torulosa Batsch.
ASPIUS RAPAX.
I. torulosa Batsch.
COBITIS BARBATULA.
I. sagitta Grimm.
PERCID^E
ClCHLA MONOCULUS.
1. macrophalla Dies.
Belone acus.
I. belones Millier.
Perça fluviatilis.
I. ocellata Rud.
MlCROPTERUS NIGRICANS.
I. micropteri Leidy.
248 EMANUEL RIGGENBACH.
GASTEROSTEID^E
Gasterosteus aculeatus.
I. filicollis Rud.
I. ambigua Dujardin.
Gasterosteus pungitius.
I. filicollis Rud.
Gasterosteus ljevis.
I. ambigu a Dujardin.
Gasterosteus gymnurus.
I. ocellata Rud.
GADIDiE
Merlangus pollachius.
I. pollachii Ratke.
LOTA YULGARIS.
I torulosa Batsch.
I. ocellata Rud.
SILURID.E
SlLURUS GLANIS.
1. osculata Gœze.
SlLURUS DARGADO.
/. diesingii Monticelli.
SlLURUS MEGACEPHALUS.
1. macrocotylea Monticelli.
SlLURUS SP.
/. corypMcephala Monticelli.
Silurus sp. ?
I. abscisa n. sp.
PlMELODUS PATI ?
I. fossata n. sp.
Malapterurus electricus.
1. malapteruri Fritsch.
DAS GENUS ICHTHYOT/ENIA. 249
ESOX LUCIUS.
I. ocellata Rud.
MUR^ENIDiE
Anguilla vulgaris.
I. macrocephala Creplin.
I. hemisphœrica Molin.
I. dilatata Linton.
I. lônnbergii Fuhrmann lebt in einem Amphibium, Nedurus
maculatus.
Wie aus clen wenigen Angaben doch deutlich sichtbar wird,
ist I. ocellata Rud. die allgemein verbreiteste Fischtsenie.
/. longicollis Rud. und I. torulosa Batsch sind fast ganz auf
bestimmte Familien beschrânkt. Die meisten Tsenienarten
scheinen die Siluriden zu beherbergen, kommt doch auf aile
7 hier angefuhrten Species je eine andere Taenienart.
Indem die Ichthyotsenien sich leicht an verschiedene Wirte
anpassen kônnen, wird der Nachteil, welcher fur sie aus dem
spârlichen Auftreten als Species und Individuum resultirt,
einigermassen wieder beseitigt.
Es hat meines Wissens zuerst Zschokke (77) darauf hin-
gewiesen, dass die Reife der Geschlechtsprodukte der Ichthyo-
tsenien in die Zeit vom Friihiing bis Herbst falle. Seitdem hat
sich dièse Annahme bestâtigt, da aile im Sommer gesam-
melten Tsenien geschlechtsreif befunden wurden. die im Winter
aufgefundenen jedoch nie reife Glieder besassen.
Aeussere Erscheinung.
Im Vergleich zu anderen Ta3nien erreichen die der Fische
nie eine betrâchtliche Grosse.
Schwankungen der Liinge zwischen 2 und 5 cm. sind die
250 EMANUEL RIGGENBACH.
gewôhnlichsten Fàlle. Eine Fischtsenie die 25 oder 30 cm. lang
wird, ist schon eine Seltenheit. Noch grossere Exemplare, die
bis 60 cm. lang waren, sind nach àlteren Autoren von
1. tondosa Batsch gefunden worden.
Wie die Lange, so ist auch die Breite nie bedeutend. Ein
oder zwei Millimeter iïbersckreitet sie selten. Fischtaenien, die
mehr als 3 mm. breit waren, sind zur Zeit gar nicht bekannt.
Die kurzen Ketten werden von einer unbestimmten Zahl von
Gliedern zusammengesetzt. Meist sind es deren etwa 50 oder
100. Im Allgemeinen aber schwankt die Zahl zwischen 20
und 250.
Soweit aus den Angaben geschlossen werden kann, sind die
jiïngsten Glieder einer Fischtsenienkette immer breiter als lang.
Eine Ausnahme macht nur 1. oœllata Rua., wo die ersten
Proglottiden mehr in der Liings- als in der Queraxe ausgedehnt
sind.
Mit zunehmendem Alter sucht sich bei ailen Ichthyotsenien
die Lange und Breite der Glieder mehr und mehr auszu-
gleichen. Die âltesten Proglottiden sind desshalb meist langer
als breit, oder doch zum mindesten quadratisch.
Der Umriss der einzelnen Proglottiden entfernt sich nie viel
von einer der verschiedenen Formen eines Parallélogrammes.
Ein Uebergreifen der Rânder und somit eine Zâhnelung der
Strobila ist hôchst selten .
In seiner Gestalt weicht von den iïbrigen Gliedern nur das
letzte, das sog. Endglied, wesentlich ab. Sein Hinterrand ist
nâmlich abgerundet oder es nimmt das ganze Glied eine
nach hinten sich verjiingende Gestalt an. In seiner Mitte ist
der Hinterrand oft noch etwas aufgeschlitzt.
Dass eine innige Verbindung unter den einzelnen Gliedern
einer Kette herrscht, dass infolge dessen das Endglied nicht
abgestossen wird, ist eine Eigentumlichkeit die schon von
KniEMER (24) als fur Fischtsenien charakteristisch bezeichnet
worden ist.
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 251
Ein Hais, nattirlich in mehr oder weniger guter Ausbildung,
scheint keiner Ichthyotsenie zu fehlen. Als halslos wird einzig
1. macrophalla Dies. angegeben. Die Abbildungen jedoch,
welche Diesing (8) der kurzen Beschreibung dieser Tsenie bei-
fttgt, wiirden eher auf das G-egenteil schliessen lassen.
Es wâre eine nutzlose Arbeit Vergleiche liber die àussere
Gestalt der Scolices der Ichthyotsenien anstellen zu wollen,
sind es doch gerade diejenigen Teile, welche durch eine starke
Muskulatur die verschiedensten Formverânderungen erleiden
kônnen.
In jedem Falle trâgt der Kopf vier Saugnâpfe, welche meist
mit einer starken Muskulatur ausgertistet sind.
Neben diesen Haftorganen besitzen viele Fischtsenien noch
einen fûnften, scheitelstândigen Saugnapf. Derselbe ist immer
kleiner und viel schwàcher als die tibrigen Haftapparate. Fehlt
er, so ist der Scheitel entweder stumpf abgestutzt, oder conisch
zugespitzt. In einzelnen Fâllen ist auch nur eine flache Dépres-
sion am Scheitel wahrzunehmen.
Bereits Monticelli (49) hat versucht, die Fischtsenien nach
diesem Merkmal einzuteilen. Er unterschied Tsenien, welche
einen wohlentwickelten Saugnapf an der Scheitelspitze besitzen;
Tsenien deren Scheitel nur flach vertieft ist; Tsenien mit
stumpfem und Tsenien mit conischem Scheitel.
Kr^emer (24) sieht in dem scheitelstândigen Saugnapf ein
urspriingliches, den niederen Formen der Tsenien eigenes Ver-
halten.
Das Vorhandensein eines funften Saugnapfes am Scheitel
vieler Ichthyotsenienscolices, sowie die Annahme seiner primi-
tiven Natur, ist in letzter Zeit von Luehe (44) in Frage gestellt
worden. Die Untersuchungen des genannten Autors an I. ocel-
lata Rud. haben gezeigt, dass der bei dieser Art beschiïebene
Stirnnapf gar kein Saugnapf, sondera ein rudimentâres, linsen-
formiges Rostellum ist. Da bis jetzt jegliche anatomische Be-
252 EMANUEL RIGGENBACH.
schreibung eines solchen Scheitelnapfes fehlt, so wâre die
Môglichkeit nicht ausgeschlossen, dass einige oder vielleicht
aile dièse Stirnnâpfe der Ichthyotœnien rudimentâre Rostella
sind.
Meine Untersuchungen liber die Scheitelvertiefung der 1.
fossata erlauben mir nicht einmal ftir dièse ein entscheidendes
Wort zu sprechen, immerhin haben sie mit grosser Wahr-
scheinlichkeit dargetan , dass I. fossata an ihrem Scheitel noch
die Ueberreste eines Rostellums besitzt.
Da aber dièse Frage bis jetzt einer Lôsung noch nicht nàher
gebracht worden ist, ûberhaupt noch viel zu vvenig Unter-
suchungen vorliegen, so ist eine Deutung des fûnften, scheitel-
stândigen Saugnapfes der Ichthyotsenien mit Sicherheit zur
Zeit noch nicht moglich.
Nach dem Aeusseren des Scolex kônnten die Fischtsenien —
wenn ûberhaupt eine solche Einteilung naturlich oder aus prak-
tischen Griinden wiinschenswert ist — einstweilen am ehesten
als Tsenien mit und Tsenien ohne Scheitelvertiefung unter-
schieden werden.
Ein Hakenbewaffnung, wie sie anderen Cestoden in so aus-
gebildetem Maasse zukommt, fehlt den Ichthyotsenien fast
ganz. Von I. osculata Gœze wird zwar ein vierfacher Kranz
kleiner Haken beschrieben, welcher das Innere der Scheitel-
vertiefung auskleidet. Auch das conische Scheitelhôckerchen
der I. malapteruri Fritsch ist besetzt von « spinis obtusis vel
tuberculis minimis». Es handelt sich jedenfalls immer um
schwache Gebilde, denen eine wichtigere Bedeutung nicht zuge-
schrieben werden darf.
Ueber die Lage der Geschlechtsôffnungen finden sich fur fast
aile Ichthyotsenien genauere Angaben. Es darf desshalb mit
grosserer Sicherheit ein allgemeines Verhalten derselben hervor-
gehoben werden. Monticelli (49) schon nimmt an, dass die
Geschlechtsoffnungen bei allen Ichthyotsenien unregelmâssig
DAS GENUS ICHTHYOTjENIA. 253
aDwechselnd nach aussen mtinden und zwar stets in der Mitte
des Gliedrandes am Grande eines Genitalsinus. In der Tat
mtinden die Genitalwege in unregelmàssigem Wechsel nach
aussen. Dagegen liegen sie nicht immer in der Mitte des Seiten-
randes und nicht immer ist ein Sinus genitalis entwickelt.
Wenn wir die Lage der Geschlechtsôffnungen in Beziehung
auf die Lange des Gliedrandes als constant auffassen, was ohne
Zweifel der Fall ist, so muss gesagt werden, dass bei allen
Ichthyotaenien die Geschlechtsôffnungen in der vorderen Hâlfte
des Gliedrandes liegen. Nie rilcken sie merklich uber die Mitte
desselben nach hinten.
Dass die Vagiua neben und vor dem Cirrusbeutel ausmtindet,
im Gegensatz zu anderen Tsenien, wo diesselbe tinter oder Jiinter
dem Cirrusbeutel liegt, ist bereits als charakteristisches Merk-
mal der Ichthyotaenien angegeben worden. Die Beobachtungen
an /. malapteruri Fritsch und /. abscisa aber haben gezeigt,
dass dies nur zum Teil richtig ist. An der Lage neben dem
Cirrusbeutel wird auch bei diesen Formen festgehalten, dagegen
st es bei /. abscisa gar nicht selten, dass die Vagina auch Imiter
dem Cirrusbeutel mûndet.
Anatomie.
Beziïglich der Beschaffenheit der Cuticula und des Paren-
chyms ist noch zu wenig bekannt, als dass sich Allgemeines
dariiber sagen liesse. Ohne Zweifel sind auch die Differenzen
in der Ausbildung der Kôrpergewebe gegeniiber derjenigen
anderer Cestoden so unbedeutend, dass eine charakteristische
Besonderheit ihnen nicht zukommen wird.
MUSKULATUR.
Von der Muskulatur der Ichthyotsenien ist zur Zeit noch
wenig bekannt.
254 EMANUEL RIGGENBACH.
Wie schon erwahnt sind die Scolices imraer mit starker und
complicirter Muskulatur versehen. Da ein ausgebildetes Rostel-
lum fehlt, eine Hakenbewaffnung ebenfalls nur selten und
zudem in schwaclier Ausbildung auftritt, so ist anzunehmen,
dass allen Scolices dieselbe Anordnung der Muskulatur zu-
kommt. Vielleicht ist es das axiale Muskelkreuz, das stets vor-
handen ist. Ob von den iïbrigen Kommissuren, wie wir sie bei
den beiden in dieser Arbeit beschriebenen Ichthyotsenien
kennen gelernt haben, eine oder einige stets auftreten, kann
nicht gesagt werden, da bis jetzt jegliche Anhaltspunkte
fur eine solche Behauptung fehlen.
Bei allen Fischtsenien werden wohl die Retractoren der Saug-
nàpfe aus der Masse der inneren Lângsmuskulatur geliefert.
In der Strobila sind abweichende Verhâltnisse in der Aus-
bildung der Muskulatur nicht bekannt.
Vom Nervensystem der Fischtsenien làsst sich ebensowenig
etwas Besonderes sagen als von der Muskulatur.
Ausser bei I. fossata durchziehen bei allen Fischtsenien zwei
Nervenstâmrae die Strobila. Sie liegen nach aussen von den
Lângsgefâssen, aber meist noch im Markparenchym , also noch
nach innen von der Lângsmuskulatur.
EXKRETIONSSYSTEM .
Allen Ichthyotsenien liegt fur das Wassergefâsssystem der-
selbe Bauplan zu Grande.
Im Kopf treffen wir stets einen exkretorischen Plexus, d. h.
die Lângsgefâsse lôsen sich im Scolex zu einem mehr oder
weniger stark entwickelten Gefâssnetz oder Korbchen auf.
Die Exkretionsgefâsse der Kette sind gewôhnlich in der
Vierzahl vorhanden, seltener sind es deren nur zwei.
Eine Sonderstellung nimmt in dieser Hinsicht I. longicollïs
Rud. ein. Neben jedem der beiden Seitengefâsse verlaufen
DAS GENUS ICHTHYOT^ENIA. 255
noch dreikleinere Lângsgefasse, welche miteinander anastomo-
siren. Wir haben in dieser Ausbildung des Exkretionssystems
Anklânge an Verhâltnisse, wie sie bei Bothriocephalen und
Caryophylliden sich finden. Auch von Seitenzweigen, welche
die Lângsgefasse mit der Aussenwelt in Verbindung setzen
wiïrden, ist bei I. longicollis Rud. nichts bekannt.
Wenn vier Lângsgefasse vorhanden sind, so ist das dorsale
Paar gewôhnlich schwâcher entwickelt als das ventrale.
Am Hinterrand jeder Proglottis werden die Exkretions-
gefâsse durch eine Queranastomose, welche entweder direkt
oder mit mehreren Wurzeln aus den Hauptstâmmen entspringt,
in Verbindung mit einander gesetzt. Bei I. ocellata Rud.
und I. torulosa Batsch wird dieselbe durch eine Ringkom-
missur ersetzt.
Das Ausmilnden des Exkretionsapparates vermittelst feiner,
aus einem capillaren Gefâssplexus abzweigender Kanâlchen im
Hais und in den jtingsten Gliedern ist von Kr^mek (24) als
eine die Fischtsenien charakterisirende Eigentiimlichkeit auf-
gefasst worden. Es mag dies Verhalten wohl bei einigen Ich-
thyotsenien zutreffen, wie z. B. bei I. ocellata Rud. und I.
torulosa Batsch, fur die ganze Gruppe jedoch ist dièses
Charakteristikum nicht zutreffend.
Die weitere Fassung ist wohl richtiger, wonach wir sagen
konnen : « Aile Ichthyotsenien besitzen ein wohl entwickeltes
Exkretionssystem^ das nicht nur durch eine Endblase, sondera
auch durch besondere Kanâle mit der Aussenwelt in Verbindung
tritt. Dièse Kanâle konnen im Kopf, im Hais und in den
Gliedern auftreten und sowohl capillaren Gefâssplexus als
direkt den Lângsgefâssen entspringen. »
Gemass der hohen Diiferenzirung des Exkretionssystems
finden wir auch bei vielen Fischtsenien die Neigung Gefâssnetze
zu bilden.
Wenn wir einen aufsteigenden Entwicklungsgang in der
256 EMANUEL RIGGENBACH.
Differenzirung des Gefâsssystems annehmen, so kônnen wir
einen solchen schon in der kleinen Gruppe der Ichthyotsenien
verfolgen.
Bei I. ocellata Rud. und I. torulosa Batsch ist das Gefâss-
korbchen des Scolex, das sich ein Stiick weit auch in den Hais
fortsetzt, durch zahlreiche capillare Kanâlchen mit der Aussen-
welt in Communication gesetzt. Da nun aber solche Verbin-
dungswege nur dann gebildet werden, wenn die Endblase der
Expulsionsarbeit nicht mehr gewachsen ist, so muss das Auf-
treten derselben am ehesten da erwartet werden, wo viel
Exkretionsflùssigkeit sich ansammelt. Dies ist im Gefâss-
kôrbchen des Scolex der Fall, und hier wird auch die Einwir-
kung der Endblase am geringsten sein.
Die capillaren Abzugskanàle also, welche bei I. ocellata
Rud. und I. torulosa Batsch im Scolex auftreten, mussen
desshalb als erste Stufe der Complicationen des Exkretions-
systems der Ichthyotsenien bezeichnet werden.
Gentigen nun die Capillargefâsse nicht mehr, kann also durch
sie und die Endblase die nôtige Abfuhr der Exkretionsflùssig-
keit nicht mehr besorgt werden, so entstehen auch noch in den
Gliedern Abzugskanàle. Dièse werden auch hier wieder einem
kleinen Gefâssplexus entspringen, wie z. B. bei I. lonnbergïi
Fuhrmann, oder sie entstehen direkt aus dem Lângsgefâss wie
bei I. fossata, 1. abscisa, 1. osculata Gceze.
Es sind dieselben jedoch meist nicht mehr Capillarrohren,
sondern sie besitzen ein ziemlich weites Lumen und verengern
sich hôchstens beim Durchtritt durch die Cuticula. Es kann das
Auftreten dieser weitlumigen Gefâsse als eine zweite Stufe der
Differenzirung bezeichnet werden.
Je zahlreicher die Seitenâste in den Proglottiden erscheinen,
umso spàrlicher und unnôtiger werden diejenigen des Scolex
und des Halses. Auf einem weiteren Entwicklungsstadium sind
dièse letzteren desshalb ganz verschwunden, so bei /. abscisa
und 1. fossata.
DAS GENUS ICHTHYOTyENlA. 257
Eine hochste Stufe der Differenzirung des Exkretionssystems
tinden wir bei Corallobothrium lobosum, sofern dieser vollstândig
ichthyotsenienahnliche Cestode in das Bereich dieser Betrachtung
gezogen werden darf. Das Exkretionssystem dièses Bandwurms
ist genau so gebaut wie das der Ichthyotsenien. Die nach aussen
miindenden Seitengefâsse der Strobila jedoch erlangen eine
hohere Specialisirung. Der periphere Endabschnitt derselben
wird zu einer muskulôsen Blase, die ohne Zweifel dieselbe
Arbeit ausrichten kann wie die Endblase.
Bezûglich der Behauptung, dass im Gefâsssystem der Ich-
thyoteenien sich die Tendenz zur Netzbildung geltend mâche;,
sei nur erwâhnt, dass nicht nur im Scolex und Hais Gefâssplexus
beobachtet werden, sondera auch, wenn auch in geringerer
Ausbildung. in den Gliedern.
Kalkkôrperchen sind bei Ichthyotsenien selten. Es sind solche
meist nur ganz spârlich gefunden worden bei I. salmonis-umblœ
Zschokke, I. cyclops v. Linstow, I. ocellata Rud., /. osculata
Gœze und 1. torulosa Batsch.
Geschlechtsorgane.
Ergeben sich schon beim Vergleich der âusseren Kôrper-
form, der Lebensweise und der bis jetzt besprochenen inneren
Organisation so viele Merkmale, welche der Gruppe der
Ichthyotsenien als Gemeingut zugeschrieben werden mussen,
so ist das bei der Untersuchung der Geschlechtsapparate in
erhôhtem Maasse der Fall.
Soweit bei den FischtaBnien nicht die verânderte Lage der
Geschlechtsorgane eine Aenderung in der Lage der Bildungs-
centren bedingt, scheint ihr Entwicklungsgang derselbe zu sein
wie bei den iïbrigen Tsenien.
Im Allgemeinen entwickelt sich der mânnliche Geschlechts-
apparat frilher als der weibliche, doch wird auch dieser sehr
Rev. Suisse pe Zool., T. IV. 1896. 17
258 EMANUEL RIGC4ENBACH.
bald angelegt. Besonders Cirrusbeutel, Vagina und die inter-
ovarialen Geschlechtskanâle erscheiuen friihe.
MiENNLICHER APPARAT.
Nur kleine Verschiedenheiten finden sich bei den Fischtsenien
im Bau des mânnlichen G-eschlechtsapparates.
Die Hodeublâschen, bei den einen im Rinden-, bei den
andern im Markparenchym gelegen, sind je nach ihrer Grosse
mehr oder weniger zahlreich. Nur etwa 25 bis 50 sind es
bei I. ocellata Rud., I. longicollis Rud. und /. coryphicephala
Monticelli. Je 100 bis 200 Hodenblâschen enthalten die ein-
zelnen Proglottiden von I. torulosa Batsch, I. malapteruri
Fritsch, I. lônnbergii Fuhrmann und I. fossata.
Entweder sind dieselben tiber die ganze Gliedflâche unregel-
mâssig zerstreut oder zu beiden Seiten einer freien medianen
Zone angeordnet.
Dem aus der Vereinigung der Vasa efferentia entstehenden
Vas deferens fehlt bei allen Ickthyotsenien eine Vesicula semi-
nalis. Dieselbe wird aber dadurch ersetzt, dass sich der Samen-
leiter vor dem Eintritt in den Cirrusbeutel zu einem volumi-
nôsen Knâuel aufwickelt. Dass dieser Knâuel die Funktion einer
Samenblase ubernimmt, ist berêits im speciellen Teil dieser
Arbeit mehrfach betont worden. Es tritt dièses Convolut von
Schlingen stets auf und darf als charakteristisches Merkmal der
Ichthyota3nien aufgefasst werden.
Ein Cirrusbeutel ist imiuer vorhanden.
Der Pénis ist meist dick und klein. Eine Ausnahme davon
macht nur I. macrophalla Dies., wo derselbe eine Lange
erreicht, die der Breite des ganzen Gliedes gleichkommt.
Wp:iblicher Apparat.
Es ist bereits hervorgehoben worden, dass die Vagina stets
neben dem Cirrusbeutel sich nach aussen offnet, dass sie auch
meist vor demselben liegt.
DAS GENUS ICHTHYOTVENIA. 259
Die Scheide erreicht, moge sie nun als schief verlaufender
oder rechtwinklig gebogener Kanal dem Hinterrand der Pro-
glottis zusteuern, die Medianlinie des Gliedes noch bevor sie
zum Ovarium gekommen ist.
Unverkennbar ist iu dem prseovarialen Teil der Vagina das
Bestreben môglichst viel Raum fur die Aufnahme resp. Auf-
speicherung des Samens zu schaffen. Es wird dies einerseits
durch Verlangerung, andererseits durch Erweiterung des Schei-
denkanales erreicht. Im ersteren Falle legt sich die Vagina in
Schlingen, im letzteren blâht sie sich stellenweise auf.
Da aber dièse Erscheinungen als constante Eigentumlich-
keiten der Ichthyotsenien noch nicht mit Sicherheit nachge-
wiesen sind, ihnen vielmehr ein secundârer oder fakultativer
Charakter zuzukommen scheint, so kann denselben einstweilen
eine wichtigere Bedeutung nicht zugeschrieben werden.
Wie eine Vesicula seminalis, so fehlt den Ichthyotsenien mit
einer einzigen Ausnahme auch ein wahres Receptaculum semi-
nis ; wie erstere durch den Knâuel des Vas deferens ersetzt
wird^ so das letztere durch die Schlingen des Seminalkanales.
Wenn die Vagina den Keimstock erreicht hat, verengert sie
sich meist merklich. Sie wird unter Verânderung der Structur
ihrer Wand zum Seminalkanal. Bevor dieser sich mit dem
Keimgang verbindet, legt er sich — und das geschieht mimer
im Interovarialraum — in Schlingen.
Es ist bereits von Kr^mer (24) die Vermutung ausge-
sprochen worden, dass dièse Schlingen zur Aufspeicherung
bezw. Ansammlung des Samens dienen môchten. Da sie nun
keiner Ichthyotsenie fehlen und oft mit Samen angefullt betroffen
werden, so mag ihnen eine solche Funktion wohl zukommen.
Wir hâtten dann, wie schon erwâhnt, im Schlingenconvolut des
Vas deferens ein analoges Verhàltniss.
Von allen genau untersuchten Ichthyotœnien besitzen nur
1. ocellata Rud. und 1. tondosa Batsch ein Ootyp. Dass
260 EMANUEL RIGGENBACH.
I. longicollis Rud. ein solches nicht zukommt, dass das von
v. Linstow (34) als Ootyp bezeichnete Gebilde der Schluck-
apparat ist, hat bereits Monticelli (49) nachgewiesen. Auch
ich kann, nachdem ich Schnitte von /. longicollis Rud. durch-
gesehen habe, nur diesen Beweis bcstâtigen.
Es fragt sich nun ob das Fehlen eines Ootypes ein ursprting-
licheres Verhalten sei, oder ob das Umgekehrte statthat.
Das Ootyp von I, ocellata Rud. und I. torulosa Batsch
wird als muskulôses rundliches Gebilde beschrieben, welches
Vagina, Keim- und Dottergang aufnimmt, von der Schalendriise
umgeben ist und von dem der Oviduct ausgeht.
In 1. coryphicephala Monticelli und I. fossata haben wir
Formen, welche von den oben angefuhrten zu den ootyplosen
Arten hintiber leiten.
Am Anfangsteil des Eileiters nàmlich, also da, wo die
Schalendriise und der Dottergang einmtinden, entwickelt sich
bei L fossata eine mâchtige Ringmuskulatur gerade so wie sie
far das Ootyp von I. ocellata Rud. oder I. torulosa Batsch
angegeben ist. In der Tat ist es auch recht schwer einen Quer-
schnitt durch dièses Sttick des Oviducts von einem solchen
eines Ootyps zu unterscheiden.
Bei 1. coryphicephala Monticelli findet sich ebenfalls in der
Wand des Eileiters da, wo er von der Schalendriise umstellt
wird, eine muskulôse Modification. Monticelli (49) sieht
darin das « omologo dell ootipo dei Trematodi ».
Wenn es nun desshalb nicht unwahrscheinlich ist, dass wir
in diesem muskulôsen Sttick des Eileiters das Horaologon des
Ootyps vor uns haben, so sind es doch der Tatsachen noch zu
wenige um dièse Ansicht zu erhârten.
Das Ootyp ist kreisrund. Keimgang und Vagina miinden
getrennt in dasselbe ein, der Oviduct geht als besonderer Kanal
aus demselben hervor. Anders verhâlt es sich mit dem musku-
lôsen Oviductstûck. Dasselbe ist ein kurzer Cylinder. Keim-
DAS GENUS ICHTHYOT,ENIA. 261
gang und Vagina haben sich lang vorher schon vereinigt, bevor
sie den Oviduct erreicht haben. Dieser scheint die direkte
Fortsetzung seines muskulôsen Anfangsteiles zu sein, ist also
nicht scharf von demselben abgetrennt.
Dennoch kônnte man annehmen, dass das Ootyp aus letzterer
Bildung entstanden sei, dass somit die ootyplosen Fornien
primitiveres Verhalten zeigen.
Denken wir uns nâmlich eine fortschreitende Verktirzung des
Eierganges, also dessjenigen Teiles der Geschlechtswege,
welcher aus der Verschmelzung von Keimgang und Seminal-
kanal entsteht und bis zum Oviduct reicht, so wurde sich folgen-
des herausstellen : Keimgang und Seminalkanal wiirden von dem
Moment an direkt und zudem getrennt in den Anfangsteil des
Oviductes treten, in welchem der Eiergang sich vôllig reducirt
hâtte. Schalendriise und Dottergang wiirden ebenfalls hier ein-
miinden. So hàtten wir dieselben Verhâltnisse wie bei einem
Ootyp, nur dass wir uns noch das cylindrische Muskelgebilde
zu einem kugeligen umbilden miissten.
Dass solche Umwandlungen in der Organisation des weib-
lichen Gesuhlechtsapparates vorkommen, beruht natiïrlich nur
auf Vermutung und es moge desshalb noch besonders betont
werden, dass bei einer Erklârung, wie ich sie soeben versucht
habe, ich nur die Môglichkeit, nicht aber die Notwendigkeit
solcher Transformationen vor Augen gehabt habe.
Bei den ootyplosen Fonnen ist ein Eiergang immer deutlich
entwickelt.
Bei allen Fischtrenien ist die Lage und Form des Ovariums
dieselbe.
Die beiden seitlichen Fliigel, gar nicht oder nur sehr wenig
veràstelt, verbinden sich in der Lângsmittellinie des Gliedes
durch ein kurzes Mittelstiick, aus dem der Keimgang entspringt.
Einen Schluckapparat besitzen 1. coryphicephala Monticelli,
1. ocellata Rud. und 1. longicollis Rud. Nie jedoch erlangt
262 EMANUEL RIGGENBACH.
derselbe die hohe Ausbildung wie bei den nahe verwandten
Tetrabothrien.
Die Schalendriise ist fast immer nur schwach ausgebildet.
Die Botterstbcke bildeten schon seit langem das auffâlligste
Unterscheidnngsmerkmal zwischen den Ichthyotsenien und dera
grossen Genus Tœnia.
Ihnen liât die Fischtseniengruppe vor allem ihre Sonder-
stellung zu verdanken. An sie dachte man zuerst, wenn man
einen Anschluss der Ichthyotsenien an die Tetrabothrien suchte.
Als die voluminôsesten Drusen des weiblichen Geschlechts-
apparates liegen sie stets zu beiden Seiten des Gliedes, eine
breite Zone einnehmend, die vom Vorder- bis zum Hinterrande
der Proglottis reicht. Meist sind sie in das Markparenchym
eingebettet, liegen somit nach innen von der Langsmuskel-
schicht und dem Nerv, nach innen meist auch von den Exkre-
tionsgefâssen.
Das ganze dotterbereitende Organ setzt sich aus einzelnen
Follikeln zusammen. Die von denselben wegfuhrenden Kanàl-
chen vereinigen sich im hinteren Teile des Stockes zu einem
Dottergang, der in der Mittellinie des Gliedes sich mit dem der
anderen Seite zu einem gemeinsamen kurzen Dotterkanal ver-
einigt. Dieser letztere miindet mit der Schalendriise in den
Oviduct.
Nicht nur die Lage der Dotterstocke und ihre Ausbildung,
sondera auch der unpaare médiane Dottergang erinnert lebhaft
an Verhaltnisse, wie sie von Tetrabothrien und Trematoden
bekannt sind.
Als einzige Ausnahme ist 1. ocellata Rud. zu erwâhnen,
bei der die Dottergânge sich nicht vereinigen, sondera getrennt
in das Ootyp einmunden sollen.
Der Utérus hat immer in der Lângsaxe der Proglottis seine
grusste Ausdehnung. Als wenig oder viel verzweigter Kanal
i*eicht er gewôhnlich vom Vorder- bis zum Hinterrande des
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 2(i3
Gliedes. Eine besondere Oeffnung nach aussen fehlt ihm. Die
Eier werden, soviel dariiber bis jetzt bekannt ist, durch eine
secundâr auf der Ventralflâche der Proglottis auftretende
Oeffnung nach aussen entleert.
Entwicklung.
Ueber die Entwicklung der Uterineier, sowie iïber das
Jugendleben der Ichthyotœnien ist beinahe noch nichts bekannt
geworden.
Von Linstow (34) giebt an, dass die Larven von I. longi-
collis Rud. sich in der Leber derselben Fische, welche die
erwachsene Tœnie beherbergen, encystirt finden, dass iïberhaupt
die Larven der Ichthyotsenien in denselben Wirten angetroffen
werden, in denen spâter die erwachsenen Tiere leben. Es wâre
das ein Verhalten, welches, Tœnia murina Dujardin ausge-
nommen, den Trenien der Warmbliïter nicht zukommt.
Und in der Tat scheint sich Linstow's Behauptung, wie aus
anderen Funden zu schliessen ist, zu bewahrheiten.
Molin (45) bezeichnet z. B. fur I. osculata Gœze * habita-
culum statu perfecto ac simul larva? SUurus glanis » .
Von Siebold (66) fand Larven von 1. longicollis Rud. und
I. ocellata Rud. mit gegliedertem aber geschlechtslosem Leib
encystirt in der Leber von Salmoniden und Perciden. Wie wir
bereits aus der Wirtstabelle der Ichthyotœnien gesehen haben,
finden sich die ausgewachsenen Stadien dieser beiden Formen
fast ausschliesslich in Salmoniden und Perciden.
Ebenso fand Zschokke (75) die noch ungegliederte Larve
von I. longicollis Rud. in Salmo umbla.
Systematische Stellung.
Noch bevor die Unterschiede bemerkt wurden, welche die
Fischtaenien von den Warmbltitertaenien trennt, war schon auf
264 EMANUEL RIGGENBACH.
die Aehnlichkeit derselben mit den Tetrabothrien hingewiesen
worden.
Es war desshalb nach Schaffung des neuen Genus Ickthyo-
tœnia nicht schwer, dasselbe in eine organische Verbindung mit
den ubrigen Cestodengenera zu bringen.
Dass die Ichthyotsenien natûrlich viele Beziehungen zu den
Tsenien der Warmbliiter besitzen, geht schon daraus hervor,
dass dieselben mit letzteren lange Zeit zusammengefasst worden
sind.
Inwiefern Verwandtschaft mit Tsenien der Reptilien und
Ampbibien vorhanden ist, kann zur Zeit noch nicht entschieden
werden.
Den einzigen Aufschluss dartiber bietet die kïirzlich erschie-
nene Schrift Fuhrmann's (15) : Die Tœnien der Amphïbien.
Es ist darin eine typische Ichthyotsenie, die I. lonnbergii Fuhr-
mann, beschrieben, welche in einem perennibranchiaten Amphi-
bium, dem Necturus maculatus, schmarotzt. Es ist meines
Erachtens anzunehmen, dass I. lonnbergii nicht als Amphibien-
tsenie bezeichnet werden darf, obgleich ihr Aufenthaltsort sie
zu diesem Namen berechtigt. Wir haben gesehen, dass sich eine
Fischtrenie den verschiedensten Wirten anzupassen weiss. Die
Lebensbedingungen im Darm eines Fisches werden sich von
denen im Darm eines perennibranchiaten Amphibiums kaum
unterscheiden, dem wenigwâhlerischen Schmarotzer also in
gleicher Weise zusagen. Es ist desshalb moglich, dass noch
andere Ichthyotsenien in Amphibien gefunden werden und dass
dabei nicht einmal eine Verirrung derselben angenommen zu
werden braucht. Insofern kann I. lonnbergii bei Betrachtungen
iiber Verwandtschaft ausser Acht gelassen werden.
Eine wirkliche AmphibientaBnie dagegen ist Tœnia dispar
Gœze. Dièse hat aber, wie Fuhrmann (15) gezeigt hat, nur
wenige Merkmale mit den Ichthyotsenien gemeinsam. Da sie
unter den Tœnien uberhaupt eine isolirte Stellung einnimmt, so
kann auch sie keine sicheren Anhaltspunkte bieten.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 265
Einige Anklânge an Trematoden und Bothriocephalen sind
im Bau der Geschlechtsorgane der Ichthyotsenien leicht zu
finden und bereits teilweise erwàhnt worden.
Mit Redit ist von jelier darauf hingewiesen worden, dass wir
die Tsenien der Susswasserfische den Tetrabothrien anzuschlies-
sen bezw. unterzuordnen haben.
Nun hat aber Zschokke (74) gezeigt, dass die Tetrabothrien
eine vielgestaltete Gruppe bilden. Er hat desshalb eine natiïr-
liche Sonderung der einzelnen Gênera vorgenommen. Es fragt
sich nun welcher dieser Gattungen die Ichthyotsenien angereiht
werden mûssen.
Wie schon Fuhrmann (15) betont hat, scheint mir ein An-
schluss an das Genus Calliobothrium am sichersten zu sein.
Nicht nur dass der Bau der Geschlechtsapparate bei beiden
Gênera derselbe ist, es giebt sogar Calliobothrien, welche mit
Ichthyotsenien spezielle Ausbildungen einzelner Organe gemein-
sam haben.
So finden wir z. B. bei Calliobothrium coronatum Dies. die-
selbe Erweiterung der Vagina an ihrem Anfangsteil wie bei
/. fossata, abscisa u. a., dieselbe Vaginaaufblàhung vor dem
Ovarium wie sie I. coryphicephala Monticelli und /. fossata
zukommt. Dasselbe Calliobothrium besitzt zwei zu einem un-
paaren Gang verschmelzende Dotterkanâle, welche denselben
Verlauf nehmen wie er fur aile Ichthyotsenien angegeben wurde.
Ebenso liegen seine Hodenblâschen zu beiden Seiten einer freien
medianen Zone, wie etwa bei 1. coryphicephala Monticelli und
bei /. lônnbergii Fuhrmann.
Wenn wir die Ichthyota3nien dem Genus Calliobothrium
anreihen, so ist zugleich angedeutet, dass auch intimere Be-
ziehungen zwischen denselben und den iibrigen Gênera der
Calliobothrida und Tetrabothrida (im engeren Sinne) herrschen
werden. Was aber doch immerhin dièse letzteren sowohl als das
Genus Calliobothrium von den Ichthyotsenien trennt, ist die
266 EMANUEL RIGGENBACH
Gestalt des Scolex einerseits und die Ausbildung des Exkre-
tionssystems andererseits.
Was das letztere anbetrifft, so ist zu erwâhnen, dass das
Wassergefàsssystem der Tetrabothrien die denkbar einfachsten
Verhâltnisse zeigt, dasjenige der Ichthyotamien dagegen gerade
eine sehr hohe Ausbildung erfahrt. Wir haben aber bereits
gesehen, dass, wenn wir in der Differenzirungsreihe, welche
das Exkretionssystem der Ichthyotsenien erkennen lâsst, ab-
wârts steigen, wir zu den Tetrabothrien gelangen.
In der âusseren Erscheinung, soweit sie wenigstens von der
Gestalt des Scolex bedingt wird, weichen die Tetrabothrien von
den Ichthyotsenien gerade soweit ab als sie denselben in Bau
der Geschlechtsorgane nahe getreten sind.
Der einfache, mit vier Saugnâpfen ausgeriistete, rundliche
Scolex der Ichthyotsenien hat auch nicht die geringste Aehn-
lichkeit mit einem der complicirten Kôpfe der Tetrabothrien.
lndessen glaubt Lœnnberg (41) in Tetrabothrmm trionychi-
num einen Cestoden gefunden zu haben, welcher beziiglich der
Kopfgestalt als Uebergangsform der beiden Gênera anzusehen
wTâre. Der genannte Autor sieht desshalb in den Ichthyotsenien
degenerirte Tetrabothrien, die Siïsswassertiere bewohnen.
Als vermittelnde Formen wàren auch die Corallobothrien
anzufûhren.
Von Fritsch (17) sind dieselben in die Nahe der Bothrio-
cephalen gestellt worden.
Wie aber im speciellen Teil der Arbeit gezeigt wurde, ist
der gesammte anatomische Bau von Corallobothrium lobosum
vollstândig ichthyotsenieuhaft. Nur der Kopf ist abweichend
gestaltet und hat Aehnlichkeit etwa mit einem Phyllobothrium.
Die Anordnung der Muskulatur des Scolex aber, die vier
àchten Tseniensaugnâpfe, mit denen er bewaffnet ist, und die
Ausbildung seines Gefâsskôrbchens drangen uns die Frage auf,
ob wir es hier nicht mit einem âusserlich stark umgestalteten
IchthyotaBnienscolex zu tun haben.
DAS GENUS ICHTHYOT^NIA. 267
Immerhin diirfen wir die Corallobothrien als vermittelnde
Formen zwischen die Tetrabothrien und Ichthyotsenien ein-
schieben.
Bis jetzt sind von Ichthyotsenien folgende Species bekannt
geworden :
1. I. filiœUis Rudolphi.
2. I. ocellata Rudolphi.
3. I. longicollis Rudolphi.
4. I. ambigua Dujardin.
5. I. osculata Gœze.
6. I. toridosa Batsch.
7. /. leptosoma Leidy.
8. I. simplicissima Leidy.
9. 1. ambloplitis Leidy.
10. I. macrophalla Diesing.
11. I. sagittata Grimm.
12. I. macrocepliala Creplin.
13. I. salmonis-umblce Zschokke.
14. I. hemisphœrica Molin.
15. /. cydops Linstow.
16. 1. malapteruri Fritsch.
17. I. dïlatata Linton.
18. I. diesingii Monticelli.
19. 1. coryphicephala Monticelli.
20. /. macrocotylea Monticelli.
21. /. pollachii Ratke.
22. I. belones Muller.
23. I. salmonis-omul Pallas.
24. I. eperlani Acharius.
25. 1. micropteri Leidy.
26. I. idi Viborg.
27. I. lônnbergii Fuhrmann.
28. I. fossata n. sp.
29. I. abscisa n. sp.
268 EMANUEL RIGGENBACH.
Wie schon bemerkt, mîissen aus vorstehender Liste einige
Nummern ausgestrichen werden.
Kr^emer (24) hat mit Sicherheit nachgewiesen, dass 1. fili-
collis Rud. mit 1. ocellata Rud. identisch ist. Er hat dabei
die erstere Bezeichnung beibehalten. Auf Grand der Reihenfolge
der beiden Namen in der Historia naturalis des Rudolphi ist
in dieser Arbeit jedoch stets der letztere Name gebraucht
worden.
Monticelli (49) nimmt als hochst wahrscheinlich an, dass
1. pollachii Ratke mit Abothrium gadi Van Beneden, 1. belones
Millier mit Bothriocephalus belones Dujardin, I. salmonis-
omul Pallas mit I. salmoms-umblœ Zschokke identisch sei,
dass ferner auch /. eperlani Acharius mit 1. longicollis Rud.,
I. idi Viborg mit I. torulosa Batsch zur Deckung zu bringen
wâre.
Von 7. amploplitis Leidy heisst es : « This species resembles
the I. ocellata Rud. of the european Perch, Perça fluviatilis,
and perhaps is the same. »
Von /. micropteri Leidy sagt Leidy (26) : « Is apparently a
larval form. »
Von I. leptosoma Leidy, fur die Monticelli (49), um Ver-
wechslungen mit Tœnia leptosoma Dies. vorzubeugen, den Namen
somatolepta vorschlâgt, schreibt der vorhin angefûhrte Autor:
« It resembles closely the Tœnia ambloplitis and may be the
same. »
Aile dièse Formen durften also als fragliche Arten bezeichnet
werden.
In der Beschreibung der 1. dilatata Linton erklârt der
Benenner dieser Species, dass er nicht im Stande sei zu sagen
ob I. dilatata mit I. hemisphœrica Molin identisch sei, da ihm
die Arbeiten Molin's nicht zur Verfûgung standen.
Ein genauer Vergleich der Diagnosen, welche die genannten
Àutoren den fraglichen Species gaben, zwingt mich mit Be-
DAS GENUS ICHTHYOT.ENIA. 269
stimmtheit eine Identitât der I. dïlatata Linton mit 1. hemis-
phœrica Molin anzunehmen.
Wenn wir auch 1. filicollis Rud. und 1. dilatata Linton als
uberzâhhge Formen aus der Liste der Ichthyotœnien streichen,
so bleiben doch immer noch 8 Species, welche ich mit Recht
glaube « zweifelhafte Formen » nennen zu dûrfen.
Scheiden wir dieselben desshalb auch noch aus, so bleiben
von den 29 Species nur 19 iibrig.
Von diesen sind bis jetzt ausfuhrlich beschrieben I. longi-
collis Rud. von v. Linstow (34), I. coryphicephala Monticelli
von Monticelli (49) ; 7. ocellata Rud. und I. torulosa Batsch
von Kjlemer (24) ; 1. lônnbergii Fuhrmann von Fuhrmann
(15) und I. fossata und abscisa in vorliegender Arbeit.
Auch von 1. salmonis-umUœ Zschokke, 1. ambigua Dujar-
din und I. sagittata Grimm sind noch eingehendere Angaben
vorhanden .
Die Beschreibung der ubrigen Ichthyotœnien beschrânkt sich
auf Grosse, Korperform und einige wenige andere Merkmale.
Soweit es die jetzigen Kenntnisse erlauben, kann ftir das
Genus Ichthyotœnia folgende Diagnose aufgestellt werden :
Cestoden mit kurzer, festverbundener Strobila, deren End-
glied nicht abgestossen wird. Scolex klein, ausser mit vier
Saugnàpfen nicht oder nur schwach bewaffnet. Geschlechts-
ôffnungen ranclstàndig, unregelmâssig abwechselnd. Exkretions-
system hoch entwickelt mit Endblase und seitlichen Ausmûn-
dungen.
Vesicula seminalis durch ein Knâuel des Vas deferens ersetzt.
Ovarium zweilappig am Hinterrand des Gliedes. Dotterstôcke
seitlich, follikulâr. Larve im gleichen Wirt wie die ervvachsene
Ichthyotœnie. An Individuen und Arten wenig zahlreich in
Teleostiern schmarotzend.
Es ist zur Zeit nicht môglich eine analytisclie Bestimmungs-
tabelle fur aile Ichthyotœnien herzustellen. Was in nachfolgen-
270 EMANUEL RIGGENBACH.
den Uebersichten gegeben ist, darf nur als Versuch angesehen
werden. Das gilt besonders von Tabelle II, welche die nur
oberflàchlich beschriebenen Arten umfasst.
Nicht in die Tabellen einbezogen sind 1. macrocotylea Mon-
ticelli und aile zweifelhaften Arten.
DAS GENUS ICIITHY01VENIA. 271
TABELLE 1
(Uebersicht der genauer beschriebenen Arten.)
A. SCOLEX MIT SCHEITELVERTIEFUNG. l
a) Utérus wenig verztveigt.
Jungste Glieder langer als breit. Utérus jederseits mit 6-8
Zweigen /. ocellata.
Jungste Glieder breiter als lang. Utérus jederseits mit 3-4
Zweigen I. longicollis.
b) Utérus vielfach verzweigt.
Jungste Glieder breiter als lang J. fossata .
B SCOLEX OHNE SCHEITELVERTIEFUNG.
a) Hodenblâschen zu beiden Seiten einer freien medianen
Zone angeordnet.
Hodenblâschen klein, zahlreich (140). Strobilation undeut-
lich I. lônnbergii.
Hodenblâschen gross, wenig zahlreich. Strobilation deutlich I. coryphicephala .
b) Hodenblâschen ilber die ganze Gliedflâche unregelmâssig zerstreut.
Genitaloflnungen genau in der Mitte des Gliedrandes. Utérus
wenig âstig (3-4 Aeste jederseits) /. torulosa.
GenitalotYnungen genau in der Mitte des Gliedrandes. Utérus
vielastig /. malapteruri.
Genitalôffnungen vor der Mitte des Gliedrandes. Utérus
vielastig /. abscisa.
TABELLE II
(Uebersicht der nur mangelhaft bekannten Arten.)
A. SCOLEX MIT SCHEITËLVERTIEFUNG.
a) Scheitelvertiefung saugnapfartig, mit Hàkchen beiva/fnet.
Saugnâpfe rund I. osculata.
b) Scheitelvertiefung saugnapfartig, unbeivaffnet.
îSaugnâpfe làngsoval L cyclops.
Saugnâpfe rund, Hais kurz L macrocephala.
Saugnâpfe rund, Hais lang /. hemisphserica .
Siehe auch Tabelle I. 7. longicollis und I. ocelalta.
1 Unter Scheitelvertiefung ist sowohl der fiinfte Saugnapf, die Dépression des
Scheitels als auch das rudimentâre Roslellum gemeint.
272 EMANUEL RIGGENBACH.
c) Scheitelvertiefung eine /lâche Dépression.
Saugnâpfe rund I. salmonis-umblœ.
Siehe auch Tabelle I. I. fossata.
B. SCOLEX OHNE Sl'.HEITEI.VERTIEFUNG.
a) Jûngste Glieder breiter als lang.
Mittlere Glieder breiter aïs lang, Hais lang /. diesingii.
Mittlere Glieder langer als breit, Hais lang /. simplicissima.
Mittlere Glieder breiter als lang, Hais knrz I. ambigua.
Siehe Tabelle I. I. coryphicephala, absrisa, malapteruri und torulosa.
b) Jiingste Glieder annàhernd quadratisch.
Hais lang, Pénis kurz, dick /. sagittata.
Hais kurz, Pénis lang, diinn I. macrophalla.
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Soc. des Sciences de Nancy, série II, tome VII, fasc. XVII, 1884.
61. Biehm, G. — Studien an Cestoden. Zeitschr. f. d. ges. Naturw. Halle,
LIV, Bd. 3. Folge VI, 1881.
62. v. Boboz, Z. — Beitràge zur Kenntnis der Cestoden. Zeitschr. f. wissensch.
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63. Budolphi, G. -A. — Entosoorum sive Vermium Intestinalium Historia
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64. Budolphi, G. -A. — Entozoorum synopsis. Berolini 1819.
6ô'. Schmidt, F. — Beitràge zur Kenntnis der Entwickelung der Geschlechts-
organe einiger Cestoden. Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XLVI, 1888.
66. v. Sieboi.d. — Ueber die Band- und Blasenwùrmer . Leipzig 1854.
67. Sommer, F. — Ueber den Bau und die Entwicklung der Geschlechtsorgane
von l'œnia mediocanellata und T. solium. Zeitschr. f. wiss. Zool.
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68. Stieda. — Ein Beitrag zur Kenntnis der Tœnien. Arch. f. Naturgesch.
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69. Stiles, G.-W. — Bemerkungen ùber Parasiten. Centrbl. f. Bakt. u. Par.
Bd. XIII, no 14-15, 1893.
70. Stiles, C.-W. and Hassall, A. — Révision of the adult Cestodes of Cattle,
Sheep and allied Animais. U. S. Département of Agricult. Bulletin no 4,
Washington 1893.
71. Stiles, G.-W. and Hassall, A. — A preliminary catalogue of the para-
sites contained in the collections of the U. S. Bureau of animal Industry,
U. S. Army Médical Muséum, Biological Département of the University
of Pennsylvania (Coll. Leidy) and in Coll. Stiles and Coll. Hassall, in :
Veterinary Magazine, 1894.
72. Wagener. — Die Entwicklung der Cestoden. Verhdl. d. kais. Leopold.-
Garol. Akad. d. Naturforscher, Supplément zu Bd. 24, 18o4.
73. W'ill, Die Anatomie des Caryophyllœus mutabilis Bud. Zeitschr. f. wiss.
Zool., Bd. LVI, Heft 1.
74. Zschokke. F. — Recherches sur la structure anatomique et histologique des
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7o. Zschokke, F. — Recherches sur l'organisation et la distribution des vers
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76. Zschokke, F. — Tœnia argentina. Ein Beitrag zur Kenntnis der Vogel-
tsenien. Centrbl. f. B;ikt. und Par. 2. Jahrg., Bd. I, 1888.
77. Zschokke, F. — Die Parasiten unserer Sùsswasserfische. Ahhandlung in:
Zacharias, Das Thier- und Pîlanzenleben des Sûsswassers. Leipzig 1891.
78. Zschokke, F. — Die Parasitenfauna von Trutta salar. Centrbl. f. Bakt.
und Par. Bd. X, no 21, 1891.
79. Zschokke, F. — Davainea contorta. Centrbl. f. Bakt. und Par. Bd. XVII,
Abt. 1, no 18-19, 189o.
NOTE SUPPLEMENTAIRE
SUR LE GENRE
HEMIMERUS
Henri DE SAUSSURE
Avec la Planche X.
En 1879 j'ai donné une description du genre Hemimerus
(Spicilegia entomologica genavensia, I) et cela d'après un indi-
vidu unique, du sexe mâle, desséché et en assez mauvais état
de conservation. Ma description a été de ce fait quelque peu
incomplète, et en outre erronée sur un point essentiel.
Depuis cette époque, aucun individu de ce curieux insecte
n'avait été signalé. J'avais présumé, d'après son organisation,
qu'il devait être parasite d'un mammifère, et s'il en était ainsi,
le hasard seul pouvait le faire tomber sous la main des collec-
tionneurs. Sa patrie éloignée, la Côte d'Or, peu fréquentée par
les naturalistes, rendit infructueuses toutes les tentatives que je
fis pour m'en procurer de nouveaux exemplaires.
En 1891, le voyageur C. Y. Sjôstedt explora le territoire
de Cameroun, et parmi les collections qu'il envoya au Musée de
Stockholm, le prof. Chr. Aurivillius découvrit quelques exem-
plaires de ï'Hemimerus. Des individus communiqués à M. J.
Hansen permirent à ce naturaliste de faire de ce type intéres-
sant une étude très complète et très exacte, qu'il a publiée dans
Rev. Suisse pe Zool., T. IV. 1896. 19
278 HENRI DE SAUSSURE.
un mémoire accompagné d'excellentes figures, intitulé : On the
structure and habits of Hemimerus talpoides, Walk. ', et qui l'ont
conduit à des conclusions contraires à celles que j'avais cru
pouvoir formuler.
J'avais en effet cru trouver dans les pièces de la bouche de
Y Hemimerus deux labium palpigères superposés (lesquels sont
figurés dans mon mémoire sous l'appellation de ectolabium et
endolabium) et cette circonstance m'avait conduit à admettre
que Y Hemimerus n'appartenait pas à la classe des insectes, mais
qu'il constituait un groupe nouveau pour lequel je proposai alors
le nom de Diploglossata.
L'auteur cité montre dans son mémoire que Y Hemimerus ne
possède réellement qu'un seul labium et qu'il rentre par consé-
quent bien dans la classe des insectes.
La surprise que j'éprouvai en lisant le mémoire de M. Hansen,
dont la précision ne laissait aucune marge à l'erreur, me fit
désirer vivement de pouvoir procéder à un nouvel examen de
YHemimerus, sur un individu non altéré par la dessiccation. Je
m'adressai donc à M. le professeur Aurivillitjs qui, avec une
grande obligeance, consentit à disposer en ma faveur d'un
individu femelle conservé dans la liqueur. Grâce à cette cir-
constance, j'ai pu me livrer à une analyse plus approfondie que
ci-devant de T organisation de cet insecte, et me rendre compte
de l'erreur dans laquelle j'étais tombé, en m'expliquant la cause
de la divergence qui règne entre la description que j'avais
donnée et celle que donne M. Hansen. On verra par quel
singulier concours de circonstances cette erreur a été occa-
sionnée.
L'étude très complète faite par M. Hansen de toutes les
parties de l'insecte me dispense d'en répéter ici la description
détaillée. Aussi m'occuperai-je surtout des rectifications que
1 Entomolog. ïidskr. Aerg 15, H. 1 (1894) I, p. 05.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 279
j'ai à faire à mon propre mémoire, et des compléments que je
crois pouvoir y ajouter.
M. Hansen a montré que les deux marques du bord antérieur
de la tête, que j'avais prises sur mon individu desséché pour
deux dépressions remplaçant les yeux, sont des échancrures
remplies par l'angle supérieur des condyles des mandibules et
par leur membrane articulaire \.
Pièces de la bouche.
Les maxilles ont été décrites avec soin par M. Hansen dans
toutes leurs parties, lesquelles se trouvaient nécessairement
presque effacées dans notre individu desséché, et c'est certaine-
ment à juste titre qu'il considère la protubérance triangulaire
que j'avais prise pour une dent (Spicil, fig. ftd) comme le ré-
sultat d'une déchirure de la membrane d'union.
Mais c'est particulièrement sur le labium que je dois ici porter
mon attention.
Cet organe, tel que le décrit M. Hansen, se compose de
3 articles. Les deux premiers sont entiers et chitinisés, mais il
faut ajouter que le 2"ie a son bord antérieur un peu prolongé en
avant sous une forme membraneuse, de façon à recouvrir en
dessous la base du 3me (fig. 1). Ce bord membraneux n'est pas
visible in situ, parce qu'il est transparent, et n'apparaît que
lorsqu'on a séparé le 2me article du 3mp \
1 II serait superflu de revenir sur l'inexactitude relevée dans la manière dont
les antennes de l'insecte sont figurées dans ma notice, cette faute tenant en
grande partie à l'incorrection de la gravure. Le soi-disant premier article fictif
de ces organes n'est que la fossette antennaire mal reproduite par la gravure.
Les antennes se composent de H articles dont: le premier grand, de la lon-
gueur des 6 suivants pris ensemble ; le 2rae de moitié moins long que le 1er :
les :îms-aIM les plus courts, aussi larges que longs, le 3me étant le plus court de
tous; les 4me, 5rae augmentant de longueur: le 6me et les suivants sub -égaux, du
double plus longs que le 5rae, le dernier subulé. (Les proportions des articles ne
sont du reste jamais parfaitement fixes dans les Orthoptères.)
2 Voyez Spicilegia, fig. 6, où l'ensemble formé par les deux premiers articles
est exactement représenté. — b, bord membraneux du 2me article.
280 HENRI DE SAUSSURE.
Le 3me article (fig. 1,5) est placé dans un plan supérieur, et
se compose de plusieurs parties.
1° De chaque côté à sa base est une partie étroite qu'on
prendrait pour un processus du 2me article et qui porte le palpe.
C'est ce que nous nommerons le porte-palpe (fig. 1,3 a, fig. 2,5).
Ces deux pièces portent un poil, et sont en partie recouvertes
par le bord membraneux du 2me article (fig. 1). A leur base
(fig. 2) elles sont partagées par un sillon transversal indiquant
comme une tendance à la segmentation ; à leur extrémité interne
elles se terminent par une petite dent (fig. 2, d) qui paraît rem-
plir les fonctions d'un crochet, destiné à fixer la pièce médiane
(5 b) en s'agrafant dans une rainure du bord externe de cette
pièce.
2° La partie médiane (fig. 1, 3b, 3c) est lamellaire, un peu
dilatée en avant, et partagée en deux moitiés par un sillon
longitudinal ; chacune de ces moitiés étant à son tour divisée en
deux segments par un sillon transversal, comme cela se voit
généralement chez les Orthoptères.
Les deux segments apicaux (fig. 1,5 c) ont leur bord antérieur
cilié sur les côtés ; le milieu de ce bord est un peu réfléchi en
dessous et membraneux (3, 3c)1, et sa surface est occupée par
une brosse de petits poils sensitifs très courts.
Les deux segments basilaires médians (fig. S, 3 b) ont leur base
fixée à un arceau chitineux (g) qui se prolonge en avant en
forme de processus, presque jusqu'à l'extrémité du bord interne
de ces segments. Cet arceau s'attache par ses angles externes
aux cornes (r) du cadre corné du pharynx, au moyen de deux
ligaments.
Tel est l'ensemble des pièces qui composent le labium. Il faut
remarquer que les porte-palpe (5 a) sont fortement unis au
2me article, tandis que la partie médiane du 3,ne article (5 b,
1 Comme chez certains Acridiens.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 281
Se) ne tient que très faiblement au 2me article au moyen d'une
membrane, en sorte que, lorsqu'on détache le labium en le sai-
sissant par sa base, on n'emporte que les 2 premiers articles,
avec les porte-palpe, tandis que la partie médiane du 3me article
(3 b, 3 c avec l'hypopkarynx) reste adhérente à la tête, soit au
cadre du pharynx.
\jliypopharynx (h) placé en dessus du 3me article du labium
s'attache par ses angles postérieurs à deux protubérances (u)
de l'arceau antérieur (o) du même cadre.
La description que nous venons de donner de la lèvre de
YHemimenis est la même que celle qu'en a donné M. Hansen,
avec ces petites différences toutefois : 1° que le 2me article est
prolongé en avant, recouvrant la base du 3me article ; 2° que la
partie médiane du 3me article n'est que faiblement attachée au
mentum, soit au 2me article (ou qu'elle n'est unie à ce dernier
que par une membrane fine et sans résistance) ' .
Or ce sont précisément ces détails-là qui ont été la cause de
mon erreur, attendu qu'au lieu de ne trouver pour le labium
qu'un seul tout comme chez les Orthoptères, j'ai trouvé deux
pièces séparées, formant comme deux lèvres superposées l'une à
l'autre. Dans la première, je ne distinguai il est vrai que le
mentum et le submentum, mais je crus pouvoir considérer le
bord antérieur membraneux du mentum comme représentant la
languette (3me article) très raccourcie, comme cela se voit chez
un grand nombre d'insectes.
Néanmoins je ne serais pas tombé dans cette illusion sans
une circonstance fortuite qui m'a fait supposer que ces pièces
1 II en est de même chez les Embia. Les deux parties sus-mentionnées appa-
raissent comme séparées et réunies seulement par une faible membrane (fig. 9).
Il y a de plus cette différence que le porte-palpe (3a) est soudé aux pièces mé-
dianes basilaires du 3n|e article (3 b) et fondu avec ces dernières en une seule
pièce, en sorte que le 3me article tout entier est comme séparé du 2me, tandis que
chez les Hemimerus les porte-palpe sont plus fortement unis au 2me article
qu'au 3me.
282 HENRI DE SAUSSURE.
étaient Tune et l'autre munies de palpes. J'ai déjà dit que chez
l'individu sur lequel j'avais opéré, les pièces de la bouche
étaient racornies et agglutinées. De là l'impossibilité de les
séparer sans y produire des déchirures \ Je dois donc supposer
qu'en enlevant les deux premiers articles, un seul des palpes
aura été emporté avec le mentum, et que l'autre sera resté
adhérent au 3me article2. Les 2me et 3,ne articles du labium
s'étant ainsi présentés comme étant des pièces palpigères, et
1 Chez les insectes, particulièrement chez les Orthoptères, qui, après avoir
séjourné dans un alcool impur, ont été desséchés, les parties plus ou moins
memhraiieuses sont souvent agglutinées entre elles comme par une sorte de
gomme.
2 Lorsque le crochet du porte-palpe (fig. 2d) est engagé, le 3ine article est
rattaché au 2me article et semble ne former avec ce dernier qu'une seule pièce
articulée (fig. 1). En détachant le labium par sa base on peut enlever le tout
d'une pièce, emportant en même temps Y hypopharynx . Si au contraire le
crochet n'est pas engagé, on a grande chance de n'enlever que les deux premiers
articles, avec les porte-palpe et les palpes ; le reste du 3me article restant attaché
à l'hypopharynx.
Mais il peut arriver aussi que, le crochet étant engagé, on n'enlève que les
deux premiers articles et que les porte-palpe restent adhérents au 3me article et
se séparent du deuxième par suite du déchirement des membranes qui les
retiennent, et dans ce cas-là les palpes sembleront appartenir au 3me article. Il
peut arriver aussi que le 2me et le 3me article du labium conservent chacun un
palpe. C'est sans doute là l'accident qui s'est produit sur notre sujet desséché.
Je n'ai malheureusement pu retrouver ni les débris de l'individu que seul
j'avais eu à ma disposition, ni mes préparations. Ces menus objets ont dû être
égarés dans les fréquents remaniements qu'ont subis les collections de noire
Musée.
On dira peut-être que j'aurais dû deviner que le palpe attaché à « l'endola-
bium » avait été détaché du mentum. Je l'aurais sans doute compris si j'avais eu
affaire à des pièces bien conservées. Mais elles étaient agglutinées de telle sorte,
que pour les séparer il avait fallu les déchirer. Il manquait un côté à « l'ectola-
bium » (Spicil. fig. 6) en sorte qu'il était naturel que je ne trouvasse qu'un seul
palpe à cette pièce. L'« endoiabium » (fig. 7) était à peu près dans le même état
et pour établir le dessin de ces pièces, il m'avait fallu compléter l'un des côtés
au moyen de l'autre. Il est toujours facile de formuler des jugements précis
lorsqu'une question a été élucidée et que l'on peut travailler sur des sujets bien
conservés. Ni moi,, ni mon regretté confrère Alois Humbert, qui avait suivi
avec un extrême intérêt le dépeçage de mon Hémimerus, n'aurions pu imaginer
ce qui était arrivé, et après beaucoup d'hésitations nous avions l'un et l'autre jugé
que les choses ne pouvaient être que comme je les ai figurées.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE C4ENRE HEMIMERUS. 283
paraissant être indépendants l'un de l'autre et superposés l'un
à l'autre, j'ai été conduit à les considérer comme formant deux
lèvres superposées. La fig. 7 (Spicil.) ne représente donc que la
partie moyenne du 3me article avec les palpes que, d'après ce
qui précède, je supposais devoir lui appartenir. La segmentation
de cette pièce en quatre parties n'est pas indiquée ; elle avait
été effacée par l'altération des tissus et n'était pas apparente
sous le microscope.
Ce qui précède expliquera suffisamment les circonstances qui
m'avaient conduit à admettre un endolabium et permettra de
ramener par la pensée mes figures à l'état réel des choses. Il
suffirait pour cela d'engager la base de la fig. 7 sous le bord
antérieur de la fig. 6 et d'en supprimer les palpes. Le soi-
disant « endolabium » deviendrait alors la pièce centrale du
3me article du labium, comme dans la fig. 1 de la présente
notice.
Segments du coups.
Le corps des Hemimerus offre des caractères mixtes qui rap-
pellent d'une part ceux des Forficulides, d'autre part ceux des
Blattides.
Pour comprendre l'analyse de ces caractères, il est nécessaire
de connaître la manière dont se présentent les segments du corps
dans les Orthoptères, et quelles modifications ils subissent dans
les différentes familles de cet ordre. Ce sujet ayant été traité
avec une précision magistrale par M. Brunner de Watten-
WYL, je ne saurais mieux faire que de renvoyer à l'excellent
travail de cet auteur 1 , en prenant comme point de départ les
données très précises qu'il fournit, tout en tenant compte des
modifications que des recherches plus modernes sur le même
sujet obligent d'y introduire.
1 Die morphologische Bedeutung der Segmente, speciell des Hinterleibes bei den
Orthopteren. Wien 1876.
284 HENRI DE SAUSSURE.
Thorax.
Dans les Forficulides les trois tergites du thorax sont étroits
et ne débordent pas latéralement les sternites.
Dans les Blattides au contraire, le pronotum est dilaté laté-
ralement et déborde notablement le prosternum. Chez les espèces
aptères (qui conservent à l'état d'imago la forme larvaire) les
trois tergites du thorax débordent les sternites et forment laté-
ralement comme des auvents qui ombragent les flancs.
Chez les Hemimerus le thorax est construit sur le même
type que chez les Blattides aptères ; il en exagère même les
caractères et s'écarte beaucoup du type des Forficulides.
Sternum. — Chez les Forficulides les sternites du thorax
sont larges et forment des plaques cornées plates, soudées entre
elles. Cette structure est une conséquence de l'écartement des
pattes, grâce auquel le sternum, restant libre, a besoin d'être
protégé par une cuirasse. La même organisation se retrouve
chez les Acridides et chez les Gryllotalpiens. Elle a pour consé-
quence que le premier sternite ventral qui se trouve plus ou
moins engagé entre les prolongements pédigères du métaster-
num se soude à cette pièce et ne forme avec elle qu'un seul tout ' .
Dans les Blattides, le sternum thoracique a une toute autre
apparence. Les pattes étant très rapprochées, même contiguës
à leurs points d'attache, il n'y a pas de place pour des plaques
sternales et le sternum reste membraneux. Les hanches, forte-
ment dilatées et aplaties, le recouvrent en dessous et lui servent
de protection. Le premier sternite de l'abdomen, large et trans-
versal, mais très court, ne se confond pas avec le métasternum ;
il se soude au contraire intimement avec le 2me sternite ventral
et se confond avec lui en un seul tout.
1 Cette soudure est une conséquence du fait que le ganglion du 1er segment
abdominal, d'abord distinct, se fusionne avec le dernier ganglion tboracique.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 285
Chez les Hemimerus la structure du métasternum pour être
bien comprise demande quelques explications de détails
(fig. 4, m).
Dans la plupart des Acridiens et chez les Gryllotalpiens le
1er sternite ventral (1) s'intercale entre les deux lobes postérieurs
du métasternum (p) et se soude à ces derniers par ses parties
latérales pour former ce qu'on peut appeler le compartiment
postérieur du métasternum. En général il ne remplit cependant
pas tout le sinus de ce dernier ; il laisse subsister un espace libre
plus ou moins considérable (o), qui ne serait occupé que par la
membrane d'union du mésosternum si, pour compléter la cuirasse
sternale, cet espace ne se chitinisait à son tour, donnant nais-
sance à une pièce centrale de forme elliptique ou polygonale (o),
qu'on peut appeler le compartiment médian du métasternum.
Mais il arrive souvent que la soudure de cette pièce reste
incomplète, laissant subsister de chaque côté sur sa suture un
trou ou une petite fente.
Ces pièces diverses sont plus ou moins apparentes suivant les
espèces, attendu que les soudures peuvent être plus ou moins
intimes. Le compartiment médian est souvent effacé et la suture
du compartiment postérieur devient quelquefois obsolète. C'est
là un cas assez fréquent chez les Forticulides. Chez les Hemi-
merus, les soudures sont très obsolètes ; on distingue cependant
fort bien le compartiment postérieur (1). Quant au comparti-
ment médian (o), ce n'est qu'avec peine qu'on en devine les con-
tours. Ses limites latérales sont toutefois indiquées par deux
taches brunes (fig. 4 et 6) qui représentent comme un reste des
perforations visibles chez divers Acridiens et chez les Gryllo-
talpiens.
En résumé, par sa structure, le sternum des Hemimerus rentre
dans le même type que celui des Acridiens et que celui des Forti-
culides et s'éloigne beaucoup de celui des Blattides.
286 HENRI DE SAUSSURE.
Pattes.
Je n'ai que peu de choses à ajouter à ce qui a été dit sur ces
organes. La base des pattes est armée en dessous de poils noirs
spiniformes, roides, un peu arqués, terminés en pointe et espa-
cés (fig. 6). Ces poils garnissent le bord des trochanters, des
hanches, et même des cavités cotiloïdes du thorax. On peut
supposer qu'ils servent dans une certaine mesure à fixer l'in-
secte, en se croisant avec les poils de la fourrure de l'animal
sur lequel il vit.
Abdomen.
Il a été généralement admis qu'au point de vue théorique
l'abdomen des Orthoptères adultes se compose toujours de 10
tergites et de 10 sternites; le dernier tergite formant par son
prolongement médian la plaque suranale ou valvule supérieure
de l'anus, et le 10me sternite formant les deux valvules infé-
rieures de l'anus '.
Les recherches des embryologistes ont démontré que cette
manière de compter n'est pas parfaitement exacte 2 et que la
nomenclature des derniers segments du corps doit être quelque
peu modifiée.
En effet, l'abdomen des Orthoptères se compose primitive-
ment de 11 segments proprement dit, plus d'une 12me pièce qui
porte l'orifice anal, et que M. Heymons désigne sous le nom
de pièce anale. Durant le développement embryonaire le 10me
1 Voir Brunner de Wattenwyl, ouvrage cité.
2 Les études de divers auteurs (Cholodkowsky, Haase, Kolre, Peytoureau,
Weei.er et autres) afférantes à ce sujet, ont été résumées et complétées par
M. R. Heymons dans divers travaux d'un haut intérêt concernant le développement
des Orthoptères. C'est surtout le premier de ces mémoires qui trouve son appli-
cation dans l'analyse qui suit. (Die Seg menti rang des Insectenkôrpers. Anhang
z. (I. Abhandl. der Iv. Pr. Akademie d. Wissensehaften z. Berlin. 1895).
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE (4ENRE HEMIMERUS. 287
stérilité disparaît; le llme segment, qui a pour appendices les
cerci, s'atrophie entièrement, et il n'en subsiste que les cerci.
Enfin sur le 12mp segment (ou pièce anale) il pousse trois
protubérences qui formeront les 3 valvules de l'anus, et le reste
du segment s'atrophie, en sorte qu'il n'en subsiste que les
valvules anales.
Ces données étant admises, on peut dire que l'abdomen des
Orthoptères adultes se composerait théoriquement de 11 seg-
ments qu'il faudrait compter comme suit :
J_ 2 :î 4 5 6 7 8 9 10 M t
T' 1T' T' T"' ~5~' 6~' T"' 1T' T' "¥' °c' ~w"
Dans cette formule le llme segment n'est représenté que par
les cerci (ce). Le 12nie, faisant suite au 10me, est représenté en
dessus par la petite pièce (t) qu'on nomme telson (plaque sur-
anale) ; en dessous par les deux valvules anales inférieures (vv)
faisant opposition au telson, ou au 10e tergite, mais il ne faut
pas considérer ces valvules comme étant l'équivalent d'un stér-
ilité.
La composition de l'abdomen telle que l'établit la formule
ci-dessus n'est pas toujours apparente, certaines pièces étant
sujettes à se souder à d'autres ou à s'invaginer. C'est en parti-
culier ce qui a lieu chez les Forficulides et chez les Blattides.
Chez les Forficulides, le premier sternite est, comme il a été
dit plus haut, soudé au métasternum, et n'est pas apparent.
Dans les femelles, les segments 8me et 9me sont invaginés tant
en dessus qu'en dessous : de là résulte qu'on trouve dans les
mâles 10 tergites et 8 sternites, et dans les femelles seulement
8 tergites et 6 sternites apparents. Dans les deux sexes le pre-
mier tergite; quoique distinct, est logé dans une échancrure du
métanotum et plus ou moins fortement soudé à ce dernier. —
Le segment anal est très apparent et construit d'une manière
toute particulière. Les valvules sousanales sont très saillantes
au-delà du dernier sternite apparent, et sont transformées en
288 HENRI DE SAUSSURE.
deux larges plaques cornées qui représentent à elles deux comme
un grand sternite partagé au milieu et faisant opposition au
dernier tergite \ L'anus s'ouvre dans l'étroit espace qui les
sépare. La plaque suranale est rabattue en bas et se prolonge
entre les branches du forceps sous une forme étroite, se repliant
même en dessous entre les deux lames sous-anales, et c'est
seulement son extrémité qui limite l'orifice de l'anus.
La formule des segments apparents serait :
(1)
2-
-7
8
9
10
0 '
2-
-7
~T
~9~'
vv
(1)
2-
-7
0
in
0
~Ô~'
10
0 ?
2-
-7'
vv
Chez les Blattides, il y a les différences suivantes : le premier
sternite est soudé au deuxième et les tergites 8me et 9me peuvent
être dans les deux sexes invaginés, ou apparents en sorte qu'on
trouve tantôt 10 tergites apparents, tantôt seulement 9 ou 8.
(Dans les Pamsthia on n'en trouve que 8, les 8me et 9rae étant
entièrement invaginés, et cela dans les deux sexes, tandis que
dans les Forficulides cette invagination ne s'observe que chez
les femelles.)
La formule normale des pièces apparentes dans les Blattides
serait' :
1 C'est que chez les Forficulides le forceps demande un appui solide, d'où
résulte que les pièces terminales de l'abdomen prennent un grand développe-
ment et deviennent fortement cornées. Les plaques sousanales sont si bien
transformées en une sorte de sternite que les bords du dernier tergite se réflé-
chissent en dessous et enveloppent le bord de ces plaques, comme cela a lieu
pour les sternites des segments qui précèdent. Ils se soudent même à ces plaques
afin de solidifier le segment anal en réunissant son tergite et son pseudosternite
en une seule pièce. Chez les Apachia les plaques sousanales sont même soudées
ensemble et ne forment qu'une grande plaque unique, prolongée en arrière entre
les branches du forceps, imitant un véritable sternite, symétrique au 10™e tergite
■et formant avec ce dernier comme une tabatière fermée.
2 Les plaques sousanales (vv) servent ici de sternite au 10me tergite. et le
telson ou plaque suranale ferme l'abdomen en arrière.
3 Comparez la formule générale (page 287).
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 289
0 ' l-fâ' 3-6' 7 ' 8 ' 9 ' " " I
O J_ _A_ 3Z^ 7, 8, 9, 10 -H ( *
0 ' l-f-2' 3 — 6' "7 ' ]
Le premier tergite est libre, tout-à-fait indépendant du
métanotum, imbriqué sous ce dernier, très apparent, au moins
au milieu. Dans les deux sexes le tel son est entièrement soudé
au 10me tergite ; il en forme un prolongement horizontal et qui
remplit les fonctions de valvule supérieure de l'anus \ Les val-
vules inférieures de l'anus sont petites, charnues, recouvertes en
dessous et dissimulées par le dernier sternite apparent. Enfin,
chez les femelles, les sternites 7me et 8me apparents (8me et 9me)
restent membraneux et sont également invaginés sous le 6m*
apparent (7me), lequel est toujours grand et ample.
Mais il règne entre les genres des différences qui empêchent
de donner une formule générale, et qui ne sont point une simple
affaire d'âge, car les larves sont sous ce rapport conformes aux
insectes adultes.
Ainsi, chez les Panesthiens Q çf, les tergites 8me et 9me sont
entièrement invaginés, de même que les sternites, Ç> 8me, 9m%
çf 8me.
La formule devient alors :
1 2 3 — 7 0 0 10 -H
d*
0 1+2' 3 — 7 0 ' 9 ' /
1 2 3 — 7 0 0 10 -H'
\
0 1+2 3 — 7 0 0
Dans divers genres, chez les femelles, le 7me tergite est pro-
1 Le telson, étant soudé au 10me tergite, et les valvules sousanales (Vv) étant
dissimulées par le dernier sternite, ne sont pas apparents.
9 Lorsque la plaque suranale est prolongée et qu'elle dépasse notablement les-
valvules sousanales, elle cesse de remplir ces fonctions et c'est plutôt la base du
10me tergite qui fait opposition aux valvules inférieures de l'anus (Peviplaneta
Epilampra, Panchlora, etc.) Le telson et le 10me tergite ne formant plus
ensemble qu'une pièce unique, la valvule charnue peut occuper n'importe quel
point de cette pièce.
290 HENRI DE SAUSSURE.
longé, recouvrant les 8",e et 9me (Cosmozosteria, Deropeltis, etc.).
Enfin, dans la plupart des genres, les 8me et 9me tergites peuvent
se rétracter sous le 7me et cesser d'être apparents dans la plu-
part des individus, et cela dans les deux sexes. C'est surtout le
9me qui a cette tendance, aussi ne trouve-t-on le plus souvent
en tout que 9 tergites apparents, mais souvent le 9me tergite
apparaît aussi, toujours très court mais parfaitement caractérisé,
et l'on compte alors 10 tergites. Les 8'ne et 9"ie tergites sont nor-
malement très apparents chez certaines espèces qui conservent
à l'état adulte la forme larvaire (Heterogamia, Polyzosteria
sensu strictiore '), mais ces segments ont toujours la faculté de
se rétracter et de se dissimuler sous le 7me tergite, et dans ce
cas là on ne compte que 8 tergites (7 + le 10me), ou bien le 9me
n'apparaît que par ses angles et l'on peut au besoin compter
9 tergites (8 -J- le 10me).
Les formules dans ce cas seraient :
1° Conforme à la formule I.
1 2 3 — 7 0 9 40 + *
2o 0 l-|-2 3 — 7 0 9
• 1 2 3 — 7 0 9 10 + <
* 0 4+2 3 — 7 0 0
3° Conforme à la formule II.
Les différences qui régnent entre les Forficulides et les Blat-
tides peuvent s'exprimer comme suit :
Forficulides : segments apparents au nombre de cf — ~< 9 -£-
n, -, _*10-8 n 10-8
Blattides : » » » <j — 5 — > 9 — ë —
8 0
Hemimerus. — L'aspect extérieur de l'abdomen ressemble
beaucoup à celui des Blattides et par la plupart de ses détails
il se rattache d'une manière manifeste à ce type.
En revanche, le premier sternite est soudé au métasternum,
1 Chalcolampra Sss.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 291
et les tergites se réfléchissent de chaque côté en dessous, enve-
loppant les bords des sternites, comme chez les Forficulides.
Le nombre des segments apparents est de :
çf 10 tergites et 8 sternites; Ç 8 tergites et 6 sternites >
comme chez les Forficulides et aussi comme chez certains
Blattides; mais le premier tergite est libre, et le 6me sternite
apparent est grand et recouvrant, comme chez les Blattides.
Le 10me tergite, fondu avec le telson 1 (plaque suranale) en
un seul tout, est de forme triangulaire et continue horizonta-
lement le plan dorsal de l'abdomen (fig. 4, s; fig. 5, 10). En
dessous le 10me tergite porte un sillon en triangle qui en limite
les bords lamellaires et le milieu de ce triangle est occupé par
la petite masse charnue qui sert de valvule supérieure à l'anus
(vs) \ Les valvules sousanales analogues à celles des Blattides
sont formées par deux masses charnues ovales, contiguës au
milieu (w), chitinisées faiblement en dehors, plus fortement en
dedans, et garnies, au moins dans leur partie postérieure, de
poils très courts.
La constitution des pièces anales des Hemimerus est donc
absolument la même que celle des Blattides et s'écarte beaucoup
de celle des Forficulides.
Pièces génitales des femelles.
Chez les Forficulides, la vulve s'ouvre librement entre le 8"'e
et le 9me segment ventral, et n'est armée d'aucune valvule rem-
plaçant l'oviscapte. On trouve seulement une plaque sous-géni-
tale un peu coriacée.
1 M. Hansen a distingué le telson comme formant une pièce apparente. Je
n'ai réussi à voir à L'extrémité du 10n)e tergite qu'une zone plus opaque que le
reste (fig. 5, t) mais sans limites appréciables.
2 Cette valvule n'est pas placée sous le telson. lequel correspond ici à l'ex-
trémité du 10me tergite, mais elle est rejetée plus eu avant. II en est de même,
avons-nous vu, chez les Blattides lorsque la plaque suranale est prolongée et
notablement saillante en arrière (Cp. p. 289. note 2).
292 HENRI DE SAUSSURE.
Chez les Blattides, le 8"'e segment porte deux styles cornés
qui représentent les valves inférieures de l'oviscapte, et le
9me offre deux paires d'appendices styliformes ou deux appen-
dices bifides, qui sont les homologues des doubles valves supé-
rieures de l'oviscapte théorique. Le tout est recouvert en dessous
par une petite plaque sous-génitale cornée, formée par le 8me
segment. Toutes ces pièces sont très petites et entièrement dissi-
mulées par le dernier (6,ne) segment ventral apparent.
Chez les Hemimerus (fig. 5) on ne trouve rien de semblable.
L'orifice génital n'est armé d'aucun appendice et nous n'avons
pas réussi à en déterminer la position d'une manière certaine.
Nous supposons qu'il est entièrement membraneux, extensible
et souple, afin de faciliter l'accouchement de larves'. Le 9me
sternite (9) est tout à fait membraneux et transparent et
recouvre en dessous la base des valvules anales ci-dessus dé-
crites.
L'orifice génital de la femelle ne ressemble comme on voit
ni à celui des Forficules, ni à celui des Blattaires. Il est sui
generis, ce qui est du reste la conséquence forcée du développe-
ment intra-utérin et du mode de génération particulier à ces
insectes.
Pièces copidatrices des mâles.
Chez les Forficulides on trouve en enlevant la dernière
plaque ventrale libre (plaque sous-génitale ou 9me sternite) deux
pénis grêles et bifurques.
Chez les Blattides, l'ouverture du canal est entourée de
crochets (titillatores) et de plaques cornées asymétriques. Le
pénis proprement dit est probablement charnu et rétractyle.
Chez les Hemimerus, le pénis est gros, cylindrique, terminé
1 Les petites pièces que M. Hansen a figurées par transparence au dernier
segment ventral de la femelle (fig. 7) ne sont guère explicables, et je ne me per-
mettrai à ce sujet aucune supposition.
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 293
par un renflement, avec ouverture presque latérale, placée sur
le côté droit de son extrémité (Hansen, fig. 9). Cet organe est
ici tout à fait sui generis. La présence de deux titillateurs très
développés (Spicil. fig. 18 et Hansen, fig. 9) indique une
affinité manifeste avec les Blattides et point avec les Forfi-
culides.
Position des Hemimerus.
Je partage entièrement la manière de voir de M. Hansen
suivant laquelle le genre Hemimerus trouve sa place naturelle
parmi les Orthoptères, en formant dans cet ordre une famille
séparée qui se rapproche beaucoup de celle des Forficulides.
Les affinités avec les insectes de ce dernier groupe telles qu'énu-
mérées par l'auteur ne sauraient laisser de doute à cet égard.
Mais je trouve d'autre part des affinités tout aussi évidentes
avec la famille des Blattides, et je considère les Hemimerus
comme occupant une position intermédiaire entre les deux
familles. Cela me semble ressortir des comparaisons qui pré-
cèdent et qu'on peut résumer comme suit :
1° Affinités avec les Forficulides.
a) La position horizontale de la tête, laquelle continue le
plan du thorax, avec la bouche dirigée en avant, et sa forme
déprimée.
b) La brièveté des antennes 1 .
1 Caractère secondaire. On rencontre sous ce rapport de grandes anomalies
chez les Orthoptères. Dans la famille des Gryllides à antennes longues et séta-
cées, les Tridach liens n'offrent que des antennes très courtes et filiformes. Dans
la famille des Phasmides il règne des différences semblables. La brièveté
des antennes chez les Hemimerus tient évidemment à un fait d'adaptation à la
vie parasitique. Un exemple frappant de modifications analogues s'observe chez
les Gryllotalpiens du genre Cylindrodes : ces insectes ne sont pas des parasites,
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 20
294 HENRI DE SAUSSURE.
c) La forme de l'hypopharynx avec ses maxillulas ' .
d) La présence d'un sternum labial très bien caractérisé 2 .
e) L'écart ement des pattes et leur insertion latérale, d'où
résulte que le sternum thoracique reste libre et se revêt de
plaques cornées.
f) La brièveté des pattes et leur robusticité, ainsi que la
forme courte et cylindrique des hanches et l'absence d'éperons
aux tibias.
g) Le premier segment ventral soudé au métasternum.
h) Les tergites de l'abdomen, enveloppants sur les côtés.
ï) Chez les femelles l'invagination des tergites 8me et 9me de
l'abdomen.
mais ils ont un genre de vie qui les enferme clans d'étroites galeries et ne leur
permet que des mouvements très limités. Les antennes, au lieu d'être longues et
sétacées comme elles le sont dans la famille des Gryllides, sont ici très courtes
et moniliformes. Toutes les pièces du thorax sont modifiées ; le mésosternum est
devenu large et plat comme chez les Forficiues, par suite de l'écartement des
pattes, tandis que dans les Gryllotalpa, les pattes intermédiaires étant rap-
prochées, le mésosternum est rétréci et caréné. Les pattes sont très courtes et
fortes avec des hanches intermédiaires très courtes aussi (ressemblant à celles
des Hemimerus).
L'aplatissement du mésosternum n'indique cependant aucune affinité avec les
Forficulides ou avec les Hemimerus. Il tient à une simple cause d'adaptation, à
savoir au fait que les pattes doivent être écartées à leurs points d'insertion pour
pouvoir se replier et converger en forme de toit sur le dos, afin de s'effacer
entièrement dans les galeries où l'insecte doit se mouvoir, et la brièveté des
pattes va aux mêmes fins. Chez les Cylindrodes le trochanter de la 3me paire de
pattes a presque disparu, réduit qu'il est à un rudiment infère; par contre, les
hanches se sont d'autant plus allongées. Ce sont là autant d'accidents d'adapta-
tion dus à un genre de vie très limité dans ses allures. On pourrait en dire autant
en ce qui concerne les caractères aberrants des Hemimerus.
1 Nous avons figuré cette pièce pour le Chelidura aptera Meg. cT (fig. 7 a).
Chez les Blattides, l'hypopharynx est arrondi et dépourvu de maxillules.
* Le sternum labial n'étant qu'une plaque adventive, il ne se développe que
lorsque la tête est franchement dirigée en avant, ce qui n'a lieu que chez les
Forficulides et les Hemimerus. Lorsque la tète est appliquée en dessous, la gorge
se trouve être de ce fait recouverte ; la plaque cornée n'a pas lieu de se déve-
lopper et la gorge reste membraneuse pour laisser de la mobilité à la tête. Cette
plaque manque, même chez les Orthoptères dont la tête tend à être dirigée en
avant, tels que les Gryllotalpa et certains Phasmides (Bacillus, etc.).
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 295
Obs. La forme des maxilles et du labium 1 n'établissent pas
une affinité positive avec les Forficulides. Quant à la composi-
tion des palpes, labiaux de 3, maxillaires de 5 articles, elle est
la même chez tous les Orthoptères. Ces nombres établissent
seulement une affinité des Hemimerus avec les Orthoptères en
général.
2° Affinités avec les Blattides.
a) La forme générale du corps, ovoïde et déprimée.
b) Les tergites du thorax larges et débordants sur les côtés.
c) La forme de l'abdomen atténuée au bout.
d) Les longs cerci sétacés.
e) La plaque suranale non rabattue.
f) Les valvules sousanales non apparentes.
g) La forme du dernier segment ventral apparent, lequel est
chez les femelles grand et arrondi, et chez les mâles petit, cor-
respondant à la plaque suranale.
h) La présence chez le mâle de deux titillateurs asymé-
triques \
L'absence de styles au dernier sternite des mâles n'éloigne
pas les Hemimerus des Blattides, attendu que, chez ces derniers,
les styles manquent également dans un grand nombre de genres.
En résumé, on peut dire que les Hemimerus viennent se
1 Le labium ressemble à celui des Forficulides par la forme de ses deux
premiers articles (fig. 7) mais le segment apical du 3me article n'est divisé que
par un sillon, tandis qu'il est partagé suivant sa longueur chez les Forficulides,
de même que les Blattides, Gryllides et Locustides. Dans le genre Tridactylus,
les lobes latéraux du segment apical sont même inarticulés et imitent une paire
de palpes ; l'extrémité en est tronquée et occupée en son centre par un disque
membraneux. Dans les Acridides, le 3me article du labium est large et dilaté, un
peu comme chez les Hemimerus, et ses lobes apicaux ne sont pas séparés suivant
leur longueur. Le mentum aune tout autre forme que chez Y Hemimerus.
2 Chez les Blattides on trouve de 3-5 titillateurs asymétriques, dont l'un, le
gauche, très long et crochu.
296 HENRI DE SAUSSURE.
placer entre les Forficulides et les Blattides \ tout en se reliant
plus fortement aux premiers qu'aux seconds, et qu'ils doivent,
comme l'a proposé M. Hansen, former une famille séparée.
La diagnose de cette famille n'est pas difficile à établir ; elle
se composera des caractères indiqués par M. Hansen et ci-
dessus énoncés, qui sont communs aux Remimerus et aux Forfi-
culides, augmentée de ceux qui séparent les premiers des
seconds. On pourrait formuler cette diagnose comme suit :
Famille des Hémimérides.
Antennes courtes. Corps aptère, déprimé, plus ou moins ellip-
tique. Tête aplatie, dirigée en avant, horizontale, faisant suite
au pronotum, la gorge munie d'une plaque cornée (sternum
labial). Thorax ayant ses tergites débordants sur les côtés 2 ;
ses sternites formant des plaques distinctes.
Abdomen entièrement dépourvu d'oviscapte, tant interne
qu'externe, offrant Ç 8, çf 10 tergites apparents, et Q 6,
rf 8 sternites apparents, et portant des cerci sétacés. Les ter-
gites enveloppants, se réfléchissant en dessous de chaque côté,
pour recouvrir les bords latéraux des sternites. Le dernier ter-
gite formant avec le telson une plaque suranale libre. Pattes
très courtes et fortes, écartées à leurs insertions, à hanches très
courtes. Tibias dépourvus d'éperons. Tarses composés de 3 ar-
ticles.
Insectes à développement intra-utérin, offrant un mode de
reproduction particulier, consistant à pondre des larves une à
une, successivement, au fur et à mesure que chaque embryon
arrive à maturité (Hansen).
1 D. Sharp a donc placé les Hemimerus dans leur position naturelle en les
intercalant entre les Forficulides et les Blattides (Cambridge Natural History,
t. V, p. 217, Fam. Hemimeridœ).
2 Si l'on rencontrait des genres ailés, ceci ne serait vrai que pour le prono-
tum .
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 297
Cette diagnose est peut-être trop spéciale, car lorsqu'une
famille n'est formée que par un seul genre, sa diagnose se con-
fond avec celle du genre et ne peut être que provisoire. Elle
aurait à subir des modifications pour se généraliser si l'on
venait à découvrir d'autres genres.
En ce qui concerne la question de l'espèce, j'incline à admettre
que l'insecte décrit par M. Hansen rentre bien dans Y H. tal-
poïdes.
Les figures 1 et 2 du mémoire de M. Hansen représentent,
il est vrai, un insecte de forme plus grêle que celui que j'avais
figuré (Spieil. fig. 6), mais il faut tenir compte du fait que les
figures de M. Hansen ont été établies d'après un individu forte-
ment distendu. C'est sans doute à cette circonstance qu'il faut
aussi attribuer la différence de largeur qui règne entre le thorax
et l'abdomen. Il est vrai que sur les figures on trouve d'autres
différences encore ; ainsi le bord postérieur des tergites thora-
ciques est sensiblement sinué; le mésosternum et lemétasternum
ont une forme quelque peu différente de celle que nous avons
figurée, et le bord du métasternum chevauche sur la base de
l'abdomen. Dans notre figure 18 (Spieil.) le dernier segment
ventral çf est représenté plus large et moins subulé, etc. Toutes
ces apparences peuvent tenir à l'état de conservation des sujets
et à la manière dont les préparations ont été faites. En particulier
lorsque le corps de l'insecte est encore mol, il reste plus cylin-
drique et peut paraître beaucoup plus étroit que lorsqu'il est
ramassé ; le dernier segment ventral offre alors une forme plus
triangulaire et assez différente de ce qu'elle paraît lorsque l'in-
secte a été aplati \ Je n'ai pas observé la petite dent terminale
1 Dans les Blattaires on est souvent frappé de ces différences apparentes, qui
peuvent donner lieu pour une même espèce à des dessins très divergents entre
eux. M. Hansen croit pouvoir expliquer la différence de forme du dernier seg-
ment par une inexactitude de la figure citée, mais notre description (/. c.) montre
298 HENRI DE SAUSSURE.
de ce segment. Il est possible qu'elle ne soit pas toujours bien
développée, ou qu'elle ait été brisée sur l'individu figuré, ou
qu'elle ait disparu dans le racornissement du bord apical. Enfin
les titillateurs tels qu'ils sont représentés dans le mémoire de
M. Hansen, sont assez différents de ceux que l'on peut voir sur
notre figure (Spicil. fig. 18). Sur cette dernière, ils sont plus
robustes ; le gauche est moins courbé, et le droit est tronqué en
forme de moignon ; mais comme les titillateurs varient dans une
certaine mesure chez les Blattes, je présume qu'il en est de
même chez les Hemimerus.
Depuis que j'ai sous les yeux un individu bien conservé du
sexe femelle, provenant de la même capture que les individus
figurés par M. Hansen, je me sens confirmé dans l'opinion qu'il
s'agit bien d'une seule et même espèce, car cet individu corres-
pond par ses formes à celles que j'avais représentées. Le corps
est ramassé; le thorax vu en dessus ressemble parfaitement
aux figures que j'en avais données et le métasternum est court
comme sur notre fig. 2 (Spicil.). Les divergences signalées entre
les divers individus examinés me semblent donc devoir s'expli-
quer par les apparences diverses que présentent les individus
desséchés et ceux qui étaient conservés dans la liqueur, ainsi que
par quelques différences naturelles entre les individus.
Le genre de vie des Hemimerus tel que décrit par M. Han-
sen d'après les renseignements reçus, est très surprenant. On
se demande comment ces insectes peuvent exister en si grand
nombre sur un seul rat. L'auteur suppose qu'ils se nourrissent
d'autres parasites vivant sur le même animal; mais il semble
qu'ils en auraient bien vite fait façon et qu'ils devraient alors se
trouver réduits à la famine. D'ailleurs la forme singulière des
que la ligure est cependant exacte. Sur notre figure 1 (Spicil.) il manque un seg-
ment à l'abdomen, et je suppose qu'il s'agit du premier tergite ; il était peut-être
rétracté sous le métanotum ?
NOTE SUPPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE HEMIMERUS. 299
mandibules n'est guère appropriée à la capture d'autres insectes.
Ces organes sont aplatis en lame, et forment à eux deux
comme des ciseaux propres à couper les poils plutôt qu'à saisir
une proie ; il n'est cependant guère probable que l' Hemimerus
soit un Mallophage. Ses mandibules, comme le fait remarquer
M. Hansen, ne sont pas faites non plus pour mordre dans la
peau afin d'en tirer du sang ; d'ailleurs les maxilles ne sont pas
celles d'un insecte suceur. La seule supposition qui semble encore
possible serait qu'avec ses mandibules posées à plat, l'insecte
râclat la surface de la peau du quadrupède, et qu'il se nourrit
de son épiderme ou des matières adipeuses qui suintent à sa sur-
face. Or le lobe apical du 2me article des maxilles, qui est armé
d'une double rangée de poils en crochets (Spicil. fig. 10, 11),
semble bien apte à remplir les fonctions d'un râteau pour
amener les raclures vers le pharynx. Ce n'est du reste là qu'une
simple hypothèse.
Reste à savoir si l'insecte ne vit que cramponné au corps du
Cricetomys gambianus ou d'autres rongeurs, ou s'il n'a pas
aussi une vie terrestre dans la mousse ou dans le bois pourri, se
nourrissant occasionnellement de détritus végétaux.
La publication de cette notice a été considérablement relardée par suite de
circonstances indépendantes de ma volonté. Le texte en était composé depuis
longtemps lorsque j'ai eu connaissance du travail de M. R. Heymons, ci-dessus
cité. Pour en tenir compte, j'ai été obligé de remanier de fond en comble une
partie des épreuves de la présente notice. Il en est résulté un certain décousu
dans le texte et quelques répétitions inévitables, pour lesquels je réclame l'indul-
gence du lecteur.
OBSERVATIONS
STRONGYLUS RET0RT.EF0RMIS Zeder.
A propos d'un cas de pneumonie vermineuse du Lièvre
Emile YUNG
Professeur à l'Université de Genève
Avec la planche XI.
Pendant l'hiver 1894-95, une épidémie meurtrière a frappé
les Lièvres d'une chasse gardée dans le domaine de Ripaille,
près de Thonon (Haute-Savoie), où, deux ans auparavant, des
individus de cette espèce, achetés en Bohême et qui, d'ailleurs,
ne paraissaient nullement malades, avaient été importés. Leurs
cadavres furent ramassés par centaines à la surface du sol, dans
le voisinage des habitations, dont les malades se rapprochaient
avant de mourir. D'après les renseignements qui m'ont été obli-
geamment communiqués par M. Rœslin, régisseur du domaine,
les Lièvres atteints paraissaient éprouver de la peine à respirer
et donnaient tous les signes de l'asphyxie.
Ayant été appelé par un médecin qui avait, après examen des
poumons, diagnostiqué une phtisie, à constater la présence du
microbe de Koch, j'autopsiai trois cadavres d'une remarquable
maigreur. Tous leurs organes paraissaient normaux, à l'excep-
tion des poumons qui, d'ailleurs, ne renfermaient pas de bacilles
302 EMILE YUNG.
de la tuberculose. En revanche, ils présentaient les signes
pathologiques de la strongylose ou pneumonie vermineuse, tels
qu'ils sont décrits dans les traités de pathologie vétérinaire :
bronches sinueuses avec dilatations et, sur les bords, ainsi qu'à
la surface des lobes pulmonaires, des foyers d'apparence tuber-
culeuse dus à la présence de parasites jusque dans les alvéoles
et caractérisés par des épaississements et des indurations.
La trachée et les bronches contenaient des légions de petits
Nématodes, amassés par places en nombre si considérable que
ces conduits en étaient absolument obstrués.
Ces Nématodes, appartenant indubitablement au genre Stron-
gylus, étaient de très petite taille, difficiles à voir à l'œil nu, et
présentaient les caractères suivants :
Corps gris ou légèrement jaunâtre, capillaire, nettement per-
ceptible sur un fond noir. Cuticule striée transversalement. Ex-
trémité antérieure effilée (diamètre 0m'",010) dépourvue norma-
lement de papilles, de lèvres ou de tout autre armature, mais
présentant chez quelques individus des boursouflures de la cuti-
cule, lui donnant un aspect plus ou moins vésiculeux. Bouche
petite, souvent imperceptible, surtout chez le mâle, conduisant
dans un œsophage extrêmement étroit et ordinairement caché
sous d'abondantes granulations. Extrémité postérieure du mâle
terminée par une bourse globuleuse formée de deux replis lamel-
leux ovalaires, réunis par un petit lobe médian et soutenus par
six côtes latérales paires et une côte impaire médiane légère-
ment bifurquée. Deux forts spicules cornés, bruns et tordus,
très apparents et portant une petite pièce accessoire. Extré-
mité postérieure de la femelle conique et pointue. Orifice de la
vulve situé à environ 2 millimètres en avant de l'anus ; utérus
épais, fortement musclé et souvent évaginé, entraînant au de-
hors l'extrémité des deux oviductes qui pend à côté du corps.
Longueur du çf : de 5 à 7 millimètres. Diamètre au milieu
du corps : 0mm,058.
OBSERVATIONS SUR LE STRONGYLUS RETORTtEFORMIS. 303
Longueur de la Ç : de 8 à 10 millimètres. Diamètre au milieu
du corps : 0mm,066. Diamètre au milieu de la vulve : 0mm,083.
La pneumonie vermineuse du Lièvre, observée en dernier lieu
en Allemagne par Sollmann, et en France par Raillet, est
unanimement rapportée par les helminthologistes au Strongylus
commutatus de Diesing, dont les dimensions (longueur du mâle :
8 à 12'", Diesing, ou 18 à 30 millimètres, Railliet ; longueur de
la femelle : 12 à 14'", Diesing, ou 28 à 50 millimètres, Railliet)
ni les caractères anatomiques ne correspondent à la description
ci-dessus. Le Str. commutatus est le seul Strongle mentionné
par Linstow dans son Compendium, comme pouvant se rencon-
trer dans les bronches du Lepus tïmidus. Sur ce point, Linstow
s'accorde avec tous les auteurs, Frôlich, Treutler, Bremser,
Diesing, etc.
D'autre part, plusieurs auteurs, Zeder, Rudolfi, Diesing,
Dujardin, rapportent au Strongylus retortœformis Zeder, un
petit Nématode, habitant « l'intestin grêle » de Lepus tïmidus.
Il y fut trouvé pour la première fois par Zeder, qui le baptisa
et en donna une description insuffisante et erronée, du moins
pour la longueur, car il ne lui accorde que 3 à 4 millimètres.
Toutefois, Zeder mentionne comme une particularité caracté-
ristique la présence d'un corps cylindrique sortant de la vulve,
qu'il suppose devoir servir à l'accouplement et que nous savons
maintenant être le résultat de l'évagination de l'utérus. Cette
particularité se rencontre chez un tiers ou même la moitié des
individus femelles; elle est si typique qu'elle permet à elle seule
de reconnaître l'espèce.
Rudolphi donne de celle-ci la description suivante (Ento-
zoorurn sive Verminum ïntestinalium Historia naturalis, tome II,
p. 229, 1809) : « Vers très petits, capillaires, auxquels Zeder
attribue 1 à 2 lignes et moi 3 à 5 lignes. Mâle à tête émoussée,
portant de chaque côté une membrane semi-elliptique, aliforme,
à sommet cependant libre. Corps atténué en avant, peu à peu
304 EMILE YUNG.
élargi en bourse à l'autre extrémité. Bourse subglobuleuse, bi-
lobée, multiradiée. Pénis invisible. Tube intestinal brun, trans-
parent. Tube séminal contourné. Femelle plus grande, à tête
obtuse, non ailée, bouche arrondie distincte. Ovaire rempli
d'œufs ronds. »
Diesing (Systema helminthum, tome II, p. 309, 1851) s'ex-
prime ainsi à propos de la même espèce : « Tête pointue, non
ailée. Bords de la bouche nus. Corps capillaire brun. Extrémité
antérieure du mâle très atténuée, extrémité postérieure tron-
quée obliquement, bourse à peu près globuleuse, bi-lobée, cha-
que lobe elliptique pentaradié. Femelle effilée à ses deux extré-
mités. Extrémité postérieure en cône pointu; ouverture génitale
au-dessous du milieu du corps. Longueur du mâle : 1 1/4 à 1 3/4
lignes. Longueur de la femelle : 1 1 /, à 2 7, lignes. Épaisseur :
7, de ligne. Habitat : intestin grêle de Lepus timidus. »
Enfin Schneider (Monographie der Nematoden, p. 144,
1866), donne du Str. retortœformis la brève description sui-
vante : « Femelle, 5 millimètres. Bouche petite, indistincte.
Vulve située un peu en arrière de la moitié du corps. Corps du
mâle notablement plus épais à son extrémité postérieure. Spi-
cules épais, plats. Bourse large. Une côte postérieure. Côtes
moyennes séparées, ainsi que les antérieures. »
Malgré leurs divergences dans les détails, ces trois descrip-
tions me permettent de rapporter sans hésitation au Str. retor-
tœformis, l'espèce mentionnée plus haut, mais autant que j'ai pu
consulter la littérature, cette espèce n'a jamais été jusqu'ici
rencontrée ailleurs que dans l'intestin grêle de son hôte. Il est
vrai que, dans son Synopsis, Rudolphi rapporte au Str. retor-
tœformis de Zeder, des Helminthes trouvés par Treutler dans
les bronches du Lièvre, mais Dujardin, en citant son observa-
tion (Histoire naturelle des Helminthes, p. 120), fait remarquer
qu'on doit considérer comme une espèce distincte (sans dire la-
quelle) l'Helminthe trouvé par Treutler dans les bronches du
OBSERVATIONS SUR LE STRONGYLUS RETORTŒFORMIS. 305
Lièvre, car, en outre de son habitation si différente, il est long
de llmm,25 à 40mm,5, gris ou brunâtre. Il ne peut donc être
question ici du Str. retortœformis, mais très probablement au
contraire du Str. commutatus.
C'est par conséquent la première fois que l'invasion des voies
respiratoires du Lièvre, par une espèce ordinairement confinée
dans le tube digestif, est dûment constatée. L'examen de l'intes-
tin des trois cadavres que j'ai examinés ne m'y a révélé l'exis-
tence d'aucun Nématode; l'hypothèse d'une migration de l'intes-
tin vers la trachée me paraît donc, dans le cas particulier, devoir
être écartée. Un dénombrement approximatif me permet d'es-
timer à environ 30,000 le nombre des individus recueillis dans
un seul poumon des cadavres autopsiés. Le tissu de ce poumon,
fendu d'un coup de scalpel, en un point quelconque, donnait
issue sous l'eau à des nuages blanchâtres formés par des légions
de ces petits parasites.
L'épidémie s'éteignit à l'approche du printemps. On ramassa,
ci et là, quelques cadavres encore durant le mois de mars ; leurs
poumons ne renfermaient que quelques douzaines de parasites.
Au mois de mai 1895, M. Rœslin ayant eu la complaisance de
m'envoyer de jeunes Lièvres tués à coups de fusil, il n'y fut ren-
contré aucun Str. retortœformis. En revanche, des Vers beau-
coup plus longs et en petit nombre y furent découverts par
M. le professeur Bugnion, de Lausanne, qui les reconnut pour
appartenir au Str. rufescens, espèce déjà observée par lui chez
le Mouton et par d'autres auteurs chez la Chèvre et le Chevreuil,
mais non encore rencontrée chez le Lièvre, en sorte que M. Bu-
gnion publiera dans ce recueil cette observation intéressante.
Dans le cours du dernier hiver 1895-96, remarquablement
sec et tiède, l'épidémie paraît avoir entièrement disparu à Ri-
paille. Les poumons de Lièvre qui me sont parvenus ne m'ont
fourni aucun exemplaire de Str. retortœformis, mais j'y ai trouvé
deux individus du Str. rufescens constaté par M. Bugnion au
printemps de l'année passée.
306 EMILE YUNG.
Le grand nombre d'individus de l'espèce Str. retortœformis
mis à ma disposition dans les circonstances que je viens de rela-
ter, m'a permis de l'étudier davantage que ne l'ont fait mes pré-
décesseurs. Malheureusement, occupé par d'autres travaux à
l'époque où je disposais d'individus vivants, je ne pus entre-
prendre leur étude immédiate; je les ai conservés dans l'alcool,
en sorte que les observations suivantes (à l'exception des figures
1 et 2 de la planche XI, dessinées sur le vivant) ont été faites
sur des exemplaires qui avaient séjourné dans ce liquide.
Le Ver, nous l'avons dit, est très fin; il se confond avec les
poils du Lièvre, et on ne l'aperçoit à l'œil nu que sous certaines
inflexions de la lumière. Sa peau est assez transparente pour
permettre de voir les organes internes, mais la couche muscu-
laire et les granulations de la cavité du corps dissimulent par
places, particulièrement en avant, le tractus intestinal. La gly-
cérine, ajoutée d'abord d'eau, l'éclaircit; j'en conserve ainsi de-
puis plusieurs mois de bonnes préparations. L'acide osmique à
1 % le tue lentement et a le désavantage de beaucoup noircir ;
la liqueur de Flemming m'a donné de meilleurs résultats. L'acide
acétique l'éclaircit beaucoup, mais détériore l'intérieur, ainsi
que la potasse. Les réactifs colorants pénètrent lentement ; mon
assistant, M. le Dr Fuhrmann, a cependant obtenu d'assez bon-
nes colorations avec le carmin alunique; les autres solutions car-
minées nécessitent l'emploi préalable d'eau de Javelle selon la
méthode de Loos (Zoologischer Anzeiger, 1885, p. 333). Le plus
expéditif, pour colorer les organes internes, consiste à plonger
les Vers dans le liquide après les avoir divisés en fragments.
La cuticule, parfaitement transparente, entoure le corps d'une
couche continue, elle est striée transversalement de stries qui,
au milieu du corps, mesurent Omm,0017 d'écartement, mais sont
plus serrées vers les extrémités du corps où elles finissent par
disparaître. L'acide acétique les rend très apparentes; la potasse,
au contraire, en faisant gonfler la cuticule, tend à les effacer.
OBSERVATIONS SUR LE STRONC4YLUS RETORT.-EFORMIS. 307
La couche hypodermique ou sous-cuticulaire est formée d'un
plasma granuleux où l'on aperçoit des noyaux épars, mais pas
de cellules définies. Son épaisseur est irrégulière, en sorte que
son contour interne paraît comme frangé. Je n'ai pu constater
de bourrelets longitudinaux, correspondant aux champs latéraux
et aux lignes médio-ventrale et médio-dorsale des Nématodes de
plus grande taille. Les coupes transversales pratiquées sur des
individus inclus dans la paraffine sont si déformées et fragmen-
tées, qu'elles ne m'ont fourni aucun renseignement à cet égard.
Je n'ai pas davantage reconnu de cellules définies dans la
couche musculaire. Celle-ci est très mince et se confond à peu
près partout avecl'hypoderme; elle n'est pas nettement divisée
par les épaisissements hypodermiques, puisque ceux-ci ne pré-
sentent aucune régularité, en sorte que notre Ver correspond
assez bien aux holomyaires de Schneider, groupe qui, comme
l'on sait, n'a pas été adopté par les zoologistes qui l'ont réuni à
celui des mèromy aires. L'une de mes préparations (pi. XI, fig. 6 m)
montre à l'extrémité postérieure d'une femelle de longues cel-
lules fusiformes qui représentent probablement la couche mus-
culaire particulièrement épaisse dans cette région du corps.
Mais sous ce rapport, comme sous beaucoup d'autres, l'aspect
des préparations varie sensiblement de l'une à l'autre.
L'intestin court dans l'axe du corps en décrivant de légères
ondulations, mais jamais d'anses proprement dites. La bouche,
très petite et même parfois imperceptible, est dépourvue de
papilles. Les prolongements aliformes, mentionnés par Rudolphi
ou l'apparence « souvent un peu vésiculeuse de l'extrémité
céphalique * (Railliet, Zoologie médicale, 2me édit. 1895, p. 447)
existent effectivement chez quelques individus, mais ils me
paraissent être accidentels et dus à des soulèvements de la
cuticule, causés par des phénomènes osmotiques du milieu
ambiant. Ils n'ont rien de constant et l'étendue des prétendues
papilles peut varier d'un côté à l'autre chez un même individu,
308 EMILE YUNG.
ainsi qu'en témoignent les fig. 3 et 4, pi. XI). Des soulèvements
semblables, plus ou moins vésiculaires, peuvent d'ailleurs se
produire en d'autres points du corps.
L'œsophage (œ, fig. 1, 3 et 4), très étroit, est ordinairement
rempli d'une masse granuleuse; quelques individus présentent
vers son extrémité postérieure l'apparence d'un bulbe ovoïde;
je n'y ai pas constaté la présence de cellules salivaires sem-
blables à celles décrites par Stadelmann chez Str. convolvulus'
et retrouvées par F. Jelkmann chez Str. pulmonalis apri\
A l'œsophage fait suite un intestin chylifique plus large,
tapissé de cellules épithéliales dont les parois sont invisibles,
mais dont les noyaux ovalaires contenant des corpuscules
nucléolaires se colorent fort bien dans les solutions carminées ;
ces noyaux (n, fig. 5) sont en général appliqués contre la face
interne de la paroi intestinale. Je n'ai pas rencontré l'épi-
thélium pavimenteux (Plasterepithel) proprement dit, signalé
par Ebert' , chez l'espèce qui nous occupe. L'intestin s'atténue
peu à peu en arrière (in, fig. 6) et se termine, chez la femelle,
par un petit orifice anal à la face ventrale, un peu en avant de
l'extrémité postérieure (a, fig. 6) ; chez le mâle, dans le fond de
la bourse copulatrice. A côté de l'intestin antérieur on remarque
une paire de glandes tubulaires aveugles en arrière, s'étendant
l'une en arrière de l'autre, sur un quart à peu près de la lon-
gueur du corps et débouchant toutes deux par un canalicule très
fin sur la face ventrale. Ces glandes (gl, fig. 1 et 2) contenant
un liquide granuleux et opaque, sont appliquées contre l'intestin
mais demeurent indépendantes de lui ; elles ont été découvertes
par Eberth (loc. cit., p. 66), qui s'exprime ainsi à leur égard:
1 K. Stadelmann. Ueber den anatomisch. Bau der Strongylus convolutus.
Arch. fur Naturkde. 1892.
2 F. Jelkmann. Ueber den feineren Bau von Strongylus pulmonalis apri. Inaui^.
Dissert. Basel. 1895.
3 C. J. Eberth. Untersuchungen ùber Nematoden. Leipzig. 1863.
OBSERVATIONS SUR LE STRONGYLUS RETORT^EFORMIS. 809
« Strongylus commidatus and retortœformis bezitzen zwei
schlauchformige, auf der Bauchseite gemeinsam miindende
Driisen. » Il s'agit évidemment ici de glandes considérées
autrefois comme des glandes salivaires,mais que tous leshelmin-
thologistes actuels rattachent au système excréteur.
Le système nerveux est si mal différencié qu'il est invisible.
J'ai bien constaté chez quelques individus coloriés, comme un
amas annulaire de très petits noyaux entourant l'œsophage,
mais il m'est impossible d'affirmer qu'il s'agisse du système
nerveux central, car, malgré tous mes efforts, je n'ai jamais
réussi à le mettre nettement en évidence ou même seulement à
le rendre apparent chez la grande majorité des individus. Ici,
les coupes sont si petites et si défectueuses qu'elles n'ont pu être
utilisées.
Les organes génitaux de la femelle (ov, ovd., fig. 1) sont
représentés par deux longs tubes, extrêmement fins et aveugles
à leur extrémité initiale, repliés plusieurs fois sur eux-mêmes et
remplissant, alors qu'ils sont pleins d'œufs, la majeure partie de
la cavité du corps. Leurs sinuosités couvrent l'intestin et cachent
entièrement une partie de son parcours. L'un de ces tubes est
principalement étendu en avant de la vulve jusque dans le
voisinage de la glande excrétoire postérieure ; l'autre en arrière
de la vulve jusque près de l'extrémité postérieure du corps (ovd,
fig. 6). Je n'ai pas obtenu de préparations assez bonnes de ces
tubes pour étudier d'une façon satisfaisante leur anatomie. Je
me contenterai donc de constater que dans une première portion
de leur parcours que je désignerai sous le nom ftovaire (ov), ils
ne contiennent que des noyaux de cellules épithéliales serrés
les uns contre les autres, noyaux ronds qui représentent les
germes. Dans une seconde portion, Yoviducte (ovd,) les tubes
élargis renferment des œufs ovalaires de dimensions très diffé-
rentes selon leur degré de maturité. Les plus gros, situés vers
la fin de cette seconde portion, mesurent de Oram,0060 à 0mm,
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 21
310 EMILE YUNU.
0085 dans leur grand diamètre et de 0mm,0025 à 0mm,0040
dans leur petit diamètre. Ces gros œufs dilatent les parois de
l'oviducte (ovd, fig. 6, 7 et 8) en sorte que celui-ci présente l'as-
pect d'un chapelet. Aucun de ces œufs ne s'est montré enibryonné.
Les deux oviductes en chapelet convergent vers la vulve,
mais avant d'y atteindre, leurs parois se modifient ; des fibres
musculaires circulaires y apparaissent. Nous désignerons cette
portion terminale sous le nom d'utérus (ut, fig. 8). Cylindrique à
son origine, elle ne tarde pas à se renfler en deux ampoules
dont la première est ronde (am, fig. 8) et la seconde (am') est
ovale. Sur cette dernière, contiguë à sa voisine, les fibres mus-
culaires sont disposées en spirale et sur toutes les deux on peut
constater l'existence des fibres musculaires longitudinales. Les
deux utérus se terminent dans un court canal commum, le va-
gin (va, fig. 8), qui débouche sur la face ventrale du corps par
une petite fente transversale, la vulve, située à environ 2 milli-
mètres en avant de l'anus.
Une particularité très remarquable qui se rencontre sur de
nombreux individus femelles de l'espèce que nous étudions, est
l'évagination par la vulve de tout ou partie de la portion uté-
rine des conduits vecteurs des œufs. Celle-ci fait saillie en de-
hors de la vulve et pend à côté du ver comme nous l'avons re-
présenté dans la fig. 7; elle est retenue par les extrémités termi-
nale des deux oviductes. Nous n'avons jamais réussi en exerçant
des pressions convenables sur l'animal à faire rentrer la portion
évaginée. Il est probable que le phénomène se produit après la
copulation, laquelle est facilitée par une légère saillie du
vagin, mais devient impossible lorsque l'évagination a atteint
son maximum. Peut-être est-ce là un procédé employé par
la femelle pour se débarrasser du mâle une fois la fécondation
assurée ?
L'appareil génital du mâle est très simple. Il consiste en un
tube impair très long et décrivant de nombreuses sinuosités
OBSERVATIONS SUR LE STRONGYLUS RETOR'l\EFORMIS. 311
(t, fig. 2). La portion initiale de ce tube, très étroite, est remplie
de fines granulations, nous la considérons par analogie comme
le testicule, d'où se détachent les cellules spermatiques. Dans sa
portion terminale le tube génital s'élargit sensiblement et fonc-
tionne vraisemblablement comme canal déférent; il aboutit dans
le cloaque, lequel débouche au fond de la bourse copulatrice.
De chaque côté de ce dernier se trouvent les spicules. Ceux-ci,
au nombre de deux (sp, fig. 9 et 10) sont gros, tordus sur eux-
mêmes, de couleur jaune foncé ou brune. Ils renferment dans
leur base une papille qui se colore dans les réactifs. Ils mesurent
de 0"im,116 à 0mm,133 de longueur, sur 0ram,025 à 0mm,Û33 dans
leur plus grande largeur. Ils se composent de 3 parties : un ar-
ticle basilaire très court, b, un corps tordu terminé en pointe,
c, et un appendice, a, également pointu. Le tout est entouré par
une gaine résultant d'une évagination de la paroi cloacale. Sur
la base, tournée en avant, de la gaîne s'insèrent deux longues
bandes musculaires lisses [mr, fig. 9) qui se dirigent oblique-
ment en avant et prennent leur insertion fixe contre la paroi du
corps, ce sont les muscles rétracteurs des spicules. Près de leur
point d'insertion sur la base de la gaine, s'insère un autre fais-
ceau musculaire (mp, fig. 9) qui se dirige en arrière et va se
fixer contre la cuticule du fond de la bourse copulatrice. Ces
muscles probablement antagonistes des précédents sont les
muscles protracteurs des spicules. La bourse copulatrice (l, /',
fig. 9 et 10) est terminale; elle est formée de deux lobes laté-
raux, replis amincis de la cuticule soutenus par six côtes digi-
tiformes, cl, et d'un lobe médian soutenu par une petite côte
impaire, cm, fourchue à son extrémité. Les lobes latéraux se
recouvrent en partie ; on ne réussit à les étaler, comme le mon-
tre notre fig. 10, qu'en exerçant une pression sur le couvre-
objet. Les côtes sont opaques et granuleuses.
Nous n'avons rencontré que des individus adultes et nous n'a-
vons rien observé de nouveau sur le mode de développement
312 EMILE YUNG.
des œufs. Nous rappellerons seulement que Railliet 1 a dé-
montré expérimentalement le développement direct du Str.
retortœformis. Il est donc présumable que dans l'épidémie relatée
plus haut les Lièvres s'infestaient en mangeant des herbes sur
lesquelles les malades avaient répandu, en toussant, des femelles
fécondées et des œufs.
1 A. Railliet. Développement expérimental du Strongylus strigosus et du
Strongylus retortœformis. Bulletin de la Société Zoologique de France, t. 14,
1889, p. 375.
Die sclweizerisclien Cytherîflen
und
ihre nachsten Yerwandten
D1 A KAUFMANN
Hierzu Tafel XII, XIII, XIV und XV
VORWORT
In einer kurzen Notiz, welche ûber das Vorkommen einiger
Ostracoden-Species in der Umgebung Bern's Auskunft gab1,
sprach ich die Absicht aus, dieResultate meiner diesbezliglichen
Untersuchungen im Zusammenhange verôffentlichen zu wollen.
Seitdem hat sich das Material vermehrt, wenn auch nicht in
dem Maasse, wie ich anzunehmen wagte, da meinem damais
geàusserten Wunsche um Zusendung von Objekten zum Studium
der Verbreitung nur wenige Herren nachkamen.
Nach der Auffindung von Cytheriden in verschiedenen Seen
wandte ich mich vornehmlich der Untersuchung dieser Familie
zu, eine Untersuchung, die in Bezug auf die Verbreitung und
die Organisation der wenigen Species fur einmal abgeschlossen
sein durfte.
1 A. Kaufmann. Die Ostracoden der Umgebung Bern's. in: Mittlieil. il.
Natnrf. Gesell. in Bern, 1892, p. 70.
314 A. KAUFMANN.
Da mir nun eine vermehrte anderweitige Inanspruchnahme
wenig Zeit zu Spezialstudien iibrig lâsst, die Bearbeitung der
Cypriden aber noch der Erweiterung bedarf, sehe ich mich
veranlasst, von einer monographischen Behandlung der scliwei-
zerischen Ostracoden im Zusammenhange abzusehen und die
Resultate der Untersuchungen der erstgenannten Familie geson-
dert zu verôffentlichen.
Indem ich dies tue, sehe ich wohl ein, dass die vorliegende
Arbeit keine erschôpfende ist, allein man wird z. B. den Mangel
einer Beriicksichtigung der innern Organisation uni so weniger
unangenehm empfinden, als die Abhandlung G.-W. Mueller's
liber die Vertreter der Ostracoden des Golfes von Neapel
darùber weitgehende Auskunft erteilt und kaum anzunehmen
ist, dass sich in dem Bau der hier behandelten Formen irgend
etwas Ungewôhnliches entwickelt habe. Es kann ferner nicht
zum Tadel gereichen, wenn ich die fur einen Privaten uner-
schwinglich werdende Litteratur nur knapp berticksichtigte
und dieselbe nur da beriihrte, wo sie in Zusammenhang
trat mit dem Zweck der Untersuchung. Dieser aber liegt in
einer fiir aile Fâlle genugenden sorgfâltigen Behandlung der
âussern Organisation zur endgliltigen Lôsimg der liber die
Benennung sich erstreckenden Streitfrage, sowie in der Fest-
stellung der geographischen Verbreitung der so viel erwâhnten
« marinen » Tierformen des Genfersees.
Bern, im Oktober 1895.
A. Kaufmann.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 315
Die Geschichte der Ostracoden im Àllgemeiuen ist eine ver-
hàltnissmâssig kurze, da sich dieselbe nur iiber den Zeitrauni
eines Jahrhunderts erstreckt. Sie schulden dies zur Haupt-
sache ihrer Unscheinbarkeit, der Kleinheit ihres Kôrpers, der
erst dureh die Verbesserung der optischen Instrumente in seiner
Organisation erschlossen werden konnte, und wohl auch dem
Umstande, dass die Tierchen in keinerlei directer Beziehung
zum Menschen stehen.
Wir verdanken die Entdeckung dieser Wesen dem dânischen
Forseher O.-F. Mueller (1), der in den dânischen und norwe-
gischen Gewâssern nach unbekannten Tieren suchte. Die Ver-
schiedenheit der aufgefundenen Formen veranlasste ihn schon
damais, zwei Gattungen zu unterscheiden, von denen er die eine
als Cypris, die andere als Oythere bezeichnete. Zur ersteren
Gattung zâhlt er bereits fiïnf Arten.
Beide Gattungen erfuhren spâter durch Lateeille (2) eine
Vereinigung zur Ordnung der Ostracoden^ die den Cladoceren
gegeniibergestellt wurden.
In der Gattung Oythere vermehrte sich die Zahl der beschrie-
benen Species nur wenig, so dass wir ein halbes Jahrhundert
nachderen Entdeckung bei Milne Edwards (3) erst elf Species
beschrieben finden, wâhrend dann 1850 W. Baird (4) die Arten-
zahl schon auf 18 erhohte und die Gattung Cythereis abtrennte.
In systematischer Beziehung grundlegende Werke erschienen
sodann 1854 von W. Zenker (6) und 1865 von G.-O. Sars (8).
Letzterer trennt die Familie der Cytheriden von derjenigen
316 A. KAUFMANN.
der Cypriden ab und vereinigt sie unter die Sektion der Podo-
copa. In der Folge wurde die Anzahl der Gattungen und Species
wesentlich vermehrt, vornehmlich durch G. -St. Brady (9) in
seiner Monographie der englischen Ostracoden, 1868. Daselbst
finden wir die Cytheriden bereits in 14 Gattungen unterge-
bracht, zu denen 91 Species gerechnet werden.
Von diesem Momente an wuchs nun die Zahl der beschriebe-
nen Species rasch, obschon einstweilen nur die nordeuropaischen
Gewâsser auf dièse Tierchen zur Untersuchung gelangten. In
dem von G. -St. Brady und A.-M. Norman (19) herausge-
gebenen Werke tiber die Ostracoden England's und der nord-
europaischen Gewâsser (1889) wurden die Cytheriden, mit
Abtrennung der Paradoxostomiden, in 14 Familien unterge-
bracht und in 152 Arten unterschieden. Leider wurden in
allen genannten Arbeiten die Schalenverhâltnisse in den Vorder-
grund gestellt und gestiitzt darauf neue Arten gegnindet. Dièse
Art der Behandlung, die oft genug noch der wûnschenswerten
Genauigkeit entbehrt, fuhrte selbstverstândlich zu einer sehr
raschen Vermehrung der Artenzahl, sodass wir heute ein Chaos
von ungenûgend bestimmten Formen vorfinden und es oft ein
nutzloses Unterfangen ist, die Identitât vorliegender Arten mit
frtiher beschriebenen nachweisen zu wollen.
Einem lângst gefiihlten Bedilrfnis nach genauer Behandiung
entspricht nun das neueste Werk ûber die Ostracoden
des Golfes von Neapel von G.-W. Mueller (26). Wir finden
daselbst auf 40 grossen Tafeln ebenso prachtvolle, in den Ein-
zelheiten sorgfâltig durchgefuhrte Schalenzeichnungen, als viele,
die wesentlichsten Merkmale bietende Darstellungen der Glied-
massen, nebst einer eingehenden, prâcisen Beschreibung der
âussernVerhâltnisse und der innern Organe. Mueller beschreibt
aus dem Golf von Neapel 126 Species, von denen er nient
weniger als 110 Formen als neue Arten bezeichnet. Dièse
grosse Zahl mag einigermassen verblutfen, doch erscheint sie
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 317
uns wohl als gerechtfertigt, weim wir in Berucksichtigung
ziehen, dass dièse faunistisch so ungemein reiche Gegend eben
zum ersten Mal auf die Ostracoden-Bewohner eingehend unter-
sucht wurde und der Autor sich nient veranlasst sa h, die
mangelhaften Beschreibungen und Darstellungen fruherer Beo-
bachter in Bertlcksichtigung zu ziehen und vielleicht neue
unsichere Identificationen zu den alten hinzuzufugeu. Dièse
Bearbeitung wird fiir die Ostracodenkunde eine Grundlage
bilden, an die man sich in der Zukunft gerne halten wird.
Im Verlaufe der Zeiten batte sich nun, unterstiitzt von
Zenker (6), die Annahme eingebiirgert, dass die marinen
Formen zu den Cvtheriden zu rechnen seien, die Siïsswasser-
formen aber die Merkmale der Cypriden an sich tragen. Doch
erhielt sich dièse Ansicht nicht weit ùber die Mitte dièses Jahr-
hunderts hinaus, da der Nachweis geliefert wurde, dass eine
Reihe von Cypriden auch im Meere ihren stândigen Aufenthalt
hatten. Auffâlliger als dièse ïatsache und bedeutend seltener
war dann die Erscheinung einiger weuiger Cytheriden im sûssen
Wasser. So fanden sich hauptsâchlich in scandinavischen und
scliottischen Gewâssern, teils in Flussen, teils in Seen, einige
sol cher Species, die uns Brady (9) in seiner Monographie
zusammenstellt.
War das Auftreten solcher, wie man glaubte, ausschliesslich
mariner Tiergestalten im siissen Wasser intéressant genug, so
wirkte die Entdeckung derselben in einem weit ab vom Meere
liegenden Stisswasserbecken — die Auffindung zweier Art en im
Genfersee durch F.-A. Forel, 1873 — gerade zu verbliiffend.
Durch dièse Funde des vielverdienten Forschers war die
Schweizerfauna mit zwei sehr interessanten Vertretern einer
marinen Crustaceenfamilie bereichert, der Grund zu weitern
Nachforschungen gelegt und zugleich die Frage nach der Her-
kunft dieser Typen in Anregung gebracht worden. Es war nicht
zu verwundern, dass H. Vernet (13), dem die nâhere Unter-
318 A. KAUFMANN.
suchung und Beschreibung iïberlassen wurde, dièse Formen als
besondere Species einer neuen Gattung einverleibte. Ihre ver-
wandtschaftlichen Bezieliungen schienen ihm fremd geblieben
zu sein, obschon Brady schon 5 Jahre frtlher âhnliche Formen
beschrieb. So erscheinen demi dièse beiden Tierchen in der
Litteratur nahezu 20 Jahre lang unter dem Namen Acanthopus
resistans und A. elongatus, da sich wâhrend dièses Zeitraumes
niemand mit diesen seltsamen Reprâsentanten der Schalen-
krebse zu befassen veranlasst sali. Mittlerweile mehrte sich
aber die Zahl der aus dem sussen Wasser bekannten Arten ; so
beschreibt W. Vavra (21) eine Cytheride aus Bôhrnen; E. Da-
day (24) konstatierte sie in Ungarn ; F. Dahl (17) hatte ihre
Existenz im Brackwasser nachgewiesen, und in den oben ge-
nannten Gebieten wurden zu den schon frûher bekannten
Formen neue aufgefunden, wodurch eine weitgehende geogra-
phische Verbreitung einzelner Arten festgestellt werden konnte.
Es erhellte daraus ferner eine hochgradige Anpassungsfâhigkeit
an verschiedene Medien ungleicher Zusammensetzung ohne
Beeintrâchtigung der typischen Kôrpereigentiimlichkeiten.
Damit war auch der Gattung Acanthopus der Krieg erklârt,
und die vergleichsweisen Untersuchungen von R. Moniez (18),
Brady und Norman (19) ergaben die Identitât der beiden
Bewohner des Genfersees mit bereits fruher beschriebenen
Gestalten aus Scandinavien und den britischen luseln.
Aehnlich wie mit der Verbreitung der Cytheriden im sussen
Wasser verhalt es sich mit derjenigen von Acanthopus im
engern Umkreise, so dass nicht nur der besondere Name,
sondern auch, nach meinen Untersuchungen, jederGlorienschein
einer Raritât auf immer dahinfâllt, da es sich herausstellte, dass
beide Species zu den hâufigsten Erscheinungen unseres schwei-
zerischen Seengebietes gehôren.
Bekanntlich umfasst die Gruppe der Entomostraken die
niedern, gewohnlich nur wenige Millimeter an Lange erreichen-
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 319
den, in der innern Organisation mannigfachen Vereinfachungen
unterworfenen Crnstaceen, die nach dem Bau der Gliedmassen
in die 4 Ordnungen der Phyllopoda, Copepoda, Ostracoda und
Girripedia zerfallen.
Die Ostracoden oder Schalenkrebse verdanken ihren Namen
dem Besitze einer zweiklappigen verschliessbaren Schale, die,
diirch Kalkablagerungen erhârtet, eine schiïtzende Hiïlle um
das Tier herum darstellt. Sie besitzen sieben Paar Gliedmassen.
Von diesen sind zwei, die beiden Antennenpaare, an der Kopf-
region angebracht und dienen in den meisten Fâllen, durch den
Besitz von Borsten dazu geeignet, als Locomotionsapparate.
Das dritte und vierte Paar sind zu Kauorganen umgewandelt,
haben ihre Lage in der Nàhe des Mundes und werden als
Mandibel und Maxille bezeichnet. Wâhrend dann das ftinfte
Gliedmassenpaar noch bei vielen zu demselben Zwecke modi-
tiziert erscheint, tritt es bei andern als Beinpaar auf. Aehnlich
verhâlt sich die sechste Gliedmasse, die sich aber noch mehr dem
Bewegungsorgan nâhert. Die siebente zeigt sich durchwegs in
Beinform, iibernimmt aber hàufig die Bedeutung eines Reini-
gungsapparates. Am Ende des Abdomens erscheint dann noch
in verschiedener Weise ausgebildet, oft in rudimentârer Gestalt,
der als Furka bezeichnete Anhang, der in gut entwickelter
Form ebenfalls die Bewegung vermittelt.
Die Ostracoden sind von G.-O. Sars (8) in vier Gruppen
getrennt worden, nâmlich in die der Podocopa, Myodocopa,
Cladocopa und Platycopa, von denen nur die erste bei uns
vertreten ist. Dazu rechnen wir die Familien der Cypriden,
Baruinuliden und Oytheriden, die auch im sûssen Wasser auf-
treten, sowie die rein marinen CythereUiden und Bairdiiden.
320 A. KAUFMANN.
Die Gytheriden
unterscheiden sich von ihren verwandten Vertretern ira stissen
Wasser, den Cypriden, durch den gànzlichen Mangel der
Schwimmborsten an den Antennen, durch den Besitz einer
* Spinnborste », die mit einer Driise in Verbindung steht, sowie
durch die Ausbildung von drei deutlich entwickelten Bein-
paaren.
Die Schale ist in den meisten Fâllen durch reichliche Kalk-
ablagerung hârter, bietet daher mehr Schutz, stellt aber gerade
dadurch der freien Bewegung im Wasser untiberwindbare
Hindernisse entgegen, die nur durch eine riesige Entwicklung
von Schwimmorganen aufgehoben werden kônnten.
Der Korper, der beiderseits von den Schalenhâlften voll-
kommen eingeschlossen wird und im Riicken mit denselben
verbunden erscheint, lâsst durchaus keine Giiederung erkennen,
zerfâllt aber in zwei deutlich getrennte Regionen, einen vor-
deren Kopfteil und einen hinteren thoraco-abdominalen Teil.
An dem erstern entspringen die Antennen und die Kauorgane,
an letzterem die drei Beinpaare, dieFurka und die Kopulations-
apparate.
Die erste Antenne setzt sich aus einer Reine ungleich langer
illieder zusammen, von denen einzelne durch Verschmelzung
entstanden sind. Es lassen sich dann nur nocli deren 5-7, in
den hier berûcksichtigten Fâllen deren nur 5 unterscheiden,
die nach vorn hin einige stârkere Borsten tragen. Die Antenne
funktioniert als Tastorgan, sowie als Bewegungsorgan, doch
letzteres nur in geringem Maasse, da ihr bestândiges Schlagen
und Umbiegen nach oben einer Vorwârtsbewegung eher hinder-
lich sein muss. Vielmehr durfte der Zweck dieser Bewegung
im Aufwiihlen des Schlammes, dessen einzelne Teile dadurch
den Kauorganen zugânglich gemacht werden, zu suchen sein.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 321
Die zweite Antenne steht unmittelbar unter der ersten und
ist seitlich dem Kopfe eingefiïgt. Ihr Basalteil zeigt nach vorn
eine Verflechtung von ringfôrmigen Chitinleisten, die sich mit
der dazugehorigen Korpermasse nur wenig liber die Korperober-
flâche erheben. Claus (23, p. 25) bezeichnet den analogen
Teil der 2. Antenne der Cypriden mit dem Namen Trochanterr
welche Bezeichnung auch an dieser Stelle Anwendung finden
mag. Auf diesem erhebt sich nun, von der Oberflâche des
Kôrpers entfernt, das zweite, meist lângliche Stammglied
(Fémur). Daran reihen sich am distalen Ende die drei Glieder
des Endopoditen an, deren letztes drei wenig gekriïmmte
Hakenborsten trâgt. Ausser dem Innenast findet sich noch ein
kleiner Rest des Aussenastes am Ende des Stammes in Form
einer fur die Familie characteristischen, die Endklauen iïber-
ragenden, holilen zweigliedrigen Borste, die mit einer im Kopf-
teil liegenden Blase in Verbindung steht und deren Inhalt
nach aussen leitet.
Dieser friïher unter dem Nainen Brennborste bezeichnete
Anhang wird seit den Untersuchungen G.-W. Mueller's als ein
Apparat betrachtet, dem die Bedeutung zukommt, durch die
Abgabe des Sekretes das Fortkommen des Tieres auf glattem
Untergrund zu ermoglichen. Im Uebrigen ist die zweite Antenne
das einzige Bewegungsorgan der Cytheriden, wozu sie durch die
Stellung der einzelnen Glieder zu einander, durch deren Stârke
und vornehmlich durch die kraftigen Endklauen in hohem
Maasse befâhigt ist. Sie dient im Fernern, wie ich genau kon-
statieren konnte, dem Mânnchen zum Festhalten des Weibchens
bei der Begattung. (Siehe unten.)
Das dritte Gliedmassenpaar, die Mandibeln, zerfallen in
einen mit Zâhnen bewaffneten Kauteil und einen in der Mitte
derselben aufsitzenden Taster. Dieser besteht aus vier sicli
stark verjungénden Gliedern und trâgt auf dem ersten derselben
den mit nur wenigen Borsten versehenen Aussenast, den man
322 A. KAUFMANN.
mit Riicksicht auf seine ïâtigkeit als Athemplatte zu bezeichnen
pflegte. G.-W. Mueller (26, p. 52) glaubt, dass mit der
zunehmenden Reduktion der Borsten dièse Funktion wohl all-
mâhlig verloren gehe. Ich mochte dieser Ansicht nicht gerne
beipflichten, da ich bei den behandelten Formen der Cytheriden
Bewegungen dièses Anhanges oft konstatierte.
Die Maxillen weichen in ihrer Gestaltung am meisten von
der urspriinglichen Gliedmassenforra ab, sind aber ganz àbnlich
denjenigen der Cypriden und lassen einen Stamm mit drei
tingerfôrmigen eingliedrigen Fortsâtzen, einem zweigliedrigen
Innenast und eine nach hinten gerichtete Athemplatte unter-
scheiden, welche, wie Claus auch bei den Cypriden anuimmt,
wohl als Exopodit zu betrachten ist. Dièse letztere besorgt auch
bei geschlossener Schale die Erneuerung des Athemwassers ai
der Korperoberflâche. Die mit vielen Borsten versehenen Fort-
sâtze liegen den Seiten der Unterlippe auf und dienen zum
Zuschieben der Nahrungsstucke zum Munde.
Das ftinfte Gliedmassenpaar ist das erste Beinpaar, das
sechste ist das zweite, das siebente das dritte Beinpaar. Der
Stamm aller Beinpaare trâgt am Hinterrande fast ausnahmslos
eine mehr oder weniger stark entwickelte Borste als Rest einer
Athemplatte. An dem distalen Ende des Stammes begiunt der
Endopodit, dessen letztes Glied mit einer langen gekrummten
Endklaue bewaffnet ist.
Die Funktion der drei Beinpaare kann kaum eine ergiebige
Verschiebung des Kôrpers nach vorn zur Folge haben, da die
Form der Klauen einer solchen Tâtigkeit zuwider ist ; sie
beschrànkt sich wohl hauptsâchlich darauf, den Korper von der
Unterlage abzuheben.
Ein letzter Anhaug am Ende des Abdomens ist noch die, bei
den nahe verwandten Cypriden so mâchtig entwickelte Furka,
welche bei den Cytheriden des sttssen Wassers wie bei den
meisten marinen Formen in verkiirzter Form, aber deutlich
erkennbar auftritt.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHEKIDEN. 32?)
Eine eigenttimliche Erscheinung, die aber auf das mânnliche
Geschlecht beschrânkt ist, bildet das sog. burstenfôrmige Organ,
in Form eines paarigen, cylindrischen, mit Borsten reich be-
setzten Fortsatzes in der Nâhe des ersten Beinpaares. Dièses
Gebilde wird als ein fur sich bestehendes besonderes Glied-
massenpaar betiachtet und fur eine Spinnborste gehalten.
Der Verdauungskanal beginnt mit der Mundspalte. Dièse ist
oberseits durcb die Oberlippe, unterseits durch einen als Hypo-
stom bezeichneten Vorsprung begrenzt und tuhrt in ein wenig
geràumiges Atrium, das seitlich die Zahnreihe der Mandibeln
aufnimmt. Oberlippe und Hypostom sind reich an Chitinleisten,
erstere mit Lângs- und Querreihen von Borsten, die Unterlippe
am Rande mit langen Haaren ausgestattet. Aus dem Atrium
gelangt die Nahrung durch den engen Oesophagus in den
Magen, der durch eine von der Rûckenseite vortretende Quer-
wand in einen kleinen vordern und einen grossern hintern Teil
geschieden wird. Bei den ganz âhnlichen Verhâltnissen der
Cypriden nimmt Claus eine verschiedene Tâtigkeit der beiden
Abteilungen an und vermutet in dem zweiten Abschnitt den
Chylusmagen. Der eigentliche Darm ist ein einfacher Schlauch,
dessen Ausfiihrungsôffnung zwischen dem Furkalanhang und
dem Endstachel liegt.
Aller Wahrseheinlichkeit nach sind die Cytheriden durch-
wegs getrenntenGeschlechts, wenn es auch fur einzelne Formen
noch nicht gelungen ist, beide Geschlechter aufzufinden, vielleicht
weil die Mânnchen nur zu gewissen Jahreszeiten, oder weil
sie âusserst spârlich auftreten.
Der sehr auffâllige mânnliche Geschlechtsapparat zerfâllt in
einen voluminôsen Copulationsteil, der sich aus zwei hinten
vereinigten, schaufelartigen Platten aufbaut und den Endteil
der Vasa deferentia aufnimmt. Die Form der paarigen Hoden,
die nicht in der Hautduplicatur liegen, ist noch wenig erforscht.
Fin Analogon zu diesen Schaufeln tindet sich in den meist
324 A. KAUFMANN.
liachen, bedeutend kleineren Vaginalplatten des Weibchens, an
die sich irgend ein chitinôser Teil des mânnlichen Apparates
anklammert. Von diesen aus geht je ein Kanal (rnjektionskanal)
zu der Samenblase, in welche die Spermatozoen abgegeben
werden. Aus demselben heraus flihrt ein zweiter Schlauch, der
etwas weiter und nur oben auf eine kurze Strecke gesteift ist,
der ausleitende Schlauch, dessen Mtindung vielleicht mit dem
Oviduct ziisaminenfâllt, jedenfalls aber in unmittelbarer Nâhe
desselben vor der Furka endigt. Die Ovarien liegen ebenfalls
im Kôrper, doch ist es âusserst sclrwierig, deren Begrenzung zu
erkennen.
Das Nervensystem der Cytheriden besteht, analog den Ver-
haltnissen bei nahe verwandten Familien, in einer Gruppe von
bauchstândigen Ganglien, von denen hauptsâchlichi das Gehirn-
ganglion und das Subœsophagealganglion durch ihre Grosse
auffallen. Ausser diesen fand G.-W. Mueller bei den ver-
wandten Paradoxostomideu noch besondere Ganglien fiir die
Beine , das burstenformige Organ und den Copulations-
apparat.
Als besonders differenzierte Sinnesorgane erscheinen die
Augen. Wâhrend bei vielen marinen Cytheriden dieselben als
paarige, mehr oder minder getrennte Gebilde auftreten, sind sie
bei den einheimischen Formen in der Einzahl vorhanden. Bei
den dickschaligen Arten kônnen sie âusserlich nient wahrge-
nommen und nur durch Entkalken sichtbar gemacht werden;
beim gewaltsamen Oeffnen und Entfernen der Schalen werden
sie gewôhnlich zerstôrt. Sind die Schalen dtinn, so scheint das
Auge als ein dunkler, ungefàhr viereckiger Fleck durch.
An eigent lichen Sinnesborsten sind die Cytheriden arrn. Ich
fand deren nur zwei, die eine am Ende der ersten, die andere
auf der Unterseite der zweiten Antenne.
Kreislaufsorgane fehlen den Cytheriden. Die Blutfliissigkeit
tritt an die Korperobeiflâche, wo der Branchialanhang des
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 325
Mandibulartasters und hauptsâchlich die Athemplatte der
Maxille durch bestândiges Schlagen ftir Erneuerung des Was-
sers sorgen.
Die Muskulatur, die erst in neuerer Zeit auch in das Bereich
der Untersuchung eingezogen worden ist, besteht aus einer
Menge von kleinen Muskeln, die von den Gliedmassen aus-
gehend, den Kôrper nach verschiedenen Richtungen durch-
ziehen. Einige von ihnen wenden sich zur Schale und erzeugen
hier leicht erkenntliche Vertieftmgen, ebenso wie der aus
vier Biindeln sich zusammensetzende Schalen-Schliessmuskel,
der den Korper quer durchzieht. Lage und Form dieser Muskel-
eindriicke sind ftir die Species characteristisch, in vielen Fâllen
aber schwer genau festzustellen ; am deutlichsten treten die
Muskeln in den Gliedmassen hervor.
1. Gattung.
CYTHERIDEA Bosquet (5).
Gytheridea Bosquet 1852.
Brady 1868.
Acanthopus Vernet 1879.
Gytheridea Dahl 1888.
Brady et Norman 1889.
Sars 1890.
G.-W. Mtiller 1894.
Die Gattung Cytheridea wurde von Bosquet im Jahr 1852
aufgestellt und findet sich seitdem in den meisten Arbeiten,
welche eine monographische Behandlung der Ostracoden oder
eine diesbezûgliche faunistische Untersuchung grosserer Gebiete
zum Gegenstande hatten, so bei Sars (8), dann bei Brady (9),
bei Dahl (17) und neuerdings bei G.-W. Mueller (26).
Die characteristischen Merkmale werden von den genannten
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 22
32»i A. KAUFMANN.
Autoren verschieden angegeben, wohl aus dem Grande, weil
sie nur einige wenige, vielleicht nur eine einzige Species ihres
Untersuchungsgebietes vor Augen hatten und daraus die Merk-
male der Gattung ableiteten. Aus diesem Modus entsteht der
Uebelstand, dass eine Reihe von Merkmalen ftir die Gattung
angegeben werden, die nur fur einzelne Species gelten, und die
Gattungsbeschreibungen sich nicht decken, dafiïr aber unge-
biïhrlich lang werden.
Was mir vor allem in dieser Hinsicht ganz unbedeutend
scheint, ist dieForra der Schalen, und die Angaben Brady's (9,
p. 421), dass dieselben « subtriangular und triangular ovate »
seien, sind nach G.-W. Mueller's neuesten Befunden als ungiïl-
tig zu betrachten, gestiitzt auf das Verhalten von Cytheridea
rubra G.-W. Millier und C. turbida G.-W. Millier (26, p. 360,
361).
Eine allgemein verbreitete Eigenschaft hingegen ist wohl die
Dicke und Hârte der Schale, welche aile Beobachter hervor-
heben, und die auch ftir die vorliegende Art ein auffâl liges Merk-
mal ist, wàhrend wiederum die Zeichnung eine sehr verschie-
dene sein kann.
Auch hier sind vor allem die anatomischen Verhàltnisse der
Gliedmassen viel maassgebender, als die Schale ; doch sind
wir in dieser Hinsicht sehr raangelhaft unterrichtet, und es
wàre wohl zu wtlnschen, dass man durch genaue Untersuchungen
die Verhàltnisse endgiïltig feststellte.
« Die erste Antenne ist ftinfgliedrig, die zweite viergliedrig. »
— So verhalten sich auch andere Gattungen, und die als Merk-
mal aufgestellte Spinnborste der zweiten Antenne findet sich
teils gut entwickelt, wie bei C. rubra Mûller und C. torosa
Jones, teils verkiinimert, wie G.-W. Mueller bei C. Mûlleri-
Mûnster konstatierte. Maassgebender ist dagegen, was auch
Dahl (17, p. 15) in die Characteristik aufnimmt, dass die
Gliedmassen und vornehmlich die erste und zweite Antenne durch
DIE SCHWEIZERISCHEN CrTHERIDEN. 327
reichliche Chitinablagerung gelblich gefârbt sind, doch finden
sich bei G.-W. Mueller keine diesbezûglichen Bemerkungen.
Die Mandibel hat eine krâftige Kauplatte mit starken braunen
Zâhnen. Der Taster wird von Brady (9, p. 421) und Dahl
(17, p. 17)als dreigliedrig, von G.-W. Mueller (26, p. 360)
als viergliedrig bezeichnet. Ich schliesse mich fur meine Species
der letztern Auffassung an. Bei allen bis jetzt beschriebenen
Arten tritt ein deutlicher Branchialanhang auf, doch hat der-
selbe nur wenig genaue Beachtung gefunden, was im Interesse
einer prâcisen Feststellung der Gattungscharactere zu bedauern
ist. Ich vermag daher nicht zu entscheiden, ob der Besitz von
fiïnf Borsten als Gattungsmerkmal herbeigezogen werden kann.
Die Maxille besitzt einen Kaufortsatz und eine grosse Atheni-
platte. Die Beine sind kraftig, die Endklauen ziemlich gerade,
und an der Unterseite des ersten Gliedes ist eine deutlich
gefiederte Borste. Nacli den Angaben von Dahl (17, p. 16) und
G.-W. Mueller (26, p. 360) weichen die Beine beim Mânnchen
oft wesentlich von der nonnalen Gestalt ab, indeni sie zu Greif-
organen werden.
Cytheridea lacustris G.-O. Sars (7).
Cytheridea lacustris G.-O. Sars 1862.
Acanthopus resistans Vernet 1879.
Cytheridea lacustris Brady et Norman 1889.
Moniez 1889.
Sars 1890.
» Kaufmann 1892.
Dièse Species wurde zuerst von G.-O. Sars (7) in Norwegen
aufgefunden und als Cythere lacustris beschrieben. Liljeborg
(14) entdeckte sie spâter in Schweden, und die englischen
Forscher Brady, Norman und Robertson wiesen sie in Eng-
land nach. Erst 1889 nahmen Brady und Norman (19), sowie
auch Moniez (18) die Identitât des Acanthopus resistans V ernet
328 A. KAUFMANN.
ans dem Genfersee mit dieser Species an, was durch meine
Befunde bestàtigt wird.
Brady âussert in einer Notiz (9, p. 427) die Vermutung,
dass einzelne von R. Jones in tertiâren Ablagerungen vorge-
fundene Schalen vielleicht zu Cythericlea lacustris gehôren, eine
Annahme, die leider auf ganz unsichern und ungeniigenden
Anhaltspunkten beruht.
Die Schale. (Taf. XII, Fig. 1, 2, 3.)
Lange 0,89 mm.
Hôhe 0,53 »
Dicke (Querdurchmesser des Tieres) 0,43 »
Von der Seite gesehen erscheint die Schale (Taf. XII, Fig. 1)
eifôrmig, im vorderen Viertel, ungefâhr in der Augengegend am
breitesten. Von da an verschmâlert sie sich ziemlich gleich-
mâssig bis zum hintern Rand. Der vordere Rand ist vor dem
Auge etwas eingebuchtet, nach unten kreisformig, der Rucken-
rand verlâuft fast gerade mit Ausnahme einer kieinen Aus-
buchtung im hintern Drittel, von einer hôckerartigen Erhe-
bung unweit der Mitte herriihrend. Auch der untere Rand zeigt
in der Nâhe des Mundes eine seichte Vertiefung. Die gleich-
mâssige Wôlbung der Schale wird gestôrt durch verschiedene
Erhôhungen und Vertiefungen. So finden wir nicht weit hinter
dem Auge, den obern Rand nicht erreichend, eine stumpf-kegel-
fôrmige Erhebung, die durch eine Vertiefung von einer zweiten
Erhebung getrennt ist. Dièse letztere steht aber etwas hôher
oben, tlberragt die Randlinie und ist bedeutend breiter, nach
hinten allmâhlig auslaufend. Gegen den unternRand, in der Muixl-
gegend, ist ebenfalls eine dreieckige Einsenkung, an derenEnde
einé weitere kegelfôrmige Erhôhung steht, die sich am weites-
ten von der Sagittalebene entfernt und daher die Stelle markirt,
wo das Tier den grossten Durchmesser erreicht. Dem ganzen
DIE SCHWEIZERI6CHEN CYTHERIDEN. 329
Rande entlang verlâuft eine zu diesem parallèle Linie, die unten
und vorn am deutlichsten sichtbar ist. Von oben gesehen
erscheint der Umriss der Schalenhâlfte trapezoidal (Taf. XII,
Fig. 2), doch wird die gerade àussere Linie durch die vorhin
erwâhnte Erhebung etwas vor der Mitte unterbrochen. Die
redite Schalenhâlfte zeigt iibrigens in der Mittellinie einen
nachen Fortsatz, weîcher die linke nach vorn deckt. Die
Ansicht von vorn (Taf. XII, Fig. 3) bietet nicht viel Bemerkens-
wertes ; sie zeigt uns nur, dass der grôsste Durchmesser der
Schale im untern Drittel sich befindet. Von da an verlâuft die
Randlinie in einem Bogen nach unten, in einemWinkel nach oben.
Die Asymétrie der Schalen ist unbedeutend, doch scheint die
rechte Schale etwas kiiizer oder wenigstens merklich schmâler
zu sein. Eine merkwiirdige, fur dièse Form wohl charakteris-
tische Eigentumlichkeit ist die Ausbildung von unregelmâssig
verteilten Poren, die in Gruppen von 3, 4 oder mehr beisaramen
stehen und der Schale ein getiegertes Aussehen geben.
Die Schale ist bedeutend dicker als bei andern Arten und
daherauch hârter und so undurchsichtig, dass man keine Grlied-
massen durch sie hindurch erkennen kann ; getrocknet ist sie
weiss, am lebenden Tier eigenttimlich rosa bis braunrot. Die
Oberflâche trâgt zerstreut stehende, der Rand zahlreiche feine
Haare, welche besonders vorn und hinten in radiâr verlaufenden
Kanâlen ihren Ursprung nehmen.
Die Sch/iessmuskeleindriicke sind hier sehr einfach und gut
ausgeprâgt. Sie treten auf als vier parallel liegende, ziemlich
ovale helle Flecken, von denen der oberste von dem dritten
etwas entfernt steht und schief gerichtet ist. Zwei weitere Ein-
driicke von ovaler Gestalt liegen vor diesen, der eine schief
unter und vor dem ersten Schliessmuskeleindruck, der andere
mitten vor dem vierten, quer verlaufend, mit einem kleinen
kreisformigen Eindruck auf der Vorderseite (Taf. XII, Fig. 4).
Leider sind dièse Verhâltnisse, so weit mir bekannt, friïher
330 A. KAUFMANN.
nie genauer beachtet worden und nient zur Darstellung gelangt ;
vielleicht liesse sich auch da ein Merkmal finden, welches dièse
Gattung von der Gattung Cythereis Jones unterscheiden wlirde.
Die Schalenabbildung bei Veknet (13), die wahrscheinlich von
freier Hand ohne Caméra ausgefûhrt wurde, stimmt in den
Umrissen nicht ganz mit der meinigen tiberein, und die Anzahl
der Hôcker, sowie deren Lage, diirfte ungenau sein. Auch die-
jenige, welche Brady (9, Taf. 26, Fig. 18-21) giebt, wird
nicht auf peinliche Genauigkeit Anspruch machen.
Das erste Gliedmassenpaar, die erste Antenne (Taf. XII,
Fig. 11) ist funfgliedrig. Das erste Glied entspringt aus breiter
Basis, ist keilfôrmig der Kôrperoberflâche eingefiigt und verjiingt
sich nur wenig nach vorn. Ein kleiner Borstenkranz schmûckt das
vordere Ende. Das zweite Glied ist mit dem erten gelenkartig
verbunden und bildet mit diesem einen ziemlich stumpfen
Winkel. Es ist nicht so breit, aber ein wenig kiirzer und trâgt
unten einen Biischel langer feiner Haare, oben am proximalen
Ende nur wenige, in der Mitte einen Biischel und am Ende
einen Kranz feiner Borsten. Am vordern Ende entspringt sodann
eine lange, vorn geringelte Borste, die mit ihrer Spitze die
Mitte der Endborsten erreicht.
Das dritte Glied ist nur etwa halb so breit als das zweite,
etwas breiter als lang und an der untern vordern Ecke mit einer
starken Borste versehen. Das vierte Glied ist wieder etwas
schmâler als das dritte, oben, unten und an einem mittleren
Fortsatz mit je einer starken Borste ausgestattet ; zu diesen
kommen noch zwei kleine diïnne in der Mitte. Am untern Ende
steht sodann das lange und schmale funfte Glied, das nur ein
Drittel so breit ist wie das vierte und am Ende zwei steife,
starke Borsten tragt. Die stârkere von diesen entspringt in
gemeinsamer Basis mit einer ziemlich langen Sensitivborste
(Db, Fig. 11), eine Eigenttimlichkeit, die vielleicht ein Merk-
mal sâmmtlicher Susswassercytheriden darstellt.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 331
Die einzelnen Glieder verhalten sich in ihrer Lange wie 13 :
11:3:4:5.
Die zweite Antenne (Taf. XII, Fig. 12) steht auf einem aus
sehleifenartig verschlungenen braunen Chitinleisten aufgebauten
Geriïst, das eine teste Verbindung mit der Seite des Kopfes
bildet, zugleich aber eine Artikulation mit dem ersten Gliede
ermôglicht, da dièses, im Gegensatze zur ersten Antenne, an
der Basis ebenfalls Leisten aufweist und nach unten keilformig
zugespitzt ist. Das erste Glied ist auch hier das mâchtigste,
seitlich mit Reihen von Haaren, am obern Ende mit einem
Kranzkleiner Borstchen versehen. An derEcke des sehr kurzen
zweiten Gliedes steht eine ziemlich lange steife Borste und a m
obern Rande an der hintern Ecke nebst einem Haarbiischel die
zweigliedrige sog. Spinnborste (Sb). Dièse ist anfânglich etwas
gekriïmmt, im zweiten Teile aber gerade und hier deutlich ent-
wickelt. Auf einer kleinen Erhôhung stehend, beginnt sie mit
einem riickwârts gerichteten abgerundeten Fortsatz und endigt
mit einer feinen Spitze.
So weit die Kenntnis der Cytheriden geht, liegt in dieser
Borste ein charakteristisches Merkmal der Familie, das sich
auch bei den lacustrischen Formen ausgebildet oder erhalten
hat. Eine Verktinimerung des Stachels, wie ich sie bei einigen
Cytheriden des adriatischen Meeres constatierte, fand ich im
vorliegenden Falle nicht.
Wenn nun die Beobachtung des Stachels durchaus keine
Schwierigkeiten bietet, so ist jedoch die Auftindung des Kanals
und der Druse weit seltener; so dass man zur Annahme geneigt
ist, dass sich liberhaupt nichts von diesen Gebilden vorfindet,
wie ich das auch bei Cythere Jonesii, antiquata und quadriden-
tata (15) behauptet habe, und wenn wir der Darstellung dieser
Dinge nachgehen, so finden wir, dass weder Vavra (21) bei
LimnicytJiere stationis, noch Dahl bei 10 Cytheriden dieser
Dinge Erwâhnung tun oder abbilden ; ebenso giebt Brady wie
332 A. KAUFMANN.
bei den nieisten Cytheriden, so aucli bei Oytheridea lacustris,
keinen Scblauch an, bei Limnicythere inopinata wenigstens
dessen Endabschnitt, und auch Vernet scheint nichts derartiges
an der vorliegenden Form beobachtet zu haben, wâhrend z. B.
Sars (16) fur Cythere amnicola dièse Verhâltnisse genau dar-
stellt.
Tatsâchlich flndet sich nun auch bei Gytheridea lacustris
dieser Schlauch, dessen Auffindung ich der Untersuchung eines
ganz jungen Tieres zu verdanken habe, das nur halb so gross
war, wie die ausgewachsenen und auf die Entwicklung der
Gliedmassen gepriift werden sollte. Hier erscheint nun im Kopf-
teil des Tieres eine nach vorn sich langsam verengende Blase
(Taf. XII, Fig. 12 Sd) die ursprûnglich etwa doppelt so breit ist
als der Stachel an der Basis. Das Ende liegt unter einem
Muskel, unter welchem deren Fortsetzung als feiner Schlauch
hervortritt und sich geradlinig zum ersten Glied der Antenne
wendet, in welches er etwas liber der Mitte eintritt. Von da an
verlàuft er pai allel dem obern Rand des Gliedes bis zum Stachel,
und setzt sich in demselben fort, doch hait es ungemein schwer,
an der Spitze eine Oeffnung nachzuweisen. Der Inhalt der Blase
war eine etwas griinliche Flûssigkeit, mit welcher auch der
Schlauch und der erste Drittel des Stachels gefullt waren
(Taf. XII, Fig. 18). Letztere Erscheinung deutet auf eine
dickliche Konsistenz des Inhaltes, doch lâsst sich nicht erklâren,
ob sie in der Natur so ist, oder ob Alkohol und Glyceiin modi-
fizierend eingewirkt haben.
Es wâre also die nâchstliegende Aufgabe der Untersuchung,
bei jungeren Individu en aller oben genannten Formen diê
Anwesenheit einer Blase zu ergrtinden, und damit nachzuweisen,
ob aile im Besitze dieser Einrichtung sind, und ob sie nur den
Jugendstadien zukommt oder auch dem ausgewachsenen Tier,
da aber durch andere Organe verdeckt wird.
Das dritte Glied ist wieder so lang wie das erste, aber nur
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 333
halb so breit. Es trâgt hinten oben einige feine, vorn etwas vor
der Mitte zwei ungleiche Jângere Borsten. Der untere Rand
dagegen ist vor der Mitte mit zwei steifen Borsten versehen und
am Ende mit einer langen gekrummten, einer ganz kurzen und
einer ansehnlichen Sensitivborste mit etwas verdicktem Ende.
An dem sehr kurzen, kegelfôrmigen letzten Gliede finden wir
noch drei fast gleich lange chitinisierte, wenig gekrummte
Borsten, die auch hier eine Rolle bei der Nahrungszufuhr spielen
dûrften.
Die einzelnen Glieder und die Spinnborste verhalten sich in
der Lange wie 24 : 6 : 22 : 4 : 36.
Die Mandïbel (Taf. XII, Fig. 17) ist sehr chitinhaltig und
daher grôsstenteils braun, nach hinten stark verschmàlert, vorn
ziemlich breit und mit sechs Zàhnen bewaffnet, zwischen welchen
noch zwei Borsten stehen. Vor der vertieften Ansatzstelle fiir
den Taster erhebt sich eine vorn bewimperte Borste. Dièse
zeigt sich auch nach Dahl bei Gytheridea torosa Jones (17,
Taf. II, Fig. 37), wâhrenddem sie sonst bei keiner andern
Cytheride weder von dem genannten Autor, noch von Brady
und Vavra erwâhnt wird.
Der dreigliedrige, krâftige Mandibidartaster (Taf. XII, Fig. 1 3)
sitzt einer durch Chitinleisten begrenzten Vertiefung auf und
ist reich mit Borsten bewaiïnet. Auf der Innenseite des ersten
Gliedes, d. h. gegen die Zahnreihe der Platte gerichtet, stehen
eine grossere und eine kleinere Borste; beide sind von der Mitte
an gewimpert. Der hinten entspringende BrancMalanliang ist mit
einem kurzen Plattenteil versehen, auf dem fiinf gefiederte Bor-
sten stehen. Die oberste derselben erscheint klein und nach vorn
umgebogen; die zweite, von derselben Lange, ist mit den drei
ùbrigen bedeutend làngeren nach hinten gerichtet. Es scheint
mir wahrscheinlich, dass Dahl die erste dieser Borsten bei
Cytheridea torosa Jones ubersehen liât, sonst hâtten wir es schon
bei zwei nahe verwandten Formen derselben Gattung mit ver-
334 A. KAUFMANN.
schiedener Entwicklung dièses Gebildes zu tun. Bei den Cypriden
ist die Zahl der Borsten an der Athemplatte der zweiten Maxille
zu systematischen Zwecken in Verwendung gekommen ; vielleicht
kann bei genauer Untersuchung dièses Gebilde fur Gattungen
und Arten der Cytheriden dieselbe Bedeutung erlangen. Dahl
hat dies fur die Cytheriden der Ostsee bereits verwendet ; doch
wâre nun das Kriteriura der Gattung auf fiinf Borsten zu setzen.
Das cylindrische zweite Glied fiïhrt in der Mitte des Rucken-
randes eine lange gebogene, gefiederte Borste und in der vor-
dern untern Ecke zwei sehr lange gebogene, aber glatte Dornen.
An dem kûrzern dritten Glied stehen oben sieben feine, am
vordern Ende noch zwei Hakenborsten und eine ganz feine, zu
welchen sich zwei gekrûmmte, starke Borsten des letzten
Gliedes gesellen. Bei Vernet finden sich, wohl irrttimlicher
Weise, noch einige mehr.
Die Maxille (Taf. XII, Fig. 14) prâsentiert sich in der gewohn-
lichen Gestalt. Von den 4 iîngerfôrmigen Fortsâtzen ist der
erste der grôsste und zweigliedrig ; aile tragen DornenbtlscheL
An der Basis des letzten steht eine hakig gekrûmmte Borste.
Die 17 scheinbar gegliederten fein bewimperten Borsten der
Branchialplatte sind ungefâhr von derselben Lange, mit Aus-
nahme der ersten und letzten.
Die drei Beinpaare nehmen nach hinten an Grosse zu und sind
aile viergliedrig. Das erste Paar (Taf. XII, Fig. 8) ist erkennt-
lich an dem sehr kurzen aber um so breiteren ersten Glied, das
auf der Unterseite mit der fur die Gattung characterischen
Borste versehen ist. Dièse ist durch kreisfôrmig angeordnete
lange Haare bewimpert, auffâllig stark und langer als das ganze
Glied. Die Oberseite fûhrt vorn drei geringelte und hinten eine
kurze feine Borste. Das zweite fast dreieckige Glied hat nur
am Ende eine Borste, ist aber am Vorderrand fein behaart.
Das dritte und vierte Glied sind ungefâhr gleich. Die Endklaue
zeigt eine starke Kriimmung und nach vorn eine feine Zahne-
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 335
lung. Der zweite Fuss (Taf. XII, Fig. 9)ist vom ersten verschieden
durch das lângere erste Glied mit nahezu parallelen Rândern,
den Mangel einer Endborste und durch die etwas geradere
Endklaue. Das erste Glied des dritten Fasses (Taf. XII, Fig. 10)
ist noch langer, unten etwas konkav, mit einer schwâchern
untern Borste versehen. Das zweite Glied ist bedeutend langer,
und die Endklaue ist schmal, gegen die Spitze sehr fein und
fast doppelt so lang als diejenige des ersten Gliedes.
Die einzelnen Glieder verhalten sich in der Lange unter sich
und zur Endborste wie folgt :
Erster Fuss = 25 : 10 : 4 : 5 : 16
Zweiter Fuss = 25 : 13 : 6 : 6 : 20
Dritter Fuss = 29 : 22 : 8 : 6 : 30
Die Stiltdeisten fur aie einzelnen Beinpaare (Taf. XII, Fig. 1 5),
welche bis anhin nur bei Claus (23) in seiner neuesten Bearbei-
tung der Cypriden und bei G.-W. Mueller (26) eingehende
Beachtung gefunden haben, sind hier sehr einfach. Sie ver-
laufen in Form von Chitinstâben von der Basis des ersten
Fussgliedes ans nach den Seiten und teilweise bis zum Riicken
des Tieres ; durch sie erhâlt das Bein einen festen Widerstand.
Die Stiitzleiste des ersten Fusses ist bis zur Mitte ungeteilt; von
da aus geht nach vorn eine breitere, nach hinten eine feine
Abzweigung, wâhrend die gerade Fortsetzung die vordere
Begrenzung eines dreieckigen Feldes darstellt. Die Leiste des
zweiten Fusses ist stabchenfôrmig, mit einer Unterbrechung in
der Mitte ; diejenige des dritten Fusspaares ist um die Hâlfte
kiïrzer, einfach und etwas nach vorn gekrummt.
Es ist nun Sache einer moglichst allseitigen Untersuchung,
ausser den Gliedmassen und den Copulationsorganen auch noch
andere Teile des Korpers zu berilcksichtigen. Darin liegt ein
wertvoller Vorzug der ZENKER'schen Abhandlung (6), der aber
nur wenige Nachahmer gefunden hat, abgesehen von denjenigen
336 A. KAUFMANN.
Arbeiten, welche ausscbliesslich die Erforschung der Sexual-
organe zum Gegenstand hatten. In weitaus den meisten Fàllen
kônnen ja die Eigentiïmlichkeiten, die nicht im Bereich der
Speciesunterscbeidung liegen, ubergangen und einer Spezial-
untersuchung tiberlassen werden, doch halte ich es im Interesse
einer genauen Vorstellung fur passend, auch die Verhâltnisse
des Kopfgeriïstes mit in Betraclit zu ziehen.
Was ich als Kopf bezeichne, ist derjenige Teil des Kôrpers,
der vor dem Sternalast liegt und in einen eigentlichen Kopfteil
mit Stirn und Oberlippe und in eine Unterlippe zerfallt (Taf. XII,
Fig. 5 und 6).
In dem hintern Teil der Kopfpartie finden sieh zwei nach der
Sagittalebene riickwârts sich vereinigende Leisten (Fig. 5 und
6, a), welche an der Seite des Kopfes in einem erweiterten Ende
mit der geraden, stàbchenfôrmigen Seitenleiste (Fig. 9 e) in Ver-
bindung treten und ebenda eine feine Leiste (f) nach dem obern
Stirnrande entsenden. Die in der obern Hâlfte gewôlbte, nach
unten ziemlich flache Stirn trâgt eine obère (b), eine mittlere (d)
und eine seitlich verlaufende Reihe (e) feiner ilorsten und spitzt
sich nach der Mundôffnung keilformig zu. Der untere Rand ist
die Oberlippe (01), die hier in der Gestalt einer nierenfôrmigen,
die Mundôffnung deckenden, am ganzen Rande grob bewimper-
ten, schief nach oben hervorstehenden Platte auftritt. Die seit-
lichen Partien der Mundspalte werden durch die Mandibular-
platten ausgeftillt. Die untere Flache der Mundhôhle erscheint
durch verschiedenartige Leisten gestùtzt. So finden wir zwei
seitliche Stâbchen (g) als âussere Begrenzung, die mit der
Seitenleiste des Kopfes in Bertlhrung tritt und an dieser Stelle
eine gekrtimmte Leiste nach hinten entsendet (Erster Sternalast
Muller's?) (Fig. 6&); sodann in der als Unterlippe zu bezeich-
nenden Partie zwei seitliche in der obern Begrenzung S-fôrmige
Leisten (S) und in der Mitte eine solche, die schief nach unten
und hinten verlâurt (m).
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 337
Das Ganze stellt also ein ziemlich kompliziertes Skelet dar,
an welcliem die beiden schief nach innen verlaufenden lappen-
artigen Anhânge sich erheben, die unten in ein zungenfôrmiges,
in der Mittellinie vertieftes, vom Kôrper vorstehendes Anhângsel
tibergehen und wie dièses an den Randern reich mit langen
Haaren versehen sind. Dièse Verhâltnisse erinnern sehr an
diejenigen, die ich bei Cythere Jonesii fand, doch scheint hier
der Wald von Haargebilden in der Umgebung des Mundes noch
dichter zu sein als bei jener Form.
Direkt in Verbindung mit dem Chitingeriist der Unterlippe
steht nun die gtirtelartige Doppelleiste (Fig. 16). Dièse bildet in
der Mitte eine nach beiden Seiten sich verengende Zelle (Ster-
num), die von starken Leisten begrenzt ist. Eine Strecke weit
verlaufen die beiden Leisten vereint, um gegen das Ende noch
einmal eine sichelfôrmige Zelle einzuschliessen. Das Ganze bildet
eine Grenze zwischen dem vordern Abschnitt und dem hintern
abdominalen Teil des Kôrpers. (Zweiter Sternalast G.-W.
Muller's.)
Es ertibrigt nun noch, einen Blick zu werfen auf die Verhâlt-
nisse der Genitalorgane und zwar, da bis anhin keine Mânn-
chen aufgefunden wurden, auf deriweïblichen Cojndationsapparat
(Fig. 19). Derselbe zerfâllt in zwei Teile, in einen flachen
schaufelformigen, auf der hintern Seite mit zwei kurzen gefie-
derten Borsten versehenen, durchsichtigen Abschnitt, die Furka
(F), und den ovalen bis ohrfôrmigen, der zur Aufnahme der
Spermatozoen dient, die Vaginalplatte (v). Dieser ist ebenfalls
flach, durch einen Chitinring begrenzt und innen durch Muskel-
strânge und Chitinablagerungen undurchsichtig. Vorn an dem-
selben liegt eine ohrlôrmige Oeffnung, die in einen ziemlich
engen Kanal ftihrt. Der Verlauf dièses Kanals (k) ist bedeutend
einfacher als bei den Cypriden, da er nach kurzem geradem
Verlauf nur eine Schleife macht, sich in einer Spirale um die-
selbe herumwendet, um in der ursprtinglichen Richtung weiter
33b A. KAUFMANN.
riickwârts zu verlaufen und in die Samenblase (vs) einzumunden
Leider gelang es mir bis anhin nicht, die Umrisse der Samen-
blase festzustellen und ebenso wenig fand ich irgend eine Spur
von Spermatozoiden. Ganz in der Nâhe der Einmtindungsstelle
dièses Kanals endigt auch ein anderer, doppelt so weiter, der
nach einer Biegung die Richtung gegen die Ausfûhrungsôffnung
einschlâgt, aber bald in einen scheinbar erweiterungsfâhigeu
Gang tibergeht (Fig. 19 Ag). Diesen zweiten Kanal fand ich
zuerst bei marinen Cytheriden, deutete ihn aber irrtumlich als
Oviduct. Wie schon oben bemerkt, haben wir es hier mit einem
Ausfûhrungsgang ftir die Spermatozoiden zu tun ; ich finde aber
hier keine durch Chitin gesteifte Ausfuhroffnung, wie bei den
genannten Cythere-Formen, was mir die Annahme nahe legt,
dass der untere Teil vielleicht auch als Oviduct functioniere.
Wie schon gesagt, sind die Mânnchen bis anhin nicht
gefunden worden, und der gânzliche Mangel an Spermatozoiden
lâsst mich vermuten, dass die Fortpflanzung hier auf partheno-
genetischem Wege stattfinde, wie dies bei den Cypriden in so
ausgedehntem Maasse der Fall ist. Wie bei diesen ist allerdings
die Môglichkeit einer geschlechtlichen Fortpflanzung ftir irgend
einen Ort auch nicht ausgesehlossen, und die Mânnchen konnten
auch nur in sehr geringer Zahl und nur in gewissen Jahres-
zeiten auftreten, doch fehlt zur Zeit jede Spur, die zu einer
solchen Annahme berechtigte, es sei demi, dass man annehmen
wollc, weil Oytheridea torosa, elongata, papittosa und punctillata
beide Geschlechter entwickeln, so mlissen dièse Verliâltnisse
auch bei den iïbrigen Vertretern der Gattung vorkommen.
Die Verbreitung dièses Tierchens ist eine ungeahnt grosse.
In der Schweiz wurde sie durch Forel im Jahr 1873 im
Genfersee aufgefunden, durch Vernet beschrieben und abge-
bildet. Seitdem scheint sie dort nicht mehr beobachtet worden zu
sein, obschon zu wiederholten Malen und von verschiedenen
Forschern die Schweizerseen auf ihre Faunen untersucht worden
sind.
DIE SCHWEIZER1SCHEX CVTHERIDEN. 339
Ich fand dieselbe unverkofft in grosser Menge in Tiefen bis
zu 60 m. ausser im Genfersee zum ersten Mal in folgenden
Seen : Neuenburger-, Bieler-, Murtner-, Thuner-, Brienzer-,
Viervvaldstâdter-, Sempacher-, Hallwyler-, Zuger-, Aegeri-,
Lowerzer-, Ziircher-, Walen-, Boden-, Luganer- und Langen-
See, Lac de Joux, le Brenet, Pfaffikoner- und Greifensee.
Leider gliïckte es mir trotz zweimaligem Besuch nicht, dièse
Form im Comersee nachzuweisen, doch vermute ich, dass sie
sich auch dort findet, wahrscheinlich aber nur in grôsseren
Tiefen.
Ausserhalb der Schweiz constatierte ich sie noch im Wolf-
gang- und Mondsee unweit Salzburg, was wohl die Annahme
berechtigt, dass sie im ganzen dortigen Seengebiet, vielleicht
im ganzen Alpengebiet vorkommt.
Bis anhin war sie nachgewiesen worden in Norwegen, Schwe-
den, Schottland, England und Irland.
2. Gattung.
LIMNICYTHERE Brady.
Limnicythere Brady 1868.
Acanthopus Vernet 1878.
Limnicythere Dahl 1887.
Brady und Norman 1889.
G.-O. Sars 1890.
Vavra 1891. •
Zschokke 1894.
In der Monographie von Brady (9) finden wir in der Gat-
tungsbeschreibung von Limnicythere den Passus :
« The structure of the upper antennse, together with the
external caracters of the carapace and the freshwater habitat,
seems to require that it should bee placée! in a distinct genus. »
340 A. KAUFMANN.
Damit war die Trennung der Gattung (1868) durchgefûhrt
und die Bezeichnung ihrem Aufenthaltsort entsprechend ge-
wâhlt. Zu diesen Angaben fiigt Brady dann noch hinzu :
« Schale unregelmâssig hôckerig oder dornig, dtinn und hornig.
Das Tier gleicht einer Cythere ; die Antennen sind aber mit
kurzen Borsten versehen, anstatt mit Stacheln. Die obère
Antenne ist funfgliedrig mit einem sehr verlângerten letzten und
einem âusserst kurzen drittletzten Glied. » Im Fernern drtickt
er die Vermutung a us, es mochten bei genauerer Pruftmg noch
mehr Unterscheidungsmerkmale aufgefunden werden.
Nun aber giebt G.-W. Mueller (26, p. 351) « ein sehr
schlankes, langes letztes Glied und ein kurzes vorletztes »
als Characteristicum fur die Gattung Cythere an, wodurch
der Hauptgrund zur Trennung der Gattung dahin fallt. Leider
sehen sich dann Brady und Norman (16) in ihrem neuern
Werke nicht mehr veranlasst, beztiglich der Gattungscharak-
tere eine Angabe zu machen, so dass man auch hier im
Unklaren ist, da man der Schalenzeichnung und der stârkern
Krummung der Antennenanhânge nicht so viel Bedeutung
zumessen darf.
Dahl bemuhte sich dann (17, p. 19), gestutzt auf die Ver-
hâltnisse einer Art, Limnocythere incisa Dahl, neue weniger
unsichere Merkmale als Kennzeichen aufzustellen und zog,
gewiss mit Recht, den Anhang des Mandibulartasters als
Kriterium heran. Er âussert daruber : « Der ganze Anhang ist
bedeutend grôsser, blattfôrmig und besitzt ausser den zahl-
reichen regelmâssigen Borsten zwei durch ihre Stellung ausge-
zeichnete, wie sie an der Maxille vorkommen. » Ueber die Zahl
dieser Anhânge finden wir aber leider keine Angaben, sehen
aber in der Darstellung deren sieben (17, Taf. II, Fig. 54).
Mehrfache Prul'ungen dei" einheimischen Form sowie der
auslàndischen, insolern sie mir zur Verlugung standen, liessen
mich immer nur deren fiinf finden, so dass mir die Vermutung
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 341
nahe liegt, es môchte sich bei L. incisa Dahl um eine ungenaue
Beobachtung handeln. Leider mtisste ich dann auch ftir die von
Zschokke (25) aufgestellte neue Art L. neocomensis, der ich
weiter unten noch eine besondere Berucksichtigung widmen
werde, eine âhnliche Tâuschung annehmen, da ebenfalls neun
Borsten dargestellt werden. Dièse Widersprtiche lassen die
Frage noch unentschieden, in welcher Weise die Verhâltnisse
des Branchialanhangs als Unterscheidungsmerkmale aufzufassen
seien ; dass er in diesem Sinne Verwendung finden wird, halte
ich fur zweifellos, doch kann es auch hier nur geschehen, gestiitzt
auf erneuerte und vermehrte Untersuchungen aller bekannten
Arten.
Aus meinen Befunden, sowie ans den mir zugânglichen Dar-
stellungen anderer Arten zu schliessen, scheint mir die Annahme
gestattet, dass in der Anzahl der Borsten des ersten Gliedes der
Anteimen ein durchgreifender Unterschied zwischen dieser und
der ersten Gattung bestehe. Wâhrend wir bei Cytheridea am
Ende des letzten Gliedes der ersten Antenne eine Doppelborste
und eine einfache antreffen, finden wir bei Limnicythere eine
Doppelborste und zwei einfache. In âhnlicher Weise zeigt sich
die zweite Antenne der Gattung Gytheridea am Endglied mit
drei Borsten bewaffnet, wâhrend Limnicythere an der gleichen
Stelle deren nur zwei trâgt. Dièse Verhâltnisse treffen wir bei
der Gattung Cytheridea nach den Angaben Mueller's (p. 360,
Taf. 30, Fig. 32), bei Gytheridea turbida Muller, bei
Cytheridea torosa Jones nach Dahl (Taf. II, Fig. 35 und 36)
und bei Limnicythere incisa Dahl (Taf. II, Fig. 52 und 53),
ferner nach Vavra bei Limnicythere stationis Vavra (p. 109,
Fig. 1 und 2), nach Brady bei Cytheridea elongata Brady
(Taf. 40, Fig. 6a), Cytheridea papïllosa Bosquet (Taf. 40,
Fig. lb), sowie nach Zschokke bei Limnicythere neocomensis
Zschokke (Taf. XIV, Fig. 4 und 5).
Ein weiterer Unterschied scheint mir in der Streckung des
Rev. Scisse de Zool., T. IV. 1896. 23
342 A. KAUFMANN.
vorletzten Gliedes der zweiten Antenne zu liegen, welches doch
meistens die Lange des letzten erreicht und sechs ungefâhr
gleich lange Borsten tràgt, wâhrend Cytheridea deren nur drei
oder vier besitzt. Dazu komint dann noch die geringere Hârte
der Schale, die grossere Durchsichtigkeit derselben, die Farb-
losigkeit der Gliedmassen und die geringere Ausbildung der
Borste ara Hinterrande des Staminés der Beinpaare.
Die Verbreitung der Gattung Limnicythere ist durchaus nicht
endgtiltig festgestellt. Bis anhin ist sie bekannt geworden aus
England, Schottland, Irland, Schweden. Norwegen, Holland,
Frankreich, Bôhmen, Ungarn, der Ostsee und der Schweiz, und
ist in den verschiedenen Lokalitàten in Form von sechs Species
aufgetreten. Es scheint mir wahrscheinlich,, dass ihr Verbrei-
tungsgebiet sich weit iïber die europâischen Grenzen hinaus
erstreckt.
Limnicythere sancti-patricii Brady und Robertson (10).
Limnicythere sancti-patricii Brady und Robertson 1866.
Acanthopus elongatus Vernet 1877.
Limnicythere sancti-patricii Brady und Norman 1889.
» inopinata Moniez 1889.
» sancti-patricii G.-O. Sars 1890.
» relicta Kaufmann 1892.
» neocomensis Zschokke 1894.
Zu den beiden durch Baird und Norman bekannt gewor-
denen Arten, Limnicythere inopinata und Limnicythere monstri-
ficaiùgten Brady und Robertson im Jahr 1869 dièse dritte
Species hinzu. Als solche finden wir sie auch in dein Werke
liber die nordeuropâischen Ostracoden von Brady und Nor-
man angefulirt. Erst nach dem Verlauf von zwei Decennien
wurde sie neuerdings erkannt und zwar von Sars in einer Form,
die er aus einem Seebecken nôrdlich von Christiania bezogen,
aber unter der Bezeichnung Cythere inopinata beschrieben
hatte.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 343
In der eben angefiihrten Arbeit von Brady und Norman
wird die Species Acanthopus elongatus Vernet schon der Gattung
lAmnicythere einverleibt und mit der Species L. relicta Liljeborg
identifiziert. Auf G.rund meiner Untersuchungen an Objekten
aus dem Genfersee zweifelte ich niclit an der Richtigkeit dieser
Ansicht in Bezug auf die Gattung und glaubte auch mit Rtick-
sicht auf die Species, die mir damais noch nicht zum Vergleiche
vorlag, dieser Annahme beipflichten zu miissen (22). Es geschah
dies auch in der Absicht, der Identificierung mit Limnicythere
inopinata, welche Moniez vornahni, entgegenzutreten. Meine
Ansicht erkannte ich als eine irrtîimliche in dem Momente, als
mir durch die Gtite des Herrn Norman ein Mannchen der
Limnicythere sancti-patricii zur Untersuchung vorlag, an dessen
Copulationsapparat ich massgebende Anhaltspunkte genug fand,
um meine Species mit der zugesandten zweifellos als identisch
zu bezeichnen.
Die Schale. (Taf. XIII, Fig. 20—28.)
Lange çf 0,82 mm. Q 0,77 mm.
Breite 0,40 »
Dicke 0,31 » 0,37 »
Wie schon Vernet bemerkt, ist die Schale mannigfachen
Variationen unterworfen, doch ist es fraglich, ob dieselben so
gross sind, wie es Vernet erschien. Den Erhôhungen und Ver-
tiefungen der Schale hat Vernet nicht viel Aufmerksamkeit
geschenkt, sondern mehr dem Umrisse. Diesen letzteren aber
fand ich gerade ziemlich konstant, was mich vermuten lasst,
dass bei Vernet auch Schalen der folgenden Gattung zur Unter-
suchung gelangten. Es ist dies um so wahrscheinlicher, als ich
auch in der Nàhe von Morges beide Formen in fast derselben
Hâufigkeit vorfand.
Vor allem ist aulfâllig, dass die Geschlechtsdifferenzen um-
ândernd in die Schalenform eingegriffen und fur jedes Geschlecht
344 A. KAUFMANN.
eine leicht erkennbare characteristische Gestaltung veranlasst
haben, eine Erscheinung, wie sie sich in dem Grade bei den
Ostracoden selten finden wird.
Was zuerst die Schale des Mânnchens anbelangt (Fig. 20,
21), so ist sie es wohl, welche Vernet zu der Bezeichnung
elongatus bestimmt haben mag. Dieselbe ist, im Vergleich zu
derjenigen von Cytheridea lacustris, sehr in die Lange gezogen ;
der obère Rand, besonders der linken Schale, verlâuft fast gerade
bis vorn zur Augengegend, wo er sich ein wenig erhebt und in
den ungefâhr halbkreisfôrmigen Vorderrand iibergeht. Der
Unterrand zeigt eine tiefe Einbuchtung, welche unterhalb der
Schliessmuskeleindriïcke am hochsten steigt. Von da an geht er
in den ebenfalls kreisrunden Hinterrand liber. Die grôsste Breite
erreicht die Schale im hinteren Drittel, doch ist dieselbe in der
Augengegend nur wenig geringer.
Von der Form dièses Umrisses weicht diejenige beim Weib-
chen merklich ab, indem hier die Schale im vordern Viertel die
grôsste Breite erreicht, die mit derjenigen der mânnlichen Schale
so ziemlich tibereinstimmt. Die Einbuchtung in der Mundgegend
ist weniger tief und die Erhôhung uber dem Auge fehlt (Fig. 22).
Die Erhôhungen und Vertiefungen auf der Schale sind cha-
racteristisch, doch bei weitem nicht so bestàndig, dass man sie
allein als Speciesmerkmale verwenden diirfte.
Vertiefungen finden sich zwei, bei beidenGeschlechterngleich-
mâssig entwickelt, in der Nâhe des Dorsalrandes hinter dem
Auge. Die hintere von ihnen ist die tiefere und lângere und geht
in eine quer verlaufende Rinne tiber, in die das Ende des
Schliessmuskels fâllt. Die grôsste Wolbung erleidet die Schale
im hinteren Drittel ventralwârts. Von dieser Stelle an fâllt sie
gegen den untern Rand fast horizontal ab (Fig. 24 und 25) und
ebenso nach hinten, wovon wir in der Ansicht von oben nur
wenig erblicken, da gerade an dieser Stelle die Schalen am
Rûckenrand âhnliche Dimensionen erlangen. Die Ansicht von
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 345
oben (Fig. 21) zeigt uns ferner, wie beim Mânnchen das Hinter-
ende stumpf ist, wâhrend dem die Schalen nach vorn sich rasch
nâhern und eine scharfe Kante bilden (Fig. 21).
Wâhrend dem nun die Schale des Mânnchens nur ganz wenig
variiert, finden sich bei den Weibchen oft so verschiedene
Formen, dass man sie leicht fur Angehôrige zweier Species
halten kônnte. Es giebt sich dies hauptsâchlich in der Ansicht
von oben und von vorn oder hinten zu erkennen. Wir sehen in
den meisten Fâllen die Umrisse der Weibchen denjenigen des
Mânnchens (Fig. 21) âhnlich, doch treten hie und da Exemplare
auf, bei denen die Schalen da, wo sie sich am weitesten von der
Mittellinie entfernen, in breit kegelfôrmige Fortsâtze auslaufen
(Fig. 23 und 25). Es lassen sich dieselben schon in der Seiten-
ansicht leicht erkennen. In der Hohe und Breite dieser Erhe-
bung beruht die Verânderlichkeit der Schale, mehr als in irgend
einem andern Punkte.
Unweit des Vorder- und Hinterrandes verlâuft, zu diesen
ungefâhr gleichlaufend, die Randlinie. Dièse nâhert sich dem
Hinterrande etwas mehr und bezeichnet die Stelle wo der Hohl-
raum der Schale beginnt. Beim Mânnchen ist er auch vom
Vorderrande etwas weiter entfernt. Von der Linie aus verlaufen
strahlenformig die feinen Kanâle, die zur Aufuahme der langen,
uber den Rand hinaustretenden Borstenhaare dienen (Fig. 20,
22 und 28). Ich habe dieselben nient so prâgnant hervortreten
sehen, wie es Vernet abbildet.
Die Muskeleindrucke sind kleiner als bei Cytheridea, finden
sich aber ungefâhr in derselben Anordnung.
Die vier Eindriicke der Schliessmuskelbundel liegen hier in
einer Vertiefung ; sie sind ungefâhr oval und beruhren sich mit
der Breitseite. Von den ubrigen den Gliedmassen zukommenden
Eindrucken liegen drei kleine ovale in einer Linie, die schief
zum Rûcken lâuft und drei kreisrunde in last derselben Ent-
fernung, teils vor, teils unterhalb des Schliessmuskelansatzes.
346 A. KAUFMANN.
Dazu konimen noch einige kleinere in den dreieckfôrmigen Ver-
tiefungen (Fig. 26).
Die Oberflâche der Schale zeigt eine deutliche, characteris-
tische Felderung. Dieselbe besteht aus anastomosierenden wall-
artigen Erhôhungen, die unregeimâssige Felder begrenzen, und
in denen wiederum seichte kleine Vertiefungen zerstreut liegen
(Fig. 27). Dièse Zeichnungen verschwinden gegen den Rand
hin. Die Darstellung dieser Felderung ist in der Seitenansicht
(Fig. 20 und 22) absichtlich weggelassen worden, weil die
Begrenzung der Felder eben nicht in dunkeln Linien erscheint
und eine dunkle Zeichnung der Vertiefungen in dieser Ver-
grôsserung auf zu grosse Schwierigkeiten stôsst. Aehnliche
Ornamente der Schale treffen wir nach Dahl bei Limnicythere
incisa (Taf. II, Fig. 49, 50, 51). Auf der ganzen Oberflâche
zerstreut zeigen sich vereinzelte Poren (Fig. 27). Die Farbe der
Schale ist, bei geringer Durchsichtigkeit und Hârte, weisslich.
Die Gliedmassen sind im Allgemeinen schlanker als bei
Cytheridea und nicht braun gefârbt. Das trifft in hohem Maasse
zu fur die erste Antenne (Taf. XIII, Fig. 33). Die ftinf Glieder
derselben sind deutlich getrennt. Das erste und zweite Glied
sind von der gleichen Breite, doch ist das erste langer. Ain
vorderen Ende steht ein kleiner Haarkranz. Das zweite Glied
ist auf der Oberseite mit einer unterbrochenen Reihe von
kurzeren und mit einem Buschel lângerer Haare versehen;
ebenso trâgt die untere Ecke des distalen Endes ein Buschel
und dazu eine Borste, deren Lange vielleicht als ein Haupt-
merkmal cler Gattung anzusehen ist. Sie ist nâmlich nicht ganz
zwei mal so lang als das dritte Glied. Ganz so verhàlt sie
sich bei Limnicythere stationis Vavra (p. 109, Fig. II), bei
L. incisa Dahl (Taf. II, Fig. 52) und bei L. inopinata Brady
(Taf. 39, Fig. 1 a). Das dritte Glied ist ungefâhr so lang wie
breit und mit einer langen Borste versehen. Das vierte Glied
ist nur halb so breit als das zweite, aber ungefâhr so lang, am
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 347
proximalen Ende mit zwei, am distalen mit vier gleichen Borsten
bewaffnet.
Das funfte Glied erreicht die Lange des vièrten nicht, ist
auch nur etwa halb so breit wie dièses und trâgt am Ende zwei
einfache spitzauslaufende Borsten und die Doppelborste, deren
obérer Teil Sinnesborste ist (Fig. 34).
Die einzelnen Glieder verhalten sich in der Lange wie 8 : 5 :
2:5:4.
Die zwexte Antenne (Fig. 35) ist âhnlich derjenigen von
Cytheridea, doch ist das Chitingerust des Basalteiles weniger
massiv. Wir erkennen an der Artikulationsstelle drei ringfôr-
migeChitinleisten, an deren oberste sich eine vierte anschliesst,
welche die Kôrperoberflâche gegen den untern hintern Teil des
Staminés abschliesst. Von der Mitte der drei Ringleisten aus
geht eine gerade, nach kurzem Verlaufe sich wieder verzwei-
gende, in eine feine Spitze auslaufende Leiste seitlich am Kopfe
empor. Das Stammglied der Antenne ist sowohl am proximalen
als am distalen Ende mit Haarreihen versehen. Das zweite
trapezoidale Glied fuhrt eine befiederte Borste am untern vor-
dern Ende und einen Haarbiischel an der obern Kante. An dem
dritten, nach vorn sich verjungenden Gliede sind die fiinf Borsten
der Unterseite getrennt in zwei endstândige und drei dem
Grunde genâherte, von denen die oberste wieder eine deutliche
Sinnesborste ist. In der Stellung dieser Borsten liegt ebenfalls
ein auffalliger Unterschied gegentiber Cytheridea lacustris. Auf
der oberen Seite entspringen vorn zwei steife Borsten, hinten
einige feine Haare. An dem ganz kleinen letzten Glied treten
drei schwach gekriïmmte Dornen auf, die mir wiederum fur die
Gattung als characteristisch erscheinen. Die Spinnborste findet
sich in derselben Grosse und Lage wie in voriger Gattung
(Fig. 35 #6).
Die Glieder verhalten sich in der Lange wie 18 : 5 : 15 : 3.
Die Mandïbel bietet keine Besonderheiten in der Ausbildung
348 A. KAUFMANN.
der Kauplatte, dagegen ist der Taster breiter, daftir aber
weniger lang und mit kiirzeren schwâcheren Borsten versehen.
An dem deutlich ausgebildeten Branchialanhang (Fig. 36) sah
ich nie mehr als sieben Borsten, von denen zwei verkiirzt sind
und eine in der Richtung des Tasters geneigt ist. Wie schon
oben angedeutet, halte ich die genaue Beriicksichtigung dièses
Anhanges fiir sehr wiehtig und gebe der Hoffnung Raum, dass
in dem Verhalten desselben ein Gattungscharacter môchte
gefunden werden.
In der Gestalt der Maxille weicht die Form nicht von andern
Arten ab.
Von den Beinpaaren ist die Durchsichtigkeit aller Teile auf-
fâllig. Der Stamm ist mehr dreieckig, die Zahl und Stellung
der Borsten die gleiche, doch verrat nichts mehr die reduzierte
Athemplatte auf der Unterseite, da deren Borsten bedeutend
weniger krâftig entwickelt sind, als bei Cytheridea lacustris.
Die dritten und vierten Glieder treten in der Lange nicht so
zurtick im Verhâltnis zum zweiten Glied und sind schlanker und
gleichmâssig breit. Eine Behaarung auf der Vorderseite konnte
ich nicht nachweisen. Geschlechtsunterschiede zeigen sich am
dritten Beinpaar in der Lange und dem Bau der Endborste.
Dièse ist beim Weibchen ungefâhr so lang wie die drei letzten
Glieder zusammen, beim Mânnchen fast noch einmal so lang.
Auch verschwindet bei diesem auf der Aussenseite schon vor
der Mitte die chitinôse Begrenzung plotzlich und macht einer
zarten hyalinen Platz (Fig. 32). Die einzelnen Glieder verhalten
sich unter sich und zur Endborste :
P, = 15 : 10 : 6 : 5 : 12 (Endborste) Fig. 29.
P2 = 16: 10:7: 5 : 17 » Fig. 30.
P,Ç) = 16: 11: 5:5:25 » Fig. 31.
PaCf = 16 : 11 : 5 : 5 : 40 » Fig. 32.
Wie bei allen marinen Cytheriden, so tritt auch hier das sog.
pinseliormige Organ, das als ein Rest einer zweiten Maxille
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 349
gedeutet wird, beim Mânnchen auf und zwar in Form eines
zwischen dem ersten Beinpaar stehenden paarigen cylindrischen
Fortsatzes mit einem Borstenblischel an dessen Ende (Fig. 37).
Von den Copulationsorganen sind die weiblichen, noch viel
mehr aber die raânnlichen in characteristischer Weise aus-
gebildet.
Am Abdominalende des Weibchens erhebt sich auf einem
kegelfôrmigen Fortsatz der Schwanzstachel (Fig. 41 Eb). Die
obère Begrenzung trâgt sieben Reihen feiner Hârchen. Unweit
der Afterôffnung steht die deutliche Furka (Fig. 41 F) als eine
flachgedrtickte Erhebung mit annâhernd parallelen Rândern,
einer feinen kurzen Borste in der Mitte des Hinterrandes und
einer etwas stârkeren am Ende. Unmittelbar davor hebt sich
die halbkreisformige Vaginalplatte vom Kôrper ab (Fig. 41 v).
Die Begrenzung derselben ist besonders nach oben stark ; in der
Mitte des obern Randes biegt eine sichelfôrmige Leiste ab und
begrenzt die Stelle, an weJcher der Eingang in den zur Samen-
blase fuhrenden Gang liegt. Von dieseni Punkte aus gehen
Muskelziige rtickwârts und ermoglichen eine kleine Lagen-
yerânderung der einzeinen Teile beim Copulationsakt.
Der mànnlicbe Copulationsapparat ist dasjenige Organ, wel-
ches als das massgebendste Gebilde zur Unterscheidung der
Arten zu betrachten ist. Ich habe dièse Ansicht schon 1885
geâussert und durch spàtere Untersuchungen von anderer Seite,
in jûugster Zeit durch die Bearbeitung der Ostracoden des Golfes
von Neapel erfreulich bestàtigt gefunden. G.-W. Mueller
schenkt diesem Organ bei allen Arten voile Aufmerksamkeit
und giebt auch dessen Abbildung mit der wtinschenswerten
Genauigkeit.
In dem vorliegenden Falle liess sich die Art sofort erkennen,
wie ich weiter unten noch darlegen werde.
Das Organ (Fig. 38, 39) besteht aus zwei synimetrischen
Hâlften, die sich aus einer seitlichen Vereinigung von Chitin-
350 A. KAUFMANN.
platten und einem verbindenden komplizierten Geriist zusam-
mensetzen. Am Ende des Abdomens erscheint als Verbindungs-
stûck eine viereckige, oben und hinten durch Leisten begrenzte
Platte, welche nach vorn in eine ungefâhr viereckige ûbergeht,
an die sich eine flach schaufelfôrmige, etwas nach aussen
gewôlbte anschliesst. In der Mitte und am Hinterrande dieser
Platte treten viele Leisten und Hocker zusammen und veran-
lassen eine braune Fârbung und die gânzliche Undurchsichtig-
keit dieser Stellen. Als eigentlimliche Anhânge finden sich im
vorderen Dreieck ein nach oben verlaufender, am Ende leicht
gebogener (Fig. 38a) und ein nach unten gerichteter geknieter
fingerfôrmiger Fortsatz (Fig. 386). Ein Hohlraum zur allfâlligen
Aufnahme der Spermatozoiden lâsst sich nicht nachweisen.
An der unteren Ecke erhebt sich je eine dicke nach unten
geiïchtete Borste (Fig. 38 Eb), und an derselben Stelle steht eine
sichelfôrmig gekriïmmte schinale Platte, die nach hinten einen
lângeren und einen kurzeren stumpfen Fortsatz trâgt (Fig. 38 c
und d). Das Ende verbreitert sich wieder zu einem stumpfen
Dreieck und verbindet sich an der vorderen Kante mit dem
gleichen Gebilde der anderen Hâlfte. Der ganze Apparat ist
beweglich und in seinen einzelnen Teilen verschiebbar durch
den Besitz von verschiedenen Muskellagen, deren Biïndel beson-
ders von der dunkleren mittleren Partie nach dem oberen
vorderen Rande verlaufen (Fig. 38 m).
Das Kopfgeriist zeigt denselben Bau wie bei Cytheridea
lacustris.
Das Sternum (Fig. 40) bildet gegen die Medianebene hin
zwei Zellen. Spâter vereinigen sich die beiden Seitenleisten, um
sich nach Abgabe eines Seitenzweiges wieder von einander zu
entfernen und in eine feine Spitze auszulaufen.
Viel mâchtiger als bei Cytheridea lacustris ist dann das
Chitingerust der Beinpaare entwickelt (Fig. 41).
Die Lciste des ersten Beines veiiàuft unverzweigt und gerade,
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 351
die des zweiten Paares ist stârker, gebogen und entsendet nach
vorn zwei sich nâhernde Auslâufer, diejenige des drifcten Paares
zeigt sich stark verbreitert, hat zwei ungleich entfernte Fort-
sâtze und geht nach hinten in eine gewôlbte Platte tiber. Die
Enden der Stiltzleisten werden durch besondere Leisten mit
einander verbunden und setzen sich beim ersten und zweiten
Fuss in eine fein endigende Doppelleiste fort.
Besonders auffâllig bei dieser Species entwickelt sich dann
noch ein Chitingeriist vor der Vaginalplatte, in deren Nâhe eine
breite Lamelle den Kôrper begrenzt. Vor dieser liegt ein durch
Leisten eingerahmtes Feld, von dessen hinterer obérer Ecke
ein langer Ast nach oben abzweigt und mit seiner Spitze fast
die hintere Kante des Abdomens erreicht (Fig. 41 Sta).
Nach diesen genauen Darstellungen sei es mir noch gestattet,
vergleichsweise die nâchstverwandten Arten in Betracht zu
ziehen und auf einige sehr auffâllige Unterschiede im Bau dièses
oder jenes Organes hinzuweisen.
Was in erster Linie die Species Limnicythere incisa Dahl
anbelangt, so dtirfte dieselbe mit der vorliegenden Form in der
(restait der Schale einige Uebereinstimmung zeigen, wenigstens
ist an âhnlicher Stelle eine Einschnurung vorhanden. Eigenartig
erscheint es mir aber, dass, nach der Darstellung Taf. II,
Fig. 50 zu schliessen, die Schale nach hinten sich verengert,
was im Reiche der Cytheriden nur selten vorkommt, da es der
Natur der Korperdimensionen widerspricht. Moglicherweise
liegt aber ein Irrtum in der Darstellung vor. Im Fernern dtirfte
vielleicht auch der Mandibulartaster einer erneuerten Prtifung
unterzogen werden, da ich tiberall nur fiinf lange Borsten fand
und nicht gern annehme, dass in ein und derselben Gattung die
Zahl dieser Anhânge verschieden sei.
Leider finden wir bei Dahl keine Angaben tiber die Ver-
hâltnisse des Copulationsorganes und auch die Darstellung der
Furka (Taf. II, Fig. 57) scheint mir nicht vollstândig zu sein,
352 A. KAUFMANN.
da vermutlich neben der Endborste uocb eine kleine seitlich
stehende vorkommt. Das bei den Cypriden so gut entwickelte
Organ ist in der Familie der Cytberideu wobl bei Sclerochilus
ara besten erhalten, reduziert sicb bei den raeisten auf einen
kleinen Fortsatz, an dem aber bei ganz genauer Priifung noch
eine zweite, wenn auch nur ganz kleine Borste steht. In dieser
Form findet sie Dahl, soweit ersichtlich, bei den meisten Cythe-
riden seiner Untersucbung ; er bezeicbnet die Furka aber als
« unterer Hinterleibsbôcker », so bei Gytherelutea O.-F. Muller
{Taf. I, Fig. 10), Cythereis emarginata Sars (Taf. I, Fig. 30),
Cytheridea torosa Jones (Taf. IL, Fig. 47), Xestoleberis aurantia
Baird (Taf. III, Fig. 70) und bei Loxoconcha elliptica Brady
(Taf. III, Fig. 103). Dièse Angaben unterstiïtzen mich in meiner
Annahme, die ferner noch eine wesentliche Bestâtigung findet
durch die Untersuchungen G.-W. Mueller's(25, p. 12).
Der Vermutung Dahl's, dass Limnicythere sich wahrschein-
lich parthenogenetisch fortpflanze, môchte ich nicht beipflichten.
Die Species Limnicythere stationis, die Vavra in Bôhmen
aufgefunden hat, kann wohl nicht mit der vorliegenden Form
verwechselt werden, da sie nur ungefâhr halb so gross und bei
ubrigens âhnlichen Umrissen in Seiten- und Ruckenansicht,
durch den Besitz von Zâhnen und Hôckern verschieden ist.
Die Behauptung, dass das zweite Beinpaar das grôsste sei,
mag auf einer Verwechslung des zweiten und dritten Beinpaares
beruhen, da ein solches Verhalten der Regel ganz widersprechen
wtirde und auch nicht im Interesse des Tieres wâre, da bei der
grosseren Lange des zweiten Beines das dritte Paar ausser
Function treten wiirde und dann wohl eine andere Gestalt ange-
nommen hatte. Schon Brady âussert sich (9, p. 393) in be-
stimmter Weise ûber die Grossenzunahme vom ersten zum
dritten Beinpaar; Dahl hebt dièses Verhalten fur Cythere
hervor (p. 9) und G.-W. Mueller hait die Ansicht Brady's fur
die ganze Familie aufrecht (p. 70 und 75).
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 353-
Ebenso eigenartig wâre es, wenn die Endklaue der Bein-
paare sich anders verhielte, als gewôhnlich, und, wie Vavra
(p. 110) angiebt, diejenige des zweiten Beines «die stârkste
und lângste » wâre.
Die Rudimente der Furkalglieder (Fig. 38, 4 A, p. 109)
wâren auch hier auf eine zweite Borste zu prtifen.
Es war mir, der ich seit Jahren aus den verschiedensten
Wasserbecken der Scbweiz die Cytheriden gepruft hatte und
deren Verbreitung glaubte festgestellt zu haben, geradezu eine
Ueberraschung, alsmirHerrF.ZscHOKKEinfreundlichsterWeise
die Auffindung einer neuen Art im Lac des Brenets zur Kenntnis
brachte und mir die Beschreibung derselben zuwandte (25).
Darauf fischte ich die betreffende Erweiterung des Doubs selbst
ab, fand aber nur wenige Tiere, welche Zschokke als zu seiner
neuen Art L. neocomensis gehorig bezeichnete. Meine Unter-
suchungen an denselben Objekten ergaben nun wiederum die
Identitât mit L. sancti-patricii, die ich bis anhin als eine so
weit verbreitete Species kennen gelernt hatte, so dass ich,
gestutzt auf dièse Tatsachen, die Species Limnicytliere neoco-
mensis Zschokke als synonym ansehe zu LimnicytJiere sancti-
patricii Brady und Norman. Dabei erlaube ich mir, auf einige
Besonderheiten aufmerksam zu machen, die, falls sie wirklich
bestehen sollten und ihr Dasein nicht einer einmaligen und
daher nicht erschopfenden Untersuchung verdanken, geeignet
wâren, die Aufstellung einer besondern Species zu gestatten.
Aehnlich wie bei Dahl soll auch hier der Mandibulartaster
mit sieben langen Borsten verselien sein (Taf. XIV, Fig. 6). Die
Darstellung des Stammes der Beinpaare halte ich fur ungenau ;
die Borste auf der Unterseite des ersten Beinpaares fehlt ; die
Borsten am distalen Ende des zweiten Gliedes fand ich nie
langer als das dritte Glied, wâhrend sie bei L. neocomensis die
Lange der beiden letzten Glieder haben (Taf. XIV, Fig. 8, 9,
10). Fur den Furkalanhang (Taf. XIV, Fig. 11) halte ich die
354 A. KAUFMANN.
gleichen Annahmen aut'recht, wie fiir L. stationis Vavra, und
ebenso finden meine obengemachten Bemerkungen Platz fur die
Annahme, dass das zweite Fusspaar das grôsste sei (p. 374).
Die Existenz einer besondern Species ist durchaus nicht aus-
geschlossen, doch dilrfen wir erst nacli genauer Berticksichti-
gung der Copulationsorgane und nach vielfachem Vergleich mit
den verwandten Formen zu der Aufstellung einer neuen Art
schreiten.
Die Verbreitung dieser Art ist nach den Angaben Brady's
und Norman's in Grossbritannien eine allgemeine, da ver-
schiedene Lokalitàten aus England, Schottland und Irland als
Fundorte angegeben werden. Sars fand sie bei Miôsen in Nor-
wegen, Forel im Genfersee, Zschokke im Lac des Brenets,
und ich konstatierte sie in diesen beiden Seen und dazu zum
ersten Mal im Lac de Joux, le Brenet, Neuenburger-, Murtner-,
Bieler-, Thuner-, Brienzer-, Sempacher-, Vierwaldstâtter-,
Hallwyler-, Zuger-, Lowerzer-, Aegeri-, Ztlrcher-, Walen-
stadter-, Greifen-, Piaffikoner-, Boden-, Luganer- und Comersee.
Ausserhalb der Schweiz fand ich sie noch im Mondsee und
Wolfgangsee in der Nâhe von Salzburg.
Limnicythere inopinata Baird.
Cythere inopinata Baird 1850.
Limnicythere inopinata Brady 1868.
» » Brady und Norman 1889.
Sars 1890.
Dièse Form erscheint zum ersten Mal in der Naturgeschichte
der britischen Entomostraken von Baird (4) im Jahre 1 850 ;
sodann in der Monographie der englischen Ostracoden von
Brady 1868, in welcher Arbeit undeutliche Abbildungen der
Schale und zum Teil ungenaue Darstellungen der Gliedmassen
erscheinen. In der erweiterten Monographie der nordeuro-
pàischen Meer- und Stisswasserostracoden von Brady und
DIE SOHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 355
Norman (1889) finden sich nebst einigen Notizen ûber geo-
graphische Verbreitung zwei neue wohl auch etwas ungenaue
Abbildungen einer Varietât : L. inopinata var. compressa. Wie
sehr die Aufstellung einer Varietât bei den im allgemeinen
grossen Verânderungen unterworfenen Formen dieser Gattung
ohne BerUcksichtigung der Gliedmassen berechtigt erscheint,
vermag ich nicht zu entscheiden, doch diirfte es fiir andere
Forscher auf aile Fâlle schwer halten, dièse Abart zu erkennen.
Was mich besonders veranlasste, dièse Form einer genauen
Prtifung zu unterweifen, ist die Behauptung, welche Moniez
(18) bezûglich der Gattung Acanthopus Vernet ausspricht. Der
genannte Forscher hait es auf Grund eincs Vergleiches zwischeu
den Zeichnungen Brady's und Vernet's und gésttitzt auf
eigene Untersuchungen an lebendem Material ftir zweifellos,
dass Acanthopus elongatus Vernet mit Limnicythere inopinata
Baird identisch sei.
In einer Anmerkung zu dieser Aeusserung ftihrt Moniez
ferner an, dass Brady und Norman in ihrer Monographie
(1889) seine Ansicht bestâtigen.
Ohne Limnicythere inopinata genauer zu kennen, erschien
mir dièse Annahme als falsch, da ich bei meinen Formen nichts
fand, was mit den Zeichnungen Brady's ubereinstimmend
gewesen wâre. In dieser Ansicht fand ich mich wesentlich unter-
stûtzt durch die Angaben in der von Moniez angefuhrten
Monographie. Daselbst findet sich nâmlich bei der Beschrei-
bung von L. inopinata (p. 170) keine weitere Angabe, wâhrend
bei L. relicta Lilj. das Auftreten im Genfersee (Vernet)
erwâhnt ist. Das Vorkommen von.L. inopinata Baird beschrânkt
sich nach den unzweideutigen Angaben der englischen Forscher
auf Schweden und die Fltisse Maass und Schelde in Holland
(siehe auch die Tabelle, p. 251), so dass die oben angefuhrte
Annahme Moniez's auf einem Irrtum beruht.
Ich verdanke die Gelegenheit, dièse Species mit den schwei-
356 A. KAUFMANN.
zerischen vergleichen zu kônnen, der besondern Freundlichkeit
des Herrn A. -M. Norman, dem ich auch an dieser Stelle
meinen angelegentlichsten Dank ausspreche.
Aus der nachfulgenden Beschreibung, in der ich aut* die
wesentlichen Unterscheidungsnierkmale zwischen dieser Speeies
und L. sancti-patricii besonders aufmerksam machen werde,
so wie aus den Zeichnungen soll zur Gentige erhellen, dass
Limnicythere inopinata Baird, nicht Acanthopus elongatus
Vernet ist.
Die Schale. (Taf. XIV, Fig. 42, 43, 44.)
Lange 0,58 mm.
Hohe 0,31 »
Dicke 0,13 »
Wie aus diesen Angaben leicht ersichtlich, ist die Schale
bedeutend, d. h. genau um einen Drittel kleiner als bei Limni-
cythere sancti-patricii, was auch bei oberflâchlicher Betrachtung
die Speeies sofort als eine besondere erkennen lâsst. Der
Ruckenrand ist lange nicht so gerade, wie bei der genannten
Form. Er ist es nur in seinem vordern Teile, wâhrend er sich
nach hinten verhâltnismâssig frtih wôlbt, dann aber fast recht-
winklig abfâllt. Der Hinterrand geht in einer noch schârfern
Biegung in den Unterrand liber. Auch der vordere Rand zeigt
auffàllige Differenzen ; denn wâhrend er sich in einem Halbkreis
umbiegt, ist die obère Partie abschussig, fast geradlinig und
verbindet sich liber dem Auge mit der Ruckenlinie in einem
scharf ausgeprâgten Winkel.
Ziehen wir nun vollends die ^kulptur der Schale in Betracht,
so fâllt auch der letzte Anhaltspunkt zu einer Identifizierung
der beiden Formen weg.
Wâhrend L. sancti-patricii nichts von eigentlichen Erhe-
bungen zeigt, erhebt sich hier im hintern Viertel gegen den
Riickenrand hin eine bald mehr rectangulâre, bald mehr halb-
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 357
kreisfôrmige Kalkplatte, welche ihre hôchste Hôhe am hintern
Ende erreicht und dort steil gegen die Schale abfâllt. Sie
erscheint auch im Grundriss nahezu rechteckig. Eine zweite
Erhebung findet sich in der Nâhe des untern Randes, etwas vor
und unter der Mitte der Schliessmuskeleindrticke. Dièse Erhe-
bung ist eben so hoch wie die Platte, aber durchaus kegel-
fônnig und erscheint in der Seitenansicht als ein dunklerer
Kreis. Sie mag auch eine andere Struktur haben als die Platte.
Die Vertiefungen der Schale sind an der gewôhnlichen Stelle
im vorderen oberen Teil Diegrôssere, dreieckige endigt an den
Schliessmuskeleindrticken ; die kleinere, weniger tiefe liegt
unter dem Auge.
Den grôssten Querdurchmesser erreicht das Tier in der Nâhe
des unteren Randes, etwas unter und vor den Schliessmuskeln.
Am vorderen Rand erscheinen deutlich die strahlenfôrmig ange-
ordneten kurzen Kanàle fur die Behaarung des Randes. Die
Felderung der Oberflâche ist bedeutend weniger deutlich, an den
tieferen Stellen fehlt sie ganz, und auch da, wo sie deutlicher ist,
beschrânkt sie sich auf eine etwas regelmâssige Anordnung von
Vertiefungen.
Die Muskeleindriicke (Fig. 44) sind hier weniger deutlich.
DerEindruck des Schalenschliessers liegt, wie oben angedeutet,
unten an der dreieckigen Vertiefung und besteht aus zwei
mittleren, etwa dreieckigen und zwei kleineren âusseren, rund-
lichen Aushôhlungen. In ungefâhr gleicher Distanz von diesen
liegen noch weitere drei, von denen der unterste der grosste,
der oberste etwas in die Lange gezogen ist.
So wenig nun bei nahe verwandten Formen die Schalen ver-
schieden sind, so fehlerhaft es daher wird, zwei Formen auf
Grund der Schalen zu vereinigen oder zu trennen, so sind doch
in dem vorliegenden Fall die Dimensionen und die Erhebungen
der Schale massgebend genug, um zu erkennen, dass wir es hier
mit zwei vôllig verschiedenen Species zu tun haben.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 24
358 A. KAUFMANN.
Weniger auffâllig, aber immerhin noch deutlich genug, sind
nun auch die Unterschiede im Bau der Gliedmassen der zu ver-
gleichenden Arten. Ich gebe im Folgenden nur die wesêntlichen
Merkmale der einzelnen Teile und verweise in Bezug auf deren
Verhâltnisse auf die Figuren.
Die funfgliedrige erste Antenne (Fig. 45) erscheint nicht so
schlank und weniger lang als diejenige bei L. sancti-patricii ,
was zum grossen Teil seine Ursache darin hat, dass das dritte
Glied etwas kniefôrmig gebogen und das vierte weniger lang
ist. Vorn am ersten Glied ist auch hier ein Buschel kleiner
Borsten ; ebenso tràgt der obère Rand des zweiten Gliedes eine
Reihe feiner Haare. Das zweite und dritte Glied tragen je eine
Borste ; am vierten stehen in ungleicher Hôhe deren vier und
am letzten deren drei inclusive die Doppelborste.
Die einzelnen Glieder verhalten sich wie
12: 8 : 3 : 5 : 5 : (7) Endborste.
Am Basalteil der zweiten Antenne (Fig. 46) findet sich eben-
falls ein reiches Chitingerîist, an dem hauptsâchlich drei ovale
bis kreisformige, in der Mitte sich begegnende Leisten auffallen,
sowie ein liber die Seitenteile des Kopfes verlaufendes Leisten-
paar mit gemeinsamem Ursprung. Im Uebrigen ist die Anzahl
der Borsten und deren Stellung aus der Zeichnung leicht
ersichtlich und darf als normal bezeichnet werden. Ailes ist
aber kleiner als bei L. sancti-patricii.
Die Glieder verhalten sich wie
10 : 4 : 10 : 3 : (7) Endborste.
Die Mandibel zeigt normale Verhâltnisse. Der Endopodit ist
ziemlich stark chitinhaltig, daher braun. Der Exopodit ist kurz,
dick und mit einem Branchialanhang von fûnf langen und zwei
kurzen Borsten besetzt.
An der Maxille ist nichts Besonderes hervorzuheben.
Auch die Beinpaare (Fig. 47, 48, 49) sind in der normalen
DIE SCHWEIZERKCHEX CYTHERIDEN. 359
Gestalt vorhanden und nehmen an Grosse vom ersten zum
dritten Paare zu. Die vordere Borste des zweiten Gliedes, sowie
die Endborsten nehmen ebenfalls vom ersten zum dritten Bein
zn und strecken sich. Die Endborste des Endgliedes des ersten
Fusses zeigt zugleich eine breite Basis und eine doppelte Kriim-
mung. Auf der unteren Seite des ersten Gliedes findet sich bei
allen drei Beinpaaren eine Borste.
Die Glieder der einzelnen Beine verhalten sich :
P, = 9 : 5 : 2,5 : 2,5 : (5) Endborste.
P2 = 10: 7 : 3 : (10) Endborste.
P3 = 10 : 7 : 3 : 3,5 : (14) Endborste.
Das Sternum (Fig. 51) ist sehr in die Lange gezogen, sogar
langer als bei L. sancti-patricii. Wâhrenddem bei letzterer nur
je eine deutliche Seitenzelle sich entwickeit, erscheinen hier
deren drei. Am deutlichsten ist auch hier die Mittelzelle begrenzt ;
die daran anschliessende zweite Zelle wird durch eine schrâg ver-
laufende Chitinleiste in zvvei ïeile getrennt. Die sehr lange
letzte Zelle setzt sich in eine fast kniefôrmig gebogene fort und
lâsst in der Mitte des hintern Rancles eine zweite mit der
ersteren parallel verlaufende Zelle entspringen.
Ganz verschieden bildet sich dann das Ohitingerïïst der
Beinpaare aus (Fig. 52). Die untere Ecke des ersten Gliedes
ist hier sehr spitzig und durch eine Chitinleiste begrenzt. Im
unteren Drittel der Basis schliessen sich dann die nach oben ver-
laufenden Leisten an. Es sind beim ersten und zweiten Fuss
deren zwei parallel verlaufende, welche gegen das Ende zu
eine nach vorn und unten verlaufende, kurze, spitz endigende
Leiste im spitzen Winkel abgehen lassen. Bei der Wiederver-
einigungsstelle dieser beiden Stâbe entspringen beim ersten
Fuss drei neue, von denen zwei parallel nach oben und der
dritte dazu senkrecht nach hinten abgehen und in der Korper-
wand spitz auslaufen. Beim zweiten Fuss geht nur eine Leiste
nach oben, wâhrend zwei gebogene sich nach hinten wenden,
360 A. KAUFMANN.
um mit der Leiste des dritten Fusses zusammenzutreffen. Dièse
letztere giebt von ihrer Mitte aus eine halbkreisfôrmig gebogene
Leiste nach vorn ab. Hinter derselben findet sich als Kôrper-
abschluss ebenfalls noch eine unregelmâssig gebrochene Leiste.
Vollends verschieden ist ferner die Bildung der Vaginal-
platte (Fig. 50). Dièse ist hier von einfacher Gestalt und gleicht
in ihrem Verlialten eher derjenigen vorn Leucocythere mirabilis.
Die Umrisse derselben bilden ein lânglicbes unregelmâssiges
Oval; in dessen oberem Rand sich die von einer kreisiôrmigen
Leiste teilweise umschlossene Oeffnung findet. Dièse fiihrt in den
Spermakanal, der auch hier nach vorn eine Schlinge macht.
Hinter der Vaginalplatte steht eine lange, an der Basis ziemlich
voluminôse Borste, an deren Grunde eine kleinere sitzt.
Aile dièse Verhâltnisse, denen ich auch in der Zeichnung die
wtinschenswerte Sorgfalt habe angedeihen lassen, scheinen mir
nebst dem auftalligen Verhalten der Schale prâgnant genug zu
sein, um die Verschiedenheit der in Frage stehenden Formen
klar zu legen.
Dièse Art ist bekannt aus England, Schottland, Schweden,
aus Frankreich durch Moniez und aus Ungarn durch Daday.
Limnicythere relicta Liljeborg.
Cythere relicta Liljeb. 1862.
Limnicythere relicta Liljeb. 1879.
Seitdem der grosse schwedische Forscher dièse Art in der
Nâhe von Upsala im Jahre 1862 aufgefunden hatte, scheint es
Niemandem mehr gelungen zu sein; dieselbe anderswo zu kon-
statieren. In der grossen Monographie von Brady und Nor-
mann finden wir dièse Species mit dem von Forel im Genfersee
aufgefundenen und von Vernet unter dem Namen Acanthopus
elongatus beschriebenen Tier identifiziert, zu welcher Auffassung
wohl nicht eine Prûfung am Objekt, sondern nur ein Vergleich
mit den Zeichnungen Vernet's Veranlassung gegeben haben
mag.
DIE SCHWEIZERLSCHEN CYTHERIDEN. 361
Gestiitzt auf wiederholte Untersuchungen an Objekten aus
dem Genfersee glaubte auch ich, dieser Ansicht beipflichten zu
mussen, was in einer kurzen Notiz im Zoologischen Anzeiger,
N° 404, 1892 zum Ausdruck gelangte. Leider erweisen sien
nun auch die diesbeziiglichen graphischen Darstellungen der
Schale als ungenau und als die direkte Veranlassung zu dem
Irrtume einer Identification der beiden in Frage komraenden
Species.
In verdankenswertester Weise stellte mir Herr Professor
Liljeborg auf meinen Wunsch einige Exemplare der Species
Limnicythere relicta Liljeb. aus der Umgebung von Upsala zur
Verftigung, was mich in den Stand setzte, einen Vergleich an
den fraglichen Objekten selbst anzustellen und das Irrtumliche
meiner irulier geàusserten Annahme zu erkennen.
Die Untersuchungen, deren Resultate im Folgenden nieder-
gelegt sind, lehren deutlich genug, dass Limnicythere relicta
Liljeb. mit Acanthopus elongatus Vernet verwandt, aber nicht
identisch ist.
Die Schale. (Taf. XIV, Fig. 53, 54, 55.)
Lange 0,68 mm.
Breite 0,34 »
Dicke 0,27 »
Wie schon aus diesen Maassen ersichtlich, ist dièse Species
nach allen Dimensionen kleiner als ihre einheimische Ver-
wandte ; die âussere Form der Schale hat nur etwelche Aehn-
lichkeit mit der Schale des Weibchens von Acanthopus elongatus.
Der Ruckenrand ist auch hier ziemlich gerade, nach vorn auf-
steigend, nach hinten in einen stumpfen, aber scharfen Winkel
gegen den Hinterrand abfallend. Dieser Rand geht nach unten
in eine Rundung ûber. Die Bauchseite ist wenig eingebuchtet.
Vorder- und Hinterrand sind mit einer Reine feiner Haare ver-
sehen.
362 A. KAUFMANN.
Die Skulptur der Schale ist eine sehr einfache und besteht
nur darin, dass in der Nackengegend ungefâhr in der Mitte der
Lange eine dreieckige Einbuchtung erscheint, welche gegen die
Schliessmuskeleindriïeke allraâhlig auslâuft. Eine zweite Ein-
buchtung liegt unmittelbar unter dem Auge, doch trittsie nicht
so deutlich hervor. Zwischen diesen Eindriicken erhebt sich die
Schale nur wenig und zeigt auch die Felderung nur undeutlich.
Den grossten Querdurchmesser erlangt das Tier in der Nâhe
des Bauchrandes, gegen welchen die Schale schroff abfâllt
(Fig. 55). Eine deutliche Asymétrie der Schalen besteht darin,
dass die rechte Schalenhâlfte kiirzer ist, sodass sie von der
linken nach hinten uberragt wird (Fig. 54).
Characteristisch fur dièse Art ist neben der undeutlichen
Felderung, die vielleicht auch durch die Einwirkung des Alko-
hols etwas inodifiziert wurde, das Auftreten von mehreren
unregelmâssig verlaufenden Kanâlen, welche am vorderen und
hinteren Ende der bauchartigen Erweiterung entspringen und,
bald in gerader Richtung, bald in verschiedenen Biegungen
radiâr verlaufend, am Vorder- beziehungsweise Hinterrande je
eine fadenformige Borste austreten lassen. Etwas Aehnliches
zeigt sich auch nach Vernet bei Ac. elongatus, doch ist die
Anordnung der Kanâle bei L. relicta viel unregelmâssiger, und
die Kanâle selbst sind besonders im vordern Teil der Schale
bedeutend langer.
Einzelne wenige, dunkler erscheinende Poren auf der Ober-
flâche dienen ebenfalls kurzen Haaren zum Austritt.
Die Muskeleindrûcke sind ziemlich undeutlich. Vier derselben
finden sich als Ansatzstellen des Schalenschliessers ungefâhr in
der Mitte der Schale und haben eine ovale bis dreieckige
Gestalt. Zwei grosse runde Eindrticke sind in gleichem Abstand
vor denselben.
Das Basalglied der ersten Antenne (Fig. 56) ist ziemlich lang
und schmal, mit fast parallelen Rândern. Das zweite, bedeutend
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 363
ktirzere Glied ist ungefâhr von derselben Breite und trâgt nach
oben eine in der Mitte etwas unterbrochene Reihe von feinen
Borstenhaaren ; dazu kommt am distalen Ende auf der Unter-
seite eine kurze Borste. Das dritte kurze Glied, das nicht viel
langer als breit und auch etwas kniefôrmig gebogen ist, trâgt
an seinem Ende ebenfalls eine Borste. Das vierte lange, schmale
Glied ist oben, vorn und hinten mit je einem Buschel Haare,
in der Mitte mit zwei gegenstàndigen und am Ende mit vier
ungleich langen feinen Borsten ausgestattet. Am distalen Ende
des sehr schmalen fiïnften Gliedes findet sich auch bei dieser
Form neben zwei geraden einfachen Borsten die Doppelborste.
Die ganze Antenne ist betràchtlich langer als diejenige von
Limnicythere inopinata und gleicht mehr derjenigen von
Limnicythere sancti-patricii .
Die Glieder verhalten sich wie 13: 9:3, 5:8:8.
Die zweite Antenne (Fig. 57) ist durch ein ziemlich einfaches
Chitingerûst am Kopfteil befestigt. Es làsst sich an der Basis
des ersten Gliedes ein kreis- bis eifôrmiger Ring erkennen, von
dem eine bogenfôrmige Leiste nach hinten scheinbar iiber die
Antenne hinausragt ; eine andere bildet nach vorn das proximale
Ende des Gliedes und steht mit einem krâftigen Muskel in Ver-
bindung. Zwei weitere Leisten verlaufen divergierend nach
hinten, treffen sich aber gegen das Ende zu wiederum. Das
erste und dritte Glied sind lang, das zweite und vierte kurz
und dreieckig. Am dorsalen Rand finden wir ein Haarbûschel
auf dem zweiten und dritten Gliede, und auf letzterem nochzwei
Borsten. Auf der ventralen Seite stehen ausser der Sensitivborste
am dritten Gliede vier Borsten, von denen zwei gefiedert sind,
und dazu kommt noch eine betiederte am distalen Ende des
zweiten Gliedes. Die drei Endklauen sind unter sich wenig
verschieden. Die Spinnborste ist normal entwickelt, die Blase
breit keulenformig.
Die einzelnen Glieder verhalten sich wie 11:4:11:2.
364 A. KAUFMANN.
Auf der an der Kauplatte mit 8 Zahnen bewaffneten, stark
chitinhaltigen Mandibel (Fig. 58) steht ein krâftiger Taster mit
kurzen Borsten in der gewôhnlichen Zahl. Der gut entwickelte
Exopodit tràgt wiederum fiinf lange und zwei kùrzere Borsten.
Die Maxille ist in der gewôhnlichen Gestalt vorhanden.
An den Beinpaaren (Fig. 59, 60, 61) ist vor aliéna aufîâllig,
dass auf der Unterseite des ersten Gliedes keine Borste auftritt.
Dadurch entbehren dièse Gliedmassen also jedes Restes einer
Athemplatte, wie sie verwandten Familien, so den Bairdiiden,
den Halocypriden und andern in so guter Ausbildung zukommt
und bei vielen Cytheriden noch als 2-3 Borsten erscheint. In
der Annahme, es mochte dièse Borste vielleicht zu systema-
tischen Zwecken beniitzt werden kônnen und erwunschte Unter-
scheidungsmerkmale zwischen den Gattungen geben, suchte ich
in den grôssern Monographien nach dera Verhalten dièses
Anhanges, kam aber zu der Erkenntnis, dass man diesem Punkte
bis anhin nur sehr wenig Aufmerksamkeit geschenkt hatte.
So durften die Zeichnungen und Beschreibungen Brady's(1868)
auch ftlr diesen Fall als ungenugend betrachtet werden, da die
Borsten in den Darstellungen oft fehlen, oft auch der erste Teil
des Stammes gar keine Berucksichtigung findet. Bei Dahl sind
dieselben, ausser bei Paradoxostoma iïberall angegeben, und
Mueller kommt zu dem Schlusse, dass dieselben bei den meisten
Cytheriden in der Einzahl vorhanden seien oder ganz fehlen
(p. 66, 276, 279). Er nimint diesen Anhang in die Gattungs-
charaktere auf, ohne ihm jedoch eine hervorragende Bedeutung
zuzuweisen, da er es nicht fur nôtig hait, denselben in die
Bestimmungstabelle aufzunehmen. Aus seinen diesbezûglichen
Angaben und Darstellungen erhellt, dass etwa ein Dutzend
Gattungen in gleicher Weise an allen Beinen mit einer Borste
versehen sind, wâhrenddein andere, wenigstens am ersten
Fusspaar, deren zwei, drei oder gar vier entwickeln kônnen und
nur wenige Gattungen, Paradoxostoma, Cythereis und Para-
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 365
cythereis dieselben ganz entbehren. Es handelt sich hier natiir-
lich nicht darum, die vorliegende Form uni dieser Eigentûmlick-
keit willen den genannten Gattungen einzuverleiben, die Ver-
schiedenheit in der p]ntwicklung dièses Gebildes aber bedingt
zur Geniïge die Notwendigkeit einer genauen Berûcksichtigung
aller neuen und mangelhaft beschriebenen Formen.
Die Befiederung des Starames ist durchaus normal. Der erste
Fuss (Fig. 59) trâgt vier, der zweite (Fig. 60) und der dritte
(Fig. 61) haben je drei fein befiederte Borsten. Das zweite
Glied fiihrt vorn eine Borste. Die Endklaue des dritten Bein-
paares ist doppelt so lang als die des ersten Fusses und lâuft
in eine gebogene feine Spitze aus.
Die Borste des zweiten Gliedes ist am ersten Fuss kurzer als
an den andern, diejenige des dritten Fusses aber die dlinnste.
Die einzelnen Glieder verhalten sich in ihrer Lange unter
sich und zur Endborste :
P, = 10 : 5 : 2,5 : 2,5 : (7) Endborste.
P2 = 10 :7 :3 : 3,5 : (9)
P3 = 10: 7: 3,5: 4: (14)
Das CJiitingerùst der Beinpaare (Fig. 64) ist hier bedeutend
einfacher als bei Limnicythere inopinata. Der erste Fuss ist durch
eine einfache Leiste gestûtzt. Dièse verzweigt sich an ihrem
Ende in drei nach oben und zwei nach hinten verlaufende, spitz
endigende Fortsâtze. Die Sttitze des zweiten Fusses giebt eine
kleine Verzweigung nach vorn ab und teilt sich gabelig. Die
Leiste des dritten Fusses ist einfach und schwach nach hinten
gebogen.
Der Copulationsapparat des Mannchens (Fig. 63) zerfâllt in
drei Teile : einen hinteren dreieckigen, von starken Leisten ein-
gefassten, an den sich der Hauptteii in der Gestalt eines Fiinf-
eckes anschliesst. Dieser grenzt nach vorn an eine unregel-
massig begrenzte Platte, an deren Rand nach unten ein keil-
366 A. KAUFMANN.
fôrmiger Fortsatz auffallt. Diesera gegenûber steht eine hakig
gekriimmte Leiste, die mit der Mittelplatte verbunden ist und
wohl zum Festhalten dient. Die Mittelplatte ist durch verschie-
dene Muskelzuge beweglich mit den iibrigen Teilen in Verbin-
dung. Solcher Ziige verlaufen drei von ihrem Riickenrande
aus, einer bis zum Unterrand der Vorderplatte, ein zweiter
gegen die Mitte der Basalgrenze und ein dritter zu der hinteren
Ecke dièses Stûckes. Dièse Muskeln werden durchkreuzt von
einem vierten Muskelzug, der, auf der Dreieckplatte beginnend,
liber die Grenzleiste weg bis in's Innere der mittleren Platte
verlauft. An der hinteren unteren Ecke des ganzen Apparates
steht eine krâftige Borste, die uber ihrem Grundglied noch eine
kleine Borste trâgt.
Die Vaginalplatte des Weibchens (Fig. 62 v) zeigt einen
ungefâhr halbmondfôrmigen Umriss, nach innen eine spiralig
gewundene Chitinleiste, welche die Oeffnung umschliesst, von
der aus der Kanal (k) abgeht. Hinter dieser Platte tritt wieder
die Furka als zwei ungleich grosse Borsten mit gemeinsamem
Ursprung auf (Fu), und das Kôrperende schliesst auch hier mit
einem Stachel ab (Eb).
Die Art ist bis jetzt nur durch Liljeborg aus Schweden
bekannt geworden.
3. Gattung.
LEUCOCYTHERE nov. gen.
Die Schale ist, âhnlich derjenigen von Limnicythere, undeut-
lich gefeldert, bei Mânnchen und Weibchen verschieden, ge-
trocknet vollkommen weiss. Die Gliedmassen sind krâftig. Die
Borste am distalen Ende des zweiten Gliedes der ersten Antenne
ist so lang wie die letzten drei Glieder zusammen. Der Bran-
chialanhang des Mandibulartasters ist deutlich entwickelt, mit
fiïnf langen und zwei kurzen Borsten versehen. Die Mandibular-
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 367
platte tràgt am oberen Rand eine Borste. Die Beine sind stark ;
die Borsten sind teils gezahnelt, teils gefiedert. An der Unter-
seite des Stammes steht eine gefiederte Borste. Das dritte
Beinpaar des Mànnchens ist mit sehr langen hyalinen Borsten
versehen.
Leucocytliere mirabilis nov. spec.
Wie in einer kurzen Notiz im Zoologischen Anzeiger schon
bemerkt wurde, ist dièse neue Art bei ungenauer Beobachtung
âusserlicb leicht mit Limnicythere sancti-patricii zu verwech-
seln, da die Sehalenumrisse ungefàtir dieselben sind und ganz
âhnliche Erhebuugen und Vertiefungen auftreten. Sollte Ver-
net seine Abbildung nach einer Schale gegeben haben, aus
welcher das Tier nicht zur Untersucbung kam, so wâre ich
geneigt anzunehmen, dass dièse zu meiner neuen Art gehôrt.
Die Schale. (Taf. XV, Fig. 65-69.)
Lange çf 0,89 mm. Q 0,81 mm.
Breite 0,46 » 0,46 »
Dicke 0,13 » 0,13 »
Vorerst sind die Dimensionen der Lange und Breite ent-
schieden grôsser, wâhrend die Dicke ungefâhr gleich, eber
etwas geringer befunden wurde als bei Limnicythere sancti-
patricii. Die Schalen sind auch hier, von der Seite gesehen
(Fig. 65), schwach nierenfôrmig, der obère Rand aber ist seicht
eingesenkt. Die Verbindung der zwei hôchsten Punkte ist nicht
viel langer als die Hâlfte der Schale. Die grôsste Breite erreicht
dieselbe immer in der Hôhe der Augen und nicht im hintern
Teil, wie bei L. sancti-patricii. Vorder- und Hinterrand sind
kreisformig abgerundet, die Einbuchtung im vorderen Drittel ist
deutliclier. Genau tiber dem Schliessmuskeleindruck ist auch
hier eine dreieckige Vertiefung, die nach unten in eine Rinne
368 A. KAUFMANN.
aasgeht und dorsal wârts den Rand erreicht. Au dièse schliesst
sicli nach vorn unmittelbar eine zweite noch breitere, unter dem
Auge auslaufende an. Eine kegelfôrmige Erhebung habe ich
hier bis jetzt nicht beobachtet.
In der Ansicht von oben (Fig. 66) erblicken wir den grôssten
Durchmesser in der Mitte oder etwas hinter derselben und
sehen in der vorderen Hâlfte wiederum drei Abstufungen, die
von den lateralen Einschnitten ausgehen. Nach vorn und hinten
verengert sich die Schale ganz allmâhlig.
Die Vorderansicht (Fig. 67) zeigt die plôtzliche Erweiterung
der Schale in der Nâhe des ventralen Randes. Der grôsste
Durchmesser ist hier unten, auf voriger Ansicht in oder etwas
hinter der Mitte, was auch auf der Seitenansicht leicht die
hôchste Stelle finden lâsst.
Die fein gekôrnelte Oberflâche der Schale zeigt keine deut-
liche Felderung, wie Limnicythere sancti-patricii. Dafiir ist sie
auf der Flâchenansicht mit kaum auffâlligen, kleinen, mulden-
artigen Vertiefungen versehen, âhnlich denjenigen bei llyocy-
pris, die aber tiefer und prâciser begrenzt sind.
Es zeigt sich, so weit meine Beobachtungen gehen, ein ent-
schiedener Geschlechtsdimorphismus auch in der Schale, in der
Weise, dass die Schalen der weiblichen Individuen (Fig. 68)
um 0,03-0,07 mm. kûrzer, auf dem Riickenrand nicht nur nicht
eingebuchtet, sondern sogar gewôlbt und nach hinten um ein
Viertel der Breite schmâler sind. Die rechte Schale ist bei
beiden Geschlechtern grôsser als die linke. Vereinzelte kleine
brâunliche Punkte sind auf der Schale zerstreut. Die Behaarung
besteht in feinen Wimpern, die besonders vorn zahlreich auf-
treten, unten und hinten aber etwas spârlicher sind ; dazu
kommen lângere, tiefer entspringende Haare am Vorder- und
Hinterrande. Die Flâche ist haarlos.
Die Muskeleindrilcke (Fig. 69) sind sehr zahlreich. Auf-
fâllig sind diejenigen des Schliessmuskels, die in einer Reihe
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 369
stehen, birnfôrmig, aber sehr klein sind und von denjenigen
der Mandibularmuskeln an Grosse ubertroffen werden. Im oberen
Teil der Schale lassen sich ausserdem noch zehn kleinere Ein-
drticke unterscheiden, deren Stellung aus der Abbildung leicht
zu ersehen ist.
Die Gliedmassen sind im Grossen und Ganzen âhnlich gebaut,
wie diejenigen der behandelten Arten und nâhern sich in ihrem
Habitus nur teilweise demjenigen von Gytheridea lacustris, eher
dem der Gattung Limnicythere, als deren nâhere Verwandte sie
angesehen werden muss. Indess bilden sich so mannigfaltige
Differenzen aus, dass ich, auf dièse wiederholt verifizierten Tat-
sachen gestiitzt, die neue Art einer besondern Gattung einver-
leibe.
Die beiden Antennen fallen auf durch ihren âusserst krâf-
tigen Bau, da ihre Glieder 2-4 Mal dicker sind als diejenigen
der Beine.
Die erste Antenne (Fig. 70) bietet bereits Geschlechtsdiffe-
renzen. Sie setzt ohne besonderes Leistenwerk mit einem
keilformigen Ende seitlich auf dem First des Kopfes ein. Auf
der Innenseite verlauft eine Grenzleiste, von der Spitze des
Keils eine weitere durch die Mitte des ersten Gliedes hinauf,
giebt einen Seitenzweig ab und setzt sich bis zum Ende des
Gliedes fort. Eine Reihe kragenformig gestellter Borsten
schliesst das sehr breite erste Glied auf der Oberseite ab. Eine
Reihe feiner Haare steht am oberen Rand. Das zweite Glied
verbreitert sich von hinten nach vorn, schliesst daselbst flach
ab und trâgt an der Oberseite zwei durch kleinere Hârchen
verbundene Haarbûschel, sowie eine Anzahl kleiner Bôrstchen
am obern Ende. Unterhalb steht eine im ersten Viertel gesteifte,
nachher geringelte, hyaline Borste, deren Spitze das Ende des
letzten Gliedes erreicht. Durch die Lange dieser Borste àhnelt
dièse Art der Cyth. lacustris. Da aber dort das vierte Glied sehr
verkûrzt ist, reicht die Borste daselbst weit ilber das Endglied
370 A. KAUFMANN.
hinaus. Bei Limnicythere sancti-patricii ist sie erlieblich ktirzer.
Wir haben also die Borste der Cyth. lacustris bei der Glieder-
dimension der Limn. sancti-patricii. Das dritte Glied ist nur
halb so breit als das zweite, fast quadratisch, unten mit einer
soliden Borste versehen. Das vierte Glied ist wieder doppelt so
lang bei gleicher Breite, also auch dadurch von beiden beschrie-
benen Formen zu unterscheiden. Von den 6 Borsten, von denen
zwei hinten und vier vorn stehen, ist diejenige auf der Unter-
seite die lângste. Aile sind im ersten Drittel glatt, nachher
beiderseitig fein gezâhnelt. Das Ende der endstândigen Borsten
ist beim Mànnchen nach unten gedreht. Kleinere Bôrstchen
treten noch vor den grossen Borsten auf. Die untere Ecke des
gerade begrenzten vierten Gliedes gibt dem funften den Ur-
sprung. Dièses ist ein Drittel so breit als das vorhergehende,
stimmt also darin mit Cyth. lacustris tiberein. Wâhrend es beim
Weibchen in der Richtung der ûbrigen Glieder verliiuft (Fig. 71),
liegt es beim Mànnchen winklig nach oben und ist S-formig
gekrlimmt. Fast am Ende entspringen wiederum zwei Borsten ;
ganz aussen aber steht die characteristische Doppelborste,
deren vorderer Teil sich in eine gewôhnliche und eine Sensitiv-
borste spaltet, die beide nach unten gebogen sind. Auch in
dieser Borste unterscheidet sich das Mànnchen von dem Weib-
chen in der Weise, dass seine Doppelborste, die bei den Weibchen
gleich erscheint, wie die ûbrigen (Fig. 71), dicker ist als dièse
und drei mal so lang als das letzte Glied. Im Fernern stehen
beim Mànnchen die Seitenborsten stets gespreizt, was Art und
Geschlecht sofort erkennen lâsst. Die Glieder stehen in dem
Verhâltnis von 8 : 5 : 2 : 3 : 3.
Wie bei Limn. sancti-patricii, sitzt auch hier die erste
Antenne ohne Chitinstiitzen dem Kopfe auf.
Die zweite Antenne (Fig. 72) dagegen zeigt ein reiches Netz-
werk solcher Bildungen, die, hinten am Kopfe beginnend, nach
vorn ein rhombisches Feld einschliessen, sich mannigfach
DIE SCHWEIZERI80HEN CYTHERIDEN. 371
verzweigen und im Basalteile der Antenne ein stiitzendes Gerilste
bilden. Die Unterschiede sind in der Abbildung deutlich sicht-
bar. Aus diesem Geriist, das dem Kopfe seitlich aufsitzt, geht
das langgestreckte erste Glied hervor, an dessen Basis nach
vorn ein Biischel Haare entspringt. Auf der Seite finden sich
zerstreut stehende Haare, in der Mitte zwei parallel verlaufende
lleihen und am Ende einige spârliche Bôrstchen. An der unteren
Ecke des fast clreieckigen zweiten Gliedes entspringt eine fâdige
Borste, auf der Oberseite ein Borstenbiïschel und die Spinn-
borste (Fig. 72 und 73), deren Spitze die Mitte der Endklauen
erreicht. Das dritte Glied ist von der Lange des ersten, tragt ein
Borstenbuschel unweit der Basis, zwei ungleiche Borsten auf der
Oberseite, eine grosse betiederte, eine kolbige Sensitivborste und
eine feine in der Mitte des untern Randes, sowie eine grossere
nebst einer kleinen und einem Borstenkranz am Ende des
Gliedes. Das letzte Glied ftihrt zwei grosse und eiue feinere
Endklaue. Letztere ist beim Mânnclien feiner und kiirzer. Die
Glieder verhalten sich in ihrer Lange wie 8:4:8:3.
Die Mandibel tragt 7 Zâhne, der Tastereinen mit 6 grossen
befiederten und einer kleinen ruckwârts gekriïmmten Borste
versehenen Branchialanhang (Fig. 74).
Die Maxille des Mânnchens zeigt eine besonders lange Borste
am ersten fingerformigen Fortsatz (Fig. 75 und 7 G).
Nach wiederholten, vergeblichen Bemuhungen, die zweite
Maxille in der bekannten Form beim Mânnchen aufzufinden,
glaubte ich konstatieren zu mtissen, dass sie bei den lacus-
trischen Formen fehle, in welcher Annahme ich untersttltzt
wrurde durchdas gânzliclieFehlenjederdiesbeziiglichen Angabe
in den Arbeiten von Vernet und Brady. Bei einer noch-
maligen Revision fand ich sie als zwei sehr kleine fingerartige
Erhebungen in unmittelbarer Nàhe des ersten Beinpaares, ver-
sehen mit etwa 15 Borsten, die teils aufrecht stehen. teils dem
Fortsatz ruckwârts aufliegen (Fig. 77).
372 A. KAUFMANN.
Noch auffâlliger als bei den Antennen gestalten sich die
Sexualdifferenzen bei den Beinen (Fig. 78, 79, 80, 81).
Beim Weibchen, bei welchem die Gestaltung nornialer ist,
finden wir bei allen drei Beinpaaren ein krâftiges, gegen das
distale Ende sich verjiingendes erstes Glied mit zwei Borsten
auf der vorderen und einer Fiederborste an der Basis der
hinteren Kante. Die Borsten am Ende lassen die verschiedenen
Beinpaare leicht erkennen.
Das erste Bein (Fig. 78) trâgt zwei liakig gekriimmte,
das zweite (Fig. 80) eine starke klauenfôrraige und das dritte
(Fig. 79) eine schwache, fast hyaline Borste. Die drei folgen-
den Glieder haben an ihrem vorderen Ende Haarreihen ; das
zweite Glied ftlhrt eine steife Borste, die beim dritten Beinpaar
gefiedert ist, und das dritte die verschieden gebaute Endklaue.
Dièse erscheint unweit der Basis eingeschntirt und auf diesem
Basalteil mit Bôrstchen versehen. Die des ersten Paares ist
kurz, diejenige des zweiten bedeutend langer, die des dritten
ebenso lang, aber gegen das Ende feiner und nicht so gekriïmmt.
Beim Mânnchen fâllt die Hakenborste am ersten Glied durch
ihre bedeutende Lange und Dicke, sowie durch deutliche Zâhne-
lung auf (Fig. 78), diejenige des zweiten Gliedes zeigt die
Eigentûmlichkeit, dass sie nur auf der distalen Seite einen
Chitinrand besitzt, auf der proximalen aber nur im ersten
Drittel, wâhrend der ûbrige Teil glashell bleibt. Die Endklaue
ist stark eingeschnûrt und fast gerade. Beinahe ura das Dop-
pelte grôsser als das erste Beinpaar ist das zweite und ungefâhr
von derselben Form, wie beim Weibchen.
Die seltsamste Modifikation aber erleidet bei dieser neuen
Art das dritte Beinpaar (Fig. 81), das eine Form annimmt,
wie sie meines Wissens bis jetzt bei keinem Ostracoden in âhn-
licher Weise gefunden wurde. Das kurze, aber breite erste
Glied zieren oben drei feine Borsten und unten eine gefiederte.
Daran schliessen sich die unter sich gleichen, cylindrischen
•DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 373
folgenden drei Glieder an, die eine merkwûrdige Beborstung
zeigen. Die Endborste des zweiten Gliedes ist so lang, wie die
vier Beinglieder zusammengenommen, im ersten Viertel durch
Chitinleisten gesteift, nach aussen aber ohne dièse, ganz glashell
und fâdig ausgezogen. Die kleinen Bôrstchen, die an den andern
Beinen am Ende des dritten Gliedes sehr kurz sind, erreichen
hier eine abnorme Lange, indem einige von ihnen vier mal so
lang werden als das Glied. Die Endborste hat den Character
einer Klaue vollig verloren, gleicht vielmehr anfânglich einem
Gliede, indem sie in der innern Hâlfte cbitinig begrenzt ist,
ziemlich gerade verlàuft, dann aber in einem rechten Winkel
umbiegt. Wenig weiter aussen hort die Wandung plôtzlich auf,
und die Borste wird hyalin, biegt noch einmal rechtwinklig um,
und lâuft in ein fâdiges Ende aus. Es sind dies durchaus keine
zufâllig entwickelte Verlângerungen, sondern sie zeigten sich bei
allen untersuchten Individuen in derselben Gestalt und haben
oifenbar ihre sexuelle Bedeutung als Sptirborsten mit vergrôs-
serter Empfindlichkeit.
Die einzelnen Glieder verhalten sich unter sich und zur
Endborste wie 17 : 12 : 4 : 6 : 30.
Das CJiitingerûst fur die Vordergliedmassen und die Mundteile
ist âhnlich demjenigen von LimnicytJiere sancti-patricii, weicht
aber, wie bereits fur die zweite Antenne bemerkt wurde, in den
Einzelheiten mancherorts wesentlich ab.
Die Kauplatte auf dem Boden der Mundhohle ist, âhnlich wie
bei den Cypriden, aus einem nach hinten verlaufenden und
einem zweiten, demselben vorn rechtwinklig aufsitzenden Stab
aufgebaut. Dieser letztere trâgt an Stelle der zahnartigen
Hôcker an seinem ganzen Vorderrand feine steife Borsten.
Das Sternum (Fig. 85) enthâlt in der Mitte ein rechteckiges
Stiick, aus welchem zwei parallèle nach dem Rticken verlaufende
Leisten entspringen, die ûber der Mitte einen Querast nach
unten absenden und nach einer weiteren Kreuzung sich zu einem
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 25
374 A. KAUFMANN.
fâdigen, gebogenen Ende vereinigen. Das Ganze zerfàllt in eine
mittlere und ftinf seitliche Zellen.
Die Cliitinstûtzen der Fusspaare (Fig. 86) sind bei weitem
nicht so krâftig wie bei IAmnicytliere sancti-patricii. Von der
Basis jedes Fusses verlâuft eine Leiste nach oben ; diejenige des
ersten Fusses spaltet sich in der Mitte in zwei parallel ver-
laufende, von denen die untere in Verbindung steht mit der
Leiste des zweiten Fusses. Dièse ihrerseits verbindet sich
wiederum durch eine zwei Zellen bildende Doppelleiste mit der
Fussleiste des dritten Fusspaares, mit welcher sie ein Gelenk
zu bilden scheint. Das dritte Fusspaar tragt kein besonderes
Geriïste ; ebenso fehlen die chitinôse Verbindung zur Vaginal-
platte, die Leiste zum Rticken des Abdomens und diejenige am
Rande desselben gànzlich.
Das Abdomen ist rechtwinklig abgestutzt, auf der Rucken-
seite mit sieben lângeren und kurzeren Querreihen kleiner
Borstchen versehen und am Ende durch eine gerade Borste
abgeschlossen (Fig. 84 Eb).
Copulationsorgane. — Schon Zenker stellt die Behauptung
auf, dass sich in dem Bau der Geschlechtsorgane massgebende
Unterschiede zwischen den einzelnen Species ausbilden, sodass
sie zur Systematik beigezogen werden konnten. In einer friïheren
Arbeit liber einiiie Cytheriden des adriatischen Meeres fand ich
Gelegenheit, die Wahrheit dieser Behauptung zu bekrâftigen
und heute stehe ich nicht an zu bekennen, dass ich durch die
Konstruction des Copulationsorganes auf dièse neue Form auf-
merksam wurde und dieselbe sofort als eine besondere Art
erkannte.
Anfânglich gelangten ausschliesslich mânnliche Individuen
zur Untersuchung. Nach wiederholten Dredgversuchen fand ich
auch die Weibchen, die ich, gesttitzt auf den Bau der ersten
und zweiten Antenne, unbedingt zu den frtiher aufgefundenen
Mânnchen rechnete. Durch eine spàtere Beobachtung einer
Copulation wurde meine Annahme als richtig erwiesen.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 375
Was das Weibchen der neuen Art von der vorigen wesentlich
unterscheidet, ist die Form der Vaginalplatte und der Furka
(Fig. 84 v und Fu). Jene erhebt sich als eine nach vorn breiter
werdende, eifôrmige, durch eine ziemlich starke Leiste be-
grenzte, braune Platte von der Breite des ersten Gliedes der
Beinpaare. Die Flâchenansicht zeigt verschiedene scheinbar
verschlungene Leisten, von denen eine in der Mitte auf der
Innenseite eine ovale Oeffnung umschliesst, die in den engen
Spermakanal ftihrt. Dieser verlâuft in ziemlich gerader Rich-
tung nach hinten und oben, bildet daselbst eine Schleife, schlâgt
eine rûcklâufige Bewegung ein und biegt in der Mitte noch
einmal uni. Soweit konnte ich den Schlauch genau verfolgen ;
der weitere Verlauf ist mir einstweilen nicht unbedingt klar,
es scheint aber, dass sich der Schlauch bald in das kugelige
Vesiculum seminis ôffnet, an das sich auch der Ausfuhrungsgang
anlehnt, dessen Oeffnung auch hier einer Leiste entbehrt und
hinter dem dritten Beinpaar zu liegen scheint.
Unmittelbar hinter der Vaginalplatte liegt die Furka, die als
eine kegelfôrmige Erhebung erscheint und mit einer langen,
geraden endstândigen und einer kleinen, seitlichen Borste ver-
sehen ist.
Wenn ich auch gleich anfânglich vermutete, dass ich in diesem
so ausgerûsteten Objekt das Weibchen zu dem fruher aufge-
fundenen Mânnchen von Leucocythere mirabilis vor mir hatte,
fehlte es doch, wie das bei nahe verwandten Formen vielerorts
der Fall sein diirfte, an jeglichem Anhaltspunkt, der die
Zusammengehôrigkeit zweifellos dargetan hatte, bis ich die
Begattung selbst beobachten konnte. Der Bau der Copulations-
organe liess mich fruher vermuten, dass die Umklammerung
des weiblichen Abdomens von vorn bei beiderseits gegeneinan-
der geôffneten Schalen stattfinde. Die Beobachtung aber zeigte,
dass das Mânnchen auf den Rucken der weiblichen Schale
kletterte, welche es mit den Klauen der zweiten Antenne fest-
376 A. KAUFMANN.
hielt, wobei sich die Schlâge der Branchialplatten stark ver-
mehrten. Hierauf wurde das Copulationsorgan wie an einem
elastischen Band weit aus der Schale herausgeschleudert, der
ganze Apparat gedreht, so dass die Wôlbung nach unten zu
liegen kam, derselbe rasch in die Schale des Weibchens einge-
ftihrt, um nach kurzem wieder die urspriïngliche Lage einzu-
nehmen.
Das Copulationsorgan des Mânnchens (Fig. 82 und 83) unter-
scheidet sich von demjenigen der Gattung Limnicythere durch
den einfacheren Bau. Die beiden Platten sind in der Mitte in
einem Drittel ihrer Lange durch Chitinleisten miteinander ver-
bunden. Der schaufelfôrmige vordere Abschnitt erscheint, von
der Seite gesehen, in der Form eines spitzwinkligen Dreiecks
mit einer kleinen Wôlbung auf der vorderen Seite. Der hintere
ist quadratisch, am abdominalen Ende beweglich verbunden.
Der dorsale Rand ist gerundet, der hintere leicht nach hinten
gebogen. Die Flâchenansicht zeigt deutlich gegen die hintere
ventrale Ecke radiâr verlaufende, sich verzweigende Chitin-
leisten. Aus dem Chaos von Chitinplatten und Wulsten, welche
die verbindende Brucke der beiden Genitalplatten darstellen,
treten besonders drei Gebilde auffâllig hervor ; einmal an der
Basis der Dreieckplatte, oft ûber den Rand derselben nach
hinten vorragend, ein spiralig gekrummter Haken (h), der wohl
zum Festhalten der Vagina dienen mag ; ferner ebenfalls an
der Hinterseite eine Erhôhung, welche nach vorn ein borsten-
fôrmiges, in der Mitte rechtwinklig umgebogenes, in eine feine
Spitze endigendes Stâbchen trâgt (s) und drittens eine dicke,
im vorderen Abschnitt befiederte Borste von ansehnlicher Lange
(b). Das Stâbchen kann nicht, wie ahnliche Gebilde bei den
Cytheriden (Kaufmann (15), Taf. VIII, Fig. 11; Taf. IX,
Fig. 9, 10, 12; Taf. X, Fig. 8) als Begattungsrohr angesehen
werden, da an der hyalinen Spitze jede Oeffnung zum Durch-
tritt des Spermas fehlt, — sehr wahrscheinlich aber kommt ihm
die Rolle eines Tast- oder Klammerapparates zu.
DIE SCHWEIZERI8CHEN CYTHERIDEN. 377
Im Uebrigen làsst sich aus dem Durcheinander von Chitin-
platten und Stâben, welche die Mitte des Organs vôllig undurch-
sichtig erscheinen lassen, nichts Genaues erkennen, doch ist
vermutlich gerade hier die Ausfiïhrungsoffiiung fiir die Sperma-
tozoiden.
Die Muskulatur ist, im Ëinklange mit der Lebensweise,
schwach entwickelt und, mit Ausnahme der Gliedmassen, kaum
auffàllig.
Verbreitung. — Ich fand dièse neue Form in Tiefen bis zu
40 m., womitnicht gesagt sein soll, dass sie sich nicht auch in
grôsseren Tiefen auf halte, in Begleitung der andern beiden
Cytheriden, doch scheint auch sie nicht zu allen Zeiten mit
derselben Hâufigkeit aufzutreten. Bis jetzt konstatierte ich sie
nur mit Sicherheit im Brienzer-, Thuner- und Genfersee in den
Fruhlings- und Sommermonaten.
»&••
Allgemeine Bemerkungen.
In Bezug auf das Vorkommen der Cytheriden in den einzelnen
Seebecken darf wohl behauptet werden, dass dieselben aus-
schliesslich der Tiefenfauna angehoren. Ich habe sie nie littoral
gefunden und zwar ebenso wenig an sandigen Ufern, deren
Grund durch seinen Bau und seine Beweglichkeit ihr Fort-
kommen beeintràchtigt, als an seichten mit Wasserpflanzen
durchsetzten Stellen, wo der oft filzige, eigenartige Grund
keinen geeigneten Aufenthaltsort bildet. Nachdem ich dariiber
im Klaren war, dredgte ich nur noch in einer gewissen
Entfernung vom Ufer, an Stellen, die den Grund nicht
mehr erkennen und eine Tiefe von mindestens zehn Metern
vermuten liessen. Von dieser Tiefe an fand ich den Grund
ûberall mit einem gelblichen Schlamm bedekt, in welchem die
feineren pflanzlichen und tierischen Ueberreste, die von der
Uferzone durch Strômungen hieher gelangen, sowie der pela-
378 A. KAUFMANN.
gische Détritus reichliche Nahrung bieten. An Wasserpflanzen
fand ich bis jetzt keine Cytheriden. In diesem Punkte wiirden
sie sich also anders verhalten, als die Cypriden und einige
Gattungen der marinen Vertreter der Familie. Weiter als in
einer Tiefe von ca. 60 m. dredgte ich nicht, da die Arbeit schon
in dieser Tiefe eine sebr zeitraubende und langwierige ist, dabei
aber die Gefahr rasch zunimmt, dass das Netz in Verlust geht
oder doch mit der Senkschnur verwickelt wird.
Es lâsst sich leicht feststellen, dass je nach dem Material des
Seegrundes die Individuenzahl grôsser oder kleiner ist und dass
dieselbe auch in ein und demselben Becken auf kurze Strecken
hin wechselt. So zeigen sich hâufig lokale oft bandartige An-
hâufungen von pflanzlichem Détritus, den die Candonasirten in
Menge bewohnen, die Cytheriden aber meiden. Oft ist der
Schlamm aus lauter kleinen kugeligen Anhàufungen zusammen-
gesetzt ; in solchem Material ist die Ausbeute ebenfalls gering.
Das Dredgen geschieht mit einem kleinen Netz, dessen
Maschenweite ca. 1/4 mm. betrâgt. Ein Winkel aus Draht,
dessen Schenkel vorn auf dem Rande der Oeffnung sitzen, ver-
hindert ein Umlegen des Netzrandes nach vorn, sodass derselbe
beim Zug sich nahezu senkrecht stellt zum Grunde und das
Einschneiden des untern Randes in die oberste Schlammschicht
zur Folge hat. Das Verwickeln der Senkschnur und deren
Gewicht mit der Schnur des Netzes verhindere ich dadurch,
dass ich beim Herablassen des Fangapparates langsam vorwârts
rudere, oder, was bequemer ist, rudern lasse. Ist das Netz auf
dem Grunde angelangt, so geniïgen einige rasche Zûge, um
dasselbe oft bis oben auf mit Schlamm zu fiillen. Dieser wird
an Ort und Stelle ausgeschwemmt und der Rest, der nur noch
ganz geringe Mengen feinen Schlammes enthalten darf, in ein
Sammelglas gebracht. Das Durchsieben, wie es G.-W. Mueller
bei den Meeresformen anwendete, habe ich nie fur notig
gefunden ; nur, wenn viele pflanzlichen Stoffe die Untersuchung
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 379
erschwerten, habe ich dieselben durch Aufriihren und Abgiessen
entfernt. Durch dièse Procedur, die G.-W. Mueller Schlâmmen
nennt, wurden nie Cytheriden an die Oberflâche getrieben.
Ich habe das nur bei den Cypriden gel'unden. Das zu durch-
suchende Material gelangt alsdann in kleinen Portionen auf
eine Glasplatte und damit unter die Lupe.
Die zarteren Formen der Gattung Limnicythere ertragen
einen lângeren Transport nient, wàhrend Cytheridea wider-
standsfâhiger ist und beim Versetzen in frisches Wasser wieder
zu neuem Leben erwacht.
Zur Unter suchung kamen die Objekte gewôhnlich in Glyce-
rin, welches den Uebelstand hat, dass feinere Haare zu sehr
verschwinden, seltener in Wasser. Die Prâparation wurde
begonnen durch das Oeffnen der Schalen mittelst feiner Nadeln
und durch sorgiâltiges Ausheben und Transportieren des ganzen
Korpers. Es wurden ausschliesslich Zupfprâparate hergestellt
und dièse in Glycerin konserviert.
Eine Entkalkung durch Picrinsâure oder Ebner'sche Ent-
kalkungsflussigkeit i'and nur dann statt, wenn die Erhaltung
des ganzen Korpers bezweckt wurde. In den tibrigen Fàllen ist,
wie auch Mueller erfahren hat, die Erhaltung der Schalen-
haut der Untersuchung nur hinderlich.
Bei der Conservierung in Alkohol machte ich oft die Erfah-
rung, dass der Kalk der Schale aufgelost, daher eine Unter-
suchung ihrer Form unmoglich wurde. Dièse ist aber wichtig
bei der Bestimmung der Art und zwar sowohl in der Seitenlage
als von oben und vorn oder hinten.
Darstellung. — Die Seitenansicht der Schale geougt in vielen
Fàllen, in andern nient. Eine Ansicht von oben zu erhalten
stôsst bei den meisten Formen auf grosse Schwierigkeiten, da
sie nach unten in eine Kante auslaufen. Ebenso schwierig ist
es ferner, eine Ansicht von vorn oder hinten zu erhalten. In
Unkenntnis der Méthode, welche G.-W. Mueller (p. 11)
380 A. KAUFMANN.
angiebt, gelangte ich zu annehmbaren Resultaten indem ich
eine Schalenhâlfte zwischen zwei nahestehende Glasstlicke auf
einem Objecttrâger in Glycerin setzte und mit der flachen Seite
an eine der senkrechten Glaswânde andriickte, ein Deck-
glâschen dartiber legte und so rasch als môglich die Umrisse
durch den Zeichnungsapparat fixierte. Leider ist das seitliche
Anhaften nicht von langer Dauer und die Strômung im Glycerin
oder ein leichter Stoss geniïgen, um die Schale aus der gewiïnsch-
ten Lage zu entfernen. Das Résultat entspricht den Bemuhungen
oft nicht, doch sollten dièse nur ausnahmsweise unterbleiben.
Ueber die Lebensiveise der Cytheriden ist bis jetzt wenig
bekannt geworden, da sie sich durch ihren Aufenthalt dem Beo-
bachter entziehen.
Die einheimischen Formen halten sich, wie oben bemerkt,
ausschliesslich im Schlamme auf, den sie gewandt durchwûhlen,
wozu sie durch die Tâtigkeit der Antennen in holiem Maasse
befâhigt werden; das lâsst sich auch im Sammelglase beob-
achten. Auch klettern sie gewandt an allerlei Pflanzenresteii
herum, wie ich bei Limnicythere und Leucocytïiere beobachten
konnte. Oytheridea ist weit unbehulflicher und vermag sich, auf
einer Glasflâche liegend, nicht zu erheben. Es gelang mir bis
anhin auch nie, ein Fortkommen auf ebener Flâche zu bemer-
ken, was doch durch die Tâtigkeit der Spinnborste, nach der
MuELLER'schen Deutung, bewerkstelligt werden sollte.
Beztiglich der Tâtigkeit dieser vielerwâhnten Borste bedaure
ich, nicht erfahren zu haben, ob die Beobachtung G.-W. Muel-
ler's in Betreff der Function dièses Anhanges von irgend einer
Seite bestâtigt worden ist. Wenn ich auch die Richtigkeit dieser
Annahme nicht bestreiten kann, so will es mir immer nicht recht
verstândlich sein, warum ein Tierchen, das im Schlamm lebt
und also wohl zeitlebens nie auf schlûpfrigen Pfaden wandelt, mit
einem solchen Spinnapparat ausgestattet sein soll. Warum hat
Candona, welche an den gleichen Oertlichkeiten unter genau
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 381
denselben Bedingungen lebt und des Schwimmens ebenso unkun-
dig ist, zu ihrer Bewegung keinen solchen Apparat nôtig ?
Verbreitung. — In geologischer Beziehung ist durch das
massenhafte Auftreten der Cytheriden in unseren Seebecken
genttgend nachgewiesen, dass sie eben nicht als ein Erkennungs-
merkmal mariner Sedimente aufzufassen sind ; wohl aber dtirften
sie in der spàtesten Zukunft fur die jetzt entstehenden Siiss-
wasserbildungen eine hervorragende Rolle spielen. Besonders
von Cytheridea werden sich die Schalen gut erhalten und in
unzâhlbaren Mengen im Gestein auftreten, vielleicht auf dessen
Bau von besonderem Einfluss sein.
Die Frage nach der Herkunft dieser Tiere ist zur Stunde
noch nicht gelôst, doch dtirften vielleicht meine Funde fur die
eine oder andere Hypothèse ausschlaggebend sein.
Es liegen drei Môglichkeiten vor : Die Tierchen sind lokal aus
der Littoralfauna entstanden, oder in die Seen eingewandert
oder sie sind als Relicten zu betrachten.
Die Relictentheorie zur Hiilfe zu nehmen wâre wohl auch hier
sehr einfach und bequem, und fur Tiere, welche keinen activen
Transport erleiden, gewiss viel gerechtfertigter als fur die Ver-
treter der pelagischen Fauna. Nach nieinen Funden wâren dem-
gemiiss aile schweizerischen Seen sûdlich und nôrdlich der Alpen,
und wohl nicht minder die italienischen und ôsterreichischen,
als Reste eines frûheren zusammenhângenden Meeresteiles zu
betrachten, ein Schluss, der mit den geologischen Tatsachen in
directem Widerspruche steht.
Dem gegentiber finden wir in dem beriïhmten Begrilnder der
Seendurchforschung F. -A. Forel einen Verteidiger der lokalen
Entstehung. In einem jiïngst erschienenen Aufsatze giebt er
seiner Ansicht unzweideutigen Ausdruck in den Worten : « La
faune profonde de chaque lac s'est différenciée sur place, la
région profonde d'un lac n'ayant pas de contact direct avec la
région analogue des autres lacs. Chaque lac est un centre de
382 A. KAUFMANN.
création de sa faune profonde. La faune profonde de chaque lac
est une faune spéciale. »
Fur die Ostracoden stosst dièse Annahme meines Erachtens
auf Schwierigkeiten, da wir in der Littoralfauna gegenwârtig
keine annâhernd âhnliche Tiergestalt finden und die Cypriden,
speziell die Gattungen Candona und Ilyocypris, die durch den
Mangel an Schwimmborsten, durch Schalenbildung und Lcbens-
weise den Cytheriden am nâchsten stehen, eher in den marinen
Formen ihre Ahnen erblicken diirften als umgekehrt. Die
Cytheriden fehlen, wenn die Bezeichnungen der fossilen Formen
richtig sind, in keiner geologischen Tormation, înûssen also
âlter sein. An eine Riickbildung aus dem Stadium der Stiss-
wasserform in diejenige, welche im Meere heimisch ist, durch
erneuerte Anpassung an die Bedingungen der Tiefe wird Nie-
mand denken. Zudem ist durchaus nicht erwiesen, dass die Suss-
wassercytheriden eine Verânderung erlitten haben, und noch
weniger, dass das Leben auf dem Grunde der Seen umgestaltend
auf sie eingewirkt hâtte ; sehen wir doch, dass bei den Cypriden
die Vertreter der Gattungen llyocypris und Candona in kleinen
Bâchen mit fliessendem Wasser in der gleichen Gestalt erschei-
uen, wie in dem Schlamm eines Sees bei 30 m. Tiefe, unter
bedeutendem Druck und bei erheblichem Lichtmangel.
Die dritte Annahme ist diejenige der Einwanderung, die am
meisten Wahrscheinlichkeit fiir sich hat, wenn es mir auch
nicht klar ist, wann und wie dieselbe stattgefunden liaben mag.
Eine aktive Einwanderung durch die jetzigen Flûsse ist nicht
denkbar und fiir Boden- und Genfersee der bekannten Hinder-
nisse wegen ja gânzlich ausgeschlossen. Strômung und steiniger
Grund sind uniiberwindliche Hindernisse, auch wenn wir an-
nehmen, dass eine allmàhlige Anpassung an das stisse Wasser
durch das Brackwasser hindurch keine Unmôglichkeit ist ; eine
rasche Uebertragung in das neue Médium aber wirkt, wie
iïberall in der Tierwelt, vernichtend, womit die Annahme eines
Transportes durch Wanderfische oder Schwimmvogel dahinfâllt.
DIE SCHWEIZERISCHEN CYTHERIDEN. 383
Wenn aber weder jemals eine passive Uebertragung noch
eine aktive Wanderung in den Verhâltnissen, wie sie die Jetzt-
zeit sieht, môglich ist, so sehen wir uns genotigt, auf prâhisto-
rische Zeiten zuriickzugreifen , stellen aber test, dass die Ein-
wanderung eine verhâltnissmâssig junge ist, da sie erst geraume
Zeit nach dem Zurûckweichen der Gletscherzungen aus den
weit gegen das Alpenmassiv vordringenden Seen stattgefunden
haben kann. Da aber wiederum nur langsara fliessendes Wasser
eine solche gestattet, so mtisste sich zwischen sâmmtlichen
Alpenseen und dem Meere ein System von seichten, sumpf-
artigen Wasserstrassen ausgedehnt haben, welche die reiche
Ftïlle der Schmelzwasser allmâhlig wegfiïhrten. Gestattet uns
die Géologie, die iïber diesen Punkt zu entscheiden hat, dièse
Annahme, so wâre nicht nur die Einwanderung ermôglicht,
sondera auch die allgemeine Verbreitung erklârt, und wir
kônnten uns nur noch die Frage vorlegen, ob die Cytheriden
als solche eingewandert seien, um sich in den ihnen zusagenden
Tiefen anzusiedeln oder ob eine fiir die Ostracodenfamilien des
siissen Wassers gemeinschaftliche Stammform den weiten Weg
zurûckgelegt und an passenden, aber von einander ganz unab-
hângigen Stellen genau die gleichen Umgestaltungen erlitten
habe. Der fernen Zukunft bleibt es vorbehalten, uber diesen
Ràtseln den Schleier zu lûften.
384 A. KAUFMANN.
LITTERATUR
Ieh sehe von der Aufzâhhing der fiir die vorliegende Rearbeitung der Cythe-
riden nicht beriicksichtigten Werke ab und erwàhne nur diejenigen, deren
Autoren im T^xt Erwâhnung gefunden haben.
1 . O.-F. Mueller. — Entomostraca seu Insecta testacea, quse in aquis Danise
et Norvegise re périt. Lipsi» 1785.
2. Latreille. — Histoire naturelle des crustacés et des insectes. 1802.
3. M. Milne Edwards. — Histoire naturelle des crustacés, tome III, 1840.
4. W. Raird. — The natural history of the British Entomostraca. Ray-Society
1850.
5. J. Rosquet. — Description des Entomostracès fossiles des terrains tertiaires
de la France et de la Belgique. 1850.
6. W. Zenker. — Monographie der Ostracoden. Wiegmann's Archiv fiir
Naturgesch. 20. Jahrg. Rd. I, 1854.
7. G.-O. Sars. — Zoologisk Beise i Sommeren 1862.
8. G.-O. Sars. — Oversigt af Norges marine Ostracoder. Christiania 1865.
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10. G. -St. Rrady et D. Robertson. — Notes on a Week's Dredging in the icest
of lreland. Ann. and Mag. Nat. Hist. Vol. o, 1869.
11. G. -St. Rrady et D. Robertson. — Ostracoda and Foraminifera of Tidal
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12. F. -A. Forel. — Matériaux pour servir à l'étude de la faune profonde du
lac Léman, Ire série. 1874.
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14. W. Liueborg. — Collection of chifly fresh water Crustacea from Stoeden.
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Brady. Revue biol. du nord de la France, tome I, 1888.
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20. G.-O. Sars. — Oversigt af Norges Crustaceer. Videnskabs-Selskabs For-
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naturw. Landesdurchforschung von Rolimen, VIII. Rd. No 3. 1891.
22. A. Kaufmann. — Ueber die Gattung Acanthopus Vernet und eine neue
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23. C. Claus. — Beitràge zur Kenntnis der Sùsswasserostracoden. Arbeiten a.
d. zool. Inst. Wïen, 10. Rd. 1892.
24. E. Daday. — A Mezôségi Tavak Mikroskopos Allatvilaga . Természetraizi
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tome II, livraison II, 1894.
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zenden Meeresteile. Fauna und Flora des Golfes von Neapel. 1894.
27. F. -A. Forel. — Zoologie lacustre. Archives des se. phys. et nat. Tome
XXXII, Décembre 1894.
VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET
DANS L'ARCHIPEL MALAIS
EOLIDIENS D'AMBOINE
PAR LE
Dr R. BERGH
Avec la Planche XVI.
Les trois formes suivantes, rapportées d'Amboine par MM.
Pictet et Bedot, paraissent être toutes trois des types de
genres nouveaux ; le premier appartient à la famille des Facé-
linides, les autres à celle des Tergipèdides.
Fam. FACELINID^E
Comp. R. Bergh. System der Nudibranchiaten Gasteropoden. Malacologischa
Untersuch. (Semper, Reisen im Archipel der Philippinen, IJ, n), XVIII.
Heft, 1892, p. I031-33.
Learchis Bgh. nov. gen.
BhinopJioria annulata. Mandïbulœ ut in Facelinis. Glans pénis
inermis.
Ce genre ' ressemble par la forme du pénis aux Calories de
Trinchese, mais il ne présente pas la conformation particulière
des mandibules de ce genre et des Facalanes. Les mandibules
ressemblent davantage à celles des vraies Facélines. Les rhino-
phores sont annelés (non perfoliés).
1 Learchis est le nom d'une poète grecque.
386 R. BERGH.
L. indica Bgh. nov. sp.
Fig. 1-4.
Nous n'avons eu entre les mains qu'un seul individu de cette
espèce ; il n'était accompagné d'aucune note.
L'animal, conservé dans l'alcool, était de couleur jaunâtre ;
les papilles étaient olivâtres avec la pointe jaune. La longueur
du corps est de 16 mm., sa hauteur de 2,5 mm. et sa largeur en
avant de 3 mm.; la longueur des papilles atteint 4 mm., celle
des rhinophores et des tentacules 2,5 mm. La largeur de la sole
du pied est partout de 2,5 mm., sauf en avant où ce chiffre est
un peu dépassé ; la longueur des expansions latérales du bord
antérieur du pied est d'environ 1,4 mm., celle de la queue est
de 2,5 mm.
La forme générale de l'animal est celle des genres voisins :
le corps est un peu aplati, le bord du dos qui porte les papilles
est un peu proéminent. Les côtés du corps, entre le bord du dos
et celui du pied, sont, dans la partie inférieure, creusés d'une
gouttière peu accentuée. La tête est assez grosse; la bouche,
tout à fait antérieure, est en forme de T. Les rhinophores (forte-
ment rétractés) sont annelés ; les tentacules sont simples. Le
dos porte, seulement sur son bord proéminent, les groupes de
papilles; il est aplati presque jusqu'à la queue et en arrière
fortement aminci. Les papilles sont réparties en 5 paires de
groupes allongés, dont les derniers ne sont pas bien délimités les
uns des autres. Les groupes de papilles sont formés par plusieurs
rangées, très serrées, obliques et un peu courbées (à peu près
comme chez les Coryphelles et les Facélines). Le premier groupe
de papilles est formé de 7 rangées, la première composée de
2 papilles, les deux suivantes de 3 à 4, les quatrième et cin-
quième de 5 et les deux dernières de 6. Le deuxième groupe
contient 5 rangées de 3 à 5 papilles chacune. Le troisième groupe
EOLIDIENS d'aMBOINE. 387
a 4 rangées de 4 papilles chacune. Le quatrième groupe a 3 ran-
gées de 3 papilles. Le cinquième groupe a 5 à 6 rangées de
3 à 4 papilles ; enfin les 2 derniers groupes ne sont indiqués
que par 1 ou 2 papilles. Les papilles, en forme de cône allongé,
étaient du côté droit en général plus grosses que celles de
gauche. — L'orifice génital est placé à gauche sous la dernière
rangée du 1er groupe de papilles. On voit par transparence le
rectum aller à la papille anale, située en dehors, entre la pre-
mière et la seconde rangée du deuxième groupe de papilles. —
Le pied est assez large, surtout en avant, avec les angles anté-
rieurs fortement proéminents et en forme de tentacules, sur
lesquels se prolonge la forte rainure du bord antérieur. Le bord
libre du pied est assez fortement saillant. La queue est assez
longue et pointue.
Sur une grande longueur, des deux côtés du corps, on voit
par transparence la glande hermaphrodite granuleuse, jaunâtre
et en avant, à droite, le rectum.
Le système nerveux central est rouge jaunâtre. Les ganglions
cérébro-pleuraux sont ovales, un peu élargis en avant. Les gan-
glions pédieux, dirigés en bas, sont plus petits, également
ovales; ils sont reliés entre eux par une commissure qui est
aussi longue que le diamètre transversal des deux ganglions
cérébro-pleuraux. Les deux ganglions rhinophoriaux, presque
sphériques et longuement pétioles, sont assez gros. Les gan-
glions buccaux sont ovales et reliés par une commissure assez
courte. — Les yeux, très brièvement pédicules, possèdent chacun
un ganglion optique arrondi qui est plus petit que l'œil lui-
même ; le pigment est noir et le cristallin jaune. Les otocystes
sont plus petits que les yeux et paraissent contenir un certain
nombre d'otolithes.
Autour de la partie extérieure de la bouche se trouve une
forte couche de cellules glandulaires. Le bulbe pharyngien
volumineux, assez haut, a une longueur de 1,5 mm. environ ; la
388 R. BERGH.
gaine de la radule est très peu proéminente. Les mandibules,
de couleur cornée claire, sont ovales et un peu plus courtes que
le bulbe pharyngien (fig. 1 et 2), avec la partie cardinale
(fig. 1 a) assez forte et un prolongement masticateur allongé et
un peu recourbé. Le bord masticateur porte une rangée de 12 à
14 denticules (fig. 2b) émoussés, atteignant une longueur de
0,02 mm. La cavité accessoire de la bouche a une large entrée
(fig. le). La langue, courte et épaisse, a son bord antérieur
arrondi, portant 9 plaques dentaires ; plus en arrière il y en a
10, complètement développées et 2 plus jeunes ; leur nombre
total est donc de 21. Les dents sont d'un jaune clair; leur lon-
gueur (mesurée sur le côté dorsal) est de 0,11 mm. et leur
largeur atteint 0,12 mm. Elles sont semblables par la forme à
celles des Facélines (fig. 3 et 4). De chaque côté du crochet,
assez long et pointu, se trouvent 5 à 8 denticules allongés et
acérés. — Les glandes salivaires blanchâtres sont assez allon-
gées.
L'œsophage est court. L'estomac, situé sur la masse génitale
antérieure, est assez gros et présente à sa face interne des plis
accentués qui se continuent dans le canal hépatique principal
(cœcum stomacal). — L'estomac reçoit de chaque côté un canal
hépatique provenant du groupe antérieur de papilles ; à droite,
il donne naissance à l'intestin qui est aussi muni de forts replis
longitudinaux. Les lobules hépatiques remplissent presque toute
la cavité des papilles ; leur surface est assez égale. Les sacs
urticants, longs de 0,03 à 0,04 mm., sont brièvement pédicules
et remplis de enidocystes et de enidse ; ces dernières ont en
général 0,005 à 0,007 mm. Les canaux hépatiques possèdent de
forts replis à l'intérieur.
La glande hermaphrodite, très allongée et jaunâtre, présente
la structure ordinaire; dans les follicules périphériques des
lobules se trouvent de grandes cellules ovariennes. La masse
génitale antérieure a 2 mm. de long ; l'ampoule du canal herma-
EOLIDIENS D'AMBOINE. 389
phrodite est brunâtre ; la vésicule séminale, sphérique ; le pénis,
conique et inerme.
Habitat. — Mer des Indes. Àmboine.
Fam. TERGIPEDID^ÏÏ
Comp. : R. Bergh, System, der nudibranchiaten Gasteropoden. 1892, p. 1024-
1207.
Myja Bgh. nov. gen.
Papïllœ (dorsales) pluriseriatœ, apice inflatœ. Margo masti-
catorius lœvis. Pénis inermis.
Par leur forme générale, les Myies 1 se rapprochent des vrais
Tergipes; mais elles n'ont pas, comme ces derniers, un seul rang
de papilles ; celles-ci sont disposées par petits groupes. Les
Myies se distinguent de la plupart des Tergipèdides (Tergipes,
Capellinia, Forestia, Amphorina, Galvina) par le bord masti-
cateur des mandibules qui est lisse. La radule présente quelque
ressemblance avec celle des Forestia.
M. longicornis Bgh. nov. sp.
Fig. 5 à 13.
Les trois exemplaires de cette espèce, vivant sur des Penna-
ria, ont été péchés le 6 août 1890 près d' Amboine.
Un dessin de l'animal, fait d'après le vivant (fig. 5), était
accompagné des notes suivantes : « Longueur 15 mm. Le
corps transparent laisse voir une masse de petits globules blancs,
au dessous desquels on aperçoit le canal hépatique (?) qui est
vert. Cœur très gros. Tache brun-chocolat à la base du pre-
mier bouquet de papilles à droite. Tache rouge à la base des
premiers tentacules. Petites lignes rouges sur les côtés du corps.
1 Nom d'une poète grecque.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 26
390 R. BERGH.
Le canal central des papilles est vert ; au sommet des papilles
qui sont terminées par une poche à nématocystes se trouvent
des renflements pigmemés en brun. »
D'après le dessin mentionné ci-dessus, l'animal est allongé et
étroit. Les tentacules et les rhirophores sont simples et assez
longs; ces derniers plus grands que les piemiers. Les papilles,
placées sur le 'bord du dos, sont distribuées en 7 paires de
groupes, séparés par des intervalles à peu près égaux. Les deux
premiers groupes contiennent chacun 3 papilles ; les trois sui-
vants en ont 2 et les deux derniers ne se composent que d'une
seule papille. Les papilles, dans chaque groupe, sont placées les
unes à côté des autres sur une ligne transversale ; elles sont
allongées, minces, munies d'une tête renflée et terminée par une
pointe (fig. 6). La queue est courte.
Les individus conservés à l'alcool étaient d'une teinte uni-
forme, jaune. La longueur de l'animal est de 9,5 à 10 mm., la
hauteur de 1,5 mm., la largeur de 1,2 à 1,5 mm. Les papilles
atteignent 2,5 mm. de long. — Le corps est très allongé, étroit
et bas. La tête est assez grosse, avec une bouche polygonale.
Les tentacules et les rhinophores sont longs et simples. Sur
les bords du dos qui se continue graduellement dans les côtés
du corps, se trouvent les groupes de papilles placés à égale
distance les uns des autres. Les papilles sont disposées sur des
lignes transversales. Chez l'un des individus il y avait 6 groupes
de papilles, chez les autres 8 à 9 groupes. Le premier groupe
était formé de 3 à 4 papilles, dont la plus externe était toute
petite; les deuxième et troisième groupes comprenaient 3 à 4
papilles, le quatrième (2) 3, les cinquième et sixième 1 à 2,
dont la plus externe était très petite, les suivants une seule papille
et le dernier également une seule papille très réduite. Comme
cela a déjà été dit plus haut, en arrière du premier groupe de
papilles se trouve une proéminence médiane formée par le péri-
carde, à travers lequel on voit le cœur donnant naissance à un
EOLIDIENS d'aMBOINE. 391
vaisseau médian, dirigé en arrière au milieu. A droite, au des-
sous du premier bouquet de papilles se trouve l'orifice génital,
à bords contractés. L'anus est situé à droite, sur le bord du dos,
immédiatement derrière le premier groupe de papilles; chez
run des individus il était saillant, en forme de coupe, avec la
papille rénale à sa base en avant et en dedans (fig. 86). — Le
pied est beaucoup plus étroit que le dos ; son bord libre est
mince ; en avant il est un peu plus large, avec un sillon sur son
bord et ses angles antérieurs arrondis. La queue est courte.
Sur les côtés du corps et sur le dos on voit par transparence
des grains ténus et jaunâtres qui sont les lobules de la glande
hermaphrodite. En avant on voit le cœur et le système nerveux
central jaunâtre. On aperçoit le bulbe pharyngien en arrière
des rhinophores, et à la base de ces derniers, extérieurement,
les yeux qui sont noirs.
Les ganglions cérébro-pleuraux (fig. \0a) sont ronds, à peine
plus grands que les ganglions pédieux ; ces derniers sont sub-
triangulaires, reliés entre eux par une courte commissure
(Fig. 10 6). Les ganglions olfactifs (rhinophoriaux) sont assez
grands, arrondis et brièvement pédicules. Les ganglions buc-
caux, ovalaires, ont à peu près la moitié de la taille des précé-
dents et sont reliés entre eux par une courte commissure
(fig. 106). — Les yeux, à pigment noir et à cristallin jaune,
sont presque sessiles et ont un diamètre de 0,04 mm. Les oto-
cystes, de même grandeur que les yeux, possèdent un otolithe
arrondi, de 0,016 mm. de diamètre (fig. 10).
Le bulbe pharyngien est court (0,8 mm.) et assez haut; la
gaine de la radule ne fait qu'une faible saillie. Les mandibules
sont d'un jaune clair et ont leur partie cardinale assez proémi-
nente; la partie masticatrice est courte et recourbée, avec son
bord libre finement strié. La langue (fig. 11), courte et haute,
présente respectivement, chez les 3 individus, 10, 20 ou 24
plaques dentaires dont une n'est pas encore développée. Les
392 R. BERGH.
plaques sont d'un jaune clair ; la première a une hauteur de
0,007 mm., les autres s'agrandissent graduellement de hauteur
jusqu'à la dernière qui a 0,04 mm. pour une largeur de 0,038 mm .
Elles ont une plaque basale assez large (fig. 11 et 12), sur
laquelle s'élève le crochet recourbé qui porte de chaque côté
lOdenticules très fins et pointus. Dans certains endroits il semble
que les bases des dents soient réunies entre elles, comme cela se
rencontre chez les Forestia (fig. 12).
Les lobules du foie dans les papilles (fig. 7 a) sont noueux et
plus larges à l'extrémité. Les sacs urticants (des grandes papilles)
sont plus ou moins contractés et ont une longueur de 0,26 à
0,56 mm. Les cnidse sont rondes ou ovales d'un diamètre de
0,007 à 0.012 mm. (fig. 9)'.
Les lobules de la glande hermaphrodite sont jaunes, avec les
cellules spermatiques au centre et les cellules-œufs dans les
follicules périphériques. La masse génitale antérieure est d'un
blanc jaunâtre, longue de 0,8 mm.; la vésicule séminale est
arrondie; le pénis, conique et inerme.
Habitat. — Mer des Indes. Amboine.
Ennoia Bgh. nov. gen.
Caput sat latum, processibles lateralibus rotundatis. Bhinophoria
sicut tentacula simplicia. Margo masticatorius lœvigatus.
Pénis inermis.
Les Ennoia* ressemblent aux Embletonia, mais s'en dis-
tinguent tout de suite par les tentacules qui manquent aux
Embletonies chez lesquelles ils sont remplacés par des expan-
sions latérales aplaties.
1 Une des papilles (fig. la) présentait une anomalie; elle contenait deux lobules
du foie dont l'un plus grand que l'autre.
2 G. Flaubert, La tentation de Saint- Antoine. Bibl. Charpentier. 1895,
p. 134.
EOLIDIENS D'AMBOINE. 393
E. briareus Bgh. n. sp.
Fig. 14 et 15.
Un seul individu de cette espèce a été péché le 22 juillet
1890 près d'Amboine ; il a été fixé au liquide de Flemming.
L'animal vivant a une longueur de 13 mm. Le dessin (fig. 14)
fait d'après le vivant, montre que l'animal est d'un brun clair
avec beaucoup de taches sombres ; les rhinophores, la région
nucale à leur base, le bord antérieur du pied sont beaucoup plus
clairs et non ponctués. Les tentacules sont beaucoup plus longs
que les rhinophores ; les uns et les autres sont simples et cylin-
driques. 11 y a quatre groupes de papilles dorsales ; les deux
antérieurs sont rapprochés l'un de l'autre. Les deux premiers
groupes contiennent chacun 2 à 3 papilles, le troisième 2 et le
quatrième 3. Les papilles sont grandes, plus longues que les
tentacules ; celles du dernier groupe seulement sont plus petites;
elles sont droites, en forme de massue. Le bord antérieur de la
tête est large, s'étalant de chaque côté en deux expansions
triangulaires. La queue est courte.
L'animal conservé dans l'alcool était malheureusement très
durci; il était d'une couleur uniforme, olivâtre foncé. La lon-
gueur du corps atteignait 8,5 mm., sa hauteur 2 mm. et sa
largeur, mesurée sur le dos, 1,5 mm. ; la longueur des papilles
montait à 4,5 mm. Les rhinophores et les tentacules étaient
fortement contractés et annelés, les derniers plus longs que les
premiers et recourbés en arrière en forme de corne. La tête
est large, avec la bouche en forme de T. Le dos est convexe et
se continue graduellement dans les côtés du corps. Le premier
groupe de papilles en contenait 2, le deuxième 3, le troisième 2,
le quatrième 3. Les papilles, unies et lisses, étaient placées,
comme sur le vivant, en lignes transversales assez courtes.
La papille anale, contractée, est située sur le bord du dos entre
394 R. BERGH.
le 2me et le 3me groupe de papilles ; l'orifice génital se trouve
sous le premier groupe de papilles à droite. La largeur du pied
atteint à peine la moitié de celle du dos ; le bord libre du pied
est saillant ; sa partie antérieure plus large, creusée d'un sillon
marginal; la queue est courte.
Le système nerveux central ressemble à celui des formes
voisines. Les yeux, d'un diamètre de 0,06 mm. , sont brièvement
pédoncules ; le pigment est noir et le cristallin jaune. Les oto-
cystes ont un diamètre de 0,08 mm.; leur otolithe est de petite
dimension.
Le bulbe pharyngien est ramassé ; sa longueur est de
0,75 mm. ; la gaine radulaire est peu proéminente. Les mandi-
bules sont d'un jaune corné clair, avec le bord masticateur
presque lisse. Dans la radule il y a en tout 23 plaques dentaires
(fig. 15) qui sont d'un jaune clair, d'une longueur de 0,14 mm.
et possèdent une longue rangée de 40 à 50 denticules fins et
pointus, allant presque jusqu'à la plaque basilaire. — Le canal
biliaire principal court le long du dos et reçoit, des groupes de
papilles, de courts rameaux. Les papilles sont presque entière-
ment remplies par les lobes hépatiques qui sont noueux. Les
sacs à cnidoblastes paraissent faire défaut.
Les follicules de la glande hermaphrodite sont assez grands ;
les cellules spermatiques sont placées au centre de la glande,
tandis que les cellules-œufs sont dans les follicules périphériques.
La masse génitale antérieure est allongée, longue de 3,5 mm.;
la glande à mucus est d'un blanc laiteux; la vésicule séminale,
arrondie; le pénis, inerme.
Habitat. — Mer des Indes. Amboine.
VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET
DANS L'ARCHTPKL MALAIS
MOLLUSQUES D'AMBOINE
PAR
Emile ANDRÉ
Premier Aseistaut an Laboratoire danctonre comparée
de l'CmveisUé de Geuève
Avec la Planche XVI 1.
Les Mollusques récoltés à Amboine par MM. Pictet et
Bedot peuvent être rapportés pour la plupart à des espèces
connues. Nous n'en donnerons donc pas l'cnuroéralion, nous
bornant à décrire les espèces nouvelles ou celles dont 1" élude a
pu nous fournir quelques renseignements nouveaux.
AMPHINEURA
Crypïoplax octdatus Q. et Gr.
Quoy et Gatmabd. Voyage de VAttrotabe. Zoologie. T. III, p. 410, pi. 73,
fig. 37-38.
Un individu portait sur la deuxième vahe un exemplaire de
iHipponyx minutus nob.; la valve était érodée et portait l'em-
preinte en fer à cheval du muscle adducteur de YWpponyx.
(Voir p. 399.)
Chez le C. oculatvs le cercle noir entourant les valves peut
n'être que très peu apparent ; par contre, les deux bandes trans-
396 EMILE ANDRÉ.
versales foncées qui se trouvent, l'une en arrière delà 4me valve,
l'autre en arrière de la 5me, sont constantes1.
Cryptoplax laevis Blainv.
Blainville. Manuel de malacologie. Paris 1827, p. 603, pi. 87, fig. .">.
L'espèce figurée par Haddon 2 sous le nom de Cryptoplax
larvaeformis Blainv. qu'il homologue au C. laevis Blainv., n'est
pas semblable à ce dernier. Voici les différences qui existent
entre ces deux espèces :
C. larvseformis Blainv. (d'ap. Haddon) C. Isevis Blainv.
Ecusson de la l«"e valve triangle isocèle demi-cercle
Ecusson de la 2me valve » trapèze
Ecusson de la 3me valve » deux trapèzes juxta-
posés par leurs bases
Pour les 5 valves suivantes les différences sont moins frap-
pantes. Il y a donc lieu de considérer comme espèces distinctes
le C. laevis Blainv. et le G. larvaeformis Blainv.
Lepidopleurus Dattii Haddon.
Haddon. Loc. cit. p. 19. pi. I, fig. 6.
Dans l'exemplaire que nous avons sous les yeux, les verru-
cosités qui se trouvent sur les parties du manteau non recou-
vertes par les valves, sont moins apparentes que dans l'espèce
typique figurée par Haddon et, dans les valves intermédiaires,
il n'y a que deux séries de tubercules sur les aires latérales,
tandis qu'il y en a trois chez le spécimen de Haddon. Ces
petites différences ne légitiment cependant pas la création d'une
espèce nouvelle.
1 Voir aussi Haddon. Report on the Poh/placophora collected by H. M. S.
Challenger during the years 1873-76. In : Report on the scienlifics results of
the exploring voyage of H. M. S. Challenger 1873-76. Vol. XV. Part. 43. pi. 1,
fig. 10.
°2 Loc. cit., pi. III, fig. 10.
MOLLUSQUES d'aMBOINE. 397
SOLENOCONCHA
Dentalium bisinuatum nov. spec.
Fig. 9.
Coquille conique, à section transversale parfaitement circu-
laire, peu courbée, mince, translucide, brillante, de couleur
jaune corné, présentant de fines stries transversales régulières
et légèrement obliques. Bouche circulaire, un peu oblique par
rapport à l'axe de la coquille. Péristome tranchant, irrégulier.
Apex muni de deux petites échancrures, l'une ventrale, l'autre
dorsale, un peu plus profonde que la première.
Dimensions. — Longueur 33,5 mm.
Diamètre (à la bouche) 3 »
Diamètre (à l'apex) 0,5 »
L'animal conservé dans l'alcool est brunâtre.
Cette espèce est voisine du D. splendidum Sow.; la taille de
ce dernier est cependant plus grande et les échancrures de
l'apex se prolongent en une fissure de longueur double de celle
de l'échancrure. Le D. bisinuatum se rapproche également du
T). erectum Sow. jun., mais il est plus petit, beaucoup plus
courbé et ses échancrures postérieures sont moins profondes.
GASTEROPODA
Prosobkanchiata
Columbella (Strombina) corrugata nov. spec.
Coquille allongée, fusiforme; grêle, munie de cannelures
longitudinales accentuées et de fines stries qui sont parallèles à
ces dernières. La coquille présente en outre un second système
de cannelures, perpendiculaires aux premières ; ces cannelures
398 EMILE ANDRÉ.
sont surtout développées à la partie inférieure du dernier tour
de spire, où elles sont très serrées. Le sommet est aigu. Les tours
de spire, au nombre de 9, sont droits, carénés à leur partie
supérieure, séparés les uns des autres par une suture bien
accentuée. Le dernier tour est très grand et occupe à peu près
les 73 de la hauteur de la coquille. L'ouverture est allongée,
anguleuse à la partie supérieure, terminée à la partie postérieure
par un canal. La lèvre externe est tranchante et présente une
échancrure au niveau de la carène. La columelle est munie de
3 plis transversaux dont le supérieur est le plus saillant et
l'inférieur très peu marqué.
La coquille est d'un brun très foncé, presque noir. Le dernier
tour de spire présente deux lignes plus claires, l'une u,i peu au-
dessous de la carène, l'autre médiane, et les lignes en saillie,
laissées entre les cannelures transversales à sa partie inférieure,
sont également plus claires. Les autres tours n'ont qu'une ligne
claire spirale, à peine visible dans les premiers tours. L'inté-
rieur de la bouche est. blanc bleuâtre, nacré, sauf au bord des
lèvres où il est de la couleur générale de la coquille.
Dimensions. — Hauteur 35 mm.
Diamètre 12 »
Hauteur de la bouche 21 »
Largeur de la bouche 5 »
Cette espèce est assez voisine de la Columbella fusiformis
Hinds ' ; elle en diiïère assez cependant pour qu'il soit légitime
d'en faire une nouvelle espèce. Voici les différences qui existent
entre ces 2 espèces :
C. fusiformis Hinds. C. corrugata nob.
Hauteur 41 mm. 35 mm.
Diamètre 15,5 mm. 12 mm.
Couleur jaune avec des taches rougeàtres noire
Columelle lisse munie de 3 plis
Lèvre columellaire peu étalée assez éialée
Nombre de lours 11 12 9
Tours de spire convexes carénés a la partie supérieure
1 Htnùs. Voy. Sulplwr Moll. T. X, fig. 17-18.
MOLLUSQUES d'aMBOINE. 399
Cerithium (s. str.) pulchellum nov. spec.
Fig. 4.
Coquille allongée, grêle, turriculée, à sommet aigu, complète-
ment blanche, munie de côtes longitudinales et de très fines
stries spirales. Tours de spire au nombre de 9 a 10, convexes ; je
dernier occupant le tiers de la hauteur de la coquille. Suture
peu accentuée. Ouverture ovale, droite. Canal antérieur oblique,
profond ; canal postérieur également bien accentué. Lèvre
externe fortement épaissie. Tubercule dentiforme de la columelle
à peine visible.
Dimensions. — Hauteur 9 mm.
Diamètre 3
Hipponyx minutus nov. spec.
Coquille épaisse, conique, à sommet tout à fait postérieur,
munie de côtes bien accentuées rayonnant du sommet. Apex
arrondi. La surface externe de la coquille est rugueuse, érodée
et percée d'une quantité de petits trous. La bouche est ovale, à
péristome droit, épais. La couleur de la coquille est brunâtre à
l'extérieur ; l'intérieur est blanchâtre avec le fond violacé.
Dimensions. — Longueur 6 mm.
Largeur 4,5 »
Hauteur 3
L'animal n'avait pas sécrété de support. Il était fixé sur la
deuxième valve d'un Gryptoplax omlatiis; celle-ci portait l'im-
pression en fer à cheval, à concavité tournée en avant, du muscle
adducteur de YHipponyx. Bien que l'animal ne fût pas en bon
état de conservation, nous en avons cependant fait des coupes
dans lesquelles nous avons pu constater la présence d'œufs ayant
atteint leur maturité ; on se trouve donc bien en présence d'un
individu adulte.
400 EMILE ANDRÉ.
Opisthobranchiata
Casella atromarginata Cuv.
Doris atromarginata Cuvier. Ann. du Mus. 1804, p. 473, pi. 2, Fig. 6.
Quoy et Gaimard ' lui attribuent 5 lamelles branchiales ;
dans le dessin qu'ils donnent de cet animal il y en a un plus
grand nombre. Le dessin de Beock s en figure à peu près 1 1 ,
dont quelques-unes bifides. Nous en avons trouvé 15 à 16 non
bifurquées ; leur nombre est donc variable.
Chromodoris funerea Collingwood.
Collingwood. On some new species of Nudibranchiata Mollusca from the
Eastern Seas. Trans. of the Linnean Soc. Londou. 2 séries, vol. II. 1888.
Trois exemplaires. Les lignes longitudinales jaunâtres qui
courent sur le dos et les côtés du pied, nous paraissent un peu
moins nombreuses chez les individus que nous avons sous les
yeux que chez celui qui a été figuré par Collingwood. A la
diagnose donnée par cet auteur, nous ajouterons que les dents de
la radule sont disposées sur environ 80 rangées transversales
et sur un nombre égal de rangées longitudinales. Nous donnons
(fig. 8) la cinquième dent, comptée à partir du rachis, d'une
rangée transversale médiane.
Cette espèce a été signalée à Bornéo, Labuan, Pulo Pappem,
mais pas jusqu'à présent à Amboine.
Chromodoris Elisabethina Bgh.
Bergh. Loc. cit., p. 466, Taf. LI, fig. 6.
Chez les exemplaires rapportés d' Amboine par MM. Pictet
et Bedot, les taches foncées qui se trouvent sur le notseum, de
1 Quoy et Gaimard. Loc. cit., T. II, p. 251, pi. 16, fig. 6 et 7.
2 In : Biîkgh. Malacologische Untersuchungen . Bd. III, Taf. 76, fig. 2.
Sëmper. Reisen im Archipel der Philippineu. Wiesbaden, 1880-92.
MOLLUSQUES d'amBOINE. 401
chaque côté de la bande noire médiane, sont plus développées
que chez l'individu représenté par Bergh.
Chromodoris Annœ Bgh.
Bergh. Loc. cit., p. 473, Taf. LI, fig. 21.
L'un des deux exemplaires que nous avons entre les mains
est identigue à la C. Annœ décrite et figurée par Bergh, l'autre
en diffère par certains points ; nous en ferons le type d'une
nouvelle variété.
Var. unitœniata. Par sa forme, par ses couleurs, par ses
dimensions, par la structure de sa radule, elle se rapporte à la
C. Annœ typique ; elle en diffère par la disposition des taches
noires qui sont sur les côtés du pied et sur le notœum. Tandis
que la C. Annœ de Bergh possède trois bandes noires de chaque
côté du pied, notre variété n'en possède qu'une, assez large,
commençant à la tête où elle se réunit à sa congénère, et se
terminant à environ 3 millimètres de l'extrémité postérieure du
pied. En outre, la bande noire qui fait le tour du notaeum est,
chez la variété unitœniata, interrompue en avant et en arrière ;
dans la solution de continuité antérieure se trouvent deux
petites taches noires, placées l'une derrière l'autre.
Phlegmodoris areolata A. et H.
Doris areolata Aider et Hancock. Notice of a collection of Nudibranchiata
Molluscu mode in India by W. Eliot. Trans. zool. Soc. London. Vol. V,
p. 119, pi. XXX, fig. 1, 2, 3.
Les auteurs de cette espèce font remarquer qu'elle est voisine
de la Boris (Phlegmodoris) spongiosa Kelaart ' ; nous nous
demandons même si ces deux espèces ne sont pas identiques.
1 Kelaart. Descriptions of new and little known species of Ceylonese Nudi-
branchiate Mollusks. Ann. of nat. hist., 3 séries, vol. 3, 1859, p. 488.
402 EMILE ANDRÉ.
Pleurophyllidia Cuvieri d'Orb.
Diphyllidia Cuvieri D'Orbigny. Voyage dans l'Amérique méridionale, 1835-43.
Page 199, pi. 17, fig. 1-3.
Deux individus, en assez mauvais état de conservation ; nous
croyons cependant pouvoir les rapporter à la P. Cuvieri de
d'Orbigny.
La dent rachidienne de la radule est munie de 6 denticules
de chaque côté de la cuspide médiane. Les dents latérales sont
lisses (fig. 5).
Pleuroleura Picteti nov. spec.
Fig. 6 et 7.
L'animal est allongé, étroit, un peu plus haut et plus large
à la partie antérieure. Le notaBum a partout la même largeur ;
il est moins large que le pied sur l'animal vivant, tandis que,
chez les individus conservés à l'alcool, il déborde le pied de tous
les côtés. Le voile labial est bien développé ; sur le vivant il
dépasse de beaucoup le bord antérieur du notseum. Ce dernier
est jaunâtre, marqué de points bruns irrégulièrement distribués ;
le reste du corps est blanc. Les exemplaires conservés dans
l'alcool ont pris une teinte générale olivâtre ; les points bruns
sont encore visibles. Les rhinophores ont la forme typique du
genre ; la partie renflée est jaune foncé et le pédoncule blanc-
jaunâtre.
La radule a pour formule 3 — |— 1 — j— 1 -f- l-}-3. Nous en
avons représenté (fig. 6) les différentes dents, prises dans une
des rangées du milieu ; nous nous dispenserons donc d'en donner
une description plus détaillée.
Animal vivant Animal conservé à l'alcool
Dimensions. — Longueur 20 mm. 10 mm.
Largeur 2 » 3,5 »
MOLLUSQUES d'aMBOINE. 403
Fhyllirhoë bucephalum Pèr. et Les.
Pèron et Lesueur. Mollusques. Ann. du Mus. d'hist. nat. T. XV, 1818.
Sur les cinq exemplaires que nous avons eu entre les mains,
quatre pourraient se rapporter au P. rubrum Q. et G., un au
P. bucephalum Pèr. et Les.. De même que Mac Donald 1, nous
estimons que le P. rubrum Q. et G., ainsi que les P. IAchten-
steinii Escholtz, P. punctulatum Q. et G. et P. roseum d'Orb. ne
sont que de simples variétés individuelles du P. bucephalum Pèr.
et Les.. Nous avons été confirmé dans cette opinion, en compa-
rant et en étudiant les Phyllirhoë de Quoy et Gaimard de la
collection du Muséum de Paris, que nous avons pu examiner
grâce à l'obligeance de M. le Dr Félix Bernard. Nous avons
donc réuni nos cinq individus sous le nom de P. bucephalum
Pèr. et Les..
Certains naturalistes auront peut-être de la peine à admettre
que des Phyllirhoë d'Amboine puissent être identifiés avec ceux
delà Méditerranée; mais la qualité des Phyllirhoë d'être des ani-
maux pélagiques peut expliquer leur immense aire d'extension.
MM. Pictet et Bedot ' ont en effet observé et cherché à
démontrer : « 1° Que les courants entraînent la faune pélagique
et la promènent indifféremment dans tous les océans et les mers.
2° Qu'il n'existe pas d'espèce eupélagique propre à une région
ou à une mer particulière, mais que tous ces animaux peuvent
changer de localité et s'adapter à une région quelconque de
l'océan.
1 Mac Donald. Observations on the anatomy aud affinities of the Phyllirhoë
bucephala Pér. et Les.. Ann. inagaz. nat. hist. 2 s., vol. XV, 1855.
1 Pjctet et Bedot. Compte rendu d'un voyage scientifique dans l' Ar chipe
malais. Genève 1893.
404 EMILE ANDRÉ.
Tornatina (Uriculus) subfusca nov. spec.
Fig. 3.
Coquille allongée, subcylindrique, mince, lisse, translucide,
brunâtre, munie de très fines stries longitudinales, à spire
presque nulle et à sommet aigu. L'ouverture est allongée, large
à la partie inférieure, s'atténuant à la partie supérieure ; la
lèvre externe est mince et tranchante ; la columelle est arquée
et munie d'un pli longitudinal à peine marqué.
Dimensions. — Longueur 13,5 mm.
Diamètre 6 »
L'animal est noirâtre.
Cette espèce diffère des Tornatina connues jusqu'à présent
par la moins grande transparence et par la couleur brunâtre
de sa coquille ; la forme générale et surtout l'absence de radule
la font cependant rentrer incontestablement dans le genre Tor-
natina A. Adams.
Nous pouvons encore mentionner parmi les Opisthobranches
récoltés à Amboine par MM. Pictet et Bedot les espèces
suivantes: Doriopsis pustulosa A. et H., Platydoris (Boris)
sordida Q. et G., Platydoris ? Rossiteri Crosse, Phyllidia postu-
losa Cuv., Phyllidia trïlineata Cuv., Aplysia dactylomela Rang
et Dolabella Bumphii Cuv..
HETEROPODA
Cardiapoda placenta Less.
Fig. 2.
Lesson. Voyage de la coqtiille.
Pour faciliter les comparaisons et pour compléter les diagnoses
que nous possédons, nous donnerons la description de la radule.
MOLLUSQUES D'AMBOINE. 405
La radule a la formule typique des Hétéropodes ; le nombre
des rangées de dents est de 31. La dent centrale est munie de
3 cuspides médianes d'égales hauteurs (fig. 2 a). Les 3 dents
latérales sont falciformes ; la première est la plus forte et porte
une sorte de lame latérale ; les deux dernières sont unicuspidées
(fig. 2, b et c).
PTEROPODA
Cymbuliopsis calceola Verrill.
Fig. 1.
Cymbulia calceola. Verrill. Notice of the remarkable marine fauna occupying the-
outer bank of the southern coast of New England. Amer. Journ. se. and
arts. Série 3, vol. XX, p. 344.
Pour les mêmes raisons que ci-dessus nous donnerons un
dessin d'une paire de plaques stomacales. Celles-ci sont au
nombre de 2 paires.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1896. 27
REVISION DU GENRE
TRIDACTYLUS
PAR
Henri DE SAUSSURE
Cette note servira de complément à un petit travail sur
les Gryllotalpiens que j'ai publié il y a deux ans en collabora-
tion avec M. Zehntner 1 . Dans cette notice nous avons cherché
à établir les différences qui séparent les sexes chez les espèces
de ce groupe, et en particulier chez celles du genre Tridac-
tylus. En ce qui concerne ce genre, nous avions étudié spéciale-
ment le Tr. variegatus, sans nous douter que, chez les espèces
exotiques, les différences qui séparent les sexes varient consi-
dérablement et que, par conséquent, les règles que nous avions
établies à propos de l'espèce européenne ne sauraient s'appli-
quer dans tous les cas.
Nos études ultérieures nous ont conduit aux conclusions sui-
vantes :
1° Mâles. — Les pièces anales se retrouvent sensiblement
les mêmes dans presque toutes les espèces, et elles se présentent
telles que nous les avons décrites, l. c. p. 412. La plaque sous-
génitale est simple, presque carrée ou plus ou moins en forme
de trapèze allongé. Cette plaque pouvant se rétracter plus ou
1 Voir Notice morphologique sur les Gryllotalpiens. Revue suisse de Zoologie,
t. II, 1894, p. 403.
408 HENRI DE SAUSSURE.
moins, offre à l'œil, chez une même espèce, des formes un peu
variables. Lorsqu'elle est rétractée elle se présente comme
carrée ou même moins longue que large ; lorsqu'elle est projetée
elle devient longue et en général un peu ployée, ce qui lui
donne l'aspect d'être plus ou moins cylindrique en dessous et
un peu atténuée vers l'extrémité. Le segment ventral qui pré-
cède la plaque sousgénitale est transversal, parallèle, non
rétréci sur les côtés, et avec son bord postérieur transversal
et entier (sauf chez une espèce qui forme un cas unique).
2° Femelles. — Dans ce sexe les pièces anales diffèrent con-
sidérablement d'une espèce à l'autre, au moins en ce qui concerne
les deux derniers segments ventraux, soit le 8me et le 9me. La
description et les figures que nous avons donnés de ces segments
répondent à ce qu'on peut appeler la forme typique, à savoir que
le pénultième segment ventral (8me) porte à son bord postérieur
une petite échancrure médiane, et que le dernier est arrondi et
partagé par un sillon. Quant à l'appendice fendu du 8me, il n'est
en général guère apparent, mais reste invaginé sous le 8me seg-
ment, et j'ai lieu de supposer qu'il manque dans la plupart des
espèces.
La forme arrondie et partagée du dernier segment se retrouve
assez généralement, c'est-à-dire chez la plupart des espèces à
nous connues, mais le sillon de partage n'est pas toujours bien
développé ; chez deux espèces américaines nous n'avons même
pu en découvrir aucune trace. L'échancrure du 8me segment
manque elle aussi chez certaines espèces, et dans une même
espèce elle est sujette à s'atrophier. Souvent elle est remplie
par une sorte de loupe, formée par un très petit disque aplati et
roussâtre, limité à sa base de chaque côté par un petit sillon
oblique. Dans une espèce, loin d'être échancré, le 8me segment
ventral est au contraire prolongé en triangle.
J'ai cherché à rendre compte de ces différences dans le tableau
suivant.
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 409
I
Tableau des espèces
coordonnées d après leurs pièces anales2
Femince.
1. Ultimum segmentum ventrale (lamina infragenitalis) rotunda-
tum, per sulcum divisum.
2. Penultimum segmentum ventrale transversum, margine postico
haud angulatim producto ;
3. U trinque haud attenuatum, margine postico toto transverso,
recto, in medio incisura minuta notato.
4. Tarsus posticus abortivus. (Species minores appendicibus anali-
bus gracilibus, normalibus.) — 8. variegcdus Latr. — 14.
pulex.
4.4. Tarsus posticus explicatus. (Species majusculae, appendicibus
analibus deplanatis, subfusiformibus.) — 2. Brunneri n.
3.3. Margine postico integro, haud inciso.
4. Penultimum segmentum trapezinum, saltem utrinque attenua-
tum. Metatarsus posticus explicatus.
ô. Penultimum segmentum trapezinum, margine postico transverso.
Ultimum segmentum rotundatum, sulco divisum (nonnun-
quam basi carinulatum) apice compressum, fissum ; quando
deplicatum, apice trigonali-incisum. — 1. thoracicus G.
6.5. Penultimum segmentum in medio productum, rotundatum :
6. margine postico valde arcuato. Ultimum segmentum corneurn,
fuscum, sulcatum. Metatarsus posticus longissiraus. —
15. denticitlatus Sss.
6.6. margine postico arcuato. Ultimum segmentum luteum, sulcatum.
7 . Metatarsus posticus quaru calcaria l/3 brevior. Statura minima.
13. Savignyi G.
7.7. Metatarsus posticus brevissimus, quam calcaria 2/3 brevioi'. Sta-
tura majuscula. — 7. madecassus.
4.4. Penultimum segmentum ventrale utrinque haud attenuatum,
margine postico transverso :
ô. recto vel subarcuato. Ultimum segmentum convexum, apice
1 Je suis forcé d'omettre dans ce tableau les T. major Scud. et digitatus
Coqueb. que je ne connais pas ail naturani.
410 HENRI DE SAUSSURE.
compressum ac fissum ; quando deplicatum apice incisuni.
Metatarsus posticus haud explicatus . — 9. capensis Sss.
ô,ô. late sinuato, utrinque angulo trigonali prominulo (vel margine
bisinuato). — 5. tartarus Sss.
2,2. Penultimum segraentum ventrale angulatira production. (Species
americana.) — 16. histrionicus Sss.
1.1. Ultiraura segmentum ventrale subquadratum, indivisura. Penul-
timum segmentum transversum, margine postico transverse
recto, in medio minute inciso. (Species americanse.)
a. Majusculus. — 6. mixtus Hald.
a,a. Minor, staturse variegati. — 12. incertus Sss.
Mares.
1. Penultimum segmentum ventrale transversum, margine postico
transverse recto. Ultimum segmentum ventrale margine
postico integro. Appendices anales normales, graciles.
2. Ultimum segmentum ventrale elongato-trapezinum vel subpara-
bolicum. Metatarsus explicatus. 1. thoracicus. — 6. mixtus.
2.2. Ultimum segmentum ventrale trapezinum.
3. Metatarsus posticus explicatus.
4. Tibise anticse normales, compressée, subpiriformes, margine api-
cali calcaribus digitalibus 4 armato.
Ô. Tibias anticse in utroque sexu similes.
6. Statura majuscula. — 5. tartarus.
6,6. Statura minima. — 13. Savignyi.
5,5. Tibise anticse marium margine infero fisso, calcaribus propter
hoc per pares ordinatis. — 11. Jissipes Sss.
4,4. Tibise anticse valde difformes, apice longe attenuatse ungue
arcuato armatse, supra processum bidentatum obferentes
(vel si mavis furcatae). — 10. apicalis Say.
3.3. Metatarsus posticus abortivus.
4. Calcaria tibiarum posticarum normalia, apice uncinata.
ô. Statura modica. — 8. variegatus. — 9. capensis Sss.
Ô,ô. Statura minima. — 14. pulex.
4,4:. Calcaria tibiarum posticarum styliformia. — 16. histrionicus.
1,1. Penultimum segmentum ventrale subproductum, rotundatum,
utrinque attenuatum. Ultimum segmentum crassum, latius-
cule subquadratum, in medio margine incisum, rotundato-
bilobatum. — 2. Brunneri.
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 411
II
Tableau analytique des caractères
pour faciliter la détermination des espèces '.
1. Tibiœ posteriores apice utrinque lamellis notatoriis :
a. destitutae. — Subgen. Heteropus Sss. — 15. denticulatus. —
16. histrionicus.
a,a. instructse. — Subgen. Tridactylus Sauss. — Reliquae Species.
2. Pronotum:
a. anterius per sulcum transversalem distincte divisum. — 1.
thoracicus. — (6. mixtus. — 3. major f)
a,a. sulco distincto nullo divisum. — 2. Brunneri. — 5. tartarus.
— 7. madecassus. — 8. variegatus. — 9. capensis. — (10.
apicalis. — II. Jissipes. — 12. incertus.) — 13. Savignyi. —
14. pulex. — 15. denticulatus. — (,16. histrionicus.)
3. Tibiœ posteriores :
a. haud serrulatae. — 8. variegatus var. — 10. Savignyi. —
(16. histrionicus.)
a,a. superne in utroque margine, saltem in margine externo, denti-
culatse :
b. in utroque margine crasse denticulatae. — 5. tartarus. —
15. denticulatus.
b,b. minute denticulatse ; in margine externo denticulis 3-4. —
1. thoracicus. — 2. Brunneri. — 4. digitatus. — {6. mixtus.)
— 7. madecassus. — 8. variegatus. — 9. capensis. — (10.
apicalis. — 11. Jissipes. — 12. incertus.) — 14. pulex.
4. Calcaria supera tibiarum posticarum :
a. gracilia, styliformia. — (16. histrionicus.)
a,a. crassiora, apice plus minus uncinata : — Reliquœ species.
5. Tarsus (metatarsus) posterior :
a. abortivus. — (3. major f) — 8. variegatus. — 9. capensis. —
14. pulex. — (16. histrionicus.)
a,a. explicatus. — Reliquœ species.
1 Les espèces américaines sont citées ici entre parenthèses. Pour de plus
amples détails, voir la partie des Orthoptères de la Biologia centrali -américano,
où je donne le diagnose des espèces du nouveau continent à moi connues.
412 HENRI DE SAUSSURE.
Subgenus TRIDACTYLUS Latr., Sauss1.
I. Species majores.
1. Tr. thoracicus Guér.
Tr. thoracicus. Guérin Méneville, Icon. du Règne Anitn. p. 236 ; Sauss. Mél. Orth.
.'vue fasc. p. 218, 5 2.
Xia inflata. Brunner de Wattenwyl, Rév. du Syst. d. Orthopt. p. 195 ; tab. VI,
fig. 65.
Fuscus vel rufescens ; pedibus flavo-testaceis, fusco-fasciatis ;
fréquenter fuscis, flavo-variis. Craniumflavo-testaceum; faciès
et frons fusca : colores in fronte sumrao subito angulatim sepa-
rati. Pronotum tumidum, subglobosum, densissime punctulatum,
postice ante marginem utrinque bicostatum ac in medio sulca-
tum. Aise caudatse. Tibise posticse rufescentes, supra flavidse.
Metatarsus posticus calcaribus 1ère dimidio brevior.
Long. 10; cum alis 12 mm.
Ç. Appendices anales subdeplanati, styliformes, apice pau-
lum attenuati, quam cerci paulo crassiores. Penultimum seg-
mentum ventrale trapezinum, margine postico integro. Lamina
infragenitalis lutea, rotundata, fréquenter apice compressa ac
tissa, basi carinulata ; (quando deplicata, apice trigonali-incisa).
cf. Appendices anales paulo crassiores ; ultimum segmentum
elongatum, quadrato-trapezinum. Lamina infragenitalis nor-
malis.
Var. — a. Pronotum haud insigniter tumidum, formis Tr. Brun-
neri similis. — b. Rufo-testaceus, navo-variegatus. — c. Pronotum
fusco-seneum. Lamina iufra-genitalis $ fréquenter fusca (Java). —
d. Varietates de reliquo plus minus navo-variegatse ; pronoto nonnun-
quam fulvescente.
India orientai! s; Birmania; Java.
1 Dans les diagnoses qui suivent, le dernier segment ventral est désigné sous
le nom de « lamina infragenitalis. »
2 Dans la description je me suis trompé sur les sexes ; ils s'y trouvent inter-
vertis.
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 413
Cette espèce a exactement la même livrée que le Tr. Brun-
neri, et sensiblement aussi la même taille et la même faciès.
Elle n'en diffère pas exclusivement par son pronotum renflé,
car ce caractère ne se prononce bien que dans les grands indi-
vidus les mieux venus, tandis que d'autres ont exactement la
même forme que le Tr. Brunneri. L'espèce diffère de ce dernier
plutôt par la sculpture de son pronotum garni de quatre côtes
saillantes, et surtout par la forme de ses pièces anales et par
ses appendices anaux grêles. Le pronotum est partagé en avant
par un sillon transversal très prononcé ; la plaque testacée du
crâne est échancrée en triangle, et la couleur brune du front
forme un angle qui remplit l'échancrure testacée, au moins chez
les individus bien marqués. (Ce dernier caractère se retrouve en
général aussi chez le Tr. Brunneri.)
2. Tr. Brunneri n.
Sat validus, fusco-rufescens, plus minus flavo-variegatus.
Pronotum nitidum, sparse punctatum, utrinque luteo-limbatum,
haud sensim costatum. Elytra dimidia femora superantia. Aise
longissime-caudatse, quam elytra duplo longiores, fere ad apicem
tibiarum posticarum attingentes. Pedes brunneo- et flavido-
fasciati. Tibise anticse simplices, in utroque sexu conformes.
Metatarsus posticus quam calcaria paulo brevior. — Long,
corp. 8,2 ; cum alis 11,2 mm. — Birmania.
Ç> . Penultimum segnientum ventrale grande, quadratum,
elongatum, margine postico in medio inciso. Lamina infra-geni-
talis rotundata, per sulcum divisa, lutea. Appendices anales
compress ï , subfusif ormes .
cf. Appendices anales lutei, foliacei, in nostro individuo
insequales : sinister acuminatus, apice fuscus, ante apicem
margine interno dente minuto instructo ; dexter rotundatus,
laminam infragenitalem haud superans ; bini setosi. Penultimum
414 HENRI DE SAUSSURE.
segmentum ventrale transverse-quadratum, margine postico
arcuato. Lamina inffagenitalis rotundato-bilobata, latiuscule
incisa, in medio lobum minimum per sulcos brevissimos forma-
tum praebens.
Espèce de même taille et de même livrée que le Tr. thoraci-
cus ; s'en distinguant surtout par son pronotum qui est lisse et
semé de grosses ponctuations ; par la forme de ses appendices
anaux qui sont Q un peu, çf fortement dilatés ; et par la forme
de ses pièces anales Q et cf.
Chez les Q le pénultième segment ventral est très long, tout
à fait carré, échancré, et la plaque sous-génitale est sillonnée
dans toute sa longueur. Chez le çf la plaque sous-génitale a son
bord postérieur un peu épaissi et échancré ; le pénultième seg-
ment est en triangle arrondi, tandis que chez le T. thoracicus
çf ces deux segments sont normaux et lamellaires, le pénul-
tième étant transversal et la plaque sous-génitale presque
carrée, à bord postérieur un peu arqué ou avec ses angles
arrondis.
Le T. Brunneri ressemble beaucoup aussi au T. mixtus et
M. Brunner de Wattenwyl (Revis, du syst. des Orth.) Ta
considéré comme identique au Tr. apicalis, mais il se distingue
nettement de ces deux espèces par la forme de ses pièces anales.
3. Tr. major Scudd.
Tr. major Scudder, Proc. Boston Soc. 1868, t. XII; Sauss. Met. Orth., I. c,
p. 218, 4.
Grande espèce indienne, à moi inconnue, dont les tibias posté-
rieurs ne porteraient ni éperons supérieurs ni métatarse (indi-
vidu mutilé?) Se confond peut-être avec le Tr. thoracicus?
4. Tr. digitatus Coqueb.
Tr. digitatus Coquebert et autores ; Sauss. /. c, p. 220, 7.
Espèce de l'Afrique tropicale, à moi inconnue, de taille un peu
moins grande que les précédentes.
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 415
5. Tr. tartarus Sauss.
L. c. p. 221, 9.
Omnino fuscus, subtus flavo-fulvus ; pronoti marginibus late-
ralibus, orbitis partim abdomiuisque segmentorum marginibus,
luteis ; pedibus anticis fulvo-testaceis ; reliquis sparse testaceo-
variis. Aise ineonspicuse. Tibiae posticae flavo-fulvse, in utroque
margine denticulatse. Metatarsus quam calcaria infera iongior.
Cerci fusci. Appendices anales longi, fulvo-flavi, graciles, longe-
pilosi.
Ç>. Penultimum segmentum ventrale transverse-subtrape-
zinum, margine postico leviter bisinuato. Lamina infragenitalis
transverse-trapezina, subrotundata, per carinam divisa, carina
tamen subtiliter sulcata. — Long. 8 mm.
Var. — a. Lamina infragenitalis distiuctius sulcata, apice leviter
tissa. — b. Abdomen fuscum. Appendices anales apice fusci.
cf. Penultimum segmentum ventrale transversum. Lamina
infragenitalis elongata, subquadrata, angulis rotundatis. Cerci
conici, deplanati. — Turcomania.
6. Tr. mixtus Haldeman.
Tr. mixtus Hald., Sauss. Miss. se. Meœiq. Orth. p. 35.3.
Staturse T. thoracici et illi simillimus. Difïert ab illo pronota
haud carinulato ; Ç> lamina infragenitali indivisa. (Cranium ut
in specie laudata colore pallida, antice angulatim incisa.) —
America borealis et Mexico.
7. Tr. madecassus n.
Ç>. Majusculus, fuco-rufescens, luteo-variegatus. Pronotum
anterius sulco transverso nullo, posterius haud carinulatus. Aise
longe caudataa. Penultimum segmentum ventrale valde arcua-
416 HENRI DE SAUSSURE.
tum, in medio productum leviter truncatum. Lamina infrageni-
talis lutea, sulco divisa, apice fissa. Tibise posticse subtus fuscse;
Icalcaribis longissimis. Metatarsus brevissimus, longitudine
tertiam partem calcarium vix sequans. Appendices anales gra-
ciles, styliformes. Long. 8,5 mm. — Madagascar.
Ressemble beaucoup au Tr. thoracicus ; de taille un peu moins
grande et s'en distinguant par son métatarse postérieur très
court, et son pronotum dépourvu de sillon. — Diffère du
T. Brunneri par ses appendices anaux grêles et par la brièveté
de son métatarse postérieur. Ce dernier caractère le distingue
de toutes les autres espèces munies d'un métatarse.
IL Species minores.
8. Tr. variegahis Latr.
lr. variegatusha.tr. et autores.; Sauss. Mel. Orth. 5me fasc, p. 215, 1. —
T. riparius Sauss., /. c. p. 216, 2. — T. japonicus De Haan.; Sauss.,
/. c. p. 217, 3.
Espèce répandue sur toute l'Europe, en Asie et dans ses
îles.
Des individus qui nous ont été envoyés de Java par notre
ancien collaborateur M. L. Zehntner offrent les caractères
suivants :
Minutus, ater, nitidus. Antennse nigrse. Palpi labiales testacei.
Caput infra oculos et pronoti margines latérales lutei. Elytra
brevia, lanceolata, acutissima, luteo-maculata. Aise ad dimidium
abdomen attingentia. Femora mtermedia maculis 2 luteis.
Femora postica ante médium lineis 4 luteis superpositis. Tarsi
brunnei. Tibise postiche fusci, lamellis et calcaribus luteis; his
longissimis, metatarso nullo (tuberculiformi). Abdomen fusco-
nigrum, segmentis subtus utrinque macula lutea. Appendices
anales fusco-testacei, graciles. Penultimum segmentum ventrale
trapezinum, margine postico lamellari, integro. Lamina infra-
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 417
genitalis rotundata, coricacea, fusca, subcarinata, apice sulcata
(quando deplicata, incisa). — Long. 6,7 mm.
Var. — Pedes maculis flavis nullis, abdominis segmenta subtus
luteo-limbata.
Java, Pasœrœan (L. Zehntner).
9. Tr. capensis Sauss.
L. c. p. 218, 5.
T. variegato simillimus, ater, minime variegatus; tibiis l,2r
plus minus testaceis ; posticis flavis, subtus obscuiïs. — Long.
5 mm.
Q. Abdominis apex subcompressus. Penultimum segmentum
ventrale transversum, margine postico integro. Lamina infra-
genitalis rotundata, coriacea, castanea, convexa vel subcom-
pressa, carinato-sulcata, apice minime incisa.
cf. Penultimum segmentum ventrale transversum. Lamina
infragenitalis trapezina, innostris individuis longiuscula. Appen-
dices anales graciles.
Afrique méridionale.
Chez la femelle, le dernier segment ventral est convexe et
corné, finement sillonné. Il est quelquefois précédé d'un petit
segment arrondi peu apparent et fendu, intercalé entre lui et le
pénultième segment. Cette plaque n'est autre que l'appendice du
gme segment5 tel que nous l'avons figuré pour le T. variegatus
(Notice morpliol. etc, pi. 16, fig. 20). Le pénultième segment
ventral présente parfois un renflement médian qu'on prendrait
pour un segment distinct mais qui n'en est pas séparé ; le bord
postérieur de ce segment n'est pas toujours échancré, mais il
olïre cependant comme un vestige d'échancrure. Le dernier
segment ventral des mâles est assez allongé.
418 HENRI DE SAUSSURE.
10. Tr. apicalis Say.
Sauss. Miss. Mex. p. 351 .
cf. Fuscus, sulfureo-variegatus, staturse T. variegati. Cra-
nium testaceum. Tibise anteriores valde difformes, furcatae.
Metatarsus posticus calcaribus sequilongus. — Long. 6 mm. —
America borealis ac centralis.
11. Tr. fissipes Sauss.
Sauss. Miss. Mex. p. 352.
cf. Prsecedenti simillimus. Differt ab illo tibiis anterioribus
haud difformibus, at margine apicali fisso; calcaribus propter
hoc per pares ordinatis. — Long. 6 mm. — America centralis.
12. Tr. incertus Sauss.
Ç . Prsecedentibus simillimus ; tibiis anterioribus normalibus.
Penultimum segmentum ventrale transversum in medio margine
incisum. Lamina infragenitalis quadrato-trapezina, intégra, per
sulcum nullum divisa. — Long. 6 mm. — Texas; Mexico.
Certissime femina T. apicalis vel T. fissipedis.
III. Species minime.
13. Tr. Savignyi Guér.
Sauss. L. c. 221. 8.
Minimus. Tibiœ posticse haud serratse. Calcaria supera unci-
nata. Metatarsus posticus calcaribus dimidio brevior. Appen-
dices anales graciles. Q cf. — Long. 4 mm.
Ç>. Penultimum segmentum ventrale subrotuudatum, impres-
sum. Lamina infragenitalis subrotundata, sulco divisa.
REVISION DU GENRE TRIDACTYLUS. 419
çj. Penultimum segmentum ventrale transversum, utrinque
attenuatum. Lamina infragenitalis rotundato-trapezina, subcari-
nata. — Bossia merid. — Aegyptus. — Turkestania. — India
(ania). Birm
14. Tr. pulex n.
q*. Minimus, ater vel fuscescens, T. variegato (var. obscura)
simillimus at minor, pedibus vix luteo-maculosis. Metatarsus
posticus nullus. Abdominis segmenta subtus luteo-limbata.
Penultimum segmentum ventrale transversum. Lamina infra-
genitalis trapezina, seque longa ac lata, luteo-limbata. Appen-
dices anales graciles, testacei. — Long. 3,8 mm. — Java;
Pasœrœan (L. Zehntner).
On pourrait prendre cet insecte pour un mâle du T. variegahis,
mais il est de moitié plus petit. A première vue on le rappro-
cherait du T. Savignyi (var. obscura Brun.), mais il en diffère
par l'absence de tarse aux pattes postérieures.
Subgenus HETEROPUS Sauss.
15. Tr. denticulatus Sauss.
L. c. p. 222; Miss. Mex. p. 353.
Minutus, fusco-testaceus. Tibias posticse crasse denticulatse
calcaribus apice uncinatis ; metatarsus explicatus. — America
meridionalis.
16. Tr. histrionicus n.
Minimus, flavo-multipictus. Tibise posticse haud denticulatse ;
calcaribus superis haud uncinatis ; metatarsus posticus deficiens.
Penultimum segmentum ventrale angulatim productum. Lamina
infragenitalis per sulcum divisa. — America centralis.
VOYAGE DE MM. M. BEDOT ET C. PICTET
DANS L'ARCHIPEL MALAIS
SPONGIAIRES
BAIE DAMBOINE
E, TOPSENT
Chargé de Cours à l'Ecole de Médecine de Rennes.
Avec les Planches XVI11, XIX, XX et XXI.
Malgré les beaux travaux de Carter, Lendenfeld et
Dendy, malgré les importantes publications sur les campagnes
scientifiques de YAlert et du Cîiallenger où Ridley et Dendy,
Sollas, F.-E. Schulze ont consigné une foule d'indications
précieuses, l'histoire des Spongiaires des mers d'Océanie est
évidemment bien incomplète. Trop peu de localités, comme
Port-Phillip et Port-Jackson, ont été visitées avec soin ; le vaste
Archipel Malais a été superficiellement exploré. J'ai saisi avec
empressement l'occasion que M. Maurice Bedot voulait bien
m'offrir de contribuer à augmenter, si peu que ce fût, nos con-
naissances sur cette faune par l'étude des Éponges recueillies
par lui et par C. Pictet durant leur voyage aux îles Moluques.
Toute la collection provient d'Amboine ; elle a été faite dans
la zone des Madrépores, par une faible profondeur (dix mètres
au maximum) ou encore à marée basse. Elle a été conservée
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 28
422 E. TOPSENT.
dans l'alcool fort, à l'exception de quelques spécimens en double,
simplement soumis à la dessiccation.
Elle se compose de plus de 80 Éponges, dont 27 sont consi-
dérées comme espèces ou variétés nouvelles.
Le caractère littoral de cette série se traduit à la fois par
l'absence d'Hexactinellides et par l'abondance de Monaxonides,
surtout de celles de la famille des Haplosclérides. On pourrait
s'attendre à y voir figurer beaucoup de Calcaires ; par extraor-
dinaire, ce groupe est à peine représenté ; la petitesse de ia
plupart de ses espèces en est peut-être la cause. Les Tétractinel-
lides et les Monocératines s'y trouvent en proportion notable.
Et l'ordre des Carnosa y compte trois représentants intéressants,
l'un, PlacinolopTia Bedoti, nouveau pour la science, un autre,
Placortis simplex, inconnu jusqu'à présent ailleurs que dans la
Méditerranée, le troisième, Chondrosia reniformis, non encore
signalé dans l'Extrême-Orient.
Des espèces déjà décrites, il va sans dire que la majorité
avait été recueillie antérieurement, soit sur les côtes d'Australie,
soit dans ce même Archipel Malais, et je n'ai eu qu'à les déter-
miner, d'après les ouvrages précités. Plusieurs d'entre elles,
cependant, méritaient que je leur consacrasse quelques lignes,
notamment Tetilla merguiensis, dont les caractères extérieurs
m'ont été révélés et dont les variations individuelles m'ont paru
vraiment curieuses.
Pour d'autres, en bon nombre, nous voyons s'étendre consi-
dérablement à notre connaissance leur distribution géogra-
phique. C'est ainsi que, en outre de Placortis simplex et de
Chondrosia reniformis, auxquelles je faisais allusion plus haut,
nous avons à noter l'existence à Amboine de Petrosia dura,
Reniera fistulosa, Desmacella Peachi, Hymeraphia clavata,
Acarnus tortïlis, Suberites tenuictdus, Bubaris vermiculata,
Sphinctrella ornata, jusqu'à présent draguées seulement dans la
Méditerranée et dans l'Atlantique Nord ; puis, de Reniera
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 423
crïbriformis et B. camerata, des îles Séchelles et Amirantes,
Tetïlla Bidleyi, des îles Glorieuses, Amorpldnopsis fœtida, du
golfe de Manaar, etc. ; enfin, de Cliona mucronata, dont on
n'avait pas encore pu indiquer une provenance certaine.
Mais l'intérêt principal de l'étude à laquelle je me suis livré
réside peut-être dans la découverte d'un genre nouveau de
Placinides, le genre Placinolopha, remarquable par ses lopho-
calthropses de grande taille et distribués dans toute l'épaisseur
du corps. En attachant au type de ce genre le nom de M. Bedot
(Placinolopha Bedoti), j'ai voulu donner au distingué directeur
du Musée d'histoire naturelle de Genève un témoignage de ma
gratitude, pour l'amabilité avec laquelle il m'a confié sa collec-
tion et pour le soin qu'il a apporté à la publication de ce mé-
moire.
Voici la liste méthodique des Éponges que j'ai reconnues ou
dont je me propose de tracer la description dans les pages qui
vont suivre :
I. Sous-Classe CALCAREA
1. Leucandra pumila Bowerbank.
IL Sous-Classe TRIAXONIA
Néant.
III. Sous-Classe DEMOSPONGIDA
Ordre CARNOSA
Sous-Ordre OLIGOSILICINA
2. Chondrosia reniformis Nardo.
424 E. TOPSENT.
Sous-Ordre MICROSCLEROPHORA
3. Placortis simplex F.-E. Schulze.
4. Placinolopha Bedoti n. sp.
Ordre TETRACTINELLIDA
Sous-Ordre LITHISTIDA
5. TJieonella SwïnhoéijfjTaj.
Sous-Ordre CHORISTIDA
Famille Geodiid^:
6. Sydonops Picteti n. sp.
Famille Placospongid^:
7. Placospongia melobesioides Gray.
Famille Stellettid^:
8. Myriastra clavosa Ridley.
9. Pilochrota brevidens n. sp.
Famille Pachastrellid^:
10. Calthropella geodioides Carter var.
11. Sphinctrella omata Sollas.
Famille TetillidtE
12. Tetilla Ridleyi SoW&s.
13. T. mergaiensis Carter.
Ordre MONAXONIDA
Sous- Ordre HADROMERINA
Section Aciculida.
14. Tethya Ingalli Bowerbank.
SPONGIAIRES DE LA BAIE DAMBOINE. 425
Section Clavulida.
Famille Clionid^
15. Cliona mucronata Sollas.
Famille Spirastrellid^:
16. Spirastrella solida Ridley et Dendy.
17. S. decumbens Ridley.
18. 8. carnosa n. sp.
Famille SuBERiTiDiE
19. Suberites tenuiculus Bowerbank.
Sous-Ordre HALICHONDRINA
Famille Axinellid^:
20. Higginsia coralloides var. massalis Cart.
21. Ciocalypta penicillus Bowerbank.
22. Amorphinopsis fœtida Dendy.
23. Hymeniacidon? subacerata Ridley et Dendy.
Famille Pœcilosclerid^:
Sous-Famille Bubarinœ.
24. Bubaris vermiculata Bowerbank.
Sous-Famille Eclyoninœ.
25. Echinodictyum asperum Ridley et Dendy.
26. Bhaphidophkis filifer Ridley et Dendy.
27. B. filifer var. mutabiîis n. var.
28. Ophlitaspongia australiensis Ridley var. mucronata n.
var.
29. Acarnus tortïlis Topsent.
30. HymerapMa clavata Bowerbank.
31. Plumolialichondria arborescens Ridley.
426 E. TOPSENT.
Sous-Famille Dendoricinœ.
32. Histoderma verrucosum Carter var. fucoides n. var.
33. Tedania digitata 0. Schmidt.
34. Iotrochota purpurea Bowerbank.
35. 1. baculifera Ridley.
36. Damiria Schmidli Ridley.
37. Lissodendoryx isodictyalis Carter.
38. L. baculata n. sp.
Sous-Famille Esperellinœ.
39. Esperella pellucida Uiàley.
40. E. phillipensis Dendy.
41. E. sordida Bow. var. orientalis n. var.
42. Desmacella Peachi Bow. var. trirhaphis n. var.
43. D. Peachi Bow. var. fistulosa n. var.
44. D. fortis n. sp.
45. Stylotella conulosa n. sp.
46. #. cornuta n. sp.
Famille Haplosclerid^:
Sous- Famille Phleodictyinœ.
47. Oceanapia fistulosa Bowerbank.
48. 0. amboinensis n. sp.
49. 0. fragilisa, sp.
Sous-Famille Gelliodinœ.
50. Gelliodes fibulata Ridley.
Sous-Famille Renierinœ.
51. Gellius toxius n. sp.
52. 6r. Couchi Bowerbank.
53. 6r. glaberrimus n. sp.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 427
54. G. hispidulus n. sp.
55. Pellina intégra n. sp.
56. Reniera fistulosa Bowerbank.
57. B. rosea Bowerbank.
58. B. camerata Ridley.
59. B. cribriformis Ridley.
60. B. pulvinar n. sp.
61. Petrosia dura Nardo.
62. P. similis var. compacta Ridley et Dendy.
63. Petrosia sp.
64. Halichondria panicea Pallas.
65. H. cavernosa n. sp.
66. Halichondria sp.
Sous-Famille CJialininœ.
67. Chalinula Montagui Fleming.
68. Spinosella confœderata Ridley.
69. S. melior Ridley et Dendy.
70. Pachychalina Joubini n. sp.
71. P.lobata Ridley.
72. Cacoclialina mollis n. sp.
73. Clialina similis n. sp.
Ordre MONOCERATINA
74. Hircinia variabïlis var. dendroides 0. Schmidt.
75. Hircinia sp.
76. Spongelia fragilis Schmidt var.
77. Dysideopsis pal mata n. sp.
78. Phyllospongia foliascens Pallas.
79. Stelospongia sp.
80. ? Euspongia septosa Lamarck.
81. Euspongia irregularis var. molliorO. Schmidt.
428 E. TOPSENT.
OBSERVATIONS
Leucandra pumïla Bowerbank.
Deux spécimens.
Distribution. — Cosmopolite.
Chondrosia reniformis Nardo.
1862. Gummina gliricauda, Schmidt (21, p. 38).
1862. Gummina ecaudata, Schmidt (21, p. 38).
Trois échantillons, d'assez petite taille.
Abstraction faite des rides déterminées par la contraction
dans l'alcool, leur surface est tout à fait lisse. Ils présentent par
places une coloration noir bleuâtre qui rappelle assez bien, il est
vrai, celle de Chondrosia Bamsayi Lendenfeld (14, p. 147),
mais que j'ai notée aussi sur de vraies C. reniformis du golfe
de Gabès. Il me semble, d'ailleurs, bien difficile de séparer spé-
cifiquement C. Bamsayi de C. reniformis.
Distribution. — Méditerranée; Kattégat; Océan Pacifique
(îles Galapagos) ; Manche d'Aden (golfe de Tadjoura) ; Amboine.
Placortis simplex F.-E. Schulze.
PI. XVIII, fig. i.
Un spécimen massif, dense, allongé, détaché de son support
et déchiré en dessous, long de 4 centimètres, épais de 15 à
18 millimètres, lisse, blanc dans la profondeur, coloré de noir
bleuâtre en teinte fondue sur sa surface.
C'est la seconde Microsclerophora dont on constate l'existence
dans l'Archipel de la Malaisie. La première, Corticium cande-
labrum Schm., a été signalée par F.-E. Schulze aux îles Philip-
pines (Cébu et Ponapé). Je vais maintenant en décrire une
troisième, sous le nom de Placïnolopha Bedoti.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 429
Genre Placinolopha n. g.
Placinidœ possédant des calthropses et leurs dérivés (triodes
et diactines) de plusieurs grandeurs, les uns semblables aux
microcalthropses, microtriodes et microxes des Placina, les
autres (lophocalthropses) , plus gros, distribués dans toute l'épais-
seur du corps et non localisés à la surface, à actines, variant de
deux à cinq, toutes compliquées à leur extrémité.
Placinolopha Bedoti n. sp.
PI. XXI, fig. 31.
Un spécimen formant une plaque de 30 mm. de longueur,
23 mm. de largeur et 1 à 3 mm. d'épaisseur, sillonnée dans son
épaisseur par des branches fistuleuses de Histoderma verrucosum
fucoides dont deux dépassent longuement sa surface. — Un
fragment accolé à une Petrosia.
Couleur blanche dans l'alcool. Consistance ferme, friable.
Surface lisse, un peu rude. Pas d'orifices distincts. Spiculation
dense. Chair rare, non chondrenchymateuse. Histologie ?
Spiculation. — Calthropses et leurs dérivés, pouvant, d'après
leur taille, se répartir en trois catégories :
1° Microcalthropses, microtriodes et microxes (a, b, c). Ils
ressemblent, avec des dimensions un peu plus fortes, toutefois,
à ceux des Placina, leur correspondent, et forment, comme eux,
la masse principale du squelette ; les microtriodes sont peu nom-
breux et les microcalthropses encore plus rares, les microxes
prédominant de beaucoup.
Les microxes, flexueux, acérés, centrotylotes, assez inégaux,
mesurent environ 100 à 160 p. de longueur sur 3 à 7 a d'épais-
seur au centre. Les actines des microtriodes ont 60 à 70 ^
sur 5 à la base. Comme d'ordinaire, les microcalthropses sont les
430 E. TOPSENT.
plus petits, leurs actines atteignant 50 ^ de long. Ces mesures
n'ont d'ailleurs rien d'absolu.
2° Calthropses, triodes et diactines à pointes lisses (d, e, h).
Ce sont les moins nombreux; par ordre de fréquence, les diac-
tines viennent d'abord, puis les calthropses. Les diactines sont
lisses, centrotylotes, et mesurent environ 350 à 550 ^ de lon-
gueur sur 11 à 25 p d'épaisseur au centre. Les actines des plus
beaux calthropses atteignent 110 à 190 p de long sur 20 p.
d'épaisseur à la base.
3° Lophocalthropses, lophotriodes et lophodiactines (m, n, o). Ce
sont les spicules caractéristiques de l'Éponge; ils sont nombreux,
de grande taille et distribués dans toutes les régions du corps ;
à la surface, les lophocalthropses prédominent, tandis que les
lophodiactines abondent surtout dans la profondeur.
Les lophotriodes n'existent qu'à titre exceptionnel, comme
pour affirmer le passage entre les deux formes précitées. Il est
bien plus fréquent de voir les lophocalthropses acquérir une
cinquième actine.
Avec quatre actines, les lophocalthropses ressemblent le plus
souvent à des microtriames, trois de ces rayons s'étendant dans
un même plan perpendiculaire à celui dans lequel se dirige le
quatrième (m) ; ou bien, ils méritent vraiment d'être appelés cal-
thropses, leurs actines prenant une orientation quelconque. Quoi
qu'il en soit de leur nombre, ces actines sont remarquables par
la façon dont elles se terminent ; elles se dichotomisent plusieurs
fois, composant une courte arborescence dont chacun des ra-
meaux libres se présente comme une pointe conique, droite ou
recourbée en crochet. Il se produit là quelque chose d'analogue
à ce qui s'observe sur les clades des mésotriœnes de Triptolemus
parasitions Carter.
La tige des lophodiactines (o) n'est pas nettement centrotylote
mais plutôt fusiforme, un peu flexueuse, rarement tout à fait
droite.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 431
Le passage de ces spicules à ceux de la seconde catégorie
n'est pas douteux ; la taille des plus petits d'entre eux n'est pas
supérieure à celle des diactines et des calthropses, et l'on trouve
quelques lophodiactines à pointes simplement bifurquées.
Les lophodiactines atteignent 750 ^ de longueur sur 50 ^
d'épaisseur; les actines des lophocalthropses mesurent de 275
à 300 p sur 35 à 50.
Placinolopha Bedoti est le type d'un genre nouveau, le qua-
trième de la famille des Placinidœ. Comme elle compte certaine-
ment parmi les plus curieuses de la collection, je me fais un
plaisir de dédier cette Éponge à M. M. Bedot, l'auteur de sa
découverte.
Theonella Swinkoei Gray.
Un magnifique spécimen, dressé, subcylindrique, haut de
13 centimètres, épais de 7, muni d'un large orifice cloacal sub-
terminal, d'un diamètre de près de 2 centimètres.
Sollas (25, p. 284) a fait l'histoire et donné une description
magistrale de cette intéressante Lithistide. Je retrouve en très
grande abondance dans l'échantillon d'Amboine les Thallophytes
qu'il a découverts dans celui de Manille. Il s'agit donc d'un
commensalisme habituel.
Distribution. — Formose ; Manille ; Amboine.
Sydonops Picteti n. sp.
PI. XVIII, fig, 2.
Conservé dans l'alcool, un spécimen massif, globuleux, allongé,
ferme, gris rosé; surface lisse, rude au toucher. Longueur
35 mm., largeur 18, épaisseur 15. Oscules nombreux, localisés
à la partie supérieure dans une aire de 13 mm. de diamètre;
ils sont béants, simples, petits (0mm,5 de diamètre au plus),
entourés d'un rebord blanc. Pores en cribles sur les côtés et à la
432 E. TOPSENT.
base de l'Éponge. Ectosome dur, épais, de 0m[n,8. Choanosome
blanc jaunâtre.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Oxes fusiformes, poin-
tus, longs de 500 à 600 (u, épais de 30 p au centre. — 2. Ortho-
triœnes à clades horizontaux presque dès leur origine, puis
recourbés en dessous vers leur extrémité ; rhabdome de même
longueur que les oxes et de même épaisseur à sa base ; cladome
ne mesurant que 185 p de corde, les clades relativement grêles
(23 jm d'épaisseur à la base) n'atteignant que 90 fx de longueur.
— 3. Anatriœnes, rhabdome épais de 10^, cladome ayant 70 jx
de corde et 53 de sagitta ; les clades sont grêles, pointus et vont
s'écartant de plus en plus du rhabdome. — 4. Protriœnes, rhab-
dome épais de 10 p, clades longs de 70 p.
II. MicrosclèRES : 5. Sterrasters ellipsoïdales ou presque
rondes, mesurant 97 u. sur 85; les actines, à leur extrémité,
sont polygonales et armées d'épines. — 6. Sphér asters somales
à centrum épais, à actines courtes et tronquées ; diamètre 4-
6 p. — 7. Oxyasters choanosomales sans centrum marqué, à
actines coniques, longues, assez grêles, épineuses, ordinairement
peu nombreuses (7 à 12); dimensions moyennes des actines 17
à 20 p de longueur sur 2 p d'épaisseur à la base -/diamètre moyen
des oxyasters 35 à 40 p.
Un autre échantillon, desséché, dressé, rameux, à digitations
épaisses enlaçant des fragments de Polypiers. Pores en cribles ;
pas d'oscules visibles, sterrasters mesurant 140 ^ sur 115.
C'est peut-être de Sydonops nitida de Port-Jackson et Sydney
que S. Picteti se rapproche le plus. Mais il existe ici des ana-
triaenes et des protrisenes; en outre, les sphérasters somales sont
plus petites, les sterrasters notablement plus grosses, et les
clades des orthotrisenes de moitié plus courts que dans l'espèce
décrite par Sollas.
Je me suis fait un devoir d'attacher à une Éponge de la collec-
tion d'Amboine le nom de feu C. Pictet, le compagnon d'ex-
ploration zoologique de M. Bedot dans l'Archipel Malais.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 433
Placospongia melobesioides Gray.
Un fragment d'échantillon, facilement déterminable grâce à
ses sphérules siliceuses très abondantes.
Distribution. — Golfe de Manaar; Bornéo; Amboine.
Myriastra clavosa Ridley.
1884. Stelletta clavosa, Ridley (19, p. 474).
1888. Myriastra clavosa, Sollas (25, p. 116).
1888. Myriastra toxodonta, Sollas (25, p. 119).
Deux spécimens, libres, l'un sphérique, blanc, mesurant
6 mm. de diamètre et muni au milieu de sa face supérieure d'un
oscule béant large de 1 mm.; l'autre, gris jaunâtre, comprimé
dans le sens de la hauteur, haut de 45 mm., large de 40, épais
de 10 à 20, portant sur son bord supérieur, à peu de distance
l'un de l'autre, deux oscules béants, ovales, larges de 3 et de
4 mm. Pas de thallophytes commensaux.
Le rhabdome des dichotrisenes a sa plus grande épaisseur
immédiatement au dessous du cladome, puis s'effile progressive-
ment ; les chiasters ont toutes leurs actines tylotes ou finement
verruqueuses.
Distribution. — Australie du N.E. (mer d'Arafura) ; détroit
de Torrès ; îles Philippines ; Amboine.
Pilochrota brevidens n. sp.
PI. XXI, fig. 28.
Le spécimen qui sert de type à cette espèce est, basée sur un
amas de débris calcaires, une petite masse jaunâtre, globuleuse,
de 2 mm. de diamètre à peine, à surface inégale, hispide, sans
orifices apparents, mais déjà surmontée de quelques appendices
gemmipares, avec bourgeons prêts à se détacher. L'exiguïté de
sa taille peut laisser supposer que ses mégasclères n'ont pas les
434 E. TOPSENT.
dimensions qu'ils seraient capables d'acquérir chez de plus gros
individus ; mais la forme de ses divers spicules se montre si
constante dans toutes les parties du corps qu'il n'y a pas lieu
d'admettre qu'elle changerait avec la croissance de l'Éponge.
Par sa spiculation, cette Pilochrota se place au voisinage de
P. Moseleyi, P. Lenclenfeldi, P. cingalensis, sans cependant se
confondre avec aucune d'elles. Ce qui la caractérise, ce sont ses
anatriœnes, qui ne ressemblent qu'à ceux de Anthastra œrugi-
nosa. D'autre part, l'existence d'une seule sorte d'asters, à
actines toujours tylotes, écarte toute velléité d'identification de
ces deux Stellettides.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Oxes. — 2. Ortho-
triœnes à clades pointus se recourbant très vite pour s'étendre
horizontalement; rhabdome, 500-700 ^; clades, 133 (u; corde
du cladome, 270 ,u. — 3. Anatriœnes à cladome petit, arrondi,
formé de trois clades courts, épais, coniques, très vite recourbés
pour devenir parallèles au rhabdome; rhabdome, 825 ,u; corde
du cladome, 40 ,u; sagitta, 20 p seulement.
IL Microsclères : 4. Chiasters sans centrum, à actines
droites, grêles, linéaires, rugueuses sur leur longueur et renflées
en un bouton à leur extrémité (tylotes), peu nombreuses (8 à 12),
longues de 8 à 10 p.
Caltliropella geodioides Carter, var.
Petite Éponge blanche, massive, irrégulière, à surface lisse,
un peu rude au toucher. Accolée à une Tethya Ingalli.
La spiculation, composée d'oxes, de calthropses et de dicho-
calthropses (ces derniers ordinairement plus petits que les cal-
thropses) et d'euasters, diffère de celle du type (2, p. 407) :
1° par ce fait que la quatrième actine des calthropses (ou rhab-
dome de microtrisenes), au lieu de s'atrophier, se développe
autant que les trois autres, tout en restant simple, même sur les
SPONGIAIRES DE LA BAIE D'AMBOINE. 435
dicliocalthropses ; 2° par la rareté excessive des euasters, à
centrum large et à actines tronquées, dont les dimensions sont
aussi plus faibles que dans l'Éponge du Cap St- Vincent.
Distribution. — Au large du Cap St- Vincent (Porcupinr):
Amboine.
Sphinctrella ornata Sollas.
Un beau spécimen, grisâtre, étendu sur une Petrosia et en
partie couvert de stolons rampants de Histoderma verrucosum
fiicoides.
Les éléments de la spiculation, si caractéristique, sont ceux
des spécimens du Challenger (25, p. 90) : des oxes robustes et
fusiformes, de longs oxes grêles, cylindriques, des triodes verru-
queux à verrucosités disposées en anneaux sur toute la longueur
des actines, des métasters très abondantes et des spirasters. Les
triodes, en diminuant de taille, deviennent assez fréquemment
des microcaltbropses verruqueux à quatre actines ; quelquefois
ils se transforment en gros microxes; enfin, rarement, de gros
triodes acquièrent une quatrième actine, comme chez Sphinc-
trella annulata (Carter) et méritent ainsi le nom de calthropses.
En comparant cette spiculation avec celle des Sphinctrella
ornata que les dragages des yachts Hirondelle et Princesse- Alice
ont recueillies aux Açores, je n'y relève de différences que :
1° Dans la taille des triodes verruqueux, dont les actines
atteignent 275 p de longueur dans l'Éponge d' Amboine, au
lieu de 120 et 140 p dans celles des Açores; mais Sollas a
trouvé une taille intermédiaire (200 p.) aux plus forts triodes
des échantillons de la collection du Challenger.
2° Dans la rareté sinon dans l'absence chez la Sphinctrella
d' Amboine de raphides linéaires, longs de 130 p, dont j'ai
constaté la présence chez celles des Açores ; mais encore, Sollas
n'a pas fait mention de ces raphides.
436 E. TOPSENT.
De sorte que l'identité spécifique de ces Éponges n'est nulle-
ment douteuse.
Distribution. — Açores ; îles du Cap Vert ; Amboine.
Carter a décrit sous le nom de Tisiphonia annulata (1880)
une Éponge du golfe de Manaar qui, par ses calthropses à
verrucosités en anneaux sur les actines et par ses spirasters, se
rapproche assez de la précédente pour que Sollas l'ait, à juste
titre, fait rentrer dans le genre Sphinctrella. La vaste distribu-
tion dont nous voyons jouir S. ornata rend très désirable un
nouvel examen de S. annulata ; se souvenant, d'une part, qu'on
rencontre quelques grands calthropses verruqueux dans les pré-
parations de la Sphinctrella d' Amboine, et sachant, d'autre part,
que le passage s'opère toujours insensiblement des spirasters
aux métasters, on peut se demander si la spiculation de Tisi-
phonia annulata a été décrite bien au complet, et, par suite, si
les deux espèces supposées sont réellement distinctes.
Tetilla Ridleyi Sollas.
PI. XVIII, fig. 3.
Deux spécimens, malheureusement incomplets.
Le plus beau présente, du côté supérieur, une face plane,
plateau hirsute, gris, mesurant 35 et 40 mm. de largeur et
percé, à peu près en son milieu, d'un orifice, probablement
Poscule, non surélevé, large de 3 mm.; par-dessous, il s'est
trouvé coupé en un tronçon conique avec lignes squelettiques
rayonnantes entièrement à nu.
L'autre spécimen, de 27 mm. de diamètre, est un peu plus
bombé, plus irrégulier, du côté supérieur; il est également
déchiré par-dessous.
Je rapporte ces Éponges à l'espèce Tetilla Ridleyi Sollas,
surtout à cause des sigmaspires. Ces microsclères ne mesurent
en effet que 11 ju de longueur et affectent presque toujours
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 437
la forme très simple d'un C, quelquefois avec l'un des bouts
rejeté obliquement, rarement la forme d'une S ; ils sont relative-
ment épais (1 p) et se montrent finement rugueux sur leur
bord externe. Ils rappellent de la sorte un peu, et en plus petit,
les sigmaspires de T. japonica. Ce sont les seuls microsclères
présents.
Il existe des oxes, des protrisenes et des anatrisenes. Les oxes,
droits et acérés, ont 2mm,5 de longueur sur 30 ,u d'épais-
seur; les clades des protrisenes atteignent 150^ de long;
ceux des anatrisenes mesurent 70 à 90 fx ; la corde des ana-
trisenes n'est pas inférieure à 90 $x. Je donne ces chiffres
seulement à titre d'indications, car je ne crois pas que les dimen-
sions des mégasclères des Tetilla, Craniella, etc. puissent servir
de caractères spécifiques ; elles dépendent sans doute de varia-
tions individuelles capables aussi d'augmenter ou de diminuer
la protrusion de ces spicules, et de modifier la régularité de leur
cladome.
Distribution. — Iles Glorieuses; Amboine.
Tetïlla merguiensis Carter.
PI. XVIII, fig. 4 et o, et PI. XXI. fig. 34.
1883. Tethya merguiensis, Carter (5, p. 366).
1886. » » Carter (7, p. 80).
1888. Tetilla merguiensis, (Carter), Sollas (25, p. 14).
Trois spécimens, incomplets.
Le plus gros, d'un diamètre de 20 mm. environ, est réduit à
sa partie inférieure ; celle-ci, gris noirâtre, est hispide et cou-
verte de sable et de débris divers ; plusieurs anfractuosités, dont
deux surtout larges et profondes et à bords nets comme si elles
avaient abrité des coquilles, lui donnent une vague ressemblance
avec un fragment de Thenea muricata ; l'illusion est encore
augmentée par la présence à son extrémité d'un bouquet de cinq
racines grêles, longues de 2 à 12 mm.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 29
438 E. TOPSENT.
Des deux autres spécimens, c'est la partie supérieure du
corps qui a seule été recueillie. Elle est également gris noirâtre,
hirsute et souillée d'impuretés; sensiblement hémisphérique,
elle porte, éparses, trois ou quatre éminences cylindriques fistu-
leuses, hautes de 1 à 3 mm., correspondant vraisemblablement
à autant d'oscules.
D'après ces échantillons, il est facile de reconstituer les carac-
tères extérieurs de Tetïlla merguiensis. Toutefois, on peut douter
que tous les individus possèdent des racines: l'un de ceux de la
collection semble avoir été fixé inféro-latéralement et par une
grande surface à quelque support solide.
Ces trois Tetïlla sont encore intéressantes en ce qu'elles nous
fournissent des exemples de variations individuelles plus impor-
tantes que celles auxquelles je faisais allusion à propos de
T. Bidleyi.
Dans le plus gros spécimen, les orthotrisenes sont excessive-
ment abondants, formant une couche continue à la surface géné-
rale du corps et jusque sur les racines. Avec un rhabdome
conique très court, ils ont trois clades égaux entre eux et étendus
dans un même plan, longs de 350 à 400 p. Ils ressemblent
donc à ceux du spécimen type de Carter, provenant de l'Ar-
chipel Mergui, et de l'échantillon du Cap York (détroit de
Torrès) recueilli par le Challenger et étudié par Sollas.
Dans un second individu, ils sont moins nombreux, épars, et
conservent bien mieux la forme d'orthotriaenes ; leurs clades
mesurent encore 275 à 300 ju, mais leur rhabdome atteint
souvent plus de 1 mm. de longueur.
Dans le troisième, ils sont assez rares, à clades longs
de 220 p, à rhabdome approchant de lmm,5. Seulement, il
existe, implanté dans l'Éponge, un fragment de coquille aplati,
et j'ai remarqué que ces orthotriseues subissent à son contact
une curieuse modification : ils se transforment en amphitrisenes
à rhabdome droit, long de 430 p., à deux cladomes pareils,
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 439
dont les clades, recourbés, mesurent environ 150 tu. Cela
rappelle singulièrement les mégasclères que Carter a décrits
d'après sa Tetilla stipitata de Port Phillip Heads (Australie
méridionale).
Il existe dans les trois cas des protrisenes vrais et des ana-
trisenes ; beaucoup de protrisenes sont monstrueux dans les deux
derniers cas ; partout, les anatrisenes sont bien conformés et ont
un cladome très ouvert.
Les microxes sont excessivement abondants dans le troisième
échantillon ; ils s'y montrent sous forme de raphides linéaires,
lisses, flexueux, longs de 170 (u, disposés en trichodragmates
épais de 10 ,u, sans rapport, en un mot, avec la seconde sorte
de microsclères que possède Tetilla stipitata. Dans les autres
spécimens, surtout dans le second, je les trouve bien moins
nombreux, solitaires, longs de 230 a.
Partout de même sorte, les sigmaspires mesurent 15 à 17tu.
En résumé, le premier échantillon est le plus conforme au
type ; le second donne raison à Sollas d'avoir considéré les
triaenes à rhabdome court de l'ectosome comme des orthotriames
modifiés et non comme des calthropses; le troisième nous
apprend que les amphitrisenes de Tetilla stipitata pourraient
bien avoir la même origine.
Distribution. — Archipel Mergui (Carter); détroit de
Torrès (Sollas) ; Amboine.
Tethya Ingalli Bowerbank.
Quatre spécimens.
Sollas (25, p. 431) a établi la synonymie de Tethea Ingalli
Bow., T. Cliftoni Bow. et T. robusta Bow. Agitant la question
de l'identité possible de T. seychellensis et de T. Ingalli, il a
penché pour la négative en se basant sur des différences de
structure de l'écorce qu'il est bien difficile cependant de consi-
dérer comme spécifiques.
440 E. TOPSENT.
Cliona mucronata Sollas.
Commune dans les polypiers.
Sollas avait découvert Cliona mucronata en même temps que
G. ensifera dans la base calcaire d'une Isis indéterminée et de
provenance inconnue (24). J'ai, par la suite, retrouvé ces deux
Cliones de compagnie sur un polypier du musée du Havre, sans
indication de provenance. Voici enfin une première donnée sur
la distribution géographique de cette Eponge perforante, qui,
cette fois, se rencontre solitaire.
J'ai montré, il y a quelques années (26, p. 37), qu'il ne faut
voir dans les singuliers diaphragmes de Cliona mucronata autre
chose qu'une complication des diaphragmes interlobaires des
autres Cliones et des voiles contractiles qui, chez toutes les
Éponges en général se tendent de place en place dans les vastes
canaux aquifères, perpendiculairement à leur longueur, pour
régler l'intensité du courant d'eau. Les gros tylostyles courts et
mucronés qui soutiennent ces diaphragmes sont de même type
que ceux du squelette, mais ils subissent une adaptation : con-
finés dans un espace très restreint, ils se raccourcissent pour
conserver l'orientation convenable et gagnent en épaisseur ce
qu'ils ont dû perdre en longueur.
Spirastrella solida Ridley et Dendy.
Plusieurs fragments.
Distribution. — Iles Philippines ; Amboine.
Spirastrella decumbens Ridley.
Quatre échantillons ou fragments.
Distribution. — Détroit de Torrès ; îles Philippines ; Amboine.
SPONGIAIRES DE LA BAIE DAMBOINE. 441
Spirastrella carnosa n. sp.
Deux spécimens et des fragments.
Éponge massive, amorphe, lobée ou aplatie, charnue, très
souple, grise dans l'alcool. Surface irrégulière et comme froncée,
très finement hispide. Ectosome spiculeux, envahi par des
Oscillaires, et, malgré tout, semi-transparent, laissant aperce-
voir les pores et les canaux superficiels, sous l'aspect de petites
taches ou de traînées plus sombres. Choanosome caverneux.
Texture compacte. Oscules assez larges (lmm,5 de diamètre),
peu nombreux, épars.
L'un des spécimens, fixé sur une branche de Polypier, se
découpe en trois ou quatre lobes arrondis, à peu près de la
grosseur d'un pois et brièvement pédicellés.
L'autre, brisé en deux morceaux, forme une grande plaque
longue de 75 mm., haute de 20 mm. en moyenne, épaisse de 3
à 7 mm., la plus grande épaisseur s'observant sur son bord
supérieur où s'ouvrent deux ou trois oscules. Il n'a pas été
recueilli de support, mais une dépression verticale en gouttière
sur le milieu de l'une des faces semble indiquer que l'Eponge
était attachée suivant cette ligne à quelque corps cylindrique
grêle.
Simulation. — I. Mégasclères : 1. Tijlostyles généralement
courbes, à tête bien marquée, ovoïde ou subtrilobée en coupe
optique, c'est-à-dire plus large dans sa moitié en continuité avec
la tige que dans sa moitié basilaire libre ; la tige, légèrement
fusiforme, s'atténue progressivement en une pointe acérée. Assez
inégaux, ils mesurent le plus souvent 330^ de longueur sur 6 à
8 ^ d'épaisseur en leur milieu.
IL Microsclères : 2. Spirasters pour la plupart très petites
(6 à 8 y. seulement) et ornées d'épines acérées, grêles, disposées
sans ordre ; quelques-unes, dans l'intérieur du corps, atteignent
442 E. TOPSENT.
16 y. de longueur, deviennent assez grosses et sont sinueuses et
épineuses aux angles. A noter que les spirasters sont très peu
nombreuses, même dans l'ectosome, de sorte que, à moins d'un
examen attentif, l'Éponge pourrait passer pour un Suberites.
Spirastrella carnosa se distingue des autres espèces du genre
par sa mollesse, par la faiblesse relative de ses tylostyles, par
la rareté et l'exiguïté de ses spirasters. Chez d'autres Spiras-
trella les spirasters superficielles restent parfois très petites
aussi, mais alors elles se montrent plutôt verruqueuses que
franchement épineuses comme c'est ici le cas.
Suberites tenuiculus Bowerbank.
1878. Suberites sp., Carter (S, p. 157).
1882. Hymeniaeidon tenuicula, Bowerbank (1, vol. IV, p. 68).
1882. Terpios cœrulea, Carter (4, p. 355).
1890. Suberites tenuicula (Bow.), Topsent (28, p. 198).
1892. Suberites tenuiculus (Bow.), Topsent (30, p. 131).
1894. Terpios tenuiculus (Bow.), Topsent (34, p. 3).
Je me suis à plusieurs reprises occupé de cette Éponge (vide
supra) et, en raison de sa mollesse ordinaire, j'avais fini par la
ranger parmi les Terpios. Mais, à cause des gemmules armées
qu'elle est capable de produire dans son épaisseur, je pense que
son maintien dans le genre Suberites serait plus rationnel.
L'échantillon de Suberites tenuicuhts de la collection est
étendu sur une Pacliychalïna lobata. Envahi par les Thallophytes
habituels, il offre, même après un long séjour dans l'alcool, une
belle coloration bleue, intense surtout à sa surface.
Distribution. — Mers de l'Europe occidentale ; Açores ;
Amboine.
Higginsia coralloides var. massalis Carter.
PI. XX, iîg. 21.
Un beau spécimen, haut de 6 centimètres.
Dendropsis bidentifera Rdl. et D. pourrait être sans difficulté
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 443
rapportée au genre Higginsia ; sa spiculation s'écarte assez peu
de celle de H. coralloides var. natalensis Carter : de part et
d'autre, des styles, dont les superficiels, longs de 1 mm. environ,
sont entourés de paquets de tornotes minces, longs de 600 p.
en moyenne, enfin des microxes épineux à peu près d'égale taille.
Le genre Dendropsis a été créé pour cette raison que les tor-
notes de cette Éponge (Ridley et Dendy considèrent ces spi-
cules comme des styles droits et grêles) présentent à Tune de
leurs extrémités cette bifurcation que l'on observe constamment
aux deux bouts des tornotes de Dendoryx incrustans. Ce n'est
pas là un caractère générique. Quant à ce fait que les méga-
sclères principaux du choanosome sont des styles et non pas des
oxes comme chez Higginsia coralloides, il ne justifie pas non plus
une coupure aussi importante, car Higgin a décrit un mélange
de styles parmi les oxes chez H. coralloides, mélange que
Carter a retrouvé chez H. coralloides var. massalis et chez
H. lunata, et que je note également de mon côté.
Si donc nous rayons le genre Dendropsis, nous nous trouve-
rons en présence de cinq Higginsia :
Higginsia coralloides Higgin, Antilles et Australie méridio-
nale.
H. coralloides var. natalensis Carter, Cap de Bonne-Espé-
rance.
H. coralloides var. massalis Carter, Australie méridionale,
Amboine.
H. lunata Carter, Australie méridionale.
H. bidentifera Ridley et Dendy, Cap de Bonne-Espérance.
Chez Higginsia coralloides, Higgin a signalé (12) des oxes
mêlés de styles (smooth curved or bent in the centre, acerate
and acuate respectively) dans le choanosome, accompagnés de
longs tornotes (with long subskeleton-spicules of the same form
but straighter) et de microxes épineux.
Chez H. lunata, Carter a noté (6, p. 358) un mélange
444 E. TOPSENT.
d'oxes et de styles dans le choanosome ; il n'a pas fait mention
de tornotes, mais s'est surtout intéressé à la forte courbure des
microxes épineux. Ce pourrait être là simplement un caractère
individuel d'une Higginsia coralloides, ou mieux d'une H. coral-
loides var. massalis, cette variété ayant été établie (6, p. 3 57)
d'après des spécimens plus massifs que les H. coralloides
typiques, avec encore des styles parmi les oxes de leur choa-
nosome.
Les oxes seraient tous remplacés par des styles dans le choa-
nosome des deux Higginsia du Cap de Bonne-Espérance. Chez
toutes deux on retrouve l'équivalent des tornotes de H. coral-
loides, dans les « thin smooth acerate » de H. coralloides var.
natalensis (6, p. 293), dans les tornotes de conformation parti-
culière de H. bidentifera. Cette dernière se distingue d'ailleurs
de H. coralloides var. natalensis par ses tornotes bifides à un
bout, et peut-être aussi, autant qu'on peut le supposer, par la
possession de longs styles grêles saillants à sa surface.
Si l'Éponge d'Amboine appartient bien à la variété massalis
de Higginsia coralloides, la spiculation de cette variété méritait
d'être décrite avec plus de soin que n'en a consacré Carter.
Les mégasclères principaux sont des oxes, çà et là transformés
en styles, comme chez H. coralloides; on y trouve des méga-
sclères accessoires, longs tornotes grêles, presque droits, par
paquets rappelant ce qu'on voit chez les Raspailia, et probable-
ment homologues des « long but straighter subskeleton-spicules »
de H. coralloides et des « subskeletal thin, smooth acerate » de
H. coralloides var. natalensis ; en outre, des spicules qui n'ont
été signalés que chez H. bidentifera, des styles grêles et très
longs saillants à la surface; enfin, des microxes épineux sem-
blables tout à fait à ceux de H. coralloides.
Et tous ces spicules se disposent de la façon suivante : les oxes
constituent la charpente irrégulière et compacte ; les microxes
se dispersent dans la chair; les tornotes forment des faisceaux
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 445
perpendiculaires à la surface, et les styles grêles, appuyés par
leur base sur le réseau des oxes, se projettent longuement au
dehors et contribuent pour la plus forte part à l'hispidation des
conules et des crêtes.
Dimensions des spicules : 1° oxes, 880 p sur 35 à 40 ; 2° tor-
notes, 825 p sur 8; 3° styles grêles, 2 mm. et davantage, sur 15 p
à la base; 4° microxes épineux, 110 p environ, sur 4-5.
Ciocalypta penicillus Bowerbank.
PI. XVIII, Fig. 6 et 7.
Deux spécimens.
L'un (fig. 6), porteur de 6 à 8 papilles translucides, longues
de 15 à 20 mm., est tout de suite reconnaissable à son aspect;
il est seulement un peu plus mou que les échantillons que j'ai
recueillis dans la Manche, les styles qui forment l'axe de ses
papilles n'atteignant pas 10 y. d'épaisseur.
L'autre (fig. 7) offre un aspect tout particulier et pourrait
bien représenter une variété gracilis de l'espèce. C'est une Éponge
blanche, massive, sessile, longue de 40 mm., large de 15 mm.,
de la surface de laquelle s'élèvent une soixantaine de papilles
translucides, grêles, libres ou plus ou moins concrescentes entre
elles, rugueuses, mais non hispides, longues de 5 à 10 mm.,
épaisses de 1 mm. seulement. Les styles sont de même force
que dans le spécimen de forme typique.
Amorphinopsis fœtida Dendy.
PI. XVIII, fig. 8.
1889. Hijmeniacidon ? fœtida, Dendy (9, p. 87, pi. IV, fig. o).
Un spécimen et un fragment.
Ces échantillons sont bien conformes au type par leur couleur,
leur consistance, leur structure et leur spiculation. Je n'y vois
pas d'oscule.
446 E. TOPSENT.
Les oxes peuvent atteindre 1 mm. de longueur et 40 ^ d'épais-
seur au centre. Les petits styles (ou strongyloxes au sens de
Sollas) dérivent certainement d'oxes, car on rencontre çà et
là des oxes qui ont la même taille qu'eux.
L'Éponge appartient au genre Amorphinqpsis Carter, au sens
où je l'entends (38). Les Amorphinopsis sont des Axinéllidœ
massives, à charpente plus ou moins confuse, et possédant pour
spiculation des oxes et des styles, ces derniers toujours en
grande minorité {A. excavans Carter, A. filigrana Schmidt,
A. pallescens Topsent).
Distribution. — Golfe de Manaar; Amboine.
Hymeniacidon? subacerata Ridley et Dendy.
Quatre fragments, bien typiques.
Distribution. — Iles Philippines (Challenger); Amboine.
Bubaris vermiculata Bowerbank.
1866. Hymeraphia vermiculata, Bowerbank (1, vol. II, p. 141).
1867. Bubaris vermiculata (Bow.), Gray (11, p. 522).
La collection contient plusieurs spécimens de cette Eponge
cosmopolite, les uns encroûtants, informes, les autres massifs ,
surmontés de digitations hirsutes, coniques, grêles, hautes de
5 à 10 mm. et plus ou moins concrescentes entre elles, peu
différents, en un mot, de la variété erecta Carter, telle que
Ridley et Dendy l'ont fait représenter (20, pi. XXXV, fig. 2).
Echinodictyum asperum Ridley et Dendy.
PI. XX, fig. 23.
Un spécimen, détaché de son support, mais intact, haut de
cinq centimètres, large de quatre.
Distribution. — Tahiti (Challenger); Amboine.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 447
BhaphidopMus filifer Ridley et Dendy.
PI. XX. fig. 22.
Plusieurs spécimens desséchés, de forme rameuse, à rameaux
longs, noueux et tortueux, épais de 6 à 7 mm. Ils ne diffèrent
du spécimen unique recueilli par le Challenger aux îles Philip-
pines que par leurs acanthostyles. Ces spicules ont été décrits
par Ridley et Dendy « small, straight, entirely spined styli
measuring about 0,1 by 0;01 mm., echinating the skeleton
fibre » . Je les trouve constamment formés d'une tête un peu
renflée, couverte d'épines incurvées, et d'une tige, lisse sur la
première moitié de sa longueur, armée sur l'autre moitié d'épines
récurvées ; au lieu de s'effiler en pointe, ils se terminent par un
bout arrondi hérissé de nombreuses petites épines.
BhaphidopMus filifer var. mutabïlis n. var.
PI. XX, fig. 24, et PI. XXI, fig. 33.
Plusieurs échantillons dans l'alcool.
Cette variété est établie: 1° d'après les caractères extérieurs;
2° d'après la forme des acanthostyles.
Ces Éponges sont moins rameuses, plus trapues, que les véri-
tables B. filifer et prennent davantage l'aspect de Clathria
aculeata Ridley ou de C. mœandrina Ridley. Avec une constance
digne de remarque, leurs acanthostyles subissent une modifica-
tion de détail portant sur la nature de leur pointe (c) ; celle-ci
n'est jamais simple, ni jamais tronquée non plus; conique, gra-
duellement atténuée, elle se termine par un bouquet de deux ou
trois épines divariquées.
BhaphidopMus filifer var. mutabïlis paraît commune à Am-
boine ; sa consistance est ferme ; sa couleur dans l'alcool est
blanchâtre (deux échantillons ont pris une belle coloration vio-
lette aux dépens iïlotrochota contenues dans le même bocal
448 E. TOPSENT.
qu'eux). Les fibres sont solides et renferment deux ou plusieurs
spicules de front, des grands styles lisses dans les fibres pri-
maires, des styles grêles à tête ornée d'épines dans les fibres
secondaires ; elles sont hérissées d'acanthostyles de distance en
distance. L'ectosome est épais et spiculeux ; on y distingue un
réseau tangentiel à mailles formées de paquets de styles à tête
épineuse, grêles et de grande taille, comme ceux qu'on trouve
dans les fibres secondaires, et aussi, en abondance, épars dans
la chair ; debout sur ce réseau s'implantent par leur base des
bouquets de styles à tête épineuse, grêles et de même type, mais
beaucoup plus courts que les précédents.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Styles propres aux fibres
primaires du choanosome, entièrement lisses, robustes, plus ou
moins courbés, longs de 180 à 260 (u, épais de 13 y.. — 2. Styles
des fibres secondaires, du choanosome et des mailles ectoso-
miques, droits, assez grêles, à tête non renflée mais constamment
ornée de quelques petites épines, longs de 260 ^, épais de 6^.
— 3. Styles de même type, formant les bouquets ectosomiques,
de toutes tailles, depuis celle des précédents jusqu'à 80 ^ seule-
ment sur 3 ; ordinairement, leur tête se dilate davantage. —
4. Acanthostyles hérissant les fibres ; longueur 65-70 fz, épais-
seur 6^.; la tête, un peu renflée, est couverte tout autour
d'épines incurvées ; la tige est lisse sur la première moitié de sa
longueur ; elle porte sur l'autre moitié des épines récurvées ; la
pointe n'est jamais simple, mais se termine par un bouquet de
deux ou trois épines divariquées.
II. Microsclères : 5. Isochèles grêles, très nombreux, longs
de 16 à 17 u; on en voit aussi de beaucoup plus petits, peut-
être des jeunes, en formation. — 6. Toxes abondants, linéaires,
très ouverts, passant progressivement à de simples raphides et
pouvant atteindre 230 y. de longueur.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 449
OphUtasjJongia australiensis Ridley var. mucronata n. var.
Deux spécimens, l'un dans l'alcool, l'autre desséché.
Il existe une ressemblance évidente entre ces Eponges et le
spécimen unique de Ophlttaspongia australiensis Ridley (19,
p. 442). De part et d'autre, les caractères extérieurs, la struc-
ture de la charpente, les dimensions et le type sinon la forme
des mégasclères sont les mêmes. Seulement, l'identité ne s'étend
pas aux détails de la spiculation.
Les styles lisses qui, épars, hérissent les fibres, ne diffèrent
pas de ceux de 0. australiensis ; ils mesurent, en effet, 130 p de
longueur sur 10^ d'épaisseur et sont sensiblement droits, trapus,
avec une pointe effilée graduellement et une base plutôt un peu
plus mince que la portion moyenne de la tige. Quant aux autres
mégasclères, qui s'alignent dans l'intérieur des fibres et s'enche-
vêtrent dans la chair et dans l'ectosome, ce ne sont plus ici de
purs strongyles, mais des tornostrongyles, car un de leurs bouts
s'attéuue constamment en une pointe conique à une distance de
l'extrémité égale environ à une fois le diamètre du spicule. Ces
tornostrongyles, droits, minces et lisses, ont, à cela près, l'aspect
des strongyles de 0. australiensis; ils mesurent la même lon-
gueur, 190 à 200 p, et la même épaisseur, 4 y.. C'est comme si
l'on avait affaire à des véritables 0. australiensis dont tous les
mégasclères principaux du squelette auraient subi une déforma-
tion, et le fait paraît d'autant plus vraisemblable que la pointe
des tornostrongyles se montre fréquemment mal constituée,
noueuse, ou légèrement étranglée, avec, en ce cas, l'apparence
d'un mucron.
Ce qui, en revanche, me porte à supposer qu'il y a autre
chose qu'une variation individuelle, c'est que les microsclères
du type seraient en plus frappés d'atrophie; je n'ai pas, en
effet, observé ici les toxes de 0. australiensis.
450 E. TOPSENT.
Peut-être serait-il exagéré de créer une espèce d'après ces
deux différences? Il s'agit, pour tout le moins d'une variété,
jusqu'à ce qu'on sache mieux de quelles variations 0. austra-
liensis est capable.
Acarnus tortilis Topsent.
PI. XXI. fig. 27.
1892. Acarnus tortilis, Topsent (31, p. xx.iv).
Il est impossible de confondre cette espèce avec celles qui ont
été déjà signalées en Océanie. Chez Acarnus ternatus Ridley, si
voisin de A. innominatus Gray, les cladotylotes ont un manche
lisse, une poignée ovoïde et un crampon à trois crochets. Chez
A. tenuis Dendy (ÎO, p. 50), ces cladotylotes ont en général
cinq crochets; en outre, les mégasclères ectosomiques et les
microsclères font défaut.
Acarnus tortilis jouit d'une vaste dispersion géographique. Je
l'ai découvert dans la Méditerranée, à Banyuls ; puis, je l'ai
retrouvé parmi les Spongiaires dragués aux Açores par le yacht
Princesse-Alice en 1895; le voici encore dans une collection
d'Épongés d'Amboine.
La spiculation de cette espèce se fait remarquer par une
foule de détails intéressants : il existe toujours dans l'ectosome
des tylotes abondants, à têtes plus ou moins renflées, ornées
d'épines comme chez Tedania digitata; les mégasclères choano-
somiques sont des styles à tête le plus souvent couverte aussi de
petites épines ; les cladotylotes, de taille variable, ont toujours
un crampon à quatre ou cinq longs crochets, une poignée à
quatre ou cinq crochets beaucoup plus courts et dirigés en sens
inverse de ceux du crampon, et un manche couvert d'épines
robustes recourbées vers la poignée ; les microsclères sont des
isochèles grêles, abondants, et des toxes de deux sortes, les uns,
très ouverts, longs et grêles, les autres, simplement arqués,
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 451
plus courts et plus épais. Ce caractère des toxes est assez mal
marqué dans le spécimen d'Amboine; en revanche, les épines
de la tête des styles y sont presque aussi bien visibles que chez
celui des Açores, beaucoup mieux, en tout cas, que chez celui
de Banyuls, où elles m'avaient tout d'abord échappé.
Ridley (19, p. 453) a proposé à tout hasard le nom de
Acarnus Carteri pour l'espèce, originaire des Antilles, que
Carter a confondue avec A. innominatus Gray, et qui s'en dis-
tingue, elle aussi, par ses cladotylotes à manche épineux. On
peut se demander s'il n'y aurait pas identité entre Acarnus
Carteri et A. tortilis, qui se révèle de plus en plus comme une
Éponge cosmopolite. Cela paraît très douteux, puisque chez
Acarnus Carteri la poignée des cladotylotes serait entière,
arrondie, et que les mégasclères ectosomiques feraient défaut.
Si cependant A. Carteri n'était qu'insuffisamment connue et si
les deux espèces devaient un jour être fusionnées en une seule,
la priorité reviendrait quand même au nom sous lequel l'Eponge
aurait d'abord été le mieux décrite.
Distribution. — Méditerranée (golfe du Lion) ; Açores ; Am-
boine.
Hymerapliia clavata Bowerbank.
Un spécimen encroûtant, hispide, gris jaunâtre, sur un Poly-
pier.
Épines des acanthostyles un peu plus fortes que dans le type.
Distribution. — Mers d'Europe ; Amboine.
Plumolialicliondria arborescens Ridley.
1884. Myxilla arborescens, Ridley (19, p. 430).
Un spécimen encroûtant.
La disposition des mégasclères du choanosome est celle des
Plumolialicliondria. La grosseur de ses isocheies ne permet
452 E. TOPSENT.
absolument pas de confondre cette espèce avec Phimohaliclion-
dria plumosa (Montagu), ni avec P. cœspitosa (Carter), P. in-
crustans (Carter) ou P. arenacea Carter.
Dans le spécimen en question, ces microsclères sont encore
plus robustes que dans le type; ils mesurent 30 à 33 p de lon-
gueur et 3^ d'épaisseur de tige. Il en existe aussi de très nom-
breux qui restent fort grêles et n'atteignent que 15^ de long.
Je trouve aux mégasclères les dimensions suivantes : tomotes
215 (u sur 4 ; acantliostijles, de 70^ sur 4 à 220^ sur 10.
Distribution. — Port Jackson ; Amboine.
Histoderma verrucosum Carter, var. fucoides n. var.
Si Histoderma verrucosum Carter (8, p. 452) possède réelle-
ment, comme le suppose Dendy (10, p. 27), des caractères assez
peu fixes pour que le spécimen type de H. polymastoides Carter
(8, p. 453) doive en être considéré seulement comme une
variété plus robuste, les Histoderma d' Amboine que j'ai étudiés
ne peuvent pas non plus en être séparés spécifiquement. Au cas
contraire, ils appartiendraient à une espèce nouvelle caractérisée
à la fois par la longueur et le port des appendices, par les
dimensions des spicules, enfin par la présence dans le choano-
some de nombreux et fort longs raphides en faisceaux compacts.
Je dois faire remarquer que les quelques échantillons qui font
partie de la collection ne présentent entre eux aucune différence,
et cette fixité de caractères est, dans une certaine mesure, en
opposition avec l'opinion de Dendy, à moins que les divers
spécimens n'aient été recueillis en des points très voisins.
Quoi qu'il en soit, Y Histoderma d' Amboine diffère beaucoup à
certains égards de Histoderma verrucosum typique. C'est une
Éponge revêtante, blanche, à la surface comme dans la profon-
deur, dont l'ectosome se soulève en fistules souvent fort longues
(quelquefois 6 centimètres et davantage), bien que relativement
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 453
grêles (à peine 1 mm. de diamètre), qui se ramifient, s'enche-
vêtrent, s'anastomosent à l'occasion, et rampent en tous sens sur
les corps adjacents, à la façon des filaments de certaines algues.
La spiculation se compose des mêmes éléments que celle de
H. verrucosum (tylotes lisses, sigmates et isochèles), avec addi-
tion, toutefois, dans le choanosome, de raphides longs de 330 p.
et linéaires, disposés en trichodragmates très denses, épais de
25 p.. Les spicules n'ont pas non plus les dimensions de ceux de
H. verrucosum ni de H. polymastokles . Les tylotes sont toujours
renflés aux deux bouts en têtes elliptiques, de même force ; leur
tige, plus fréquemment sinueuse que simplement courbée,
acquiert sa plus grande épaisseur dans sa région moyenne ; la
taille de ces tylotes se montre très inégale, depuis 300 p. de
longueur sur 10p. d'épaisseur jusqu'à 500p. sur 15. Les sigmates
sont très abondants, quelquefois tous égaux, d'autres fois de deux
grandeurs ; à leur maximum de croissance, ils mesurent 50 p. de
longueur et 2 fx d'épaisseur. Les isochèles, peut-être plus nom-
breux encore, sont aussi quelquefois uniformes, d'autres fois de
plusieurs grandeurs; on en voit de 16 p, de 30p., de 40 p. de
longueur, ces derniers étant les plus constants et les plus par-
faits.
On le voit, par la forme et les dimensions de ses tylotes, de
ses sigmates et de ses raphides, Histoderma verrucosum var.
fucoides se rapproche singulièrement de H. navicelligerum (Rdl.
et D.) du S. 0. de la Nouvelle-Guinée, mais cette dernière
espèce possède une sorte d'isochèles particulière, qui suffit à la
caractériser.
Tedania digitata 0. Schmidt.
Cette Éponge cosmopolite est représentée dans la collection
par des échantillons très nombreux, de forme variable.
Leurs raphides, robustes, puisqu'ils atteignent couramment
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 30
454 E. TOPSENT.
215 (* de longueur sur 3^ d'épaisseur, sont toujours couverts
d'épines fort bien visibles.
Des raphides épineux ont été vus chez plusieurs Tedania
(T. suctoria Schm., T. tenuicapitata RidL, T. massa Rdl. et D.).
Les Tedania d'Amboine possédant des styles lisses, de 275 p,
sans renflement basilaire, et des tylotes, de 220^, à têtes ren-
flées et ornées d'épines, je suis convaincu qu'elles se rapportent
bien à l'espèce Tedania digitata, si commune d'après Ridley
(19) et d'après Dendy (ÎO), dans les mers d'Australie, bien
qu'on n'ait pas dit que chez cette dernière les raphides fussent
ainsi rugueux.
Je pense qu'on ne peut accorder à ce caractère une valeur
spécifique. A propos des raphides de T. massa, Ridley et
Dendy écrivent (2©, p. 54) : « The often exhibit a roughening
of the surface. » Les mêmes auteurs déclarent aussi (p. 52) que,
chez les T. tenuicapitata du Challenger, les épines des raphides,
décrites par Ridley (18, p. 124) d'après le type provenant du
S. 0. de la Patagonie, n'ont été revues que sur un seul spicule
qui n'était pas adulte. Ces épines sont très mal marquées sur les
raphides d'une préparation de T. suctoria provenant de Borgo-
Fjord (Islande) que m'a offerte M. le Rév. A.-M. Norman.
Enfin, les raphides de ma T. conuligera (30, p. 79), décidé-
ment identique à T. suctoria, me paraissent plutôt lisses que
rugueux.
Donc, chez Tedania massa et T. suctoria (il ne faudrait peut-
être, d'après Ridley et Dendy, voir dans T. tenuicapitata autre
chose qu'une variété de T. suctoria), il y a variabilité en ce qui
concerne l'état de la surface des raphides. Je soupçonne cette
variabilité de s'étendre aux mêmes organites de T. digitata, car,
pour ma part, j'ai trouvé nettement épineux, non seulement les
raphides des Eponges d'Amboine, mais aussi ceux de plusieurs
Tedania digitata des Açores draguées par le yacht Princesse-
Alice et d'une T. digitata du Sénégal, inutilement considérée
SPONGIAIRES DE LA BAIE D'AMBOINE. 455
comme une espèce distincte sous le nom de Tedania Ckevreuxi
(29, p. 3). Je me propose de vérifier prochainement cette hypo-
thèse en étudiant des échantillons recueillis sur les côtes médi-
terranéennes de France.
Iotrochota purpurea Bowerbank.
1875. Halichondria purpurea, Bowerbank (P. Z. S., p. 293).
1884. Iotrochota purpurea, Ridley (19, p. 434).
Plusieurs spécimens.
Distribution. — Détroit de Malacca; détroit de Torrès;
Albany Island, Port Molle ; îles Amirautés ; Amboine.
Iotrochota baculifera Ridley.
Deux spécimens.
Distribution. — N. 0. de l'Australie (Port-Darwin) ; Am-
boine ; îles Mascareignes ; îles Séchelles (Mahé).
Damiria Schmidti Ridley.
1884. Crella Schmidti, Ridley (19, p. 432).
189o. Damiria australiensis, Dendy (10, p. 28).
On sait (30, p. 102) que le genre Crïbrella a été créé par
0. Schmidt pour l'espèce G. hamigera, dont Gray fit, par la
suite, le genre Hamigera, le nom de Crïbrella ayant déjà été
employé pour désigner une Astérie. Une autre Éponge rattachée
par Schmidt à son genre Crïbrella, C. elegans, devint pour
Gray, désireux d'éviter ce double emploi, Crella elegans; mais
le genre Crella Gray reçut une définition quelconque, applicable
à beaucoup d'Épongés de groupes divers. J'ai fait rentrer (30)
dans un genre naturel, genre Yvesia, Crella elegans, avec un
certain nombre d'autres Éponges dispersées, malgré leurs affi-
nités, dans les genres Grayella, Cometella, Halichondria, My-
xïlla, Sclerilla (Hansen), le tout caractérisé par les mégasclères
456 E. TOPSENT.
de l'ectosome toujours épineux et par ceux du choanosome tou-
jours lisses et normalement diactinaux.
La Crella Schmidti de Ridley n'a aucun rapport avec l'an-
cienne Crella elegans (Schm.) Gray, ni, en général, avec les
Yvesia. Pour mieux montrer encore, si c'est nécessaire, combien
il était difficile de savoir ce qu'on devait entendre par Crihrella
ou Crella, je ferai remarquer en passant que ce que Keller a
appelé Crihrella labiata n'est autre chose que la forme massive
de Cliona viridis (Papillina nigricans Schm. et Osculina poly-
stomella Schm.).
Crella Schmidti doit rentrer dans le genre Damiria Keller.
Elle a d'ailleurs été déjà mise à sa place par Dendy, car Dami-
ria australiensis Dendy est, si je ne me trompe, synonyme de
Crella Schmidti Ridley.
Damiria Schmidti (Ridley) est représentée dans la collection
d'Amboine par un spécimen fragmenté, à digitations hautes de
25 mm., semblables à celles de Tedania digitata. Il est plus
conforme à la description que fait Dendy de Damiria austra-
liensis qu'à celle de Crella Schmidti. Ses oxes sont cependant
plus épais, 200 a sur 12 ; ses tylotes restent, en revanche, un
peu plus courts, 200 u sur 5 ; il possède des isochèles et des
sigmates très abondants, mais ces derniers ne dépassent guère
15 u, tandis que les isochèles atteignent couramment 40 a.
Des variations aussi légères s'observent également sur les
spicules du type décrit par Ridley ; elles sont tout individuelles^
comme celles qu'on est à même de relever à chaque instant sur
les Dendoricines de nos côtes.
Distribution. — Port- Jackson ; Port-Phillip Heads; Amboine.
Lissodendoryx isodictyalis Carter.
1882. Halichondria isodictyalis, Carter (4, p. 2So).
1889. Tedania leptoderma, Topsent (27, p. 49).
1894. Lissodendoryx leptoderma, Topsent (S6, p. 35).
Deux fragments de forme irrégulière et d'assez petite taille.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 457
La spiculation, tout à fait identique à celle du spécimen de
la Pointe-à-Pitre que j'ai étudié jadis, se compose de tylotes
longs de 215^, à têtes bien marquées, fascicules dans l'ectosome,
de styles lisses, longs de 190 u, épais de 5 à 6, en réseau dans
le choanosome, courbés plus ou moins brusquement au premier
tiers de leur longueur à partir de la base, et de deux sortes de
microsclères, isochèles tridentés assez épais et sigmates relative-
ment grêles, à peu près de même taille (environ 30 ^ de long) et
très nombreux.
Halichondria isodictyalis Carter est une Lissodendoryx et la
seule différence qui existe entre elle et ma Lissodendoryx lepto-
derma réside dans les dimensions de ses microsclères : ses sig-
mates sont sensiblement plus petits (16^.) que ses isochèles
(25 u). Ce détail me paraît aujourd'hui insuffisant pour justifier
le maintien de deux espèces.
Distribution. — Acapulco ; Puerto Cabello ; la Pointe-à-Pitre ;
Amboine.
Il existe en Australie une autre Lissodendoryx que Ridley
(19, p. 428) rapportait au genre Amphilectus ; c'est Lissoden-
doryx tibiellifer (Ridley), Éponge littorale également, du détroit
de Torrès. Elle se distingue aisément de la précédente, surtout
à l'aide de ses microsclères, car des toxes y remplacent les
sigmates.
Lissodendoryx baculata n. sp.
PI. XXI, fig. 20.
Petite Éponge jaunâtre, en croûte irrégulière, molle, peu
épaisse, sur un débris de coquille. Caractères extérieurs insigni-
fiants. Spiculation par contre bien reconnaissable à la variété
de microsclères qu'elle contient (isochèles, sigmates et tricho-
dragi nates) et à la forme des mégasclères ectosomiques.
La plupart des Lissodendoryx connues {L. isodictyalis Cart.,
L. tibiellifer Ridl., L. pilosa Rdl. et D., L. annectens Rdl. et
458 E. TOPSENT.
I)., L. mollis Rdl. et D., L. spongiosa Rdl. et D., L. cribrigera
Rdl. et D.) possèdent des tylotes en fait de mégasclères ecto-
somiques. On trouve des tornotes chez L. hastata Rdl. et D.
Ici, ce sont des strongyles; mais, loin d'être purs, ils présentent
presque tous une extrémité conique et pointue, méritant ainsi
pour la plupart le nom de tornostrongyles. Ces tornostrongyles
sont fascicules dans l'ectosome.
Les styles lisses du choanosome constituent une charpente
confuse plutôt qu'un réseau bien net. Remarquons qu'il en est
ainsi chez toutes les Lissodendoryx décrites par Ridley et
Dendy comme espèces des genres AmphUect-us et Myxilla.
Spiculation. — I. Mégasclères: 1. St/j les lisses, courbés
vers leur premier tiers à partir de la base, longs de 500 a, épais
de 9 /x. — 2. Tornostrongyles lisses et droits, longs de 200 à 220u,
épais de 3^, bien arrondis, non sensiblement renflés, à un bout,
terminés à l'autre en une pointe conique ordinairement bien
formée, commençant à une distance de l'extrémité égale à envi-
ron un diamètre et demi de la tige ; quelques-uns de ces spicules,
avec les deux bouts semblables, sont de purs strongyles, de
mêmes dimensions.
II. Microsclères : 3. Isochèles tri dentés, peu courbés, longs
de 16 à 18 w, avec 2^ environ d'épaisseur de tige. — 4. Sig-
mates droits et contournés, abondants, grêles, inégaux, depuis
18 fx jusqu'à 40 u de longueur. — 5. Trichodrag mates denses,
droits, nombreux, épais de 16 à 20 p, longs de 40 à 45^.
Esperella pellucida Ridley.
1884. Esperia pellucida, Ridley (19. p. 437).
A en juger par les nombreux fragments qui m'en ont été
remis, cette Eponge est très commune dans les eaux d'Amboine.
Distribution. — Détroit de Torrès ; Amboine.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 459
Esperella phillipensis Dendy.
Un spécimen en cinq fragments.
Éponge revêtante, irrégulière, étendue, peu épaisse, à surface
raboteuse, avec, de place en place, de petites papilles lisses,
pâles, coniques et pointues, ridées dans le sens de la longueur,
hautes de 2 à 4 mm. Consistance molle. Couleur rosée dans
l'alcool, probablement rouge à l'état frais, car des œufs profon-
dément situés ont conservé une coloration plus vive. Ectosome
spiculeux, transparent; choanosome fibreux.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Tylostyles, d'une seule
sorte, assez faibles, presque droits, à pointe courte et acérée,
à tête bien accusée, elliptique, longs de 265 (u, épais de 7^.
IL Microsclères : 2. Anisochèles très faibles, longs seule-
ment de 21 ix. — 3. Signâtes très nombreux, longs de 40^,
épais de 2 ^.
Cette spiculation diffère à peine de celle du spécimen type
décrit par Dendy. D'autre part, la présence de papilles lingui-
formes sur l'Éponge d'Amboine, intéressante à noter, peut diffi-
cilement passer pour un caractère spécifique.
Distribution. — Australie méridionale, Port-Phillip Heads ;
Amboine.
Esperella sordida Bowerbank, var. orientalis n. var.
Un spécimen sans support.
Esperella Ridleyi Lendenfeld et E. toxifer Dendy sont, sauf
erreur, les seules Esperella pourvues de toxes qu'on ait trouvé
jusqu'ici en Océanie.
Il Esperella d'Amboine dont il s'agit possède aussi cette sorte
de microsclères. Elle se distingue facilement des deux précé-
dentes, mais elle offre beaucoup de ressemblance avec Y Espe-
rella sordida de la Manche et j'hésite à la considérer comme
460 E. TOPSENT.
autre chose qu'une variété de cette espèce ; les différences que
je constate portent principalement sur les dimensions des sig-
mates et des toxes.
L'échantillon que j'ai sous les yeux est une Éponge gris jau-
nâtre dans l'alcool, composée d'un lacis de quatre ou cinq lobes
allongés, étroits et déprimés, mous, qui devaient ramper en ne
s'attachant que de loin en loin au support ou bien qui se rami-
fiaient entre les branches de coraux ou dans quelque anfractuo-
sité d'une roche. La surface, irrégulière par suite de la contor-
sion des lobes, est lisse et revêtue d'une membrane à grandes
mailles spiculeuses laissant apercevoir par transparence les ori-
fices des pores et les canaux superficiels. La charpente choano-
somique est formée de fibres spiculeuses très nettes.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Tylostyles d'une seule
forme, pas très forts, presque droits, à pointe bien acérée, à tête
peu renflée, allongée, elliptique, longs de 330 [a, épais de 7 [x.
IL Microsclères : 2. Sigmates robustes, à tige peu courbée,
à crochets peu écartés de la tige; longueur 110 ^, épaisseur
8|i; très nombreux. — 3. Sigmates très grêles, plus ronds et
plus ouverts que les précédents et bien moins abondants ; lon-
gueur 20 à 30 ^, épaisseur lji; pas d'intermédiaire apparent
entre ces deux formes. — 4. Ânisocïièles, gros et courts, longs
de 48 |x et larges de 20 ; ce sont les mieux développés et ils se
groupent le plus souvent en rosettes, mais il en existe d'autres,
plus petits, depuis 16 ^ de long, assez nombreux, épars dans les
membranes. — 5. Toxes, lisses, abondants, de courbure variée
et de toutes tailles, depuis 70 [a de longueur sur 1 ^ d'épaisseur
jusqu'à 360 [x sur 4.
La spiculation se compose donc des mêmes éléments que chez
Esperella sordida ; seulement les sigmates sont ici plus épais et
les toxes acquièrent un plus beau développement.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 461
Desmacella Peachi Bowerbank.
1866. Desmacidon Peachii, Bowerbank (1, vol. III, p. 349).
1867. Biemma Peachii (Bow.), Gray (11, p. 538).
1870. Desmacella Peachii (Bow.), Schinidt (22, p. 77).
1880. Desmacodes Peachi (Bow.), Vosmaer (39, p. 104).
1887. Raphiodesma aculeatum, Topsent (26, p. 152).
1890. Desmacella Peachi (Bow.), Topsent (28, p. 200).
Cette espèce est représentée dans la collection par les deux
variétés suivantes :
1° Desmacella Peachi var. trirhaphis n. var.
PI. XVIII, fig. 9 et PI. XXL fig. 35.
Trois spécimens entiers.
Éponge massive, sessile, irrégulière, à surface frisée, à struc-
ture fibreuse, de consistance ferme, de couleur grisâtre dans
l'alcool. Oscules épars, peu nombreux, assez larges (3 mm.).
Cette variété ne s'écarte guère du type par ses caractères
extérieurs. Par sa spiculation, elle eu diffère surtout à cause de
l'existence d'une troisième sorte de trichodragmates, totalement
absente dans le spécimen de Bowerbank (îles Shetland), dans
celui que j'ai trouvé à Luc (Calvados) et dans les Desmacella
Peachi var. stellifera de Fristedt (îles Koster et Vâderô).
Spiculation. — Styles lisses, assez forts mais pas très longs,
plus ou moins courbés, à pointe courte ; longueur 350 p., épais-
seur 18 p..
Sigmates de différentes tailles. On peut assez facilement
les grouper en trois catégories : les plus grands, très ouverts
comme ceux du type de l'espèce (1, vol. LX1II, fig. 5), longs
de 80 [a, épais de 3 p.; les moyens, à tige peu courbée et à
crochets peu écartés de la tige, longs de 45 p., épais de 2 ^ (ce
sont les plus nombreux); les plus petits, bien arrondis, grêles,
longs de 18p,, épais de 1 ^ seulement. Dans le spécimen de Luc,
462 E. TOPSENT.
il n'est guère possible de grouper ces microsclères en plus de
deux catégories, correspondant à la plus robuste et à la plus
faible.
Trichodragmates de trois catégories très nettes et sans inter-
médiaires: les plus petits, formés de microxes fusiformes, longs
de 40 [x, épais de 3 p., par paquets de quatre à huit ; d'autres, les
plus nombreux, composés de raphides, longs de 150jj., linéaires,
en faisceaux compacts ; les autres enfin, presque aussi abondants
que les premiers, faits de microxes fusiformes, longs de 170 {t,
épais de 5 jx au centre. Ce sont ceux de la dernière catégorie qui
font défaut chez Besmacella Peachi. Tous ces raphides sont
droits, sans exception. On n'en trouve de semblables que chez
Besmacella variantia (Bow.) et Besmacella fortis. Encore peut-
on se demander si Besmacella variantia, plus correctement B.
varians, est bien spécifiquement distincte de B. Peachi.
2° Besmacella Peachi var. fistulosa n. var.
pi. XVIII, fig. il.
Le corps de l'Eponge est inconnu, la collection ne contenant
que des fragments fistuleux. La plus belle fistule recueillie est
haute de 45 mm. et large de 17 ; elle s'ouvre au sommet par un
orifice de 5 mm. de diamètre; ses parois n'excèdent nulle part
0mm,8 d'épaisseur. Elle est blanchâtre, lisse en dedans et en
dehors. Sa charpente, réticulée et non pas fibreuse, est très
fragile.
Ces caractères extérieurs diffèrent radicalement de ceux des
Besmacella Peachi connues. La spiculation se compose des
mêmes éléments que de coutume, seulement avec des dimensions
plus faibles. A noter qu'elle renferme, comme celle de la variété
trirhaphis, trois catégories de trichodragmates.
Spiculation. — Styles lisses, assez faibles, plus ou moins
courbés (leur courbure est souvent très accusée vers le premier
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 463
tiers de leur longueur à partir de la base), à pointe courte, longs
de 300 à 330^, épais de 8 ;x seulement.
Sigmates pas très nombreux, grêles, inégaux, mesurant, les
plus grands, 58 {i sur 2, les plus petits 15|X sur moins de 1 p,
avec intermédiaires.
Trichodragmates de trois catégories très nettes et sans termes
• le passage; les plus petits formés de microxes fusiformes, longs
de 33^, épais de 1 ji et demi; d'autres, les plus nombreux,
composés de raphides longs de 1 10 \l, linéaires ; les autres, enfin,
abondants aussi, faits de microxes fusiformes, longs de 105 {i,
épais de près de 3 [i au centre. Tous ces raphides, sans excep-
tion, sont droits.
Desmacella fortis n. sp.
PI. XXI, fig. 3').
Éponge massive, dressée, souvent comprimée, portant ses
oscules en alignée sur une crête terminale. Consistance ferme
mais compressible, assez fragile. Structure fibreuse. Surface
partout rude au toucher. Intérieur caverneux. Couleur grisâtre,
violacée dans les régions supérieures. Oscules larges (3 à 6 mm.
de diamètre) s'ouvrant pour la plupart au même niveau, sur
une crête souvent entière, quelquefois découpée en lobes fistu-
leux cylindriques, assez courts.
Ces caractères extérieurs sont bien différents de ceux de
Desmacella Peachi et de D. Peachi var. trirhaphis, dont la sur-
face est frisée et dont les oscules s'ouvrent épars. Peut-être
ressemblent-ils davantage à ceux de D. Peachi var. flstulosa,
mais l'état de la surface n'est pas le même dans ces deux
Éponges ; en outre, les fistules de D. fortis, quand elles s'isolent,
restent courtes, avec des bords épais et une coloration violacée
qui me paraît constante.
J'ai vu de nombreux échantillons de Desmacella fortis, dont
quatre provenant d'Amboine, mais incomplets et réduits à leur
464 E. TOPSENT.
partie supérieure, formée de fistules concrescentes en une crête
osculifère. Tous les autres m'ont été rapportés, à l'état sec, de
la Mer Rouge, par M. le Dr Jousseaume, après la publication
de mon petit mémoire sur les Éponges de la Mer Rouge (32) ;
plusieurs d'entre eux sont plus gros que le poing et dépassent
10 centimètres de hauteur. Leur coloration violacée vers le
haut, leur surface rude, la disposition de leurs oscules au sommet
et en série, leur structure fibreuse et caverneuse, permettent de
les reconnaître assez facilement de prime abord .
La spiculation a beaucoup de rapports avec celle de Desm'i-
cella Peachi et de ses variétés : styles lisses, sigmates et tricho-
dragmates, Mais les mégasclères sont plus grands, les sigmates
un peu plus robustes et, surtout, il n'existe qu'une seule catégorie
de trichodragmates, tous droits et linéaires, les microxes faisant
défaut.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Styles lisses, longs et
gros, plus ou moins courbés, fréquemment plus larges au milieu
qu'à la base, à pointe courte, souvent froncée, mal venue ; lon-
gueur 1 mm. environ, épaisseur 20 à 23 y. à la base, et (quand
ils sont fusiformes) 40 jjl vers le milieu de la tige.
II. Microsclères : 2. Sigmates droits et contournés, de deux
catégories : les plus forts mesurant 90 [a sur 4 à 5 ou (suivant
les individus) 105 ^ sur 5 à 6; les plus petits n'atteignant que
20 ^ sur 1 ; pas d'intermédiaires apparents. — 3. Trichodrag-
mates d'une seule sorte, tous formés de paquets de raphides
parallèles, droits et linéaires, longs de 140 jx. Les deux formes
de microsclères abondent.
Distribution. — Mer Rouge; Amboine.
Stylotella cornuta n. sp.
PI. XXI, fig. 32.
Les Stylotella possèdent pour toute spiculation des styles dis-
posés en une charpente réticulée dont les lignes primaires
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 465
peuvent acquérir assez d'importance pour former de véritables
fibres. On ne rencontre pas cbez elles de mégasclères propres à
l'ectosome, et les microsclères leur font toujours défaut.
Les styles sont lisses dans les espèces connues jusqu'à présent.
Ceux de l'Éponge dont il est maintenant question offrent donc
un intérêt particulier en même temps qu'ils caractérisent bien
une espèce nouvelle par les quelques épines dont ils arment cons-
tamment leur base .
Le spécimen unique, malheureusement morcelé en plusieurs
fragments, est massif, étendu (quatre centimètres de longueur),
déprimé (un centimètre d'épaisseur), irrégulier, sans orifices
visibles; il prenait insertion à son support, qui n'a pas été
recueilli avec lui, par un petit nombre de points, car sa face
inférieure est presque entière. Il était envahi par de nombreux
Stephanoscyphus, dont la présence se révèle à l'extérieur par
autant de petits tubes cylindriques qu'il a lui-même poussés
autour de chacun de ses commensaux. La surface est lisse entre
ces tubes et revêtue d'une peau mince et sans spicules. La con-
sistance est assez ferme, mais la charpente, réticulée à la façon
de celle des JDendorijx, conserve une grande fragilité. Les
lignes squelettiques primaires paraissent généralement trispi-
culées, les secondaires se réduisant à un seul spicule; aux
entrecroisements des lignes se développe le plus souvent un
faible lien de spongine incolore. La couleur, grisâtre, cendrée,
devient noirâtre sur une bonne partie de la face supérieure ; il
y a là abondance de cellules à pigment pleines de fins granules
bruns.
Spiculation. — Les seuls spicules présents sont des styles
relativement gros et courts, plus ou moins courbés, à pointe
courte et acérée. Ils mesurent 320 jx de longueur sur 18 ja
d'épaisseur; ils présentent toujours sur leur base au moins une
épine, soit apicale comme un mucron, soit latérale, souvent
deux, divariquées, ou trois, rarement davantage, jusqu'à six au
46G E. TOPSENT.
maximum, sans ordre et espacées, Ces épines sont courtes
(4-5 fi.), coniques et pointues ; elles manquent absolument sur la
tige ; seulement, quelques styles de la face inférieure de l'Éponge
m'en ont présenté deux ou trois dispersées à peu de distance de
leur pointe. Malgré cela, ces spicules peuvent difficilement
passer pour des acanthostyles.
Stylotella conulosa n. sp.
L'Éponge en question ne se confond avec aucune des quatre
Stylotella du Musée de Sydney dont Lendenfeld a tracé la
diagnose (16). Ses styles, il est vrai, sont à peu près de même
taille que ceux de S. polymastia, mais ils ne présentent pas le
rétrécissement basilaire dont parle Lendenfeld, et puis ses
caractères extérieurs sont bien différents.
Il en a été recueilli deux fragments, probablement deux lobes,
de forme pyramidale, d'un même individu, hauts de 25 et 30 mm.,
larges de 18 mm. à la base et terminés chacun par un large
oscule au sommet. La couleur est blanche, la consistance très
compressible. La surface se couvre de petits conules et de
courtes crêtes, distants de 1 à 2 mm., hauts de 0mm,5 au plus;
entre ces aspérités, elle est lisse, revêtue d'une membrane rela-
tivement épaisse, sans spicules et d'aspect cireux. Le choano-
some est spongieux.
La charpente consiste, dans la profondeur, en un réseau irré-
gulier de fibres ; vers la surface, les fibres primaires deviennent
plus distinctes, mais restent grêles, tri- ou quadrispiculées ; pai
places, elles traversent l'ectosome et rendent alors la surface
finement hispide. De forts liens de spongine incolore consolident
les entrecroisements des fibres.
Spiculation. — 11 n'existe qu'une seule sorte de spicules, des
styles lisses, assez forts, plus ou moins courbés, non fusiformes,
à tête simplement ronde, ni effilée ni amincie, à pointe acérée
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'amBOINE. 467
assez longue ; ils mesurent 600 p de longueur sur 20 à 22 p.
d'épaisseur.
Oceanapia fistulosa Bowerbank.
1873. Desmàcidon fistulosa, Bowerbank (P. Z. S. L., p. 19).
1884. Rhizochalina fistulosa, Ridley (19, p. 420).
Dendy est d'avis (ÎO, p. 248) de confondre en un seul les
genres Oceanapia et Bhwochalina, d'où la synonymie précitée.
Oceanapia fistulosa est représentée dans la collection par deux
fragments de spécimens. La pellicule limitante de leur ectosome
renferme de nombreux oxes, bien plus faibles que ceux du choa-
nosome et du reste de l'ectosome.
Distribution. — Côtes d'Australie et de Nouvelle-Guinée;
Amboine ; Açores ; Bahia ?
Oceanapia amboinensis n. sp.
PI. XIX. lig. 13 et PI. XXI, fig. 29.
Deux spécimens.
Le moins beau des deux présente une base massive, arrondie,
large de 25 mm., et une seule fistule creuse, haute de 20 mm.,
incomplète, déchirée dans le sens de sa longueur.
L'autre n'a plus de support; à l'une de ses extrémités cepen-
dant est attachée une petite pierre, et, à ce niveau, un paquet
de fibres spiculeuses laisse supposer que de ce côté se trouvait
le point d'attache, et probablement la partie principale du corps
de l'Eponge.
Ce spécimen, long de 85 mm., est en somme formé de deux
fistules parallèles, concrescentes en un point ; celle qui porte la
petite pierre à sa base se divise en deux branches unies latérale-
ment à plusieurs reprises ; l'autre est brisée du côté correspon-
dant à la partie inférieure de la fistule précédente ; cela confirme
cette idée que la masse de l'Éponge n'a point été recueillie et
468 E. TOPSENT.
qu'on a obtenu seulement deux de ses appendices soudés entre
eux assez loin de leur origine ; la seconde fistule se ramifie aussi
du côté supérieur, après s'être dilatée, mais les trois branches
qu'elle donne sont épaisses et assez courtes. Toutes les divisions
des deux fistules se terminent en doigt de gant. La couleur est
blanchâtre; la surface, lisse et brillante, se ponctue de pores
très petits; la consistance, ferme, ne manque pas d'une certaine
élasticité. L'ectosome est coriace, limité par une pellicule mince
et scarieuse ; le choanosome, blanc, est charnu et soutenu par
un réseau de fibres grêles mais très distinctes, sans spongine
visible.
Ainsi, d'après les échantillons de la collection, on peut conce-
voir approximativement la forme de YOceanapia amboinensis
complète. Ce doit être une Éponge massive, lisse, émettant des
fistules fort longues et fréquemment ramifiées.
Mais les caractères extérieurs des Éponges de ce groupe n'ont
pas une fixité à laquelle on puisse se fier. Par bonheur, la spi-
culation de l'espèce en question est aussi très particulière et plus
caractéristique encore. Les oxes sont de taille très variable et
ceux de la surface se modifient progressivement en des stron-
gyles courts, assez grêles et très courbés, rappelant assez bien
ceux de Oceanapia singaporensis (Carter). En outre, il existe en
très grande abondance des sigmates assez grands, remarquables
par une petite dilatation constante du milieu de leur tige.
Spiculation. — I. Mégasclères : 1. Oxes du choanosome,
légèrement courbés, peu pointus, longs de 215 à 220 jt, épais de
8 n, jusqu'à une faible distance de leurs extrémités. Dans l'ecto-
some, ils diminuent de taille progressivement, perdent peu à peu
leurs pointes et se transforment, tout à fait à la périphérie, en
des strongyles courbes ne mesurant plus que 40 \x de longueur
sur 3 [a d'épaisseur à peine.
II. Microsclères : 2. Sigmates très abondants, longs de 30
à 33 [i, assez grêles (moins de 2 ^ d'épaisseur) mais avec une
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 469
petite dilatation médiane qui ne manque jamais, et qui n'a été
observée chez aucune des Oceanapia à sigmates décrites jus-
qu'ici (0. robusta Bow., 0. mollis Dendy et 0. fragilis Tops.).
Oceanapia fragilis n. sp.
PL XIX, fig. 17.
Un spécimen, en deux fragments.
C'est une Eponge massive, longue de 6 centimètres, large de
23 mm., haute de 20, pourvue, du côté supérieur seulement,
d'une vingtaine de fistules de 2 à 5 mm. de diamètre, toutes
brisées, quelquefois dès leur base ; quelques-unes, recueillies à
part, atteignaient, quoique incomplètes, une hauteur de plus de
2 centimètres.
En dessous, elle n'est intacte que sur la moitié de son étendue
et revêtue dans cette portion d'une peau semblable à celle de la
face supérieure, de sorte qu'on ne peut dire si elle était attachée
au moins par un bord ou entièrement libre.
La texture est très délicate, compressible et fort cassante. La
couleur dans l'alcool est gris jaunâtre. L'ectosome se réduit à
une pellicule extrêmement mince, partout absolument lisse ; les
fistules qui le prolongent ont de même des parois papyracées,
molles, transparentes. Les oxes s'y disposent en deux séries :
l'une, superficielle, où tous s'orientent dans une même direction
en se serrant d'assez près les uns contre les autres ; l'autre, plus
profonde, où ils se groupent par paquets plus ou moins compacts,
espacés, tangentiels aussi, mais croisant à angle presque droit
le revêtement spiculeux externe. Le choanosome est charnu et
soutenu par un réseau de fibres polyspiculées, blanches, sans
spongine, assez grêles, mais très distinctes.
Spéculation. — Mégasclères : 1. Oxes, tous de même forme,
et sensiblement de même taille ; ils sont peu courbés et leurs
pointes ne se dessinent qu'à une distance des extrémités égale à
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 31
470 E. TOPSENT.
environ un diamètre de leur tige; longueur 280 |x ; épaisseur
9 p.', sans diminution appréciable du centre à l'origine des pointes.
IL Microsclères : 2. Sigmates, très peu nombreux et de
petite taille, longs seulement de 18 ^ épars.
Bien que de configuration différente du spécimen type de
Rhizochalina pellucida Ridley (îles Mascareignes), l'Éponge en
question lui ressemble beaucoup par sa consistance délicate et
fragile, sa semitransparence, sa surface glabre, la simplicité de
ses fistules, la minceur de son ectosome et la structure fibreuse
de sa charpente choanosomique. C'est par sa spiculation qu'elle
s'en écarte. Ses oxes, en effet, ne sont point progressivement
atténués en pointe à partir du milieu de la tige, et ce caractère
me paraît de nature à empêcher toute identification ; il a cer-
tainement plus d'importance que la présence des sigmates chez
Oceanapia fragilis, en si petit nombre, d'ailleurs, que Ridley
a bien pu ne pas en tenir compte, s'ils existent aussi chez 0.
pellucida.
Oceanapia fragilis a encore beaucoup d'affinités avec 0. mol-
lis Dendy (Port-Phillip Heads) ; mais, chez cette dernière, outre
que les fistules restent rudimentaires, ce qui pourrait, après
tout, passer pour un caractère individuel, la charpente choano-
somique forme un réseau lâche et presque unispiculé d'oxes gra-
duellement pointus à partir de leur milieu ; enfin, les sigmates
abondent.
Gelliodes fibulata Ridley.
Plusieurs beaux spécimens, dans l'alcool ou desséchés.
Distribution. — Détroit de Torrès ; détroit de Bass ?; Amboine.
Gellius toxius n. sp.
Sur une vingtaine d'espèces connues du genre Gellius, il n'en
était pas, à ma connaissance, une seule jusqu'ici qui ne possédât
que des toxes en fait de microsclères. Ridley et Dendy ont en
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 471
effet constaté que Gellius angulatus Bowerbank avait été décrit
par son auteur d'une façon incomplète.
Gellius toxius a pour type un petit spécimen blanchâtre et
peu consistant, en plaque longue de 10 mm., épaisse de 2, sur
un polypier. La surface, lisse en apparence, est en réalité très
finement hispide. Les pores s'aperçoivent à travers l'ectosome.
La charpente est réticulée, unispiculée, à faibles liens de spon-
gine aux entrecroisements des spicules, nullement comparable
en un mot à celle des Toxochalïna.
Spiculation. - I. Mégasclères : 1. Oxes, à pointes acérées,
courtes, ne se dessinant qu'à une distance des extrémités égale
à un diamètre et demi de la tige; longueur 180 fx, épaisseur
9 [t. Il en existe une assez forte proportion de plus grêles, épars
dans la chair et dans l'ectosome.
II. Microsclères : 2. Toxes à courbure douce, arrondie, et
à pointes récurvées. Ils sont très nombreux, mais de taille iné-
gale ; en moyenne, ils mesurent 50 ^ d'envergure et 2 jj, d'épais-
seur ; les plus forts atteignent 90 n de longueur sur 3 y* d'épais-
seur au centre.
Gellius Couchi Bowerbank.
PI. XVIII, fig. 12.
En comparant ia spiculation de Gellius Couchi et de G. fibu-
latus, on voit que les oxes de la première, un peu plus longs,
sont notablement plus épais que ceux de la seconde, et que les
sigmates de la seconde sont, en général, plus grands et plus épais
que ceux de la première.
Mesures des spicules relevées sur huit spécimens d'Amboine :
oxes, 250 à 270^ sur 12 à 13 ; sigmates, 16-18 [a sur 1 [a.
Gellius glaberrimus n. sp.
Quatre spécimens blanchâtres, massifs, sessiles, lisses, friables,
à squelette réticulé, à oscules rares et assez larges.
472 E. TOPSENT.
Oxes plus ou moins courbés, s'atténuant en pointes acéréesr
longs de 330 [x, épais de 16. Sigmates très nombreux, en forme
de C, longs de 27 à 30^, épais de 2 y..
Cette espèce, voisine de Gellius CoucJd, s'en distingue à la.
fois par son aspect et par les dimensions bien supérieures de ses
spicules.
Gellius Mspidulus n. sp.
Nombreux petits fragments, gris, lobés, allongés, assez fermes,
cassants. Surface toute couverte de petites pointes correspon-
dant aux terminaisons des lignes primaires du squelette. Char-
pente réticulée : lignes primaires bispiculées ; lignes secondaires
unispiculées, avec liens de spongine à leurs entrecroisements.
Pas d'oscules visibles.
Oxes robustes, plus ou moins courbés, à pointes souvent
émoussées ou même tronquées, longs de 550 |a, épais de 27.
Sigmates très nombreux, en forme de C, longs de 23 [x, épais
de près de 2 jx.
Gellius Mspidulus est caractérisé par son aspect frisé et par
la vigueur de ses oxes. Il s'écarte encore plus que le précédent
de Gellius Couchi et ne peut pas être davantage rapproché de
G. varias.
Pellina intégra n. sp.
PI. XIX, fig. 14 et 45.
Eponge blanche, dressée, rameuse, s'organisant au contact de
ses supports de telle façon qu'on peut l'en détacher sans la
moindre déchirure. Surface glabre et luisante. Consistance
ferme, incompressible, due surtout à la nature de l'ectosome.
Celui-ci est coriace, résistant, soutenu par un réseau cependant
unispiculé mais renforcé par de forts liens de spongine. La base
de l'Éponge offre la même constitution que lui et possède la
même solidité, ce qui explique qu'on puisse l'obtenir intacte.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 473
Charpente du choanosome réticulée, assez confuse, les lignes
primaires ordinairement bi- ou trispiculées, les lignes secon-
daires unispiculées, les unes et les autres pauvres en spongine.
Le choanosome est bien plus mou que l'ectosome.
L'ectosome est transparent et laisse apercevoir sous lui les
pores, comme de petites taches, sombres. Les oscules sont larges
et s'ouvrent vers l'extrémité des rameaux.
Simulation. — Oxes courbés à pointes très acérées assez
longues ; dimensions : 170 à 180 ^ sur 8 à 12.
Trois spécimens ont été recueillis, tous de petite taille, le
plus grand n'atteignant pas 30 mm. de hauteur.
Epais et noueux, rétrécis au sommet et percés d'un oscule
terminal ou subterminal de 2 mm. de diamètre, leurs rameaux
diffèrent complètement des fistules des Oceanapia. Mais l'ecto-
some se présente avec des caractères tels que ces Eponges
paraissent se rattacher au genre Peîlina plutôt qu'au genre
Reniera .
Reniera fistulosa Bowerbank.
1866. Isodictya fistulosa, Bowerbank (1, vol. II, p. 299).
1870. Reniera fistulosa (Bow.), 0. Schmidt (22, p. 76).
Plusieurs fragments, surtout des fistules, sur des Dendro-
phyllies prises au faubert.
Il s'agit bien de l'espèce si commune sur nos côtes de France.
Les fistules ectosomiques, toutes blanches, longues de 1 à 3
centimètres, ont la structure que j'ai décrite en 1887 (26,
p. 106), avec, éparses dans le réseau spiculeux, les grosses
cellules sphéruleuses ou rosettes qui m'avaient autrefois frappé.
Le choanosome a conservé dans l'alcool sa coloration brun
clair.
Les oxes eux-mêmes possèdent leurs dimensions habituelles ;
ceux du choanosome atteignent 140^ de longueur sur 6 à 7p
d'épaisseur ; ceux des fistules demeurent un peu plus courts et
plus faibles, quelques-uns se montrant même linéaires.
474 E. TOPSENT.
Après avoir recueilli Reniera fistulosa en abondance sur no-
tre littoral de la Manche, j'avais noté sa présence dans la
Méditerranée (Banyuls et golfe de Gabès), aux Açores (San
Miguel) et dans le golfe du Mexique (banc de Campêche) ; de
sorte que je ne fus pas très surpris de la rencontrer dans un lot
d'Épongés de provenance aussi lointaine.
Reniera rosea Bowerbank.
Fragments.
Distribution. — Manche; îles Amirantes; îles Kerguelen;
Amboine.
Reniera camerata Ridley.
Un joli spécimen en forme de plaque sans support, haute de
40 mm., large de 35, épaisse de 10 à 12 sur l'un des bords,
s'amincissant vers l'autre jusqu'à ne mesurer pas plus de 1 mm.
d'épaisseur.
Cette plaque, ferme mais friable, se replie un peu sur elle-
même. Ses deux faces se montrent dissemblables : l'interne r
d'aspect spongieux, toute piquetée de pores inhalants; l'externe,
jaune, coriace, dense, glabre, se perce de quelques trous larges
qui conduisent dans des chambres spacieuses occupant toute la
portion la plus renflée de l'Éponge. Ces chambres se prolongent,
d'ailleurs, dans la portion amincie du corps en canaux qui vont
aboutir sur son bord tranchant à des oscules de 1 mm. de
diamètre.
Les spicules, oxes légèrement courbés, à pointes assez brèves,
sont seulement un peu plus courts que dans les spécimens
décrits par Ridley (19, p. 605); ils ont pour dimensions: 150
à 160 p au lieu de 180^ de longueur, sur 7 p. d'épaisseur.
Distribution . — Iles Séchelles ; îles Amirantes ; Amboine.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 475
Beniera cribriformis Risley.
PI. XVIII, fig. 10.
Plusieurs spécimens ou fragments, dont le plus beau (fig. 10)
mesure quatre centimètres de longueur et porte une quarantaine
d'oscules.
Les oxes ont des dimensions un peu plus faibles que ceux du
type (19, p. 606), soit 150 à 155 ^ de long, sur 5 à 6 de large.
Tout ce qu'a dit Ridley à propos des pointes de ces spicules
s'applique fort bien à eux, mais le nombre des strongyles reste,
somme toute, assez restreint.
Ce sont surtout les caractères extérieurs qui témoignent de
l'identité spécifique de ces Éponges. Ils sont en effet très curieux.
Tous les spécimens se montrent étendus, minces (0 mm, 5 à
2 mm, 5 d'épaisseur), enroulés en-dessous comme s'ils avaient
vécu autour d'un support arrondi, sans y adhérer, sauf, sans
doute, par leurs -bords et, par suite, sans en garder l'empreinte
sur leur face inférieure.
Tous ont une face externe, absolument plane et lisse, semi-
coriace, percée de nombreux oscules ronds, nullement surélevés,
larges de Omm, 3 à 1 mm, 5, presque équidistants ; par en-
dessous, la texture apparaît plus spongieuse et l'on y distingue
fort bien, comme de petites taches sombres, par transparence
de l'ectosome très mince, les pores, semblables à ceux de
Beniera simulans et de tant d'autres Beniera.
La couleur est presque blanche ; la consistance est assez
souple et fragile.
Distribution. — Iles Séchelles; Amboine.
Beniera pulvinar n. sp.
Éponge grise, revêtante, étendue, mince (1 mm. d'épaisseur),
très friable, sans oscules bien nets ; surface lisse, parsemée de
pores punctiformes.
476 E. TOPSENT.
Squelette réticulé, unispiculé, à faibles liens de spongine
incolore.
Oxes courbés, robustes, peu pointus, de dimensions assez
inégales, variant de 300^ sur 17 à 415 ^ sur 14.
L'unique spécimen forme, sur une grande étendue (50 mm.
de longueur sur 20 à 30 de largeur) une croûte uniforme à la
surface d'une Hircinia.
Petrosia dura Nardo.
Un grand échantillon desséché, brun, subcylindrique, long
de 35 cent., avec de gros oscules en série sur un côté.
Un fragment de gros échantillon, conservé dans l'alcool.
Ils sont bien reconnaissables à leurs caractères extérieurs
(couleur, consistance, distribution des larges oscules) ainsi qu'à
leur structure. Je les trouve sous tous rapports identiques aux
nombreux spécimens provenant de la Méditerranée que j'ai eu
l'occasion d'examiner.
Les oxes atteignent 270 ,u de longueur sur 22 p. d'épaisseur;
leurs pointes sont généralement émoussées ; ils passent souvent
à l'état de strongyles purs. Il existe, surtout dans les régions
superficielles, une forte proportion de microstrongyles courbes,
de taille fort réduite, jusqu'à 40^ sur 6.
Distribution. — Méditerranée; Amboine.
Petrosia similis var. compacta Ridley et Dendy.
Trois fragments.
Distribution. — Iles Philippines ; Amboine.
Petrosia sp.
Cette Petrosia est intéressante par sa couleur et sa spiculation;
malheureusement, il n'y en a dans la collection qu'un fragment,
trop petit pour servir de type à une espèce.
SPONGIAIRES DE LA BAIE D'AMBOINE. 477
Le spécimen, basé sur un polypier, mesure, en effet, seule-
ment 15 mm. sur 10 de largeur et 5 d'épaisseur. Il est massif,
très ferme et lisse ; blanc sale dans la profondeur, il se colore en
vert noir à la surface.
Un réseau irrégulier, assez dense, constitue sa charpente
squelettique.
Les spicules, d'une seule sorte, sont des oxes assez grands et
forts, légèrement courbés, invariablement transformés en stron-
gyles par perte de leurs pointes, les extrémités arrondies restant
simplement un peu plus minces que la portion médiane de la
tige. Dimensions: 320 (u de longueur sur 18^ d'épaisseur.
Halicliondria panicea Pallas.
Plusieurs spécimens, de configuration diverse, de cette
Eponge cosmopolite. Les oxes y sont plus forts que dans la
plupart des individus qui vivent sur nos côtes. RiDLEYet Dendy
ont montré (20, p. 2) la fréquence de cette variation chez les
Halicliondria panicea de l'Océan Indien et des côtes d'Australie.
Halichondria cavernosa n. sp.
PI. XIX, fig. 16.
Un spécimen paraissant entier et semblant n'avoir pas eu de
support.
Forme allongée; longueur 35 mm., largeur 10 mm., hauteur
5 à 7 mm. Surface finement hispide. Consistance assez ferme
mais compressible. Couleur violacée, probablement à cause du
séjour de l'échantillon dans un bocal d'alcool ayant contenu des
lotrochota .
Face inférieure égale, continue, imperforée; face supérieure
anfractueuse donnant accès dans un système de cavités internes
à parois minces communiquant entre elles par des pertuis étroits
et arrondis.
478 E. TOPSENT.
Ectosome représenté par une mince pellicule brillante
dépourvue de spicules.
Enchevêtrés sans ordre dans le choanosome, les spicules sont
de grands oxes, fusiformes, acérés, légèrement courbés, de taille
assez inégale, atteignant 1 mm. et plus de longueur et 17 ^
d'épaisseur au centre ; souvent leurs pointes s'émoussent ou se
froncent et tendent à s'atrophier.
Par ses lacunes et par ses mégasclères, cette Eponge offre
une certaine ressemblance avec Y Halichondria sp. ? des îles
Philippines dont Ridley et Dendy ont tracé la description
(20, p. 8) et qui, comme elle, paraît avoir vécu sans attache,
dans des eaux peu profondes.
Chalinula Montagui Fleming.
188^. Reniera sp.? Ridley (19, p. 410).
Deux échantillons, mous, fragiles, creux, dressés ; l'un, jau-
nâtre, comprimé et rameux, grêle, haut de 50 mm., l'autre, plus
gris, cylindrique, fistuleux, mesurant 45 mm. de hauteur et
1 0 mm. de diamètre.
Leur mollesse, leurs cellules sphéruleuses en files avec liga-
ment élastique, leurs lignes squelettiques unispiculées, leur oxes
courts et relativement gros, à pointes brèves et acérées, me les
font déterminer comme des Chalinula Montagui. Les spicules
sont cependant un peu plus petits que d'ordinaire, 1 10 a de lon-
gueur sur 6 p d'épaisseur, mais nous savons l'espèce sujette à
des variations.
Les oxes se montrent souvent tronqués à l'un des bouts ou
aux deux extrémités à la fois, comme cela s'observe si fréquem-
ment sur les spécimens de la Manche et comme cela était de
règle dans les individus pour lesquels Bowerbank avait créé
l'espèce Isodictya varians.
Il n'est pas douteux pour moi que ces Eponges soient de
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 479
même espèce que celle de Port-Darwin, Reniera sp., décrite
par Ridley.
Distribution — Europe occidentale; Port Darwin; Amboine.
Spinosella confœderata Ridley.
Pi. XIX, lig. 20.
1884. Tuba confœderata, Ridley (19, p. 400).
1887. Siphonochalina confœderata, Lendenfeld (15, p. 803).
Deux spécimens, dont l'un formé de deux tubes unis par la
base. Les longs conules dont se hérisse sa surface 1 engagent à
rapporter cette espèce au genre Spinosella Vosmaer.
Les oxes m'ont présenté les dimensions suivantes : 100-110 y.
de longueur sur 3-5 ^ d'épaisseur.
Quoique peu charnue, l'Éponge n'en possède pas moins du
tissu conjonctif assez développé, représenté par de longues
chaînes de cellules sphéruleuses qui sécrètent chacune un petit
ligament élastique. J'ai déjà fait remarquer ailleurs (33) que ce
type de tissu est le plus répandu chez les Chalininœ.
Distribution. — Australie occidentale ; détroit de Torrès ;
Amboine.
Spinosella melior Ridley et Dendy.
1886. Dasychalina melior, Ridley et Dendy (A. N. H., vol. XVIII).
1887. Pachychalina melior, Ridley et Dendy (20, p. 20).
Bien que ses conules, nombreux encore, soient moins hauts, et
malgré sa structure plus dense et sa consistance plus ferme,
cette Éponge doit aussi prendre rang parmi les Spinosella.
Je n'en ai vu que deux fragments, provenant peut-être d'un
même individu. L'un d'eux, digitiforme, épais de 12 à 15 mm.,
est percé à son sommet d'un oscule large (5 mm.) et profond;
par ce caractère, il diffère un peu des deux spécimens types, où
les oscules, plus étroits, sont dispersés.
1 Voir la photographie publiée par Lendenfeld (l. c, pi. XXV. fig. 60).
480 E. TOPSENT.
Par leurs dimensions, les oxes confirment davantage l'exac-
titude de ma détermination ; j'ai noté sur eux : 175 à 180 \l de
longueur sur 8 à 9 ^ d'épaisseur.
Distribution. — Iles Philippines; Amboine.
Pachychalina Joubini n. sp.
PI. XIX, fig. 19.
Éponge dressée, droite et haute, composée de rameaux pleins,
épais, inégaux et informes, concrescents entre eux et couverts
de puissants conules. Forme générale, par conséquent allongée,
fort irrégulière, étrangement hispide. Couleur jaune ou brun
très clair dans l'alcool. Consistance ferme, compressible, flexible.
Surface revêtue d'une membrane très mince, transparente, unie,
suivant les points, ou traversée par les terminaisons des fibres
spiculeuses. Pas d'oscules visibles. L'entrelacement des rameaux
ménage sur la longueur de l'Éponge et à son sommet des anfrac-
tuosités profondes, sans la moindre homologie avec le tube
cloacal des Spinosella. Conules robustes, coniques, longs de 2 à
8 mm., ép.ùs de 1 à 4 mm. à la base, pointus, avec extrémité
fréquemment bifide. Fibres squelettiques réticulées, solides, poly-
spiculées, riches en spongine, épaisses de 50 à 110 ^. Spicules:
oxes, légèrement courbés, à pointes acérées coniques, à tige
épaisse jusqu'à peu de distance des extrémités ; dimensions,
120 [j. sur 7 ; il arrive assez fréquemment que l'une des pointes
s'émousse ; quelques oxes passent même à l'état de strongyles.
J'ai le plaisir de dédier cette jolie Chalinide à mon ami
M. le Dr L. Joubin, le distingué professeur de zoologie de la
Faculté des Sciences de Rennes, dont cette Revue a récemment
publié une étude sur les Céphalopodes d'Amboine, recueillis
par MM. Bedot et Pictet.
La collection contient trois spécimens de Pachychalina Joubini:
l'un, qui a été figuré pi. XIX, haut de 95 mm., épais de 25 envi-
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 481
ron; un autre, haut de 65 mm. et large aussi à peu près de
25 mm.; un troisième, à l'état de fragment haut de 35 mm.,
aussi épais que les précédents, mais avec des conules émoussés;
ce dernier a pris une teinte rouge dans le bocal où il avait été
plongé avec des Iotrochota.
Pachyclialina lobata Ridley.
PI. XIX, fig. 18.
1884. Pachyclialina lobata Esper? var., Ridley. (19. p. 404).
1887. Chalinissa oblata, Lendenfeld (15, p. 774).
Deux spécimens, brun clair.
Distribution. — Australie septentrionale (Port-Darwin) ;
Amboine.
Cacochalina mollis n. sp.
C'est une Éponge massive, très molle, longue de 50 mm.,
large de 30, haute de 10, sans support, pourvue sur une face
de deux oscules déprimés, de 2 mm. de diamètre. Une partie du
spécimen est jaunâtre ; le reste a pris dans l'alcool une teinte
rose ou violacée aux dépens d'Iotrochota conservées dans le
même bocal et qui ont déteint. Surface irrégulière, crevassée,
frisée, le réseau de fibres la dépassant longuement presque
partout. Fibres polyspiculées, pauvres en spongine, flexibles,
épaisses de 100 ;x, disposées en un réseau à mailles très lâches.
Oxes peu courbés, à pointes assez courtes et acérées ; dimen-
sions : 210 {a sur 7.
Clialina similis n. sp.
Trois spécimens.
Cette espèce ressemble beaucoup à Chalina limbata et à
G. finitima par sa couleur pâle, sa texture fibreuse, sa consis-
tance compressible, souple et élastique. Comme elles, elle
482 E. TOPSENT.
possède un tissu conjonctif formé de files de cellules sphéruleuses
qui produisent chacune un ligament élastique. Sa charpente se
dispose en réseau à mailles rectangulaires et larges. Ses fibres
sont surtout composées de spongine; les primaires, uni, bi ou
trispiculées, ont 60 [a de diamètre, les secondaires, unispiculées,
en mesurent 16 à 40.
A en juger par deux des spécimens de la collection, Clialina
similis a plus de tendance que C. limbata à devenir massive.
L'un d'eux, dressé sur le support, est cylindrique, haut de
18 mm., avec 6-8 mm. de diamètre. La surface est lisse; les
oscilles, larges, simples ou composés, s'ouvrent au sommet des
lobes. Je n'ai pas découvert de gemmules à la base.
C'est par les dimensions de ses spicules, surtout par leur
épaisseur, que Chalina similis se distingue le mieux des espèces
précitées. Ses oxes, presque droits, à pointes acérées courtes,
mesurent, en effet, 4^ d'épaisseur pour une longueur de 80 ^
seulement.
Hircinia variabilis var. dendroides 0. Schmidt.
Plusieurs spécimens.
Distribution. — Méditerranée ; îles Mascareignes ; côtes
d'Australie et de Nouvelle-Guinée ; Amboine.
Hircinia sp.
Trois morceaux massifs, indéterminables.
Spongelia fragilis, Schmidt var.
Un petit spécimen encroûtant, probablement de la variété
irregularis.
Dysideopsis palmata n. sp.
PI. XX, fig. 25.
Éponge dressée, aplatie, mince, découpée sur son bord supé-
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 483
rieur en digitations obtuses, comprimées, inégales. Surface
couverte de très petits conules serrés, lisse dans les intervalles.
Couleur blanche. Consistance ferme, souple, un peu élastique.
Orifices invisibles.
L'unique spécimen recueilli, incomplet par le bas, est un peu
enroulé sur lui-même ; il est large de 30 mm. à la base et se
découpe vers le haut en cinq digitations plates, obtuses, longues
de 3 à 15 mm., larges de 2 à 6 mm. Son épaisseur, partout la
même, est seulement de 1 mm, 5. On ne voit d'oscules ni sur
ses bords, ni sur ses deux faces. Les pores eux-mêmes, de 30 à
50 «a de diamètre, restent invisibles à l'œil nu. Les conules, très
nombreux et répandus sur toute la surface, ne dépassent pas
0mm,2 de hauteur; ils sont distants les uns des autres de 0mm,5.
L'ectosome est couvert de corps étrangers, grains de sable et
spicules divers. Les fibres sont blanches, cassantes, épaisses de
50 à 200 p., réticulées, et chargées partout de corps étrangers,
autour desquels la spongine déborde fort peu.
Une Algue cyanophycée, semblable à une Oscillaire est
répandue dans toutes les régions du corps.
PhylJospongia foUascens Pallas.
Un spécimen.
Distribution. — Afrique orientale ; Océanie.
Stelospongia sp.
Fragments, appartenant peut-être à plusieurs espèces, mais
informes, petits et indéterminables.
? Euspongia septosa Lamarck.
Les Éponges que je rapporte à cette espèce sont des plaques
bien plus étendues que celles du détroit de Torrès décrites par
484 E. TOPSENT.
Kidley (19, p. 381). Il serait bon qu'un spécialiste, mieux
documenté que moi en ce qui a trait aux Eponges cornées, en
reprît l'étude, car je ne suis pas sans concevoir des doutes au
sujet de l'exactitude de ma détermination.
Euspongia irregularis var. molUor 0. Schmidt.
Plusieurs spécimens desséchés et un autre conservé dans
l'alcool.
Distribution. — Méditerranée; Océan Indien; détroit de
Torrès ; Amboine.
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 485
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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12. Higgin (T.). — Description of some Sponges obtained during a Cruise of
the Steam-yacht « Argo » in the Caribbean and neighbouring Seas (Hig-
ginsia. n.gen., etc. (Annals and Magasine of Natural History (sér. 4),
vol. XIV, p. 291, 1877).
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 32
486 E. TOPSENT.
13. Keller (C). — Die Spongienfauna des rothen Meeres. I. liai fie (Zeitschrift
fur wissenschaftliche Zoologie, vol. XL VIII, p. 311, pi. XX-XXV, Leip-
zig, 1889); II. Hàlfte (ibïd., vol. LU, p. 294, pi. XVI-XX, Leipzig,
1891).
14. Lendenfeld (R. von). — A Monograph of the australian Sponges, IL
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vol. X, p. 139, 1^885).
15. Lendenfeld (R. von). — Die Chalineen des austraîischen Gebietes (Zoolo-
gischen Jahrbùchern, vol. II, p. 723, Jena, 1887).
16. Lendenfeld (R. von). — Descriptive catalogue of the Sponges in the
Australian Muséum Sydney, London, 1888.
17. Lendenfeld (R. von). — A Monograph of the Horny Sponges, London,
1889.
18. Ridley (S.-O.). — Account of the Zoological Collections made during the
Survey of H. M. S. « Alert » in the Straits of Magellan and on the coast
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19. Ridley (S.-O.). — Spongiida. Report on the Zoological Collections made
in the Indo-Pacific Océan during the Voyage of H. M. S. « Alert »,
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20. Ridley (S.-O.) and Dendy (A.). — Report on the Monaxonida collected by
H. M. S. « Challenger » during the years 1873-76 (The Voyage of H. M.
S. Challenger, Zoology, vol. XX, Edinburgh, 1887).
21. Schmidt (0.). — Die Spongien des adriatischen Meeres, Leipzig, 1862.
22. Schmidt (0.). — Grundzùge einer Spongien-Fawna des atlantiscfien Ge-
bietes, Leipzig, 1870.
23. Schulze (F.-E.). — Untersuchungen iiber den Bau und die EâiUvicklung
der Spongien, IX, Die Plakiniden {Zeitschrift fur wissenschaftliche Zoo-
logie, vol. XXXIV, p. 407, pi. XX-XXII, Leipzig, 1880).
24. Sollas (W.-J.). — On two new and remarlzable species of Cliona (Annals
and Magazine of Natural History (sér. 5), vol. I, p. 54, 1878).
25. Sollas (W.-J.). — Report on the Tetractinellidae collected by H. M. S.
« Challenger » during the years 1873-76 {The Voyage of H. M. S. Chal-
lenger, Zoology, vol. XXV, Edinburgh, 1888).
26. Topsent (E.). — Contribution à V étude des Glionides (Arch. de Zool. exp.
et gén. (sér. 2), vol, obis, 1887)
27. Topsent (E.). — Quelques Spongiaires du banc de Campêche et de la
Pointe-à-Pître (Mémoires de la Société zoologique de France, vol. II,
p. 30, Paris, 1889).
28. Topsent (E.). — Éponges de la Manche [Mémoires de la Société zoologique
de France, vol. III, p. 195, Paris, 1890).
29. Topsent (E.). — Voyage de la Goélette Melita aux Canaries et au Sénégal,
1889-1890, Spongiaires (Mémoires de la Société zoologique de Franee,
vol. IV, p. 11, pi. II, Paris, 1891).
30. Topsent (E.). - Contribution à ï étude des Spongiaires de l'Atlantique
Nord (Résultats des campagnes scientifiqties du yacht l'Hirondelle, fasc.
II, Monaco, 1892).
SPONGIAIRES DE LA BAIE d'aMBOINE. 487
31 . Topsent (E.). — Diagnoses d'Épongés nouvelles de la Méditerranée et plus
particulièrement de Banyuls (Arch. de Zool. exp. et gén. (sér. 2), vol. X.
Notes et Revue, p. XVII, 1892).
32. Topsent (E.). — Éponges de la Mer Bouge (Mémoires de la Société zoolo-
gique de France, vol. V, p. 21, Paris, 1892).
33. Topsent (E.). — Contribution à l'histologie des Spongiaires (Comptes-
rendus des séances de l'Académie des sciences, Paris. 25 septembre 1893).
34. Topsent (E.). — Étude sur la faune des Spongiaires du Pas-de-Calais,
suivie d'une application de la nomenclature actuelle à la monographie de
Bowerbank {Bévue biologique du Nord de la France, vol. VII, p. 6.
Lille, 1894).
35. Topsent (E.). — Une réforme dans la classification des Halichondrina
(Mémoires de la Société zoologique de France, vol. VII, p. 5, Paris,
1894).
36. Topsent (E.). — Application de la taxonomie actuelle à une collection de
Spongiaires du banc de Campêche et de la Guadeloupe précédemment
décrite (Mémoires de la Société zoologique de France, vol. VII, p. 27,
Paris, 1894).
37. Topsent (E.). — Étude monographique des Spongiaires de France, II, Car-
Dosa (Arch. de Zool. exp. et gén. (sér. 3), vol. III, p. 493, 1895).
38. Topsent (E.). — Matériaux pour servir à l'étude de la faune des Spon-
giaires de France (Mémoires de la Société zoologique de France, vol. IX,
p. 129, 1896).
39. Vosmaer (G.-C.-J.). — The Sponges of the Leyden Muséum, 1. The Family
of the Desmacidinidce (Notes from the Leyden Muséum, vol. II, p. 99-
164, 1880).
-^W\/SX/VV —
RECHERCHES
LA FAUNE DES LACS ALPINS
TESSIN '
Otto FUHRMANN
Assistant au Laboratoire d'anatomie comparée de l'Université de Genève.
Lacs du Val Piora.
1. Lac Eitom.
Altitude 1829 m.
Il a une longueur de 2000 m. et une largeur de 500 m., est
ainsi le plus grand des lacs explorés, le moins élevé et le plus
riche en espèces. La zone littorale lui manque presque totale-
ment, la côte tombant perpendiculairement jusqu'à une profon-
deur de 60 m. Les premiers renseignements sur la faune de
1 Les recherches qui font le sujet de ce travail ont été faites en 1895 durant la
seeonde moitié du mois de juillet et le commencement du mois d'août. Elles
forment une partie d'un travail auquel la Faculté des sciences de l'Université de
Genève a décerné le prix Davy en janvier 1897.
490 OTTO FUHRMANN.
ce lac nous ont été donnés par Asper (40), mais les animaux
qu'il a trouvés ne sont mentionnés que d'une manière tout à fait
générale. Pavesi nous donne dans ses « Studi sulla fauna pela-
gica » des détails un peu plus précis. En péchant à la surface,
il n'a trouvé que Cyclops serrulatus et strenuus, quelques Daphnia
pulex, Simocephalus vetulus et des Vorticelles. Le filet recueil-
lait, plus bas, des quantités extraordinaires d'Entomostracées,
spécialement Diaptomus castor, Daphnia pulex et des Cyclops
strenuus auxquels s'ajoutaient dans des profondeurs de 50 m. la
Daphnia longispina.
Imhof (83), qui visita ce lac en 1887, ajoute à cette liste le
Ceratium hirundinella, Asplanchna helvetica (=A. priodonta) et
Notolca longispina. Il prétend que le Diaptomus déjà signalé par
Pavesi n'est pas Diaptomus castor, mais une nouvelle espèce. Ce
Diaptomus n'est pas, comme le dit fort justement Imhof, le Diap-
tomus castor, mais ce n'est pas non plus une nouvelle espèce ;
c'est le Diaptomus denticornis qu'il est impossible de confondre
avec une autre espèce de ce genre. Quant à la faune pélagique,
je n'ai jamais trouvé ni Daphnia pulex, ni Simocephalus vetulus,
ni Cyclops serrulatus, malgré des pêches pélagiques répétées
chaque jour à la surface et dans la profondeur. La faune côtière
est très riche en Rhizopodes et Turbellaires. De nombreuses
Limnœa auricularia rampaient sur les pierres couvertes des
pontes de ce Mollusque. Sous les pierres se trouvaient un grand
nombre de belles Hydra rubra, avec des Mesostoma lingua.
Lorsque l'eau était rafraîchie par de petits ruisseaux, on
trouvait en grand nombre la Planaria alpina. La faune péla-
gique était si extraordinairement riche que, dès qu'on avait
traîné le filet fin sur une longueur de quelques mètres, on sentait
que les mailles étaient bouchées. La pêche se composait de
Ceratium hirundinella, Asplanchna priodonta, Conochilus uni-
cornis, Notolca longispina, Polyarthra platyptera et quelques
rares Anurea aculeata. En fait de Crustacés, Daphnia longi-
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 491
spina, Mono, af finis, Cyclops strenuus et Biaptomus denticornis,
tous très nombreux.
Dans le lac Ritom comme dans tous les lacs alpins, on peut
constater facilement les déplacements verticaux causés jour-
nellement par la lumière. J'ai observé que les Cyclops strenuus et
les jeunes Baphnia longispina étaient peu sensibles et séjour-
naient en assez grand nombre en plein jour à la surface, tandis
que les Biaptomus denticornis et le Conochilus unicornis Rouss.
manquaient complètement à la surface et ne se trouvaient qu'à
une profondeur de 10 m. et au dessous. Zschokke (139) a
observé le contraire pour Biaptomus gracilis dans le lac de Joux
et pour B. baccïlifer dans le « Ltinersee ». France ' nous apprend
que les Copépodes du « Plattensee » viennent le soir plus tard
que les Daphnides à la surface, pour y rester plus longtemps,
après que le soleil est déjà levé. Dans le lac Ritom, j'ai trouvé
déjà à huit heures du matin la surface presque complètement
abandonnée par les Biaptomus denticornis, les Baphnia longi-
spina portant des œufs et le Conochilus unicornis. Les Asplan-
cJma, le Ceratium hirundinella de même que le Cyclops strenuus
et les jeunes Daphnides sont beaucoup moins sensibles, mais les
deux premiers le sont plus que le dernier. L'influence de la
lumière n'est pas partout la même, paraît-il, ou peut-être un
autre facteur agit-il encore sur ces déplacements journaliers.
Rhizopodes : Bifflugia globulosa Duj.
Bifflugia acuminata Ehrbg.
Bifflugia corona Wallich.
Bifflugia lobostoma Leidy.
Bifflugia urceolata Carter.
Arcella vidgaris Ehrbg.
Centropgxis acideata Stein.
Flagellés : Ceratium hirundinella O.-F. M.
Infusoires : Vorticella spec.
Epistylis spec.
Oerda spec.
1 Frangé. Zur Biologie des Planktons. Biolog. Centralblatt 1894, Bd. XIV.
492
Hydroides :
turbellaires
Nématodes :
Oligochètes
Rotateurs :
Bryozoaires
Cladocères :
Copépodes :
Tardigrades :
Larves d'insectes
Coléoptères :
OTTO FUHRMANN.
Hydra rubra Lewes.
Mesostoma lingna 0. Schmidt.
Mesostoma spec.
Mesostoma spec.
Vortex truncatus Ehrbg.
Vortex sexdentatus Graff.
Oyrator hermaphroditus Ehrbg.
Ptanaria alpina Dana.
Tripyla spec.
Sœnuris variegata Hott'm.
Asplanchna paiodonta Gosse.
Notomata spec.
Diglena spec.
Euchlanis luna Ehrbg.
Euchlanis dilatata Ehrbg.
Colurus deflexus Ehrbg.
Diaschiza spec.
Squamella spec.
Conochilus unicornis Rouss.
Notocla longispina Kellic.
Polyarthra platyptera Ehrbg.
Anurea aculeata Ehrbg.
Cristatella mucedo Cuv.
Daphnia longispina Leyd.
DapJinia longispina Leyd. var.
Alona affinis Leyd.
Acroperus leucocephalus Koch.
Pleuroxus excisus Fischer.
Chydorus sphœricus O.-F. Mùllei
Oyclops strenuus Fischer.
Cyclops fimbriatus Fischer.
Diaptomus denticornis Wierz.
Macrobiotus macronyx Duj.
Chironomus spec.
. Culex spec.
Phryganides.
Epliémérides .
Agabus pulchellus Heer.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 493
Lamellibranches : Pisidium nitidum Jenyns.
Gastéropodes : Limnœa auricularia L. var. ampullaKixster.
Limnœa truncatida Millier.
Poissons : Cottus gobio L.
Traita jario L.
Trutta fario L. var.
Amphibiens : Rana temporaria L.
Triton alpestris Laur.
Total : 57 espèces.
2. Lago Cadagno.
Altitude 1921 m.
Sur un petit plateau, à 92 m. au dessus de celui du lac Ritom,
se trouve le lac Cadagno. Il est beaucoup moins grand que le
premier. Sa longueur est environ de 800 m. et sa largeur au
maximum de 250 m. La température de l'eau a toujours été de
14 à 16° C; elle est beaucoup plus basse à l'endroit où des petits
ruisseaux ou sources se jettent dans le lac. Imhof (83) est le
seul naturaliste qui nous donne quelques renseignements sur la
faune de ce lac. Il n'a trouvé que Ceratium Mrundinella, Anu-
rea aculeata, Cyclops spec. et Biaptomas spec. Je n'ai pas pu
retrouver le Rotateur indiqué. Si nous comparons sa faune à
celle du <- Lunersee » qui se trouve dans le Rhâtikon (Zschokke
113) à la même altitude, nous voyons que tous les groupes d'ani-
maux, excepté les larves d'Insectes que nous n'avons pas déter-
minées, sont représentés par un nombre d'espèces plus considé-
rable, surtout les Rhizopodes et les Crustacés. Toutes les
espèces trouvées sont des formes qui montent encore beaucoup
plus haut dans les Alpes; aucune espèce caractéristique de la
plaine ne s'y trouve. Comme espèces rares à cette altitude il n'y
a guère que le Rhizopode Trinema encliélys et Baphnia pennata
qui, dans les régions plus basses, se rencontrent plutôt rare-
ment.
494
Rhizopodes
Flagellés :
Inf usoires :
turbellaires
Nématodes :
Oligochètes :
Rotateurs :
Bryozoaires :
Cladocères :
Copépodes
OsTRACODES :
Larves d'insectes
OTTO FUHRMANN.
Difflugia constricta Ehrbg.
Difflugia pyriformis Perty.
Difflugia acuminata Ehrbg.
Centropyxis aculeata Stem.
Centropyxis ecornis Stem.
Gyphoderyx, ampulla Leidy.
Trinema enchelys Ehrbg.
Ceratium hirundinella O.-F. M.
Epistylis plicattlis Ehrbg.
Epistylis brevipes Cl. et L.
Vorticella spec.
Vortex truncatus Ehrbg.
Gyratôr hermaphroditus Ehrbg
Planaria alpina Dana.
Monhystera spec.
Trilobus gracilis Bùtschli.
Sœnuris variegata Hoffm.
Asplandina priodonta Gosse.
Notomata spec.
Euchlanis dilatata Ehrbg.
Notolca longispina Kellic.
Colurus spec.
Mastigocerca bicornis Ehrbg.
Polyarthrâ platyptera Ehrbg.
Crisiatella mucedo Cuv.
Daplinia longispina Leyd.
DapJinia pennata O.-F. M,
Alona affinis Leyd.
Acr opéras leacocephalus Sars.
Chydorus sphœricus O.-F. M.
Pleuroxus excisus Fischer.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Diaptomus spec.
Canthocamptas spec.
Oypris spec.
Calex spec.
Chïronomits spec.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 495
Rhynchotes : Hydrometra costœ H. Sch.
Corisa cognata Fieb.
Gastéropodes : Limnœa auricularialj. var. ampulla Kuster.
Limnœa mucronata Held.
Poissons : Coitus gobio L.
Amphibiens : Ranci temporaria L.
Total : 44 espèces.
3. Lago Corrandoni1.
Altitude 2359 m.
Entre le Taneda et le Corrandoni se trouve, dans le Val
Cadlimo, un petit bassin avec les rivages rocheux, sans végé-
tation. Bien que situé dans cette vallée, ses eaux tombent dans
le lac Cadagno d'une hauteur considérable. Les seules formes
qui méritent d'être mentionnées et qui ne se trouvent pas dans le
lac Cadagno sont Cothurnia spec, Conochihis unicornis, Daphnia
helvetica, Canthocamptus cuspidatus et l'Amphipode Niphargus
tatrensis. Le Canthocamptus cuspidatus est une espèce nouvelle
de ce genre, trouvée par Zschokke dans le BMtikon. J'ai eu le
plaisir de trouver de même, dans ce lac, la belle espèce Daphnia
helvetica, qui a été découverte pour la première fois dans un
lac du Col de Fenêtre à 2420 m. d'altitude (Zschokke). Ce
Cladocère, proche parent de la Daphnia pennata, dont il diffère
par la formation de la tête et du postabdomen, se trouve dans
ce lac et dans celui du massif du St-Bernard en nombre peu
considérable.
Rhizopodes : Difflugia acuminata Ehrbg.
Infusoires : Cothurnia spec.
Epistylis brevipes Cl. et L.
1 La plupart des lacs cités dans ce travail n'étant pas dénommés dans la carte
Siegfried, je leur ai donné le nom de la montagne auprès de laquelle ils se
trouvent.
■
X é>
496
turbellaires
Rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
Amphipodes :
Coléoptères
OTTO FUHRMANN.
Planaria alpina Dana.
Conocliilus unicornis Rouss.
Euchlanis dilatata Ehrb.
4 espèces indéterminables.
Daphnia longispina Leyd.
Daphnia helvetica Stingelin.
Alona guttata Sars.
Cyclops strenuus Fischer.
Diaptomus spec.
Canthocamptus cuspidatus Schmeil.
Canihocampius spec.
Niphargus tatrensis Wrzes.
Agabus Solieri Aube.
He'ophorus glacialis Villa.
Total : 20 espèces.
4. Lago Tom.
Altitude 2023 m.
Dans une petite vallée latérale dont le ruisseau se jette auprès
des cabanes Ritom dans le lac Ritom, se trouve un lac qui pos-
sède une surface d'environ 1000 m.2, à une altitude de 2023 m.
Il est peu profond et entouré de beaux pâturages (température de
l'eau le 28 juillet à 10 h. 16° C). Imhof (83) nous apprend que
la pêche pélagique n'a donné presque aucun résultat. Il nous
mentionne l'existence de nombreuses Limnées, de Cottus gobio
et Trutta fario. J'ai trouvé, au contraire, une faune pélagique
très riche en différentes espèces. Ce lac est le plus riche de tous
ceux qui ont été le sujet de mes recherches dans les Alpes tessi-
noises. La faune côtière est également d'une grande richesse,
comme on le verra d'après la liste suivante :
Rhizopodes
Diffiugia constrida Ehrbg.
Centropyxis aculeata Stein.
Arcella vulgaris Ehrbg.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
497
Flagellés :
turbellaires
nématodes :
Oligochètes :
Rotateurs :
Cladocères :
COPÉPODES
Ostracodes :
Larves d'insectes
Coléoptères
Rhynchotes
Ceratiam hirundinella O.-F. M.
Yortex spec.
Mesostoma spec.
Oyrator hermapliroditus Ehrbg.
Dorylaimus stagnalis Duj.
Trilobus spec.
Sœnuris variegata Hoffm.
Asplanchna priodonta Gosse.
Conocldlus unicornis Rouss.
Notomata spec.
Euclûanis dïlatata Ehrbg.
Diglena spec.
Diascliiza semiaperta Gosse.
Metopidia spec.
Notolca longispina Kellic.
Dislemma spec.
Daphnia longispina Leyd.
Alona a/finis Leyd.
Pleuroxus excisus Fischer.
Chydorus sphœricus O.-F. M.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Cyclops fimbriatus Fischer.
Diaptomus spec.
CantJiocamptas spec.
Cypridopsis spec.
Oiiironomus spec.
Cidex spec.
Phryganides.
Ephémérides . 4 espèces.
Helophorus glacialis Villa.
Hydroporus griseosiriatus De Geer
Hydroporus nigritus Heer.
Hydroporus nivalis Heer.
Hydroporus pubescens Gyll.
Agabus Solieri Aube.
Corisa carinata Sahlbg.
498
OTTO FUHRMANN.
Poissons :
Cottus' gobio L.
Amphibiens :
Rana temporaria L.
5. Lago Taneda.
Altitude env. 2293 m.
Total : 45 espèces.
En montant du lac Tom une pente raide, on trouve à une
altitude de 2293 m. un petit lac; il a environ 60 m. de lon-
gueur et 50 m. de largeur. La température de l'eau était à
7 heures du matin, le 27 juillet, de 14° C. La faune pélagique,
riche en individus, ne se composait que de Ceratmm hirundinella,
Cyclops strenuus et de quelques Chydorus sphœricus.
Rhizopodes :
Flagellés :
turbell aires \
Nématodes :
Oligoghètes :
Rotateurs :
Bryozoaires :
Cladocères :
Copépodes :
ostracodes '.
Larves d'insectes
DifflugicL constricta Ehrbg.
Diftiugia globulosa Duj.
Arcdla vulgaris Ehrbg.
Ceratium hirundinella O.-F. M.
Mesostoma spec.
Planaria alpina Dana.
Monhystera spec.
Sœnuris variegata Hoffm.
2 espèces indéterminables.
Cristatella mucedo Cuv.
Daphnia longispina Leyd. (œufs d'hiver).
Chydorus sphœricus O.-F. M.
Cyclops strenuus Fischer.
Candona candida O.-F. M.
Cliironomus spec.
Culex spec.
Total : 17 espèces.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 499
6 Lago Poncione negri.
Altitude env. 2353 m.
Non loin du lac Taneda, 60 m. plus haut, se trouve un bassin
un peu plus grand. Une avalanche a coupé le lac en deux. A
chacune de mes deux visites, l'eau avait une température de 3° C. ,
ce qui explique l'extrême pauvreté de la faune. On y trouvait
les animaux les plus résistants, Flanaria alpina, Oyclops stre-
nuus, le cosmopolite Chydorus sphcericus et Helophorus glacialis.
Rhizopodes : Difflugia consiricta Ehrbg.
Turbellaires : Planaricb alpina Dana.
Cladocères : Chydorus sphcericus O.-F. M.
Copépodes : Cyclops strenuus Fischer.
Ostracodes : Cypris spec.
Coléoptères : Helophorus glacialis Villa.
Total : 6 espèces.
7. Lago Pizzo del Uomo.
Allitude 2305 m.
Sur la pente droite du Val Piora, directement sous les falaises
du Corrandoni, se trouve un lac situé dans un enfoncement
rocheux. Il a un écoulement souterrain. Les environs rocailleux
annoncent d'avance une faune plutôt pauvre. La pêche péla-
gique se compose presque uniquement de Daphnia longispîna
en très grand nombre. Toutes leurs chambres incubatrices
étaient remplies de nombreux embryons prêts à éclore.
Rhizopodes : Difflugia constrida Ehrbg.
Infusoires : Loxophyllum spec.
500
OTTO FUHRMANN.
TURBELLAIRES l
Mesostoma spec.
Planaria alpina Dana.
Rotateurs :
Euchlanis dllatata Ehrbg.
Cladocères :
Daphnia longispina Leyd.
Alona quadrangularis O.-F. M.
Pleuroxus excisus Fischer.
Copépodes :
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Amphipodes :
Niphargus tatrens'is Wrzes.
Coléoptères :
Hydroporus griseostriatus De Geer.
Total : 12 espèces
8. Lago Pizzo Columbe.
Altitude 237o m.
Ce lac est situé à une hauteur de 2375 m. entre le Pizzo
Columbe et le Scai, qui se trouve au point le plus élevé du pas-
sage, entre le Val Piora et le Val Santa Maria. Sa longueur
est d'environ 200 m. et sa plus grande largeur de 90 m. ; la
profondeur ne paraît pas dépasser 5 m. Le 30 juillet la rive
orientale était encore couverte de neige. La température de l'eau
était à 10 h. du matin de 12° C. (l'air à l'ombre de 10° C). Le
rivage est en partie pierreux, en partie sablonneux; c'est dans la
partie sablonneuse qu'abondaient des Desmidiacées. La flore
aquatique était presque nulle, quelques algues seulement végé-
taient sur les cailloux du bord de l'eau. La faune était relative-
ment très riche en espèces, mais le nombre des individus était
plutôt restreint. La pêche pélagique, peu abondante, se compo-
sait de Notolca longispina, Euchlanis dilatata, Ggclops strenuus
et d'un Diaptomus dont l'espèce n'a pas pu être déterminée a
cause de sa jeunesse. La Daphnia longispina n'était représentée
que par des Ephippium. Dans la faune littorale, trois espèces
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
501
de Turbellaires du genre Mesostoma, Bothromesostoma et Vortex
méritent d'être spécialement mentionnées. La forme cosmopolite
des Alpes, Planaria alpina, ne manquait naturellement pas.
Rhizopodes :
Infusoires :
Turbellaires :
Nématodes :
Rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
Amphipodes :
Tardigrades :
Larves d'insectes
Rhynchotes :
Coléoptères :
Difjiugia pyriformis Perty.
Difjiugia constricta Ehrbg.
Difflugia globulosa Duj .
Difjiugia spec.
Epistglis spec.
Mesostoma spec.
Bothromesostoma spec.
Vortex spec.
Planaria alpina Dana.
Monochus papillatus Bast.
Monhgstera spec.
Dorglaimus spec.
Notolca longispina -Kellic.
Euchlanis dilatata Ehrbg.
Cœlopus spec.
Daphnia longispina Leyd.
Alona affinis Leyd.
Pleur oxus excisus Fischer.
Clgdorus sphœricus O.-F. M.
Cgclops strenuus Fischer.
Ogclops serrulatus Fischer.
Diaptomus spec.
Gammarus pulex De Geer.
Macrobiotus macrongx Duj .
Culex spec.
Chironomus spec.
Corisa cognata Fieb.
Hgdroporus griseostriatus De Geer
Agabus Solieri Aube.
Total : 29 espèces.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897.
33
502
OTTO FUHRMANX.
9. Marais de Ritom.
Altitude env. 1844 m.
Tout près du lac Ritom se trouve un petit marais dont la
surface est de 14 à 15 m2. II est très riche en Crustacés et
même il n'y avait presque que des représentants de ce groupe.
Parmi les Cladocères, il nous faut noter deux espèces très rares
pour les Alpes, qui y pullulaient, c'est Ceriodaphnia pulcheUa
et Scapholebris obtusa. Les Ceriodaphnia avaient presque tous
leurs ephippium de Huggendorf ; fort peu portaient des œufs
d'été. Les mâles étaient nombreux. Le beau Diaptomus denti-
cornis, forme purement pélagique, s'y trouvait en grande quan-
tité. L'absence de Turbellaires, Rotateurs et Cyclopides doit
être notée.
Rhizopodes :
Infusoires :
Cladocères :
Copépodes :
Rhynchotes :
Coléoptères
Difflugia constricta Ehrbg.
Vorticella spec.
Epistylis spec.
Ceriodaphnia pulchella Sars.
Scapholeberîs obtusa Schœdler.
Alona affinis Leyd.
Chydorus spJiœricus O.-F. M.
Diaptomus denticornis Wierz.
Hydrometra costœ H. Sch.
Corisa cognata Fieb.
Hydroporus nigritus Heer.
Total : 11 espèces.
10. Marais de Piora.
Altitude env. 2106 m.
Au dessus des cabanes de Piora, se trouve indiqué sur la carte
un petit lac que je n'ai pas pu trouver. En revanche, j'ai trouvé
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 503
près de cet endroit un marais peu profond, habité par quelques
espèces qui n'ont pas encore été signalées dans les Alpes ; c'est
Dorylaimus tenuicandatus, Vortex Graffii, deux Mésostomes,
Philodina citrina, Ceriodaphnia spec. et, en outre, une nouvelle
espèce de CantJiocamptus, Canthocamptus unisetosus 1 . Le Dino-
flagellé Peridinium tabulatum, commun dans cette flaque d'eau,
a été trouvé par Perty (8) dans les lacs du St-Gothard et par
Imhof (81) dans le lac supérieur d'Arosa (1740) et le lago
Nero (2222 m.).
Rhizopodes :
Flagellés :
Infusoires :
TiTRBELLAIRES
Nématodes :
Rotateurs :
Cladocères :
Copépoues :
Tardigrades :
Rhynchotes :
Larves d'insectes
Dtfflugia pyriformis Perty.
Difflugia constricta Ehrbg.
Difflugia globulosa Duj.
Difflugia spec.
Peridinicum tabulatum Ehrbg.
Vorticella spec.
Vortex Graffîi Hallez.
Mesostoma spec.
Mesostoma spec.
Dorylaimus tenuicaudatus Bast.
Philodina citrina Ehrbg.
Cathypna spec.
Alona affinis Leyd.
Ceriodaphnia spec.
Pleuroxus excisus Fischer.
Chydorus sphœricus O.-F. M.
Oyclops strenuus Fischer.
Canthocamptus unisetosus nova spec.
Macrobiotus macronyx Duj.
Notonecta glauca L.
Corisa cognata Fieb.
Hydrometra costœ H. Sch.
Culex spec.
Chironomus spec.
Total : 24 espèces.
1 Cette espèce sera prochainement décrite par M. Gh.eter qui a bien voulu
me déterminer les espèces de ce genre.
504
OTTO FLHRMANN.
11. Marais de Piano dei Porci.
Altitude euv. 2200 m.
Près du sentier qui passe du Piano dei Porci au col placé entre
le Scai et le Pizzo Columbe, se trouve, à une altitude de 2200 m.,
un marais peuplé de nombreuses espèces d'animaux. Il y a sur-
tout beaucoup de Rhizopodes et de Turbellaires. Là où déboucbe
le ruisseau, on trouve en grande quantité sous les pierres la
Clepsine bioculata et la Planaria alpina.
Rhizopodes :
Infusoires :
Turbellaires
Nématodes :
Oligochètes
Hirudinées :
Rotateurs :
Cladocères
Dijflugïa pyriformis Perty.
Difjlugia constricta Elirbg.
Difflugia spec.
Cyphoderia ampulla Leidy.
Nebela collaris Ehrbg.
Epistylis spec.
Vorticella spec.
Vortex truncatus Ehrbg.
Vortex spec.
Mesostoma lingua O. Schmidt.
Mesostoma spec.
Gyrator hermaphroditus Elirbg.
Planaria alpina Dana.
Monhystera spec.
Trïlobus spec.
Sœnuris variegata Hoffra.
Lumbriculus spec.
Clepsine bioculata Sav.
Euchlanis dilatata Ehrbg.
Plrilodina roseola^ Ehrbg.
Monostyla lunaris Ehrbg.
Colurus spec.
Caihypna spec.
Daplmia longispina Leyd.
Alona affînis Leyd.
Acroperus leucocephalus Koch.
Pleuroxus excisus Fischer.
Chydorus sphœricus O.-F. M.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
505
Copépodes :
Larves d'insectes
Rhynchotes :
Coléoptères :
Amphibiens :
Cyclops serridatus Fischer.
Cyclops fimbriatus Fischer.
Canthocamptus spec.
Chironomus spec.
Corisa cognata Fieb.
Notonecta glauca L.
Hydroporus griseostriatus De Geer.
Hydroporus nivalis Heer.
Agabus bipustulatus Zùrn.
Agabus Solieri Aube.
Rdna iemporaria L.
Total : 39 espèces.
II
Lac du Val Canaria.
1. Lago di Alpe.
Altitude 2018 m.
Sur le pâturage appelé « Alpe di Lago » se trouve à une alti-
tude de 2018 m. un lac, large de 200 m. et long d'environ 100 m.
Du côté de la vallée, la rive est peu inclinée et sablonneuse,
tandis que vers la montagne il n'y a point de zone littorale.
La pêche y fut très abondante. Toutes les espèces étaient
représentées par un grand nombre d'individus. Au bord, on
voyait déjà à l'œil nu des centaines de Cladocères qui avaient
commencé à former leurs ephippiums à cette époque, comme
c'est souvent le cas dans les Alpes. La minorité était encore
chargée d'œufs d'été. Le nombre de ces œufs était, chez tous
les individus, presque le double du nombre qu'on trouve habi-
506 OTTO FUHRMANN.
tuellement chez la même espèce de la plaine. La fécondité des
Daphnides dans les Alpes paraît beaucoup plus grande et la
formation des œufs d'hiver commence chez elle plus tôt que dans
la plaine.
Rhizopodes :
Flagellés :
Nématodes :
rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
Amphipodes :
Larves d'insectes
Coléoptères :
Arcella vulgaris Ehrbg.
Ceratiûm hirundinélla O.-F. M.
Monhystera spec.
Conochilus unicornis Rouss.
Notomata aurita Ehrbg.
Notolca longispina Kellic.
Colurus spec.
Daphnia longispina Leyd.
Alona affinis Leyd.
Cyclops strenuus Fischer.
Diaptomus denticornis Wierz.
Gammarus pulex De Geer,
Phryganides.
Chironomus spec.
Hydroporus griseostriatus De Geer.
Total : 15 espèces.
III
Lacs du Val Cadlimo.
1. Lago di Cadlimo.
Altitude env. 2olo m.
Le Lago di Cadlimo est le plus élevé de tous les lacs que
nous ayons explorés. Il est situé à une altitude de 2513 m. A
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
507
notre première visite, il était encore entouré de neige et en
partie couvert de glace. Le 1er août, la neige avait presque com-
plètement disparu. Dans cette région inhospitalière, nous avons
rencontré YAsplanchna priodonta, qui n'a jamais été trouvée
dans la région subnivéale et la Notolca longispina trouvée par
Imhof (81) dans le lac Sgrischus (2640 m.). Ces deux formes,
très répandues dans la plupart des lacs de la Suisse, manquent
complètement aux lacs du massif du St-Bernard.
Rhizopodes :
TuilBELLAIRES
Oligociiètes :
Nématodes :
Rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
Larves d'insectes
Coléoptères :
Difflugia globuîosa Duj.
Gyrator hermapliroditus Ehrbg.
Planaria alpina Dana.
Sœnuris variegata Hoffm.
Monhystera spec
Asplànchna priodonta Gosse.
EucManis dilatata Ehrbg.
Notolca longispina Kellic.
Diglena spec.
Çhydorus sphœricus O.-F. M.
Cyclops strenuus. Fischer.
Canthocamptus spec.
Chironomiis spec.
Phryganides.
Helophorus glacialis Villa.
Hydroporus pubescens Gyll.
Total : 16 espèces.
2. Lago Punta nera.
Altitude env. 245ii ni.
En passant le col situé entre la Punta Nera et le Taneda, on
tombe, non loin (env. 100 m.) du Lago Scuro, sur un petit lac qui
n'est pas indiqué sur la carte topographique. Ce bassin est long
de 30 m. et large de 20 m. et a une profondeur maximale de
508 OTTO FUHRMANN.
2 à 3 m. Tandis que le Lago Scuro était encore en partie
couvert de glace, lors de notre première visite le 26 juillet, le
Lago Punta Nera était complètement libre et seulement bordé de
neige sur la rive orientale. L'eau avait entre 11 et 15° C. La
zone littorale est pierreuse, tandis que le fond est sablonneux.
La végétation macroscopique était nulle. Malgré sa haute alti-
tude, sa petite surface et sa médiocre profondeur, le nombre
des espèces était de 33, y compris trois petits Rotateurs côtiers
qui n'ont pas pu être déterminés. Un fait remarquable est le
grand nombre de Rhizopotles, dont la Bifflugia globulosa est
une espèce nouvelle pour la région subnivéale. Mesostoma spec,
Automolus morgiensis, Vortextruncatus ont été de même trouvés
pour la première fois à ces hauteurs. En fait de Crustacés une
variété alpine de Daphnia longispina y pullule. Elle se distingue
de ses congénères de la plaine par sa très grande fécondité et
par un postabdomen plus fortement dentelé. Tandis que les
Daphnia longispina de la plaine ne portent que 6 embryons au
maximum, celles des hautes régions en renferment jusqu'à 16
et 18.
Diaptomus baccilifer var. alpine, identique au D. alpinus
de Imhof, se trouve en grande quantité dans ce lac. Malheureu-
sement, dans tous les autres lacs du Val Cadlimo, la forme de
ce genre était encore trop jeune pour pouvoir être déterminée.
Je ne peux donc pas dire si cette espèce est caractéristique des
lacs de cette vallée. Malgré la faible profondeur, j'ai pu cons-
tater très nettement, même dans ce petit lac, les migrations jour-
nalières des animaux pélagiques. Ces migrations, qui s'observent
dans presque tous les lacs alpins, semblent manquer à beaucoup
de lacs des plaines du Nord de l'Allemagne (Zacharias1,
Seligo2).
1 Zacharias, 0. Forschangsberichte der biologischen Station zu Pion. 4 vol.,
1893-1896.
2 Seligo. Hydrobiologische Untersnchungen. I. Schriften der naturf. Ges. zu
Danzig. Bd. 7, 1890.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
50<J
Rhizopodes
Infusoires :
turbell aeres
Nématodes :
Oligochètes
Rotateurs :
Cladocères
Copépodes :
Ostracodes :
Tardigrades :
Larves d'jnsectes
Dijflugia constricta Ehrbg.
Difjlugia pyrijormis Perty.
Dijflugia globulosa Duj.
Dijflugia spec.
Centropyxis ecornis Stein.
Centropyxis aculeata Stein.
Voriicella spec.
Mesostoma spec.
Vortex truncatus Ehrbg.
Automolus morgiensis Duplessis.
Planaria alpina Dana.
Trilobus spec.
Sœnuris variegata Hon'rn.
Euchlànis dilatata Ehrbg.
Polyarthra platyptera Ehrbg.
Metopidia spec.
Monostyla spec.
Daphnia longispina Leyd.
Alona qttadranguïaris O.-F. Mùller.
Acroperus leucocephalus Koch.
Pleuroxus excisus Fischer.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Diaptomus bacilifer Kôlbel.
Canthocamptus cuspidatus Schmeil.
Cypris spec.
Macrobiotiis macronyx Duj.
Culex spec.
Chironomus spec.
Phryganides.
Total : 33 espèces.
510
OTTO FUHRMANN.
3. Lago SCURO.
Altitude 2453 m.
Le Lago Scuro, long de 450 m., large de 300 m., et assez
profond, est situé entre les pentes de la Punta Nera et du
Taneda. Lors de notre première visite, il était encore en partie
couvert de glace. Sa faune était très pauvre. Le 1er août, nous
l'avons visité de nouveau. Il n'y avait plus de glace. Les résul-
tats obtenus ont été quelque peu meilleurs, mais ne peuvent
soutenir la comparaison avec ceux qui nous ont été fournis par
nos recherches dans le lac Punta Nera, avec lequel il est en
relation.
Rhizopodes :
Flagellés :
TlJRBELLAIRES
Rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
ostracodes '.
Tardigrades :
Larves d'insectes
Difjlugia pyriformis Perty.
Difjlugia lobostoma Leidy.
Difjlugia spec.
Ceratium hirundinella O.-F. M.
Mesostoma spec.
Planaria alpina Dana.
Asplanchna priodonta Gosse.
Notolca longispina Kellic.
Daphnia longispina Leyd. (œufs d'hiver).
Açroperus angustatus Sars.
Pleuroxus excisus Fischer.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Diaptomus spec.
Canihocamptus spec.
Cypris spec.
Macrobiotus macronyx Duj.
Oulex spec.
Total : 18 espèces.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 511
4. Lago Pizzo Tenelin.
Altitude 2150 m.
Au pied du Pizzo Tenelin est situé un petit lac, non indiqué
sur la carte Siegfried, presque circulaire, avec un diamètre de
50 m. Malgré de nombreuses pêches au filet fin, je n'ai réussi à
trouver aucun représentant de la faune pélagique ; on doit attri-
buer cette pénurie au fait qu'un courant très fort traverse le lac
d'une extrémité à l'autre. La faune littorale est aussi excessi-
vement pauvre, probablement parce que la température de l'eau
renouvelée très vite par des eaux de sources et de fontes des
neiges reste très basse et ne dépasse guère 7° C. Je n'ai trouvé
que:
Planaria alpin a Dana.
Monhystera spec.
Diglena spec.
Canthocamptus spec.
3 espèces de larves d'Insectes.
Total : 7 espèces.
5. Lago Lisera.
Altitude 2344 m.
Je n'ai visité ce lac qu'une seule fois, le 1er août. Il est formé
par un élargissement peu profond du Rhin de Medels dont
le courant empêche la vie pélagique. La faune côtière n'est pas
très riche.
Infusoires : Epistylis spec.
Vorticella spec.
Turbellaires : Planaria alpina Dana.
Rotateurs : PJiilodina spec.
Euclilanis dilatata Ehrbg.
512
Cladocères
Copépodes :
Tardigrades :
Larves d'insectes
Coléoptères :
OTTO FUHRMANN.
Chydorus spliœricus O.-F. M.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Diaptomus spec.
Can tli ocamptus spec .
Macrobiotus macronyx Duj .
Chironomus spec.
Culex spec.
Helophorm glacialis Villa.
Total : 14 espèces.
IV
Lac du Val Termine.
1. LAGO PaSSO DEL UOMO.
Altitude 2392 m.
Sur la ligne de partage des eaux du Rhin et du Pô, est situé,
environ 100 m. au dessus du Passo del Uomo, sur les pentes du
Scai, un lac presque circulaire, de 70 m. de diamètre. Bien que
je n'aie pu le visiter qu'une seule fois, j'ai constaté une faune très
riche. Il contient un nombre considérable (11) d'espèces, trou-
vées pour la première fois dans la région subnivéale. Les Copé-
podes sont remplacés par les Cladocères qu'on rencontre en
grande quantité. Citons la Baphna longispina chargée d'œufs
d'été ; la présence de nombreux mâles annonçait que la formation
des œufs d'hiver allait commencer. Alona affinis et guttata, de
même que Acroperus leucocephalus, Pleuroxus exclsus et Chydo-
rus sphœricus se trouvaient en grand nombre.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 513
Rhizopodes
Flagellés :
turbellaires
nématodes i
Oligochètes :
Rotateurs :
Cladocères
Copépodes :
Amphipodes :
Tardigrades :
Rhynchotes :
Larves d'insectes
Coléoptères :
Diffiugia globvHosa Duj.
Dij'jiugia pyriformis Perty.
Difjiugia constrida Ehrbg.
Ceniropyxis acideata Stein.
Nebela collaris Ehrbg.
Ceratium hirundinella O.-F. M.
Vorte.v Graffii Hallez.
Vortex sexdentatus Graff.
Planaria alpina Dana.
Trilobus spec.
Sœnuris variegaia Hoftin.
Euchïanis dilatata Ehrbg.
Diglena spec.
Battulus spec.
Monostyla spec.
Daphnia longispina Leyd.
Alona affinis Leyd.
Alona guttata Sars.
Acroperus leucocephalus Koch.
Pleuroxus excisus Fischer.
Chydorus sphœricus O.-F. M.
Oyclops strenuus.
Diaptomus spec.
Canihocamptus cuspidatus Schrneil.
Nipliargus tatrensis Wrzes.
Macrobiotus macronyx Duj.
Notonerta glauca L.
Corisa cognata Fieb.
Clrironomiis spec.
Culex spec.
Pliryganides.
A g abus Solieri Au lié.
Helophorus glacialis Villa.
Hydroporus griseostriatus De Geer.
Hydroponis nigritus Heer.
Total : 35 espèces.
514 OTTO FUHRMANX.
Nous allons, maintenant, jeter un coup d'œil rapide sur les
différents groupes d'animaux représentés dans les lacs de la
région alpine et subnivéale duTessin. Nous renvoyons le lecteur,
pour ce qui concerne la distribution géographique des Inverté-
brés dans les Alpes, aux beaux travaux de M. le prof. Zschokke
(103, 113, 150).
Rhizopodes (voir le tableau p. 526-527). Dans la faune
littorale, nous trouvons un nombre inattendu d'espèces (15) qui
ont presque toutes une distribution cosmopolite. Les Rhizopodes
les plus répandus dans les lacs tessinois sont : Bifflugia pgri-
formis, constricta, globulosa et Centropyxis aculeata. Les autres
formes ne se trouvent que dans un nombre restreint de lacs.
Nous devons citer, parmi les Rhizopodes, quelques espèces qui
n'ont pas encore été mentionnées comme formes subnivéales (voir
p. 521) et qui ont été jusqu'à maintenant trouvées soit dans les
eaux de la plaine (Nebela collaris, Bifflugia lobostoma), soit dans
la région alpine {Bifflugia globulosa et urceolata).
Comme représentants des Flagellés (tabl. p. 526-527), je
ne connais que Ceratium liirundinella et Peridinium tabtdatum.
Tous les deux font défaut dans les lacs du Rhâtikon et dans ceux
du massif du St-Bernard. Le premier, très répandu dans la
région alpine, n'a été signalé dans la région subnivéale que par
Asper (74) dans le Wildsee. Dans le Tessin, nous l'avons trouvé
dans le Lago scuro et dans le lac du Passo del Uomo. Peridi-
nium tabulatum se trouve mentionné par Perty (8) dans les lacs
du St-Gothard et par Imhof (81) dans quelques lacs des Gri-
sons.
Les Infusoires (tabl. p. 526-527) échappent facilement aux
investigations, vu la difficulté de la conservation. C'est pourquoi
nous connaissons peu de formes des lacs des Alpes, bien que
probablement, ils soient nombreux en genres et espèces.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 515
Les Hydrozoaires (tabl. p. 526-527) sont représentés par
YHydra rubra Lewes. Cette forme, assez répandue dans les
Alpes, n'apparaît pas, d'après les connaissances actuelles, plus
haut que 2000 m. Elle se trouve en grande quantité sous les
pierres dans la zone côtière du lac Ritom.
Les Turbellaires (tabl. p. 528-529) forment un groupe
d'animaux qui, à cause de la difficulté de la détermination, n'a
guère été signalé dans les Alpes. Zschokke (103, 113, 150),
dans ses belles recherches sur la faune des lacs, nous en donne
la liste suivante : Microstoma lineare, Mesostoma spec, Auto-
molus morglensis, Gyrator hermapliroditus, Planaria alpina et
P. subtentactilata, auxquels il faut ajouter le Polycelis nigra,
trouvé par Heuscher (91) dans le Schwarzsee, et le Mesostoma
rostratum péché par Imhof (67) dans les lacs de Sils, de St-
Moritz et de Cavloccio dans les Grisons. La richesse de la faune
turbellaire des lacs que nous avons étudiés est considérable, si
l'on remarque que presque tous ces lacs n'ont été visités qu'une
seule fois et que, par conséquent, la liste des espèces citées en
est fort probablement incomplète. J'en ai trouvé 11 espèces
dont 8 nouvelles pour les Alpes. Le Mesostoma lingua et Vortex
truncatus sont des formes très répandues dans la plaine, ce qui
n'est pas le cas pour Vortex sexdentatus et Vortex Graffii. Le
premier n'a été signalé que par von Graff 1 à Munich et à
Aschaffenburg et par moi (136) à Bâle. Il se trouve dans deux
lacs alpins dont l'un appartient à la région subnivéale. Vortex
Graffii n'a été décrit que par Hallez ' à Lille ; je l'ai trouvé
à Bâle. Il est très répandu et commun dans les lacs alpins
tessinois. Automolus morgiensis a été trouvé dans le lac Punta
Nera à une altitude de 2456 m. C'est un Turbellaire qui
se trouve dans les eaux à température basse, c'est pourquoi
1 von Graff, L. Monographie der Turbellarien, 1882.
2 Hallez, P. Contributions à l'histoire naturelle des Turbellariés, 1879.
516 OTTO FUHRMANN.
Zach arias 1 croit qu'il appartient à la faune des eaux postgla-
ciales. Il nous reste à parler encore de la Planaria alpina, forme
cosmopolite des Alpes, que j'ai pu observer dans tous les lacs et
leurs affluents. C'est un animal qui ne se trouve que dans les
eaux froides, dont la température ne dépasse pas 15° C. Dans
la plaine, on le trouve dispersé à de grandes distances dans
toute l'Europe et en général dans des sources et de petits ruis-
seaux froids. J'ai rencontré cette espèce dans un ruisseau du
Jura près de Bâle. J'ai pu observer que, pendant l'été, la Planaire
remonte dans les petits ruisseaux et sources, qui se jettent
dans le ruisseau principal de la vallée de Bârschwil et ne re-
descend qu'en hiver. Elle se trouve aussi, près de Genève, au
Salève et dans le Jura. Chichkoff (114) qui a étudié les Pla-
naires des environs de Genève Ta décrite comme étant une
espèce nouvelle.
Parmi les Nématodes (tabl. p. 528-529), les genres Tri-
lobus et Monhystera sont les plus répandus.
Je n'ai trouvé des Hirudinées (Clepsine bioculata Sav.) que
dans le marais du Piano dei Porci (2200 m.) et sous les pierres
du ruisseau qui en sort. Elles étaient en compagnie de nom-
breuses Planaria alpina.
Les Oligochètes sont représentés par Sœnuris varlegata et
Lumbriculus spec.
La classe des Rotateurs (tabl. p. 530-531) est celle qui est
le mieux représentée; on compte 26 espèces. Pour quelques-unes
des petites formes, nous n'avons pu que donner le nom du genre,
l'espèce étant déjà très difficile à déterminer sur le vivant. Ce
sont surtout les formes pélagiques qui sont les plus répandues
1 Zacharias, 0. Zur Kenntnis der niederen Tierwelt des Riesengebirges nebst
vergleichenden Ausblicken. Forschungen z. deutschen Landes- und Volkskunde,
1890, Bd. 4.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 517
dans les 18 lacs, entre autres: Asplanclina priodonta (Asplan-
chua helvetica de Imhof), Euchlanis dilatata, Notolca longispina,
ConocliUus unicornis' et Polya/rthra platyptera. VAnurea acu-
leata, forme en général très répandue, n'a été trouvée qu'une
seule lois dans une pêche pélagique du lac liitom. De nombreux-
genres se trouvent mentionnés pour la première fois dans les
lacs des Alpes. Je ne veux citer que ceux qui montent jusque
dans la région subnivéale à savoir : Asplanclina priodonta, Cono-
chilus unicornis, Cœlopus, Diglena, Rattulus, Monostyla et
Metopidia spec.
Vingt-six espèces de Crustacés peuplent (tabl. p. 530 et 532)
les lacs tessinois. Ces espèces se répartissent de la façon suivante :
13 Cladocères, 8 Copépodes, 3 Ostracodes et 2 Amphipodes.
Parmi les Cladocères (tabl. p. 530-531), Daphnia longi-
spina, Alona af finis et Chydorus sphœricus sont les seules formes
qu'on trouve presque dans tous les lacs explorés. J'ai retrouvé
l'intéressante espèce alpestre Daphnia helvetica, observée par
Zschokke dans le lac de Fenêtre du grand St-Bernard. Mais,
de même que cet auteur, je n'ai pu trouver qu'un très petit
nombre d'individus qui vivaient en compagnie de Daphnia
longispina. Daphnia pennata, Scapholeberis obtusa et Cerio-
daphnia pulchella que l'on rencontre dans nos lacs, sont très
rares dans les Alpes. La liste -des Cladocères de la région sub-
nivéale, donnée par Zschokke, contient 14 espèces auxquelles
peuvent être ajoutées deux formes communes dans la plaine,
Alona guttata et Acroperus angustatus.
Parmi les Copépodes (tabl. p. 532-533), Gyclops strenuus
se trouve dans tous les lacs. Il est très répandu aussi dans la
plaine pendant les mois froids seulement. Nous avons pu facile-
1 Rousselet, Ch. On ConocliUus unicornis and Euchlanis para, two neiv
Rotifers. Journ. Quekelt Micr. Club 1892, vol. 4.
Rev. Suisse de Zool., T. IV. 1897. 34
518 OTTO FUHRMANN.
ment distinguer les deux variétés décrites par Schmeil dans sa
belle Monographie des Cyclopides. La forme pélagique est plus
petite, porte un moins grand nombre d'œufs tandis que la forme
habitant les petits bassins peu profonds est plus grande, son
quatrième segment du céphalothorax est plus étiré et les sacs
contiennent un grand nombre d'œufs. Les Diaptomides de la plus
grande partie des lacs étaient malheureusement encore trop
jeunes pour être déterminés. Dans les lacs du bassiu du Pô, j'ai
trouvé Diaptomus denticornis, forme très caractéristique et très
répandue dans les Alpes. Dans les lacs du bassin du Rhin, j'ai
constaté seulement le Diaptomus bacillifer identique au Diapto-
mus alpinus de Imhof. Cette forme se rapproche beaucoup du
Diaptomus salinus trouvé par Daday en Hongrie et du Diapto-
mus montanus Wierzejski. Le genre Gantkocamptus, assez ré-
pandu dans nos lacs, est représenté par deux espèces, Cantho-
camptus cuspidatus et C. unisetosus. La dernière, une espèce
nouvelle, a été trouvée dans un petit marais au dessus des
cabanes de Piora. Le nombre des espèces de ce genre, décou-
vertes jusqu'à présent, dans les Alpes seulement, se trouve donc
porté à quatre, dont trois (Canthocamptus rhœticus, G. ZschokJcei,
C. cuspidatus) ont été découvertes dans le Rhâtikon par Zschokke
et décrites par Schmeil (134).
Le Tardigrade Macrobiotus mac'ronyx se trouve dans pres-
que tous les lacs, souvent en nombre relativement considérable.
Les mêmes genres de Rhynchotes (tabl. p. 532-533) que
Zschokke a trouvés dans le Rhâtikon, se rencontrent aussi dans
le Tessin. Ils y sont représentés par un plus grand nombre d'es-
pèces et s'élèvent dans ce massif plus haut que dans le premier.
Les Acariens et les larves d'Insectes ne peuvent être déter-
minées que par des spécialistes, c'est pourquoi, je ne les ai pas
spécialement étudiés.
RECHERCHES SUR LA EAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 519
Les Coléoptères ' (tabl. p. 534-535) sont en majorité des
formes purement alpines, parmi lesquelles YAgàbus pulchellus
mérite d'être mentionné à cause de sa rareté.
Les Mollusques 2 (tabl. p. 534-535) sont représentés par
deux Lamellibranches et quatre Gastéropodes ; ces derniers seuls
sont très fréquents, mais on ne les trouve que dans les lacs
Ritom, Tom et Caclagno.
Ces mêmes lacs sont peuplés par Cottus gobio et Trutta fario.
Le lago Ritom possède, outre T. fario qu'on y a introduite, une
variété spéciale qu'on ne trouve que rarement.
Les Amphibiens sont représentés par Bana esculenta et
Triton alpestris.
M. le professeur Zschokke, dans son intéressant travail
intitulé « Die F aima hochgelegener Gebirgsseen », a cherché à
résoudre la question de la limite supérieure de la vie animale,
en même temps qu'il s'est efforcé d'établir les lois de la distri-
bution verticale de la faune aquatique. Grâce à ses belles
recherches, la faune de la région nivéale a acquis un intérêt tout
spécial.
Actuellement, nous connaissons la faune pélagique et littorale,
de trois points très éloignés des Alpes suisses dont je désire
comparer les faunes. Ce sont : le Rhâtikon à l'est, le grand
St-Bernard à l'ouest, et les Alpes tessinoises au centre. Le fait
que, dans le Rhâtikon, les lacs ont été étudiés pendant trois
années consécutives et à plusieurs reprises, tandis que ceux des
massifs du St-Bernard et du Gothard n'ont été visités qu'une
seule fois, enlève un peu d'importance aux résultats compa-
ratifs. Cette inégalité est compensée par le fait que, dans le
1 Je tiens à remercier ici M. Frey-Gessner d'avoir bien voulu me déterminer
les Coléoptères et les Rhynchotes.
2 Je dois à l'obligeance de M. E. André la détermination des Mollusques.
520 OTTO FUHRMANN.
Rhâtikon, le nombre des lacs explorés n'a été que de trois, à
une altitude qui varie de 2313 à 2340 m., tandis que, dans le-
massif du St-Bernard, on a exploré 16 lacs d'une altitude
variant de 2420 à 2820 m. Dans le Nord du Tessin, 9 lacs-
entre 2305 et 2513 m. ont été étudiés. Zschokke (150) a
déjà établi l'extrême pauvreté de la faune nivéale du Rhâti-
kon. Si, pour cette raison, nous négligeons cette dernière et si
nous comparons entre elles les faunes du St-Bernard et du Tessin,
nous trouvons que la faune des lacs du Tessin, par sa richesse^
l'emporte sur celle des lacs du St-Bernard.
Lacs
Lacs
Lacs
du
du
du
Rhâtikon
St-Bernard
Tessin
3
4
8
Flagellés
1
1
1
2
1
2
5
1
3
Turbellaires
8
4
Oligochètes
2
2
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4
6
11
1
8
9
Ostracodes
3
2
J
6
4
1
6
1
Amphipodes
2
Tardigrades
1
Coléoptères
4
2
2
2
1
5*
Lamellibranches i
2
—
27
ii
62
Pour pousser plus loin cette comparaison, prenons les trois
lacs les plus élevés du Tessin et mettons-les en regard des trois
lacs du St-Bernard qui sont les plus riches en espèces, et qui sont
situés à une même altitude. Les trois lacs du Tessin (Lago
Cadlimo, Punta Nera et Scuro), bien que situés dans une vallée
rocheuse et sans végétation, contiennent 45 espèces, tandis que
ceux du massif du St-Bernard (lac inférieur du plateau de
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 521
Cholaire, lac de l'hospice du St-Bernard et lac de Fenêtre)
ne contiennent que 3 1 espèces. Les premiers ont donc une faune
qui est de 50 °/0 P^us riche.
Nos recherches nous ont permis de découvrir dans la région
subnivéale de nombreuses formes animales qui n'avaient été
constatées jusqu'à présent que dans les eaux de la plaine.
Zschokke (150), dans son dernier travail, nous a donné une
liste complète des animaux aquatiques trouvés jusqu'à aujour-
d'hui dans les lacs situés au dessus de 2300 m. Cette énumé-
ration renferme 127 espèces. Nous avons trouvé dans la faune
subnivéale des lacs tessinois 67 animaux, dont 34 sont signalés
pour la première fois dans ces hauteurs.
En voici la liste 1 :
Ehizopodes
-Flagellés :
Infusoires :
Turbellaires
Difflugia pyriformis Perty.
Difflugia constricta Ehrbg.
* Difflugia globulosa Duj.
* Difflugia urceolata Carter.
* Difflugia lobostoma Leidy.
Centropyxis ecornis Stein.
Centropyxis aculeata Stein.
* Nebela collaris Ehrbg.
CeraUum hirundinella O.-F. M.
* Vorticella spec.
* Epistylis spec.
* Loxopliyllum spec.
* Vortex Graffii Hallez.
* Vortex sexdentatus Graff.
* Vortex spec.
* Mesostoïna spec.
* Bothromesostoma spec.
Gyrator hermaphroditus Ehrbg.
* Automolus morgiensis Duplessis.
Planaria alpina Dana.
1 Les espèces marquées d'un astérisque n'avaient pas été rencontrées jusqu'à
présent clans la faune subnivéale.
522
NÉMATODES
Oligochètes
Rotateurs :
Cladocères :
Copépodes :
Ostracodes :
Amphipodes :
Tardigrades :
Hydrachnides
OTTO FUIIRMANN.
* Dorylavmus spec.
* Monochus papiïlatus Bast.
* Monhystera spec.
* Trïlobus spec.
Sœnuris variegata Holïm.
* Conochilus unicornis Rouss.
* Asplanchna priodonta Gosse.
Notolca longispina Kellic.
Polyarthra platyptera Ehrbg.
* Philodina spec.
* Diglena spec.
EucJdanis dilatata Ehrbg.
* Mattulus spec.
* Monostyla spec.
* Metopidia spec.
* Cœlopus spec.
Daphnia longispina Leyd.
Daphnia helvetica Stingelin.
Alona affinis Leyd.
Alona quadrangularis O.-F. Millier.
* Alona guttata Sars.
* Acroperus ojigustatus Sars.
Acroperus leucocephalus Koch.
Pleuroxus excisus Fischer.
CJiydorus sphœricus O.-F. M.
Cyclops strenuus Fischer.
Cyclops serrulatus Fischer.
Diaptomus bacillifer Vierz.
Diaptomus spec.
* Canthocamptus cuspidatus Schmeil.
* CantJiocamptus spec.
* Cypris spec.
Niphargus tatrensis Vierz.
Gammarus pulex de Geer.
Macrobrotus macronyx Duj.
Hydrachnides spec.
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 523
Larves d'insectes : CJiirouomus spec.
Culex spec.
Epliémérides.
Phryganides.
Rhynchotes : * Notonecta glauca L.
* Corisa cognata Tieb.
Coléoptères : Agabus Solieri Aube.
Hydroporus griseostriatus de Geer.
* Hydroporus nigritus Fabr.
* Hydroporus pubescens Gyll.
Helophorus glacialis Villa.
Nos recherches nous ont permis de trouver de nouveau, dans
ces lacs alpins, un grand nombre d'espèces qu'on croyait réser-
vées seulement aux eaux de la plaine. La faune alpestre a donc
perdu de son caractère qui est devenu plus cosmopolite.
Je voudrais encore insister sur un fait fréquemment observé,
c'est la différence que peut présenter la faune des lacs très rap-
prochés. Ce fait a été mentionné par Kennel (Zoolog. Jahrb.
1889), Zschokke (113, 150), Seligo (1. c), Heuscher (91),
Imhof (81).
Prenons comme exemple le plus frappant, le Lago Punta Nera
(2456 m.) et le Lago Scuro (2453 m.) qui sont reliés par un
ruisseau, et à 100 m. de distance l'un de l'autre. Le premier est
petit et peu profond, le Lago Scuro, au contraire, est grand et
a une profondeur bien plus considérable. Les conditions du sol
qui environne les deux lacs sont semblables. Le Lago Punta
Nera, lors de notre première visite, était bordé, sur un des côtés,
par un petit champ de neige, tandis que le second était encore
en partie couvert de glace. A notre seconde visite, le 1er août,
ce dernier était complètement libre et la température de l'eau
était de 9° C, tandis que le petit lac était à une température
de 12° C. Dans le Lago Punta Nera, les organismes pullulaient
et la faune pélagique était très riche en individus, tous arrivés à
524 OTTO FUHRMANN.
maturité. L'autre lac, très pauvre, au contraire, ne renfermait
que des animaux encore jeunes. Le Lago Punta Nera renferme
33 espèces et le LagoScuro 17, dont 9 seulement sont communes
aux deux lacs. Pour ne comparer que la faune pélagique, nous
trouvons dans le premier : Euchlànis dilatata, Polyarthra platyp-
tera, Daphnia longispina, Alona quadrangularis, Cyclops stre-
nuus et Diaptomus baccilifer. Dans le second : Ceratium Jiirun-
dinella, Asplanclma priodonta, Notolca longispina, Cyclops
strenuus et des jeunes Diaptomus spec. Par conséquent, C.
strenuus et Diaptomus sont les seules espèces communes aux
deux lacs. La différence, dans la faune littorale, est plus grande
encore (voir p. 507 et 510).
Les résultats obtenus par la comparaison des faunes des Alpes
et spécialement de celle du Rhâtikon et du St-Bernard ont été
ainsi formulés par Zschokke (150): « La limite supérieure
de la vie animale est placée dans les différents massifs à diffé-
rentes hauteurs; elle monte plus haut dans les massifs étendus
et élevés et reste plus bas dans les massifs de moins grande
altitude et étendue. Les bassins de la région subnivéale de la
même altitude sont en général plus riches dans les montagnes
d'une hauteur plus considérable et dont le massif occupe une
plus grande superficie. »
Nous avons vu dans le tableau comparatif (p. 520) que les lacs
du Tessin, bien que situés dans un massif beaucoup moins haut,
ont une faune bien plus riche que ceux du St-Bernard. Cette
dernière région, beaucoup plus élevée, n'est pas prolongée du
côté de l'Italie par des séries de chaînes de montagnes, tandis
que le massif des lacs du Tessin, moins élevé, est entouré, sur
une fort grande étendue, de régions montagneuses. Il me semble,
d'après les résultats obtenus, que la superficie et la hauteur des
montagnes qui entourent la région des lacs étudiés sont les fac-
teurs les plus essentiels de leur richesse faunistique, tandis que
la hauteur et la superficie de cette même région n'entrent qu'en
RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 525
seconde ligne. Donc, une région de lacs, bien enfermée par des
chaînes de montagnes, a une faune lacustre plus riche que celle
des régions isolées, comme c'est le cas pour le Rhâtikon, et plus
riche que celle des régions ayant des montagnes sur un seul
versant, comme c'est le cas pour la région du St-Bernard.
Tant que l'on ne connaîtra pas à fond la faune lacustre de
nos Alpes — but que nous sommes bien loin d'avoir atteint —
toutes les explications que l'on voudra donner des résultats
obtenus par les travaux faunistiques resteront incertaines. La
solution des questions relatives à la biologie des eaux douces ne
pourra être obtenue que le jour où nous aurons des stations
biologiques lacustres pouvant faire continuellement des obser-
vations dans toutes les directions voulues.
Nous donnons, dans la suite de ce travail, une série de
tableaux comparatifs démontrant la distribution des organismes
trouvés clans les lacs que nous avons étudiés.
526
OTTO FUHKMANN.
Amibes :
Difflugia acuminata Ehrbg
Difflugia pyrifonnis Perty
Difflugia constricta Ehrb.
Difflugia globulosa Duj. . .
Difflugia lobostoma Leidy
Difflugia corona Wellicb.
Difflugia urceolata Crater.
Difflugia spec
Difflugia spec
Centropyxis ecornis Stein
Centropyxis aculeata Steiu
Arcella vulgaris Ehrb. . .
Nebela collaris Ehrb. ...
Cyphoderia ampulla Leidy
ïrinema euchelys Leidy..
Cilioflagellés :
Ceratium hivundin. O.-F. M.
Peridinium tabulatum Clap.
Infusoires :
Vorticella spec
Epistylis brevipes Cl. et L.
Epistylis plicalilis Ehrbg. . .
Epistylis spec
Gerda spec
Cothuruia spec
Loxophyllutn spec
Hydroïdes :
Hydra rubra Asper
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU.TESSIN.
527
Amibes :
Difflugia acuminataEhrbg
Difflugia pyriformis Perty
Difflugia constricta Elirbg
Difflugia globulosa Duj
Difflugia lobostoma Leidy
Difflugia corona Wellieb
Difflugia urceolata Crater
Difflugia spec
Difflugia spec
Centropyxis ecornis Stein
Centropyxis aculeata Stein. . . .
Arcella vnlgaris Ehrbg
Nebela collaris Ehrbg
Cyphoderia ampulla Leidy. . . .
Trinema encbelys Leidy
Cilioflagellés :
Ceratium hirundinella O.-F. M
Peridinium tabulatum Clap.. . .
Infusoires :
Vorticella spec
Epistylis brevipes Cl. et L. . . .
Epistylis plicatilis Ehrbg
Epistylis spec
Gerda spec
Cothurnia spec
Loxophyllum spec
Hydroïdes :
Hydra rubra Asper
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528
OTTO FUHRMANN.
Rhabdocœles :
MesostomalinguaO. Schmidt
Mesostomas pec
Mesostomaspec. (vert)
Bothromesostoma spec
Vortex truneatus Ehrbg
Vortex sexdentatus GraiF. .
Vortex Graffii Hallez
Vortex spec
Gyrator hermaphr. Ehrbg. .
Automolus raorgiensis Dupl.
Triclades :
Plana ri a alpina Dana.
Nématodes :
Dorylaimiis stagnalis Duj.
Dorylaiinus tenuicaud. Bast
Dôrylaimus spec
Trilobus gracilis Bûtschli
Trilobns spec
Monochus papillatus Bast
Tripyla spec.
Monnystera spec
H irudinées :
Clepsine bioculata Sav
Oligochètes :
Ssenuris variegata Hoffm. . .
Lumbriculus spec
Bryozoaires :
Cristatella mucedo Cuv. . . .
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
529
Rhabdoeœles :
Mesostoma lingua 0. Schmidt. . .
Mesostoma spec
Mesostoma spec. (vert)
Bothromesostoma spec
Vortex truncatus Elirbg
Vortex sexdentatus Graff
Vortex Grat'fii Hallez
Vortex spec
Gyrator hermapliroclitus Ehrbg.
Automolus tnorgiensis Duplessis
Triclades :
Planaria alpina Dana
Nëniatodes :
Dorylaiinus stagnalis Duj
Dorvlaiinus tenuicaudatus Bast.
Dorylaiinus spec
Trilobus gracilis Biitschli
Trilobus spec
Monochus papillatus Bast
Tripyla spec
Monbystera spec
Hirudinées :
Clepsine bioculata Sav
Oligochètes :
Ssenuris variegala HofFm
Lu.mbrieul.us spec
Bryozoaires :
Cristatella mucedo Cuv
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530
OTTO FUHRMANN.
Rotateurs :
Conochilus unicornis Rouss.
Philodina citrina Ehrbg.. . .
Philodina roseola Ehrbg. . .
Philodina spec
Asplanchna priodonta Gosse
Polyarthraplatyptera Ehrbg.
Notomrnata aurita Ehrbg. . .
Notommata spec
Diglena spec
Distemma spec
Mastigocercabicornis Ehrbg.
Rattulus spec
Cœlopus spec
Euchlanis dilatata Ehrbg.. .
Euchlanis luna
Cathypna spec
Diaschiza semiaperta Gosse.
Diaschiza spec
Col ii rus dellexus Ehrbg. . . .
Coloras spec
Monostyla lunaris Ehrbg . . .
Monostvla spec
Metopidia bractea Ehrbg. . .
Metopidia spec
Anurea aculeata Ehrbg. . . .
Notholca longispina Kellic.
Cladocères :
Daphnia longispina Leyd..
Daphnia longisp. var. Leyd.
Daphnia helvetica Stingelin
Daphnia pennataO.-F. Miil.
Sca pholeberis obtusa Schœd
Ceriodaphnia pulcliella Sars
Ceriodaphnia spec
Acroperus leucoceph. Koch
Acroperus angustatus Sars.
Alona quadrangu). O.-F. M.
Alona gnllala Sars
Alona affinis Leyd .'
Pleuroxus excisus Fischer. .
Chydorus sphaericus O.-F. M.
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
531
Rotateurs i
Conochilus unicornis Rousselet.
Philodina citrina Ehrbg
Philodina roseola Ehrbg
Philodina spec
Aspianchna priodonta Gosse. . . .
Pôlyarthra piatyptera Ehrbg.. . .
Nolummata aurita Ehrbg
Notommata spec
Diglena spec
Distemma spec
Mastigocerca bicornis Ehrbg. . . .
RatUibis spec
Cœlopus spec
Euc'blaiiis dilatata Ehrbg
Euchlanis lima
Cathypna spec
Diaschiza seniiaperta Gosse
Diaschiza spec
Colurus detlexus Ehrbg
Golurus spec
Monostyla lunaris
Monostyla spec
Metopidia bractea Ehrbg
Metopidia spec
Anurea aculeata Ehrbg
A'otholca longispina Kellicoth. . .
Cladocères :
Daphnia longispina Leyd
Daphnia longispina var. Leyd. . . .
Daphnia helvetica Stingelin
Daphnia pennata O.-F. Miiller. . . .
ScaphoJeberis obtusa Schœdler. . . .
Ceriodaphnia pulchella Sars
Ceriodaphnia spec
Acroperns leucocephalns Koch. . . .
Acroperus angnstatus Sars
Alona quadrangularis O.-F. Miiller
Alona guttata Sars
Alona affinis Leyd
Pleuroxus excisus Fischer
Chydorus sphsericus O.-F. Miiller.
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532
OTTO FUHRMANN.
Ostracodes :
Candona candida 0.
Gypris spec
Cypridopsis spec. . . .
F. M.
Copépodes :
Gyclops strenuus Fischer. .
Cyclops serrulatus Fischer.
Gyclops iîmbriatus Fischer.
Diaptomus denlicorn. Wierz
Diaptomus bacillifer Kolbel
Diaptomus spec
Ganthocamptus cusp. Schin
Ganthocamptus unis. n. sp
Ganthocamptus spec
Amphipodes :
Gammarus pulex De Geer. .
Niphargus tatrensis Wrzes.
Tardigrades :
Macrobiotus macronyx Duj.
Acariens :
Hydrachnide spec
Hexapodes :
Larves d'insectes
Rhyiichotes :
Notonecta glauca L
Consa cognala Kieb
Corisa Sahlbergi Fieb
Corisa earinata Sahlbg
Hydrometra coste H. Sch. .
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RECHERCHES SUR LA FAUNIC DES LACS ALPINS DU TESSIN.
533
Ostracodes :
Candona candida O.-F. M.
Cypris spec
Cypridopsis spec
Copépodes :
Cyclops strenuus Fischer
Cyclops serrulatns Fischer
Cyclops fimbriatus Fischer
Diaptomus denticornis Wierz
Diaptomus hacillifer Kolbel
Diaptomus spec
Canthocamptus cuspidatus Schniei
Canthocamptus imisetosus n. spec.
Canthocamptus spec
Ampliîpodes :
Gammarus pulex De Geer. .
Niphargus tatrensis Wrzes.
Tardigrades :
Macrobiotus macronyx Duj .
Acariens :
Hydrachnide spec
Hexapodes :
Larves d'insectes
Rhynchotes :
Notonecta glauca L
Corisa cognata Fieb
Corisa Sahlbergi Fieb. . . .
Corisa carinata Sahlbg. . . .
Hydrometra costse H. Sch,
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Rev.' Suisse de Zool., T. IV. 1897.
35
534
OTTO FUHRMANN.
Coléoptères :
Hydroporus griseostr.deGeer
Hydroporus nigritus Fabr.
Hydroporus pubescens Gyll
Hydroporus uivalis Heer.
Agabus Solieri Aube. . . .
Agabus bipustulatus L. . .
Agabus pulchellus Heer. .
Helophorus glacialis Villa
Gastropodes :
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Limnsa peregosa Millier var. frigida Charp
Limnsea IruncatulaMiill. var.
LimiiteamucronataHeld. . . .
Lamellibranches :
Pisidium uitidum Jenyns. . .
Pisidium spec
Poissons :
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Cottus gobio L
Amphibiens :
Rana temporaria L
Triton alpestris Laur
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN.
535
Coléoptères :
Hyclroporus griseostriatus deGeer,
Hydroporus nigritus Fabr
Hydroporus pubescens Gyll
Hydroporus nivalis Heer
Agabus Solieri Aube ,
Agabus bipustulatus L ,
Agabus pulcbellus Heer
Helophorus glacialis Villa
Gastropodes :
Limnaeaaurie.L. var. ampullaKust.
L. peregosa Miill. var. frigida Ch.
Limnaea traneatùla Miiller var
Limnaea mucronata Held
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Lamellibranches
Pisîdium nitidum Jenyns.
Pisidium spec
Poissons
Trutta fàrio L
Trutta fario L. var
Cottus gobio L. . .
Amphibiens
Rana temporaria L. .
Triton alpestris Laur.
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536 OTTO FUHRMANN.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
des travaux sur la faune des lacs de la Suisse.
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 537
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538 OTTO Fï'HRMANN.
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 539
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grôsseren Sees. Biol. Centralblatt, t. XII, 1892.
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120. Imhof, O.-E. — Vorlâufigè Notiz (iberdie Lebensverhâltnisse undExistenz-
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blatt, t. XII, 1892.
121. Imhof, O.-E. — Die Zusammensetzung der pelagischen Fauna der Siiss-
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122. Imhof, O.-E. — Communication sur les invertébrés aquatiques de la Suisse.
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123. Kaufmaxn, A. — Ueber die Gattung Acanthopus Vernet und eine neue
Siisswassercytheride. Zool. Anzeiger, t. XV, 1892.
124. Kaufmann, A. — Die Ostracoden der Umgebung Berns. Mitt. der naturf.
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125. Kônike, F. — Zwei neue Hydrachnidengattungen aus dem Rhâtikon. Zool.
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126. Terxetz, C. — Rotatorien der Umgebung Basels. Basel, 1892.
127. Zschokke, F. — Die FortpflanzungstâtigkeitderCladoceren. Festschrift zum
70. Geburtstag B. Leuckart's, 1892.
128. Du Plessis, G. — Organisation et genre de vie de l'Emea lacustris, Ne-
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1893.
129. Imhof, O.-E. — Les organismes inférieurs des lacs de la région du Rhône,
Archives des se. phys. et nat., 1893.
542 OTTO FUHRMANN.
HO. Imhof, O.-E. — Bemerkenswerte Vorkommen von Roiatorien. Eurhyaline
Rotatorien der Alpenseen. Biol. Gentralblatt, t. XIII, 1893.
131. Imhof, O.-E. — Rotifères de la Suisse. Archives des se. phys. et nat.,
1893.
132. Killias. — Kâfer Graubiiudens. Beilage zum Jahresber. der uaturf. Ges.
Graubiindens, 1893.
133. Klocke. — Beitrage zur Cladocerenfauna der Ostscliweiz. Vierteljahres-
schrift der naturf. Ges. Zurich, 38. Jahrg., 1893.
134. Schmeil, 0. — Copepoden des Rhatikon-Gebirges. Abhandl. der naturf.
Ges. zu Halle. 1893.
135. Steck, Th. — Beitrage zur Biologie des grossen Moosseedorfsee. Mitt. der
naturf. Ges., Bern, 1893.
136. Fuhrmann, 0. — Die Turbellarien der Umgebung von Basel. Revue suisse
de Zoologie, t. II, 1894.
137. Stingelin, Th. — Zwei neue Daphniden aus dem schweizerischen Hochge-
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138. Studer, Th. — Faune du lac de Ghampex (Valais). Archives des se. phys.
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142. Heuschër, J. — Der Sempachersee und seine Fischereiverhâltnisse. Schweiz-
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143. Heuschër, J. — Ueber die Berneroberlânder-Seen. Ibid., 1895.
144. Imhof, O.-E. — Premiers résultats des recherches sur la faune des inver-
tébrés aquatiques du canton de Fribourg. Bull. soc. hist. nat. Fribourg,
1895.
145. Imhof, O.-E. — Summarische Beitrage zur Kemitniss der aquatilia inver-
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146. Keller. J. — Die Turbellarien der Umgebung von lZùrich. Bévue suisse
de Zoologie, vol. III, 1895.
147. Stingelin, Th. — Zwei neue Gladoceren aus dem Gebiete des grossen
St. Bernhard. Verhandl. der naturf. Ges. in Basel, t. XI, 1895.
148. Stingelin, Th. — Die Cladoceren der Umgebung von Basel. Revue suisse
de Zoologie, t. III, 1895.
149. Zeppelin, E. de. — Les observations du Dr Hofer sur le Plankton dans le
lac de Constance. Compte rendu de la soc. helv. des se. naturelles,
1895.
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151. Bretscher, K. — Die Oligocha?ten von Zurich, Revue suisse de Zoologie,
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RECHERCHES SUR LA FAUNE DES LACS ALPINS DU TESSIN. 543
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se. nat., vol. 32, 1896.
153. Kaufmann, A. — Die schweizerischenCytheriden. Bévue suisse deZoologie,
t. IV, 1896.
loi. Koe.vike, F. — Neue Sperchon-Arten aus der Schweiz. Bévue suisse de
Zoologie, t. III, 1896.
EXPLICATION DE LA PLANCHE I.
Les dessins représentent la forme que prennent les Vers lorsqu'ils sont fixés
dans une solution de sublimé à 3/00 dans l'alcool à 90° et durcis dans l'alcool
absolu. Chaque Ver est dessiné de profil. Le clilellumy est représenté une seconde
fois vu par la face ventrale, afin de montrer la disposition des tubercula puber-
tatis. Les formules expliquent sur quels anneaux sont disposés les orifices des
organes génitaux mâles, le clitellum et les tubercula pubertatis. Ex. : L. rubellus,
fig. 1 = 15 (26.27-32) (28, 29, 30, 31) signifiera que les orifices génitaux mâles
sont situés au 15™e anneau; que le clitellum comprend les anneaux 26 à 32 et
parfois 27 à 32; que les tubercula pubertatis sont situés sur les anneaux 28, 29,
30. 31, avec spécialisation sur les anneaux 28 et 30.
Fig. 9. A. fœtida, grossi deux fois.
Hermanni, grossi deux fois, mais la longueur est normale.
Udei, grossi deux fois, mais la longueur est normale.
arborea, grossi et agrandi deux fois.
Les autres figures ont les dimensions naturelles. Le nombre et l'aspect des
anneaux ont été fidèlement reproduits.
Fig.
10.
A
Fig.
15.
A
Fig.
18.
A
Ren.StiiJ.re a',-/,,,,/. T. h". 1896.
PL.I.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 11.
(Voir l'explication de la planche précédente.)
Les figures 33, 34, 35, 36, 37, 38, 41, 53 et 55 sont grossies et agrandies
V2 fois environ. Les antres figures ont les dimensions naturelles. Le nombre et
l'aspect des anneaux ont été fidèlement reproduits.
RfnSiiiAtrt/eZool. T. K 1896.
PL.ÏÏ.
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|- ,1,. |îib:ui' '""I Lonil)
EXPLICATION DE LA PLANCHE III.
pig. i; 2 Spermatophore de L. herculeus.
pig. 3' 5 Spermatophore de L. Michaelseni.
Fig. 4' Spermatophore de L. castaneus.
pj„ 6 Spermatophore à' A. trapezoides minlma.
y\l_ 7, 8, 9 Spermatophore à' A . turgida.
pig. 11'. . ' Spermatophore à' A . trapezoides.
Fig. 10, 13, 14. 15. Spermatophore à' A. icterica.
Fig- 12' Spermatophore à' A. terrestris.
Fig. 16 • . Spermatophore à! A . curiosa.
F^ 17 Spermatophore d' A. subrubicunda.
Fjg. is'. ' ' ' Poils de Lumbrims. d'Allurus, XOctalosion et A'Alblobo-
phora .
lun.Siu.K',- <!<■ /,„>/. T.l\: 1896.
PL.m
rîE.deRibaucoupl
de KibiUK'oiii-t. l.oinl)i'i( idc
Tafel IV.
FIGURENERKLjERUNG
Die Figuren 3, 6, 7 und 8 sind mit dem Abbe'schen Zeichenapparat entworfen.
Davainea leptosoma. Fig. 1 und 2.
Fig. 1. Hacken des Rostellums nach Krabbe.
Fig. 2. Eikapsel. P, verândertes Parencbym, das zahlreicbe Kalkkô'rperchen
enthâlt; H, degenerirtes Hodenblaschen (nach einem Proglottiden-
Flàchenschnitt gezeichnet.
Davainea tauricollis. Fig. 3-5.
Fig. 3. Hacken des Rostellums.
Fig. 4. Verlauf der weiblichen Geschlechtsgânge nach einem Querschnitt ge-
zeichnet. Ov, Ovarium, Do, Dotterstock, Sd, Schalendruse, ff, Hoden,
Od. Oviduct, R, Receptacnlum seminis der Vagina, Dg, Dottergang,
E, Eileiter der zum Utérus fiihrt.
Fig. ô'. Eier umhullt von veràndertem Parencbym, P.
Davainea musculosa nov. spec. Fig. 6-9.
Fig. 6. Scolex.
Fig. 7. FlâchenansichtderProglottis. Lm, Lângsmuskulatur, Rm, Ringsmuskeln,
vW, ventrales Excretionsgefâss mit seinen Abzweigungen A W, dW,
dorsales Excretionsgefâss, Ci. Cirrus, Rp, Penisretractor. Vd, Vas
deferens, H. Hodenblaschen, Vg, Vagina, Va, Verschlussapparat, fis,
Rec. seminis, Sd, Scbalendriise. K, Keimstock, Do, Dotterstock.
Fig. 8. Flâchenschnitt durcb das letzte Glied. G, Cuticulare Auskleidung der
Expulsionsblase E, Rm und Lm, dire Ring- und Lângsmuskulatur, M,
Muskeln die sich einerseits an der Excretionshlase, anderseits an der
Cuticula des Hinterendes der Proglottis anheften.
Fig. 9. Eier von veràndertem Parencbym umgeben, das nach aussen in normales
aberseht.
Kc, ■ Suisse Je Aool T /F /SVd
Pi //:
H V# Sd
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Fu?5.
Fia. 7.
' Funrmawi.dâi.
FdOliraniar&, litÀs.
O. Fuhrmann._ Vogeltaenien
Imp Jules Rej, C'.nève.
EXPLICATION DE LA PLANCHE V
Fig. 1, la. Terebratula valdensis P. de Loriol.
Fig. 2. Autre exemplaire de la même espèce avec des plis plus courts.
Fig. 3, 3 a, 3 6. Terebratula acuta Quenstedt. Kislovodsk.
Fig. 4. Autre exemplaire de la même espèce un peu plus étroit.
Fig. 5. Terebratula Ernesti P. de Loriol. Grand exemplaire bien typique.
Fig. 6, 6a, 6 6, 6c. Autre exemplaire dans lequel les deux dépressions de la
grande valve sont à peine sensibles, et vers le bord frontal seulement.
Fig. 7. Autre exemplaire avec le bord frontal presque droit.
Fig. 8, 8 a. Autre exemplaire sans plis qui s'éloigne le plus de la forme penta-
gonale .
Fig. 9, 9 a, 96. Terebratula moutoniana d'Orb.
Fig. 10. Terebratula Dutempleana d'Orb. Grand exemplaire de Tschkmeri.
Fig. 11, lia. Autre exemplaire de la même localité.
Fig. 12. 12a. 12 6, 12c. Zeilleria Favrei P. de Loriol. Grand exemplaire bien
typique. Koutaïs.
Fig. 13, 13a. Autre exemplaire moins fortement plissé. Koutaïs.
Fig. 14, 14 a. Exemplaire sans plis. Koutaïs.
Fig. 15, 15a. Exemplaire sans plis, avec la petite valve légèrement renflée.
Koutaïs.
Fig. 16, 16a, 166. Autre exemplaire plus étroit. Koutaïs.
Fig. 17, 17a, 17 6, 17c. Autre exemplaire fortement plissé, le plus allongé de la
série. Koutaïs.
Fig. 18, 18a, 186. Zeilleria pseudojurensis Leym . Tzoutzkvati .
Fig. 19, 19a. Zeilleria koutaisensis P. de Loriol. Un des plus grands exem-
plaires. Koutaïs.
Fig. 20, 20a, 20 6, 20 c. Autre exemplaire moins renflé, à peine déprimé vers le
bord frontal. Koutaïs.
Fig. 21, 21a. Autre exemplaire, très renflé. Koutaïs.
Fig. 22, 22a. Exemplaire subpentagonal et déprimé vers le bord frontal . Koutaïs.
Fig. 22 6, Crochet du même, grossi.
Fig. 23, 23a. Autre individu avec le crochet très renflé. Koutaïs.
Fig. 24, 24a. Petit exemplaire épais et allongé. Koutaïs.
Rer Suisse Je Zoo/. T. Il " /S 9 6.
PU.
A.LwielMfi:
P. deLoriol. Brachiopodes.
Imp. Jules Rey, Genève
EXPLICATION DE LA PLANCHE VI
Fig. 1, la, 16, le. Rhynchonella Gillieroni Pictet. De grandeur naturelle.
Fig. 2, 2 a. 3, 3 a. Individus de petite faille de la même espèce.
Fig. 4, 4a, 4 6. Rhynchonella gibbsiana Sowerby. Exemplaire large et déprimé.
Fig. 5. 5a. Autre individu plus renflé. Fig. G, (5a, (3 6. Exemplaire plus trapu.
Fig. 7. Rhynchonella sulcata Davidson. Kislovodsk.
Fig. 8. Autre exemplaire de la même espèce, plus trapu. Kontaïs.
Fig. S, 9a, 96, 9c. Rhynchonella lineolata Dav. Exemplaire de grande taille
avec deux plis dans le sinus de la grande valve.
Fig. 10, 10a. Autre exemplaire plus arrondi, avec les plis plus courts.
Fig. 11. lia. Autre exemplaire avec les plis très courts et un seul, large, dans
le sinus de la grande valve.
Fig. 12, 12a, 126, 12c. Autre exemplaire sans pli proprementdit dans le sinus.
Fig. 13, 13 a. Autre exemplaire épais, également sans pli dans le sinus.
Fig. 14, 14a, 14 6, 14c. Autre exemplaire de petite taille, à peine plissé sur le
bord frontal, ressemblant à des individus de Cambridge.
Fig. 15. Rhynchonella tschknieriensis P. de Loriol. Exemplaire avec les côtes
rayonnantes presque indistinctes, saut vers le bord frontal.
Fig. 16. Autre exemplaire plus épais et moins dilaté avec les côtes plus mar-
quées (un peu trop accentuées dans le dessin).
Fig. 17. Autre exemplaire à côtes presque nulles. Fig. 17a. Crochet du même,
grossi .
Fig. 18, 18a. Terebratulina chrysalis Schl. Tschkmeri. Le crochet est altéré.
Fig. 19, 19 a, 19 6. Autre exemplaire à plus fortes côles. Koutaïs. Le crochet
est altéré.
Fig. 20, 20a, 20 6. Zeilleria globus Pictet. Exemplaire très globuleux. Bia-Sala
(Crimée).
Fig. 21. 21a, 216. Autre exemplaire de la même espèce, moins renflé. Même
localité.
Fig. 22. 22a. Terebratula moutoniana d'Orb. Petit exemplaire. Ouzeubacb
(Crimée).
Fig. 23. Zeilleria pseudojurensis Leyinerie. De grandeur naturelle. Orta-Sabla
(Crimée).
Fig. 24. Lyra neocomiensis d'Orb. Orta-Sabla (Crimée).
Fig. 25, 25 a, 25 6. Rhynchonella moutoniana d'Orb. Orta-Sabla (Crimée).
Rer Suisse de Zool TIF/SM
PIM
A.LaneLUffi.
PdeLoriol. Brachiopodes
Imp. JuJesRey. Genève
Tafel VII.
FIGURENEP.KL/ERUNG
Fur aile Figuren bedeuten :
eu, Cuticula ; par, Parenchym ; TM, Transversaltnuskelfasern ; LM, innere
Lângsm'uskulatur ; DM, Dorsoventralmuskulatur ; DMk, diagonales Muskelkreuz;
n, Nervenring ; nk, Nervenkommissur dos Scolex; dlg, dorsales Lângsgefâss;
vlg, ventrales Lângsgefâss ; qa, Queranastomose; pk, peripher mtindende Seiten-
kanâle des Wassergefâsssystems : ep, Exkrelionshla.se : dap, Deckelapparat der-
sélben; se, Sinus excretorius; p, Pénis ; rb, Cirrusbeutel ; c, Cirrus; vd, Vas
deferens; pne, primâre Vasa efferentia ; s»e. grôssere Seitenstâmme des Vas
deferens ; vdk, Knàuel des Vas deferens ; rve, durch die Vereinigung melirerer
Vasa efferentia hervorgegangene Ausweitungen der Samenkanâle : hb, Hoden-
blâsehen ; v, Vagina; ve, Vaginaerweitenuig ; sk: Seminalkanal ; kg, Keimgang;
schd, Schalendruse*; ovd, Ovidukt; u, Utérus; sch, Sehale; d, Dotterzellen.
Fig. 1 — 14, Ichthyùtsenia fossata.
Fig. 1. Scolex mit der Scheitelvertiefnng.
Fig. 2. Junge noch nicht gesehlechtsreife Glieder.
Fig. 3. Lângsschnitt durch den Scolex. vMkr, vertikales Muskelkreuz ; sg,
Saugnâpfe.
Fig. 4. Lângsschnitt durch den Scolex. R, Gewebsverdichtung ani Scheitel ;
In, Langsnerv.
Fig. 5. Muskelfasern mit Myoblasten aus dem Scolex. Mf, Muskelfaser ; Pr,
Protoplasma ; K, Kern; Kk, Kernkôrperchen.
Fig. 6. Querschnitt durch den Scolex hinter den Saugnâpfen. Kr, Kreùzungs-
slelle der Anne des diagonalen Muskelkreuzes.
Fig. 7. Querschnitt durch ein junges Glied. ;/». Geleitnerv ; lui, Hauptnerven-
stamm.
Fig. 8. Querschnitt durch ein junges Glied.
Fig. 9. Horizontale!' Flâchenschnitt durch sehr junge Proglottiden. pa, vôllig
undifferenzirtes embryonalës Parenchym ; jmz; Grenzzone zwischen
zwei Gliedern.
Fig. 10. Horizontaler Flâchenschnitt durch Glieder mit der ersten Anlage der
Geschlechtsorgane. ahb, Anlage der Hodenblâschen : ac, Anlage des
(lirrusbeutel und des Anfangsteiles der Vagina ; igw, Anlage der
interovarialen Geschlechtswege.
Fig. 11. Horizontale!" Flâchenschnitt durch eine gesehlechtsreife Proglottis, das
System der Vasa efferentia zeigend.
Fig. 12. Verlauf der Samenkanâle.
Fig. 13. Vereinigungsstelle mehrerer Vasa efferentia.
Fig. 14. Anfangsteil der Vagina. sph, Sphincter.
V ::
T
: 'chthyo
Tafel VIII.
FIGURENERJCL^ERUJN'G
Fiir aile Figuren bedeuten :
eu, Guticula ; par, Parenchym ; TM, Transversal muskelfasern ; LU, innere
Lângsmuskulatur : DM, Dorsoventralmuskulatur; DMk, diagonales Muskelkreuz;
n, Nervenring ; nk, Nervenkommissur des Scolex ; dlg, dorsales Lângsgefass ;
vlg, ventrales Lângsgefass; qa, Queranastomose ; pk, peripher miindende Seiten-
kanâle des Wassergefâsssysteins ; ep, Exkretionsblase ; dap, Deckelapparat der-
selben ; se, Sinus excretorius ; p, Pénis; cb. Cirrusbeutel; c, Cirrus; vd, Vas
deferens ; pve, primàre Vasa efferentia; sve, grôssere Seitensfàmme des Vas
deferens,; vdk, Knâuel des Vas deferens: vve, dureh die Vereinigung mebrerer
Vasa efferentia hervorgegangene Ausweitungen der Samenkanâle ; hb, Hoden-
blàschen ; v, Vagina : ve, Vaginaerweiterung : sk, Seminalkanal ; kg, Keiingang:
schd, Scbaleudriise ; ovd, Ovidukt ; u, Utérus; sch, Schale ; d, Dotterzellen.
Fig. 15 — 20. Ichthyotsenia ubscisa.
Fig. 15. Scolex.
Fig. 16. Lângssehnitt durch den Scolex, das Ausstrablen der Lângsmuskelfasern
zeigend. sg, Saugnapf.
Fig. 17. Eiu Éndglied.
Fig. 1S. Hodenblàschen. sz, Samenzellen ; sp. Spermafâden.
Fig. 19. Receptaculum seminis im Lângssehnitt. vdr, Vaginadriisen ; rs, Innen-
laiini des Receptaculums ; ep, cubischés Epitbel.
Fig. 20. Ei des Utérus, eiz, die in Teilung iibergegangene Eizelle.
Fig. 21—22. Tsenia dispar Gœze.
Fig. 21. Ans drei Schnitten reconstruirter Querschnitt durch den Scolex (nach
Fuhrmann) .
Fig. 22. Stiick eines Lângsschuittes durch die Proglottis. pm, Muskelfasern,
welche das Rindenparenchym durchziehen.
Fig. 23 — 35. Corallobothrium lobosum.
Fig. 23 a. Scolex von der Seite gesehen.
Fig. 236. Scolex von oben gesehen. ski, Lappen des Scolex ; scht, Scheitel.
Fig. l'ut. Lângssehnitt durch einen Teil (les Scolex, die Lage des Cysticercus
zeigend. cy, Cysticercus; zgw, zerrissenes Gewebe"; sg-, Saugnapf.
Fig. 24 b. Cysticercus. sg, Saugnapf : Rr, Rostellumartiger Scheitel ; ka, Kalk-
kdrperchen.
Fig. 25. Ein einzelnes Kalkkôrperchen.
Fig. 20. Geschlechtsreife Proglottis.
Fig. 27. Proglottiden mit erigirtem Pénis.
Fig. 28. Pénis unvollkommen erigirt.
Fig. 29. Pénis ganz ausgestiilpt, bereits im Begriff sich zuriickzubiegen,
Fig. 30. Pénis Lis zuni Gliedrand zuriickgebogen.
Fig. 31. Endabschnitt eines nach aussen iniindenden Seitenzweiges des Làngs-
gefâsses. CM, circulâre Muskelreife.
Fig, 32. Querschnitt durch ein Sliick eines Scolexlappens. Rf, Radiâr verlau-
fende Fasern ; Cf, circulai" verlaufende Muskelfasern.
Fig. 33. Muskelfasern mit Myoblasten ans den Gliedern. Mf, Muskelfaser ;
Pr, Protoplasma der Muskelzelle : K, Kern derselben ; Kk, Kern-
kôrperchen.
Fig. 3'i. J unges Uterusei. ei, Eizelle.
Fig. 33. Aelteres Uterusei. eiz, die in Teilung iibergegangene Eizelle.
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Tafel IX.
FIGURENERKL^RUNG
Fiir aile Figuren bedeuten :
eu, Cuticula ; par, Parenchym : TM. Transversalmuskelfasern ; LM, innere
Lângsmuskulatur ; DM, Dorsoventralmuskulatur ; DMk, diagonales Muskelkreuz :
», Nervenring ; nk, Nervenkommissur des Scolex: ; dlg, dorsales Lângsgefâss;
nlg, ventrales Lângsgefâss ; qa, Queranastomose ; pk, peripher mtindende Seiten-
kanâle des Wassergefâsssyslems ; ep, Exkretionsblase : dap, Deckelapparat der-
selben ; se, Sinus excretorius ; p, Ponis; cb, Cirrusbeutel ; c, Cirrus; vd, Vas
deferens ; vdlk, Knàuel des Vas deferens ; vve, durch die Vereinigung mehrerer
Vasa eflferentia hervorgegangene Ausweitungen der Samenkanâle ; hb, Hoden-
blâschen; v, Vagina; ve, Vaginaerweitermig; sk, Seminalkanal ; kg, Keimgang :
schd, Schalendriise ; ovd, Ovidukt; a, Utérus; sch, Schale; d, Dotterzellen.
Fig. 36 — 44. Corallobothrium lobosum.
Fig. 36. Lângsschnitt durch den Scolex (schematisch). TMb, Transversalmus-
kelbiischel; vMkr. vertikales Muskelkreuz.
Fig. 37. Querschnitt durch den Scolex, der oberste Teil des Scheitels und die
Lappen sind angeschnitten. DijM. Diagonalmuskelu .
Fig. 38. Querschnitt durch den Scolex, etwas tiefer als der vorhergehende
gefuhrt. hMkr, horizontales Muskelkreuz; tMk, transversale Mus-
kelkommissur ; sg, Saugnapf.
Fig. 39. Querschnitt durch den Scolex in der Hohe der Saugnâpfe (schematisch).
TMa, Transversaler Arin des axialen Muskelsternes ; DMa. dorso-
ventraler Arm des axialen Muskelsternes; sg, Saugnapf; In, Làrigs-
uerv.
Fig. 40. Querschnitt durch eine junge Proglottis. ac, Anlage des Cirrusbeutel
und des Anfangsteiles der Vagina; ga, Anlage der weiblichen
Gèschlechtsorgane ; In, Làngsuerv.
Fig. 41. Lângsschnitt durch den hinterri Teil eines Gliedes. das Verhalten der
Exkretionsgefâss'e in demseiben zeigend.
Fig. 42. Horizontaler Flàchenschnitt durch ein geschlechtsreifes Glied. o, Ova-
riuni; dg, Dottergang ; ds, Dotterstock.
Fig. 43. Lângsschnitt durch den Pénis und den Anfangsteil der Vagina. sgn,
Sinus genitalis ; ak, der [nnenwand des l'enis angedriickte Gewebs-
kerne ; rm, Ringmuskeln des Pénis; pmr, schief verlaufende Mus-
kelfasern des Pénis ; CM, Circulârmuskelreife; pr, Penisrohr ; vdr,
Vaginadriisen.
Fig. 44. Vereinigung der weiblichen Geschlechtskanâle. o. Ovarium; *•/),
Schluckapparat ; eig, Eiergang; dg, Dottergang: idg, unpaares
Endstiick der Dottergânge ; ovd, Oviduct (schematisch).
Die Figuren wurden ohne Caméra gezeichnet, die Vergrosserungen entsprechen
den verschiedenen Combinationen der Oculare 1 und II und der Objektive 0, II,
V von Skibert.
/'/ IX.
H. Kl I j( |( ■ 1 i I >' '
EXPLICATION DE LA PLANCHE X
Fig. 1, 2, 3, 7, 8, 9. Labium de différents insectes.
1. 2, 3, les trois premiers articles du labium. ■- 3 a, partie latérale on porte -
palpe; u (fig. 2, 1, 8), partie basiliaire du dit. — 3b, 3c, partie médiane du
troisième article divisée transversalement par un sillon. — 4, 5, 6, les trois
articles des palpes labiaux.
Fig. 1-6. Hemimerus talpoides.
Fig. 1. Labium vu en dessous, in situ.
Fig. 2. Le même, vu en dessus, mais sans la partie médiane du troisième article,
c'est-à-dire tel qu'on l'obtient souvent en l'enlevant par sa base. — d.
la petite d^nt du porte-palpe qui sert à fixer la partie médiane (fig. i,
3; 3 6) du 3ine article. Cette dent semble pouvoir s'agrafier dans une
rainure du bord externe de la pièce 3 b (p. 280).
Fig. 3. La partie médiane du troisième article avec le cadre du pharynx, et
l'Iiypopharynx dévié, vus en dessus. — q, triangle chitinisé servant de
support à la partie médiane du troisième article. — n, branche latérale
du cadre du pharynx. — r, ses cornes auxquelles s'attache la partie
médiane du troisième article. — o, sa branche transverse. — u, point
d'attache de l'hypopharynx. — h. hypopharynx. — m, ses maxillulae.
— p, sa base chitinisée.
Fig. 4. Abdomen et une partie du thorax vu en dessous. — n, mésosternum. —
m, métasternum. — p, ses lobes postérieurs. — o, son compartiment
médian. — 1, premier sternite de l'abdomen soudé au métasternum et
formant son compartiment postérieur. —2-7, sternites suivants de l'ab-
domen (le 7'«e recouvrant les deux suivants). — r, bords latéraux des
tergites réfléchis en dessous, et recouvrant le bord latéral des sternites.
— s, plaque suranale (dixième tergite de l'abdomen). — c, cerci.
Fig. o. Extrémité de l'abdomen de la femelle, ouvert en dessous. — 5, 6, 7,
tergites. — g, chaîne ganglionnaire. — o, oviducte. — u, utérus. — 8,
9, vestige des 8<ne et 9rae sternites membraneux. — vi, valvules infé-
rieures de l'anus. — vs, valvule supérieure de l'anus. — 10, 10rae ter-
gite. — t, partie apicale plus opaque que le reste (telson).
Fig. 6. Base des 2'ne et 3>»e paires de pattes. — n, mésosternum. — o, p, méta-
sternum, comme pour la fig. 4. — h, h', hanches. — t, t\ trochanters. — f,f ,
fémurs. — c, cavité cotyloïde du niésothorax. — s, partie du niéta-
thorax. — a, pièce articulaire du métathorax, formant la cavité coty-
loïde de la patte postérieure.
Fig. 7, 8, 9. Labium divers pour la comparaison.
Fig. 7. Labium de Chelidura aptera Még. comme type de Forficulide.
Fig. la. Hypopharynx du même.
Fig. 8. Labium de Periplaneta americana Lin. pour la comparaison avec les
Blattides.
Fig. 9. Labium de Embia Ukrichi Sauss. — m, membrane d'union entre le 2me
et le 3'"e article.
Dans la figure 7, les deux premiers articles du labium ressemblent assez à
ceux de YHemimerus (fig. 1). Chez les Embia et chez les Periplaneta le 2m«
article est très petit et triangulaire ; sous ce rapport ces types se ressemblent et
s'éloignent de celui des Chelidura et des Hemimerus.
ïïrr Suisse de Zool . T. IV. 1896.
PI X.
Zehntrwrrt r. Adehauf del '.
ThJJanmmrth.IiÛietimpyiemuL.
H.de Saussure . Hemimerus.
EXPLICATION DE LA PLANCHE XI
Fig. I. Strongylus retortœformis 9 (Gundlach. Oc. I. Obj. 1) : œ, œsophage;
gl, gl', glandes excrétoires; cg, canal commun aux deux glandes; o,
pore excréteur; ovd, oviducte; ut, utérus; v, orifice de la vulve ; a,
anus.
Fig. 2. Strongylus retortseformis c? (Gundlach. Oc. I. Obj. 1) : gl, cg, comme
dans la figure précédente; t, tube testiculaire; cd, canal déférent; sp,
spicules ; bc, bourse copulatrice.
Fig. 3 et 4. Extrémités antérieures de deux individus montrant des soulève-
ments papilliformes de la cuticule; c, cuticule; œ, trajet de l'œ-
sophage.
Fig. 5. Portion de l'intestin. (Gundlach. Oc. II. Obj. 5.) : i, paroi de l'intestin ;
n, noyaux; ci, contenu intestinal.
Fig. 6. Extrémité postérieure d'une femelle (Gundlach. Oc. II. Obj. 5) : c, cuti-
cule striée transversalement; m, muscles: in, intestin terminal; a,
anus; ovd, oviducte renfermant des œufs o, de diverses grosseurs.
Fig. 7. L'utérus évaginé (Gundlach. Oc. II. Obj. 3): ovd, oviducte; ut, utérus.
Fig. 8. Portion terminale de l'appareil génital femelle (Gundlach. Oc. II. Obj. 5) :
ovd, oviductes; o, œufs dans l'oviducte; u, utérus; am, am', am-
poules de l'utérus ; v, vagin; or, orifice de la vulve ; in, intestin.
Fig. 9 et 10. Extrémité postérieure du mâle (Gundlach. Oc. II. Obj. 5) : sp, spi-
cules ; g, gaîne des spicules; a, article basilaire des spicules; c,
corps tordu du spicule ; a, appendice du spicule ; mr, muscles
rétracteurs; mp, muscles protacteurs; l, lobes de la bourse copu-
latrice; cl, côtes latérales; cm, côle médiane.
Rev Suisse tû Zool. T. IV. 1896
PL XL
EYiuig, del.
Ed OUramare/, àtk
E.Tung. Strongylus.
Im p. Jules Rey, Genève
Tafel XII.
FIGURENERKL^RUNG
Sammtliche ZeichuuiigLin wurdeu vermittelst des Zeiehenappaiates
nach Abbe (Reichert) ausgefuhrt.
Cytheridea lacustris Sars.
Fig. 1. Rechte Schalenhàlfte von aussen. 77 : 1.
Fig. 2. Ansicht von der Rûckenseite. 77 : 1.
Fig. 3. Ansicht von voni. 77 : 1 .
Fig. 4. Stiick einer Schale mit Muskeleindriicken. S, Schliessmuskeleiudriicke.
300 : 1.
Fig. 5. Chitingeriist des Ko p tes von vorn. 175 : 1.
a. Dreieckformig angeordnete Stiitzleisten des Scheitels.
b, c, d. Obère, seitliche und untere Rorstenreihe der Stirn.
01. Oberlippe mit seitlichen Rorstenreihen.
Ul. Unterlippe mit Anhang.
m, s. Mittlere und seitliche Stiitzleisten des Mandes.
f. Stirnleiste.
Fig. 6. Chitingeriist des Kopfes von der Seite. Die Bezeichnungen sind die-
selben, wie in Fig. o. 175 : 1.
e. Seitenleiste des Kopfes.
g. Seitenstâbe der Munddffnung.
h. Seitenleiste (1rs Mandes.
Fig. 7. Chitingeriist aus der Basis des Mundes und der Unterlippe. Oe. Eiu
gang in den Oesophagus. 175 : 1.
Fig. 8. Erstes Beinpaar. 175 : 1.
Fig. 9. Zweites Beinpaar. 175 : 1.
Fig. 10. Drittes Beinpaar. 175 : 1.
Fig. 11. Erste Antenne. Db, Doppelborsle. 175 : 1.
Fig. 12. Zweite Antenne. Sd, Spinndritse. Sb, Spinnborste. 175 : 1.
Fig. 13. Mandibulartaster mit Exopodit. 30:1 : 1.
Fig. 14. Maxille mit Branchialplatte. 175: 1.
Fig. 15. Stiitzleisten der Beinpaare Pi, Pi, Ps. 140 : 1.
Fig. 16. Sternum und Stiitzleisten der Unterlippe. 300 : 1.
Fig. 17. Mandibel. 175 : 1.
Fig. 18. Hintere Partie der Spinnborste, das Sekret der Driise enthaltend.
550 : 1.
Fig. 19. Abdominalteil des Weibchens. 300 : 1.
Eb. Eudborste des Abdomens.
Fu. Furka.
v. Vaginalplatte.
k. Schlauch zur Aufnahme der Spermatozoen.
Ag. Ausfidirungsgang fiir die Spermatozoiden.
vs. Vesiculum seminis.
Rev Suisse de Zool T.W. 1896
A. Kaufmann Cytheridc
Tafel XIII.
FIGURENERKLjERUNG
Limnicythere sancAi-patricii Brady et Robertson.
Linke Schalenhalfte von aussen. c? 77 : I.
Schalenansicht von oben . cf 77 : 1 .
Rechte Schalenhalfte. 9 77 : 1.
Schalenansicht von oben. 9 77 : 1.
Schalenansicht von vorn. 9 77 : 1.
Schalenansicht von vorn. Ç 77 : 1.
Stiick einer Schale mit Muskeleindriicken. s, Schliessmuskeleindriicke.
140 : 1.
Stiick einer Schale. 300 : 1.
Stiick des Vorderrandes einer Schale. a, Borstenkanâle. 140 : 1.
Erster Fuss. 140 : 1 .
Zweiter Fuss. 140 : 1.
Dritter Fuss des Weibchens. 140 : 1.
Dritter Fuss des Mannchens. 140 : 1 .
Erste Antenne. 140 : 1.
Doppelborste am Ende derselben. 450 : 1.
Zweite Antenne. Sb, Spinnborste. 140 : 1.
Obérer Rand der Mandibel mit Taster. 300 : 1.
Zweite Maxille des Mannchens. 390 : 1.
Copnlationsapparat des Mannchens von der Seite gesehen. 175 : 1.
a. Obérer griffelformiger Anhang.
6. Unterer Anhang.
c. Hinterer Fortsatz.
d. Vorderer Fortsatz.
Eb. Endborste.
m. Muskeln.
Fig. 39. Derselbe von unten 175 : 1.
Fig. 40. Sternum, rechte Halfte. 301) : 1.
Fig. 41. Abdominalteil und aussere Geschlechtsorgane des Weibchens. 300 : 1.
Eb. Endborste des Abdomens.
Fu. Furkalanhang.
v. VaginalpIaUe.
Sta. Sttitzgeriist des Abdomens.
Stl. Stutzleisten der Beine Pi, P2, P3.
Fig.
20
Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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30
Fig.
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Fig.
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Fig.
35
Fig.
36
Fig.
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Fig.
38
(le Zoo! :
20
i V
■
A. Kaui'm.iiui ( )y\ h, .rj, |en
Fig.
42
Fig.
43
Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
47
Fig.
48,
Fig.
49
Fig.
50
Tafel XIV.
FIGURENERKLiERUNG
Limnicythere inopinata Baird (fig. 42-52).
Seitenansicht der linken Schale. 77 : 1.
Ansicht von oben. 77 : 1.
Schalenstiick mit Muskeleindriicken. S, Schliessmuskelehidrucke.
140 : 1.
Erste Antenne. 300 : 1.
Zweite Antenne. Sb, Spinnborste. 300 : 1 .
Erstes Beinpaar. 300 : 1.
Zweites Beinpaar. 300 : i.
Drittes Beinpaar. 300 : 1.
Copulationsapparat des Weibchens. 300 : 1.
Eb. Endborste des'Abdomens.
Fu. Furka.
V. Vaginalplatte.
k. Inductionskanal.
Fig. 51. Sternum, linke Hâlfte. 300 : 1.
Fig. 52. Chitingeriist der Beine Pi, Pî, P3. 300 : 1.
Limnicythere relicta Lilljeborg (fig. 53-64).
Fig. 53. Seitenansicht der rechten Schale. 77 : 1.
Fig. 54. Ansicht von oben. 77 : 1.
Fig. 55. Ansicht von vorn. 77 : 1.
Fig. 56. Erste Antenne. 300 : 1.
Fig. 57. Zweite Antenne. Sb, Spinnborste. 300 : 1.
Fig. 58. Mandibel mit Taster. 300 : 1.
Fig. 59. Erstes Beinpaar. 300 : 1.
Fig. 60. Zweites Beinpaar. 300 : 1.
Fig. 61. Drittes Beinpaar. 300 : 1.
Fig. 62. Copulationsorgane des Weibchens. 300 : 1.
St. Endborste des Abdomens.
Fu. Furka.
v. Vaginalplatte.
k. Inductionskanal.
Fig. 63. Copulationsapparat des Mânnchens, Seitenausicht. 300 : 1.
Fig. 64. Stûtzleisten der drei Beinpaare Pi, Pa, Ps. 300 : 1.
//' IS96
PI m.
A. Ka ufmann. Cytherid<
Tafel XV,
FIGURENERKL^RUNG
Leucocythere mirabilis nov. gen. nov. spec
Seitenansicht der Scliale des Mânnchens. 77 : 1.
Ansicht von oben. cf 77 : 1.
Ansicht von vorn. cf 77 : 1.
Seitenansicht der r. Schale des Weil>chens. 77 : 1.
Schalenstuck mit Muskeleindrucken. S, Eindrttcke des Scbalen-
schliessers. 123 : \ .
Erste Antenne des Mânnchens. 140 : 1.
Endstfick der ersten Antenne des Weibchens. 110 : 1.
Zweite Antenne c? 300 : 1.
Spinnborste der An 2 des Weibchens. 300 : 1.
Mandibulartaster. 300 : 1.
Kauteil der ersten Maxille des Mânnchens. 300 : 1 .
Tasterglied der Maxille beini Weibchen. 300 : 1.
Zweite Maxille des Mânnchens. 640 : i.
Erstes Beinpaar des Mânnchens. 140 : 1.
Zweites Beinpaar. cf 140 : 1.
Drittes Beinpaar des Weibchens. 140 : 1.
Drittes Beinpaar des Mânnchens. 300 : 1.
Copulationsapparat des Mânnchens, Seitenansicht. 175 : 1.
h. Haken.
s. Knieformig gebogener Chilinfortsatz.
b. Endborste.
Fig. 83. Dasselbe von unten. 175 : 1.
Fig. 84. Abdominalende und Copnlationsorgane des Weibchens. 300 : 1.
Eb. Endborste des Abdomens.
Fu. Furka.
v. Vaginalplatte.
k. Injectionskanal.
vs. Vesiculum seminis.
Ag. Ausfiihrungsgang.
Fig. 85. Sternum. 300 : 1.
Fig. 86. Gbitinleisten der Beinpaare Pi, P2, Ps. 140 : 1.
Fig.
65,
Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
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Fig.
79
Fig.
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Fig.
81
Fig.
82
T,Ool T. IV 1806
I
A. Ka u i muni ' Cytherii lei
EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI
Learchis indica Bgh.
Fig. 1. Mandibule droite, dessinée à la chambre claire, vue du côté interne.
X 100. a, partie cardinale. — b, prolongement masticateur. — c,
cavité buccale latérale.
Fig. 2. Bord antérieur de la mandibule gauche, vue du côté interne. Cam.
lue, X 200. a et b, comme ci-dessus.
Fig. 3. Partie de la radule avec plaques dentaires. Cam. lue, X 350.
Fig. 4. La même, vue d'en haut. Même grossissement.
Mijja longicornis Bgh.
Fig. 5. Animal vu du côté dorsal. (Dessin original d'après l'animal vivant.)
Fig. 6. Extrémité d'une papille dorsale. (Dessin original.)
Fig. 7. Papille. Cam. lue, X 55. a, grande papille avec deux follicules hépa-
tiques.
Fig. 8. Anus, en forme de coupe ; b, ouverture du rein.
Fig. 9. Cnidae. Cam. lue, X350.
Fig. 10. Système nerveux central, vu d'en haut et de derrière. Cam. lue,
X 200. a, ganglions cérébro-pleuraux. — b, ganglions pédieux. —
ce, ganglions rhinophoriaux (olfactifs). — d, ganglions buccaux (et
gastro-œsophagiens) .
Fig'. 11. Langue avec la radule, vue de côté. Cam. lue, X 350.
Fig. 12. Une partie de la radule. Cam. lue, X 350.
Fig. 13. Plaque dentaire, vue d'en haut. Cam. lue, X 350.
Ennoia briareus Bgh.
Fig. 14. L'animal vu du côté dorsal. (Dessin original d'après l'animal vivant.)
Fig. 15. Partie de la radule avec plaques dentaires, vue de côté. Cam. lue,
X350.
Rev. Suisse de Zooi. T.n: 1896.
PL m.
■ lot dzl.
-
R.Bergh. Eolidiens.
EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII
Fig. 1. Gymbuliopsis calceola Verrill. Deux plaques stomacales. Gross. 18 fois.
Fig. 2. Cardiapoda placenta d'Orb. Radule. a, dent médiane, gross. 160 fois ;
b, les 3 dents latérales, gross. 90 fois ; c, les 3 dents latérales dans
leur position normale, même gross..
Fig. 3. Tornatina subfusca nov. spec. a, coquille ; b, coquille vue de dessus.
Fig. 4. Cerithium pulchellum nov. spec.
Fig. S. Pleurophyllidia Cuvieri d'Orb. Radule. a, dent centrale, vue de face;
b, dent centrale, vue de profil ; c, première dent latérale. Gross.
220 fois.
Fig. 6. Pleuroleura Picteti nov. spec. Radule. a, dent centrale ; b, dent latérale;
c, dent marginale. Gross. 400 fois.
Fig. 7. Pleuroleura Picteti nov. spec. Animal vu par la face supérieure. Gross.
4 fois. (Dessin d'après nature.)
Fig. 8. Chromodoris funerea Collingwood. Radule. Cinquième dent, comptée à
partir du rachis, d'une rangée transversale médiane. Gross. 380 fois.
Fig. 9. Dentalium bisinuatum nov. spec. a, coquille, grand, nat.; b, contour de
la bouche ; c, apex, gross. 10 fois.
Rev. Suisse de Zool T.IV. 1896.
Pl.XlTL
-, •
■
E.André. Mol]
usques
EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII
Fig. 1. Placortis simplex F.-E. Schulze (p. 428).
Fig. 2. Sydonops Picteti n. sp. (p. 431). Vue de l'aire osculifère.
Fig. 3. Tetilla Ridleyi Sollas (p. 436). Face supérieure du spécimen le plus
gros.
Fig. 4. Tetilla merguiensis Carter (p. 437). Le plus bel échantillon photographié
par sa face inférieure pour montrer ses racines et les excavations
de sa région moyenne .
Fig. 5. Tetilla merguiensis. Un échantillon de plus petite taille, montrant sur
sa face supérieure les éminences osculifères.
Fig. 6. Ciocalypta penicillus Bowerbank (p. 445). Le spécimen le pins typique.
Fig. 7. Ciocalypta penicilhis. Le spécimen à papilles très nombreuses et très
grêles.
Fig. 8. Amorphinopsis fœtida Dendy (p. 445).
Fig. 9. Desmacella Peachi var. trirhaphis n. var. (p. 461). Le plus grand spé-
cimen.
Fig. 10. Reniera cribriformis Ridley (p. 475). Spécimen photographié par la face
externe.
Fig. il. Desmacella Peachi var. fistulosa n. var. (p. 462). La plus belle fistule
recueillie.
Fig. 12. Gellius Couchi Bowerbank (p. 471).
Toutes les figures sont de grandeur naturelle.
Rev. Suisse de Zool. T. IV. 1897
PI. XV1J1
E. Topsent. Spongiaires
EXPLICATION DE LA PLANCHE XIX
Fig. CL Oceanapia amboinensis n. sp. (p. 467). Le plus beau spécimen .
Fig. 14 et 15. Pellina intégra n. sp. (p. 472). Deux individus complets.
Fig. 16. Halichondria cavernosa n. sp. (p. 477). Vue par la face supérieure
anfractueuse.
Fig. 17. Oceanapia fragilis n. sp. (p. 469). Les fistules sont toutes brisées.
Fig. 18. Pachychalina lobata Ridley (p. 481).
Fig. 19. Pachychalina Joubini n. sp. (p. 480).
Fig. 20. Spinosella confœderata Ridley (p. 479).
Toutes les figures sont de grandeur naturelle.
Rev. Suisse de Zool. T. IV. iSQl
PI. XIX
E, Topsent. Spongiaires
EXPLICATION DE LA PLANCHE XX
Fig. 21. Higginsia coralloides var . wwmaîïs Carter (p. 442).
Fig. 22. Rhaphidophlus filifer Ridley et Dendy (p. 447). Le plus grand spéci-
men, desséché.
Fig. 2i{. Echinodictyum asperum Ridlèy et Dendy (p. 446).
Fig. 24. Rhaphidophlus filifer var. mutabilis il. var. (p. 447).
Fig. 25. Dysideopsis palmata n. sp. (p. 482).
Toutes les ligures sont de grandeur naturelle.
Rev. Suisse de Zool. T. IV. 1891
PL XX
E. Topsent. Spongiaires
EXPLICATION DE LA PLANCHE XXI
Fig. 26. Lissodendoryx baculata n. sp. (p. 457). a, stylo, X 180; a', base d'un
style; b, tornostrongyle ; c, isochèle ; d, sigmates; e. trichodrag-
mate. X 340.
Fig. 27. Acarnus tortilis Topsent (p. 450). Deux cladotvlotes. X340.
Fig. 28. Pilochrota brevidens u. sp. (p. 433). a, cladorne d'un anatriaene ; b,
cladome d'un orthotriaene. X 340.
Fig. 29. Oceanapia amboinensis n. sp. (p. 467). «, oxes de taille et de forme
variées: b, trois sigmates. X 340.
Fig. 30. Desmacella fortis n. sp. (p. 463). a, base d'un style, X 180; bb', sig-
mates de deux grandeurs; c, raphide. X 340.
Fig. 31. Placinolopha Bedoti n. g., n. sp. (p. 429). a, microxes; b, microtriodes;
c, microcalthropse; d, diactine ; e, triode; h, calthropse ; m, n,
lophocalthropses ; o, lophodiactine. X I0o.
Fig. 32. Stylotelta cornuta n. sp. (p. 464). Styles, X 180.
Fig. 33. Rkaphidophlus pllifer var. mùtàbilis n. var. (p. 447). a, style des fibres
primaires ; b, styles des fibres secondaires et de l'ectosome ; c,
acanthostyles ; d. isochèles; e, toxe. X 340.
Fig. 34. Tetilla merguiensis Carter (p. 437). a, orthotriaene à rhabdome
rudimentaire ; b. orthotriaene à long rhabdome; c, amphitriame.
X 105.
Fig. 35. Desmacella Peachi var. trirhaphis n. var. (p. 461). a, style, X 180 ;
b, b', b", sigmates de trois sortes; c, c, c", raphides et microxes
des trois sortes de Irichodragmates. X 340.
RcrStus.sc de Zool T.IV 1SS7
Pl.XXI.
E.Topsenb. Spongiaires
Imp Jules Rey. Genève.
ET
ANNALES
DU
MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE
DE
GENÈVE
PUBLlfcKS SOUS LA DIRECTION DE
Maurice BEDOT
DIRECTEUR I>U MUSÉE D'HISTOIRE N A T U R E L L E
PROFESSEUR EXTRAORDINAIRE A L'UNIVERSITÉ
AVEC LA COLLABORATION DE
MM. Alfred Cartier, Victor Fatio,
Perceval de Loriol, Alphonse Pictet et Henri de Saussure
Membres de la Commission du Musée
TOME IV
Avec 21 planches
GENÈVE
IMPRIMERIE REY & MALAVALLON
1896-1897
CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION
La Revue suisse de Zoologie paraît par fascicules sans
nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que
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leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre,
ils leur sont livrés au prix de revient, à la condition cepen-
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La Revue Suisse de Zoologie est en dépôt chez MM. Friedlànder, libraires,
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REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE
Tonie I. 1893. Avec 17 planches.
M. Bedot. Camille Pictet. Note nécrologique. — C. Pictet. Hydraires de la
baie d'Amboine, avec 3 pi. — E. Béraneck. Embryogénie et histologie de l'œil
des Alciopides, avec 1 pi. — A. Locard. Les Dreissensia du système européen,
avec 3 pi. — C. Emery. Formicides de l'Archipel Malais, avec 1 pi. — M. Bedot.
Revision de la famille des Forskalidse. — E. Béraneck. Embryogénie de la
glande pinéale des Amphiliiens, avec 3 pi. — H. de Saussure. Bevision de la
tribu des Hétérogamiens. — E. Simon. Arachnides de l'Archipel Malais. —
G. du Plessis. Organisation et genre de vie de l'Emea lacustris, Némertien des
environs de Genève, avec 1 pi. — P. de Loriol. Echinodermes de la baie
d'Amboine, avec 3 pi. — E. André. Anatomie et physiologie des Ancylus
lacustris et fluviatilis, avec 1 pi. — E. Béraneck. Organe auditif des Alciopides.
avec 1 pi.
Tome II. 1891. Avec 34 planches et 1 portrait.
M. Bedot. Hermann Fol, sa vie et ses travaux, avec 1 portrait. — L. Jouijin.
Céphalopodes d'Amboine, avec 4 pi. — A. Locard. Les Bythinia du système
européen, avec 2 pi. — L. Zehntner. Crustacés de l'Archipel Malais, avec 3 pi
— 0. Fuhrmann. Die Turbellarien der Umgebung von Basel, avec 2 pi. —
E. André. Becherches sur la glande pédieuse des Pulmonés, avec 2 pi. —
F. Zschokke. Die Thierwelt der Juraseen, avec 1 pi. — E. Béraneck. Quelques
stades larvaires d'un Chétoptère, avec 1 pi. — H. de Saussure et L. Zehntner.
Notice morphologique sur les Gryllotalpiens, avec 2 pi. — M. Jaquet. Becher-
ches sur la vessie natatoire des Loches d'Europe, avec 1 pi. — K. Kampmann.
Ueber das Vorkommen von Klapppnapparaten in den Excretionsorganen der
Trematoden, avec 2 pi. — M. Bedot. Note sur une larve de Vélelle, avec 1 pi.
— P. de Loriol. Notes pour servir à l'étude des Echinodermes, avec 3 pi.
REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE
ANNALES DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE
Tome III. 1895-1896. Avec 18 planches.
r*H. de Saussure et L. Zehntner. Revision de la tribu des Perisphseriens, avec
1 pi. — A. Bienz. Dermatevnjx Mavii, Eine osteologische Studie mit Beitrâgeu
zur Kenntnis vom Baue der Schildkroten, avec 2. pi. — E. Béranec.k. Les
Ghélogiiathes de la Baie d'Amboine, avec 1 pi. — Th. Stin<;elin. Die Cladoceren
der Umgebung von Basel, avec 4 pi. — R. Koehler. Echinodermes de la Baie
d'Amboine (Holothuries et Crinoides). — J. Keller. Turbellarien der Umge-
bung von Zurich. — H. de Saussure. Bevision de la tribu des Panesthiens et
de celle des Epilampriens, avec 1 pi. — P. de Loriol. Supplément, aux Echino-
dermes de la Baie d'Amboine, avec 2 pi. — M. Bedot. Les Siphonopbores de la
Baie d'Amboine et Bevision des Agalmida>, avec 1 pi. — F. Koenike. Neue
Sperchon Arten ans der Schweiz, avec 1 pi. — E. André. Le pigment mélanique
des Limnées. — 0. Fuhrmann. Beitrag zur Kenntnis der Vogeltaenien, avec
1 pi. — L. Joubin. Note complémentaire sur un Géphalopode d'Amboine. —
J. Barrois. Développement des Chelifer, avec 3 pi. — K. Bretscher. Die Oligo-
clneten von Zurich. — M. Bedot. Note sur les cellules urticantes, avec 1 pi.
Toiue IV. 1896-1897. Avec 21 planches.
E. de Biraucourt. Etude surjla faune lbrnbricide de la Suisse, avec 3 pi. —
0. Fuhrmann. Beitrag zur kenntniss der Vogeltœnien, avecl pi. — P. de Loriol.
Notes sur quelques Brachiopodes crétacés, recueillis par M. Ernest Favre dans
la chaîne centrale du Caucase et dans le néocomien de la Crimée, avec 2 pi. —
E. Riggenbach. Das Genus Ichthyotœnia, avec 3 pi. — H. de Saussure. Note
supplémentaire sur le genre Hemimerus, avec l'pl. — E. Yung. Observations
sur le Strongylus retortseformis, avec 1 pb — A. Kaufmann. Die Schweizeri-
schen Cytheriden, avec 4 pi. — B. Bergh. Eolidiens d'Amboine, avec I pi. —
E. André. Mollusques d'Amboine, avec 1 pi. — H. de Saussure. Bevision du
genre Tridactylus. — E. Topsent. Spongiaires'Me la baie d'Amboine, avec 4 pi.
— 0. Fuhrmann. Becherches sur la faune des lacs alpins du Tessin.
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